• La cléricalisation des pays de l’Est Nina Sankari - 24 Mar 2018 - Investig’Action
    https://www.investigaction.net/fr/la-clericalisation-des-pays-de-lest

    Il y a bientôt 30 ans, en 1989, un grand bouleversement est intervenu en Europe de l’Est. Les régimes dits communistes des pays de l’Europe de l’Est sont tombés comme des dominos et la fameuse transition a commencé. Les peuples de ces pays avaient réclamé la liberté, la démocratie et l’amélioration des conditions de la vie. Ils ont obtenu des élections libres et le pluralisme politique. En promo-bonus, ils ont reçu le capitalisme le plus rapace, qui limite l’accès pratique aux libertés démocratiques. Un autre facteur aggravant la vie des gens de la région, c’est le renversement des relations entre les Églises et l’État.
    Remarques préliminaires
    J’utilise des informations trouvées dans des publications diverses comme : articles, rapports et analyses en provenance aussi bien de centres académiques comme Research Gate ou Academia et de différents sites gouvernementaux ou spécialisés dans ces thématiques que de sites des ONG etc. L’information ne manque pas. Mais si on regarde de plus près, on peut noter certains déficits :
    1. La plupart des informations sont fournies par les institutions et centres religieux représentant un intérêt religieux.
    2. Même les sources qui se disent neutres ou objectives sont souvent financées par des institutions favorisant la religion (ex. PEW Research Centre) et par conséquent l’objectivité de leurs publications est discutable.
    3. Les deux groupes de sources analysent volontiers la religiosité des populations (quelle que soit la fiabilité des statistiques présentées), mais les politiques concrètes des États qui sont à l’origine du processus de cléricalisation sont absentes de l’analyse.
    4. Il est extrêmement difficile de trouver des chiffres sur le financement des Églises par des États.

    Dans cette situation, pour présenter le processus de cléricalisation des pays de l’Est, j’ai choisi des critères d’analyse suivants :
    1. Le passé clérical « pré-communiste » comme facteur facilitant la cléricalisation.
    2. Les relations Église – État actuelles dans les lois : Constitution, Concordat, loi sur l’éducation, sur le financement de l’Église par l’État et loi blasphème.
    3. Les droits reproductifs des femmes.
    En face d’un nombre écrasant de publications représentant la voix religieuse, je salue l’œuvre de l’IRELP qui apparaît comme une rare organisation à mener la recherche dans le camp opposé à la cléricalisation des pays de l’Europe et du monde.

    Les Églises – les vrais vainqueurs de la transition qu’on a appelée « démocratique »
    Il y a bientôt 30 ans, en 1989, un grand bouleversement est intervenu en Europe de l’Est. Les régimes dits communistes des pays de l’Europe de l’Est sont tombés comme des dominos et la fameuse transition a commencé. Les peuples de ces pays avaient réclamé la liberté, la démocratie et l’amélioration des conditions de la vie. Ils ont obtenu des élections libres et le pluralisme politique. En promo-bonus, ils ont reçu le capitalisme le plus rapace, qui limite l’accès pratique aux libertés démocratiques.

    Un autre facteur aggravant la vie des gens de la région, c’est le renversement des relations entre les Églises et l’État. Les pays déclarés athées, avec des institutions religieuses dominées autrefois par l’État, sont entrés sur la voie de la cléricalisation de la vie politique, socio-économique et culturelle. Cette cléricalisation se réalise dans tous ces pays par l’alliance du trône et de l’autel, une alliance entre l’institution religieuse dominante du pays et la droite (aussi bien conservatrice que populiste). Ce n’était pas ce que beaucoup d’habitants de la région avaient espéré. Le rôle accru de l’Église détruisant dès le début les libertés démocratiques (liberté de conscience, de parole, d’expression dans les medias, l’art et la science) et les droits humains, les droits des femmes en première place.

