country:tunisie

  • Agenda du Libre pour la semaine 44 de l’année 2018
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-44-de-l-annee-2018

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 24 événements (0 en Belgique, 23 en France, 0 au Luxembourg, 1 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche. lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre (Belgique, France, Luxembourg, Suisse et Tunisie)lien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QuébecSommaire

    [FR Saint-Étienne] Permanence du libre - Le lundi 29 octobre 2018 de 19h30 à 22h00.

    [FR Saint-Étienne] Présentation de la monnaie libre Ğ1 - Le lundi 29 octobre 2018 de 20h00 à 20h45.

    [FR (...)

  • #métaliste (qui va être un grand chantier, car il y a plein d’information sur seenthis, qu’il faudrait réorganiser) sur :
    #externalisation #contrôles_frontaliers #frontières #migrations #réfugiés

    Des liens vers des articles généraux sur l’externalisation des frontières de la part de l’ #UE (#EU) :
    https://seenthis.net/messages/569305
    https://seenthis.net/messages/390549
    https://seenthis.net/messages/320101

    Ici une tentative (très mal réussie, car évidement, la divergence entre pratiques et les discours à un moment donné, ça se voit !) de l’UE de faire une brochure pour déconstruire les mythes autour de la migration...
    La question de l’externalisation y est abordée dans différentes parties de la brochure :
    https://seenthis.net/messages/765967

    Petit chapitre/encadré sur l’externalisation des frontières dans l’ouvrage "(Dé)passer la frontière" :
    https://seenthis.net/messages/769367

    Les origines de l’externalisation des contrôles frontaliers (maritimes) : accord #USA-#Haïti de #1981 :
    https://seenthis.net/messages/768694

    L’externalisation des politiques européennes en matière de migration
    https://seenthis.net/messages/787450

    "#Sous-traitance" de la #politique_migratoire en Afrique : l’Europe a-t-elle les mains propres ?
    https://seenthis.net/messages/789048

    Partners in crime ? The impacts of Europe’s outsourced migration controls on peace, stability and rights :
    https://seenthis.net/messages/794636
    #paix #stabilité #droits #Libye #Niger #Turquie

    Proceedings of the conference “Externalisation of borders : detention practices and denial of the right to asylum”
    https://seenthis.net/messages/880193

    Brochure sur l’externalisation des frontières (passamontagna)
    https://seenthis.net/messages/952016

  • Esclave en #Tunisie : le calvaire d’une migrante ivoirienne séquestrée par une riche famille de #Tunis (1/4)

    Depuis l’été 2018, de plus en plus d’embarcations partent de Tunisie pour traverser la mer #Méditerranée. En face, l’Union européenne grince des dents. Pourtant, Tunis ne réagit pas, ou si peu. Déjà confronté à une crise économique et sociale majeure, le pays n’a pas - encore - fait de la #crise_migratoire une priorité. La Tunisie n’a toujours pas mis en place une politique nationale d’asile et il n’existe presqu’aucune structure d’aide pour les migrants. InfoMigrants s’est rendu sur place pour enquêter et a rencontré Jeanne-d’Arc, une migrante ivoirienne, séquestrée et réduite en #esclavage pendant plusieurs mois par une famille tunisienne aisée. Elle se dit aujourd’hui abandonnée à son sort.

    Son visage exprime une détermination sans faille, la voix est claire, forte. « Non, je ne veux pas témoigner de manière anonyme, filmez-moi, montrez-moi. Je veux parler à visage découvert. Pour dénoncer, il ne faut pas se cacher ». Jeanne-d’Arc, est dotée d’un courage rare. Cette Ivoirienne, à la tête d’un salon de coiffure afro à Tunis, #sans_papiers, refuse l’anonymat tout autant que le mutisme. « Il faut que je raconte ce que j’ai subi il y quelques années pour éviter à d’autres filles de se faire piéger ».

    C’était il y a 5 ans, en décembre 2013, et les souvenirs sont toujours aussi douloureux. Pendant 5 mois, Jeanne-d’Arc a été l’#esclave_domestique d’une famille aisée de Tunis. « L’histoire est si banale…, commence-t-elle. Vous avez un #trafiquant qui promet à votre famille de vous faire passer en Europe et puis qui trahit sa promesse et vous vend à quelqu’un d’autre », résume-t-elle, assise sur le canapé de son salon dont les néons éclairent la pièce d’une lumière blafarde. « Quand nous sommes arrivées à Tunis, j’ai vite compris que quelque chose ne tournait pas rond, il y avait plusieurs jeunes filles comme nous, on nous a emmenées dans un appartement puis réparties dans des familles... Je n’ai rien pu faire. Une fois que vous êtes sortie de votre pays, c’est déjà trop tard, vous avez été vendue ».

    #Passeport_confisqué

    Comme de nombreuses autres Ivoiriennes, Jeanne-d’Arc a été victime de réseaux criminels « bien rôdés » dont l’intention est d’attirer des migrantes d’#Afrique_subsaharienne pour ensuite les « louer » à de riches familles tunisiennes. Pendant 5 mois, Jeanne-d’Arc ne dormira « que quand sa patronne s’endormira », elle nettoiera chaque jour ou presque « les 6 chambres, 4 salons et deux cuisines » du triplex de ses « patrons » qui vivent dans une banlieue chic de la capitale, la « #cité_el_Ghazala ». « La patronne m’a confisqué mon passeport. Évidemment je n’étais pas payée. Jamais. On me donnait l’autorisation de sortir de temps en temps, je pouvais dormir aussi, j’avais plus de chance que certaines. »

    Jeanne d’Arc a raconté son histoire au Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), une association qui vient en aide, entre autres, aux migrants. L’association tente depuis longtemps d’alerter les autorités sur ces réseaux - ivoiriens notamment - de #traite_d’êtres_humains. Des mafias également bien connues de l’organisation internationale des migrations (#OIM). « Comme beaucoup de pays dans le monde, la Tunisie n’est pas épargnée par ce phénomène [de traite] dont les causes sont multiples et profondes », a écrit l’OIM dans un de ces communiqués. Depuis 2012, l’OIM Tunisie a détecté 440 victimes de traite, 86 % viennent de #Côte_d'Ivoire.

    Pour lutter contre ce fléau, la Tunisie a adopté en août 2016 une #loi relative à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes - loi qui poursuit et condamne les auteurs de trafics humains (#servitude_domestique, #exploitation_sexuelle…). Ce cadre juridique devrait en théorie permettre aujourd’hui de protéger les victimes – qui osent parler - comme Jeanne-d’Arc. Et pourtant, « l’État ne fait rien », assure-t-elle. « L’OIM non plus… Une loi, c’est une chose, la réalité, c’est autre chose ».

    L’enfer des « #pénalités » imposées aux migrants sans-papiers en Tunisie

    Car Jeanne-d’Arc a essayé de s’en sortir après sa « libération », un jour de janvier 2014, quand sa patronne lui a rendu son passeport et lui a ordonné de partir sur le champ, elle a cru son calvaire terminé. Elle a cru que l’État tunisien allait la protéger.

    « C’est tout le contraire... À peine libérée, un ami m’a parlé de l’existence de ’pénalités’ financières en Tunisie… Il m’a dit que j’allais certainement devoir payer une amende. Je ne connaissais pas ce système. Je ne pensais pas être concernée. J’étais prise au #piège, j’ai été anéantie ».

    La demande d’asile de Jeanne-d’Arc a été rejetée en 2015. Crédit : InfoMigrants

    En Tunisie, selon la loi en vigueur, les étrangers en #situation_irrégulière doivent s’acquitter de « pénalités de dépassement de séjour », sorte de sanctions financières contre les sans papiers. Plus un migrant reste en Tunisie, plus les pénalités s’accumulent. Depuis 2017, cette amende est plafonnée à 1 040 dinars tunisiens (environ 320 euros) par an, précise le FTDES. « C’est une triple peine, en plus d’être en situation irrégulière et victime de la traite, une migrante doit payer une taxe », résume Valentin Bonnefoy, coordinateur du département « Initiative pour une justice migratoire » au FTDES.

    Malgré l’enfer qu’elle vient de vivre, Jeanne d’Arc est confrontée à une nouvelle épreuve. « Mon ami m’a dit : ‘Tu pourras vivre ici, mais tu ne pourras pas partir’... » En effet, les « fraudeurs » ne sont pas autorisés à quitter le sol tunisien sans s’être acquitté de leur dette. « Si j’essaie de sortir du pays, on me réclamera l’argent des pénalités que j’ai commencé à accumuler quand j’étais esclave !… Et ça fait 5 ans que je suis en Tunisie, maintenant, le calcul est vite fait, je n’ai pas assez d’argent. Je suis #bloquée ».

