• Pénurie de bouteille en verre : les viticulteurs dans une impasse
    https://www.europe1.fr/economie/penurie-de-bouteille-en-verre-les-viticulteurs-dans-une-impasse-4110237

    Les vignerons font face à une crise du verre sans précédent, mais aussi d’étiquettes, de cartons ou encore de capsules. Jusqu’à deux mois de retard dans les livraisons de bouteilles en verre. Une nouvelle conséquence de la guerre en Ukraine. De nombreux viticulteurs se retrouvent avec des cuves pleines sans pouvoir les vider.

    C’est la conséquence du refus de réinstaurer le principe de la consigne des bouteilles en verre, bien plus efficace que celle du recyclage.

    • La consigne des bouteilles en verre, plus écologique que le recyclage ? | Durabl Pro
      https://www.durabl.fr/la-consigne-des-bouteilles-en-verre-plus-ecologique-que-le-recyclage

      Ses avantages écologiques par rapport au recyclage du verre ?
      Bocal consigné

      D’après une étude de 2009, une bouteille en verre consignée et réutilisée 20 fois peut émettre jusqu’à 80% de moins de gaz à effet de serre (à condition qu’elle soit lavée dans un rayon de moins de 300 km) qu’une bouteille à usage unique. La bouteille consignée vit alors plusieurs cycles, elle va passer en station de lavage avant retour chez le producteur. Et ainsi de suite.

      En comparaison avec le recyclage du verre, la fabrication d’une bouteille consomme 15 fois plus d’énergie qu’un unique lavage de celle-ci ! Un chiffre important lorsque nous mettons en parallèle les deux méthodes.

      Le réemploi des bouteilles chez les professionnels, dans les cafés, hôtels, et restaurants est donc une action importante. Elle permet d’éviter près de 500 000 tonnes de déchets en France chaque année. Cette pratique permet également environ 75% d’économie d’énergie et 30% d’économie d’eau.

      (…)

      Il faut savoir que la France ne trie et ne recycle en moyenne que 60% de ses bouteilles, contre 90% pour notre voisin l’Allemagne, où la consigne est ancrée dans les usages quotidiens.

      Mais sur les 60% de bouteilles recyclées, combien la France en lave, 3% ? elles sont surtout fusionnées pour refabriquer des bouteilles (quand c’est possible) et je ne trouve pas d’étude à part le fait que l’Allemagne c’est 90% en consigne !! le site « Les services du Centre Européen de la Consommation »
      https://www.cec-zev.eu/thematiques/environnement/la-consigne-en-allemagne
      qui indique

      Grâce à un système de consigne bien établi et appliqué uniformément dans toute l’Allemagne, le taux de retour des bouteilles réutilisables et à usage unique s’élèverait aujourd’hui autour de 90%.

      #france #gaspillage #énergie_grise #bouteilles #vins #verre

    • J’ai vu que les Berlinois paresseux laissent leurs bouteilles dans la rue (une fois bues) car ils savent que d’autres viendront récupérer le verre et l’échanger contre monnaie trébuchante. #consigne

      Je suis bien d’accord que c’est une aberration totale, j’ai vu des centres de lavage fermer parce que soit-disant ça n’était pas économique en eau. Mais la fusion du verre c’st bon pour les industriels et le nucléaire et ça demande autant de compétences en ingénierie que d’effectuer un recyclage de l’eau.

  • La mairie de Jérusalem laissera des conteneurs pour recycler les bouteilles Sue Surkes
    https://fr.timesofisrael.com/la-mairie-de-jerusalem-laissera-des-conteneurs-pour-recycler-les-b

    La municipalité a expliqué avoir retiré 200 des 1 500 conteneurs en prévision de l’entrée en vigueur, le 1er décembre, de la nouvelle loi sur la consigne des bouteilles.

    La municipalité de Jérusalem a commencé à retirer les conteneurs de recyclage des bouteilles en prévision de l’entrée en vigueur de la loi sur la consigne des bouteilles https://fr.timesofisrael.com/les-bouteilles-jusqua-5-litres-seront-desormais-consignees le 1er décembre.


    Une femme jette une bouteille dans un bac de recyclage du centre de Jérusalem. (Crédit photo : Nati Shohat/Flash90)

    Mais une porte-parole a déclaré que si 200 des 1 500 conteneurs de ce type ont été retirés, il y a encore suffisamment de cages dans la ville pour répondre aux besoins de recyclage.

    Il y a un an, dans une victoire pour les groupes environnementaux et en particulier pour l’organisation de défense Adam Teva V’Din, qui a défendu cette cause, le ministère de la Protection de l’environnement a annoncé que la loi sur la consigne des récipients à boisson serait étendue aux bouteilles de 1,5 à 5 litres – une mesure qui devrait permettre aux consommateurs d’économiser près de 60 millions de shekels par an.

    Depuis 2001, date à laquelle le gouvernement a adopté la loi sur la consigne des contenants de boissons, une somme remboursable – actuellement 30 agorot – a été ajoutée au coût de toutes les canettes de boissons et des bouteilles en verre et en plastique contenant de 100 millilitres à 1,5 litre de boisson, afin d’encourager les gens à les rapporter après usage.

    Mais les bouteilles plus grandes ont été exemptées, principalement en raison de la pression exercée par les groupes ultra-orthodoxes et les fabricants.


    Des déchets plastiques dans la mer. (dottedhippo/iStock by Getty Images)

    Au cours des dernières semaines, le Times of Israël a reçu des signalements de résidents de différents quartiers de Jérusalem selon lesquels des conteneurs de recyclage pour des bouteilles autres que celles pour lesquelles une consigne peut être demandée ont disparu et que les appels à la municipalité de Jérusalem avaient donné des explications différentes.

    Selon la porte-parole, « la nouvelle loi sur la consigne, qui entrera en vigueur le 1er décembre, stipule que la responsabilité du placement et du fonctionnement des installations de recyclage des bouteilles incombe au ministère de la Protection de l’environnement ».

    « De nouvelles installations seront placées dans les chaînes de commercialisation et lorsque les bouteilles seront retournées, un avoir sera émis en retour », a précisé la porte-parole.

    « Avec la mise en œuvre de la loi, il ne sera pas nécessaire d’implanter des installations de recyclage de bouteilles dans toute la ville. Pendant la période actuelle, la municipalité travaille à la collecte des conteneurs, qui constituent un danger dans l’espace public, et tout [est fait] en coordination avec le ministère de la Protection de l’environnement. »

    La porte-parole a déclaré que la collecte principale des conteneurs existants sera effectuée après le 1er décembre, une fois que les alternatives, dans les zones commerciales, seront en place.

    Estimant que cette mesure permettrait aux Israéliens d’économiser quelque 56,3 millions de shekels par an, aux sociétés de collecte 45,6 millions de shekels et aux autorités locales 4,4 millions de shekels, l’ancien ministre de la Protection de l’environnement Gila Gamliel avait déclaré à l’époque qu’une prolongation de la consigne garantirait la viabilité économique d’une usine de recyclage du plastique en Israël et fournirait des matières premières aux producteurs locaux de bouteilles qui doivent actuellement importer du plastique recyclé de l’étranger. (La dernière usine de recyclage de bouteilles en plastique en Israël a fermé il y a des années.)

