• L’apocalypse en jaune fluo - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2018/12/18/lapocalypse-en-jaune-fluo

    C’est une véritable apocalypse en jaune fluo qui a déferlé sur la France et qui a résisté, jour après jour, semaine après semaine, au froid, au découragement, à la violence, à la haine et quelque part, aussi, à la tentation du pire et du chaos. C’est une apocalypse au sens premier du terme : la révélation !

    Parce que c’est cela qui s’est réellement passé et que plus rien ne pourra effacer : ce qui était invisible est devenu visible, ce qui était nié s’est imposé à tous, ce qui était caché a été exposé de manière irrévocable.

    #gilets_jaunes #démocratie #confiscation_démocratique

    • Certains « gilets jaunes » trouvent une « famille » sur les ronds-points, Aline Leclerc
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/21/certains-gilets-jaunes-trouvent-une-famille-dans-leur-lutte-sur-les-ronds-po

      Le mouvement, apparu le 17 novembre, a fait naître une forme de #solidarité et de fraternité chez ceux qui ne s’étaient jamais révoltés.

      « Râleurs des canapés, mettez vos gilets ! » , annonce la pancarte posée bien en vue contre un pylône du rond-point. L’air de rien, elle dit beaucoup de ce qu’est le mouvement des « gilets jaunes » : la #révolte de ceux qui, jusqu’ici, ne s’étaient jamais révoltés et bougonnaient seuls, chez eux, devant leur télévision. Il y a un mois, ils ont éteint leur écran, enfilé leur gilet. Et sur l’échangeur de la nationale ou le terre-plein à côté du péage, ils ont rencontré des inconnus qui leur ressemblent, avec qui ils refont désormais le monde autour d’un feu de bois, en buvant le café. Au-delà de leurs revendications toujours vives sur le pouvoir d’achat ou la crise démocratique, c’est aussi cela qui les fait continuer la lutte : le plaisir de s’être trouvé cette nouvelle « famille », comme ils aiment désormais à le dire.

      « Ici tout le monde se raconte et on se rend compte qu’on a un peu tous les mêmes problèmes »

      « Ah ça, le répertoire s’est rempli, c’est vrai qu’on s’est fait des amis ! », s’enthousiasme Jessica, mère au foyer rencontrée dans l’Yonne. « Les gens pensaient qu’il n’y avait qu’eux qui avaient des difficultés. Mais ici tout le monde se raconte et on se rend compte qu’on a un peu tous les mêmes problèmes. La misère de chacun, elle nous touche », explique Bernard, ancien thermicien dans une centrale nucléaire. Mobilisé à Montchanin (Saône-et-Loire) depuis le 17 novembre, malgré, explique-t-il, « ses 74 ans et ses deux cancers ». Il nous rappelle cet autre retraité croisé à Saint-André-de-Cubzac (Gironde). En chimiothérapie, il bravait le froid glacial pour retrouver les « gilets jaunes » au bord de la nationale, tous les après-midi : « Ça me change les idées, chez moi c’est sinistre, je m’ennuie. »
      « Ici, il y a une alliance entre la recherche du bien et la recherche de #liens, philosophe Guy, garçon de café à la retraite, autour du feu de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). Des gens qui s’isolaient dans leur #précarité, en se retrouvant, recréent du sens. Il y a une faim de vie. »

      Ce bon vieux temps où l’on n’avait pas la télé
      A Montchanin, les « gilets jaunes » racontent comment ils se sont démenés pour qu’un des leurs, handicapé par deux AVC, retrouve le chauffage. « Par fierté, il a longtemps rien osé dire, s’émeut Bernard. Mais c’est la force de ce mouvement. Et moins Macron nous entend, plus les gens se ressoudent ! Le peuple, il est en train de tout se ressouder, et c’est ça qui leur fait peur ! »

      « Ils ont tout fait pour qu’on devienne individualiste »

      Derrière lui, Nono, 54 ans, mécanicien intérimaire, insiste : « Ils ont tout fait pour qu’on devienne individualiste. En nous divisant, et en lavant le cerveau des gens. » Autour du feu de Montceau-les-Mines, Georges, ancien mineur de 68 ans, évoque ce bon vieux temps où l’on n’avait pas la télé : « Les gens se réunissaient le soir pour discuter, y’avait des veillées fraternelles… Et c’est un peu ça en fait qu’on revit, cette fraternité. »

      « On vit dans un monde tellement égoïste, on a toujours mieux à faire qu’aider les autres, ou visiter sa vieille grand-mère. Et là, voir les gens solidaires, ça me fait un bien fou, témoigne aussi Angélique, coiffeuse de 34 ans. Je me dis qu’il n’y a pas que des mauvais ! » Elle ajoute, pensive : « Je ne sais pas si on sera plus heureux, mais on ne sortira pas pareil des “gilets jaunes”. » Et George d’ajouter : « Le premier des changements, il est en nous ! »

      Cela a fait naître en eux une grande fierté

      En relevant la tête, eux, les oubliés, les méprisés, ont réussi en un mois à s’imposer dans les médias et à défier le pouvoir, obtenant même quelques victoires. Beaucoup ne s’en seraient jamais cru capables. Cela a fait naître en eux une grande fierté. Et des rêves grandiloquents : ceux qui restent mobilisés aujourd’hui veulent tout bonnement « changer le système ». Cette #machine_à_broyer qui les écrase depuis quarante ans. « Un jour, peut-être, on parlera des “gilets jaunes” dans les livres d’histoire, songe Angélique, qui élève seule ses deux enfants. Et ce jour-là, je pourrai leur dire “j’y étais !” On n’a pas vécu la guerre, mais on aura fait ça. Je me serai battue pour leur avenir. »

      « Personne n’est capable de vous dire quand ce sera la fin »
      On entrevoit alors combien il sera difficile de mettre fin au mouvement pour ceux qui le pensent révolutionnaire. « Alors quoi, tout le monde rentre chez soi, et puis les #riches restent riches et les #pauvres restent pauvres ? On enlève les barrages et on continue le système ? On peut pas faire ça ! », estime Georges, l’ancien mineur. « On est lucide, on se rend compte qu’il n’y a pas de solution évidente, concède Michel, son beau-frère. Personne n’est capable de vous dire quand ce sera la fin. »

      Beaucoup n’ont tout simplement pas envie qu’elle arrive. « Ça fait peur à certains, estime David, 45 ans, mobilisé à Montceau-les-Mines. Les gens sont devenus amis, la manifestation du samedi est devenue la sortie du week-end. Si on rentre chacun chez soi, ensuite quoi, on se fait juste coucou au Leclerc ? »

  • L’unité à gauche ou le néant
    https://blog.monolecte.fr/2017/03/06/lunite-a-gauche-ou-le-neant

    Notre système électoral échoue à sélectionner le personnel le plus apte à gouverner. Il est — au contraire et structuralement — le tremplin des ambitieux, des sans scrupules et surtout des arrogants qui s’estiment supérieurs à tous les autres en général et au peuple en particulier. L’idée qu’il nous faut nous serrer les coudes pour… Lire plus

    #Pol-éthique #confiscation_démocratique #élection #Les_Affabulateurs #médias #politique

    • Ca me rappelle ce manuel à l’usage des gouvernants :
      https://seenthis.net/messages/590616

