country:tunisie

  • Tunisie : Le nouveau gouvernement de Habib Essid en chiffres
    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/02/02/tunisie-gouvernement-essid-chiffres_n_6593768.html

    Le premier gouvernement proposé par Habib Essid était essentiellement composé de représentants de Nida Tounes et de l’Union patriotique libre (UPL, de Slim Riahi), avec un secrétariat d’Etat pour un député représentant la coalition du Front national du salut (FSN). Le gouvernement est à présent élargi au parti islamiste Ennahdha et au parti libéral Afek Tounes.

    Un petit jeu de chaises musicales s’est opéré pour les représentants de l’UPL et Mohsen Hassan, annoncé précédemment au Tourisme, a été éjecté, remplacé par Selma Elloumi Rekik (députée Nida Tounes qui avait été annoncée à l’Emploi et à la Formation professionnelle).

    Samira Meraï, ancienne députée d’Afek Tounes, remplace la féministre Khadija Cherif au ministère de la Femme.

    Le gouvernement se compose donc de :

    9 membres de Nida Tounes dont 6 ministres et 3 secrétaires d’Etat
    4 membres d’Ennahdha dont 1 ministre et 3 secrétariats d’Etat
    3 ministres d’Afek Tounes
    3 ministres de l’UPL
    1 Secrétaire d’Etat du FSN (Touhami Abdouli)

  • Tunisie : Avec l’entrée d’Ennahdha au gouvernement, rien ne va plus entre Nida Tounes et le Front populaire
    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/02/02/nida-gouvernement-tunisie_n_6593720.html

    Des membres du Front populaire ont sévèrement critiqué le nouveau gouvernement annoncé par Habib Essid, ce lundi. En réaction à ces attaques Boujemma Rémili, directeur exécutif de Nida Tounes, a déploré le refus de la coalition de participer au gouvernement.

    Zied Lakhdhar, député du Front populaire, a estimé que le chef du gouvernement désigné, Habib Essid, a fait « un calcul simple pour garantir le vote de confiance du parlement ».

    Il a indiqué à l’agence TAP que la participation d’Ennahdha a uniquement pour objectif d’obtenir du parlement le vote de confiance.

    « Par ce choix, Nida Tounes n’a pas respecté ses engagements envers ses membres, ses sympathisants et ses électeurs », a-t-il estimé.

  • Injustices foncières, contestations et mobilisations collectives dans les espaces ruraux de Sidi Bouzid (Tunisie) : aux racines de la « révolution » ? | sjjs.org
    http://www.jssj.org/article/injustices-foncieres-contestations-et-mobilisations-collectives-dans-les-espac
    via @cdb_77

    Le 17 décembre 2010, lorsque Mohamed Bouazizi s’immole devant le siège du gouvernorat[1] de Sidi Bouzid, ses proches et d’autres habitants de la région engagent une mobilisation qui gagne d’autres espaces, et conduit quelques semaines plus tard au départ du président tunisien Z. Ben Ali. Avant de se diversifier largement, les slogans et revendications se focalisent sur l’accès à l’emploi, aux revenus, à une vie digne. Quasi aucune référence directe n’est faite à la région de Sidi Bouzid, ou à son activité principale, l’agriculture. Une lecture géographique incite pourtant à interroger l’importance du lieu et de ses spécificités dans les dynamiques sociales mises en place à partir de cette date à Sidi Bouzid et dans l’ensemble du pays.

    #foncier #terres #cartographie #injustices #Tunisie

    • La mobilisation [...] s’est rapidement reconstituée après l’immolation, en s’appuyant sur les relations de parenté élargies et les réseaux de solidarité existant dans la ville de Sidi Bouzid, entre les habitants des quartiers aux conditions de vie précaires. Le mouvement a été rejoint par des syndicalistes, juristes, avocats et figures locales de l’opposition (que Salah connaissait en partie et sur qui il savait pouvoir compter pour sa défense dès la mobilisation à Regueb), et s’est peu à peu amplifié. Il s’est ensuite déplacé vers les quartiers périphériques de la ville, dont une part importante des habitants provient des espaces ruraux environnants, avant de gagner d’autres localités du gouvernorat puis d’autres régions en Tunisie.

      et pan dans la gueule de la « révolution facebook/twitter »...

      Avec l’intégration des exploitations familiales dans le système de production capitaliste, la terre a remplacé le troupeau comme principal facteur de production (Attia 1977), et a vu son prix augmenter très fortement dans certaines localités. La terre est donc au cœur d’enjeux économiques ; elle est devenue une importante variable d’ajustement financière pour les familles ayant de faibles revenus, et le support privilégié d’investissements pour ceux qui souhaitent faire fructifier leur capital.

      C’est une tentative de rattrapage du niveau de productivité requis pour être concurrentiel au niveau global, de la part d’une économie « en retard »

      Ce rattrapage est cependant illusoire : quand on s’élance bien après le signal du starter, on est de fait disqualifié dans la course. Le problème est que le flingue du starter se retourne vers ceux qui renâclent à participé à la course...

