country:liechtenstein

  • UNHCR | Publication d’un rapport sur l’apatridie en Suisse
    https://asile.ch/2018/11/13/unhcr-publication-dun-rapport-sur-lapatridie-en-suisse

    https://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2018/11/Capture-d’écran-2018-11-12-à-11.41.45.png

    Le Bureau suisse du UNHCR publie les résultats d’une étude sur la situation des apatrides en Suisse. L’analyse des informations récoltées sur l’ampleur, les causes et les conséquences de l’apatridie a permis de formuler de nombreuses recommandations pratiques. Principal constat : la Suisse peut mieux faire pour protéger et accueillir les personnes apatrides. Le résumé en […]

    • La reconnaissance timide des apatrides en Suisse

      En Europe, la Suisse reste particulièrement restrictive face aux droits accordés internationalement aux personnes apatrides. Une attitude documentée par une étude inédite publiée ce mardi par le bureau helvétique de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Souveraineté et lutte contre les abus y priment sur les besoins de protection de ces personnes qui « n’ont pas le droit d’avoir des droits », selon l’expression du HCR.


      https://www.swissinfo.ch/fre/politique/la-reconnaissance-timide-des-apatrides-en-suisse/44541420

    • En Suisse, le taux de reconnaissance des apatrides est trop bas selon le HCR qui demande des changements

      Lors d’une conférence récente à Berne, le Bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein communiquait les résultats d’une Etude sur l’apatridie en Suisse (1). Elle a été conduite dans le cadre de la campagne mondiale #IBelong (#J’appartiens) du HCR pour mettre fin à l’apatridie dans le monde d’ici 2024. Selon l’ONU, 10 millions de personnes dont un tiers d’enfants dans le monde sont privés de nationalité et n’accèdent que très rarement à l’éducation, à l’emploi et aux soins médicaux (2). Sans aucune protection étatique, elles sont souvent victimes des pires violences. “Invisible. C’est le terme le plus couramment utilisé pour décrire la vie sans nationalité” précise souvent Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

      L’étude sur la situation des apatrides en Suisse est critique à l’égard des autorités suisses et aboutit à une série de recommandations

      D’où vient l’inquiétude ? Principalement du taux de reconnaissance bas. En septembre 2018, seulement 606 personnes étaient reconnues comme apatrides alors que 1000 autres personnes figuraient dans les catégories statistiques appelées « sans nationalité » ou « État inconnu ». C’est la procédure de reconnaissance en apatridie qui fait défaut selon le HCR qui estime aussi que les autorités suisse devraient se conformer davantage à la Convention de 1954 relative au statut des apatrides.

      Interrogée après la conférence, Anja Klug, directrice du Bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein (HCR) précise que “la Suisse n’est pas la moins bonne élève en Europe. Elle est avec la France et l’Angleterre l’un des seuls pays à avoir une procédure de reconnaissance avec une unité spécialement consacrée à la procédure. Et il faut souligner que la Suisse ne fait pas partie des pays qui créent l’apatridie comme c’est le cas des pays baltes et des pays de l’ex-Yougoslavie où les Roms ont des difficultés importantes pour obtenir la nationalité des pays où ils résident. Mais ce qu’on peut critiquer le plus est le taux de reconnaissance très bas. La situation est particulièrement grave pour les personnes palestiniennes et kurdes en provenance de Syrie qui ne reçoivent que très rarement le statut d’apatride, ce qui est vraiment problématique.”

      A ce jour, la Suisse a adhéré à la Convention de 1954 relative au statut des apatrides qui précise qui est apatride et les droits attachés au statut. Elle tourne encore le dos à la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie, à la Convention européenne de 1997 sur la nationalité et à la Convention du Conseil de l’Europe de 2006 sur la prévention des cas d’apatridie en relation avec la succession d’Etats. Or, l’adhésion à ces instruments est primordiale pour réduire autant que possible les cas d’apatridie en Suisse.

      Parmi les nombreuses recommandations, citons tout d’abord la procédure défaillante de reconnaissance des apatrides qui ne prévoit pas d’audition. Le candidat est un numéro qui est recalé si un document manque au dossier. Il existe une possibilité de recours au Tribunal administratif fédéral (TAF) mais le HCR insiste sur la nécessité d’introduire, comme dans la procédure d’asile, le droit d’être entendu lors d’une audition. Pour cela il faudrait une loi ou une directive, malheureusement inexistante aujourd’hui. En outre, la question du fardeau de la preuve qui incombe uniquement aux candidats et le devoir de démontrer “un intérêt digne d’être protégé” sont deux exigences qui rendent la reconnaissance très difficile. Clairement, les personnes qui soumettent une demande en reconnaissance d’apatridie sont moins bien traités que les requérants d’asile alors qu’ils méritent une procédure semblable.

      Le HCR déplore aussi l’interprétation restrictive que les autorités suisses font de la notion de “personnes apatrides” définie dans la Convention de 1954. La Suisse ne reconnaît pas les personnes apatrides de facto, celles que leur Etat décide de ne pas reconnaître. Pour Anja Klug, une telle interprétation n’est pas conforme à la convention. Elle s’explique dans un article récent (3) : “Si l’on se réfère à la Convention relative au statut des apatrides, la seule question déterminante consiste pourtant à savoir si un Etat considère les personnes concernées comme ses ressortissants ou non. Le même problème se pose pour les personnes qui ont renoncé à leur nationalité (ou n’ont pas fait tout ce qui était en leur pouvoir pour l’acquérir ou la réintégrer) : le droit suisse ne les reconnaît pas non plus comme des apatrides, même si elles le sont en vertu de la Convention de 1954.” Autre critique, la Suisse exclut systématiquement toutes les personnes qui peuvent bénéficier de la protection d’une organisation de l’ONU. C’est le cas des personnes palestiniennes sous mandat de protection de l’UNRWA. Même si cette manière de faire correspond aux clauses d’exclusion prévues dans la Convention de 1954, pour des raisons pratiques et humanitaire, le HCR recommande de ne pas les exclure automatiquement.

      Autre requête du HCR, celle qui demande à la Suisse de combler les lacunes concernant le statut juridique des apatrides. Si les apatrides jouissent de la plupart des droits minimaux (autorisation de séjour, accès au marché du travail, liberté de circulation, prestations d’aide sociale), le droit au regroupement familial n’est pas garanti et la procédure de naturalisation facilitée n’est ouverte qu’aux mineurs. Or il est nécessaire que les enfants apatrides puissent obtenir automatiquement la citoyenneté suisse, sans en faire la demande sinon ils héritent de l’apatridie de leurs parents. Ce serait le moyen d’éviter la transmission de l’apatridie de générations en générations.

      Enfin, le HCR recommande aux autorités d’abandonner le « Passeport pour étrangers » et de remettre le « Titre de voyage pour apatrides » prévu par la Convention de 1954 et plus largement reconnu à l’international afin de faciliter les voyages à l’étranger. Cette modification pourrait avoir lieu rapidement. Si le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) est déjà en train de revoir quelques modalités de procédure, il se déclare limité par l’absence de loi spécifique sur l’apatridie. Il s’avère que le manque de connaissance générale de la problématique est flagrante en Suisse. Une amélioration immédiate dans la prise en compte des personnes apatrides passe par une meilleure information mise à disposition des demandeurs et aussi par la formation des personnes qui auditionnent les requérants d’asile.

      Anja Klug estime que “la Suisse a son rôle à jouer en politique étrangère, vis-à-vis de pays comme la Syrie, qui devraient modifier leur législation notamment en matière de transmission de la nationalité par les femmes, ce qui permettrait de diminuer grandement le nombre d’apatrides en provenance de cette région du monde. La Suisse peut et doit encourager d’autres Etats à ne plus être des pays producteurs d’apatrides.”


      https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2018/11/25/en-suisse-le-taux-de-reconnaissance-des-apatrides-est-trop-bas-selon-l

  • In #2017, 16,640 Turkish citizens claimed asylum in EU, neighboring countries: report

    A total of 16,640 Turkish nationals claimed asylum in 32 countries in the European continent in 2017, a recent report noted.

    Malta-based the European Asylum Support Office (EASO) released asylum statistics compiled from the 28 EU countries as well as Norway, Switzerland, Liechtenstein and Iceland, all grouped as EU+ countries.

    The number of asylum claimants from Turkey to EU+ saw a record increase year on year in 2017. While 11,670 Turks sought protection in 2016, the corresponding number rose to 16,640 last year, a 42 percent surge.

    https://turkeypurge.com/in-2017-16640-turkish-citizens-claimed-asylum-in-eu-neighboring-countri

    Source:


    https://www.easo.europa.eu/sites/default/files/Annual-Report-2017-Final.pdf

    #Europe #Turquie #réfugiés #asile #migrations #réfugiés_turcs #EU #UE #statistiques #chiffres
    cc @isskein @i_s_

  • Cinq stratagèmes pour générer des revenus dans le monde arabe...

    https://orientxxi.info/magazine/cinq-stratagemes-pour-generer-des-revenus-dans-le-monde-arabe,2418

    La troisième place revient à une variante de la manœuvre « penser global, agir local ». Les petits pays doivent en effet être créatifs pour espérer générer des revenus conséquents. Des pays européens comme le Liechtenstein, le Luxembourg et même les Pays-Bas ont trouvé leur veine en tant que paradis fiscaux, mais ce genre d’opportunité reste limité dans des États fragiles ou autocratiques. Djibouti a mis au point une nouvelle façon d’aborder le problème. Bien que manquant de terres arables, le pays dispose d’un littoral sablonneux le long du très fréquenté golfe d’Aden. Celui-ci se situe également à deux pas des conflits au Yémen, en Somalie et au Soudan du Sud. Djibouti a ainsi su capitaliser sur cet emplacement en louant des terres à des armées étrangères. Il accueille aujourd’hui des bases militaires de la France, de l’Italie, du Japon, de l’Arabie saoudite, des États-Unis et de la Chine. Ne voulant pas être en reste, l’Inde, la Russie et la Turquie semblent également intéressées. Les bases les plus chères rapporteraient, selon les rumeurs, dans les 20 à 100 millions de dollars (16,3 à 82 millions d’euros) par an. L’ensemble de ces sommes pourrait bien générer la moitié des recettes annuelles du gouvernement. Une seconde alternative pour les pays plus grands consiste à devenir un allié militaire privilégié des États-Unis — pensons au Pakistan, à Israël ou à l’Égypte — ce qui leur garantit des milliards en aide militaire directe, quelle que soit la qualité de leur gouvernance.

  • Un ancien député LR condamné pour blanchiment de fraude fiscale - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260118/un-ancien-depute-lr-condamne-pour-blanchiment-de-fraude-fiscale?onglet=ful

    Lorsqu’il était député (LR), Dominique Tian dénonçait les fraudeurs aux allocations mais cachait trois comptes en Suisse. Le voilà condamné à un an de prison avec sursis, trois ans d’inéligibilité et 1 450 000 euros d’amende.

    L’ancien député Dominique Tian (LR), premier adjoint au maire de Marseille et chef d’entreprise, qui s’est fait une spécialité de dénoncer la fraude aux allocations chômage et familiales, a été condamné vendredi 26 janvier pour « blanchiment de fraude fiscale » et « déclaration mensongère de patrimoine » à un an de prison avec sursis, trois ans d’inéligibilité et 1 450 000 euros d’amende.

    « Les faits commis sont d’une particulière gravité », a souligné la présidente de la 11e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, Bénédicte de Perthuis, en évoquant « une violation de la loi et de l’égalité devant l’impôt » de la part d’« un élu de la République » dont le comportement se devait d’être « exemplaire ». Ces faits ne peuvent que « nourrir la méfiance des citoyens envers ceux qui les représentent », a déploré la magistrate. De son côté, Dominique Tian a déjà annoncé qu’il faisait appel de ce jugement, qualifié de « décision absurde ».