      Pour un pouvoir fort

      “ Pour qu’un gouvernement ait la marge de manœuvre nécessaire pour ajuster, il doit être soutenu par un ou deux grands partis majoritaires et non par une coalition de petits partis, ce qui conduit à préférer le scrutin uninominal au scrutin proportionnel pour l’élection du parlement (ou pour le moins à conseiller une combinaison des deux modes de scrutin) . D’autres moyens permettent de renforcer l’exécutif comme la possibilité de pouvoirs spéciaux temporaires ou un contrôle ex post par le pouvoir judiciaire, afin d’éviter que des juges puissent bloquer ex ante l’application du programme. Le référendum peut être une arme efficace pour un gouvernement dès lors qu’il en a seul l’initiative. ” (ibidem, p. 34)

  • L’unité à gauche ou le néant
    https://blog.monolecte.fr/post/2017/03/06/lunite-a-gauche-ou-le-neant

    Notre système électoral échoue à sélectionner le personnel le plus apte à gouverner. Il est — au contraire et structuralement — le tremplin des ambitieux, des sans scrupules et surtout des arrogants qui s’estiment supérieurs à tous les autres en général et au peuple en particulier. L’idée qu’il nous faut nous serrer les coudes pour… Lire plus

    #Pol-éthique #confiscation_démocratique #élection #Les_Affabulateurs #médias #politique

  • L’unité à gauche ou le néant | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2017/03/06/lunite-a-gauche-ou-le-neant

    Notre système électoral échoue à sélectionner le personnel le plus apte à gouverner. Il est — au contraire et structuralement — le tremplin des ambitieux, des sans scrupules et surtout des arrogants qui s’estiment supérieurs à tous les autres en général et au peuple en particulier.

    #confiscation_démocratique #élection #Les_Affabulateurs #médias #politique

  • Le régime de l’#arbitraire | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2017/02/17/le-regime-de-larbitraire

    Je dois voir la #police entre 20 et 30 fois… par an. Et quand je dis voir, je devrais dire croiser. Parce que l’essentiel du temps, je suis dans ma voiture, en train de m’acheminer du point A au point B et la maréchaussée est dans son propre véhicule, se déplaçant d’une planque routière à une autre. Je ne croise quasiment jamais les forces de l’ordre quand je suis à pied, ou alors seulement les très rares fois où je me rends dans une métropole régionale. D’ailleurs, pour être précise, je ne croise pas la Police, mais seulement la Gendarmerie, parce que je vis au cul des vaches et qu’en cambrousse, on n’a pas la police, seulement la gendarmerie.

    #confiscation_démocratique, #inégalités, #société, #violence

  • Questionnements démocratiques | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2016/12/08/questionnements-democratiques

    Voilà déjà des mois que l’on nous bassine avec les prochaines élections présidentielles, comme s’il s’agissait là de l’alpha et de l’oméga de la vie démocratique contemporaine. Et il y a fort à parier que ce matraquage ne va aller qu’en s’amplifiant à mesure que l’on s’achemine vers l’échéance, à croire que plus rien ne se passe, que plus rien ne compte et qu’il n’y a rien de plus important au monde que de glisser un bout de papier dans la fente.

    #confiscation_démocratique #démocratie #élection #entreprise #libéralisme #liberté #lutte #médias #politique #société #Basta

  • Extension du domaine de la disparition
    http://blog.monolecte.fr/post/2016/10/26/extension-du-domaine-de-la-disparition

    L’autre jour, un ami a mis à jour un de ses albums photo privés. Privés non pas parce qu’il collectionne les photos pédonazies, privés parce qu’avec des photos qui ne se montrent plus, ne s’exposent plus : des photos avec des gens dessus. Cet ami fait vraiment de très bonnes photos, non seulement d’un point… Lire plus

    #Cartes_postales #confiscation_démocratique #débat #liberté

    • Nous sommes filmés en permanence : de la webcam à la caméra de surveillance, nous nous exposons sur les réseaux sociaux et livrons nos datas les plus personnelles à des firmes privés.
      Et pourtant, diffuser des photographies d’un certain quotidien est de plus en plus compliqué parce que les gens, les passants, les parents, l’architecte, le propriétaire de la montagne, l’artiste en représentation, nous quoi… refuserions que notre image nous échappe.

    • 100% d’accord.
      Derrière cette jolie idée de « protection de la vie privée » il y a surtout une insideuse protection de la propriété privée et ton titre aurait pu s’appeler « extension du domaine de la propriété privée » tant le droit à l’image est aujourd’hui synonyme de « droit à monnayer son image ».

      Et j’observe ces parents d’éleves tantôt avec agacement, tantôt avec compréhension, refuser qu’on « prenne » des photos de leur progéniture. Et ça me fait froid dans le dos, parce que je me dis que le mécanisme à l’oeuvre, dans ce monde où tout est source de petit profit à exploiter, ce n’est pas tant qu’on exhibe leur enfant (tous rêvent de passer un jour à la télé), mais surtout qu’on puisse exploiter les images qu’on « prend » de leur enfant sans que ça leur rapporte à eux.. financièrement j’entends..
      Pas forcément pour le « manque à gagner », les trois francs six sous que ça pourrait rapporter, mais parce que dans ce monde de compétition et de chacun contre tous, il est humiliant de se faire tondre la laine sur le dos, il est humiliant de passer pour un pigeon en donnant quelque chose gratuitement à son prochain...

  • La loi des riches
    http://blog.monolecte.fr/post/2016/06/22/la-loi-des-riches

    Quand j’entends dire que le Code du #travail est trop compliqué et que ses lois sont trop contraignantes, je me demande souvent de quoi on parle. Et surtout QUI parle. Parce que bizarrement, dans ma vie de salariée qui remonte pourtant à des temps où le droit du travail était nettement moins assoupli qu’aujourd’hui, je… Lire plus

    #Légilecte #confiscation_démocratique #entreprise #exploitation #inégalités #libéralisme #politique #société

  • Panama Papers for losers | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2016/04/11/panama-papers-for-losers

    Très régulièrement, politiques et médias « découvrent » d’un air effaré que les riches dépensent des trésors en avocats fiscalistes rien que pour s’assurer que leurs fortunes colossales ne ruissèleront jamais vers le bas, y compris au compte-goutte. Très régulièrement, tout le monde fait comme si on n’avait jamais entendu parler de paradis fiscaux, c’est à dire, concrètement, d’endroits où on planque l’argent loin de tout contrôle et en particulier loin du contrôle des États et de leur bras armé, le fisc.

    #argent #confiscation_démocratique #corruption #finance #Les_Affabulateurs #libéralisme #médias #série #Panama_papers

    • Si l’information est censée bouleverser notre vision du monde et entraîner une révolution impeccable à chaque article, c’est que tu en demandes peut-être un peu trop aux journalistes.

      Bien sûr Denis Robert en précurseur, en héros et martyr — mais faut-il décider que ça doit s’arrêter après lui, car le système a survécu à l’"affaire des affaires", ou au contraire espérer que ça reparte, et si possible de plus belle ?

      Pour ma part, s’il n’y avait que l’histoire du Modigliani, je serais déjà très content de l’existence des Panama Papers.