    Asile rejeté

    Ces frais effraient les étrangers de manière générale – qui craignent une accumulation rapide de pénalités hebdomadaires ou mensuelles. « Même les étudiants étrangers qui viennent se scolariser en Tunisie ont peur. Ceux qui veulent rester plus longtemps après leurs études, demander une carte de séjour, doivent parfois payer ces pénalités en attendant une régularisation. C’est environ 20 dinars [6 euros] par semaine, pour des gens sans beaucoup de ressources, c’est compliqué », ajoute Valentin Bonnefoy de FTDES.

    Pour trouver une issue à son impasse administrative et financière, Jeanne-d’Arc a donc déposé en 2015 un dossier de demande d’asile auprès du Haut-commissariat à l’ONU – l’instance chargée d’encadrer les procédures d’asile en Tunisie. Elle pensait que son statut de victime jouerait en sa faveur. « Mais ma demande a été rejetée.La Côte d’Ivoire n’est pas un pays en guerre m’a-t-on expliqué. Pourtant, je ne peux pas y retourner, j’ai des problèmes à cause de mes origines ethniques », dit-elle sans entrer dans les détails. Jeanne d’arc a aujourd’hui épuisé ses recours. « J’ai aussi pensé à dénoncer la famille qui m’a exploitée à la justice, mais à quoi bon... Je suis fatiguée… »

    « J’ai le seul salon afro du quartier »

    Après une longue période d’abattement et de petits boulots, Jeanne-d’Arc a récemment repris du poil de la bête. « Je me suis dit : ‘Ce que tu veux faire en Europe, pourquoi ne pas le faire ici ?’ ». Avec l’aide et le soutien financier d’un ami camerounais, la trentenaire sans papiers a donc ouvert un salon de coiffure afro, dans un quartier populaire de Tunis. « Je paye un loyer, le bailleur se fiche de ma situation administrative, du moment que je lui donne son argent ».

    Les revenus sont modestes mais Jeanne d’Arc défend sa petite entreprise. « Je me suis installée ici, dans un quartier sans migrants, parce que je ne voulais pas de concurrence. Je suis le seul salon afro du secteur, et plus de 90 % de ma clientèle est tunisienne », dit-elle fièrement, en finissant de tresser les nattes rouges et noires d’une jeune fille. Mais les marchandises manquent et ses étals sont ostensiblement vides. « J’ai besoin de produits, de mèches, d’extensions… Mais pour m’approvisionner, il faudrait que je sorte de Tunisie... Je ne sais pas comment je vais faire ».

    Pour les migrants comme Jeanne-d’Arc acculés par les pénalités, la seule solution est souvent la fuite par la mer. « Payer un #passeur pour traverser la Méditerranée peut s’avérer moins cher que de payer cette amende », résume Valentin Bonnefoy de FTDES. Une ironie que souligne Jeanne d’Arc en souriant. « En fait, ce gouvernement nous pousse à frauder, à prendre des dangers… Mais moi, que vais-je faire ? », conclut-elle. « Je ne veux pas aller en #Europe, et je ne peux pas retourner vivre en Côte d’Ivoire. Je suis définitivement prisonnière en Tunisie ».

    http://www.infomigrants.net/fr/post/12875/esclave-en-tunisie-le-calvaire-d-une-migrante-ivoirienne-sequestree-pa

    #UNHCR #demande_d'asile

  • جريدة الأخبار
    https://al-akhbar.com/Politics/260122

    #JeSuisGeorgesAbdalla

    Pierre Abi-Saab
    Pour ma génération, Georges Ibrahim Abdallah (Kobayat, Liban, 1951), toujours incarcéré au centre pénitentiaire de Lannemezan en France, sous le numéro d’écrou 2388/A221, est plus qu’une icône, plus qu’un symbole. Notre camarade, qui croupit en prison depuis 34 ans, dans le pays des droits de l’Homme, contre tous les principes du droit, subissant « un régime d’embastillement totalement arbitraire », comme le souligne un appel à sa libération lancé hier par l’Association France Palestine Solidarité, est tout simplement un héros national !
    Évidemment cela échappera toujours à ce que l’Indigène de le République Houria Bouteldja appelle « la Raison blanche », dans son pamphlet détonnant « Les Blancs, les Juifs et nous - Vers une politique de l’amour révolutionnaire » (La fabrique éditions - Paris, 2016). Dans le discours dominant, Georges Abdallah est censé être un terroriste ! Et comme l’a souvent rappelé Maître Jacques Vergès, avocat de Abdallah jusqu’à sa disparition en 2013, les pouvoirs dominants, les forces d’occupation et d’oppression, ont toujours qualifié les opposants et les résistants de « terroristes » ! L’ex-chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), fait partie de ceux-là : Il s’agit d’un résistant qui a forgé sa conscience politique sous l’occupation israélienne du Liban Sud, militant révolutionnaire internationaliste il se choisit de se battre pour la cause arabe, avec comme maître-mot la libération de la Palestine. Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, l’objectif était de « frapper l’ennemi partout où il se trouve ». Les FARL revendiquent l’assassinat de Charles Ray, attaché militaire américain à Paris, et de l’agent israélien Yacov Barsimentov, et blessent grièvement Robert Homme, consul américain à Strasbourg. C’est l’époque où Le Mossad assassine en Europe des dizaines d’intellectuels et de militants politiques, Palestiniens et Arabes, tels Mahmoud Hamchari, Majed Abou Charar et plus tard Atef Bseiso… Aujourd’hui, les stratégies de combat ne sont plus les mêmes peut-être, mais la lutte reste immuable contre la domination coloniale, contre l’occupation israélienne dont la barbarie s’est renforcée depuis. Et Georges Abdallah, pour les nouvelles générations de militants à travers le monde arabe, de Tunisie en Palestine, en passant par la France bien entendu, symbolise plus que jamais, par son engagement politique, sa lucidité, sa détermination et son refus du moindre compromis, la lutte contre la domination, pour la libération de la Palestine et l’émancipation des peuples arabes.
    Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984 il n’est inculpé que de faux et d’usage de faux. Trois ans plus tard, il sera injustement condamné à perpétuité, pour complicité d’assassinat. Libérable depuis 1999, il a vu toutes ses demandes de libération (9 au total) rejetées. En 2013 Beyrouth se préparait à le recevoir en héros, la chambre d’application des peines de Paris s’étant prononcée en faveur de sa libération, en la conditionnant à un arrêté d’expulsion du territoire. Mais le gouvernement Fabius a cédé aux pressions des États-unis. On se souvient encore de la phrase assassine de Jacques Vergès : « La justice française se conduit comme la putain de l’Amérique ». Le préfet Yves Bonnet, qui a dirigé le renseignement français de 1982 à 1985, parlait, un an plus tôt, d’une « vengeance d’Etat lamentable », estimant qu’Abdallah « avait le droit de revendiquer les actes commis par la FARL, comme des actes de résistance », dans le contexte de guerre qui prévalait alors.
    Aujourd’hui, 34 ans plus trad, presque jour pour jour, Georges Ibrahim Abdallah, est devenu le doyen des prisonniers politiques en Europe. Mais il est surtout l’otage de la République Française. Une république coloniale qui fait prévaloir ses intérêts stratégiques sur ses valeurs ! Autrement dit, il subit un « traitement d’exception ». On croit savoir qu’une grande démocratie ne devrait pas connaître d’état d’exception, surtout pas la France qui n’a de cesse de donner des leçons d’humanisme au monde entier… Cependant, la France coloniale, qui est toujours là, revancharde et haineuse, s’affranchissant des valeurs républicaines, des règles et des principes qui régissent un État de droit, fait payer Georges non pour ses actes, mais pour ce qu’il est, pour ce qu’il pense. Et cela n’est possible que parce qu’il s’agit d’un métèque, d’un colonisé. S’il était « blanc », il aurait bénéficié des mêmes faveurs que ses camarades révolutionnaires qui ont connu des parcours similaires. Avec l’acharnement juridique et politique contre Abdallah en France, sous tous les gouvernements depuis 1999, on n’est pas loin de cette violence étudiée par le philosophe algérien Sidi Mohamed Barkat dans « Le corps d’exception » (Editions Amsterdam - Paris, 2005). On n’est pas loin du massacre du 17 octobre 1961 à Paris. Une violence exercée par le pouvoir colonial, contre le corps du colonisé, ce corps « sans raison, dangereux, déshumanisé, exclu du principe d’égalité, soumis à un régime légal d’exception permanente », en marge de l’Etat de droit.
    Emmanuel Todd nous a expliqué très bien « Qui est Charlie ? ». À présent tentons de dire qui est Georges Abdallah, que nous attendons à Beyrouth. Ce combattant de la liberté qui résiste de l’incarcération, à la violence coloniale. Qui nous rappelle qu’une grande démocratie occidentale, peut encore se comporter en preneuse d’otages, dès qu’il s’agit de ses intérêts coloniaux. On pense au traitement honteux réservé dans les médias français, à peu d’exceptions près, au crime d’Etat perpétré contre le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, dans le consulat de son propre pays à Istamboul. De ce côté « damné » du monde, nous sommes tous Georges Ibrahim Abdallah. Et comme l’écrit si joliment Houria Bouteldja : « Une grosse boule se forme au fond de la gorge de l’Indien et les larmes lui montent aux yeux. Mais comme sa foi est immense, il arrive que certains d’entre nous l’entendent frapper à leur porte ».