    Nous republions ci-dessous le compte-rendu de l’audience, tenue début décembre.

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    C’est le moment le plus gênant de son procès et Dominique Tian n’a pas l’air de réaliser. Devant le tribunal correctionnel de Paris, vendredi 1er décembre, cet ancien député (LR), jugé pour blanchiment de fraude fiscale et fausse déclaration de patrimoine, ne peut s’empêcher de vanter ses années de combat politique contre les tricheurs aux allocs, les « faux chômeurs » et les prétendus « parents isolés », contre la « fraude sociale » en clair, cette plaie nationale si coûteuse pour les finances publiques, qu’il a dénoncée dans un rapport parlementaire au vitriol.

    « C’est trop facile, s’indigne encore ce chef d’entreprise devant ses juges. Un gars m’a dit un jour qu’il ne faisait plus de hold-up tellement c’est facile de voler les services sociaux. » En fait, on ne l’arrête plus. À la barre, Dominique Tian, qui a détenu plus de 2,5 millions d’euros en Suisse dans trois banques distinctes (Pictet, Lombard Odier et UBS), évoque le marché noir des « kits Assédic », les « cinq millions de cartes Vitale en trop », cette « fraude organisée de façon mafieuse », avec ses « filières ». La présidente du tribunal s’étonne :

    – « N’y a-t-il pas une forme de schizophrénie à fustiger les fraudeurs au RSA et en même temps à expliquer que c’est tout à fait normal d’avoir attendu quinze ans pour régulariser votre situation fiscale ? », demande Bénédicte de Perthuis.

    – « J’étais dans le raisonnement qu’un jour je déclarerais les choses », assure le premier adjoint au maire de Marseille, qui a hérité les fonds en question de son père en 1996, et ne les a déclarés qu’en 2014. Je n’ai jamais détourné un franc d’argent public ! »

    – « Ne pas payer ses impôts, ça n’est pas une manière de détourner de l’argent ? » relance la présidente.

    – « Ça n’était pas malin, sûrement, de m’occuper de la fraude sociale…, se reproche Dominique Tian. Mais je suis irréprochable comme élu, j’étais exemplaire. »

    Même son avocat, pourtant, reconnaît « une faute morale ». La question est cependant de savoir si Dominique Tian, qui se présente comme un « repenti » fiscal, mérite aussi une condamnation pénale. Vendredi, le procureur a précisément requis un an de prison avec sursis et 300 000 euros d’amende, assortis d’une peine d’inéligibilité de cinq ans, s’agissant d’un élu au CV bien rempli (premier adjoint au maire de Marseille et parlementaire jusqu’en juin dernier), qui fut aussi chargé, dans l’équipe de campagne de François Fillon, du « financement de la protection sociale ». En fait, pendant quinze ans, c’est surtout son patrimoine que Dominique Tian a protégé du fisc, usant de stratégies qu’il s’était gardé jusque-là d’évoquer dans la presse, préférant les « demi-vérités » (pour reprendre le mot du procureur) aux détails encombrants. Qu’en est-il exactement ?

    D’abord, il est incontesté que l’élu marseillais a hérité du problème de son père, décédé en 1996 sans avoir dit un mot de ses comptes-titres à ses fils. Incontesté aussi que Dominique Tian a régularisé sa part en 2014 « spontanément », à l’occasion de la « circulaire Cazeneuve » qui promettait des pénalités atténuées aux évadés fiscaux qui rentraient. À l’issue d’une transaction, le chef d’entreprise a ainsi réglé ses impôts (revenus et ISF) pour les années non prescrites (2006 à 2013), majorés de 40 %, ainsi qu’une amende spécifique à la détention de comptes étrangers. En tout : quelque 650 000 euros. « Les faits dont vous êtes saisis, c’est lui qui les a mis sur la table, tonne son avocat, Me Thierry Marembert. Il a tout livré lui-même ! »

    « L’accord implicite » avec Bercy était limpide, insiste son avocat : « Vous régularisez, on vous sanctionne, et le fisc n’ira pas au pénal. » En France, en effet, seul le ministère des finances publiques peut déclencher des poursuites pour « fraude fiscale », mais pas les procureurs, empêchés en la matière de s’autosaisir – c’est le fameux « verrou de Bercy » que le parlement a encore refusé de faire sauter en juillet dernier au nom de sa rentabilité économique.

    Me Thierry Marembert reproche donc au parquet de Paris de « contourner » la décision du fisc en poursuivant plutôt son client pour « blanchiment » de fraude fiscale (défini comme « le fait d’apporter son concours à une opération (…) de dissimulation du produit direct ou indirect » d’une fraude fiscale). Quel serait donc le délit originel ? Le non-paiement des droits de succession sur l’héritage suisse, entre autres.

    Mais Dominique Tian veut convaincre qu’il n’a rien entrepris pour dissimuler, plaide la bonne foi et la passivité : « Je n’ai jamais mis un euro en Suisse », jamais retiré un billet non plus. À vrai dire, ces fonds seraient « un sujet d’embêtement » pour lui depuis le premier jour – non pas celui de la mort de son père, mais un ou deux ans après. Car les banques auraient mis des mois à les contacter, lui et ses frères. « Ils nous ont retrouvés à Marseille, se souvient Dominique Tian. Un jour, quelqu’un m’a demandé un rendez-vous en disant qu’il connaissait bien Marius Tian… La situation a été très compliquée à gérer ensuite. » À ce moment-là, la fratrie se déchirait déjà sur la succession, l’entreprise léguée par le père se révélait au plus mal, des discussions avec le fisc devaient permettre d’obtenir « un rescrit » pour la société, et de la sauver. « La priorité, c’était la préservation de l’emploi, plaide Dominique Tian. On n’allait pas rajouter un problème. »

    – « Je ne vois pas ce qu’il y a de compliqué [à déclarer ses comptes] ? », balaye le procureur, Pierre Jeanjean.

    – « Ça aurait été la bonne décision, probablement, consent Dominique Tian. Sauf que cette décision était très formellement déconseillée par les banques suisses. Et il n’y avait pas encore de cadre [la circulaire Cazeneuve de 2013]… »

    – « C’est votre déclaration d’impôt, le cadre », réplique la présidente.

    Au passage, le tribunal s’arrête sur quelques épisodes éclairants. D’abord, Dominique Tian ne s’est pas contenté de récupérer les comptes de son père : en 2005, il a aussi transféré la propriété de ses titres à des sociétés offshore au Panama et au Liechtenstein, pour mieux les dissimuler au fisc. « C’est lié à une directive européenne qui faisait qu’à partir de 2005, la Suisse serait obligée de révéler les intérêts sur les produits d’épargne », pointe la présidente. De même, le procureur doit corriger l’élu sur un autre élément de langage : « Vous dites que vous avez fini par payer tous vos impôts, mais non, glisse Pierre Jeanjean. Vous n’avez jamais payé pour les années antérieures à 2006 ! » Enfin, la « circulaire Cazeneuve » n’était pas le premier dispositif attractif proposé par Bercy aux évadés fiscaux.

    – « Dès 2009, il y a eu des possibilités ouvertes par Woerth de régulariser, pointe la présidente. Ça ne vous est pas venu à l’idée ? »

    – « J’étais avec Woerth à l’Assemblée, argue l’ancien député. Je ne voulais pas qu’on dise que Tian aurait bénéficié de faveurs. Ça m’a gêné. »

    C’est donc cinq ans plus tard que Dominique Tian s’est décidé à rapatrier ses fonds, après avoir fourni, en 2012, une énième déclaration de patrimoine mensongère à la Commission pour la transparence financière de la vie politique (l’ancêtre de la HATVP ), ce qui lui vaut une poursuite pour « fausse déclaration ». « [En 2014] il y a 50 000 autres Français qui ont fait comme moi », conclut Dominique Tian, « avec la bénédiction du gouvernement ». « La bénédiction, c’est vous qui le dites », coupe la présidente.

    Ce quantum de 50 000, d’ailleurs, inspire une réflexion acerbe au procureur : « Pardon pour le prévenu, mais venir dire que la fraude sociale c’est des gens qui sont embarqués par d’autres qui font ça de façon industrielle… Et qu’est-ce qu’on a, là ? 50 000 personnes avec les mêmes noms qui reviennent. Pas chez les clients, hein [mais chez les banques, ndlr]. C’est la même logique. Si elle scandalise d’un côté, elle scandalise de l’autre. Je voudrais voir [votre] révulsion partagée sur la fraude fiscale. »

    En défense, Me Thierry Marembert maintient qu’il s’agit d’« un accident de la vie », de « quelque chose d’isolé », de « ponctuel » chez Dominique Tian. Et surtout, l’avocat appelle le tribunal à balayer toute peine d’inéligibilité : « Est-ce que vous devez substituer votre appréciation à celle des électeurs ? » Délibéré le 26 janvier.

    Intéressant de voir ce qui se passe dans la tête de ces gens.

  • Il dénonçait les fraudeurs aux allocations, le député a trois comptes suisses - NeufShares
    http://www.neufshares.com/il-denoncait-les-fraudeurs-aux-allocations-le-depute-a-trois-comptes-sui

    C’est le moment le plus gênant de son procès et Dominique Tian n’a pas l’air de réaliser. Devant le tribunal correctionnel de Paris, vendredi 1er décembre, cet ancien député (LR), jugé pour blanchiment de fraude fiscale et fausse déclaration de patrimoine, ne peut s’empêcher de vanter ses années de combat politique contre les tricheurs aux allocs, les « faux chômeurs » et les prétendus « parents isolés », contre la « fraude sociale » en clair, cette plaie nationale si coûteuse pour les finances publiques, qu’il a dénoncée dans un rapport parlementaire au vitriol.

  • Bayer cesse la commercialisation des implants contraceptifs #Essure en Europe
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2017/09/18/bayer-cesse-la-commercialisation-des-implants-contraceptifs-essure-en-europe

    Les laboratoires pharmaceutiques Bayer vont arrêter de commercialiser les implants contraceptifs définitifs Essure « dans tous les pays sauf aux Etats-Unis », a annoncé l’entreprise lundi 18 septembre, tout en affirmant dans un communiqué que cette décision « était prise pour une raison commerciale. »

    Les laboratoires ne demanderont pas de renouvellement « du marquage CE (...) pour les pays européens, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège. » En août dernier, l’Union européenne a en effet suspendu ce tampon, qui a valeur d’autorisation de mise sur le marché, les implants étant soupçonnés de provoquer des effets indésirables sévères.

    L’Agence nationale de sécurité du médicament avait préconisé « par mesure de précaution de ne plus implanter » Essure et demandait aux laboratoires de « procéder au rappel des produits en stock ». En cause : 1 087 femmes victimes d’un dysfonctionnement ou d’effets indésirables entre 2003 et 2017.

    Bayer a fait savoir lundi que « cette décision n’est pas liée à un problème de sécurité ou de qualité du produit. » Les laboratoires ont répété qu’il s’agissait d’un problème de « baisse continue de la demande en France ».

    Disponible depuis 2002 et remboursé par la Sécurité sociale depuis 2005 (il coûte 700 euros, et sa pose 600 euros en moyenne), Essure est prescrit en première intention en France aux femmes demandeuses d’une contraception définitive et irréversible. Il se présente sous forme de ressorts en fibres de polyéthylène, #nickel, titane et acier inoxydable dont la pose par les voies naturelles – en principe sans anesthésie générale – provoque une cicatrisation qui obstrue les trompes de Fallope.