      L’affaire est loin d’être terminée, et, espérons-le, le courage sera contagieux, les lanceurs d’alerte plus nombreux et progressivement mieux protégés, les fuites plus grosses et plus informatives, les moyens de justice renforcés, les citoyens attentifs à ces problèmes plutôt qu’aux hochets identitaires…

      Comme le théorise Assange, les #fuites provoquent, au sein des pouvoirs conspiratifs, la #paranoia, une paranoia qui empêche ces pouvoirs de se déployer aussi facilement que d’habitude :

      The more secretive or unjust an organization is, the more leaks induce fear and paranoia in its leadership and planning coterie. This must result in minimization of efficient internal communications mechanisms (an increase in cognitive “secrecy tax”) and consequent system-wide cognitive decline resulting in decreased ability to hold onto power as the environment demands adaption.

      http://cryptome.org/0002/ja-conspiracies.pdf

    • Je commence à me demander si les fuites successives ne sont pas une campagne méthodique pour promouvoir les paradis fiscaux états-uniens.

      Pour les états « respectables », les moyens coercitifs légaux suffisent, cf. la Suisse qui a été obligée d’accorder la transmission automatique d’information à l’issue d’un très violent bras de fer. Pour les autres, une politique active de fuites bien ciblées dissuadera très efficacement les clients potentiels.

      Il sera très difficile d’évaluer le résultat de ces campagnes, mais il est à peu près certain qu’on se dirige vers une réaffectation massive des avoirs illicites vers de nouveaux havres de grâce. Sarko aura peut-être bien raison, finalement : les paradis fiscaux de papa , c’est fini !

    • @simplicissimus C’est une hypothèse que rien ne semble étayer pour le moment. Je t’accorde qu’elle est possible, simplement, je n’en sais rien, du moins dans l’attente de révélations qui pour le moment me semblent hors de notre portée.

      Plus important, il me semble qu’on devrait raisonner indépendamment de la résolution de ce mystère. Quoi qu’il en soit de l’origine des fuites, il est clair que tous les acteurs tentent d’en tirer le meilleur parti pour orienter le système dans le sens qui leur convient. Ce qu’il faut essayer de voir, c’est les opportunités que ces fuites offrent chacun des acteurs.

      Ceux qui sont cités, voleurs, spoliateurs, clandestineurs, mafiosi, trafiquants, à priori n’ont pas trop à y gagner… tant pis pour eux. Leur classe d’exploiteurs risque même peut-être d’y laisser quelques plumes (même si c’est déjà moins sûr). C’est la classe du "capitalisme déviant".

      L’OCDE et le G20, les États-Unis aussi sans doute, ont des projets de blanchiment du capitalisme, c’est l’occasion pour eux de les faire avancer. S’ils peuvent manipuler les informations de manière à abattre tel ou tel pion, tel ou tel adversaire, ou pour avancer dans telle ou telle dimension secondaire, ils le feront aussi.

      Au passage, ceux des capitalistes « du centre » qui sont les plus mouillés avec les déviants ont des soucis comac, coucou la Société Générale.

      Par ailleurs certains de ces joueurs disposent déjà d’infos secrètes (merci la NSA), la partie n’en est que plus facile pour eux. Le terrain de jeu est loin d’être plat.

      Mais ce ne sont pas les seuls acteurs ! Et à moins d’avoir totalement baissé les bras, il y a certainement des coups à jouer, des idées à faire progresser… Je ne crois pas beaucoup plus que vous au succès final, surtout quand on voit l’état des forces en présence ; mais est-ce qu’on se contente de prendre acte de ça et de dire « ça ne sert à rien c’est la énième révélation tout pareille et manipulée et de toute façon à la fin on va se faire enfler » ? Si c’est ça que je dois lire dans vos remarques, je ne suis pas d’accord.

    • J’ai vu passer cet article

      Le coup de maître des USA | Agefi.com
      http://www.agefi.com/quotidien-agefi/forum-blogs/detail/edition/2016-03-14/article/ceux-qui-transferent-des-actifs-aux-etats-unis-auront-une-surprise-de-taille-

      les Américains sont en train de déployer un plan diabolique qui va renflouer le trésor américain. La beauté du plan est que, sa finalité ne sautant pas aux yeux, la plupart des gens ne s’en méfient pas. De plus et surtout, il est presque imparable.

    • L’OCDE et le G20, les États-Unis aussi sans doute, ont des projets de blanchiment du capitalisme, c’est l’occasion pour eux de les faire avancer. S’ils peuvent manipuler les informations de manière à abattre tel ou tel pion, tel ou tel adversaire, ou pour avancer dans telle ou telle dimension secondaire, ils le feront aussi.

      C’est intéressant de voir qui sont les pions abattus. Par exemple le président argentin #Macri. C’est une surprise qu’il ne soit pas soutenu par les EEUU, surtout pour lui à mon avis.

    • C’est un foutu jeu d’échecs et je suis une merde aux échecs (incapacité totale à anticiper). Beaucoup de données convergent, comme le soulignent les Suisses. Il ne s’agit pas de complot des uns ou des autres comme je le lis un peu partout (enfin, surtout chez des gens un peu confus…), mais un ensemble de décisions pragmatiques convergentes.

      Les USA ont une économie nettement moins en forme qu’ils le prétendent (tous leurs indicateurs socioéconomiques — pris un à un — sont totalement pourris : emplois, inégalités, santé, mortalité, éducation, endettements collectif et individuel, etc.) et les cours bas du pétrole continuent de plomber leur combo de la mort des produits pétroliers du schiste (qui a bien manqué leur sortir le cul des ronces, malgré quelques petits inconvénients environnementaux).

      Le truc, c’est que leur dernier produit d’exportation, c’est plus ou moins leur guerre sainte perpétuelle et globale et que ça demande un max de liquidités disponibles, une guerre de ce genre à financer. Donc, c’est le moment de donner envie à tout le cash disponible de venir se mettre au chaud chez eux. Ce qui amène aussi à désirer que les planques habituelles soient pleines de gratte-cul…

      En gros, tout converge à nous montrer la fuite en avant d’un empire qui refuse de s’effondrer.

  • Braquage géant chez Smart : les bandits ne courent même pas.
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/09/14/braquage-geant-chez-smart-les-bandits-ne-courent-meme-pas

    Le démontage en cours du Code du #travail a ceci de particulier qu’il nous renvoie à la féodalité sans que personne mesure réellement l’amplitude hallucinante de ce gigantesque bond en arrière. Le simple fait de faire primer l’accord d’entreprise sur…Read more →

    #Poil_à_gratter #confiscation_démocratique #corruption #entreprise #Les_Affabulateurs #libéralisme #lutte #marchand #syndicats #violence

  • L’invasion des profanateurs de #démocratie
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/07/15/linvasion-des-profanateurs-de-democratie

    Tout a commencé au Ministère de l’Éducation. Je ne me souviens plus trop de quand date le déclic, je sais seulement que c’est postérieur à Devaquet. On s’est juste retrouvé un soir, avec monsieur Monolecte, à se demander ce qu’il…Lire la suite →

    #Pol-éthique #confiscation_démocratique #folie #guerre #Horizons_lointains #humanité #Les_Affabulateurs #libéralisme #lutte #politique #violence