    La reconstruction du modèle clérico-national ou #national-fasciste
    Dans tous les pays de la région, les attaques des institutions religieuses contre le modèle laïque se multiplient, quelle que soit la religion imposée. L’Église catholique, très active dans la de-sécularisation de la région, est le vrai vainqueur de ce changement et on pourrait lui attribuer un rôle dans la modification de la carte de l’#Europe. Il faut noter aussi un effort constant de la part des autorités religieuses de lier la religion au nationalisme (appelé #patriotisme).
    L’Église catholique y excelle particulièrement bien. Un bon Polonais (Slovaque, Croate, Hongrois ou Slovène) c’est un bon catholique. Par contre, un #athée est un traître à la patrie. « Un Polonais c’est un catholique, l’exception, c’est un juif », disait déjà au début des années 90 le #cardinal_Glemp. La deuxième partie de cette constatation semble d’ailleurs ne plus être d’actualité. Ne parlons pas des athées, mais que sont alors les #protestants, les #orthodoxes, les #musulmans (descendants des Tartars vivant en Pologne depuis des siècles) ? En cherchant leur identité dans le passé de « l’indépendance » de l’ère pré-communiste, les pays de la région la trouvent souvent dans le passé fasciste. Par exemple dans la Slovaquie du Père Tiso, en Roumanie sous la Garde de fer, dans la Croatie de Pavelic ou dans la Hongrie d’Horthy.

    Pour illustrer cette thèse, prenons l’exemple de la Slovaquie et de son divorce « de velours » avec la Tchéquie. Pendant sa visite, un an avant l’accession de la Slovaquie à l’Union européenne, le pape Jean-Paul II a dit : « Dans un proche avenir, votre pays deviendra membre à part entière de la Communauté européenne. Chers et bien aimés, apportez à la construction de la nouvelle identité de l’Europe la contribution de votre riche tradition chrétienne ! » Appelant les Slovaques à être les soldats de la « bataille pour l’âme de l’Europe », il les a invités à aider à « ré-évangéliser un continent laïc à partir de l’Est ». Mais pour cela, le Vatican avait besoin de séparer la #Slovaquie de son partenaire moins favorable à la cléricalisation – la #Tchéquie fortement athéisée. Après la « révolution de velours » à la fin de 1989, la Slovaquie était à la recherche de son passé en tant que nation indépendante. Elle l’a trouvé : l’État slovaque fasciste de 1939-1945 du Père Tiso. 

    De même en #Croatie, où la mobilisation nationale-catholique tout au long des années 90 était énorme et continue à l’être aujourd’hui, même si elle se concentre sur d’autres sujets (lutte contre les droits des femmes, droits des personnes #LGBTQ, éducation laïque etc.), cette mobilisation supposait l’écriture d’une nouvelle version de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale (comme d’ailleurs dans d’autres pays de la région), réhabilitant les #oustachis comme des « patriotes » anticommunistes. De nouveau, ce phénomène trouvera l’appui de #Jean-Paul-II dont les voyages apostoliques en Croatie provoqueront une euphorie catholico-patriotique, surtout son voyage de 1988, marqué par la béatification de Mgr Alojzije Stepinac, l’Archevêque de Zagreb durant la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, le processus de sa canonisation a été arrêté suite à de nombreuses protestations, dont celle des intellectuels et celle de l’Église orthodoxe serbe qui s’est opposée avec virulence à la canonisation de #Stepinac considéré par les Serbes comme un criminel de guerre impliqué dans le régime fasciste des Oustachis.

    En Pologne, la situation historique est différente, étant donné que les autorités pendant la période de la Sanacja (gouvernement d’« assainissement » national de Pilsudski) ont réussi à délégaliser le Camp national radical fasciste en 1934 et à le détruire avant la Seconde Guerre mondiale. Néanmoins, la Pologne réécrit son histoire aussi, en glorifiant les « soldats maudits » comme des héros nationaux (soldats d’extrême droite qui vont combattre les Allemands et les Soviétiques). À partir de l’année 2011, le 1er mars est devenu une fête nationale en #Pologne, pour célébrer le souvenir des soldats de cette résistance clandestine anticommuniste. Cependant, ce souvenir oublie la brutalité inouïe avec laquelle ils ont tué des milliers d’hommes et de femmes, et des centaines d’enfants. Beaucoup d’entre eux ont eu le seul malheur d’être juifs, biélorussiens, ukrainiens ou slovaques. L’Église polonaise participe aux messes célébrées à leur intention. Et le bras de fer du nationalisme catholique polonais, le Camp national radical, délégalisé en 1934 par Pilsudski, a été à nouveau légalisé au nom de la démocratie en 2002.