    #tout_va_bien, c’est un bon produit injustement délaissé par les patientes…

    • Article remanié, en fait complètement réécrit (et, accessoirement, passé sous #paywall…)

      La nouvelle version développe la version de Bayer qui

      […] regrette néanmoins qu’un « environnement défavorable » à la prescription de la « solution innovante en matière contraceptive » que constitue Essure entraîne depuis plusieurs mois « une baisse continue de la demande en France ».

      (comme quoi, je ne caricaturais pas du tout, …)
      et surtout détaille les #effets_indésirables et donne la parole à l’association des patientes…

      Le Monde | 18.09.2017 à 20h44 • Mis à jour le 19.09.2017 à 09h07 | Par Patricia Jolly

      Selon l’entreprise, cette décision n’est « pas liée » à un problème de sécurité. Mais le produit est soupçonné de graves effets secondaires.

      Un implant contraceptif.
      Le laboratoire pharmaceutique allemand Bayer HealthCare a annoncé, lundi 18 septembre dans la soirée, qu’il mettait fin à la commercialisation des implants contraceptifs définitifs Essure « dans tous les pays, sauf aux Etats-Unis », pour une raison « commerciale ».

      Dans un communiqué, la multinationale explique que cette mesure n’est « pas liée » à une question de sécurité ou de dangerosité du dispositif médical – dont le profil bénéfice-risque positif « reste inchangé » –, mais qu’il s’agit d’« élargir » la décision prise fin mai de stopper sa mise à disposition « dans la plupart des pays ». Elle regrette néanmoins qu’un « environnement défavorable » à la prescription de la « solution innovante en matière contraceptive » que constitue Essure entraîne depuis plusieurs mois « une baisse continue de la demande en France ».

      Une action de groupe aux Etats-Unis
      Disponible depuis 2002 et remboursé par la Sécurité sociale depuis 2005 (il coûte 700 euros, et sa pose 600 euros en moyenne), Essure était jusqu’ici prescrit en première intention en France aux femmes en quête d’une contraception définitive et irréversible. Implantés par les voies naturelles – en principe sans anesthésie générale –, ses ressorts en fibres de polyéthylène, nickel, titane et acier inoxydable provoquent une cicatrisation qui obstrue les trompes de Fallope.

      Selon Bayer, un million de dispositifs Essure ont été vendus dans le monde, dont 140 000 en France depuis 2011, où l’on en a implanté jusqu’à 28 000 en 2015. Mais le produit qui a d’emblée connu un franc succès est soupçonné depuis quelques années d’être à l’origine de graves effets neurologiques, musculaires, hémorragiques et allergiques. Et, en cas d’échec ou de complications, son retrait impose rien moins que l’ablation des trompes, voire de l’utérus, ce qui lui vaut légitimement d’être controversé dans de nombreux pays.

      Aux Etats-Unis, qui constituent – devant la France – le marché principal de Bayer HealthCare pour la distribution d’Essure, le laboratoire et ses implants font l’objet d’une action de groupe. Cette procédure collective qui permet aux consommateurs s’estimant victimes d’un même préjudice de la part d’un professionnel d’agir conjointement en justice, rassemble, outre-Atlantique, des milliers de plaignantes sous la houlette d’Erin Brockovich, consultante juridique connue pour avoir révélé une affaire de pollution des eaux en Californie.

      Au printemps, Bayer HealthCare a annoncé le retrait d’Essure des marchés finlandais, britannique, néerlandais et canadien. Officiellement, en raison du « déclin des ventes ». Le 3 août, l’organisme chargé de renouveler le certificat de commercialisation du dispositif en a suspendu la vente pour trois mois dans toute l’Union européenne. Il sollicitait des informations complémentaires concernant Essure pour répondre à « toutes les questions en suspens ».

      Au moins 1 087 signalements à l’ANSM
      Dès le lendemain, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommandait « par mesure de précaution de ne plus implanter » Essure, et enjoignait au laboratoire de procéder au « rappel des produits en stock » dans les établissements français. L’agence assurait cependant ne pas remettre en cause « à ce stade » les conclusions rassurantes rendues en avril par un comité d’experts indépendants. Et elle persiste aujourd’hui dans la mesure où Bayer présente la cessation de la distribution d’Essure en Europe comme une « décision commerciale », explique un porte-parole, lundi soir.

      A partir d’une étude épidémiologique concernant plus de 100 000 femmes, réalisée à partir de données de l’Assurance-maladie, et comparant les effets d’Essure à ceux de la ligature des trompes, le comité scientifique – nommé par l’ANSM, début avril, en raison de la multiplication des signalements d’effets indésirables – avait conclu quelques jours plus tard qu’il n’était « pas nécessaire » de modifier la réglementation concernant le dispositif. Il avait toutefois recommandé de mieux informer les femmes des « risques » et des « possibilités d’échec », « afin de permettre une décision éclairée ».

      Selon l’ANSM, 1 087 femmes ont été confrontées à un dysfonctionnement du dispositif ou à la survenue d’effets indésirables entre 2003 et début février 2017. Mais l’agence a reconnu que ce chiffre est probablement « sous-estimé » car uniquement fondé sur les événements qui lui sont spontanément signalés.

      Créée en France en juin 2016 et forte de 1 200 membres pour la plupart porteuses ou anciennes porteuses d’Essure, l’association Réseau d’entraide, soutien et informations sur la stérilisation tubaire (Resist) estime que bien davantage de femmes souffrent d’effets indésirables liés à ces implants contraceptifs définitifs.

      Vertigineuse chute des ventes
      Reçues à plusieurs reprises par les autorités de santé depuis décembre 2016, les représentantes de Resist n’ont jamais obtenu la suspension du dispositif qu’elles réclamaient sur le territoire français « au nom du principe de précaution ». Mais leur puissante mobilisation n’est probablement pas étrangère à la chute vertigineuse des ventes des implants Essure dans l’Hexagone. Contre 28 000 exemplaires en 2015, 21 538 ont été vendus en 2016, et seulement 2 494 pour les quatre premiers mois de 2017.

      Lundi, Marielle Klein, 39 ans, fondatrice et présidente de Resist, a accueilli la nouvelle de l’arrêt de la commercialisation d’Essure en Europe avec soulagement. « Ça va contribuer à limiter le nombre de nouvelles victimes, déclare-t-elle, mais il est regrettable que les autorités de santé françaises ne se soient jamais positionnées sur un produit autour duquel règnent autant de zones d’ombres. »

      La « priorité absolue », selon Resist, est la mise en place d’un « protocole de retrait national [des implants Essure] commun à tous les gynécologues » afin de « limiter » les risques de casses et la multiplication des interventions chirurgicales en cas d’explantation.

      Mère de 5 enfants et victime d’invivables effets secondaires après avoir opté en 2012 pour le dispositif Essure, Marielle Klein n’a recouvré la santé qu’après s’en être débarrassée. Au prix d’une ablation de l’utérus et des trompes. Elle juge aujourd’hui « inacceptable » que le « profit d’un géant pharmaceutique » prime sur « la santé des femmes ». Resist « continuera d’agir en justice » pour faire la lumière sur le « défaut de sécurité » lié à l’utilisation d’Essure et le « défaut d’information » qui a entouré sa commercialisation, prévient-elle.

      Une action de groupe annoncée en France
      A la fin du mois, à l’instar de ses « sœurs américaines », l’association française engagera une action de groupe. Ce recours viendra en renfort d’une procédure de demande d’indemnisation déjà déposée par trois anciennes porteuses d’Essure – dont Mme Klein – en décembre 2016 contre Bayer devant le tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny qui traîne en longueur. « L’objectif de l’action de groupe est de faire constater la responsabilité du laboratoire en un seul et même jugement, et d’obtenir pour mes clientes des indemnisations individuelles », explique Me Charles Joseph-Oudin qui représente plus de 550 femmes porteuses ou anciennes porteuses d’Essure en France.

      Pour l’avocat, les victimes présumées d’Essure « ne peuvent se satisfaire des motifs économiques invoqués par Bayer pour son retrait en Europe ». Il attend de la part des autorités de santé des « éclaircissements » sur les conditions dans lesquelles le certificat de commercialisation du dispositif a été suspendu début août.

      Il réclame par ailleurs une « juste prise en charge des victimes des Essure » sollicitant de la part de la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, la création d’un « dispositif spécifique d’indemnisation centralisé à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM) ». La seule manière, selon cet habitué des dossiers de santé publique au long cours – qui défend également les victimes du Mediator et de la Dépakine –, de « traiter dans des délais raisonnables l’importance et le volume du contentieux » lié au dispositif médical Essure. Lundi soir, la direction générale de la santé du ministère n’a pas répondu aux sollicitations du Monde.

      pfff ! que de guillemets !

  • Kenneth Roth : Aux Etats-Unis, « il sera de plus en plus difficile de rendre audible le message de la vérité »
    http://abonnes.lemonde.fr/international/article/2017/03/10/kenneth-roth-aux-etats-unis-il-sera-de-plus-en-plus-difficile-de-ren

    Les institutions américaines peuvent-elles être un contre-pouvoir efficace ?

    Les checks and balances [l’équilibre des pouvoirs] ont bien fonctionné dans le cas du travel ban, mais je reste très inquiet. Qu’en sera-t-il à l’avenir, face à d’autres initiatives de cette administration ? Aussi efficaces que soient les institutions, nous nous trouvons dans une situation inédite, face à un président qui ne montre pas la moindre considération pour les normes de base de la gouvernance démocratique. Il pourfend publiquement le système d’équilibre des pouvoirs qui l’empêche de faire ce qu’il veut. Le Congrès, où les républicains sont majoritaires, n’est pas prêt, du moins pour le moment, à jouer ce rôle de contre-pouvoir. Il y a quelques velléités : on l’a vu lors des auditions du nouveau secrétaire d’Etat, Rex Tillerson [ex-PDG d’ExxonMobil], qui a passé sa vie à négocier des « accords » avec des dictateurs pour extraire du pétrole. Il n’a été confirmé dans ses nouvelles fonctions, par le Sénat, que d’une très courte majorité.

    Le plus préoccupant est le refus de Donald Trump d’accepter la réalité, ainsi que sa propension à tordre les faits dans le sens qui l’arrange. Il est tellement prolifique dans ses mensonges que la presse, je le crains, n’arrive plus à le suivre afin de rétablir la vérité, même si les grands médias se sont engagés dans une vérification des faits (fact checking) sans précédent, réagissant en temps réels aux affabulations présidentielles.

    En tant qu’organisation de défense des droits humains, nous travaillons depuis longtemps sur les Etats-Unis. Il y a eu des jours difficiles par le passé, notamment pendant l’administration de George W. Bush. Mais cela s’annonce bien pire. Le président Bush reconnaissait l’existence d’un certain nombre de principes en matière de droits de l’homme, même s’il faisait tout pour les contourner. Pour Donald Trump, ces principes n’existent même pas et il ne voit pas en quoi ils pourraient concerner le travail de l’exécutif.

    #post-truth #droits_humains #Trump

    • Ancien magistrat, l’Américain Kenneth Roth est directeur exécutif de l’ONG internationale de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, depuis 1993.

      Comment jugez-vous les débuts de la présidence Trump ?