  • Pourquoi la liberté d’expression n’est pas négociable
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/05/06/pourquoi-la-liberte-dexpression-nest-pas-negociable

    Une fois n’est pas de coutume, je vais réagir à chaud au billet d’un estimable confrère de clavier. Notre ami Gauche de combat nous signale un papier qui, mettant en exergue l’absolue abjection des propos tenus par nos ennemis idéologiques et…Lire la suite →

    #Poil_à_gratter #confiscation_démocratique #débat #démocratie #discours #libéralisme #liberté #lutte #médias #politique #propagande #société

  • Choix de chiotte
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/03/30/choix-de-chiotte

    Dimanche, j’ai vraiment voté utile : je suis allée bouffer Bambi avec mes amis. Parce que bon, à une ou deux exceptions près, depuis que j’ai ma carte d’électrice, j’ai surtout voté contre. Et ce n’est pas vraiment comme cela qu’on…Lire la suite →

    #Poil_à_gratter #confiscation_démocratique #élection #Les_Affabulateurs #politique

  • La société de l’entre-soi
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/01/19/la-societe-de-lentre-soi

    Un jour, probablement dans l’année qui a suivi l’obtention de mon permis de conduire, je me suis retrouvée sur un rondpoint où c’est aux conducteurs entrants de céder le passage à ceux qui tournent déjà. J’avais bien vu du coin…Lire la suite →

    #Conflits #chroniques #confiscation_démocratique #débat #folie #humanité #liberté #société

  • De la normalité en temps de crise
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/01/15/de-la-normalite-en-temps-de-crise

    — T’inquiètes maman, c’est pas grave : tous mes copains savent que j’ai une mère space ! J’ai récupéré la gosse au collège en fin de matinée, ce mardi. Plus de profs en vue, pour cause de formation. Ce n’est pas trop…Lire la suite →

    #Brouhaha #bled #chroniques #confiscation_démocratique #folie #humanité #moment #société

  • Bon débarras !
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/12/26/bon-debarras

    Franchement, l’année 2014 était médiocre pour la plupart d’entre nous. En dehors de la poignée de profiteurs pour lesquels le pillage des biens communs s’est traduit par un enrichissement personnel totalement indécent, pour la grande majorité des gens, ils peuvent s’estimer…Lire la suite →

    #Brouhaha #Le_Monolecte_expliqué_aux_enfants #bled #chroniques #civilisation #confiscation_démocratique #démocratie #inégalités #Les_Affabulateurs #libéralisme #lutte #politique

    • Ce que je nous souhaite ce n’est pas du pognon qui rend tout mou, tout veule et tout satisfait de sa merde, mais une grosse envie de reconstruire du collectif, du partagé, du gratos, du bienveillant, du solidaire, quelque chose qui balaie l’égoïsme flatté chaque minute par les marchands et qui nous permette de nous rendre compte que non, l’essentiel n’est pas et ne sera jamais à vendre !

  • Histoires d’eau
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/10/31/histoires-deau

    En ce moment, de simples citoyens peuvent être mutilés par les forces de l’ordre, juste parce qu’ils s’opposent à une certaine forme de désordre. Ils peuvent même en mourir. C’est vrai que c’est un peu dérangeant dans une #démocratie déclarée…Lire la suite →

    #Pol-éthique #administration #confiscation_démocratique #corruption #écologie #économie #lutte #violence

    • Il faudrait peut-être refaire l’historique des luttes en France sous la Ve république mais là maintenant, je n’ai pas souvenir que des luttes écologistes et pacifistes pour défendre des zones essentielles pour la biodiversité et une agriculture paysanne se soient passées sans violences d’état (et avec débat).

    • « En ce moment... » ? Les forces de l’ordre sont faites pour cela.
      Actuellement, le gouvernement de centre-gauche du Costa Rica utilise les forces de « l’ordre » pour matraquer des syndicalistes qui font une manifestation contre la privatisation du port de l’Atlantique. C’est le port clé de notre exportation et les gouvernements centre ou droite veulent virer les syndicalistes. C’est ça l’État. Le reste, c’est de la poésie.

  • Qu’ils dégagent!
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/05/23/quils-degagent

    À chaque nouvelle #élection, c’est le même refrain dans les chaumières : qu’ils dégagent ! Mais à l’arrivée, vote sanction ou pas, c’est toujours la même #politique qu’on se fade. D’un côté, les europhiles qui gambadent avec des sauts de cabris et…Lire la suite →

    #Pol-éthique #confiscation_démocratique #marketing

  • L’obsolescence contrariée de notre système #politique
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/03/25/lobsolescence-contrariee-de-notre-systeme-politique

    La figure paternaliste de l’homme providentiel, du chef, du sauveur, de celui qui sait est totalement dépassée dans une société où le niveau général d’éducation et d’information n’a jamais été aussi élevé. On continue à brandir une professionnalisation politique comme…Lire la suite →

    #Pol-éthique #citoyen #confiscation_démocratique #élection #ruralité #société

    • Nul super héros ne viendra nous sauver. Face à la complexité du monde, les hommes providentiels ne nous aideront pas à le comprendre, à le gérer, à le maîtriser. Les chefs et l’autorité ne sont pas partout la solution. Mais les processus, les rituels et les règles que nous mettons en place pour les remplacer le sont encore moins.

      Peut-être alors, comme le dit Paul Ariès dans son dernier livre, Nos rêves ne tiennent pas dans les urnes, il nous faut nous défaire de l’imaginaire de la sujétion. “L’appauvrissement des uns constitue la condition même de l’enrichissement des autres, les dirigeants n’ont pas simplement plus de pouvoir que les dirigés, ils existent de par leur dépossession : dans une entreprise, le manager ne peut se penser et se vivre comme tout-puissant que si l’équipier est pensé et vécu lui-même, parallèlement comme impuissant ; de même dans une collectivité, l’élu ne se vit comme tout-puissant que si l’électeur est pensé comme impuissant. Le pouvoir des uns a toujours pour corollaire l’impouvoir des autres.”

      Certes, l’intelligence collective, réticulaire, rhizomique, acentrée, décentrée, distribuée… n’a pas encore fait toute la démonstration de sa puissance. Ce n’est pas pour autant que nous devons y renoncer. La confiance, la coopération, l’autonomie et la liberté sont les seuls remèdes à notre “impouvoir”. http://www.internetactu.net/2014/03/18/ce-que-linternet-na-pas-reussi-34-distribuer-lautorite

    • On nous vend la légitimité à priori des candidats (généralement inféodés à un parti) en appuyant sur leur expertise supposée sur les questions de gestion de la vie municipale. Ainsi les élus sortants se définissent comme « ceux qui savent », qui « connaissent les dossiers », qui comprennent « comment ça marche » et surtout « comment ça doit marcher ». À contrario de la démarche citoyenne ou participative, qui va être « une perte de temps » parce que les gens « n’y comprennent rien » et qu’il vaut mieux laisser la bonne gestion des affaires à ceux qui savent. C’est aussi une manière efficace de verrouiller le profil des prétendants au trône. Et de prôner la professionnalisation de la vie politique, ce qui s’essuie largement les pompes sur le concept à priori central de représentativité de la population. Et d’où le fait que les chômeurs, les ouvriers, etc. sont totalement exclus du paysage politique, y compris dans les niveaux le plus bas de la décision politique.