      A Regueb, un montage vidéo réalisé par un jeune retrace le déroulement chronologique de la première émeute suivant l’immolation (« Regueb 24 décembre 2010. Solidarité avec Sidi Bouzid[7] »). La séquence d’ouverture du film, qui coïncide avec les témoignages recueillis par ailleurs, montre que le rassemblement a lieu devant la BNA, où un feu est allumé avant que le groupe ne se dirige vers le poste de police (Vezien Saint-Araille, 2014). Le distributeur automatique sera brûlé le lendemain. Au-delà de la tentation de récupérer l’argent, il apparaît que c’est la banque qui est l’objet des premières contestations, symbole de l’accès à la terre, des saisies controversées et des logiques clientélistes, mais aussi du système inéquitable d’investissement et de subventions agricoles.

      on peut penser que la demande de réalisation d’une zone industrielle vient aussi de résidents des petites villes de la zone, réclamant un emploi hors agriculture dans la mesure où ce secteur, tel qu’il est organisé actuellement, ne répond pas aux besoins de tous. Plus qu’un droit à un espace industrialisé ou urbanisé, il faut sans doute y voir une demande de reconsidérer les droits au sein des espaces ruraux : droit à l’emploi, voire droit d’exercer dans un autre domaine que l’agriculture. Les slogans scandés à Regueb quelques jours après l’immolation de Bouazizi, notamment « les terres sont vendues et les citoyens sont affamés », rappellent que la terre demeure un actif économique. Le droit revendiqué est celui de pouvoir en dégager des revenus suffisants, du moins de ne pas être lésé par rapport à des producteurs dont les revenus sont essentiellement non agricoles.

      L’injustice se joue donc sur le terrain de l’accès à un revenu qui s’est imposé jusqu’à reléguer d’autres revendications sur un second plan (ou de les instrumentaliser pour la seule lutte qui permet de trouver réellement une place)

      Cette tendance à la confrontation entre deux espaces n’exclut pas des interdépendances, notamment à travers la main d’œuvre souvent issue du premier et qui travaille dans le second. Mais elle conduit à une transformation de l’espace rural existant, à travers un processus de prolétarisation et avec, parfois, la disparition de la dimension familiale des douars au fil des rachats de terre et des maisons réinvesties par les ouvriers des nouvelles propriétés. C’est alors le droit d’habiter qui est remis en cause, car la terre n’est pas qu’un support du logement ni un actif économique, c’est aussi une part de l’identité. Pour beaucoup, la terre constitue un patrimoine familial et l’histoire des ancêtres ; elle participe du sentiment d’appartenance, de la dignité et de l’honneur.

      Pour autant, on ne peut pas dire que tous les habitants partagent cette valeur symbolique de la terre. Du moins, celle-ci n’est pas forcément prédominante et s’efface parfois au profit d’une valeur marchande et financiarisée, ce qui explique aussi que les transactions foncières hors héritage aient augmenté fortement en quelques années. Sans être exclusives, ces valeurs et les appartenances multiples (tribales, de classe, d’âge, de secteur d’activité, de lieu de résidence) sont mobilisées en alternance selon le contexte et les intérêts en jeu. C’est ce qui explique qu’un petit agriculteur tenant un discours négatif envers les « étrangers » qui ont acheté des terres à Regueb peut néanmoins travailler comme gérant d’exploitation ou comme ouvrier chez l’un d’entre eux.

  • La francophonie dans les pays arabes : un tournant ?

    Le rapprochement de trois informations issues de la presse ou d’un mail professionnel souligne un concomitance d’interrogations sur la francophonie au Liban et en Tunisie : déclin de l’apprentissage du français que ce soit manque de moyens ou manque motivation, montée de l’intérêt pour l’anglais et - très clairement au Liban, peut être également en Tunisie, ces sources ne le mentionnent pas - dédain voire négligence de l’arabe (littéral et classique) par les étudiants et les familles.

    L’USJ, au défi d’une époque et d’un temps : le trilinguisme est-il le choix de demain ? - Fady NOUN - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/908816/lusj-au-defi-dune-epoque-et-dun-temps-le-trilinguisme-est-il-le-choix

    Mais c’est sur le plan des moyens, plutôt que des fins, que le colloque a soulevé le plus d’intérêt, parmi les présents. Et pour commencer, dans quelle langue l’USJ, université francophone dans un pays arabe, doit-elle diffuser son enseignement ? Derrière cette question appelant une réponse banale, quoique nuancée – ne serait-il pas plus profitable de donner certains cours en anglais, plutôt qu’en français ? – se cachait en fait un phénomène de société complexe qui affecte le Liban tout entier, et qui prend la forme de crises d’apprentissage et de transmission de l’arabe et du français, dans une société dont certains individus, de plus en plus nombreux, démissionnent, victimes d’une crise d’identité que ne peut ignorer l’USJ.
    L’intervention du Pr Henri Awit, directeur de la Fondation de la pensée arabe, a permis de dégager certains des contours de cette double crise. Dans une séquence du colloque modérée par Hervé Sabourin, directeur du bureau Moyen-Orient de l’Agence universitaire de la francophonie, M. Awit a expliqué que de larges pans de la société libanaise ont décidé de négliger l’apprentissage de la langue arabe, bien que selon lui « ce soit par l’arabe que les étudiants serviront le mieux leur pays ». Résultat, le Liban produit annuellement des centaines de jeunes candidats à l’émigration et une véritable crise de la culture arabe éclate au niveau de l’université. « Nous formons des étrangers », relevait l’un des intervenants. En cause aussi, bien entendu, un système scolaire et des méthodes d’apprentissage désuets, des programmes rétrogrades, qui rendent l’arabe rébarbatif.