    • Et la version arabe :
      جريدة الأخبار
      https://al-akhbar.com/Opinion/260239

      #أنا_جورج_عبدالله

      رأي بيار أبي صعب الإثنين 22 تشرين الأول 2018 17:19

      بالنسبة لجيلي، يُعتبر جورج إبراهيم عبدالله (القبيات، لبنان، 1951)، نزيل سجن «لنموزان» الفرنسي تحت رقم 2388/أ221، أكثر من أيقونة، وأكثر من رمز. رفيقنا، القابع في السجن منذ 34 عاماً، في بلد حقوق الإنسان، ضدّ مبدأ القانون، والخاضع، كما يشير نداء لإطلاق سراحه صادر عن «جمعيّة التضامن الفرنسيّ الفلسطينيّ»، لـ «نظام احتجاز اعتباطيّ بالكامل»، هو بكلّ بساطة بطلّ قوميّ !

  • Agenda du Libre pour la semaine 42 de l’année 2018
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-42-de-l-annee-2018

    Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 46 événements (1 en Belgique, 41 en France, 0 au Luxembourg, 3 au Québec, 1 en Suisse en 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche. lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Librelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QCSommaire

    [CH Ecublens] Exposition DATA DETOX reprends le contrôle de tes données personnelles - Le lundi 15 octobre 2018 de 10h00 à 13h45.

    [FR Châteaubriant] AccessDV Linux - Le lundi 15 octobre 2018 de 11h00 à 17h00.

    [FR Lannion] Café Vie Privée - Le lundi (...)

  • Les Tunisiennes n’ont pas besoin des éloges d’Emmanuel Macron

    https://lemonde-arabe.fr/16/10/2018/tunisiennes-emmanuel-macron-francophonie

    Code du statut personnel

    Nous n’oublions pas les luttes de la femme tunisienne depuis l’indépendance ; nous n’oublions pas les noms de Radhia Haddad, première députée tunisienne élue en 1959, Bchira Ben Mrad, illustre féministe tunisienne qui a passé toute sa vie en résidence surveillée, et tant d’autres… C’est une erreur de penser que les droits de la femme et le féminisme tunisien débutent avec une loi pour l’égalité dans l’héritage ou le droit de se marier à un non musulman. Il convient de remonter plus loin ; puiser dans l’Histoire, du côté du réseau Taht Essour (« Sous les remparts ») par exemple, ces « illuminés » tunisiens maniant « l’ironie et l’humour noir » qui ont marqué la culture tunisienne à jamais ; remonter à la fondation de Carthage par Alyssa, qui n’est autre qu’une femme – la première féministe ?

    Il serait également judicieux de s’intéresser à la condition des femmes au temps de la France coloniale. Qui n’a jamais souhaité libérer les femmes. Ni les éclairer de ses lumières. Les Maghrébines n’avaient aucune importance pour Paris, qui aurait pu, par exemple, lorsque le droit de vote a été accordé aux Françaises en 1944, faire un geste de l’autre côté de la Méditerranée. Mais non. Les Tunisiennes n’ont obtenu le droit de se rendre dans l’isoloir qu’en 1959, après la mise en place quelques années plus tôt du Code du statut personnel (CSP), premier grand pas vers l’égalité des sexes, par Habib Bourguiba. On pourrait même pousser le raisonnement plus en avant en affirmant que la France coloniale a encouragé une forme de conservatisme, certains Maghrébins, inquiets pour leur religion, sombrant alors dans le fanatisme…

    Ton néocolonialiste

    Quant à la lutte contre l’obscurantisme évoquée par M. Macron, elle ne peut être entreprise que par ceux qui en ont souffert, semble-t-il. Et ce n’est pas la France qui est venue au secours de l’Algérie lors de la décennie noire, ce n’est pas la francophonie qui a vidé nos mosquées des intégristes, tout comme Paris n’a contribué en rien à éradiquer le terrorisme en Algérie. Un constat valable pour la Tunisie : qu’a fait « l’Hexagone » pour venir en aide et soutenir la révolution tunisienne ? Le chef de l’Etat français a une langue a défendre, soit. Mais adopter un ton néocolonialiste pour saluer les efforts de la Tunisie, non. Pourquoi ne pas remplacer les discours par davantage d’actions de soutien ?

    La femme tunisienne s’est toujours battue, avant tout pour elle-même et les générations futures – et non dans le but d’être présentée comme un modèle à suivre pour l’Afrique. Dommage que le Président Essebsi n’ai pas saisi l’occasion pour faire à son tour une piqûre de rappel à Emmanuel Macron. Ce dernier connaît-il Tahar Haddad, écrivain féministe de l’aube du 20ème siècle, grand esprit novateur et militant de l’émancipation des femmes ? Sait-il que les Tunisiennes ont eu accès à l’avortement en 1973, soit quelques années avant les Françaises (1975) et près de deux décennies avant les Belges (1990) ? Le féminisme tunisien n’a rien à envier à ses homologues. Pas plus que les Tunisiennes n’ont de leçon à recevoir de quiconque.

  • #erreurs_médicales en #Tunisie : #vide_juridique, impunité et omerta

    Avec un dispositif juridique insuffisant, un gouvernement qui traîne à adopter et soumettre au législateur un projet de loi et une omerta corporatiste, la crise du secteur de la #santé en Tunisie ne cesse de s’accentuer, notamment en favorisant l’impunité des erreurs médicales. Des proches de patients victimes témoignent.

    À ce jour, il n’y a pas de lois sanctionnant les erreurs médicales en Tunisie. En cas de #décès d’un patient par négligence médicale, faute d’une loi spécifique, les poursuites judiciaires se font conformément à l’article 217 du Code pénal portant sur l’homicide involontaire. Il punit de « deux ans d’emprisonnement et de 700 dinars d’amende, l’auteur de l’homicide involontaire commis ou causé par maladresse, imprudence, négligence, inattention ou inobservation des règlements ». Mais la question dépasse cette éventualité puisqu’il y a des erreurs médicales qui n’entraînent pas de décès. « Une erreur médicale est l’exécution d’une action non-conforme à l’action prévue, ou l’application d’un plan incorrect », ainsi est-elle définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il s’agit donc d’un cadre juridique insuffisant pour certains dont Sara qui a perdu sa mère en 2016. D’après elle, l’anesthésiste a confondu deux seringues lors d’une opération, mais a gardé le silence au lieu d’informer le médecin en charge.

    Insuffisances du dispositif juridique

    « Lors de l’admission de ma mère à l’hôpital, le médecin nous a assuré que c’est une opération sans danger et qu’au bout d’une heure, elle sera de nouveau en bonne santé mais ce n’était pas le cas. Ce qui nous a poussés à chercher son dossier pour découvrir qu’il y a eu une erreur médicale. Mais on ne pense pas que les poursuites que nous avons engagé nous rendraient justice », nous confie Sara. Les erreurs médicales récurrentes durant les dernières années ont poussé le ministère de la Santé en collaboration avec le Conseil national de l’Ordre des Médecins et l’Association des Jeunes Médecins à élaborer un projet de de loi dont Nawaat a eu exclusivement une copie.

    L’incrimination de l’erreur médicale et l’indemnisation du patient sont les principaux apports du nouveau projet de loi actuellement en examen par le ministère de la Santé. Le projet a été finalisé le 25 janvier 2018 mais n’a pas encore été soumis à l’Assemblée des Représentants du Peuple. « Je pense qu’il n’a même pas été adopté au niveau du conseil ministériel. J’espère qu’il ne tardera pas à l’être car cette loi portant sur la responsabilité médicale et paramédicale est d’une importance capitale pour les patients ainsi que pour la sérénité du milieu médical », déclare le député Souhail Alouini, président de la commission de la santé et des affaires sociales à l’Assemblée des Représentants du Peuple. « J’ai eu le projet de loi pour lecture après la fin des travaux de la commission ministérielle et je pense que c’est un excellent travail. Concernant la caisse de dédommagement, je pense qu’il faudra trouver un système plus efficace car la formule adoptée ne sera pas suffisante et la participation des assurances doit être incluse, même pour le secteurs public », estime cet élu, également médecin.

    Déficit de communication et crise de confiance

    Au-delà du traitement clinique, un volet de la prise en charge médicale est généralement négligé en Tunisie, celui de la communication avec les patients et leurs familles. « Une meilleure communication dans la relation médecin-patient améliore habituellement le suivi des traitements, les résultats cliniques et la qualité de vie des patients. Mais cette relation est plutôt conflictuelle en Tunisie. Les médecins oublient souvent l’importance de créer un lien de confiance avec le patient ou ses parents, ce qui renforce le manque de confiance dans le corps médical », relève Amina Ben Hamoud, médecin diplômée de l’école de médecine de l’Université Jiao-tong, Shanghai. Et d’ajouter : « Il est très important d’accorder plus d’attention au rôle du patient dans des décisions médicales qui le concernent, puisque ça contribue à améliorer sa satisfaction, diminuer son anxiété et, par conséquent, éviter les erreurs médicales ».