    • Tout système a tendance à s’autoreproduire. Si tu es élu ou notable ou nanti dans un contexte quelconque, cela signifie bien que la manière dont les choses se passent en général t’est profitable à toi en particulier. Donc non, pas grand-chose à attendre de l’intérieur. Les banquiers ne vont pas rendre leurs bonus par bonté d’âme, les patrons ne vont pas sacrifier leur niveau de vie pour rendre moins intolérable la condition de leurs salariés, les hommes politiques ne vont pas saborder une organisation sociale qu’ils ont efficacement verrouillée dans l’entre-soi pour quelque chose d’aussi peu ragoûtant qu’une démocratie organique et très peu de bourgeois ont l’intention de se transformer en rentiers du RSA pour garantir à chaque humain un revenu décent dans le respect de notre biosphère !

      Donc oui, il faut une grosse pression extérieure, une volonté d’évolution politique et sociale du plus grand nombre, une aspiration à un renouvèlement du contrat social.
      Le problème, c’est que pour se maintenir en place malgré le mécontentement croissant, les dominants ont déployé toute une batterie de contrefeux qui vont de la manipulation d’opinion par les médias, jusqu’à des alliances affairistes honteuses entre les puissances de l’argent et celle du pouvoir politique. Il faut voir avec quelle régularité on monte les Smicards contre les RSAstes, les petits beurs contre les Roms, les vieux contre les jeunes, avec quelle constance on méprise les référendums : que c’est sale et désordonné, tous ces peuples qui prétendent encore donner leur avis.

      Donc, oui, faute de la possibilité d’accéder aux leviers décisionnaires sans cooptation de classe et formatage la pensée, je ne pense pas que l’on puisse couper au renversement des classes dominantes pour tenter de mettre en place un nouveau paradigme démocratique, tout en sachant que le capitalisme dans la pleine puissance de sa monstruosité est en train de jouer la carte de son bras armé : le fascisme.

    • Le problème avec la révolution je crois c’est que, vu l’état de l’opinion (dominée par les postures les plus passéistes et réactionnaires), elle sera vécue comme un changement par l’extérieur, et le peuple fera bloc contre elle.
      On n’a pas fini d’assister à la désagrégation sociale (la dissociété décrite par J.Généreux, où l’irresponsabilité des administrés décrite par JP Delevoye n’a d’égale que celle de nos représentants plus ou moins élus souvent relevée ici).

      « La confiance, la coopération, l’autonomie et la liberté » dont parle Hubert Guillaud, dans beaucoup d’endroits ça ressemble encore trop à des concepts de « bobos » et pour le moment la droite sauce TF1 a quand même bien réussi à monter les couches populaires contre tout ça. Toutes les conditions sont réunies il me semble pour que la chouannerie contre-révolutionnaire bloque toute velléité trop progressiste, non ?

      Cette mutation doit se faire sans doute en silence, par contagion, dans les faits, pour substituer à nouveau l’espérance à la désespérance, car si elle se fait de façon trop ostensible, comme on l’a vu lors du mariage pour tous, la France Réac décuplera son énergie pour tout coincer... Vous ne croyez pas ?

    • http://www.forumtiersmonde.net/fren/index.php?option=com_content&view=article&id=121:marx-et-la-democra

      Marx et Engels admiraient les démocraties anglaise et américaine décentralisées et non bureaucratiques, au point d’y voir la forme par excellence porteuse éventuellement d’une radicalisation politique. On les comprend ; les moments radicaux de l’histoire de la France depuis la Révolution avaient tous été suivis de restaurations peu démocratiques, l’Allemagne n’était, pour le moins qu’on puisse dire, qu’une démocratie de façade. Mais aujourd’hui, avec le recul du temps, on ne peut que constater que les démocraties anglaise et américaine n’ont rien donné qui puisse laisser espérer de leurs peuples une radicalisation visible quelconque. Loin d’avoir permis le développement de la conscience de classe (je ne dis pas des luttes sociales), cette forme de démocratie semble avoir été l’instrument parfait de sa dilution au profit d’autres formes de l’identité sociale, non dangereuses pour la domination du capital. Marx et Engels ne l’avaient pas imaginé. Nous avons le devoir de chercher aujourd’hui à l’expliquer.

      La démocratie anglo-américaine, et singulièrement celle des Etats Unis, constitue aujourd’hui le modèle avancé de ce que j’appelle « la démocratie de basse intensité ». Son fonctionnement est fondé sur une séparation totale entre la gestion de la vie politique, assise sur la pratique de la démocratie pluripartiste électorale, et celle de la vie économique, commandée par les lois de l’accumulation du capital. Qui plus est cette séparation n’est pas l’objet d’un questionnement radical, mais fait plutôt partie de ce qu’on appelle le consensus général. Or cette séparation annihile tout le potentiel révolutionnaire de la démocratie politique dans lequel Marx et Engels avaient placé beaucoup de leurs espoirs. Elle castre les institutions représentatives (parlements et autres), rendues impuissantes face au « marché » dont elles acceptent les diktats. Voter rouge, voter blanc ; cela n’a aucune importance puisque votre avenir ne dépend pas de votre choix électoral mais des aléas du marché.

      L’alternance – c’est à dire le changement des figures au gouvernement (mais non au pouvoir) appelées à faire toujours la même chose, (obéir au marché) a pris la place de l’alternative, c’est à dire du choix lucide entre des options et des perspectives sociétaires différentes. Tout ce qu’on a dit et écrit sur la double dilution de la citoyenneté et de la conscience de classe dans le spectacle de la comédie politique et la consommation de marchandises était contenu dans cette séparation politique/économique.( [1] )

      Cette dégradation de l’idée même de la démocratie, annihilant sa portée, constitue par excellence un phénomène complexe, que je n’aurai pas la prétention d’analyser ici dans toute son ampleur. Je partirai de l’idée banale que cette dégradation trouve ses racines dans les évolutions économiques et sociales, particulières et différentes d’un pays à l’autre, comme dans les héritages culturels et politiques façonnés par des histoires toujours singulières. J’en choisirai quelques unes qui me paraissent importantes et évidentes, et sur lesquels Marx et Engels avaient été peu loquaces. Mais j’ajouterai à ces éléments d’explication d’autres concernant le fonctionnement des institutions démocratiques en question, et de la manière par laquelle elles ont été mises au service du capital.

      Restera-t-il une possibilité de lutte de classes quand le consumérisme qui a plombé toute velléité de contestation de l’ordre établi se heurtera au mur indépassable de la pénurie et de l’environnement dégradé ?

      Deuxième observation : Marx et Engels considéraient que le fait que la société américaine se soit développée librement, sans souffrir des entraves héritées des antécédents féodaux, constituait leur avantage comparatif. J’aurais tendance aujourd’hui à remettre en question ce jugement trop unilatéral me semble-t-il en ce qui concerne les vertus du capitalisme. Ce système a été et est simultanément constructeur – à l’origine du plus prodigieux et du plus rapide développement des forces productives qu’on ait connu dans l’histoire – et destructeur de l’être humain par l’aliénation marchande. Au fur et à mesure de son développement la dimension destructrice de l’accumulation se renforce, au point d’être devenue aujourd’hui une menace réelle à la civilisation.( [2]

      Notre civilisation frise le coma éthylique et elle est en train de s’étouffer dans son vomi. La réalité risque de dépasser les plus déjantées des visions survivalistes.