    L’exclusivisme francophone : un handicap
    En outre, et en vis-à-vis, Henri Awit constate que « l’exclusivisme francophone, à côté de l’arabe, a fini par être un handicap ». Conclusion pratique, la perpétuation de la mission de l’USJ passe par de sérieux efforts de mise à niveau, y compris en arabe, l’adoption de l’anglais et, en fin de compte, la conversion au trilinguisme. Bref, toute une éducation à réviser, sinon à refaire, dès l’entrée à l’université. Une véritable révolution.
    Des nuances ont pourtant été apportées à ces constatations difficiles par les Prs Guillaume Leyte, président de l’Université Panthéon-Assas, et Nassib Ziadé, président du conseil d’administration de la Chambre de résolution des conflits de Bahreïn. S’inscrivant un peu à contre-courant des sombres pronostics sur la pertinence à long terme de l’enseignement en français, le Pr Ziadé, a fortement souligné « l’hégémonie du juridisme francophone dans le monde arabe », qu’il considère comme une chance pour l’USJ, dont la faculté de droit s’est implantée à Dubaï. Et de surenchérir dans l’optimisme en affirmant que « dans une Afrique en expansion, le français va devenir la seconde langue ». « Au-delà de son rôle actuel d’apaisement dans le brasier régional, a-t-il ajouté, l’USJ en tant que relais et centre dépositaire du savoir pourrait jouer à l’avenir un rôle dans la reconstruction de la région et la formation des élites. »

    Alphabétiser les gouvernances arabes
    C’est dans le même esprit que Me Ibrahim Najjar, professeur à l’USJ et ancien ministre, modérateur du troisième temps du colloque, devait parler de la possibilité de créer une « École d’administration » à vocation arabe pour « alphabétiser » les techniques de gouvernance de notre environnement géographique et culturel.
    Sur le plan juridique, « le Liban doit rester un pays contaminateur », a-t-il affirmé. Une conviction partagée par l’ancien ministre Ziyad Baroud, Fadia Kiwan et le Pr Adnane el-Amine, président de la « Lebanese Association for Educational Studies ». Le sentiment général est que le Liban n’a qu’à le vouloir pour rester le centre de rayonnement d’une culture juridique à la confluence du droit français et des droits du monde arabe. L’exploit de la traduction en arabe du code civil français semble avoir fourni à l’USJ un incroyable atout sur ce plan.

    En Tunisie
    Communiqué de l’association USF - Universitaires sans frontières (reçu par mail)

    Universités Tunisiennes
    Départements de français de Gafsa, Tozeur, Kairouan, Sousse

    Un programme d’interventions se met en place dans le cadre d’une convention passée entre
    – les Universités tunisiennes concernées,
    – l’Institut Français de Tunisie,
    – le GREF (Groupement des Retraités Educateurs sans Frontières).

    Objectif global du programme :
    enrichir les pratiques du français en tant que langue, culture et discipline d’enseignement.

    Les enseignants tunisiens, souvent formés en France, se heurtent aux niveaux très lacunaires des étudiants inscrits dans les départements de français.
    Ils doivent de ce fait adapter leurs exigences, leurs savoir-faire et savoir-être pédagogiques.
    Les étudiants, qui n’ont pas toujours choisi leur cursus, doivent être motivés.

    Dispositif :
    – deux séjours par an de quatre semaines dans les départements de français de chacune des quatre Universités partenaires.
    – deux enseignants français pour chaque séjour.

    Profil pédagogique :
    – expériences universitaires,
    – enseignement du français (lettres modernes, FLE…)

    Compétences souhaitées :
    – Animation d’équipes enseignantes (formation pédagogique, ingénierie éducative…).
    – Animation d’ateliers (conversation, expressions orale et écrites, culture, théâtre…).
    – Maîtrise de la didactique FLE.

    Implication :
    Participation à la mise en place en France d’une équipe stable chargée
    – de mettre en place un dispositif pouvant prendre de l’ampleur,
    – de programmer, de réguler et d’évaluer les interventions.

    Contacts :

    Michel Dousset, coordonnateur GREF des projets Universités tunisiennes.
    Tél. +33 6 42 10 25 56
    michel.dousset@orange.fr
    avec copie à
    Paul Rousset, Vice-président d’USF-AWB, responsable du Groupe Thématique Universitaire du GREF
    Tél. +33 6 33 31 43 98
    paulrousset@neuf.fr

    Annonce de la création d’une université américaine en Tunisie en 2020
    http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?a=53130&t=520&lang=fr&temp=3

    Une conférence de presse a été organisée, mardi 27 janvier 2014, pour annoncer la création en Tunisie d’une université américaine. L’ouverture du campus universitaire est prévue pour 2020 alors que les travaux de construction commenceront en 2017. Le coût du projet est estimé à 200 millions de dinars (MD) qui seront financés par l’université Montplaisir, la GFH (Gulf Finance House) ainsi que plusieurs banques dont Attijari Bank, Banque El Amen et plusieurs entreprises. Autre point important, le projet créera 1.000 postes d’emplois repartis entre enseignants universitaires, cadres supérieurs, techniciens, agents administratifs et ouvriers.

    Le campus universitaire sera formé par plusieurs composantes, notamment des écoles et des facultés, un foyer universitaire, des restaurants, un complexe sportif, un hôtel, un centre d’affaires pour accueillir les ‘Start Up‘, etc. Plusieurs cursus seront proposés : médecine, pharmacie, économie, gestion, droit, journalisme, communication, architecture, ingénierie ... Ces établissements seront dotés de moyens pédagogiques modernes, des bibliothèques, des laboratoires et de personnel enseignant hautement qualifié, selon les responsables qui dirigent le projet.

    Les procédures en vue de l’obtention de l’accréditation auprès des instances américaines ont été entamées. En attendant un « American Business Program » vient d’être lancé pour l’année universitaire 2014/2015 sous l’égide d’Université Montplaisir en partenariat avec des universités Américaines. A l’issue de son cursus l’étudiant recevra un double diplôme : un diplôme tunisien reconnu d’équivalence par le ministère de l’enseignement supérieur et un autre américain délivré par l’une des universités partenaires (Michigan State University, Clayton State University et Savannah State University). Ce partenariat est fondé sur le principe du 2+2. Pour la maîtrise, l’étudiant suivra son cursus du 1er cycle (2 années) à Tunis et continuera le 2éme Cycle à l’une des universités américaines partenaires. Pour le master, l’étudiant validera la première année à Tunis et la 2éme année au sein de l’une des universités aux USA.