    Parmi les témoignages concernant la communication avec les médecins, celui de Dorsaf Bedoui est le plus symptomatique. Son père, Belgacem, a été hospitalisé le 24 janvier 2016 et est décédé le lendemain à 66 ans. « C’est vrai que mon père n’allait pas bien mais nous n’avions pas d’autres choix que de faire confiance à son médecin et à la clinique. On ne s’attendait pas à ce qu’il nous quitte. Il fallait changer le stent qu’il avait depuis 2012 en urgence », se souvient Dorsaf, avant d’essuyer une larme et poursuivre : « Malheureusement, il est mort parce qu’il était admis dans l’une des cliniques impliquée dans l’affaire des stents périmés. Nous n’avons pas porté plainte tout simplement, parce qu’on sait que ça ne ramènera pas mon père en vie ».

    Omerta corporatiste

    Pour sa part, Dr Issam El Amri, président de l’Association Tunisienne d’Aide aux Victimes d’Erreurs médicales (ATAVEM), dénonce l’inexistence de quelconque recensement des erreurs médicales en Tunisie permettant d’estimer l’ampleur et la gravité du phénomène. Toutefois, il a relevé que le nombre de plaintes reçues par l’association a considérablement augmenté depuis près de 2 ans, surtout contre des médecins pratiquant la chirurgie esthétique, expliquant que de tels actes sont souvent pris en charge par des chirurgiens non spécialistes. Mohamed, 45 ans, a affirmé que l’ATAVEM est d’une grande aide. « J’ai perdu ma fille âgée de 5 ans en juillet 2018, je ne savais pas vers qui me tourner. Elle avait juste une simple fièvre au début. On était dans un hôtel, alors on a opté pour le médecin de l’hôtel. Il nous a assuré que tout va bien avant de lui prescrire une ordonnance avec des médicaments. Mais le soir elle n’arrêtait pas de pleurer et son état s’est détérioré. Alors, j’ai contacté le médecin de nouveau qui nous a proposé de la ramener à une clinique. Mais c’était trop tard. En route, elle a rendu l’âme », nous a-t-il confié.

    Bien que la sécurité du patient doive être la priorité des médecins, dans certains cas, les membres du corps médical soutiennent inconditionnellement leurs collègues. Ce soutien est souvent justifié par les conditions dans lesquels ils travaillent. De quoi empêcher un traitement du problème et prolonger l’impunité. « Une infirmière s’est tout simplement trompée de la dose à prescrire de chimiothérapie à ma sœur âgée de 35 ans, une dose huit fois supérieure à la prescription », nous a confié Lamia Jerbi. Et d’ajouter : « L’hôpital a tout fait pour cacher cette erreur. C’est vraiment dégoûtant. Ça a coûté à ma sœur sa vie. Depuis, notre famille a du mal à faire confiance aux médecins ».

    http://nawaat.org/portail/2018/10/05/erreurs-medicales-en-tunisie-vide-juridique-impunite-et-omerta

    • . . . . . . . .
      CI JOINT LA LISTE DES PERSONNALITÉS IRAKIENNES LIQUIDÉES, SELON LA LISTE ÉTABLIE PAR LE QUOTIDIEN EN LIGNE « AR RAI AL YOM »

      Dirigé par Abdel Bari Atwane, fondateur du journal trans-arabe Al Qods Al Arabi » : http://www.raialyoum.com/?p=454552

      Université de Bagdad (40 membres du corps enseignant asssassinés)

      1- Dr Mohamad Abdallah Al Rawi : Recteur de l’Université de Bagdad, Président de l’Ordre des Médecins iraien, assassiné à sa clinique sise quartier Al Mansour (Bagdad).
      2- Makki Habib Al Mou’men : diplomé de l’Université du Michigan (États-Unis), spécialiste de l’Histoire contemporaine, ancien professeur aux universités irakiennes (Bassorah, Bagdad, Irbil et Souleymaniyeh), ainsi qu’à l’Institut des Études Palestiniennes.
      3 – Mohamad Abdallah Moneim Al Azmiralli : Titulaire d’un doctorat en Chimie, scientifique distingué, en poste dans des centres de recherches spécialisés. Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université de Bagdad, Département de Chimie. Cet égyptien, titulaire de la nationalité irakienne, a été liquidé par les Américains dans le camp aménagé à proximité de l’aéroport de Bagdad, en 2003.
      4- Issam Charif Al Takriti : Ancien ambassadeur d’Irak en Tunisie. Titulaire de la chaire d’Histoire à l’Université de Bagdad, il a été liquidé en compagnie de 5 de ses collègues, le 22 octobre 2003, dans le secteur d’Amiryah (Bagdad) .
      5- Majed Hussein Ali : Savant atomique, spécialiste de la physique nucléaire (Université de Bagdad, Faculté des Sciences), éliminé début 2004.
      6- Imad Sarsour : Doyen de la Faculté de médecine de Bagdad, spécialiste de la chirurgie réparatrice.
      7- Soubeiry Moustapha Al Bayyat i : Chef du département de géographie de l’Université de Bagdad , tué en 2004.
      8- Ahmad Al Raw i : Professeur d’agronomie à l’Université de Bagdad, en charge du centre d’épidémiologie. Tué avec sa femme, en 2004, sur l’autoroute Bagdad-Al Ghazalyah.
      9- Housni Kamal : Physicien, Faculté des Sciences, Université de Bagdad.
      10- Marwane Mouzher Al Hayti : Ingénieur chimiste ; Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université de Bagdad.
      11- Moustapha Al Machahandi : Professeur de civilisation islamique. Faculté des lettres, Université de Bagdad.
      12- Khaled Mohamad Al Janabi : Titulaire de la chaire Histoire de l’Islam- Faculté des Lettres – Université de Bagdad.
      13- Hassan Abd Ali Daoud Al Rabihi : Vice doyen de la Faculté de Médecine de l’Université de Bagdad.
      14- Marwane Rachid : Vice-doyen de la Faculté de Génie- Université de Bagdad
      15- Abdel Latif Ali Al Mayyah : Adjoint au Directeur du Département du Monde arabe-Université de Bagdad. Assassiné en 2004 au lendemain de son apparition sur une chaîne de télévision arabe pour réclamer la tenue d’élections législatives.
      16- Hicham Charif : Chef département Histoire – Université de Bagdad
      17- Raad Chalah : Chef du département de Biologie – Faculté des Sciences-Université de Bagdad.
      18 -Fouad Ibrahim Mohamad Al Bayyati : Chef du département de l’Allemand (langue et civilisation allemandes) -Faculté des Langues- Université de Bagdad. Assassiné devant sa maison, quartier de Ghazala (Bagdad), le 19 avril 2005.
      19- Mohammad Kard Al Jammali : Spécialiste de la langue anglaise-Université de Bagdad. Directeur général du ministère de l’Éducation nationale. Assassiné le 10 juin 2004 dans le secteur d’Al Amiryah (Bagdad).
      20- Haifa Alawane Al Helli : Physicienne- Faculté des Sciences-Section féminine- Université de Bagdad.
      21- Abdel Razzak Al Na’as : Faculté des Sciences de la communication- Université de Bagdad. Assassiné le 28 janvier 2004.
      22- Haykal Mohammad Al Moussawi : Faculté de Médecine- Université de Bagdad.

      23- Hazem Abdel Hadi : Faculté de Médecine-Université de Bagdad.
      24- Abbas Al Attar : Doctorat en Sciences Humaines-Université de Bagdad
      25- Bassam Al Moudaress : Doctorat en Sciences Humaines-Université de Bagdad.
      26 – Bassel Al Kerkhi : Spécialiste Chimie. Faculté des Sciences – Université de Bagdad.
      27- Nasser Amir Al Obeidy : Université de Bagdad
      28- Nafeh Abboud : Spécialiste de la Littérature arabe- Université de Bagdad
      29- Marwane Al-Rawi : Génie civil – Université de Bagdad
      30- Rafi Sarkissian Vanagan : Magistère en Langue Anglaise – Professeur à la Faculté des Lettres- Université de Bagdad.
      31- Nafiha Hamad Khalaf : Professeur de Littérature arabe – Faculté des Lettres- Université de Bagdad
      32- Khalil Ismail Abd Ad Dahiry : Faculté de l’Éducation sportive – Université de Bagdad
      33- Ghaleb Al Hayti : Professeur de Chimie- Université de Bagdad. Assassiné en mars 2004.
      34- Hussein Ali Ibrahim Al Karbassy : Ingénieur géomètre- Spécialiste de la Topographie- Institut de Technologie Bagdad – Al Zaafaranyah. Assassiné le 16 avril 2006 dans le quartier Al Amiryah.
      35- Mohammad Al Douleimy : Faculté de Génie – Université de Bagdad. Assassiné en 2004.
      36- Hassan Al Rabihi : Faculté d’Art Dentaire – Université de Bagdad. Assassiné le 25 décembre 2004, alors qu’i roulait en voiture en compagnie de son épouse.
      39- Jassem Mohammad Al Issawi : Professeur de Sciences Politiques- Université de Bagdad. Membre du comité de rédaction du quotidien irakien « Al Syada » (La Souveraineté), un des négociateurs au sein du « Comité de Rédaction de la Constitution ». Assasiné le 22 juin 2005 dans le secteur Al Chaaba à Bagdad, à l’âge de 61 ans.
      40- Abdel Sattar Saber Al Khazarji : Faculté de Génie – Université de Bagdad – Assassiné le 4 juin 2005 dans la caserne « Madina Al Horra » (La Ville Libre) à Bagdad.