    Cela permettrait également de réduire la quantité de déchets mis en décharge et de créer de nouveaux emplois verts, avait déclaré la ministre.

    #Bouteilles #pollution #déchets #recyclage #écologie #plastique #environnement #plastique #pollutions_ #économie #consigne #LP

    • La pollution des sacs plastiques est un fléau pour Israël accro au tout jetable 18 juin 2019 - par Claudine Douillet
      https://www1.alliancefr.com/actualites/la-pollution-des-sacs-plastiques-est-un-fleau-pour-israel-accro-au-

      La militante Maya Jacobs, dont l’ONG Zalul se bat pour la protection du rivage et des rivières israéliennes, revient sur le dernier rapport WWF, qui s’alarme de la pollution plastique de la côte de Tel-Aviv, l’une des plus importantes du pourtour méditerranéen.

      D’après le dernier rapport du WWF https://www.liberation.fr/planete/2019/06/07/la-france-plus-gros-producteur-de-dechets-plastiques-en-mediterranee-selo , la côte de Tel-Aviv est la troisième plus touchée par la pollution plastique du pourtour méditerranéen, après la Cilicie turque et la région de Barcelone, avec une masse moyenne de 21 kilos de déchets plastiques par kilomètres de littoral.


      Les activistes locaux, à l’instar de Maya Jacobs, dirigeante de l’ONG Zalul en Israël, espère que ces chiffres vont alerter les politiques ainsi que l’opinion publique. L’Etat hébreu est le deuxième plus grand consommateur d’ustensiles plastiques à usage unique au monde, derrière les Etats-Unis, malgré une population 37 fois moindre.

      Quels facteurs expliquent un tel taux de pollution plastique des plages israéliennes ?
      Géographique d’abord : Israël est à l’exact opposé du détroit de Gibraltar [qui « ferme » la Méditerranée, ndlr], et comme le courant va dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, une partie des déchets plastiques de l’Afrique du Nord remonte jusqu’à nous.
      Et notamment ceux de l’Egypte, responsable de près de la moitié du plastique flottant dans la mer.

      Ceci étant dit, entre 60% à 80% de la pollution plastique des plages israéliennes est le fait des baigneurs israéliens, directement liée à une consommation de produits plastiques effarante, ancrée dans la culture locale.

      D’où vient cette consommation excessive ?
      Israël est accro au tout jetable. Cela s’explique autant d’un point de vue social - beaucoup de familles nombreuses, tant du côté juif qu’arabe, ont l’habitude de faire de grands pique-niques et repas familiaux lors des jours fériés et le week-end - que religieux.

      C’est plus facile de suivre les règles casher avec de nouveaux couverts à chaque repas. Pour beaucoup de femmes des milieux populaires et religieux, les couverts en plastique sont aussi une façon de s’épargner une corvée domestique.

      Il y a aussi une mentalité très « germophobe » : ici, les gens préfèrent toujours boire dans un gobelet en plastique qu’un verre, et tant pis pour la dose de perturbateurs endocriniens avalée au passage… Israël est un pays très avancé en termes de technologie ou d’agronomie mais complètement en retard sur l’éducation écologique.

      La population ne se sent pas responsable de l’environnement. Les pollueurs – tant au niveau individuel que les grosses entreprises – ont une sensation d’impunité.

      C’est d’autant plus étrange que le sionisme était à l’origine un retour à la terre sacrée : on aurait pu penser qu’il en découlerait une volonté de la protéger…

      Au niveau politique, rien n’est fait ?
      A l’école, on ne parle quasiment pas de pollution, ni des bonnes attitudes à prendre, comme le tri des ordures.
Il n’y a pas de programme national de lutte contre les déchets plastiques.

      Le recyclage est confié à des compagnies privées, dont certaines font faillite, faute d’aides publiques !

      A la Knesset (le parlement israélien), les partis religieux bloquent tout projet de loi visant à limiter ou taxer la consommation d’ustensiles en plastique car ils considèrent que cela dégraderait le niveau de vie des familles ultra orthodoxes, souvent modestes, sans penser au coût plus global de la pollution plastique.

      De façon générale, il y a un problème de sensibilisation, que des associations comme nous tentent de combler.

      Quand les gens voient les statistiques, ils sont choqués. Mais cette approche n’a qu’un effet limité s’il n’y a pas de décisions fermes venant d’en haut.

      Quelles mesures législatives sont nécessaires selon vous ?
      Il y a trois ans, une loi interdisant les sacs plastiques gratuits dans les supermarchés a été votée, pour limiter leur distribution systématique. Mais leur prix a été fixé trop bas, autour de 10 arogot (environ 2 centimes d’euros). Les gens n’y voient qu’une taxe de plus, quasi indolore, sans impact sur leurs habitudes.

      Nous militons pour une législation semblable à celle que la France et l’Union européenne viennent d’adopter sur les ustensiles à usage unique, et pour un système de consigne des bouteilles en plastique.

      Mais l’opposition politique et l’apathie restent fortes. Il nous faut changer les mentalités, ce qui passe aussi par l’application des lois existantes et une certaine sévérité. Le jet d’ordure sur la voie publique est théoriquement sanctionné d’une amende de 500 shekels (125 euros). Mais de mémoire d’activiste, je n’ai jamais vu un seul de ces PV !

      #Tout_jetable #jetable #plastiques_à_usage_unique #éducation #sacs_plastiques

  • Dans l’alcôve

    Film réalisé par Claire Revol et Maëlle Banton, dans le cadre
    du projet I2PRI porté par Elise Beck membre du laboratoire Pacte.
    Il présente les résultats de l’enquête réalisée en 2019 sur 6 communes de la région grenobloise et des Hautes Alpes avec environ 200 participant.e.s dans le cadre du projet I2PRI.

    Le projet i2PRI porté par Elise Beck, financé par des fonds FEDER dans le cadre du Programme Opérationnel Interrégional Alpin et avec le support de l’atelier vidéo de l’équipe Environnements du laboratoire Pacte
    Les participant.e.s ont assisté à un protocole alternatif d’évaluation de l’information préventive sur les risques naturels “Sain et Sauf ?”, qui comprend un spectacle interactif, sous la forme d’un spectacle pour un spectateur ou une spectatrice, mis en scène et joué par le comédien Pascal Servet.

    A partir de l’analyse des résultats, six personnages incarnant différentes #attitudes et #réactions face au #risque_d'inondation ont été écrits et rejoués dans le cadre du scénario inondation du spectacle interactif, interprété par une comédienne. Le film comporte également une partie documentaire qui présente ce protocole et ses résultats.

    https://www.youtube.com/watch?v=TwCMGZauP1E


    #risques #risques_naturels #inondation

    #prévention #film #préparation #information_préventive #consignes #comportements #émotion #séismes #dilemme

  • Manifeste en faveur de la #consigne pour réemploi
    https://usbeketrica.com/article/manifeste-en-faveur-de-la-consigne-pour-reemploi


    Logique  : tu meurs toujours par ce par quoi tu as pêché.