      Certains ont dit « attendons de voir ». Mon approche n’est pas celle du wait and see. Sa campagne était à ce point marquée par la xénophobie, que tout était déjà clair : il s’agissait de rendre acceptable l’inacceptable. Même si Donald Trump n’avait pas été élu, cette démagogie aurait quand même créé d’immenses dégâts. Aujourd’hui, il gouverne comme il a mené campagne. Mais au-delà de ses déclarations fracassantes et de ses multiples Tweet, Trump n’a pas fait grand-chose.
      Ce qu’il a fait de pire, outre le travel ban [l’interdiction d’entrée sur le territoire des ressortissants de sept pays musulmans], ce sont des nominations telle que celle de l’ex-général Michael Flynn comme conseiller à la sécurité nationale – même si celui-ci a dû depuis démissionner.

      Steve Bannon, le « conseiller stratégique » du président, est toujours en fonction, qui essaie d’influencer Trump avec sa vision extrémiste de suprémaciste blanc. Le travel ban a certes été bloqué par la justice, mais cette mesure absurde, prise sans considération pour ses terribles conséquences humaines, est révélatrice du style Trump. Ce président cherche plus un effet symbolique qu’à combattre efficacement le terrorisme. Aucun des ressortissants des pays visés n’a été responsable de la moindre attaque meurtrière sur le sol américain ces dernières décennies. La nouvelle mouture du décret signé cette semaine répond de fait aux obstacles juridiques que soulevait la version initiale, mais sur le principe, rien ne change. Trump assimile toujours la nationalité d’une personne originaire de certains pays à majorité musulmane à une menace terroriste, bien que cela ne corresponde en rien à la réalité aux Etats-Unis.

      Les institutions américaines peuvent-elles être un contre-pouvoir efficace ?

      Les checks and balances [l’équilibre des pouvoirs] ont bien fonctionné dans le cas du travel ban, mais je reste très inquiet. Qu’en sera-t-il à l’avenir, face à d’autres initiatives de cette administration ? Aussi efficaces que soient les institutions, nous nous trouvons dans une situation inédite, face à un président qui ne montre pas la moindre considération pour les normes de base de la gouvernance démocratique. Il pourfend publiquement le système d’équilibre des pouvoirs qui l’empêche de faire ce qu’il veut. Le Congrès, où les républicains sont majoritaires, n’est pas prêt, du moins pour le moment, à jouer ce rôle de contre-pouvoir. Il y a quelques velléités : on l’a vu lors des auditions du nouveau secrétaire d’Etat, Rex Tillerson [ex-PDG d’ExxonMobil], qui a passé sa vie à négocier des « accords » avec des dictateurs pour extraire du pétrole. Il n’a été confirmé dans ses nouvelles fonctions, par le Sénat, que d’une très courte majorité.

      Les risques de dérives sont donc réels ?



      Le plus préoccupant est le refus de Donald Trump d’accepter la réalité, ainsi que sa propension à tordre les faits dans le sens qui l’arrange. Il est tellement prolifique dans ses mensonges que la presse, je le crains, n’arrive plus à le suivre afin de rétablir la vérité, même si les grands médias se sont engagés dans une vérification des faits (fact checking) sans précédent, réagissant en temps réels aux affabulations présidentielles.
      En tant qu’organisation de défense des droits humains, nous travaillons depuis longtemps sur les Etats-Unis. Il y a eu des jours difficiles par le passé, notamment pendant l’administration de George W. Bush. Mais cela s’annonce bien pire. Le président Bush reconnaissait l’existence d’un certain nombre de principes en matière de droits de l’homme, même s’il faisait tout pour les contourner. Pour Donald Trump, ces principes n’existent même pas et il ne voit pas en quoi ils pourraient concerner le travail de l’exécutif.

      Comment bloquer cette évolution ?

      Il y a eu de grandes manifestations contre le travel ban, mais une telle mobilisation sera difficile à tenir dans la durée. Car aux Etats-unis, cette tradition de descendre dans la rue n’existe pas comme en France. La seule chose à laquelle Trump pourrait être sensible est la pression de l’opinion, à travers les médias et les réseaux sociaux. Il est très peu sûr de lui et tient à son image publique. C’est un véritable « media addict ». Si la presse continue son travail éthique, elle pourra marquer des points. Mais cela ne sera pas simple. Il y a en effet un abîme entre les partisans de Donald Trump, qui croient à ses mensonges, et ses adversaires mobilisés vent debout contre tout ce qu’il peut dire ou faire. Dans un tel contexte, très polarisé, avec 40 % de l’opinion pro-Trump et un pourcentage équivalent d’anti-Trump, rendre audible le message de la vérité sera de plus en plus difficile, car les uns et les autres ne veulent entendre que ce qui correspond à leurs convictions. Il reste ces 20 % d’Américains qui n’ont pas de certitudes arrêtées et qu’il est encore possible de persuader en leur montrant les faits et en rappelant les principes fondamentaux de notre démocratie.

      Selon vous, l’Europe et la France sont-elles menacées d’une dérive similaire ?

      Quand on me dit, en France, que Marine Le Pen ne pourra jamais gagner, je réponds : on disait la même chose pour Trump ! Ce qui m’inquiète, c’est que le phénomène est beaucoup plus général. Nous assistons au même phénomène avec Geert Wilders aux Pays-Bas, Viktor Orban en Hongrie, Jaroslaw Kaczynski en Pologne et dans toute l’Europe. Ces mouvements populistes prétendent parler au nom du peuple et poussent vers la droite extrême les classes défavorisées. Cela est vrai des deux côtés de l’Atlantique, malgré de réelles différences.

      L’islamophobie des populistes européen n’est pas dominante dans le discours populiste américain, même si Trump joue sur cette corde. Ses électeurs se sentent plus concernés par la présence de la main-d’œuvre immigrée mexicaine, que par la menace d’une attaque terroriste. En Europe, les deux vont ensemble parce que beaucoup de migrants sont musulmans. En outre, il y a aussi une crainte de changements culturels. Pour les populistes, cette triple peur se focalise sur la même cible. La question de l’islam est prépondérante en Europe. Des gens comme Wilders utilisent des valeurs libérales, en prenant la défense des droits des femmes ou des gays, pour dénoncer la menace qu’il est censé représenter.

      Aux Etats-Unis, cette appréhension des changements culturels est moins forte. Mais le simple fait qu’un Afro-Américain ait pu devenir président des Etats-Unis représentait déjà un anathème pour ces courants populistes. Il y a un conservatisme culturel derrière le populisme de Trump.

      Le président Donald Trump à la Maison Blanche, le 31 janvier.
      Quels pays européens vous inquiètent le plus ?

      La Hongrie et la Pologne sont déjà sur le chemin de ce que l’on appelle ces « démocraties non libérales », où sont mis danger les principes de l’équilibre des pouvoirs. La réaction des institutions européennes a été pitoyable en ce qui concerne la Hongrie. Elles ont mieux réagi dans le cas de la Pologne quand le gouvernement [du Parti Droit et justice, PiS, droite conservatrice] a pris le contrôle du Tribunal constitutionnel. L’Union européenne (UE) a su imposer des standards des droits de l’homme pour les nouveaux entrants. Mais, maintenant que le populisme se déploie à l’intérieur même de l’Union, elle doit mieux défendre ses valeurs parmi ses Etats membres.

      Au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, le rôle de garant des valeurs universelles du trio Etats-Unis, Royaume-Uni, France ne vous semble-t-il pas menacé ?

      Le manque de leadership pour défendre les droits de l’homme dans le monde m’inquiète. Trump n’a envoyé son premier Tweet sur le sujet que tardivement, et sur le Venezuela ! Le Royaume-Uni a pratiquement déserté l’arène internationale : Theresa May veut quitter la Cour européenne des droits de l’homme et son ministre des affaires étrangères, Boris Johnson, ne se préoccupe pas de cette thématique. [La chancelière allemande] Angela Merkel a été très courageuse lors de la crise des réfugiés. Elle a été forte face à la Russie, mais moins ferme à l’égard du président turc, Recep Tayyip Erdogan, car elle dépend de lui pour la lutte contre les passeurs.

      Mais on peut faire beaucoup avec des coalitions d’Etats, même quand les grandes puissances sont à la traîne. La campagne internationale contre les mines (lancée par HRW et cinq autres ONG), qui a remporté le prix Nobel de la paix [en 1997], avait été menée contre la volonté des Etats-Unis, de la Russie et de la Chine, grâce à une coalition de soixante gouvernements. En décembre 2016, a été mis en place un mécanisme d’enquête sur les crimes de guerre en Syrie en passant par l’Assemblée générale des Nations unies, pour circonvenir le veto de la Russie et de la Chine au Conseil de sécurité. Les deux pays qui ont été à l’initiative de ce texte sont le Canada et le Liechtenstein. Il a été voté par 105 voix pour – dont la France et le Royaume-Uni – et seulement 15 contre. On peut donc agir sans les superpuissances. Des coalitions de petits gouvernements peuvent changer le monde.

      Craignez-vous un rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine ?

      Vladimir Poutine aimerait revenir à un monde où les gouvernements discutent les uns avec les autres de la marche du monde, sans ingérence dans leurs affaires intérieures et sans chercher à savoir comment les peuples sont traités. Il ne veut surtout pas entendre parler de la destruction du pluralisme en Russie. Mais les standards internationaux et les institutions ont évolué. La façon dont un gouvernement traite sa population est devenue une préoccupation internationale depuis la seconde guerre mondiale. Les Etats-Unis ont joué un rôle déterminant dans cette évolution. Poutine n’aime pas ça, Trump non plus. Au nom de son credo America first, il ne veut pas qu’on se mêle de ses affaires. Cela pose des problèmes au sein de son propre parti, car cela touche aux fondements de la diplomatie américaine. Les relations internationales, le soutien des alliés, la défense des droits ne font pas partie de l’univers d’un magnat de l’immobilier. Nous allons devoir l’éduquer.

  • Ce qu’a fait Serge Dassault « méritait de la #prison ferme », estime le tribunal | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/ce-qua-fait-serge-dassault-meritait-de-la-prison-ferme-estime-le-tribunal-6

    Il n’empêche, le jugement de la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris, mérite - d’autant plus en ces temps troublés - qu’on s’y attarde. Aucun juge d’instruction n’ayant été nommé, c’est sur la base d’une enquête préliminaire que le tribunal a dû travailler. Ses conclusions sont implacables : « L’ampleur de la fraude, sa durée et les fonctions politiques exercées durant la période justifierait le prononcé d’une peine d’emprisonnement ferme », écrivent les juges, qui estiment que « compte-tenu de son grand âge, Serge Dassault ne peut être condamné à une peine d’emprisonnement, même assortie intégralement du sursis ».
    Le PDG du groupe Dassault est donc reconnu coupable d’avoir, entre 1999 et 2014, dissimulé le produit direct de sa fraude fiscale sur des comptes cachés aux Îles vierges britanniques, au Luxembourg et au Liechtenstein, pour des montants oscillant entre 21 millions d’euros en 1999, 31,3 millions en 2006 et 11,8 millions en juin 2014. Sénateur depuis 2004, Serge Dassault a aussi été déclaré coupable de fausse déclaration à la Commission pour la transparence de la vie politique.

    #corruption

  • Moment détente. Comptes cachés : Serge Dassault convoqué devant la justice le 16 janvier
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/12750-moment-detente-comptes-caches-serge-dassault-convoque-devant-la-jus

    Bon ce n’est pas la 1ere fois que le grand Serge est inquiété mais comme il est aussi sénateur il s’en est toujours sortis...

    Serge Dassault, à Paris, le 22 novembre. PATRICK KOVARIK / AFP

    Serge Dassault va retrouver les tribunaux. Le procès de l’industriel, accusé d’avoir caché au fisc des dizaines de millions d’euros, reprendra à partir du 16 janvier, et pour trois demi-journées d’audience – les 16, 18 et 19 janvier –, a annoncé lundi 28 novembre le président du tribunal correctionnel de Paris.