  • #Abdelwahab_Meddeb, la culture plus forte que l’épée

    On l’appelait le Voltaire du monde arabe, et il goûtait volontiers le compliment. Abdelwahab Meddeb, qui fut #romancier, #essayiste, #poète, professeur de #littérature comparée et animateur de l’émission Cultures d’Islam sur France Culture, est mort le 6 novembre dernier des suites d’un cancer à l’âge de 68 ans. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce grand lettré élevé dans la tradition religieuse en Tunisie et attiré par la voie soufie d’Ibn Arabi ne mâchait pas ses mots sur les dérives intégristes de l’islam contemporain. Quand il écrivait que l’islam est rongé par une « maladie » (La Maladie de l’Islam, Seuil, 2002) et que les germes sont dans le texte lui-même (lire son interview dans Libération du 23.09.2006), ou encore lorsqu’il appelait les musulmans, dans sa dernière tribune, à protester contre les horreurs perpétrées au nom du Coran (Le Monde du 09.10.2014), c’était toujours non pas en pourfendeur, mais en amoureux éperdu de l’islam. Abdelwahab Meddeb se disait chanceux de « s’inscrire dans une généalogie à la fois arabe, islamique, maghrébine, tunisienne, européenne, française ». Auteur de Contre-prêches (Seuil, 2006), Sortir de la malédiction, l’islam entre civilisation et barbarie (Seuil, 2008), d’une Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours (Albin Michel, avec Benjamin Stora, 2013), Abdelwahab Meddeb pensait le monde au pluriel, et trouvait des forces vitales dans les affluents multiples qui coulaient dans ses veines.


    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/a15e151a-a72a-11e4-9acf-c65b500212f4/Abdelwahab_Meddeb_la_culture_plus_forte_que_l%C3%A9p%C3%A9e
    #islam

  • Brahmi et Belaid sont-ils des martyrs de la nation ?
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2408

    Deux opposants politiques ont été tués en Tunisie, d’abord pour leurs convictions et ensuite pour leur patrie de la gabegie et le chaos, lors de la période de transition de la dictature à la démocratie, par des terroristes obscurantistes…Tous les deux étaient victimes d’une machination dont les tenants et les aboutissants demeurent inconnus jusqu’à nos jours… Tous les deux luttaient par la parole, une arme mais nonobstant non-violente… Deux opposants politiques qui avaient embrassé presque la même (...)

    mouvement social, monde, revendications, actions, politique, syndicat, lutte, travail, ouvriers,

    / Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , #Tunisie,_Tunisia,_démocratie,_Bourguiba,_complot,_Ennahdha, #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie, fait divers, société, (...)

    #mouvement_social,monde,_revendications,_actions,_politique,_syndicat,_lutte,_travail,_ouvriers, #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique, #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • Politique démission du premier ministre en #Tunisie
    http://grigrinews.com/politique-demission-du-premier-ministre-en-tunisie/2580

    « 27/01/2015, Tunis, Tunisie : Le chef du gouvernement tunisien sortant Mehdi Jomaa a présenté, lundi, la démission de son gouvernement au président de la République, Béji Caïd Essebsi, a-t-on appris auprès de la présidence du gouvernement. »

  • How people in Muslim countries prefer women to dress in public | Pew Research Center
    http://www.pewresearch.org/fact-tank/2014/01/08/what-is-appropriate-attire-for-women-in-muslim-countries


    (janvier 2014)

    Croisements avec sexe, éducation et religion
    http://www.pewresearch.org/fact-tank/2014/01/14/qa-with-author-of-u-mich-study-on-preferred-dress-for-women-in-muslim-c

    Par religion

    Should women be able to choose their own clothing ?

    Résultats publiés ici http://mevs.org/files/tmp/Tunisia_FinalReport.pdf dans une enquête sur la Tunisie. Questionnaire de plus de 250 questions (une heure d’entretien annoncée dans la prise de contact), un peu plus de 3000 répondants dans les 7 pays, sauf Arabie Séoudite 2000.
    Enquêtes en 2013 pour Tunisie et Turquie, 2011 pour les autres pays.

    • Je reste très intriguée depuis que j’ai réalisé que le port du voile relève moins de la religion, de l’islam, que de la coutume, laquelle serait recrudescente ces dernières années… Du coup, une vue chronologique comparative serait intéressante.

      #voile

    • @tetue Trouver des sociétés non patriarcales relèvent de la gageure aussi bien en méditerranée qu’en dehors.
      « Si l’éventualité du matriarcat reste une hypothèse aux yeux de certains, bien que l’évidence de caractéristiques ne relevant pas du patriarcat émerge du résultat des fouilles archéologiques relatives au néolithique en Asie et dans le bassin méditerranéen, il reste que cette idée a remis en question le patriarcat comme seule et unique forme d’organisation sociale possible.

      Une véritable société matriarcale a subsisté jusqu’à nos jours dans des vallées reculées du Yunnan, en Chine, chez les Na. Ignorant l’institution du mariage et la notion même de paternité, pratiquant une sexualité infiniment plus libre que celle de toutes les sociétés patriarcales et consacrant en conséquence plus de temps à l’amour qu’au travail, les Na sont parvenus à résister à la bureaucratie céleste des dynasties impériales et au confucianisme ainsi qu’aux injonctions puritaines de la période maoïste. Mais à partir des années 1990, le contact avec la marchandise moderne et le tourisme de masse est parvenu en quelques années à altérer les fondements millénaires de leur société et à généraliser dans les jeunes générations le modèle de la famille nucléaire et du couple monogamique. » WP

  • Révolutions et élection en Tunisie. Le réveil d’une société résistante | Les carnets de l’IREMAM
    http://iremam.hypotheses.org/5645

    Permises par la libération du débat démocratique de 2011, différentes visions politiques s’expriment publiquement. Lors de la campagne présidentielle de 2014, ce sont deux visions politiques aux antipodes, deux visions de la société, du monde et de l’Homme qui marquent le débat : celle que soutient Béji Caïd Essebsi et celle que défend Moncef Marzouki. Cette aurore du « politics as usual » (Burgat, 2006) éveille des craintes parce qu’elle surgit de brusquement, sans distance de sécurité et s’exprime dans des antithèses caricaturales (jusque dans des détails vestimentaires, par exemple le refus de porter la cravate par Marzouki versus le port de la cravate mauve arborée par BCE). Ce jeu politique « bipolarisé » représente pourtant l’avènement du jeu politique, à cinquante ans de distance.