      J’oserais donc, à partir de cette observation, expliquer l’une des différences qui paraît encore visible aujourd’hui entre la société et la culture américaines d’une part, celles de l’Europe d’autre part. Le fonctionnement et les intérêts du capital dominant aux Etats Unis et en Europe ne sont probablement pas aussi différents qu’on le suggère parfois (par l’opposition bien connue du « capitalisme anglo-saxon » et du « capitalisme rhénan »). La conjonction de leurs intérêts explique sans doute la solidité de la « triade » (Etats Unis-Europe-Japon) en dépit des conflits mercantiles – secondaires – qui peuvent les opposer les uns aux autres ici ou là. Mais les jugements de la société, les projets sociétaires qui hantent les esprits, même d’une manière implicite, sont passablement différents peut être. Aux Etats Unis la valeur liberté occupe seule tout le terrain sans que cela ne fasse problème. En Europe celle-ci est sans arrêt contrebalancée par un attachement à la valeur égalité avec laquelle elle doit composer.

      La société américaine méprise l’égalité. L’inégalité extrême n’est pas seulement tolérée, elle est prisée comme symbole de la « réussite » que la liberté promeut. Or liberté sans égalité égale sauvagerie. La violence sous toutes ses formes que cette idéologie unilatérale produit n’est pas le fruit du hasard et n’est en aucune manière un motif de radicalisation, bien au contraire. La culture dominante dans les sociétés européennes avait jusqu’à présent combiné avec moins de déséquilibre les valeurs de liberté et d’égalité ; cette combinaison constituait d’ailleurs le fondement du compromis historique de la social démocratie.

      Il reste que malheureusement l’évolution de l’Europe contemporaine tend à rapprocher la société et la culture de ce continent de celles des Etats Unis, érigées en modèles et objets d’une admiration peu critique envahissante.

      #it_has_begun

    • Un autre article qui dit mieux que moi ce que je voulais dire sur l’endogamie électorale : http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-antoine/240314/le-caractere-aristocratique-des-elections

      Il ne suffirait ainsi de remplacer les gens actuellement au pouvoir pour que le système disparaisse. Or, ce n’est pas une question de personnes, mais une question d’institutions : ce sont les institutions qui prédéterminent les caractères les plus courants des personnes désignées pour gouverner (comme le dit Bernard Manin, « Parce que l’élection est un choix, elle comporte ainsi une dynamique interne qui fait obstacle à la désignation de citoyens semblables aux autres », in « Principe du Gouvernement représentatif » op. cit., p. 182). Évidemment, cela ne signifie pas que tous les élus sont dépourvus de vertu, mais que ceux qui sont vertueux ne peuvent être élus que de manière marginale, parce que l’élection est une compétition dans laquelle la vertu réelle n’est pas un atout (puisqu’elle n’est pas déterminable ; et la vertu peut se feindre), mais plutôt un handicap (pour être élu, il faut être prêt à jouer les jeux d’appareils, les trahisons et reniements). C’est en cela que l’élection n’est pas démocratique : il faut un titre particulier pour gouverner. La démocratie, elle, est « le pouvoir propre à ceux qui n’ont pas plus de titre à gouverner qu’à être gouvernés » (Jacques Rancière, « La haine de la démocratie », Éd. La Fabrique, 2005, p. 54).

    • Du coup, je suis retombée sur un ancien papier qui parle de l’autoreproduction normative dans l’entreprise et qui décrit le même processus de stagnation : http://blog.monolecte.fr/post/2012/01/23/De-l-art-subtil-de-l-automystification

      Alors quoi ? Le monde de l’entreprise se serait-il peuplé que de gens sûrs d’eux, qui savent qui ils sont et qui savent comment se vendre ?
      J’ai un doute affreux, qui est devenu certitude, lui, depuis que j’ai rompu mon dernier lien avec ce « paradis artificiel ».
      Je crois plutôt qu’il n’y a de place que pour la reproduction du modèle unique et qu’en dehors de ceux qui sont pétris de certitudes, il doit y en avoir un bien plus grand nombre qui a appris à faire semblant. Des suffisants et des acteurs. Voilà ce à quoi la course à l’échalote du monde moderne nous a réduits. Sans jamais se poser la question de ce dont on se prive en écartant d’office tous les autres ; les timides, les rêveurs, les introvertis, les délicats, les émotifs, les sensibles, les hésitants, les changeants, les créatifs, ceux qui transgressent les normes, ceux qui pensent en dehors du cadre, ceux qui sont animés d’autres envies, ceux qui sont mus par d’autres élans.

      Non, on continue à reproduire la norme pour calmer sa peur de l’inconnu, pour se rassurer et se ré-assurer soi-même, s’auto-convaincre que l’on est le meilleur choix, la meilleure façon d’être, de penser, de fonctionner, de produire, de vivre.
      Des autosatisfaits, des camelots et des imitateurs.
      Avec le résultat que l’on connaît.

    • Et c’est parfaitement en lien aussi avec le papier de @iactu
      http://seenthis.net/messages/238092

      Pour Thomas Chamorro-Premuzic (@drtcp), professeur de psychologie des affaires à l’University College de Londres et cofondateur de Metaprofiling, la principale raison du déséquilibre des genres dans les fonctions de direction repose sur notre incapacité à distinguer la confiance de la #compétence, expliquait-il dans la Harvard Business Review. C’est-à-dire que nous avons tendance à interpréter les signes de confiance comme des signes de compétences. Le charisme et le charme sont souvent confondus avec le potentiel à diriger. De plus, nous avons tendance à élire comme chef des personnes égocentriques, narcissiques et qui ont une grande confiance en elles, des traits de personnalités qui seraient plus fréquents chez les hommes que les femmes. Freud soulignait déjà combien les disciples remplacent leurs propres tendances narcissiques par celles de leurs chefs, de sorte que leur amour pour le leader est une forme déguisée de l’amour-propre, ou un substitut à leur incapacité à s’aimer eux-mêmes.

  • We need to talk about François
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/01/02/We-need-to-talk-about-Francois

    Dans la vie, le plus difficile à gérer, c’est la déception. Et la plupart des déceptions naissent de grands malentendus. Lors de l’appel Skype de bonne année, nous parlions #cinéma avec mes Américains préférés. On cherchait quels étaient les films de 2013 qui nous avaient vraiment emballés et on en avait rapidement conclu que, finalement, on avait été majoritairement plutôt déçus par ce qu’on avait vu et même, d’autant plus déçus que pour certains, nous avions nourris de grandes espérances. Après avec pris une grosse baffe avec District 9, on pensait en prendre plein la gueule avec le suivant et l’on se retrouve juste déçus par Elysium, son scénario anémique et convenu, son propos #politique niveau classe de CM1, alors que ça reste un honnête actionner de SF, tout à fait satisfaisant en tant que tel. Outre (...)