    Lire aussi : Serge Dassault renvoyé en procès pour blanchiment de fraude fiscale

    Serge Dassault est poursuivi pour blanchiment de fraude fiscale. En cause, les comptes de quatre fondations et sociétés, établies au Luxembourg et au Liechtenstein, qui ont abrité jusqu’à 31 millions d’euros en 2006, (...)

    #En_vedette #Divers

  • Sanctions : la Russie inscrit le sel à la liste des produits sous embargo
    http://www.lecourrierderussie.com/economie/2016/09/sanctions-russie-sel-embargo-gouvernement

    Les États visés par cet embargo sont les États-Unis, les membres de l’Union européenne, l’Australie, l’Albanie, l’Islande, le Canada, le Liechtenstein, la Norvège, l’Ukraine et le Monténégro. Cet article Sanctions : la Russie inscrit le sel à la liste des produits sous embargo a été publié en premier sur Le Courrier de Russie.

  • Fighting Human Trafficking in Conflict: 10 Ideas for Action by the United Nations Security Council

    An estimated 45.8 million people live in modern slavery. The International Labour Organization estimates that global profits from forced labour surpass US$150 billion per annum, suggesting that slavery, forced labour and human trafficking are more profitable than the global arms trade. Today, non-state armed groups like Da’esh/Islamic State and #Boko_Haram actively promote slavery both as a means to finance themselves and as a method of war.

    The report “Fighting Human Trafficking in Conflict: 10 Ideas for Action by the United Nations Security Council” reviews the tools available to the UN Security Council and member states and provides concrete steps for the UN Security Council and its partners to take to sever the link between conflict and slavery.

    This video accompanies the report which distills insights from a two-day workshop organised by the United Nations University with the support of the Permanent Missions of the United Kingdom and of Liechtenstein to the United Nations, Thomson Reuters and the Grace Farms Foundation. The workshop brought together some 110 participants from permanent missions to the United Nations, UN entities, national law enforcement agencies, financial intelligence units, the technology sector, the financial sector, media, and civil society.

    https://www.youtube.com/watch?v=K4h9d6nAFIs


    #esclavage #trafic_d'êtres_humains #traite #EI #Etat_islamique #conflits #guerres

  • France : Comptes cachés : Dassault fixé sur son sort jeudi -
    tdg.ch | Créé : 30.08.2016, 09h35
    http://www.tdg.ch/monde/comptes-caches-dassault-fixe-sort-jeudi/story/27280268

    (...) Le PDG du groupe Dassault est poursuivi pour blanchiment de fraude fiscale. En cause, les comptes de quatre fondations et sociétés, basés au Luxembourg et au Liechtenstein, qui ont abrité jusqu’à 31 millions d’euros en 2006, près de 12 millions en 2014.

    « On ne sait pas ce qu’est devenu ce petit delta de 19 millions d’euros », a souligné le président du tribunal, Olivier Géron, qui a déploré, comme le parquet, que Serge Dassault ne se soit pas présenté à l’audience.

    Il se voit aussi reprocher d’avoir omis dans ses déclarations de patrimoine onze millions d’euros en 2014 et 16 millions en 2011.
    (...)

    Le sénateur a « régularisé une situation fiscale dont il a hérité », a souligné l’avocat, qui voit dans les poursuites du PNF [ parquet national financier ] une « forme de déloyauté », là où l’administration fiscale avait décidé quant à elle de ne pas porter plainte contre lui.

  • #Argentine : De la ferme à l’abri fiscal
    http://www.farmlandgrab.org/post/view/26392

    Le réseau mondial des services offshores n’est pas limité à l’existence de comptes #secrets_bancaires et à des #sociétés-écrans gérant des actifs financiers non déclarés. Les entreprises basées dans des #paradis_fiscaux - tel que les Îles Caïmans, Uruguay, Hong Kong, Liechtenstein, Andorra, les Îles Vierges britanniques et le Luxembourg - contrôlent 1.1 million d’hectares de terres agricoles en Argentine. Selon le Registre national des terres agricoles, les entreprises situées dans ces juridictions secrètes contrôlent 1 de chaque 16 hectares de terres agricoles appartenant à des étrangers.

    Les modifications apportées la semaine dernière par le gouvernement à la Loi sur les terres agricoles favorisent l’augmentation du contrôle étranger des propriétés rurales. L’élimination de l’Unité d’information financière et les règles de l’Administration fédérales des recettes publiques (AFIP) permettent aux entreprises étrangères de canaliser leurs opérations à travers la structure opaque qu’offrent les paradis fiscaux. La superficie des #terres rurales contrôlées par des sociétés-écrans représente actuelle 55 fois la taille de Buenos Aires.

    #fiscalité

  • #Relocalisation et #réinstallation : les efforts accrus en matière de réinstallation et de relocalisation doivent être poursuivis

    Réinstallation

    Le nombre de réinstallations à partir de la Turquie dans le cadre de la déclaration UE-Turquie a continué à augmenter et cette tendance devrait encore se renforcer dans les mois à venir, à mesure que les États membres concluent l’évaluation des dossiers qui leur sont transmis par la Turquie, par l’intermédiaire du HCR. Depuis le 4 avril 2016, 511 Syriens ont été réinstallés dans l’UE depuis la Turquie, dont 330 depuis l’adoption du précédent rapport, et le nombre d’États membres qui participent activement au programme a augmenté. Depuis le précédent rapport d’avancement, outre la Finlande, l’Allemagne, la Lituanie, les Pays-Bas et la Suède, des réinstallations ont également eu lieu en Italie, au Luxembourg et au Portugal.

    Selon les informations communiquées par les États participants, au 10 juin 2016, 7 272 personnes avaient été réinstallées dans le cadre du programme de réinstallation de l’UE approuvé le 20 juillet 2015, la plupart au départ de la Turquie, du Liban et de la Jordanie. Ces personnes ont été accueillies par 19 États de réinstallation (Autriche, Belgique, République tchèque, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Islande, Irlande, Italie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Suède, Suisse et Royaume-Uni).

    Relocalisation

    Au cours de la période couverte par le rapport, du 13 mai au 14 juin, le nombre de relocalisations a augmenté et 780 personnes supplémentaires ont été relocalisées, soit près du double du chiffre de la période précédente. Cela porte le nombre total de personnes relocalisées au 14 juin à 2 280 (1 503 à partir de la Grèce et 777 à partir de l’Italie). Bien qu’il constitue un progrès, ce nombre est encore loin de l’objectif proposé par la Commission consistant à relocaliser 6 000 personnes par mois. Les États membres sont loin de respecter l’engagement qu’ils ont pris dans le cadre des décisions du Conseil relatives à la relocalisation. La moyenne mensuelle des personnes relocalisées à partir de la Grèce se situe actuellement entre 260 et 300 environ. En outre, l’augmentation des relocalisations s’explique en grande partie par les efforts accrus déployés par les États membres qui participaient déjà le plus activement au programme de relocalisation.

    Le nombre de transferts et d’engagements au titre de la relocalisation en Italie reste particulièrement faible compte tenu du nombre croissant de demandeurs de relocalisation potentiels qui arrivent en Italie.

    En Grèce, près de 49 000 demandeurs d’asile et migrants se trouvent dans des installations officielles d’accueil temporaire sur le continent, où ils attendent leur enregistrement et le traitement de leur dossier. Avec l’aide financière de la Commission et le soutien du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) et du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sur le terrain, le service d’asile grec a lancé, le 8 juin, une vaste campagne de pré-enregistrement afin de procéder à l’enregistrement préalable de 1 400 personnes par jour pour accélérer l’identification des demandeurs de relocalisation et le traitement complet de leur dossier. Un grand nombre de demandeurs d’asile supplémentaires sera prêt à être relocalisé dans les mois à venir — selon les prévisions, entre 60 et 65 % des personnes pré-enregistrées devraient appartenir à l’une des nationalités pouvant bénéficier de la relocalisation.

    Dans le rapport adopté aujourd’hui, la Commission salue les efforts consentis par certains États membres et recommande vivement à tous de mettre en place une planification efficace pour accroître les engagements et les transferts au titre de la relocalisation dans les six mois à venir. La réduction du délai de réponse aux demandes de relocalisation est également un élément essentiel à la bonne mise en œuvre du programme de relocalisation. Les contrôles de sécurité continuent à allonger considérablement le délai de réponse, qui dépasse parfois la limite de deux mois fixée par la décision du Conseil. La Commission invite également tous les acteurs concernés à intensifier la relocalisation des personnes vulnérables, en particulier les mineurs non accompagnés.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-2178_fr.htm
    #chiffres #statistiques #asile #migrations #réfugiés

  • Le toit du musée européen de Schengen s’effondre : un signe de la fracture de l’Europe ? RTBF avec Belga
    Publié le mercredi 11 mai 2016


    Le plafond du Musée européen de la petite ville luxembourgeoise de Schengen, haut-lieu de l’intégration de l’UE, vient de s’effondrer soudainement, comme une allégorie, diront certains, de la grave crise de la construction européenne.

    C’est au moment de la fermeture, mardi, peu après 18H00, que le plafond du musée s’est affaissé sur un tiers de sa superficie, sans faire de blessés parmi les deux visiteurs et l’employé se trouvant encore à l’intérieur.

    « C’est le signe qu’il faudra faire des travaux » , a prosaïquement dit à l’AFP Ben Homan, le bourgmestre de Schengen, dont le nom est associé depuis 30 ans à la libre-circulation des biens, services et personnes, l’un des acquis les plus concrets de la construction européenne.

    S’il refuse d’y voir un « symbole » de la grave crise migratoire qui fracture l’Europe, Ben Homan a toutefois exhorté l’Union européenne à « tout faire pour que cet espace soit préservé ».
    Contrôles rétablis aux frontières

    C’est à Schengen, village planté de vignes en bordure de la Moselle, que cinq États membres de l’UE (l’Allemagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg) « ont signé le 14 juin 1985 sur le bateau ’Princesse Marie-Astrid’ un accord prévoyant la suppression des contrôles des personnes à leurs frontières intérieures » , rappelle le musée sur son site.

    L’accord, aujourd’hui adopté par 22 pays de l’UE mais aussi l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse, est entré en vigueur en 1995. Mais, débordés par l’afflux de réfugiés, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Norvège ont rétabli l’an dernier des contrôles à leurs frontières.

    Roger Weber, le président de l’association qui gère le musée, espère « pouvoir rouvrir dans 15 jours ».

    Le musée retrace l’évolution des frontières de l’Europe de 1815 à nos jours avec des cartes interactives, rappelle l’activité des contrebandiers, expose des képis de douaniers et propose à ses visiteurs de fabriquer, dans une machine, un passeport.

    Source : http://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_le-toit-du-musee-europeen-de-schengen-s-effondre-un-signe-de-la-fracture

    #Schengen #Shengen il me semble que les 2 orthographes existent.

  • RTS | Un tiers des interprètes qui aident les migrants n’ont pas de formation
    http://asile.ch/2016/05/09/rts-un-tiers-des-interpretes-qui-aident-les-migrants-nont-pas-de-formation

    Avec l’arrivée des migrants en Suisse, le nombre d’heures d’interprétariat est en forte hausse et il a parfois fallu recruter des personnes dans l’urgence. Environ 30% des interprètes communautaires sont ainsi sans formation.

    • Asile: les #superpouvoirs des interprètes

      Les interprètes jouent un rôle déterminant dans la communication lors des auditions d’asile. La restitution des propos du demandeur d’asile comme celles des questions de l’auditeur repose sur eux. Une mauvaise traduction peut avoir des effets dramatiques sur le destin d’une personne ou d’une famille.