    Relations Église – État dans les pays “post-communistes”
    Aujourd’hui, le niveau d’ingérence religieuse dans la sphère publique diffère selon le pays, la Pologne étant le leader indiscutable de la cléricalisation, un pays où l’Eglise catholique domine l’État. Par contre, la République tchèque est un vrai « cancre » car la population y reste majoritairement athée (Tableau 1)
    Tableau 1 : Relations Église – État dans les pays “post-communistes” membres de l’UE


    Slovaquie : Traité sur la clause de conscience rejeté

    Si on regarde la première colonne, tous les pays « ex-communistes » (à l’exception de la Pologne) ont la séparation de(s) Église(s) et de l’État ou la « laïcité » (le sécularisme) ou la neutralité qui sont inscrites dans la Constitution. En ce qui concerne la Pologne, les évêques polonais se sont opposés à ce que le terme “séparation” ou “laïcité” ou “neutralité de l’État” soient inscrits dans la #Constitution de 1997. Il a été remplacé par le terme d’autonomie mutuelle, ce qui ne peut être interprété autrement que la perte par l’État de sa souveraineté, réduite désormais à l’autonomie. Mais il serait faux de penser que dans tous les autres cas, la Constitution garantit le caractère laïque ou neutre de l’État. Par exemple, en Lituanie, la Constitution parle du caractère laïc de l’éducation publique uniquement (ce qui n’empêche pas d’avoir des cours de religion à l’école). La Slovaquie ou la Slovénie ont le sécularisme inscrit dans la Constitution, mais cela ne les empêche pas non plus d’organiser des cours de religion à l’école publique ou de financer les Églises.

    Ce qui compte le plus, c’est la colonne 4 sur le concordat. Parce que si le concordat (ou les concordats ou autres accords avec le Vatican) est signé, le caractère laïque de l’État, même formellement déclaré dans la Constitution, devient une constatation dépourvue de sens. Et parmi tous les États « ex-communistes » membres de l’UE, seule la Tchéquie n’a pas signé un tel accord et n’a toujours pas réglé la question des restitutions de nombreux biens ecclésiastiques confisqués par le régime précédent. En 2002, Prague a signé un tel accord avec le Vatican mais cet accord a été rejeté par le Parlement, la pomme de discorde reste toujours le problème des restitutions des biens de l’Église. L’ex-dissident et président à l’époque, Vaclav Havel, s’en est plaint : quarante ans de communisme et vingt ans de consumérisme ultralibéral ont fait de ce pays “la première société réellement athée sans ancrage moral”.

    Et c’est là en partie que réside le problème de la cléricalisation galopante dans les pays de l’Est. Elle se fait avec le consentement des élites politiques et intellectuelles, le plus souvent de droite mais de gauche aussi. Dans les années 90, on voyait tous les jours le Premier Ministre polonais Oleksy, dirigeant de l’Alliance de la Gauche Démocratique, agenouillé inlassablement à l’église et le Président Aleksander Kwaśniewski légitimait son pouvoir en se promenant avec Jean Paul II dans sa papamobile. L’icône de l’opposition démocratique en Pologne, Adam Michnik, affirmait à plusieurs reprises dans ses longs articles qu’il n’y a pas d’autre morale pour un Polonais que la morale catholique. Une autre icône, le professeur Karol Modzelewski a refusé de signer la liste des athées et #agnostiques en Pologne (montrer le support à un coming out est difficile) par obligation de « défendre la substance de la science en Pologne ». Les intellectuels polonais n’ont pas eu ce réflexe de leurs collègues croates de protester contre la glorification de bourreaux des Soldats Maudits. Ce n’est que maintenant que les élites polonaises se réveillent quand le pouvoir autocratique pour lequel ils ont pavé le chemin menace leur position.