  • Un an de prison ferme pour le blogueur Yassine Ayari en #Tunisie
    http://grigrinews.com/un-an-de-prison-ferme-pour-le-blogueur-yassine-ayari-en-tunisie/2490

    20/01/2015, Tunis, Tunisie - Le blogueur tunisien Yassine Ayari a été condamné ce mardi par la justice militaire Tunisienne à une année de prison ferme pour avoir « porté atteinte à l’armée »...

  • Profil : Abou Hamza, du jihad en Syrie à l’alcoolisme en Tunisie (Vidéo)
    http://www.kapitalis.com/societe/27008-profil-abou-hamza-du-jihad-en-syrie-a-l-alcoolisme-en-tunisie-video

    De retour en Tunisie après avoir commis des horreurs en Syrie, Abou Hamza Ettounsi, un jihadiste de Daêch, libre de ses mouvements , sombre dans l’alcoolisme.

    https://www.youtube.com/watch?v=1ORZ-AMvqbQ#t=82

    #Tunisie #Syrie #Irak #EI #eiil #Etat_Islamique #Daech

    • #traduction pour les non arabophones

      1:14

      Tu faisais des choses que tu ne comprenais pas, qui ne te concernent pas. Tu es étranger, tu ne connais pas les raisons. Des fois je sentais qu’ils étaient opprimés, non non, ceux que nous avons torturé et tué étaient bel et bien opprimés

      1:43

      Le pire moment, celui qui m’a fait le plus mal, quand j’étais avec Daech, c’est quand nous avons tué cent-vingt-huit personnes, musulmans, qui disaient « Il n’y a de dieux que Dieu et Mohamed est son messager. » d’une seule traite. Puis nous les avons brûlés. Cette image est gravée à jamais dans ma tête. peu importe ce que je fasse. (Silence) de quoi ils était coupables ? je ne sais pas. Pourquoi nous avons fait ça ? je ne sais pas.

      2:28
      La journaliste commence par poser une question

      - Est ce qu’il y a une différence entre votre vie d’avant Daech et votre vie actuelle ?
      – Beaucoup. Beaucoup. Il n’y a pas de comparaison possible avec ma vie d’avant. L’une est « blanc » l’autre est « noir ». Il n’y a aucune comparaison. (Silence) En fait, les personnes avec qui j’ai grandit, Je ne peux plus communiquer avec eux. (Coupure) je suis devenu complexé. Le plus souvent je vais dans un endroit désert, j’achète un pack ou deux, puis je bois et je pleure, je bois et je pleure jusqu’au levé du soleil. Je ne peux pas en parler, en discuter avec des gens.

      3:42

      A vrai dire, il y a une personne à la quelle je fais confiance et qui m’a beaucoup aidé. Il m’a même trouvé du boulot. Mais je sais qu’il ne me fait pas confiance. Il n’est pas à l’aise en ma présence. Je le sais, je sais aussi qu’il ne me regarde pas comme toutes les autres personnes. Mais bon, c’est toujours mieux que d’autre personnes, car lui il connais mon histoire. (Coupure) J’ai croisé par hasard, d’autres individus qui ont fuit Daech, dont un qui avait tout dit à sa famille. Ces frères, m’ont averti de ne plus passer par la rue devant chez eux. Et m’ont demandé de l’oublier et de le sortir de ma tête.
      Et est ce qu’il y a d’autres connaissances qui sont restés là ba chez Daech ?
      – Beaucoup. Apres m’être enfui, Beaucoup sont resté là ba.

      4:57

      La période que j’ai passé avec Daech a complètement Transformé ma vie. Tu ne peux plus communiquer avec les gens, tu ne peux plus travailler, tu ne peux plus, parce que, je peux à tout moment péter un câble. Chaque travail a sa part de prise de tête avec les collègues, le patron, et l’escalade des mots peut me conduire vers une nouvelle catastrophe. J’ai donc décidé de ne pas travailler de me protéger de toute situation à risque.

  • Obsèques d’Ahmed Merabet, aucun ministre n’était présent : Tunisie : NEWS : International Tuniscope

    http://www.tuniscope.com/article/60858/actualites/international/ahmed-merabet-123310

    Ces obsèques ont eu lieu à Bobigny, dans la banlieue parisienne. La présence de ses collègues, de sa famille et même de Français d’origine maghrébine qui ne le connaissaient pas a été enregistrée.

    Mais, malgré une présence massive de citoyens venus rendre un dernier hommage au policier mort en service, aucun ministre n’était présent lors de l’inhumation. Cette absence a été notamment relevée par les internautes et a créé la polémique sur les réseaux sociaux.

    En effet beaucoup d’internautes pensent que l’Etat n’a pas accordé l’importance qu’il faut aux funérailles d’Ahmed Merabet.

    #charlie

  • Le trafic d’armes légères en provenance d’Europe de l’Est
    La banalisation et le renouveau dû au Printemps arabe (3/3) - REGARD SUR L’EST

    http://www.regard-est.com/home/breve_contenu.php?id=1285

    Par Jean-Charles ANTOINE*

    Le 15/02/2012

    L’année 2011 a permis l’expansion, dans une partie du monde arabe, de mouvements contestataires souvent violents. Déclenchée en Tunisie en décembre 2010, cette vague populaire a emporté avec elle les gouvernements de Ben Ali, de Hosni Moubarak et du colonel Mouammar Kadhafi, mais a également engendré la diffusion des armes entreposées dans ces pays. Les filières traditionnelles s’en sont vues pour partie bouleversées.