    « Un être humain ingère en moyenne 5 grammes de #plastique chaque semaine, soit l’équivalent du poids d’une carte de crédit. » Il y a tout juste un an, le résultat du rapport commandé par WWF à l’Université de Newcastle (Australie) sonnait comme un signal d’alarme fort. Depuis cette étude, rien n’a changé ou presque : nous avons ingéré 50 cartes bleues en regardant la production de déchets plastiques s’accélérer.

    #emballage #verre

  • Rennes : Un conseiller #Pôle_emploi menacé de licenciement pour avoir aidé des chômeurs
    https://www.20minutes.fr/societe/2803595-20200619-rennes-conseiller-pole-emploi-menace-licenciement-avoir-a

    C’est en 2014 que Yann Gaudin a identifié une première « anomalie ». Elle concerne les #intermittents_du_spectacle en fin de droits qui pouvaient alors prétendre à une aide spécifique de solidarité d’un montant de 324 €. Sauf que le conseiller a découvert que le dossier de demande ne leur était pas transmis, les privant ainsi de cette #aide. Pour les informer de leurs droits, Yann Gaudin a alors rédigé un mail à 8.000 intermittents bretons. Une initiative qui n’a pas beaucoup plus à sa direction et lui a valu une première convocation. « A partir de là, j’ai commencé à me méfier et à tout vérifier », indique le conseiller.

  • Misère des universités et universités de la misère.

    https://blogs.mediapart.fr/olivier-le-cour-grandmaison/blog/200520/misere-des-universites-et-universites-de-la-misere-suite

    Si Macron s’obstine à ne pas faire droit aux revendications des enseignant-e-s, chercheur-e-s et étudiant-e-s qui n’ont eu de cesse de multiplier appels, tribunes et actions diverses, l’action collective deviendra une nécessité impérieuse et nombre des personnes concernées, comme les personnels des hôpitaux hier et aujourd’hui, s’estimeront en situation de légitime défense.

    #université

    • 23 janvier 2004. Le journal Le Monde titrait : « La grande #misère des #universités_françaises » dans un contexte de mobilisations des étudiant-e-s, du personnel administratif et enseignant. S’y ajoutaient celles de nombreux conseils d’administration qui menaçaient de ne pas voter leur budget pour protester contre l’insuffisance des moyens alloués par l’Etat. Déjà, on apprenait que les universités étaient condamnées à « faire des économies de bout de chandelle » en réduisant les dépenses de chauffage (sic), les déplacements professionnels des enseignants-chercheurs et, faute de recrutement suffisant, en multipliant les #heures_complémentaires au risque de grever plus encore leurs finances. Perverse dynamique de la politique d’#austérité imposée aux établissements d’enseignement supérieur. En lieu et place du « gagnant-gagnant », seriné par les défenseurs de la modernisation prétendue, triomphaient « le perdant-perdant » et la #paupérisation de tous consciencieusement organisés par la majorité.

      Dans l’entourage de l’oublié #Luc_Ferry, alors ministre de la Jeunesse, de l’Education nationale et de la Recherche, seuls les spécialistes se souviennent qu’il a exercé pareilles responsabilités, on reconnaissait que la « France a favorisé le premier degré et les lycées. Les collèges et l’enseignement supérieur ont été sous-financés. »

      Très juste. En effet, dans ce beau pays dont les dirigeants successifs, de droite comme de gauche, ont pour habitude d’enfiler les perles rhétoriques sur l’importance des universités et de la #recherche en vantant l’ancienneté, l’excellence et le prestige de « nos établissements » dont témoigne la glorieuse Sorbonne, la dépense par étudiant était alors inférieure de 11% à la moyenne des pays de l’OCDE. Misère et #inégalités remarquables aussi puisque l’Etat accordait 6840 euros par étudiant inscrit à l’université et 11450 euros aux élèves des #classes_préparatoires. « Elitisme républicain » ? Ce dernier adjectif, employé par celles et ceux qui justifient ces orientations en prétendant être fidèles aux principes de la République, est ici parfaitement superfétatoire. Après beaucoup d’autres possibles, ces chiffres mettent au jour une politique, qui a défaut d’être publiquement assumée, est cependant fort claire : donner plus à ceux qui sont déjà les mieux dotés sur le plan social, culturel et académique.

      15 octobre 2015. Mitan du quinquennat de François Hollande, cet extraordinaire dirigeant qui a réussi deux exploits qui resteront dans les annales de la Cinquième République et dans celles de la formation socialiste qui l’a soutenu : être obligé de renoncer à se représenter à l’élection présidentielle et transformer un parti de gouvernement en un groupuscule marginal qui tente aujourd’hui de survivre. Admirable. Au ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la docile #Najat_Vallaud-Belkacem qui a servi tous les gouvernements de cette période glorieuse en apportant ainsi sa contribution réitérée au désastre que l’on sait. Elle est alors flanquée d’un transparent et dispensable secrétaire d’Etat chargé du monde universitaire, #Thierry_Mandon. Par charité, on n’évoquera pas ici ses exploits ultérieurs en tant que directeur de publication de L’Ebdo ; cette formidable aventure intellectuelle et éditoriale qui devait révolutionner la presse. La longue et triomphale marche promise s’est transformée en une pitoyable déambulation qui, débutée en janvier 2018, s’est achevée trois mois plus tard. Quel talent !

      Le 15 mars 2015, donc, Le Monde publie un article : « Les universités dans la rue pour crier misère. » Ce titre et les éléments d’information apportés prouvent ceci : la politique mise en œuvre s’inscrit dans la continuité de celle appliquée par la droite antérieurement. En attestent les faits suivants : 44% des établissements universitaires sont vétustes, 13% sont très dégradés, selon un rapport établi par la #Cour_des_comptes, et les #dépenses_publiques et privées pour l’#enseignement_supérieur – 1,5% du PIB – sont toujours inférieures à la moyenne des pays de l’OCDE et plus encore à celle des pays d’Europe du Nord – 2 % -. Quant aux inégalités précitées, elles demeurent. En 2015, le coût d’un élève en classe préparatoire aux grandes écoles (#CPGE) s’élève à 14850 euros soit 40% de plus que son “homologue” des premiers cycles universitaires (10850 euros). Les mieux dotés sont les élèves des #écoles_d’ingénieur (16 000 euros). Entre 2008 et 2018, la hausse des #budgets des universités a été inférieure à 10%, le #recrutement des enseignants-chercheurs a baissé de 40% alors que dans le même temps le nombre d’étudiant-e-s a augmenté de 20% à 26%.

      « Liberté, Egalité, Fraternité » ? « Destin, Inégalité et Lutte des places », telle est en réalité la devise de celles et ceux qui, depuis des années, s’obstinent à traiter l’enseignement supérieur en chien crevé au nom de ce qu’ils nomment « #sérieux_budgétaire » et « adaptation indispensable à la #compétition_internationale ». Crise des universités ? Assurément à condition d’ajouter qu’elle est structurelle et qu’elle est la conséquence directe des #politiques_publiques mises en œuvre par les majorités de droite comme de gauche qui se sont succédé au pouvoir. Nombreux sont les concepteurs et les agents d’exécution de ces orientations qui se gaussent des analyses de Pierre Bourdieu – voir Les Héritiers (avec J.-C. Passeron, 1964) et La Reproduction (avec J. C. Passeron, 1970) – alors qu’ils les valident pour l’essentiel en favorisant les pires mécanismes de #sélection et de #ségrégation_sociales qui frappent les plus démunis. Quant aux mieux dotés, ils jouissent de conditions privilégiées – cf. les classes préparatoires, entre autres -, et/ou parviennent à déjouer les pièges nombreux de la #sélection_universitaire en accédant aux formations et aux diplômes valorisés et valorisant de leur choix. Ceux-là mêmes qui leur permettront de maximiser leur chance de trouver un emploi bien rémunéré. Organisation, permanence et triomphe du #darwinisme_social cher au président-directeur général du CNRS, #Antoine_Petit (26 novembre 2019).