      Encore aujourd’hui, les erreurs de traduction (dates, calendriers, temps de conjugaison) sont courantes et il n’est pas rare que des tensions entre le requérant d’asile et l’interprète infectent le cours d’une audition qui continue alors qu’elle devrait être interrompue séance tenante.

      Plusieurs affaires, actuellement en cours de réexamen auprès des autorités d’asile, mettent en évidence des besoins de vérifications sur les antécédents et les liens politiques des interprètes, sur leurs compétences linguistiques, sur leur sensibilisation notamment en ce qui concerne les violences sexuelles.

      La nouvelle procédure d’asile accélérée vient d’entrer en vigueur le 1er mars 2019. Sans efforts de formation, sensibilisation et encadrement supplémentaires, les bavures iront en augmentation.

      AFFAIRES EN COURS ET TÉMOIGNAGES

      Les témoignages récoltés récemment auprès de juristes, avocats et requérants d’asile sont effarants. Il y a régulièrement des problèmes entre des requérants parlant le farsi (Iran) assistés d’interprètes parlant le dari (Afghanistan) et vice-versa. Un requérant yézidi n’a pas osé parler devant un interprète kurde musulman. Un requérant parlant le bilen un autre parlant le tigrinya se retrouvent flanqués d’un interprète parlant l’arabe. Un requérant iranien affirme qu’il comprenait assez de français pour s’apercevoir que l’interprète était très imprécis. Il devait systématiquement le corriger. Une femme kurde n’a pas osé parlé des violences subies devant l’interprète masculin.

      Trois affaires sont actuellement examinées par le SEM, le TAF et le Comité des Nations Unies contre la torture. L’une implique une famille kurde irakienne, l’autre un requérant afghan, mineur au moment des auditions, le troisième un requérant iranien. Les représentants juridiques dénoncent des interprètes inadéquats, incompétents ou qui n’ont pas respecté les codes de déontologie, notamment le devoir de neutralité. Ils critiquent aussi la mauvaise foi du SEM qui refuse de reconnaître les problèmes tout en profitant de relever des contradictions pour justifier une décision de renvoi.

      Pratiquement tous les juristes interrogés ont rencontré des requérants victimes de mauvaises traductions. Marisa Pardo, juriste auprès des requérants d’asile à Genève (ELISA-ASILE) a vu passer plusieurs cas où la traduction n’était de loin pas idéale.

      “Je me souviens notamment d’une Érythréenne à qui la traductrice s’est permise de lui dire de ne pas parler du sujet des excisions (MGF), car cela est “personnel”.

      Jeanne Carruzzo, juriste au Centre de Contact Suisse Immigrés décrit un cas dans lequel l’interprète a fait pression sur le requérant mineur pour qu’il signe le procès-verbal de l’audition malgré les difficultés et les tensions entre le requérant et le traducteur.

      “Il y a aussi des apartés entre les interprètes et le requérant que le fonctionnaire ne peut pas remarquer….Et il arrive souvent que les interprètes s’adressent aux requérants d’asile durant les pauses, ce qui est formellement interdit.”

      LES ENJEUX D’UNE MAUVAISE TRADUCTION

      Généralement le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) justifie ses décisions négatives d’asile sur des contradictions (entre la première et la deuxième audition), des propos trop peu étayés, peu vraisemblables ou stéréotypés sans accorder suffisamment d’importance aux problèmes de traductions, même lorsqu’ils sont relevés dans les procès-verbaux.

      Voici un exemple de phrases types insérées dans les décisions négatives.

      Or, le Tribunal administratif fédéral (TAF) est clair à ce sujet. Dans une décision toute récente (1), il précise que le SEM n’est pas en droit de tenir compte, dans sa décision d’asile, des propos déclarés lors de la première audition lorsque des problèmes de compréhension ont eu lieu. Voici quelques extraits de la décision.

      Cette décision du TAF et les affaires en cours de réexamen montrent que le SEM devrait revoir sa pratique. Au sein de la Conférence romande des collaborateurs de permanences pour requérants d’asile (COPERA) (2), les juristes sont souvent confrontés à ce problème que les autorités d’asile minimisent ou rejettent. Lors d’une réunion récente, un juriste très expérimenté et un peu désabusé m’a confié :

      “Lorsque le SEM a pris une décision négative et que des problèmes de traduction ont eu lieu, on a toutes les peines du monde à retourner la situation. La personne concernée est renvoyée sans considérations des dangers pour sa vie et son intégrité alors qu’elle aurait mérité l’asile. C’est dramatique.”

      PLUS DE FORMATIONS POUR LES INTERPRÈTES ET LE STAFF

      Les besoins du SEM en interprètes qualifiés, capables d’intervenir au pied levé dans différents centres, est constant et la liste des besoins est mise à jour régulièrement. D’après le SEM, la procédure actuelle de recrutement des interprètes est satisfaisante et permet de distinguer le bon du mauvais grain.

      Questionné sur la raison pour laquelle il ne délivre pas de formation spécifique pour ses interprètes et questionné sur les précautions prises pour garantir leur neutralité, il s’explique ainsi :

      “Lors de l’engagement d’interprètes, le SEM a mis en place une procédure en plusieurs étapes. Tout d’abord, le dossier de candidature est vérifié, en particulier en ce qui concerne les informations biographiques. Ne sont pas prises en considération les candidatures de personnes qui ont été ou sont encore actives politiquement dans leur pays d’origine ou dans la diaspora. Si l’examen du dossier est jugé positif, un entretien est organisé, suivi d’un test d’interprétation. Au cours de l’entretien, les caractéristiques personnelles des candidats et leur aptitude à l’interprétation lors des auditions d’asile sont examinées plus en détail. Des contrôles réguliers des prestations des interprètes sont effectués. Le SEM recrute des personnes dont les compétences dans ce domaine sont testées et validées. Par ailleurs, l’unité compétente encadre chaque interprète de manière personnalisée. Chaque participant à l’audition, donc y compris l’interprète, peut demander à faire une pause en fonction de ses besoins, afin de garantir la qualité de l’audition.”

      Il précise que les vérifications sur les réseaux sociaux sont rares mais possibles au cas par cas. En général, il exige des interprètes qu’ils adoptent une “position neutre” et fassent preuve de réserve et de discrétion (3).

      Il va de soi que les responsabilités du SEM vont bien au-delà du recrutement de personnes qualifiées. Les fonctionnaires doivent aussi faire le bon “match-making”, savoir quand il faut suspendre des auditions qui tournent au vinaigre, savoir encadrer l’interprète et reconnaître celui ou celle qui incite volontairement ou involontairement au mutisme. C’est pourquoi des formations continues régulières données par les professionnels de l’interprétariat communautaire doivent rapidement être mises en place pour les employés. C’est ce que proposent des experts qui parlent d’une même voix.

      Michael Müller, Secrétaire-Général d’INTERPRET, organisation faîtière réunissant tous les acteurs de l’interprétariat communautaire et de la médiation interculturelle, estime que les interprètes travaillant pour le compte du SEM devraient suivre une formation de base et une formation continue adaptée aux exigences particulièrement importantes de leur travail.

      Isabelle Fierro-Mühlemann, Responsable du secteur interprétariat de l’association Appartenances est du même avis. Elle estime que le système de qualification des interprètes communautaires mis en place en Suisse pourrait sans nul doute profiter au SEM. Elle espère un rapprochement entre le SEM et INTERPRET.

      “Il faut aussi donner les bons outils aux interprètes. Notre expérience dans les domaines médico-sociaux et scolaires montre que l’acte d’interpréter dans des entretiens n’est jamais banal et requière des compétences spécifiques. La mise en place de modules de formations appropriés se sont avérés indispensables car les enjeux sont souvent immenses et concernent la vie et l’intégrité physique de personnes parfois vulnérabilisées par la situation de migration. D’ailleurs, les professionnels menant les entretiens – ici les fonctionnaires du SEM – peuvent aussi bénéficier d’une formation de sensibilisation.”

      L’ENREGISTREMENT AUDIO DES AUDITIONS, SEULE GARANTIE DE QUALITÉ

      Contrairement à ce qu’affirme le SEM (4), il est impossible de vérifier l’exactitude des traductions faites durant les auditions et il est faux d’affirmer que la relecture des procès-verbaux dans les deux langues est une garantie de qualité.

      Ni le représentant juridique, ni le fonctionnaire du SEM ne sont en mesure de détecter les mots en plus, les détails qui manquent ou les précisions intentionnellement éradiquées. Les spécialistes de l’asile sont unanimes : le seul moyen de le faire c’est en enregistrant les auditions d’asile. La Loi sur l’asile ne le prévoit (5) pas encore mais les moyens technologiques ne manquent pas. C’est une piste sérieuse à envisager.

      Par ailleurs, des vérifications systématiques sur tous les réseaux sociaux sont nécessaires. Le sujet est sensible mais beaucoup d’interprètes sont d’anciens requérants d’asile. Ils ont gardé des liens avec des amis et de la famille encore au pays d’origine. Beaucoup sont aussi actifs dans des associations en Suisse. Ils et elles ont fui leur pays d’origine, persécutés pour leur appartenance ethnique, religieuse ou politique etc. Dix, quinze, vingt ans plus tard, les choses ont changé. Ceux qui maintenant fuient le pays sont des opposants politiques et leurs actions et agissements portent peut-être préjudice aux amis, familles ou connaissances de certains interprètes.

      Difficile dans ces conditions d’être neutre même avec toute la volonté du monde. On trouve beaucoup d’informations sur les réseaux sociaux. Facebook en particulier est une mine d’or que le SEM devrait mieux exploiter. Il découvrirait des choses intéressantes.

      L’interprète partial pourri le système de protection de l’asile : il peut à la fois couler des “opposants” dont la demande de protection est fondée comme il peut favoriser des “amis” qui n’ont pas de motifs d’asile.

      RENFORCER LES RÈGLES DE DÉONTOLOGIE

      Le Secrétariat d’Etat aux migration (SEM) doit renforcer son code de déontologie destiné aux interprètes. Il pourrait prendre exemple sur la nouvelle “Charte de l’interprétariat” de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) publiée en novembre 2018.

      Cette charte est claire et précise en comparaison des consignes du SEM (6) qui se concentrent sur l’efficacité, la réactivité et l’apparence des interprètes et ne donne pas assez de force à d’autres règles comme celles qui concernent l’interdiction de discuter avec le demandeur en aparté hors de la présence du fonctionnaire, l’interdiction d’entretenir des liens directs ou indirects avec les autorités d’un Etat d’origine de la demande d’asile (gouvernement, police, justice, services de renseignements, haute administration, ambassades), l’interdiction d’entretenir des liens directs ou indirects avec les demandeurs d’asile ou les personnes protégées pour lesquels ils sont appelés à traduire, ou encore avec des fonctionnaires du SEM.

      CONSEILS AUX REPRÉSENTANTS JURIDIQUES

      Le 1er mars 2019, la nouvelle Loi sur l’asile qui prévoit une procédure d’asile accélérée est entrée en vigueur. En contrepartie du raccourcissement des délais de recours, tous les requérants d’asile bénéficient d’une représentation juridique gratuite dès leur premier jour en Suisse. En Suisse romande, Suisse centrale et au Tessin, c’est Caritas Suisse qui endosse cette tâche. Depuis, toutes les étapes de la procédure ont lieu dans les centres fédéraux pour requérants d’asile. Les requérants d’asile ne sont transférés dans les cantons que dans le cadre des procédures étendues. Dans les centres, les requérants sont assistés d’un représentant légal et d’un conseiller qui informent les requérantes et requérants sur leurs droits et leurs obligations et les représentent. Avec la procédure accélérée, il est primordial que les conseillers et juristes redoublent de vigilance et informent les requérants de leur droit d’interrompre une audition et bien sûr les soutenir s’ils en font effectivement la demande.