    Dans la vague des révolutions arabes, des contestations de niveaux différents ont émergé au Maroc, à Bahrein et en Syrie selon des modalités totalement différentes et des paramètres géopolitiques particuliers. Sur le territoire syrien se déroule depuis presque une année un conflit interne civil aux alliances et aux motivations entrecroisées, laissant la porte ouverte à des besoins réels en armement et à la mise en place de nouvelles filières proprement incontrôlables qu’il sera un jour nécessaire de juguler.

    Pour autant, l’Est européen demeure une source sûre d’approvisionnement en armes, notamment les pays d’ex-Yougoslavie, situés à proximité de l’espace Schengen, où les armes à feu circulent plus aisément et où la corruption facilite ce commerce illicite. Aux portes de l’Europe occidentale, cette filière participe à une certaine banalisation de ces armes au sein de la jeune criminalité ouest-européenne.

    #armement #trafic

  • 8 questions à Farah HACHED (Labo démocratique, #Tunisie)

    https://www.youtube.com/watch?v=Jkl09S-sD_c

    Interview de septembre 2014 qui aborde précisément 8 questions :

    1- Quel est le plus grand danger pour une vraie démocratisation ?
    2- Est-ce que la classe politique montre assez de maturité démocratique ?
    3- Est-ce que la démocratisation sera bloquée si Nida Tounes et Ennahdha sortent très forts des élections parlementaires ?
    4- Si les partis gagnants ne trouvent pas de compromis après les élections, est-il probable qu’un parti essaye de saboter la vie politique ?
    5- Qu’est-ce qui est le plus dangereux : le retour de l’ancienne garde de Ben Ali ou une radicalisation islamiste ?
    6-Quelles sont les principales tâches pour développer une démocratie stable en Tunisie ?
    7-Est-ce qu’il y a des projets contre l’oubli de l’histoire de la dictature en Tunisie ?
    8-Est-ce que la Tunisie dispose des atouts et des conditions spécifiques favorables à une démocratisation ?

    Le Labo’ Démocratique https://labodemocratique.wordpress.com/about/labo

  • Mot du mâle : « Le misogyne repenti » par Azyz Amami

    http://femmesdetunisie.com/blog/mot-du-male-le-misogyne-repenti-par-azyz-amami

    Je ne m’étais jamais considéré comme misogyne. Bien au contraire, je me suis toujours considéré comme un égalitaire radical. Au « vrai » sens du terme. La femme est l’égale de l’homme, cette phrase m’est indiscutable. C’est juste que les gens ne sont pas au courant. Et pour moi, ce sont les femmes (surtout les féministes) qui sont le moins au courant.

    #Tunisie #feminisme #mysoginie #egalité #homme #femme

    • Oui, ça me fait aussi penser aux bons travailleurs qui insultent les chômeurs sans cesse et qui viennent couiner dans les associations quand le chomdu leur tombe dessus « pourquoi moi ? », sous-entendu : qui ne suis pas une grosse faignasse incompétente comme vous !
      Mais il leur faut passer de l’autre côté du miroir pour comprendre et là, c’est trop tard !

      La réalité s’est imposée à mes yeux : les femmes sont dans une situation d’ores et déjà beaucoup plus fragiles et beaucoup plus biaisées. Je n’ai pas le droit de faire comme si la femme était l’égale de l’homme tant qu’elle ne l’a jamais été sur le plan de la réalité. Non pas par essence, mais par vécu social. Tant que l’égalité homme/femme est encore loin d’avoir commencé, l’humour devient un luxe. J’ai compris que ces « pauses misogynes » étaient vraiment une application de la misogynie sur la petite échelle d’expression et de propagation d’idées que j’ai. J’ai compris que j’avais moi-même choisi de faire abstraction de la réalité quotidienne des femmes pour me concentrer sur un truc purement conceptuel. Un « luxe » honteux, au milieu de la misère sociale dans laquelle on vit.

  • Au fil de l’actualité tunisienne
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2390

    Toute peine mérite d’être récompensée matériellement. Mais en politique, il n’y a pas proprement dit de peine, il y a seulement des mots, des idées, jetés pêle-mêle en vrac, pour la consommation des oisifs et des gens qui se complaisent dans le farniente. En Tunisie, depuis la soi-disant révolution, la notion de travail, ce catalyseur de richesse, semble avoir pris un autre tournant, pour s’orienter vers l’inertie et l’inanité verbale. Or, de Ghannouchi jusqu’à la fameuse Instance Vérité et Dignité, on (...)

    #associations,_mouvement,_vie_associative,_initiatives_citoyennes,_intérêt_commun,_communauté,_Etat,_institution

    / #Tunisie,_Tunisia,_démocratie,_Bourguiba,_complot,_Ennahdha, Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, (...)

    #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • Le passeur d’âmes
    https://inkyfada.com/2014/12/passeur-ame-migration-migrant-tunisie via @inkyfada

    Père Jonathan est originaire du Nigéria et a bourlingué avant d’arriver en Tunisie, en septembre 2010. Il ya deux ans il devient responsable de l’église catholique à Sfax et Gabés. Depuis son arrivée dans le pays, il aide les migrants et bien souvent, il est la dernière personne à leur rendre hommage.

    Je ne pense pas qu’il existe de bonne et de mauvaise migration. La migration est une caractéristique de l’être humain. Nous sommes toujours en mouvement. Nous partons toujours à la recherche de sécurité et de paix.