      Mai 2020. Un spectre fort dangereux hante toujours les universités : celui de la ministre #Frédérique_Vidal qui est à son domaine de “compétences” ce que Franck Riester est à la culture : une catastrophe. Non en raison de ses initiatives, il est difficile d’en trouver de significatives, mais de sa soumission absolue à celui qui s’est cru Jupiter. Il y a peu, ânonnant les éléments de langage sans doute fournis par son service de communication, cette ministre saluait « la mobilisation exceptionnelle de toute la communauté de l’enseignement supérieur (…) qui a permis que de nombreux étudiants puissent bénéficier, en plus des mesures prises, de nombreuses initiatives de solidarité sur tout le territoire. » Au-delà de ces formules creuses, parfaitement interchangeables et qui n’engagent à rien, se cachent des réalités sociales qui en disent long sur la situation d’un nombre très important d’étudiant-e-s. 10% d’entre eux ont perdu leur emploi à la suite du confinement et 20% sont désormais en situation de grande précarité[2].

      Quand on sait que plus de la moitié des inscrits à l’université a une activité rémunérée pendant l’année et qu’un quart d’entre eux travaille pendant l’été, il n’est pas besoin d’être grand clerc pour estimer que les conséquences financières du #confinement et de la #crise_économique qui vient vont être catastrophiques pour les personnes concernées. Plus encore pour les étrangers. En effet, pour bénéficier d’aides, ils doivent fournir au Crous 15 pièces justificatives dont les avis fiscaux de leurs parents restés au pays. Avis qui soit n’existent pas, soit sont très difficiles à obtenir. Conséquence pratiques de ces exigences exorbitantes, pour échapper à la faim, ces étudiant-e-s ont recours aux colis du Secours populaire et des Restos du cœur (Le Monde, 15 avril 2020). Solidarité comme le prétend Frédérique Vidal ? Impéritie scandaleuse et réitérée de la puissance publique qui s’en remet aux initiatives des associations pour pallier le manque chronique de moyens alloués à la #vie_étudiante.

      Au lieu de se livrer à des visites Potemkine, soigneusement mises en scène pour alimenter la propagande gouvernementale, la ministre devrait, par exemple, se rendre dans les cités universitaires de Villeneuve-d’Ascq où, pour 169 euros par mois, des étudiant-e-s logent dans des chambres de 9 m2, cafards et punaises de lit compris. Quant aux douches et sanitaires communs, ils sont eux aussi dans un état lamentable ; pas ou peu d’eau chaude (Le Monde, 21 avril 2020). Rappelons-lui également qu’en 2013, selon un rapport de la Cour des comptes, seulement 7% des étudiant-e-s habitaient des #résidences gérées par les #Crous. Ils étaient 35% en 1960 ! Formidable régression qui oblige ces nouvelles générations à demeurer chez leurs parents ou à louer leur #logement sur le marché à des prix pour eux exorbitants. Plus précisément, et comme cela est bien documenté [3], elle pourrait aussi découvrir le confort de certaines #bibliothèques_universitaires obligées de réduire leurs horaires en hiver faute de chauffage suffisant, les toilettes nauséabondes et de facto infréquentables de nombreux établissements, des #salles_de_cours et des amphis pour partie inondés en cas de fortes pluies, des installations électriques parfois à ce point défectueuses qu’elles ne respectent aucune norme de sécurité, et des locaux souvent aussi surchargés que dégradés. Anecdotes ? Vérités établies. A preuve le rapport précité de la Cour des comptes sur la piètre situation et qualité du #parc_immobilier de l’enseignement supérieur.

      Il y a peu la même ministre annonçait fièrement que les universités allaient offrir des « cours magistraux (…) à distance » lors de la rentrée 2020-2021 afin de tenir compte des impératifs sanitaires. Poursuivant, elle livrait aux journalistes la substantifique moelle de son extraordinaire découverte qui, à n’en pas douter, va révolutionner les sciences de l’éducation : « on n’apprend pas uniquement dans les livres ou sur un ordinateur. Il faut des interactions avec les enseignants. » Bouleversant, en effet. Dans l’immédiat, nul ne sait quels sont les moyens matériels, financiers et humains qui permettront aux universités d’accueillir les nouveaux étudiants. Si gouverner, c’est prévoir, Frédérique Vidal fait preuve d’une incapacité stupéfiante qui n’est pas sans rappeler celle de son maître quelques jours avant le confinement décidé en catastrophe. A l’heure où cet article est rédigé, « aucune #consigne claire du ministère » n’existe, note Aurore Chaigneau, doyenne de la faculté de droit de Nanterre où plus de 1000 étudiants sont attendus.

      Proposer aux nouveaux bacheliers, qui ont été contraints d’interrompre leur scolarité pendant plusieurs semaines à cause de la pandémie, de suivre des cours à l’université en visio-conférence, c’est sacrifier les plus fragiles sur l’autel de l’#impréparation et de l’austérité. C’est aussi créer les conditions qui ajouteront l’#échec à l’échec dans des premiers cycles déjà surchargés en droit, sciences sociales et humaines, et poursuivre inlassablement l’entreprise de #paupérisation - #destruction des universités alors que près de 60 000 postes d’enseignants-chercheurs titulaires manquent à l’appel et que le nombre de #vacataires – 20 % - croît d’année en année. A l’adresse des idéologues qui affirment que ceux qui exercent leur activité professionnelle à l’université jouissent de #privilèges indus, précisons qu’au 1er janvier 2020, la #rémunération des travaux dirigés était de 9,86 euros, inférieur donc au #Smic horaire brut – 10,15 euros – alors que les personnes qui les assurent sont pour la plupart des thésard-e-s, des docteur-e-s ou des professionnel-le-s très qualifiés. De plus, cette #précarisation affecte également le #personnel_administratif indispensable au bon fonctionnement des établissements. Enfin, d’après des prévisions gouvernementales, le nombre d’inscrit-e-s devraient augmenter de 20 000 en 2020 et continuer de progresser dans les prochaines années.

      Depuis des mois, le chef de l’Etat et la ministre Frédérique Vidal sont régulièrement informés et alertés de la situation toujours plus catastrophique de l’enseignement supérieur et de la recherche - en 10 ans le CNRS a perdu 50% de ses effectifs -. Enseignant-e-s, chercheur-e-s et étudiant-e-s ont en effet multiplié appels, tribunes et actions diverses. Dernièrement encore[4]. En vain car Jupiter n’est sensible qu’aux rapports de force et plus encore à la peur du rejet que sa personne et sa politique suscitent. Qu’il sache que s’il s’obstine dans cette voie en ne faisant pas droit rapidement aux revendications des uns et des autres, l’action collective deviendra une nécessité impérieuse et nombre des personnes concernées, comme les personnels des hôpitaux hier et aujourd’hui, s’estimeront en situation de #légitime_défense. Non pour préserver des avantages mais pour sauver les universités et les institutions de recherche du désastre, et pour offrir au plus grand nombre des conditions optimales d’études et de formation.