      “Si vous ne comprenez pas bien l’interprète en milieu d’audition, osez demander son interruption quand bien même vous avez affirmé le comprendre en début d’audition”.

      Telle devrait être la consigne car c’est au début de l’audition que le requérant doit confirmer sa compréhension de l’interprète. Il donne en général son feu vert et l’interprétation se déroule correctement. Mais la compréhension peut s’avérer beaucoup plus ardue en milieu et fin d’audition surtout lorsque les questions sur les motifs d’asile sont abordées. Dans ce cas, le requérant doit savoir qu’il est en droit de demander une interruption d’audition et le représentant juridique devrait l’appuyer dans sa demande et ce même lorsque la situation n’est pas clair. Le doute doit profiter au requérant, non à l’interprète.

      Enfin, les cas Dublin méritent une vigilance accrue de la part des conseillers et représentants juridiques. Avec la nouvelle procédure d’asile accélérée, entrée en vigueur le 1er mars 2019, ils ne bénéficient d’interprètes que par téléphone ce qui va inévitablement accroître les malentendus et mettre en péril leurs demandes de maintien en Suisse pour l’examen de leur demande d’asile.

      CONCLUSION

      Pour toutes ces raisons le Bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), Amnesty International Suisse et Caritas Suisse doivent inviter le SEM à faire les améliorations qui s’imposent et à revenir systématiquement sur des décisions négatives lorsque des problèmes de traductions ont eu lieu. Le document rédigé par le HCR et intitulé Normes relatives à la procédure de détermination du statut de réfugié relevant du mandat du HCR, contient plusieurs chapitres sur ce sujet et le SEM devrait davantage s’en inspirer.

      Notes :

      Arrêt du TAF E-2274/2017 du 10.4.2019. Voir aussi l’arrêt E-1928/2014 du 24.7.2014.
      Notamment les juristes et spécialistes travaillant pour le Bureau suisse du HCR, Amnesty International Suisse, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), Centre social protestant (CSP), Caritas, Entraide protestante suisse (EPER), ELISA-ASILE, SAJE, CCSI, Vivre Ensemble, ODAE.
      Le SEM fournit deux documents aux interprètes : 1. Le Profil des interprètes et des traducteurs et 2. Rôle des interprètes dans la procédure d’asile qui présentent les règles de travail auxquelles les interprètes doivent se conformer.
      Dans un courriel du 17 avril 2019, le SEM déclare : “A la fin de l’audition, tous les procès-verbaux sont relus dans les deux langues, afin que les demandeurs d’asile, les collaborateurs qui ont mené l’audition, les procès-verbalistes et les représentants des organisations d’œuvres d’entraide puissent vérifier leur exactitude.”
      Pour l’instant, elle permet aux requérants d’être accompagnés d’une autre personne lors de l’audition sur les motifs d’asile. C’est une option utile surtout lorsque l’accompagnateur a une bonne compréhension de la langue d’origine et de la langue nationale parlée durant l’audition. Mais cela se fait rarement.
      Voir : Profil des interprètes et des traducteurs et Rôle des interprètes dans la procédure d’asile.

      https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2019/05/16/asile-les-superpouvoirs-des-interpretes

    • L’#interprétariat dans le domaine de l’asile n’est pas une question mineure

      L’interprète acquiert un rôle clé dans la procédure d’asile afin d’assurer une contribution décisive à des procédures et des décisions correctes. Quel rôle joue-t-il actuellement et quel rôle prendra-t-il dans la restructuration du domaine de l’asile ?

      Une audition au centre de procédure d’asile à Zurich. Sont présents une spécialiste du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), un rédacteur du procès-verbal, une représentante juridique, un requérant d’asile d’Afghanistan et un interprète venant d’Iran. On y parle allemand et farsi. Pendant la présentation des motifs de la demande d’asile, l’audition est interrompue. Le requérant ne comprend pas très bien l’interprète car lui-même parle le dari et non le farsi. De plus, la représentation juridique déplore le manque de connaissances en allemand de l’interprète. La spécialiste du SEM partage l’opinion de la mandataire et explique qu’aucun interprète en dari n’a pu être trouvé pour l’audition. Elle affirme que le SEM a déduit que le farsi, une langue iranienne proche du dari, est suffisamment compréhensible pour des Afghan-e-s.

      On parle rarement du rôle clé de l’interprétariat dans le domaine de l’asile. Par contre, les interprètes s’expriment au quotidien. L’exemple ci-dessus illustre bien les deux principales exigences : la mise à disposition d’interprètes approprié-e-s et la qualité de leur travail. En effet, il s’agit d’une question majeure puisque les personnes en quête de protection sont placées dans l’obligation de comprendre et d’être comprises.

      Y a-t-il un manque d’interprètes ?

      Dans à peine deux ans, la modification de la révision de la loi sur l’asile sera mise en œuvre. Une nouvelle organisation du domaine de l’asile grâce aux procédures accélérées. Pour que la légalité puisse être garantie, les requérant-e-s d’asile disposeront à l’avenir d’un conseil et d’une représentation juridique indépendante des autorités et gratuite. L’interprétariat y trouve ainsi systématiquement un rôle nouveau, non seulement du côté des autorités, mais aussi du côté de la protection juridique.

      Par conséquent, il est évident que, avec l’introduction de la protection juridique, le besoin d’interprètes efficients va fortement s’accroître. Jusqu’ici, il n’y a eu aucune recherche sur la question de savoir si le recours à des interprètes pourra être suffisamment satisfait dans le futur système d’asile. Jusqu’à ce jour, il y avait besoin d’interprètes dans deux à trois étapes de la procédure par personne recourante. Dans la nouvelle procédure, en plus des étapes officielles, viendront s’ajouter à l’avenir des consultations et des autres apartés, avec la participation d’interprètes auprès des acteurs de la protection juridique.

      Il reste ainsi une grande incertitude pour un projet aussi important que celui-là. Il serait souhaitable que tous les acteurs – particulièrement aussi les autorités qui portent la responsabilité de ce projet – s’accordent pour trouver des solutions appropriées afin qu’on dispose de suffisamment d’interprètes formés.

      Qualité de l’interprétariat

      L’interprétariat professionnel suppose entre autres la capacité de distinguer quand il est nécessaire de traduire mot à mot et quand il faut recourir à une interprétation de ce qui est dit qui puisse correspondre à la structure culturelle et linguistique de la région d’origine de la personne requérante. Ainsi, par exemple, la personne requérante d’asile peut ne pas savoir ce qui figure dans la constitution de son pays mais peut parfaitement connaître les structures linguistiques et sociales de sa région, c’est pourquoi, pour elle, les concepts juridiques n’ont peut-être aucune signification. Il incombe aux interprètes d’être à même de leur expliquer ces concepts de telle façon qu’ils soient compris lors de l’audition.

      Les interprètes rapportent ainsi oralement ce qui est dit d’une langue à une autre et tiennent compte, ce faisant, de l’arrière-fond social et culturel des participant-e-s à l’entretien. L’interprétariat doit être simultanément complet, exact du point de vue du sens et le plus littéral possible. Les interprètes sont obligés non seulement de traduire la terminologie spécifique d’une procédure d’asile, mais aussi le parcours exact du chemin suivi dans l’exil, les descriptions régionales des lieux, les routes de l’exil et bien d’autres choses. Il faut identifier les contradictions qui peuvent apparaître en raison de problèmes linguistiques et on ne peut en aucun cas les imputer aux requérant-e-s d’asile.

      L’interprète acquiert ainsi un rôle clé dans la procédure d’asile afin d’assurer une contribution décisive à des procédures et des décisions correctes. C’est pourquoi il vaut la peine d’investir dans sa formation et de définir des standards de qualité bien précis. Pour ce faire, des systèmes de qualification tels que celui de l’association pour l’interprétariat communautaire et la médiation interculturelle peuvent assurer une contribution essentielle.

      L’interprétariat dans le domaine de l’asile n’est pas un détail accessoire, il est une des clés assurant une procédure d’asile honnête et par conséquent le succès pour la nouvelle organisation du domaine de l’asile.

      https://www.osar.ch/des-faits-plutot-que-des-mythes/articles-2017/new-page-1.html

  • Grande-Bretagne/UE : Les allocations dont Cameron veut priver les travailleurs européens - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2016/02/14/grande-bretagneue-les-allocations-dont-cameron-veut-priver-les-travailleu

    La requête la plus polémique présentée par le Royaume-Uni dans le cadre des renégociations avec ses partenaires européens consiste à vouloir priver pendant quatre ans les >#immigrants européens de « in-work benefits », des aides sociales perçues par les travailleurs pauvres.

    La particularité du système social britannique est de conditionner une grande partie des #allocations à l’#emploi, et ce dans le but d’encourager l’emploi, même mal payé, en complétant les revenus des #travailleurs_pauvres.

    Appelées « crédits d’impôt » (tax credit), ces aides sont versées chaque semaine ou chaque mois aux personnes éligibles travaillant au moins 16 heures par semaine (pour ceux qui ont des enfants, sont handicapés ou ont plus de 60 ans) et au moins 30 heures par semaine (pour les 25-59 ans sans enfant).

    Le gouvernement conservateur voudrait également que les travailleurs européens ne puissent pas recevoir d’#allocations_familiales (surtout si leurs enfants sont restés dans le pays d’où ils viennent) et qu’ils n’aient pas accès aux #logements_sociaux, là encore pendant quatre ans.

    « Nous voulons en finir avec l’idée qu’on peut obtenir quelque chose sans #contrepartie », a expliqué le Premier ministre britannique David Cameron fin janvier.

    Selon un rapport du gouvernement publié en novembre, entre 37% et 45% des citoyens de l’Espace économique européen (pays de l’Union européenne plus la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein) arrivés au Royaume-Uni entre mars 2009 et mars 2013 ont reçu des allocations.

    Ces chiffres sont contestés par certains experts, qui pointent par ailleurs que c’est la perspective d’un emploi et non celle de percevoir des allocations sociales qui motive la venue d’Européens au Royaume-Uni.

    De nombreuses études montrent en outre que les immigrants en provenance de l’UE sont des contributeurs nets à l’économie britannique. Ils ont ainsi rapporté 20 milliards de livres (27 milliards d’euros) au Trésor britannique lors de la dernière décennie, selon un rapport de University College London (UCL).

    #préférence_nationale

  • Est-il encore permis d’informer sur les activités du groupe Bolloré ?
    http://www.bastamag.net/Est-il-encore-permis-d-informer-sur-les-activites-du-groupe-Bollore

    L’audience du procès en diffamation que le groupe Bolloré intente à Bastamag se déroulera le jeudi 11 février, à la 17ème chambre du Tribunal de grande instance de Paris, à partir de 13h. L’audience sera publique.

    Le groupe Bolloré estime diffamatoire pas moins de huit paragraphes – ainsi que le titre et le surtitre – d’un article de synthèse publié par Bastamag en octobre 2012 et consacré à la question de l’accaparement des terres, ces appropriations de terres à grande échelle par des fonds d’investissements ou des multinationales, principalement en Afrique et en Asie.