    “Aujourd’hui, ma mission se trouve dans l’aide aux migrants et je l’accepte. Mais jamais je n’ai pensé qu’un jour mon travail consisterait aussi à enterrer des morts dont je ne connais pas le nom“, dit-il désabusé.

    #Tunisie #migration

  • Tunisie. Première passation démocratique pacifique du monde arabe, à quel prix ?
    http://www.lecourrierdelatlas.com/856401012015Premiere-passation-democratique-pacifique-du-monde-a

    Le nouveau président a d’abord rendu hommage aux femmes tunisiennes, dont une majorité a voté pour lui le 21 décembre dernier. Pour le reste, le contenu du discours s’apparente à une déclaration d’intention axée sur la sécurité et la stabilisation du pays, dans une adresse où l’on remarquera que la révolution n’aura été mentionnée qu’à une seule reprise.

    Lorsqu’il salue la mémoire des martyrs de l’histoire récente du pays, Essebsi citera Farhat Hached, Hédi Chaker, Mohamed Bouazizi, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, ainsi que la soixantaine de soldats tués en marge de l’effort antiterroriste, mais fera l’impasse sur les martyrs de la révolution du 14 janvier 2011. Une omission aussitôt dénoncée par la nouvelle opposition.

    – See more at : http://www.lecourrierdelatlas.com/856401012015Premiere-passation-democratique-pacifique-du-monde-a

  • Politique : le vieillard de président a prêté serment en #tunisie
    http://www.scoop.it/t/actualites-afrique/p/4034439940/2014/12/31/politique-le-vieillard-de-president-a-prete-serment-en-tunisie

    Tunisie : Une fois n’est pas coutume, le nouveau président Béji Caïd Essebsi du haut de son jeune âge (88 ans) vient officiellement de prêter serment ce jour.See it on Scoop.it, via Actualités Afrique

    http://img.scoop.it/VVAgMfjud9f8Kdt11xciTjl72eJkfbmt4t8yenImKBV9ip2J1EIeUzA9paTSgKmv

  • Tunisie : Inès Ben Othman et Yassine Ayari, deux activistes en prison pour avoir dit ce qu’il ne fallait pas dire
    http://www.huffpostmaghreb.com/2014/12/26/tunisie-ines-ben-othman_n_6379938.html?ncid=fcbklnkushpmg00000063

    Depuis la révolution, l’opinion publique a été fréquemment secouée par diverses arrestations qui visent la jeunesse militante en Tunisie. Les procès d’opinion se sont multipliés et la polémique ne retombe pas.

    Le 19 décembre dernier, Inés Ben Othman, réalisatrice, a été arrêtée alors qu’elle allait porter plainte au commissariat de police d’Ennasr (Ariana). Une altercation verbale aurait eu lieu sur place avec l’adjointe au chef du poste de police Asma Dridi qui aurait harcelé Ben Othman par téléphone et via les réseaux sociaux.

  • Au siège de l’Otan en Belgique Dialogue de sourds à Bruxelles
     De notre envoyé spécial à Bruxelles, Soufiane Ben Farhat

    La Presse de Tunisie http://www.lapresse.tn/26122014/93328

    « Pourquoi l’Otan invite-t-elle plus d’une dizaine de journalistes tunisiens à son siège à Bruxelles afin de s’entretenir avec de très hauts responsables de l’organisation militaire nord-atlantique, qui plus est sous le couvert d’anonymat » ? Posée de prime abord et à brûle-pourpoint, la question semble gênante. Elle suscite un sourire jaune et énigmatique. Et une interrogation en guise d’esquisse de réponse évasive : « Pourquoi pas » ? On insiste. Les mesures de sécurité sont invoquées. Je pense au philosophe Giorgio Agamben qui avait écrit : « La formule ”pour raisons de sécurité” fonctionne comme un argument d’autorité qui, coupant court à toute discussion, permet d’imposer des perspectives et des mesures que l’on n’accepterait pas sans cela » (Le Monde Diplomatique janvier 2014 « Comment l’obsession sécuritaire fait muter la démocratie »).
    A Bruxelles, il fait encore sombre, à neuf heures du matin. Le temps est glacial. Un vent léger balaie la bruine dans une espèce de jeu de perles de verre. Le siège de l’Otan est grisâtre et imposant, à la soviétique. Il date visiblement de la Guerre froide. Les mesures de sécurité sont pointilleuses.
    Des généraux et des diplomates de haut rang se succèdent dans la salle de conférences, entre deux pause-café frugales et un déjeuner succulent et copieux. Ils abondent en exposés à la queue-leu-leu, font de la communication politique. Sœur cadette de la propagande dans sa variante libérale, la communication politique a été conçue en tant que contre-pouvoir à la prétendue toute-puissance des médias. D’où les rapports parfois tordus entre les professionnels de l’information et les chantres de ce type de communication. Et tel a été le cas à Bruxelles entre les journalistes tunisiens et les communicateurs de l’Otan, pour la plupart des généraux en civil.
    Ils le précisent d’emblée, les communications sont données off the record. Les noms des communicateurs doivent être tenus secrets. En somme, encore une fois, les journalistes sont confinés dans un rôle de bonne à tout faire. Et doivent se conformer aux consignes des maîtres de l’Otan. Si on veut garder l’anonymat, c’est qu’il y a forcément anguille sous roche. Autrement, on mélange les genres. Et l’on s’avise d’instrumentaliser la compagnie. Mais les journalistes tunisiens ne l’entendent pas de cette oreille.
    Entre deux explications sur le Dialogue méditerranéen de l’Otan, auquel est associée la Tunisie à l’instar de sept autres États de la région, dont Israël, les questions fusent. Et les antinomies fondamentales s’étalent au grand jour. Comme messieurs veulent garder l’anonymat, nous ne saurions faire le lit de leur propagande quasi-muette.
    Symptomatique cependant fut l’échange entre l’un des ambassadeurs européens auprès de l’Otan et les journalistes tunisiens. Il s’enquit de l’état de l’opinion sous nos cieux vis-à-vis de l’Otan, nous pria de l’éclairer par notre lanterne là-dessus. Nous avons évoqué le rôle scabreux et meurtrier de l’organisation nord-atlantique en Libye dans le cadre de l’expédition militaire ayant présidé au renversement du régime de Kadhafi et du chaos qui s’ensuivit depuis. On lui expliqua que l’Otan a mauvaise presse auprès du citoyen lambda. Que son image est profondément écornée, étant assimilée au bras armé de l’Occident plus prompt à renverser des régimes qu’à régénérer des sociétés disloquées et des institutions mises en pièces. Ou à condamner les exactions israéliennes.
    Il perdit tout à coup tout sens de la mesure, en prit ombrage, s’en prit à l’opinion tunisienne et aux journalistes tunisiens. Ceux-ci seraient coupables à ses yeux de ne pas avoir explicité convenablement le prétendu rôle salvateur de l’Otan en Libye. « Encore une fois, c’est un dialogue de sourds » que je lui lance, un « banquet de dupes ». Il s’énerva et pria ses collègues de plier bagage.
    Finalement qu’à voulu faire l’Otan avec les journalistes tunisiens conviés à Bruxelles ? Améliorer son image de marque ? Faire de propagande anti-Poutine ? Déblayer le terrain auprès de l’opinion tunisienne en vue d’interventions futures en Libye et ailleurs dans nos parages ? On n’en sera pas grand-chose. Mystère et boule de gomme. Le souci de propagande est quitte, mais la vérité trinque. En quittant le siège de l’Otan en début de soirée, il faisait moins froid. Mais, paradoxalement, l’atmosphère était plus glaciale.
    Auteur : S.B.F.Ajouté le : 26-12-2014