      #facs #histoire #destruction #France #financement #sous-financement #ESR #grandes_écoles #élitisme #précarité_étudiante #résistance

    • La première partie, janvier 2020...

      Misère des universités et universités de la misère

      La #Loi_de_programmation_pluriannuelle_de_la_recherche défendue par le gouvernement ne concerne pas seulement les membres de l’enseignement supérieur. Parents, ce sont vos espoirs, vos efforts individuels et financiers, et l’avenir de vos enfants qui sont en jeu et qui risquent d’être plus encore mis à mal si ce projet liberticide et inégalitaire est adopté. De même pour les lycéen·ne·s et les étudiant·e·s.

      Novembre 1997. L’Association de réflexion sur les enseignements supérieurs et la recherche (ARESER) publie un ouvrage auquel de nombreux universitaires et chercheur-e-s-ont participé[1]. Parmi eux, Pierre Bourdieu qui, avec l’historien Christophe Charle et le sociologue Bernard Lacroix, a coordonné cette publication. Les diagnostics établis sont graves et, déjà, révélateurs de la situation alarmante des universités Sous-investissement chronique de la puissance publique, manque d’encadrement des étudiant-e-s en particulier en sciences humaines et en droit ce qui a notamment pour conséquence un taux d’échec élevé en premier cycle dont sont victimes les personnes socialement et culturellement les plus fragiles, démoralisation des enseignants toujours plus absorbés par des tâches administratives multiples[2] et incapables d’accomplir dans de bonnes conditions les missions d’enseignement et de recherche qui sont les leurs, opacité des mécanismes de recrutement des enseignants-chercheurs et « poids croissant du localisme » auxquels s’ajoute une « concurrence » exacerbée « pour des postes raréfiés » en raison de restrictions budgétaires et d’une politique malthusienne qui ne s’est jamais démentie.

      Et les auteurs de rappeler ce paradoxe singulier. Alors que l’éducation et la scolarité des enfants sont des préoccupations majeures des familles dans un contexte de chômage de masse et de longue durée, de même la poursuite des études supérieures après l’obtention du baccalauréat, les responsables politiques ne s’inquiètent de l’état des universités, de la situation des étudiant-e-s, de celle des personnel-le-s administratifs et des enseignant-e-s qu’à l’occasion de mobilisations significatives et/ou de difficultés financières d’une particulière gravité en alternant mesurettes élaborées dans la précipitation pour rétablir le calme et poursuite des politiques de « rigueur. »

      Vingt-trois ans plus tard, la situation n’a cessé d’empirer et ce quels que soient les majorités à l’Assemblée nationale, les gouvernements en place et les présidents. Le quinquennat de François Hollande l’a confirmé. Qui se souvient des diaphanes secrétaires d’Etat à l’enseignement supérieur, Geneviève Fioraso d’abord, Thierry Mandon ensuite, et de leurs actions significatives en faveur des universités ? Après avoir servi avec docilité le fossoyeur en chef de la majorité présidentielle et du Parti socialiste, ils ont, comme beaucoup d’autres, disparu corps et bien avec la débâcle politique que l’on sait. A droite comme au sein de la défunte gauche gouvernementale, nonobstant de menues oppositions rhétoriques sans grandes conséquences pratiques, le budget de l’enseignement supérieur est depuis longtemps une variable d’ajustement toujours conçue comme une dépense, jamais comme un investissement à long terme exigeant une constance certaine dans l’allocation des ressources financières et humaines afin de bâtir des universités capables d’assurer de façon optimale leurs missions d’enseignement et de recherche.

      Aujourd’hui, les communicants affairés ont trouvé d’autres termes que celui de rigueur pour qualifier les orientations mises en œuvre. « Modernisation », « rationalisation » et désormais « Loi de programmation pluriannuelle de la recherche » (LPPR) présentée par le Premier ministre, Édouard Philippe pour, dixit les éléments de langage utilisés, « redonner à la recherche de la visibilité, de la liberté et des moyens. » A charge pour Frédérique Vidal, la transparente ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de mettre en place « une vaste consultation de la communauté scientifique française » qui, selon elle, a déjà « imprimé en partie sa marque » sur ce projet. Après le soi-disant « Grand débat national » et la préparation de la loi sur les retraites, on sait ce qu’il en est des consultations présidentielles et gouvernementales : de grossières et bruyantes machineries prétendument démocratiques au service de l’imposition autoritaire des orientations décidées en haut lieu. Faire diversion, alimenter les medias et les bavards radiophoniques et télévisuels qui se pressent sur les plateaux, diviser autant qu’il est possible les forces en présence, tels sont les ressorts principaux de ces coûteuses mises en scène.

      Merci au président-directeur général du CNRS, Antoine Petit, d’avoir révélé ce que cache le ronflement sonore des formules précitées, et ce que trament Matignon et de Bercy, en se prononçant haut et fort en faveur d’une « loi ambitieuse, inégalitaire » et « darwinienne » (26 novembre 2019). Lumineux mais très inquiétant. De tels propos permettent de comprendre ceci : pour les néo-libéraux engagés dans la destruction des services publics en général et dans celle de l’enseignement supérieur en particulier, la liberté signifie lutte de tous contre tous pour obtenir des fonds publics et privés afin de financer la recherche, et renforcement des liens universités/entreprises pour les établissements qui le pourront et qui bénéficieront ainsi de sommes très substantielles. En témoigne l’implantation souhaitée du groupe pétrolier Total sur le campus de l’Ecole polytechnique où il finance déjà, à hauteur de 3,8 millions d’euros, une chaire d’enseignement intitulée : « Défis technologiques pour une énergie responsable. » Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour savoir que ceux qui tiennent les cordons de la bourse déterminent également le contenu des recherches et les usages qui en seront fait. Les ministres et les béni-oui-oui de la majorité présidentielle chantent les louanges de la « modernisation » et de la liberté retrouvée, il faut comprendre vassalisation et privatisation rampantes des activités de recherches, et paupérisation pour le plus grand nombre.

      Indignations subjectives ? Vérités objectives. A preuve. Combien de temps encore allons-nous tolérer la dégradation continue des universités de ce pays qui se trouve en huitième position pour les sommes consacrées à l’enseignement supérieur ? Rappelons que « la dépense intérieure d’éducation rapportée à la richesse a baissé de 7,7% à 6,7% entre 1996 et 2016. Cela veut dire que chaque année », la France « consacre une part moindre de sa richesse à la formation de la jeunesse. » (Sources Observatoire des inégalités et OCDE) Combien de temps encore allons-nous tolérer que 20 % les étudiant-e-s- et des jeunes de 18 à 24 ans vivent sous le seuil de pauvreté soit 3,6% de plus qu’en 2002 ? Combien de temps encore allons-nous tolérer que de 30 000 étudiant-e-s fréquentent les Restos du cœur faute de moyens financiers suffisants ? Combien de temps encore allons-nous tolérer que 13,5% des étudiant-e-s renoncent à des soins médicaux pour ne pas grever davantage leur budget ? Combien de temps encore allons-nous tolérer les ravages de la sélection sociale dans les établissements d’enseignements supérieurs auxquels accèdent seulement 11% des enfants d’ouvriers alors qu’ils représentent 30% des jeunes âgés de 18 à 23 ans ? Combien de temps encore allons-nous tolérer que 46% des étudiant-e-s travaillent pendant l’année universitaire au risque de compromettre sérieusement leurs études [3] ? Combien de temps encore allons-nous tolérer des amphithéâtres surchargés et des taux d’encadrement des étudiant-e-s qui découragent les plus faibles et sont les causes des nombreux échecs en premier cycle ?