    Les femmes – les grandes perdantes de la transformation
    En général, dans les pays de l’Est au début de la transformation démocratique, les femmes disposaient librement de leur corps. L’IVG, à l’exception de la Roumanie, était légal et gratuit. Due à un niveau technologique bas, la contraception a été succincte mais accessible. Dans certains pays il y avait des cours d’éducation sexuelle à l’école. Sous pression des institutions religieuses, leurs droits se trouvent attaqués ou détruits. Le droit à l’IVG étant un critère symbolique du droit de la femme à l’autodétermination, le tableau 2 montre la situation de l’IVG dans les pays « #ex-communistes ». 

    Si dans la plupart de pays de l’Est membres de l’UE, à l’exception de Pologne, l’IVG reste légale, les tentatives d’y restreindre l’accès se multiplient dans tous les pays. Cela concerne même la Roumanie, le seul pays de ce groupe où les femmes ont gagné les droits reproductifs après la chute du régime de Ceaușescu. Des restrictions se font souvent par la barrière économique (ex. Estonie) ou l’IVG, donc l’avortement à la demande, de la femme est légal mais coûte cher. Dans la plupart des pays il y des restrictions pour les mineures qui doivent se présenter avec leurs parents. Un autre problème concerne l’instauration de consultations médicales obligatoires pour recevoir l’autorisation. Les tentatives les plus graves visant à restreindre ou détruire ce droit viennent de l’Église catholique (Slovaquie, Lituanie, Croatie, Slovénie). La Pologne constitue un exemple #morbide d’un pays où l’Église traite les droits des femmes comme son #butin_de_guerre et où l’IVG est interdit. Mais même dans les cas prévus par la loi (danger pour la vie et la santé de la mère, du #fœtus et en cas d’un rapport sexuel criminel), on refuse dans les faits aux femmes la possibilité de pratiquer l’avortement. Seuls les projets visant à restreindre encore plus ou à interdire complètement l’avortement sont pris en considération par le Parlement actuel. Le leader du parti Droit et Justice est allé jusqu’à exiger qu’une femme porte une grossesse avec l’enfant non-viable juste pour pouvoir le baptiser.

    Table 2. L’avortement dans les pays “post-communistes” membres de l’UE

    Conclusions
    La chute du mur de Berlin a eu de multiples conséquences, entre autre, la disparition du monde bipolaire. Comme le camp « ex-communiste » était, du moins en théorie, basé sur la philosophie matérialiste et formellement dirigé par des athées qui voyaient – à juste titre – les institutions religieuses comme des ennemis du système, celles-là ont pris leur revanche après le changement dit démocratique. Mais les institutions religieuses, par définition antidémocratiques et alliées à la droite conservatrice, n’ont pu que cheminer vers la destruction des libertés civiles, des droits humains et le démontage de la démocratie. L’intelligentsia de la région, désireuse de devenir la classe moyenne, a abandonné les peuples et trahi les femmes, en pavant le chemin aux régimes non démocratiques ou d’une démocratie “illibérale” (terme inventé par Orban). Le processus de la désécularisation et de cléricalisation successive menace non seulement cette région mais en fait l’Europe entière. L’éducation soumise à la pression religieuse vise à produire des citoyens et citoyennes incapables de développer une pensée critique. Une solidarité internationale des libres penseurs s’impose plus que jamais pour pouvoir contrer les politiques liberticides. Nous avons aussi besoin de renforcer notre efficacité concernant l’augmentation de nos capacités à mener des recherches, produire des analyses et les promouvoir.
     
    Conférence de Nina Sankari à l’IRELP (Institut de Recherche La Libre Pensée) http://www.irelp.fr

    #église #Athéïsme #état #liberté #Démocratie #capitalisme #religiosité #statistiques #cléricalisation #pré-communisme #post-communisme #Education #Constitution #Concordat #blasphème
    #femmes #féminisme #sexisme #racisme #culture_du_viol #travail #viol #violence #histoire #droits_des_femmes #avortement #ivg #misogynie #union_européenne #pape #mur_de_berlin

  • Saint JO de Rio, C’est l’heure de l’mettre

    http://www.campuslille.com/index.php/entry/saint-jo-de-rio-2016

    Aujourd’hui Mercredi 24 Aout, c’est la saint JO de Rio.
    Saint JO de Rio est le saint patron de nos champions . . . Français bien sur !