      Université de Bassorah – Sud de l’Irak (14)

      41 – Ala’a Daoud : Vice-Recteur de l’Université de Bassorah pour la division scientifique.
      42- Assad Salem Choureyda : Docteur en génie civil. Doyen de la Faculté de Génie- Université de Bass
      43- Omar Fakhry : Biologiste – Faculté des Sciences de l’Université de Bassorah.
      44- Khaled Chreyda : Titulaire d’un Doctorat en Génie civil -Faculté du Génie – Université de Bassorah.
      45- Abdel Latif Al Fadel : Spécialiste en Chimie. Faculté des Sciences- Université de Bassorah.
      46- Joumhour Karim Khamas Al Zarzani : Critique littéraire réputé. Chef du Département de Langue Arabe – Faculté de Lettres- Université de Bassorah. Enlevé le 7 juillet 2005, son cadavre a été retrouvé à Qiblah, à 3 kms de Bassorah.
      47- Ghadab Jaber Attar : Faculté de Génie – Université de Basssorah
      48- Kifaya Hussein Saleh : Faculté des Lettres – Université de Bassorah
      49- Ali Ghaleb Abed Ali : Faculté de Génie – Université de Bassorah
      50- Saad Al Rabihi : Biologiste- Faculté des Sciences. Université de Bassorah.
      51- Naoufal Ahmad : Faculté des Beaux-Arts-Université de Bassorah.
      52- Abdel Karim Hussein : Faculté d’Agronomie-Université de Bassorah. Assassiné le 11 avril 2006.
      53- Ala’a Abdel Hamid : Doyen Faculté de Médecine – Université de Bassorah.
      54- Haydar Al Ba’aj : Directeur du CHU de Bassorah.

      Université de Mossoul (Nord de l’Irak, capitale éphémère de L’Etat Islamique, dix ans après l’invasion américaine de l’Irak) : 12 membres

      55- Abdel Jabbar Moustapha : Doyen de l’Université de Mossoul ; Professeur de Sciences Politiques.
      56- Leila Abdallah Said : Doyenne de la Faculté de Droit de l’Université de Mossoul, assassinée en compagnie de son époux.
      57- Mounir Al Khaïrou : Professeur de Droit à l’Université de Mossoul, époux de la doyenne Leila Abdallah Said, tuée en sa compagnie.
      58- Imane Younes : Chef du département de l’Interprétariat – Université de Mossoul.
      59- Nouayl Boutros Mathew : Faculté de Médecine-Université de Mossoul.
      60- Mohammad Al-Douleimy : Génie mécanique. Faculté de Génie. Université de Mossoul.
      61- Khaled Faysal Hamad Cheikhou : Faculté de l’Éducation Sportive – Université de Mossoul.
      62- Mahmoud Younes Zannoune : Faculté des Lettres- Université de Mossou
      63- Imane Abdel Moneim Younés : Faculté des Lettres – Université de Mossoul
      64- Mahfouz Mohammad Hassan Al Kazzaz : Professeur de Lettres- Faculté des Sciences de l’Éducation – Université de Mossoul. Tué lors d’une intervention des forces d’occupation américaines, le 25 Décembre 2004, à proximité de la Mosquée Dr Oussama Kachmoula- Province de Ninive.
      65- Inmar Al Ticq : L’un des plus célèbres ophtalmologistes irakiens. Professeur à la Faculté de Médecine – Université de Mossoul. Assassiné en Octobre 2004.
      66- Madame Falha Saleh Ahmad : Professeure de Sciences Politiques- Université de Mossoul. Assassinée en 2004

      Université Al Moustansariyah (15 membres)

      67- Sabah Mahmoud Al Rabihi : Doyen de la Faculté des Sciences de l’Éducation -Université Al Moustansariyah
      68- Salem Abdel Hamid : Doyen de la Faculté de Médecine à l’Université d’Al Moustansariyah, spécialiste de la médecine préventive.
      69- Falah Ali Hussein : Doyen de la Faculté des Sciences- Université Al Moustansariyah.
      70- Ibrahim Talal Hussein : Vice-Doyen Faculté des Sciences de l’Éducation -Université Al Moustansariyah.
      71- Houba Eddine Ahmad Mahmoud : Chef du Département de l’Éducation- Faculté des Sciences de l’Éducation – Université Al Moustansariyah.
      72- Moussa Salloum Amir Al Rabihi : Vice-Doyen Faculté des Sciences de l’Éducation – Université Al Moustansariyah. Assassiné le 28 Mai 2005-Quartier Al Bayyyah (Bagdad).
      73- Abdel Samih Al Janaby : Doyen de la Faculté des Sciences -Université Al Moustansariyah. Poignardé lorsqu’il a mis en application une décision du ministère de l’enseignement supérieur prohibant la transformation des enceintes universitaires en tribunes religieuses.
      74- Mohammad Fakhr Al Douleimy : Titulaire d’un doctorat en Physique. Vice-Doyen de la Faculté des Sciences – Université Al Moustansari
      75- Zaki Zaker Al Ani : Professeur de Langue Arabe. Faculté des Lettres- Université Al Moustansariyah. Tué devant la porte d’entrée de l’Université, le 26 Août 2005.
      76- Hadi Abdel Karim : Faculté des lettres- Université Al Moustansariyah. Tué devant la porte d’entrée de l’Université, le 26 Août 2005.
      77- Mohamad Najib Al Kaissy : Département de la recherche – Université Al Moustansariyah.

      78- Samir Yelda Gergis : Vice-Doyen de la Faculté de Gestion et d’Économie- Université Al Moustansariyah. Enlevé devant l ‘entrée de l’Université, en Août 2005, son cadavre a été retrouvé un mois plus tard, dans une ruelle le 25 septembre 2005.
      79- Kazem Talal Hussein : Vice-Doyen de la Faculté de l’Enseignement Fondamental. Université Al Moustansariyah. Assassiné le 25 Novembre 2005 dans le quartier Moussayleh en compagnie de trois des ses gardes de corps.
      80- Ali Mouhaych : Doyen de la Faculté de Génie. Université Al Moustanssariyah. Assassiné le 13 Novembre 2006.
      81- Kazem Battine Al Hayani : Professeur de Psychologie – Faculté des lettres- Université al Moustanssariyah. Enlevé par des membres d’une milice religieuse le 3 Mars 2006. Son cadavre, mutilé, a été retrouvé à l’Institut Médico-légal.
      82- Mohammad Abdel Rabih Al Ani : Professeur de Droit à l’Université Al Moustansaryah. Doctorant à la Faculté des Sciences Islamiques à l’Université de Bagdad. Assassiné le 27 avril 2006 devant la Mosquée « Imam Farouq », proche de la Rue Palestine, dans le centre de Bagdad. Son cadavre a été retrouvé cinq jours plus tard le 2 Mai 2006 à l’Institut Médico-légal de Bagdad.

      Université de technologie Bagdad (8 membres)

      83- Mohie Hussein : Génie mécanique-Université de Technologie
      84- Mohammad Abbas Khodeyr : Génie mécanique- Université de Technologie.
      85- Qahtane Kazem Hatem : Faculté des Sciences-Université de Technologie.
      86- Amir Mouzher Al Dayni : Ingénieur Télécommunications.
      87-Mohamad Abdel Hassan Wahed : Institut de Gestion Technologique- Bagdad.
      88- Amr Ibrahim Hamza : Centre de Recherches sur le Cancer – Institut de Gestion Technologique.
      89- Issam Saad Abdel Karim : Géologue. Chercheur au Centre National des Recherches. Enlevé le 28 Septembre 2004, assassiné le 1 er Octobre 2005.
      90- Mohannad Saleh Mehdi : Centre de Recherches sur le Cancer – Institut de Gestion Technologique.
      91- Saad Yassine Al Ansari : Centre de Recherches sur le Cancer – Institut de Gestion Technologique.