  • ARRESTATION DU CYBERACTIVISTE YASSINE AYARI : DES PRATIQUES SECURITAIRES D’UN AUTRE TEMPS
    LA TUNISIE DE CAID ESSEBSI N’EST PAS L’ÉGYPTE DE SISSI MAIS POUR COMBIEN DE TEMPS ENCORE ?
    Alors que quatre années après la Révolution, les responsables et les exécutants sécuritaires de la dictature impliqués dans des affaires de tortures, de viols, de disparitions et de corruption n’ont toujours pas été jugés, le cyberactiviste Yassine Ayari a été interpellé dans la nuit du 24 au 25 décembre à l’aéroport de Tunis-Carthage, transféré à la caserne de Bouchoucha (lieu de sinistre mémoire) avant d’être déféré devant le Tribunal militaire de Tunis. Le procès de Yassine Ayari a été fixé au 6 janvier 2015, le juge ayant requis trois ans de prison ferme pour "atteinte au moral de l’armée et d’outrage à des fonctionnaires de l’institution militaire".
    Plus grave, cette arrestation a suscité une vraie campagne de lynchage sur Internet et dans certains médias populistes. Quelques-uns réclamaient même que le « traitre Yassine Ayari » paye lourdement pour ses propos et ses écrits. Le journal en ligne « Business News » allait jusqu’à suggérer l’application possible de la peine capitale à l’encontre de Yassine Ayari : « S’il s’avère, et c’est plus que probable, qu’il a été rémunéré pour agir ainsi, il peut risquer la peine capitale » (extrait de Business News ).
    Quoi qu’on pense des écrits sur Internet de Yassine Ayari (on n’est pas obligé forcément d’adhérer au contenu), son déferrement devant la Justice militaire pose un vrai problème de droit pour la jeune démocratie tunisienne : en quoi des magistrats militaires sont-ils habilités à juger un civil pour des propos tenus sur Facebook ? En effet, Yassine Ayari n’appartient pas aux forces armées et ne travaille pas pour le ministère de la Défense. Et même si c’était le cas, on peut s’interroger sur la légalité d’une telle procédure qui relève dans les démocraties de la justice civile.
    De plus, le climat de haine accompagnant l’arrestation de Yassine Ayari constitue un symptôme supplémentaire d’une inquiétante dérive autoritaire du processus de transition.
    Après l’affaire Boussoumah (militant français pro-palestinien refoulé du territoire tunisien le 21 décembre), l’affaire Ayari devrait sérieusement nous faire réfléchir sur cette « résilience autoritaire » qui gagne l’Etat et la société tunisiens.
    Certes, la Tunisie de Caid Essebsi n’est pas l’Egypte de Sissi, mais pour combien de temps encore ?
    Vincent Geisser

  • Tunisie. Marzouki, chef d’une nouvelle opposition déjà en orbite
    http://www.lecourrierdelatlas.com/852224122014Marzouki-chef-d-une-nouvelle-opposition-deja-en-orbi

    Fidèle à une réputation d’avant-gardisme politique, Marzouki n’a donc pas perdu pas de temps en donnant le coup d’envoi d’un ambitieux projet, avant même les cérémonies de passation du pouvoir : « Nous annonçons en ce jour et en ce lieux la création du Mouvement du Peuple des Citoyens », a-t-il harangué solennellement une foule de plusieurs milliers de partisans qui a scandé "RCD dehors" entre autres slogans.

    Canaliser, tout en l’encadrant, la dynamique née de l’élan populaire spontané suscité par sa candidature : tel est le dessein déclaré de l’initiative. A la fin de notre dernier entretien avec lui, le président Marzouki avait déjà sous-entendu qu’en cas d’échec, il n’aura pas dit son dernier mot.

    – See more at : http://www.lecourrierdelatlas.com/852224122014Marzouki-chef-d-une-nouvelle-opposition-deja-en-orbi