      Combien de temps encore allons-nous tolérer l’obscénité ajoutée à l’horreur lorsque la ministre Frédérique Vidal, à la suite de l’immolation d’un étudiant de 22 ans devant le Centre régional des œuvres universitaires (Crous) de Lyon le 8 novembre 2019, propose comme solution, pour celles et ceux qui sont confrontés à de graves difficultés financières, la mise en place d’un numéro d’appel, payant qui plus est ? L’auteur du présent article a donc téléphoné pour savoir ce qu’il en était et il a découvert ceci : les étudiant-e-s concernés sont renvoyés aux services sociaux déjà existants et simplement informés de leurs droits. Telle est donc la réponse de ce gouvernement au 130 000 étudiants en situation de grande précarité. Combien de temps encore allons-nous tolérer l’augmentation constante des précaires parmi le personnel administratif et enseignant, et la baisse continue du nombre de postes de titulaires pour les seconds (3650 postes ont ainsi été perdus entre 2012 et 2018) ? Combien de temps encore allons-nous tolérer que des doctorants, au terme de leur contrat, utilisent leur allocation chômage pour achever leur thèse dans des conditions toujours plus difficiles ?

      Chacun-e- est libre de compléter cette liste qui n’est pas exhaustive, tant s’en faut. Derrière ces chiffres, il y a des dizaines de milliers de jeunes femmes et de jeunes hommes dont les espérances sont ruinées par cette politique qui transforme en destin social l’existence de ceux qui sont les moins préparés à affronter la massification et à la paupérisation de l’enseignement supérieur. Sordide et insupportable violence sociale et symbolique infligée aux plus démunis.

      La Loi de programmation pluriannuelle de la recherche défendue par le gouvernement ne concerne pas seulement les membres de l’enseignement supérieur. Parents, ce sont vos espoirs, vos efforts individuels et financiers, et l’avenir de vos enfants qui sont en jeu et qui risquent d’être plus encore mis à mal si ce projet liberticide et inégalitaire est adopté. De même pour les lycéen-ne-s et les étudiant-e-s. Ce sont de vos aspirations personnelles, universitaires et professionnelles dont il est question. La coordination des universités et des laboratoires en lutte a décidé de faire du 5 mars 2020 une journée de mobilisation nationale. Il est urgent de faire reculer ce gouvernement et le chef de l’Etat.

      O. Le Cour Grandmaison, université Paris-Saclay-Evry-Val-d’Essonne.

      [1]. ARESER, Quelques diagnostics et remèdes urgents pour une université en péril, Paris, Liber-Raisons d’Agir, 1997. Furent également associés F. Balibar (Paris-VII), C. Baudelot (ENS Ulm) et D. Roche ( Paris-I), notamment.

      [2]. En 1964, déjà, Paul Ricœur écrivait : « Il faut mettre fin à l’écrasement stupide des universitaires sous les tâches administratives, sinon ancillaires, à la monumentale bêtise du gaspillage d’énergie que le manque de moyens entraîne. » « Faire l’université. » In Lectures 1. Autour du politique, Paris, Seuil, 1991, p. 375. Le chef de l’Etat, qui a réussi à faire croire qu’il est un disciple de ce philosophe, serait bien inspiré de le lire au plus vite.

      [3]. « S’ils ne travaillaient pas les étudiants salariés auraient une probabilité plus élevée de 43 points de réussir leur année. » Enquête Insee du 19 novembre 2009. « L’impact du travail salarié des étudiants sur la réussite et la poursuite des études universitaires. » M. Beffy, D. Fougère et A. Maurel. https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwi554241rf

      https://blogs.mediapart.fr/olivier-le-cour-grandmaison/blog/040220/misere-des-universites-et-universites-de-la-misere
      #LPPR

      –—

      Sur la LPPR, voir cette métaliste :
      https://seenthis.net/messages/820330#message820388

  • Directeurs, #comptez_vos_morts !

    Comptez vos morts. Chaque jour. C‘est la #consigne envoyée par le Dasen des #Bouches_du_Rhône aux directeurs d’école du département. Le Snuipp 13 demande le retrait de cette consigne. D’autant que la préparation de la rentrée dans le département n’améliore pas l’optimisme.

    « Madame la directrice, monsieur le directeur, comme chaque jour depuis le début de la crise, une remontée d’informations concernant votre école est demandée… Je vous demande de faire remonter le document word prévu pour 10h au plus tard. Vous voudrez bien rajouter les renseignements suivants : nombre de personnel Education nationale… présent à l’école, en télétravail. Nombre de personnel hospitalisé atteint du Covid-19, #décès #personnel Education nationale enseignant et hors enseignant ».

    Rendue publique par le Snuipp13 (http://13.snuipp.fr), cette circulaire du dasen des Bouches du Rhône a choqué les enseignants encore à leur poste, notamment ceux qui accueillent les enfants de soignants sans gel, parfois sans savon et bien sur sans masque. Le Snuipp dénonce « un très grave manque de #décence et de respect envers les personnels ».

    Elle arrive au moment où le Dasen maintient les opérations de carte scolaire (à distance) et où la dotation de 70 postes du département est insuffisante pour assurer les dédoublements en GS en Rep+. Il n’aura lieu que dans une partie des écoles bien que de nombreuses fermetures de classe soient décidées. Les TPS font particulièrement les frais du manque de postes.

    http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2020/03/25032020Article637207182457458288.aspx
    #écoles #éducation_nationale #recensement #austérité #fermeture

  • Les migrants de #Calais abandonnés face au #coronavirus

    Une semaine après l’entrée en vigueur des mesures de #confinement, aucune mise à l’abri n’a été décidée pour protéger les deux mille réfugiés qui vivent dans les #campements du littoral nord de la France. Sur le terrain, les associations sont très inquiètes du fait des #conditions_sanitaires désastreuses.

    « Comment #rester_chez_soi quand on n’a pas de maison », s’interroge Samuel, un jeune Éthiopien, devant la tente qu’il partage avec trois autres personnes en périphérie de Calais. Autour de lui, des centaines de #tentes identiques sont plantées les unes à côté des autres dans des sous-bois jonchés de détritus. Certaines sont couvertes de bâches. Des petits groupes se réchauffent autour de feux de camp, d’autres le font à la bougie, sous les toiles de tente. Les gens se plaignent du froid, mais aussi des rats, nombreux et peu farouches.