    ❞ Malgré les tricheurs,
    Malgré la malchance, l’arbitrage, la chaleur, le vent, le décalage horaire, les cyclones, les tremblements de terre,
    Malgré les adversaires, qui ont le toupet de venir disputer notre supériorité naturelle, nos champions sont revenus, et ils sont revenus avec une moisson de médailles, et ils les ont déposé majestueusement aux pieds de mimolette premier, ou dernier plutôt, lequel, depuis son élection collectionne les succès.
    Un athlète ce mimolette !

    Qu’on en juge, le bilan de la France éternelle et de ses valeurs une fois saint JO de Rio canonisé !
    – Médaille d’or, en équitation synchronisée, au lancer de fléchettes, au ballon prisonnier, en relai quatre fois sans s’arrêter, en pétanque artistique, au saut en largeur . . .
    – Médaille d’argent en plongeons sur gazon, en natation sans bouée, en patin à roulettes, en playstation II. . .
    – Médaille de bronze à la belote coinchée, au 421, en vitesse rapide, en poids plume et dans quelques disciplines secondaires un peu moins médiatisées.
    Mais si ça c’est pas le preuve qu’on est les meilleurs, et que nos valeurs ils faut les respecter . . .

    Mais c’est en élection présidentielles que nos athlètes sont les plus performantes.
    . . . . . . . . ❞

    #audio #radio #Radios_libres #Radio_Campus_Lille #Analyse #burkini #racisme #clichés_arabes #laïcité #foutage_de_gueule #concordat #colonialisme #islamophobie #amalgames

  • Saint Burkini, C’est l’heure de l’mettre !
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/saint-burkini

    Aujourd’hui 17 Aout, c’est la saint Burkini !
    Saint Burkini est le saint patron des hommes orchestres et des femmes grenouilles.

    L’éphéméride commence à 3mn05s, juste après le générique.


    Après le foulard islamique, le tchador, Le hijab, le jilbab, la burka.
    Après les moutons égorgés dans les baignoires, les prières de rues, les cantines pas halal, les mosquées salafistes.
    Après les babouches interdites, le couscous terroriste, les slabillas explosives, le scandale des barbes à papa polygames, la harissa dans le cassoulet, le thé à l’amiante, Ali au pays des merguez.
    Après l’Arabe du coin, l’Arabe d’en face, l’Arabe de service, le travail d’Arabe, le téléphone Arabe, les Kabyles téléphoniques
    Après le soutien gorge à cadenas, le slibar musulman, les chaussettes intégrales, les chemises intégristes, les mains de Fatma dans les gants de velours.
    Après l’Islam des caves, l’Islam des banlieues, l’islam des campagnes, l’Islam des plages. . . .
    Après Saladin entrant dans Jérusalem, Ali Baba dans la grotte et Benzema au vestiaire.

    Le temps était venu pour saint Burkini !
    On avait plus rien à se mettre sous la dent hé !
    Comme quoi il y a bien une invasion musulmane, , , , , dans les médias !
    #audio #radio #Radios_libres #Radio_Campus_Lille #Analyse #burkini #racisme #clichés_arabes #laïcité #foutage_de_gueule #concordat #colonialisme #islamophobie #amalgames

  • Qui peut comprendre la laïcité à la française ?

    Je savais que la laïcité à la française servait à sortir les filles et les femmes musulmanes de l’école, de l’emploi et de la rue. Mais c’est bien plus étendu que je pensait comme concepts. Maintenant les musulmans sont enjoint de se rendre à la messe et Valls va leur collé un pape d’état et un financement d’état (le concordat étendu à toute la France ca me semble pas trop laïque). Mais on a pas le droit de discuté de ca car c’est "accessoire" qu’ils disent ( http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/08/01/on-ne-reglera-pas-les-problemes-de-l-islam-en-france-en-suspendant-le-financ ). Et puis le président déclare que « Tuer un prêtre, c’est profaner la République » ! Heureusement la république est sauve, Barbarin n’as pas eu lieu et l’e-monde se demande pourtant si « L’influence politique de l’Eglise et des catholiques est-elle devenue négligeable ? » !