      Université Al Anbar (Ouest de l’Irak qui abrite les deux villes rebelles à la présence américaine Ramadi et Falloujah) : (7 membres)

      92- Raad Okhsen Al Binno : Faculté de Médecine-Université Al Anbar.
      93-Ahmad Abel Rahman Al Qobeissy : Professeur faculté de Médecine-Université Al Anbar
      94- Ahmad Abdel Hadi Al Rawi : Faculté d’Agronomie – Université Al Anbar.
      95- Chaker Mahmoud Jassem : Faculté d’Agronomie – Université d’Al Anbar.
      96- Abdel Karim Mokhallaf Saleh : Faculté des Lettres – Département de Langue Arabe – Université d’Al Anbar.
      97- Nasser Abdel Hamid Moukhlef Al Douleimy : Université Al Anbar

      98- Hamid Faysal Antar : Faculté de l’Éducation Sportive – Université Al Anbar.
      99- Abdel Majid Al Karbouly : Université Al Anbar

      Université Al Nahrayne (Université des deux fleuves ; le Tigre et l’Euphrate). 3 membres

      100- Akil Abdel Jabbar Al Bahadl y : Vice-Doyen Faculté de Médecine-Université d’Al Nahrayne (Université des deux fleuves ; le Tigre et l’Euphrate).
      101- Laith Abdel Aziz Abbas : Faculté des Sciences – Université d’Al Nahrayne.

      102- Mohammad Falah Houeidy Al Jazairy : Chirurgie réparatrice- Faculté de Médecine – Université d’Al Nahrayne. Assassiné le jour de son retour du pèlerinage de La Mecque début 2006. Médecin au CHU (Centre Hospitalier Universitaire) d’Al Kazmiyah (Bagdad).

      Université de Dyala : (Ouest de l’Irak, 6 membres)

      103- Abdel Sattar Al Assady : Faculté des Lettres – Université de Dyalla. Assassiné le 19 avril 2006.
      104- Salem Hussein Al Mahdawi : Faculté des Lettres – Université de Dyalla. Assassiné le 9 avril 2006.
      105- Mouchhen Hardane Mazloum Al Alawi : Université de Dyalla. Assassiné le 19 avril 2006.
      106- Mayss Ghanem : Membre du corps professoral du Département de langue et de civilisation anglaise – Université de Dyalla.
      107- Abdel Sattar Jabbar : Faculté de Médecine Vétérinaire- Université de Dyalla. Assassiné le 22 avril 2006.
      108- Taleb Ibrahim Al Zahar : Spécialiste de physique nucléaire – Professeur-à la Faculté des Sciences- Université de Diyala. Assassiné à Ba’aqouba en Mars 2005.

      Université de Tikrit (centre de l’Irak, Région natale de Saddam Hussein)

      109- Fadl Moussa Hussein : Faculté de l’Education Sportive – Université de Tikrit.
      110- Mahmoud Ibrahim Hussein : Faculté des Lettres – Université de Tikrit

      Université Al Ma’moun

      111- Mohsen Abbas Khodeir Al Salmane : Chef du département au ministère de l’irrigation. Professeur à l’Université Al Ma’moun, tué à Falloujah en 2004

      Divers

      112- Wajih Mahjoub Al Taï : Directeur général de l’enseignement supérieur au ministère de l’Éducation Nationale
      113-Chaker Al Khafaji : Directeur de l’Office Central de la Maîtrise de la Qualité.
      114- Moustapha Abel Hamid Al Hayti : Spécialiste des maladies infantiles.
      115-Wissam Al Hachimi : Président de l’Association des Géographes d’Irak.
      116- Raad Abdel Latif Al Saadi : Linguiste. Conseiller en langue arabe au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Assassiné le 28 mai 2005, quartier d’Al Bayyah (Bagdad).

      117- Hussein Nasser Khalaf : Chercheur à la Faculté d’Agronomie. Centre des études « Al Nakhil » (Palmiers-Dattiers) de Bassorah. Enlevé le 18 Mai 2005, son cadavre a été retrouvé, quatre jours plus tard, le 22 Mai 2005, dans le quatier Al Bayyah-Bagdad.
      118- Taqi Al Talqua’ay : Titulaire d’un doctorat en physique nucléaire.
      119- Khawla Mohammad Taqi : Faculté de Médecine-Université de Coufa
      120- Zaki Jaber Lafta Al Saadi : Faculté de médecine vétérinaire.
      121- Mohsen Souleimane Al Oujeily : Faculté d’Agronomie- Université de Babel.

      122- Dr Liwa Al Sannanne Abdel Jabbar Abou Halhal : Université Al Bakr pour les Hautes Études. Assassiné à la prison d’Abou Ghraib en 2004.
      123- Ali Mabak Al Malki : Expert comptable – Direction des impôts – Ministère des Finances.
      124- Achoura Awdat Al Rabihi : Titulaire d’un Magistère en Géographie Humaine de l’Université de Michigan. Directeur du Centre d’Études « Al Mansour ». Assassiné dans le quartier Al Amriyah (Bagdad) en 2004.
      125- Moujber Al Cheikh Issa al Jouboury : Juriste. Membre du « Comité de Rédaction de la Constitution.
      126- Damman Hussein Alaoui Al Obeidy : Doyen de la Faculté de Droit de l’Université de Salaheddine et membre du « Comité de Rédaction de la Constitution ». Assassiné le 12 juillet 2005 à Bagdad.
      127- Sabah Aziz Hachem : Institut de technologie – Province de Bassorah. Tué devant l’entrée de l’établissment le 11 Avril 2006.
      128 – Faydi Mohammad Al Faydi : Membre du Haut Comité des Théologiens de l’Islam. Titulaire d’un Doctorat de l’Université de Législation islamique (promotion 1990). Tué devant la Mosquée dans le secteur d’Al Mouthanna (district de Mossoul).
      129- Amid Mounzer Al Bayati : Médecin. Asssassiné le 16 juin 2005 devant sa maison située dans le quartier Al Sayyeh.
      130- Amid Sadeq Al Abadi : Medecin. Assassiné le 1 er septembre 2005 devant le complexe médical qu’iil avait édifié pour les soins aux nécessiteux.
      131- Amer Mohammad Falah : Chef du département de Chirurgie au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Républicain de Bagdad. Assassiné devant son domicile le 3 Octobre 2004.
      132- Reda Amine : Assistant technique – CHU de Kirkouk. Assassiné le 15 septembre 2004 à Kirkouk.
      133- Abdallah Saheb Younes : Hopital Naaman-Al A’Azamiyah-Bagdad. Assassiné le 18 Mai 2005.

      134- Ibrahim Ismail : Directeur général du Département de l’Éducation Nationale à Kirkouk. Assassiné le 30 Septembre 2004, alors qu’il était en route vers l’Institut de Technologie de Kirkouk.
      135- Rajeh Al Ramadani : Inspecteur au ministère de l’Éducation Nationale. Assassiné le 29 septembre 2004, alors qu’il sortait de la Mosquée Ziad Al Iraqi à Ninive.

      Source : Madaniya, René Naba, 21-09-2018

      #génocide

  • Nawaat – Intervention militaire américaine en Tunisie : vers une confirmation
    https://nawaat.org/portail/2018/09/19/intervention-militaire-americaine-en-tunisie-vers-une-confirmation

    Une récente déclaration du porte-parole de l’Africa Corps américain vient éclaircir le tableau. D’après la déclaration, deux membres de l’unité spéciale américaine « Marine Special Operations Command », dont les membres sont surnommés « Raiders » ont reçu des décorations pour faits de bravoure lors « d’un affrontement armé avec des militants d’al Qaïda en Afrique du Nord ». Le porte-parole précise que les faits ont eu lieu durant « une opération de trois jours où les « Raiders » devaient entrainer, conseiller et assister des forces partenaires » lors de laquelle les soldats américains et leurs « partenaires » se sont trouvés attaqués par un groupe de militants d’Al Qaïda, appartenant probablement à la Katiba Oqba Ibn Nafaa.

    Si le pays où l’opération a eu lieu n’est pas mentionné « pour des raisons de confidentialité, de protection des forces et de sensibilités diplomatiques », l’opération est assez bien décrite et datée pour qu’on puisse déduire qu’elle a eu lieu au Mont Semama dans la région de Kasserine le 28 février 2017. A l’époque, les médias tunisiens avaient rapporté que des affrontements avec un groupe de terroristes, « avaient causé la blessure d’un soldat de l’armée tunisienne à la jambe ». Si l’on se réfère au récit des faits américain, le soldat en question était à bord d’un hélicoptère, derrière la mitraillette. Face à sa blessure, le « Raider » à bord du même engin aurait pris le relais derrière la mitrailleuse tout en prodiguant les premiers soins pour le soldat blessé, d’où sa décoration. L’opération aurait également causé une blessure parmi les soldats américains.