    S’appuyant sur des rapports des Nations unies et d’organisations internationales, cet article dressait un état des lieux du mouvement d’accaparement de terres en Afrique, en Amérique latine et en Asie, et des grandes entreprises françaises qui y sont impliquées. L’article mentionne ainsi les activités du groupe Bolloré, via une holding luxembourgeoise, la Socfin, dans lequel le groupe possède de fortes participations. La Socfin possède de multiples filiales qui gèrent des plantations d’hévéas et d’huile de palme en Afrique et en Asie.

    >>>>> L’article en question dans le procès pour diffamation : "Bolloré, Crédit agricole, Louis Dreyfus : ces groupes français, champions de l’accaparement de terres", par Nadia Djabali (2012)
    http://www.bastamag.net/Bollore-Credit-agricole-Louis

    Alors que 868 millions de personnes souffrent de sous-alimentation, selon l’Onu, l’accaparement de terres agricoles par des multinationales de l’agrobusiness ou des fonds spéculatifs se poursuit. L’équivalent de trois fois l’Allemagne a ainsi été extorqué aux paysans africains, sud-américains ou asiatiques. Les plantations destinées à l’industrie remplacent l’agriculture locale. Plusieurs grandes entreprises françaises participent à cet accaparement, avec la bénédiction des institutions financières.

    Egalement sur le site Bastamag :

    >>>> Liberté de la presse : Bolloré porte de nouveau plainte contre Basta ! 2015
    http://www.bastamag.net/Liberte-de-la-presse-Bollore-porte-de-nouveau-plainte-contre-Bastamag

    >>>> Basta ! et Rue 89 mis en examen suite à une plainte du groupe Bolloré. 2013
    http://www.bastamag.net/Basta-et-Rue-89-mis-en-examen

    >>>> Deux autres journalistes de Basta ! mis en examen suite à une plainte du groupe Bolloré
    http://www.bastamag.net/Deux-autres-journalistes-de-Basta

    >>>> Voir aussi les articles au sujet de Bolloré par l’association Survie
    http://survie.org/mot/bollore

    Sierra Leone : Emprisonnement de Shiaka Sama, procès de journalistes en France, les voix critiques contre Bolloré réduites au silence . FIDH Mouvement mondial des droits humains
    https://www.fidh.org/fr/themes/mondialisation-droits-humains/sierra-leone-emprisonnement-de-shiaka-sama-proces-de-journalistes-en

    A la veille d’un nouveau procès intenté par Bolloré contre des journalistes de médias français, des organisations dénoncent l’emprisonnement le 5 février de 6 leaders des communautés locales affectées par les investissements de la SAC, une filiale de Socfin, société liée au groupe Bolloré.

    Comprendre les investissements fonciers en Afrique - Le projet SOCFIN en Sierra Leone - 2012 Oakland Institute

    http://www.oaklandinstitute.org/sites/oaklandinstitute.org/files/rapportOISocfinAvril2012enfrancais.pdf

    En 2011, Socfin Agricultural Company Sierra Leone Ltd. (Socfin SL) a pris le contrôle de 6.500 hectares (ha) de terres agricoles pour établir des plantations de palmiers à huile et d’hévéas dans la chefferie de Malen, district de Pujehun, au sud de la Sierra Leone. L’entreprise cherche maintenant à acquérir 5.000 ha supplémentaires dans la région de Malen ou des chefferies voisines.

    Promettant création d’emplois, compensation pour les exploitations agricoles perdues et la construction d’infrastructures, l’investissement initial, estimé à 100 millions de dollars, a bénéficié d’un soutien au plus haut niveau du gouvernement Sierra Léonais.

    Le bail de 50 ans a été signé par le Ministre de l’Agriculture, des Forêts et de la Sécurité Alimentaire, le Dr Sam Sesay, lui-même.Malgré ce soutien politique, le projet de Socfin SL se heurte à une forte résistance de la population locale. En octobre 2011, 40 manifestants ont été arrêtés, suite aux tensions entre les villageois et l’entreprise. Les manifestants protestaient contre le projet d’investissement, le manque de transparence de la société, l’absence de consultation des populations locales, et le manque d’information sur les perspectives de réinstallation. Ils se plaignaient également des faibles rémunérations, de la corruption d’élites locales, et de la pression exercée sur les propriétaires de terres et les chefs de villages pour la signature des accords.

    Socfin SL, est une filiale de Socfin (Société Financière des Caoutchoucs), une société holding, qui opère dans divers secteurs, dont les plantations, l’agroalimentaire, l’immobilier et la finance. Le principal actionnaire est la société Bolloré Investissement SA (Groupe Bolloré), détenue par l’homme d’affaires français Vincent Bolloré.

    L’empire Bolloré s’est développé de façon spectaculaire au cours des deux dernières décennies. En achetant des anciennes entreprises coloniales, et profitant de la vague de privatisations issue des “ajustements structurels” imposés par le Fonds Monétaire International, Bolloré est devenu un acteur clé dans la structure économique et la vie politique de nombreux pays africains.

    Le Groupe est désormais présent dans 92 pays dans le monde, dont 43 en Afrique. Il contrôle des plantations mais est aussi présent dans d’autres secteurs, comme la logistique, la manutention, les infrastructures de transport, la production de pétrole et surtout les ports africains (13 en 2012). L’emprise de Bolloré sur le continent atteint aujourd’hui de nouvelles dimensions avec l’accroissement des investissements dansles plantations d’huile de palme et d’hévéas.

    Les griefs des agriculteurs de Sierra Leone vis-à-vis des plantations de Socfin font écho à ceux de communautés rurales de plusieurs pays du Sud concernant d’autres filiales de Socfin. Des critiques similaires sont ainsi apparues ces dernières années au Libéria, au Cameroun et au Cambodge.
    Des agriculteurs et petits propriétaires sont poursuivis en Sierra Leone pour leur opposition à Socfin. Leur lutte est bien celle de David contre Goliath, Socfin étant aux mains de puissantes élites économiques et financières internationales, Vincent Bolloré et ses associés.

    >>>> Affaires, médias et humanitaire : Les guerres africaines de Vincent Bolloré, par Thomas Deltombe (2009)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2009/04/DELTOMBE/16970

    >>>> Port, rail, plantations : le triste bilan de Bolloré au Cameroun par Thomas Deltombe (2009)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2009/04/DELTOMBE/17037

    >>>> Bolloré : monopoles services compris. Tentacules africaines (2000) - Survie
    http://survie.org/francafrique/diplomatie-business-et-dictatures/article/bollore-monopoles-services-compris-170

    Vincent Bolloré contre Basta ! : à bas la presse libre, vive les paradis fiscaux - Attac
    https://attac.org/l/5m1

    Ce jeudi 11 février s’ouvre le procès en diffamation contre le site d’info indépendant Bastamag sur plainte de Vincent Bolloré. Après avoir normalisé Canal +, M. Bolloré veut étouffer le scandale… Bolloré en faisant taire Basta !, un site d’info qui dérange. Il devrait plutôt se méfier de la publicité : la société Socfin, épinglée par Basta ! au vu des enquêtes de terrain menées par plusieurs ONG sur l’accaparement de terres en Afrique, est aussi lourdement impliquée dans deux paradis fiscaux particulièrement nocifs, Liechtenstein et Luxembourg

    .
    #Vincent_Bolloré #Socfin #Bastamag #Nadia_Djabali #attac #fidh #Oakland_Institute #Thomas_Deltombe #procès #paradis_fiscaux #Sierra-Leone #Afrique #Multinationales #Information #survie.org

  • UNHCR | Mise à jour : Besoin de protection des personnes fuyant la République arabe syrienne
    http://asile.ch/2015/12/22/unhcr-mise-a-jour-besoin-de-protection-des-personnes-fuyant-la-republique-arab

    Les considérations du Haut Commissariat aux Réfugiés (UNHCR) concernant le besoin de protection des personnes fuyant la Syrie ont récemment été actualisées. Vous trouverez ci-dessous un résumé en français du document réalisé par le Bureau du UNCHR pour la Suisse et le Liechtenstein. Pour lire l’entier du rapport actualisé en anglais, cliquez ici. 

  • Commerce des services (#TiSA) : Ce que l’#Uruguay peut, d’autres le pourraient…
    http://www.cgas.ch/SPIP/spip.php?article2977

    C’est avec une immense satisfaction que le Collectif Stop TiSA ! a pris acte de la décision du gouvernement de l’Uruguay de se retirer de la négociation actuellement en cours à Genève de l’ Accord sur le commerce des services, plus connu sous son acronyme anglais TiSA (Trade in Services Agreement).

    C’est parce que l’objectif primordial de TiSA – l’ouverture au marché privé de l’ensemble du #commerce des #services menace directement l’accès de l’ensemble de la population aux services essentiels, en particulier à l’#eau potable, aux #semences saines, aux soins de #santé – que le gouvernement uruguayen a pris cette décision.

    C’est sous la pression des organisations syndicales et des mouvements populaires opposés à la mainmise des #multinationales sur la satisfaction des besoins essentiels de la #population que le gouvernement de l’Uruguay a pris cette décision que nous saluons.

    Wolf Richter : Uruguay Does Unthinkable, Rejects TISA and Global Corporatocracy
    http://www.nakedcapitalism.com/2015/09/wolf-richter-uruguay-does-unthinkable-rejects-tisa-and-global-corpo

    TiSA involves more countries than TTIP and TPP combined: The United States and all 28 members of the European Union, Australia, Canada, Chile, Colombia, Costa Rica, Hong Kong, Iceland, Israel, Japan, Liechtenstein, Mexico, New Zealand, Norway, Pakistan, Panama, Paraguay, Peru, South Korea, Switzerland, Taiwan and Turkey.

    Together, these 52 nations form the charmingly named “Really Good Friends of Services” group, which represents almost 70% of all trade in services worldwide. Until its government’s recent u-turn Uruguay was supposed to be the 53rd Good Friend of Services.

    #ACS

  • Liechtenstein court freezes $13.6 million belonging to Ukrainian judge
    http://www.kyivpost.com/content/kyiv-post-plus/liechtenstein-court-freezes-136-million-belonging-to-ukrainian-judge-39462

    A court in the capital of Liechtenstein, Vaduz, on July 28 ordered the arrest of 13.1 million Swiss francs ($13.6 million) on accounts owned by the wife of a Ukrainian judge, Ukraine’s State Financial Monitoring Service has reported.

    The service, together with the financial intelligence services of Liechtenstein, discovered that five companies, registered in Panama and Liechtenstein, had opened the accounts in banks in Liechtenstein and Latvia.

    A substantial amount of money of doubtful origin” has accumulated in the accounts, according to the report.

    The State Financial Monitoring Service said the companies belong to or have been operated by the acting judge of Ukraine’s Supreme Economic Court and his wife. The service did not identify the judge.

    The service, however, did say that the judge had been one of the deputies of the chairman of the Supreme Economic Court when Viktor Yanukovych was president.

  • Liberland : le « pays le plus libre du monde » à la recherche de citoyens

    Sputnik France

    http://fr.sputniknews.com/international/20150424/1015811053.html

    Le Tchèque Vit Jedlicka a proclamé un nouvel Etat européen, le Liberland, un territoire de sept kilomètres carrés entre la Serbie et la Croatie.

    La République libre de Liberland, qui a pour devise « Vivre et laissez vivre » a pour objectif de créer « une société où les honnêtes citoyens peuvent prospérer sans lois, règlements ni impôts d’Etat »

    Bienvenue au Liberland, un nouveau pays européen
    Selon le fondateur et président autoproclamé de la République, l’idée de base est que « les impôts soient facultatifs », ce qui devrait d’après lui permettre de « réduire le rôle de l’Etat au minimum ». Certains médias ont ainsi déjà qualifié le Liberland de nouveau « paradis fiscal ».

    #liberland #utopie #marrant #curiosité