    #Pol-éthique #bouquin #communication #confiscation_démocratique #Les_Affabulateurs #libéralisme #propagande

  • L’énervée de service
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/10/30/L-enervee-de-service

    Alors ? Toujours de gauche ? C’était ainsi que j’avais été accueillie lors d’un diner entre amis. Ce n’est pas vraiment à ce moment-là que j’ai pris conscience de mon statut particulier d’énervée de service, mais c’est à partir de là que j’ai commencé à douter de la sincérité de quelques-unes de mes relations. C’était un peu comme si j’étais l’invitée d’honneur d’un diner de cons, mais dans sa version #politique. En fait, tout le monde sait très bien où je me situe, comment je pense, comment je vois ce (...)

    #Le_Monolecte_expliqué_aux_enfants #citoyen #confiscation_démocratique #Les_Affabulateurs #médias #Sarko #société

  • La mort du socialisme
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/09/20/La-mort-du-socialisme

    Parfois, au cœur de la nuit, je me dis que tout cela n’est qu’une vaste fumisterie, que nous sommes tous morts, si nous avons jamais été vivants, et que c’est exactement ça l’enfer : un endroit de merde où tout marche sur la tête. Cela fait un bail que je ne crois plus aux manifestations, mais ça n’en reste pas moins quelque chose d’autrement plus concret que les foutues pétitions en ligne, tout aussi inefficaces, mais qui flattent l’égo des fainéants individualistes et productivistes en leur (...)

    #Pol-éthique #confiscation_démocratique #inégalités #lutte #politique #retraite #Sarko #syndicats

  • De la marchandisation des droits
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/04/11/De-la-marchandisation-des-droits

    À quoi sert un droit si l’on est dépossédé des moyens concrets de le réaliser ?

    Il y a ce que l’on appelle communément des droits acquis. C’est un peu un abus de langage parce que chacun sait bien que depuis le règne de Laurence Parisot et avant elle, celui de Madame Thatcher, que tout est précaire, surtout quand il s’agit précisément des droits des plus fragiles et que donc, rien ne doit jamais être tenu pour acquis.

    Prenons la #retraite, comme ça, totalement au hasard.

    Personne ne se pointera jamais (...)

    #Pol-éthique #citoyen #confiscation_démocratique #débat #inégalités #libéralisme #lutte #marchand #politique #santé #société #solidarité #économie

    • Le billet sur ton blog me rappelle un article sur Valeur Mutualiste (magazine des adhérents MGEN) concernant le non-recours aux droits et services sociaux.
      On peut déjà aller sur le site de la mutuelle pour en prendre connaissance :
      http://www.mgen.fr/index.php?id=2745

      Puis sur le document suivant qui donne quelques éclairages supplémentaires.

      DROITS SOCIAUX : des silences qui en disent long :

      Chaque année, en France, des milliers de personnes ne réclament pas les milliards d’euros de prestations sociales auxquelles elles auraient droit. Une réalité ignorée, bien plus importante que la fraude sociale.

      Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été marqué par un discours sur la « fraude sociale », répandant l’idée que les droits économiques et sociaux se méritent. A force de pister l’assisté et le fraudeur, une suspicion est née à l’encontre des bénéficiaires légitimes. A l’inverse des principes qui fondent le modèle social français, il a été prétendu que les droits ne sont pas une obligation et les prélèvements les finançant pas un devoir. Résultat, un sondage IFOP publié en début d’année1 se montrait sans appel : 8 Français sur 10 y estimaient qu’ « il y avait trop d’assistanat et (que) beaucoup de gens abusent des aides sociales. ». Or, selon des chercheurs de l’Observatoire des non-recours aux droits et services (Onedore), le non-recours est bien plus important que la fraude sociale : ils l’estiment à 4 milliards d’euros par an2.

      Une exclusion aux causes multiples :

      Quelles sont les causes du non-recours ? Philippe Warin, politologue, directeur de recherche au CNRS et cofondateur de l’Onedore, nous éclaire : « Pour différentes raisons, des personnes ou des ménages n’accèdent pas aux droits et services auxquels ils peuvent prétendre. Ce phénomène s’explique par le manque d’information, la complexité des démarches, le contenu de l’offre ou encore par une inhibition des ayant-droit. » De plus, certains individus n’engagent plus de démarches et les institutions les perdent de vue. « Beaucoup de jeunes ont perdu l’idée de droit à l’aide. On ne leur a pas transmise et ils la trouvent stigmatisante. Alors ils rompent avec la citoyenneté et vivent hors droits. » Un constat formulé également par Pierre Mazet, sociologue, chargé d’études à l’Onedore : « Certaines populations s’excluent de la société ; Ce sont des invisibles sociaux. Je ne parle pas des grands exclus comme les SDF à qui l’on offre beaucoup d’aides. Je pense à celles et ceux que j’appelle les « mamies biscottes », telles ces personnes âgées avec un toit sur la tête mais avec une toute petite retraite. Pour elles, c’est une honte de demander de l’aide de l’assistanat. »

      Un surcoût pour la collectivité :

      Le phénomène a d’énormes conséquences. Les prestations sociales représentant un salaire indirect, leur non-versement a une incidence sur le niveau de vie des ménages. Ce que confirme Philippe Warin : « Les non-dépenses liées au non-recours peuvent être vues comme des économies, mais ce searit oublier le surcoût qu’elles induisent à termes pour la collectivité. Car les dommages sanitaires et sociaux qu ’elles provoquent reviennent ensuite peser sur le système social. Un jeune ou un adulte qui ne se soigne pas régulièrement aura ainsi recours aux urgences quand il lui arrivera quelque chose, beaucoup plus chères pour la collectivité. Le non-recours est destructeur de richesse. » Et Pierre Mazet d’ajouter : « Quand une personne âgée n’a pas d’aide, elle ne consomme pas, elle n’emploie pas de personne à son domicile. »
      La lutte contre le non-recours bénéficie aujourd’hui d’un vent meilleur. En décembre dernier, lors de la conférence sur la pauvreté et l’exclusion, la ministre des affaires Sociales, Marisol Touraine, a clairement affirmé : « Il y a dans notre pays non pas des excès de fraude mais des excès de non-recours à des droits qui existent et auxquels nos concitoyens ne font pas appel pour des raisons diverses. » sa collègue en charge de la Lutte contre l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti, a dernièrement consulté les chercheurs de l’Onedore. Quant au Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, il a annoncé une hausse de 2% des plafonds de la Couverture Maladie Universelle complémentaire (CMU-C) et de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) en septembre 2013. De sorte à ne pas laisser sur le bord du chemin une bonne partie des destinataires de prestations sociales. Reste que réduire le non-recours implique mécaniquement plus de dépenses et demande à regarder plus loin que la crise économique actuelle et les coupes budgétaires qu ’elle engendre. Dilemme.

      Louise Bazin

      Chiffres clés :

      Le non-recours aux droits sociaux ne concerne jamais moins de 10 % de la population.

      Selon l’OCDE, il atteint entre 20 et 40 % de la population selon les pays.

      En France, il varie entre 10 et 90 % en fonction des prestations (ex : 50 % des ayant-droit au RSA et 68 % des ayant-droit au RSA-activité en 2011). Ne sont ainsi pas versé :
      5,3 milliards d’euros de RSA
      700 millions d’euros de CMU-C
      378 millions d’euros d’ACS
      (Sources : DARES, Observatoire des inégalités, OCDE, Onedore)

      On appréciera (ou justement pas) la posture de l’auteur qui, me semble-t-il, caresse un peu trop la social-démocratie dans le sens du poil.