  • Pourquoi un éditeur israélien a-t-il publié sans agrément un livre traduit d’essais en arabe ?
    AURDIP | 17 septembre | Hakim Bishara pour Hyperallergic |Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/pourquoi-un-editeur-israelien-a-t.html

    TEL AVIV – Un nouveau livre issu par l’éditeur israélien Resling Books est sous le feu des critiques pour avoir publié, sans leur permission, une série d’histoires d’écrivaines arabes majeures. Directeur et traducteur de cette anthologie, Dr. Alon Fragman, coordinateur des Etudes de Langue Arabe à l’université Ben Gurion du Negev, écrit dans son introduction que le projet de ce livre est de faire émerger les textes d’écrivains « dont les voix ont été réduites au silence depuis des années ». Maintenant, ces mêmes écrivains dénoncent la violation de leur propriété littéraire à cause de l’introduction de leurs œuvres dans ce livre, sans leur consentement.

    Intitulé Huriya (transcription du mot arabe pour Liberté), le livre rassemble des histoires écrites par 45 écrivaines de 20 pays très principalement de langue arabe, qui vont du Golfe Persique jusqu’à travers l’Afrique du Nord. Parmi elles se trouvent des écrivaines renommées comme Farah El-Tunisi (Tunisie), Ahlam Mosteghanemi (Algérie), Fatma El-Zahra’a Ahmad (Somalie), et Nabahat Zine (Algérie). L’anthologie traite du sujet de la liberté en révélant des œuvres écrites dans la foulée des révolutions du Printemps Arabe qui, d’après Fragman, a fait également émerger un « printemps littéraire ».

    Khulud Khamis, écrivaine qui vit dans la ville de Haïfa au nord d’Israël, a été invitée par l’éditeur pour participer au lancement du livre prévu pour octobre. « En feuilletant le livre, j’ai remarqué le grand nombre d’écrivains venant du monde arabe et j’ai soupçonné le fait qu’on n’ait pas demandé leur permission aux écrivaines pour traduire et publier leurs oeuvres », dit Khamis au magazine Fusha en ligne. Son soupçon a été validé après qu’elle ait contacté quelques unes des écrivaines. Khamis a annulé sa participation à l’événement et a posté la nouvelle sur les réseaux sociaux, demandant à ses suiveurs d’alerter les autres écrivaines sur la publication non autorisée de leurs œuvres. Un torrent de condamnations par les écrivaines s’en est suivi.

  • http://www.liberation.fr/checknews/2018/08/09/combien-de-migrants-sont-morts-en-mediterranee-ou-sont-ils-enterres_16713

    "Entre le 1er janvier 2014 et le 30 juillet 2018, l’OIM, rattachée à l’ONU, a recensé 5773 « morts », dont on a retrouvé les corps, et 11089 « disparus », dont les dépouilles n’ont pas été récupérées immédiatement après les naufrages mais qui ont généralement été signalés par des survivants.

    Au total, l’OIM comptabilise donc 16 862 victimes en Méditerranée en quatre ans et demi.

    Selon l’organisation, dans leur immense majorité, ces décès et ces disparitions surviennent en Méditerranée centrale, entre la Libye, la Tunisie, Malte et l’Italie : 14587 morts et disparus dans cette zone selon l’OIM (on retrouve les « plus de 10 000 » dont parle Reuters).

    Cela représente plus de 86% du total méditerranéen. Il s’agit de la route migratoire la plus meurtrière au monde, selon l’OIM."

    #migration #route-méditerranée #mort #libération #statistiques-oim

  • Ce n’était pas un héros – John McCain était un criminel de guerre – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/03/ce-netait-pas-un-heros-john-mccain-etait-un-criminel-de-guer

    Le décorum et la décence humaine exigent que nous nous abstenions de parler mal d’un malade aux portes de la mort. Cette règle est nulle et non avenue lorsque la personne qu’on est censé pleurer est responsable de la mort et du massacre continu d’innombrables humains à travers le monde. Pardonnez-moi si je refuse de faire l’éloge de ce sénateur de l’Arizona, un belliciste. Même un rendez-vous imminent avec son créateur ne peut modérer la désinvolture de McCain. Comme un barbare montrant ses stéroïdes, Johnny Boy insiste pour pousser à déclencher une guerre impie après l’autre.

    McCain a utilisé le fait d’être un ancien du Vietnam pour se catapulter au sommet de la classe politique, même s’il a peu fait pour aider les anciens combattants qui subissent les ravages des guerres qu’il ne cesse de pousser à faire. Je ne cache pas mon admiration pour les anciens combattants. Après avoir été confronté à deux ans de difficultés et avoir appelé des vétérans sans abri, mes voisins et mes amis, je peux témoigner de la valeur et de la gentillesse de ceux qui ont servi dans notre armée. Ce qui fait des anciens combattants des héros, ce n’est pas le nombre de fois où ils ont déclenché des guerres et leur valeur n’est pas quantifiée par le nombre de tués à leur actif. C’est leur générosité et leur esprit de don qui en font de véritables guerriers dignes d’éloges et d’honneur.

    Les vrais héros sont ceux qui se battent dans les guerres et qui rentrent chez eux pour servir même s’ils combattent leurs propres démons. J’ai écrit sur mes expériences avec des anciens combattants à de nombreuses occasions. Cela me brise le cœur tous les jours en voyant des vétérans aux prises avec le PTSD (syndrome de stress post-traumatique) et aux immenses difficultés à se réadapter à la vie après avoir vu l’enfer déchaîné contre leurs semblables. Mon propre père était un vétéran et mes deux grands-pères étaient des héros de guerre qui ont combattu l’armée de Mussolini pendant la Seconde Guerre mondiale. Par conséquent, je suis un homme qui a toujours vénéré les gens qui portent l’uniforme pour servir leur pays. Cette révérence a été amplifiée par la magnitude lorsque je me suis fait des amis au cours des deux dernières années parmi une litanie de vétérans de Caroline du Sud, de Géorgie, du Tennessee et de l’Iowa jusqu’au Colorado. La gentillesse des vétérans qui m’ont maintenu dans la bonne humeur pendant ma période d’adversité est une dette que je ne pourrai jamais rembourser. Beaucoup étaient confrontés à des difficultés d’indigence et de détresse, tout en continuant à aider les autres – c’est la quintessence d’être un héros.

    Je connais des héros de guerre ; J’ai rencontré des héros de guerre. John McCain n’est pas un héros de guerre. Les réalisations passées ne compensent pas la malveillance actuelle. À l’origine de la souffrance humaine de ce monde, il y a un complexe militaro-financier hors de contrôle qui n’existe que pour voler la richesse des autres nations et tuer des millions de personnes à travers le monde. Cette même machine de mort est à l’origine des luttes que traversent les anciens combattants. Nos politiciens immoraux – des présidents aux sénateurs et aux membres du Congrès – continuent de déclarer les guerres illégales en utilisant des prétextes mensongers comme la « protection de la démocratie » pour commettre des crimes en violation directe des Conventions de Genève. S’il y avait une justice dans ce monde, Clinton, Bush, Obama, Trump et chaque marchand de guerre néo-conservateur et néo-libéral seraient envoyés au Tribunal International de La Haye et jugés pour crimes contre l’humanité. Si Clinton, Bush, Obama et Trump auraient été des as dans le jeu de cartes des criminels de guerre, John McCain serait le roi de cœur. Cet homme n’avait jamais assez de guerres. C’est un mélange de Dr. Folamour et de major frappant les tambours de guerre. Pendant près de quatre décennies, il a défilé devant le Sénat et a encouragé un flux continu de guerres. Liban, Grenade, Panama, Irak 1, Somalie, Bosnie, Kosovo, Irak 2, Afghanistan, Libye et Syrie ne sont là que quelques-unes des guerres que notre gouvernement en état de guerre continue a faites pour des profits et des massacres. Et si l’on commence à compter les guerres secrètes causées par notre gouvernement, la liste des pays frappés avec des balles et des bombes par nous dépasse la liste des pays que nous n’avons pas encore agressés. Mon pays natal L’Ethiopie est victime de cette atroce machine de guerre. Ce qui se fait sous nos noms est en train d’arriver à nos côtes alors que les mondialistes dépravés détruisent maintenant l’Amérique de l’intérieur (lire en anglais « When a Conscience Begets a Colonial Bullet ».)

    McCain a approuvé chacune de ces guerres. Il n’y a pas eu une guerre contre laquelle il s’est opposé pendant sa carrière à Washington DC. Après avoir vu les horreurs de la guerre, la plupart des gens reviennent avec le but d’y mettre fin. Pas McCain ! Ce qu’il a connu à Hanoi Hilton est bien inférieur aux ravages qu’il a commis dans le monde, car il a été l’un des principaux défenseurs de la guerre et le plus grand partisan de la politique guerrière au Congrès. S’il ne consacrait qu’une partie de l’effort qu’il déploie pour pousser à faire des guerres à aider les anciens combattants, je pourrais lui donner au moins un petit peu de crédit comme être humain. Au lieu de cela, il a voté à plusieurs reprises contre les droits des Anciens Combattants et hier, il s’est envolé pour Washington DC pour voter contre les soins de santé.