    #laïcité #foutage_de_gueule #concordat #colonialisme #islamophobie #amalgames

  • Après le tout sécuritaire, la tentation bonapartiste ? Cazeneuve veut un concordat avec “l’islam” ! Par Charles Arambourou - UFAL le 28 juillet 2016

    http://www.ufal.org/laicite/apres-le-tout-securitaire-la-tentation-bonapartiste-cazeneuve-veut-un-concorda

    Selon Le Canard Enchaîné, le ministre de l’Intérieur aurait déclaré, au séminaire gouvernemental du 23 juillet « s’interroger » “sur l’usage vis-à-vis de l’islam d’un concordat tel que celui qui est en vigueur en Alsace-Moselle”. Qu’il ait précisé : “tout en gardant mes principes républicains” relève dès lors de la mauvaise blague, de la part de qui doit savoir que la République est laïque.
    Monsieur le ministre, la laïcité, c’est l’exact opposé du concordat !

    Bonaparte, en 1801, rompant avec la séparation des Églises et de l’État instaurée en 1795, a choisi de traiter avec le pape : le concordat est un accord international concernant le catholicisme. Complété par les « articles organiques », imposés par le Premier Consul, il devait permettre, en contrepartie du salariat des prêtres, un contrôle autoritaire de l’Etat sur leur nomination, et sur l’attitude des clercs vis-à-vis du pouvoir – qui paye commande !

    Le système bonapartiste a été étendu aux deux confessions protestantes (luthérienne et calviniste) et – plus tard –, au culte israélite. Il prévaut toujours en Alsace-Moselle, où ces 4 cultes – seuls – sont « reconnus » et salariés.

    C’est la négation, non seulement de la liberté de conscience (puisque les cultes non reconnus, et l’ensemble des convictions autres que religieuses sont privés du bénéfice juridique et financier(1) de ce régime), mais de la liberté de religion, puisque l’État intervient dans le domaine des croyances(2).

    En réalité, l’histoire a montré (les régimes réactionnaires du XIXème siècle aidant) que la grande gagnante du système concordataire fut l’Eglise catholique(3) ! C’est justement pour faire front à l’offensive du « catholicisme politique » contre la République que la laïcité a été mise en place ! La loi de séparation de 1905, loi de défense de la République, est ainsi une loi de rupture avec le concordat. Son article 1er proclame que l’Etat assure la liberté de conscience. Le libre exercice des cultes en découle, sous forme d’associations de droit privé. Quant à son article 2, il interdit expressément à la République de reconnaître, salarier, ou subventionner aucun culte – soit tout retour au concordat !

    On rougit d’avoir à rappeler ces évidences historiques au ministre « en charge des cultes » !
    Toute extension du « concordat » est juridiquement impossible

    Le Conseil constitutionnel, malgré sa décision de valider le régime des cultes en Alsace-Moselle tout en édulcorant la laïcité(4) (disparition de l’interdiction de subvention publique !), a fixé quelques bornes au régime dit « local »(5) :

    Il est provisoire… jusqu’à éventuelle harmonisation avec le droit commun français par une loi ;
    Toute extension ou accroissement des différences avec le régime de « la France de l’intérieur » est prohibée.

    Concrètement, même en Alsace-Moselle, il est interdit d’élargir au culte musulman (ou bouddhiste, etc.) le régime des 4 cultes reconnus.

    Quant à étendre le concordat au reste de la France, même limité à l’islam (mais que vont dire les évangéliques, au moins aussi nombreux, les bouddhistes, hindouistes, etc. ?), c’est également constitutionnellement interdit… sauf à modifier l’article 1er de la Constitution et à abroger la loi de 1905 !

    Se peut-il qu’un ministre de la République ignore la jurisprudence du Conseil constitutionnel ? A moins qu’on ne nous prépare une acrobatique construction juridique… vraisemblablement illégale !
    L’organisation des cultes est l’affaire des seuls croyants, non de l’État !

    L’intention du bonaparte de la Manche, Bernard Cazeneuve, est, selon la presse, « de mieux organiser l’islam dans le pays et de permettre un contrôle amélioré de l’Etat sur le culte musulman ».