    Samuel a effectivement entendu parler du coronavirus et des #gestes_barrière, mais il reste dubitatif : « Les #consignes qu’on nous a données ne sont pas applicables, dit-il en désignant les environs. Nous partageons tout : les tentes, les cigarettes, tout. » Quant au savon qui a été distribué, il le trouve de bien peu d’aide devant l’absence de points d’#eau en nombre suffisant : un robinet est disponible pour plusieurs centaines de personnes, il n’y a pas de douche. « Pourtant, pour le bien de tous, il est important que tout le monde soit protégé », souligne-t-il.

    « Je voudrais partir d’ici mais il n’y a pas d’alternative »

    Dans ce camp d’exilés, mardi 17 mars, le sentiment d’#abandon prévalait. Abi, originaire d’Éthiopie, expliquait avoir obtenu des informations sur l’#épidémie sur internet : « Mais je n’ai reçu aucune information de la part du gouvernement, dit-il. Ce que je vois aujourd’hui, c’est qu’on est entourés de #CRS, qui portent tous des #masques. Donc, je comprends que le coronavirus est un danger. S’il y a un danger, il est réciproque. Pourquoi ne portons-nous pas de masque ? Parce qu’on est perçus comme les personnes porteuses de maladies. Je me sens discriminé. »

    Aucun cas de coronavirus n’a été dépisté, mais au milieu de cette situation anxiogène, Ali, un jeune Iranien, n’était cependant pas tranquille : « Je voudrais partir d’ici mais il n’y a pas d’alternative. J’ai 17 ans, j’ai appelé le 115 [l’aide sociale d’urgence] mais j’attends encore. Je voudrais aller dans un centre d’hébergement, parce que vivre ici, c’est vraiment dur. »

    Des mesures de « #distanciation » ont bien été mises en place lors de la distribution des repas. Les réfugiés pénètrent maintenant au compte-goutte sur l’esplanade grillagée où se tient la distribution, assurée par l’association La Vie active, mandatée par l’État. Ils doivent y respecter une distance de sécurité. Mais, devant le portail, ils sont des centaines à attendre leur tour, les uns sur les autres, sans mesure de sécurité.

    Pourtant, les associations alertent depuis le 5 mars sur le sort de ces personnes fragiles et particulièrement exposées aux maladies. Antoine Nehr, coordinateur au sein de l’Utopia 56, est très inquiet :

    La situation est dramatique depuis longtemps, depuis le démantèlement de la grande jungle en 2016 : les politiques migratoires ont été durcies, avec pour objectif d’empêcher les exilés de s’installer et de rester à Calais. Les gens sont maintenus dans une grande #précarité. Ils sont épuisés, stressés, fatigués, ils vivent à plusieurs dans des tentes, dans des conditions sanitaires déplorables. On estime à plus d’un millier, peut-être 1.400 personnes le nombre de gens dehors ici, à Calais. Il y a aussi beaucoup de monde à Grande-Synthe (Nord). Cette crise est révélatrice d’un manque de prise en charge générale, et dans un contexte comme celui-ci, si aucune mesure n’est prise rapidement, si le virus vient à se développer dans les campements, cela va être grave. »

    « Lors de cette réunion, nous avions avancé plusieurs propositions : une #mise_à_l’abri dans des hébergements à taille humaine, une #clinique_mobile qui interviendrait sur les différents campements. Comment diagnostique-t-on un virus, nous, en tant que bénévoles ? On n’est pas formés à ça. Nous avons vraiment besoin que l’État prenne ses responsabilités. S’il n’y a pas de prise en charge, je pense qu’il aura du sang sur les mains. »

    « Même dans un contexte de crise, les autorités continuent d’appliquer cette politique extrêmement hostile »

    Mercredi dernier, la préfecture des Hauts-de-France a annoncé la mise en place « dans les prochains jours » d’une procédure de détection et d’orientation des cas suspects vers des centres de « desserrement », mais uniquement chez les personnes présentant déjà des symptômes. Lors d’une réunion à distance, jeudi 19 mars, la sous-préfecture a confirmé ce choix. Une mise à l’abri préventive pour les personnes vivant dans ces camps insalubres n’est donc pas envisagée.

    Alors que le confinement contraint les exilés à ne pas s’éloigner du campement, Antoine Nehr dénonce la poursuite de la politique répressive du gouvernement. « Les #évictions du terrain continuent. Depuis plusieurs jours, les gens n’ont plus accès à l’électricité, car elle a été coupée. Le seul accès actuellement reste les générateurs apportés par les associations. C’est d’autant plus inquiétant que les téléphones portables sont plus nécessaires que jamais : pour obtenir des informations, appeler le Samu et rester en contact avec ses proches. »

    « Même dans un contexte de crise, les autorités continuent d’appliquer cette politique extrêmement hostile qui met en danger la vie de plusieurs centaines de personnes. La situation empire au moment où il est urgent de demander un hébergement digne pour ces personnes, déplore Antoine Nehr. C’est incompréhensible. »

    https://reporterre.net/Les-migrants-de-Calais-abandonnes-face-au-coronavirus
    #migrations #asile #réfugiés #campement #répression

    ping @karine4 @thomas_lacroix

  • #Économie_circulaire : le Sénat s’interroge sur le poids des #lobbys dans la mise en place de la #consigne | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/economie-circulaire-le-senat-s-interroge-sur-le-poids-des-lobbys-dans-la

    Auditionnée la semaine dernière en commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, Brune Poirson avait déjà pu prendre connaissance des nombreuses critiques formulées par les sénateurs à l’encontre de son projet de loi contre le #gaspillage et relatif à l’économie circulaire (voir notre article)

    Ce mercredi, Hervé Maurey, président centriste de la commission de l’aménagement du territoire et Marta de Cidrac, rapporteure LR du texte, sont restés dans cette veine. « Le volet environnemental laisse à désirer. On est en deçà de ce que nous sommes en mesure d’attendre de ce qui nous a été présenté comme un grand texte de l’acte II du quinquennat. Donc beaucoup de déception de notre part, c’est la raison pour laquelle nous avons souhaité enrichir le texte » résume Marta de Cidrac à la sortie de la présentation des travaux de la commission.

  • « IL Y A LA VOLONTÉ QUE LES COLLÈGUES SE LÂCHENT »

    Le mouvement des gilets jaunes ébranle les forces de police. Certains fonctionnaires, comme Martin, #CRS, ont décidé de se mettre en #arrêt_maladie pour ne plus se sentir du mauvais côté de la barricade.

    Martin (1) est CRS depuis de nombreuses années. Des #manifestations et des interventions parfois violentes, il en a connu un nombre incalculable. Malgré des conditions de travail difficiles et des doutes occasionnels, il a toujours appliqué les directives avec #discipline et #obéissance, comme le veut la profession. Mais la réponse policière aux manifestations de ces dernières semaines ordonnée par le ministère de l’Intérieur l’a tellement écœuré qu’il a préféré se mettre en arrêt maladie pour ne plus cautionner cette #répression_aveugle. « Je ne me voyais pas taper sur des gens qui n’ont rien fait. L’usage de la #force est censé être proportionné. Même si ce terme est subjectif, ça veut dire qu’on n’a pas le droit de tout faire. Or, quand on nous dit de gazer sans sommation des #lycéens qui manifestent pacifiquement, c’est un #ordre_illégal. Dans le mouvement des gilets jaunes, ce ne sont plus des groupes de #casseurs bien identifiés qu’on a en face de nous, c’est le #peuple : des gens qui ont un réel #combat ou même qui se retrouvent en situation de #légitime_défense face à la police », s’insurge-t-il.