      En savoir plus sur l’Onedore http://www.economia.ma/fr/numero-14/kq/investir-dans-la-societe

      Le site de la DARES http://travail-emploi.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-de,76

  • Schiste happens
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/04/02/Schiste-happens

    http://blog.monolecte.fr/public/.schiste0001_m.jpg

    Les plus confiants d’entre nous en étaient restés à l’idée rassurante et confortable que le nouveau président en exercice avait interdit pour toute la durée de son quinquennat l’exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique, ce qui nous laisserait largement le temps de voir si ce nouvel eldorado énergétique tenait vraiment toutes ses promesses dans les autres coins du monde où il tourne à plein régime. C’était bien, cette idée que la mobilisation citoyenne fait reculer les hyènes (...)

    #Poil_à_gratter #bled #catastrophe #confiscation_démocratique #débat #Les_Affabulateurs #lutte #écologie #économie #gaz_de_schiste

    • En fait de médias de masse, nous avons surtout hérité de propagande massive où le mensonge est le mode d’expression par défaut. J’ai vu la plupart des reportages sur les gaz de schiste et ils ont tous en commun de rapporter comment des salariés des groupes qui opèrent dans ce secteur sont venus raconter aux populations concernées que les gaz de schiste, c’était juste la solution à tous les problèmes et qu’il n’y avait aucun danger afférent. Sauf que, nous disposons de suffisamment de sources différentes et convergentes pour savoir que l’exploitation des gaz de schiste, c’est forcément dégueulasse pour l’environnement, les populations alentour et, à terme, via la contamination des nappes phréatiques (les gaz remontent pendant des années à la surface, traversant toutes les couches supérieures du sol, sans compter les liquides pollués et non traitables qu’on va forcément retrouver un peu partout par la suite !), pour de très grandes régions.

      Vous pouvez interroger les spécialistes de l’eau qui vous expliqueront que les nappes phréatiques du Sud-Ouest communiquent entre elles sur tout le territoire et que donc, la pollution de l’une sera la pollution définitive et irréversible de toutes. Je pense qu’on peut tout à fait se passer de gaz, mais se passer d’eau potable n’est absolument pas possible.

      Nous savons et il est public que les liquides injectés pour la fracturation hydropique sont particulièrement nocifs et pourtant, dans l’un des reportages (celui qui est passé sur Arte pour la soirée spéciale, il y a un mois ou deux), on entend un salarié d’un groupe minier annoncer aux gens qui vivent sur place qu’il n’y a aucun danger et que ça revient à injecter de la limonade. Ce mec ment. Il ment effrontément en regardant les futures victimes dans les yeux. Il ment en toute tranquillité parce qu’il est payé pour mentir et probablement bien payé. Il est absolument impossible que ce mec ignore ce qu’il est en train de faire. Il est absolument impossible que les groupes qui jouent la cavalerie financière sur les gaz de schiste ignorent ce qu’ils font réellement. Leurs responsables et nombre de leurs salariés choisissent délibérément de faire ce qu’ils font pour de l’argent, tout en se sentant totalement irresponsables des conséquences de leur comportement.

      Cette impunité doit cesser. Il ne doit plus être possible de prendre délibérément des décisions et de participer en toute connaissance de cause à ce genre de décision sans porter la responsabilité des conséquences de ces actes. Je pense que si chaque personne physique impliquée dans des empoisonnements industriels était pénalement responsable de ces empoisonnements, il y aurait beaucoup moins de salopards qui toucheraient de l’argent pour déclarer aux gens que l’exploitation des gaz de schiste se fait avec des la limonade...

    • Tout à fait d’accord avec toi.. et ça me rappelle que je voulais réfléchir à l’occasion manquée liée à l’instauration du principe de précaution.
      Les mots sont importants comme diraient l’autre : le principe de précaution joue sur le registre de la sécurité, donc de la peur. Résultat ses détracteurs s’en donnent à coeur joie pour démonter ce qu’ils qualifient de « principe de frilosité », pour binariser le débat entre obscurantisme et progrès. Il leur suffit de nous rassurer avec n’importe quelle étude scientifique bidon ou en discréditant telle autre étude, et hop, cela leur offre un grand boulevard pour se lancer dans les actions les plus irresponsables.

      Au lieu de cela, nous aurions mis en place un « principe de responsabilité », je pense que cela aurait été plus efficace. Il s’agirait d’interdire toute introduction technologique dont le bénéficiaire ne peut assumer seul les conséquences civiles et environnementales.
      Ou bien l’obliger à provisionner financièrement les risques liés à son exploitation, si tant est qu’ils soient estimables et que cette exploitation soit réversible. On verrait que bien des ruées vers l’or s’avéreraient moins alléchantes du coup.

      L’aspirant-exploitant devrait prouver que les risques sont réparables. Ce qui n’est pas le cas d’une exploitation se soldant par un décès humain, une modification biologique immaitrisable, ou une pollution irréversible à l’échelle humaine (par exemple qui dure sur plus d’une génération ?), et exclue de facto les OGM, et le nucléaire, et sans doute le gaz de schiste...
      Vu qu’on est incapable de moraliser le monde économique, tentons au moins de le responsabiliser en rendant mécaniquement non rentables les perspectives qui nous font prendre des risques forcément inutiles...

      Les capitalistes sont des pitbulls pas si difficiles à neutraliser finalement, ils ne s’attaquent qu’à ce qui est rentable.
      Ce n’est pas un hasard si la première mission de l’OMC a été de désarmer les Etats pour les empêcher de garantir l’intérêt général et leur interdire de peser sur la rentabilité des marchés, au nom de la lutte contre le protectionnisme...

      La ficelle est si grosse qu’elle nous bouche les yeux. Il suffirait juste de rétablir la souveraineté politique des peuples... Vaste programme....

    • Nous savons tous, je pense, que l’appétit salarial du journaliste de média de masse ne se contente ni des revenus de vente des journaux, ni du statut fiscal sur mesure de la profession.

      Ne lui suffit pas davantage les revenus annexes des ménages ou même la publicité officielle dans la presse. Il lui faut de plus monnayer l’influence (réelle ou supposée) de sa plume. Au point qu’on en vient à se demander s’il a jamais eu d’autre ambition pour elle que s’en nourrir.

      En ce qui me concerne, j’ai pour habitude de fermer ma porte aux témoins de Jéhova et aux vendeurs d’aspirateurs. C’est donc fort logiquement que j’interdis à la presse papier, radio, ou télévisée d’entrer dans mon foyer. Car je refuse sous couvert d’information d’être désinformé, de devenir le cerveau disponible que cette engeance vend au premier industriel venu.

      Etant maintenant admis que le bourgeoisie continuera avec ou sans allocs plafonnées à fournir le capital en plumes mercenaires, nous pouvons être certains que tôt ou tard le gaz de schiste sera exploité en France comme partout. Nous pouvons également être certains que ce sera de la manière la moins sûre et la plus polluante, donc la plus économique pour l’exploitant. A la différence du nucléaire, nous pouvons espérer que les premiers accidents industriels ne tarderont pas à se produire. Et, là, on verra, comme d’habitude, sans que les institutions n’aient le moins du monde contribué à éviter un pire annoncé.