    Or l’histoire montre (y compris en Turquie aujourd’hui) que nul État ne peut prétendre contrôler une religion : témoin la puissance politique acquise par l’Eglise catholique en 104 ans de concordat ! S’il faut, disait Brecht, « une grande cuiller pour manger avec le Diable », il en faut une plus grande encore pour manger avec le Bon Dieu !

    Rappelons simplement au locataire de la place Beauveau que la loi de 1905 est une loi « libérale » (au sens politique), et que son article 4 reconnaît aux cultes le droit de s’organiser comme ils l’entendent pour assurer leur libre exercice. Y compris (dans le cas de l’Église catholique) sous une forme monarchique. Beau pari de la République, sur lequel précisément repose la concorde des citoyens : si l’État recommence à se mêler de religion, c’en est fini.

    Les tragiques évènements de 2015 avaient pourtant donné lieu à une réflexion critique sur l’absence de représentativité du CFCM (Conseil français du culte musulman), instance précisément mise en place par le gouvernement français. Tiraillé entre influences nationales et courants opposés, le CFCM est assez ignoré de la plupart des musulmans. On n’organise pas les croyants à leur place !

    Nos compatriotes musulmans – et eux seuls – devraient-ils rendre des comptes aux préfets pour pouvoir exercer leur culte ? Alors que, par exemple, l’évêque aumônier catholique aux armées (rétribué comme officier supérieur !) se permet de contester ouvertement les lois de la République, seuls les religieux musulmans devraient recevoir une formation contrôlée par l’Etat et être agréés par lui ?

    La laïcité est un bien trop important, qui a jusqu’ici permis notamment d’éviter sur le sol national de nouvelles « guerres de religion », pour qu’on propose de l’abandonner, alors même que c’est d’elle dont nous avons le plus besoin.

    Que le ministre de l’intérieur assure la sécurité, qu’il garantisse « le libre exercice des cultes », qui vient d’être tragiquement attaqué par deux barbares à Saint-Etienne-de Rouvray, qu’il fasse surveiller les prêches et les propos des imams qui peuvent ne se réclamer que d’eux-mêmes (et de préférence par des fonctionnaires parlant arabe). Ces tâches sont d’ordre public. Mais qu’il renonce à la laïcité pour un contrôle aussi liberticide qu’illusoire sur une seule religion(6), non !

    L’UFAL appelle à la fois à refuser tout abandon de la laïcité, et à en finir avec le scandaleux régime des cultes d’Alsace-Moselle, survivance archaïque des régimes réactionnaires et de l’occupation prussienne, et insulte à la liberté de conscience.

    Note(s)
    1.60 millions d’euros par an, pris sur les impôts de tous les Français, pour le salariat des prêtres, pasteurs, et rabbins (sans compter le salaire des professeurs de religion à l’école !).
    2.Emile Combes, en 1904, était partisan d’un tel système autoritaire plutôt que de la séparation, afin de contrôler l’Eglise. En 1920, un régime analogue a été instauré en Turquie par Mustapha Kemal Atatürk sous le nom de « laïcité », au seul bénéfice de l’islam.
    3.Reconnue par le Concordat comme « religion de la majorité des Français ».
    4.Décision n° 2012-297 QPC du 21 février 2013 (Association APPEL)
    5.Décision no 2011-157 QPC du 5 août 2011 (Société Somodia)
    6.Du moins une seule forme de cette religion, car on suppose qu’il s’agit du sunnisme…

    #laïcité #concordat #social-démocratie #bonapartisme #cinquième-république #PS #Cazeneuve

  • Alsace : l’enseignement religieux ne doit pas concurrencer les fondamentaux (vousnousils)
    http://www.vousnousils.fr/2014/09/09/alsace-enseignement-religieux-fondamentaux-554970

    Ce direc­teur indique avoir été contacté par des inter­ve­nants en reli­gion « inquiets pour leur emploi du temps », et par des prêtres sur­pris de « cette hié­rar­chi­sa­tion des matières ».

    #éducation #école #enseignement_religieux #concordat #réforme_rythmes_scolaires #laïcité