    « On se demande si notre devoir ne serait pas d’être avec le peuple. On subit la même #violence_sociale... »
    D’après lui, il y a une réelle volonté politique de jeter de l’huile sur le feu. « Quand on voit dans les comptes rendus opérationnels le nombre de lacrymos ou de #Flash-Ball utilisés, on est à des niveaux exceptionnels, alors qu’on a vécu des manifestations beaucoup plus dangereuses pour nous où on avait interdiction d’utiliser les lanceurs de balles de défense (nom officiel du Flash-Ball – NDLR) », affirme-t-il. « Et ça, ce sont des décisions qui viennent du #ministère_de_l’Intérieur », souligne-t-il. En parallèle, « aucune #consigne de mesure n’est donnée aux CRS, contrairement à d’autres manifestations où on nous met la pression. Là, il y a une volonté que les collègues se lâchent », estime-t-il. D’autant que l’état physique des fonctionnaires de police n’arrange pas vraiment les choses. « Quand on doit se lever à 2 heures du matin pour rejoindre sa compagnie à 3 heures et être sur les Champs-Élysées de 7 heures du matin à 22 heures, c’est sûr qu’on est épuisé et qu’on n’a plus le même discernement ni le même self-control », rappelle-t-il.

    Et ce n’est pas la prime promise par Emmanuel Macron qui suffira à apaiser les tensions. « Tous les collègues auxquels j’en ai parlé se sont sentis insultés. On l’a ressenti comme si c’était un susucre qu’on nous donnait pour qu’on ferme notre gueule et qu’on aille faire le #sale_boulot », lâche-t-il. D’après lui, le mouvement des gilets jaunes a fait naître des débats inédits dans sa compagnie. « Certains taperaient sur père et mère si on leur en donnait l’ordre. Mais il y a une vraie #crise_existentielle pour d’autres. On se demande si notre devoir ne serait pas d’être avec le peuple. On subit la même #violence sociale en termes de salaire, et on est doublement #victimes de l’#autoritarisme de l’État parce qu’en plus c’est notre patron et qu’on est muselés », souligne le fonctionnaire, qui a observé plusieurs arrêts maladie dans sa compagnie ces derniers jours. « Il ne manque pas grand-chose pour que les flics refusent de retourner en manif la prochaine fois », estime-t-il.

    Concernant le revirement annoncé dans la #stratégie_de_maintien_de_l’ordre mise en place par la préfecture de police de Paris – d’un dispositif plus statique samedi dernier à celui prévu comme plus mobile et offensif pour ce samedi –, Martin estime qu’il s’agit là d’une « décision politique habituelle ». « C’est ce qui a été fait lors des dernières manifestations contre la loi travail ou le 1er Mai : on nous donne l’ordre de laisser casser pour que le mouvement devienne impopulaire, et la fois d’après on y va fort parce que l’#opinion_publique attend une réaction de #répression_policière. »

    (1) Le prénom a été modifié.

    http://www.frontsyndical-classe.org/2018/12/un-crs-temoigne-on-nous-donne-l-ordre-de-laisser-casser-pour-q
    #CRS #gilets_jaunes #police #témoignage #résistance

  • La chasse aux bouteilles vides : une économie informelle à l’allemande | Monde académie Société
    http://mondeacsoc.blog.lemonde.fr/2014/06/19/la-chasse-aux-bouteilles-vides-une-economie-informelle-a-lal
    Quand j’étais gamine les bouteilles en verre étaient consignées et c’était très bien. Je regrette qu’on supprimé ce principe.

    Les cadavres de bière ont à peine échoué près de la poubelle qu’un homme s’approche pour les glisser dans un grand cabas bleu. D’un coup d’œil, il les compte puis reprend sa route, l’air concentré. À l’heure où s’étirent apéritifs et barbecues à Berlin, nombreux sont les « Pfandsammler » ou « collecteurs de consignes » qui, comme Andréas Müller, écument les parcs pour récolter les bouteilles vides.

    Depuis le 1er janvier 2003, la majorité des boissons allemandes sont consignées : elles sont payées un peu plus cher par le consommateur qui peut ensuite récupérer son dû en rapportant les récipients en magasin. Le tarif est de 8 centimes pour une cannette de bière vide, 15 centimes pour une bouteille en plastique réutilisable et 25 pour tout contenant non recyclable. Accumulées, ces sommes arrondissent les fins de mois de nombreux Berlinois.

    #déchet #consigne #récupération

  • Coca Cola irrite les Australiens
    http://expresse.excite.fr/les-australiens-naiment-plus-le-coca-N29698.html

    Dans la région australienne du Territoire du Nord, les autorités locales ont voulu instaurer un système de #consigne : chaque bouteille, carton ou canette ramené vide à un dépôt vaudrait 10 centimes de dollar australien (7 centimes d’euro) à son propriétaire. Une initiative visant à encourager le #recyclage donc, déjà mise en place en Australie Méridionale depuis plusieurs années, avec succès. Elle est même très bien accueillie par le public australien, il n’y a qu’à voir les chiffres des utilisateurs réguliers.

    Sauf que la compagnie Coca Cola Australie n’a pas trouvé ça normal : ses clients allaient payer 10 centimes de dollar australien de plus par bouteille et perdre ainsi du pouvoir d’achat ! Quelle injustice avec 7 centimes d’euro pourtant reversés au retour de la bouteille. La multinationale a donc décidé de porter l’affaire devant les tribunaux et le verdict vient de tomber : Coca Cola gagne et le Territoire du Nord est contraint d’annuler le projet.

    #multinationales

  • #Aluminium : de plus en plus consommé, trop polluant, pas assez recyclé
    http://www.amisdelaterre.org/Aluminium-de-plus-en-plus-consomme.html

    La dimension individuelle de la canette n’est tout d’abord pas la caractéristique d’un produit « écologique », elle encourage des modes de consommation qui faute de dispositif de collecte performant, sont consommateurs de ressources et générateurs de déchets. En effet, alors que le recyclage des ménages est principalement réalisé en France dans l’habitation, les cannettes de boisson sont davantage consommées hors du domicile. 43 % des canettes sont donc jetées avec les autres déchets ménagers et ne sont pas recyclées.

    Des solutions existent pour limiter les impacts de nos consommations : en Allemagne où une « #consigne #recyclage » est en place, le taux de recyclage atteint 96 %.

    #pollution

  • #SARKOZY #CGT #consigne #vote #1ermai

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1265

    #candidat #UMP agacé par le report instinctive des #voix de #Mélenchon sur Hollande

    L’offensive de Sarkozy contre le premier #syndicat français, la CGT, est l’expression ultralibérale la plus impopulaire que la #France vient d’encaisser dans son histoire contemporaine. Que ce syndicat, connu pour être proche du #PCF, appelle en faveur de l’opposant #socialiste en lice, est idéologiquement cohérent ainsi que prévisible. Cela est dans toutes les règles #politiques, et un syndicat c’est avant tout un cercle politique.