    Je n’écris pas cela comme un parti pris comme la plupart des experts des médias de l’établissement. Je reste très claire au sujet de l’Obamacare. L’Affordable Care Act a été une arnaque et un cafouillage qui a profité au secteur des assurances, car il nous a tous jetés dans un système de soins de santé cassé qui va rapidement imploser (lire en anglais « Obamacare, Obama’s Scam »). Cependant, McCain ne s’est pas rendu à Washington DC pour défendre les petites gens ou pour promouvoir un système d’assurance maladie plus équitable. Il a pris le micro pour défendre les intérêts des entreprises et à nouveau pour colporter l’idéologie brisée de l’économie par ruissellement. McCain ne voit rien de mal à dépenser des billions de dollars sur le complexe militaro-financier, mais il refuse de soutenir des politiques de santé qui garantiraient aux anciens combattants et au reste des Américains le même type de couverture dont lui et ses collègues législateurs bénéficient. Nous sommes une nation dirigés par des hommes sans loi et des criminels de guerre. Trop souvent, nous appelons héros des canailles non pas parce qu’ils le méritaient, mais parce qu’ils ont réussi à gagner la gloire et le statut. Avoir combattu dans une guerre ne fait pas de lui un héros car si tel était le cas, Hitler en serait un lui-aussi parce qu’il a également combattu dans une guerre (la Première Guerre mondiale) et a été victime d’armes chimiques. Nous avons raison de qualifier Adolf de monstre parce que nous le jugeons en fonction de ce qu’il a fait après avoir quitté l’uniforme. Dans le même esprit, je juge McCain non pas pour son service au Vietnam, mais pour ce qu’il a fait une fois devenu sénateur. Les mains de McCain sont couvertes par le sang de millions de personnes qui ont péri au cours des 40 dernières années de guerres interminables qu’il a endossé et poussé à faire. Ce n’est pas un héros, c’est un criminel de guerre.

    Pour conclure, une phrase de Kennedy :

    « L’humanité doit mettre fin à la guerre avant que la guerre ne mette fin à l’humanité. » ~ John F. Kennedy

    Teodrose Fikre

    Article original : https://ghionjournal.com/no-hero-mccain

    Traduit de l’anglais par La Gazette du Citoyen

    Paru le 26 juillet 2017 sous le titre No Hero : John McCain is a War Criminal                                                                                                                                             https://arretsurinfo.ch/ce-netait-pas-un-heros-john-mccain-etait-un-criminel-de-guerre

    • John McCain : salut pourriture ! Gabriel PROULX - 3 septembre 2018 - Le Grand Soir
      https://www.legrandsoir.info/john-mccain-salut-pourriture.html
      . . . . .
      Alors qu’il était jeune pilote dans l’aviation de guerre des États-Unis, John McCain, fils d’un amiral 4 étoiles, forge son mythe héroïque dans le ciel du nord du Vietnam. Là-bas, il bombarde une usine de fabrication d’ampoules électriques et quelques champs de riz, avant que ceux qu’il bombardait n’osent répliquer en abattant avec précision son avion de guerre. Il aurait pu être lynché sur place par une foule en colère, mais il a plutôt été sauvé par ceux qu’il bombardait. Ayant eu droit à un logement adéquat pour son statut de fils d’amiral, les histoires sur les tortures qu’il aurait subi, appartiennent plus à la catégorie des rumeurs qu’à celle des faits historiques, en l’absence de preuves. C’est ici que s’arrête le mythe sur son héroïsme militaire supposé.

      Quoi qu’il en soit, John McCain a toujours gardé une haine raciste pleinement assumée en public contre le peuple vietnamien qu’il a bombardé, mais qui ne l’a pas tué en retour. Alors qu’il participait en 2000 à la course pour l’investiture républicaine à la présidence des États-Unis, John McCain lançait encore des insultes racistes contre le peuple vietnamien.


      Dans les années 70, après son retour du Vietnam, John McCain a milité aux États-Unis pour le maintien de la politique de bombardements massifs contre le Cambodge, sous prétexte que les Vietnamiens avaient des lignes logistiques dans la jungle de ce pays. Les bombardements aveugles des États-Unis contre des villages cambodgiens, qui ont causé des dizaines de milliers de morts parmi la population rurale du Cambodge, sont la cause directe de la montée au pouvoir de Pol Pot et de ses Khmers Rouges, principalement un mouvement de fermiers enragés par les morts dans leurs familles sous les bombes des États-Unis.

      John McCain, qui était pilote de guerre dans cette région quelques années plus tôt, devait être au courant de l’ampleur des destructions dans la campagne du Cambodge, mais il est évident que tout ce qui lui importait à ce moment était de tuer des Vietnamiens, qu’ils soient militaires ou civils.

      John McCain a ensuite soutenu, avec un fanatisme peu commun, chaque guerre d’agression des États-Unis, ainsi que chaque action militaire, ouverte ou par procuration, contre des socialistes, partout dans le monde. Durant sa croisade anti-communiste, il n’a pas hésité un seul instant à collaborer avec des nazis, des terroristes et même les fondateurs du groupe terroriste Al-Qaïda.

      Après l’implosion et la chute de l’URSS, John McCain a soutenu la destruction de la Yougoslavie par l’OTAN, avant de soutenir avec zèle le bombardement massif des infrastructures civiles de la Serbie.

      Devenu sénateur républicain de l’Arizona, où les gens voteraient pour tout candidat investi par le parti républicain, John McCain a voté en faveur de l’invasion de l’Afghanistan, au nom de la guerre contre ses anciens amis anti-communistes d’Al-Qaïda.

      Il a ensuite soutenu la guerre d’agression illégale des États-Unis contre l’Irak, basée sur une montagne de mensonges peu convaincants. McCain a défendu l’invasion de l’Irak par son pays pendant des années, malgré l’absence d’un début d’argumentaire crédible pour défendre sa position. Peu de temps avant sa mort, il aurait laissé entendre que la guerre qui a complètement détruit l’Irak et a causé la mort de plus d’un million de citoyens de ce pays, aurait été « peut-être une erreur ». Dans le merveilleux monde de l’impérialisme occidental, détruire un pays au complet sur la base de purs mensonges inventés pour faire rouler le complexe militaro-industriel et voler du pétrole, ce n’est pas un crime, mais une malheureuse erreur...

      Soutien indéfectible de l’apartheid sioniste israélien, John McCain n’a jamais exprimé assez bruyamment son adoration pour chaque crime de guerre commis par l’armée israélienne contre le peuple palestinien sous son occupation militaire coloniale. Quand il se rendait en Israël, à de multiples reprises, avec son ami et collègue sénateur de Caroline du Sud, Lindsay Graham, John McCain n’était plus le « grand patriote » des EU, mais un valet d’Israël, un pays étranger qui a long savoir-faire dans le domaine de l’ingérence dans les affaires internes occidentales par corruption de politiciens.

      Le même John McCain a dénoncé en 2008 la réaction défensive de la Russie devant une attaque de l’armée géorgienne contre la force de maintien de la paix russe en Ossétie du Sud. La deuxième guerre d’Ossétie du Sud a duré 4 jours. Dans son attaque suicidaire basée sur les mauvais calculs géopolitiques du gouvernement géorgien du fasciste Mikhail Saakachvili (qui milite aujourd’hui en Ukraine du côté des nazis les plus fanatiques), l’armée géorgienne a essuyé la perte de 171 morts et de 1 147 blessés. 224 civils géorgiens ont trouvé la mort durant ces 4 jours de combats, alors qu’environ 300 civils sud-ossètes ont été tués durant l’attaque initiale de leur capitale, Tskhinvali, par l’armée géorgienne.

      Sur la base de ces données, John McCain, qui était en campagne électorale en tant que candidat officiel du parti républicain à la présidence des États-Unis, a déclaré que s’il était élu président, il allait bombarder la Russie, une puissance nucléaire, pour sa « guerre d’agression sauvage » contre la Géorgie. Rien de moins, de la part d’un homme qui retirait une grande fierté des guerres de son pays contre des nations pauvres, causant au passage des millions de victimes civiles, allant des centaines de milliers de morts au nombre incalculable de blessés et de réfugiés.

      McCain a ensuite apporté un support bien sélectif aux révoltes du mal nommé « printemps arabe » à partir de 2011. Après avoir complètement ignoré les événements de Tunisie, McCain a soutenu la campagne de destruction de la Libye par l’aviation de l’OTAN et ses mercenaires islamistes sur le sol libyen, dont Al-Qaïda. John McCain et ses collègues Lindsay Graham et Marco Rubio (sénateur républicain de Floride) se sont rendus en Libye occupée pour apporter de vive voix leur soutien à des miliciens islamistes qui commettaient à ce moment même des exactions contre les libyens noirs, qu’ils accusaient de tous leurs problèmes.

      Il faut savoir que la Libye était au début de 2011 le pays le plus prospère du continent africain, avec un indice de développement humain et un niveau de vie comparable à celui des pays européens de la Méditerranée. Aujourd’hui, la Libye « démocratisée » à la sauce libérale occidentale est un enfer terrestre, avec l’un des pires niveaux de vie du monde, une infrastructure en ruines, jamais reconstruite après les bombardements de l’OTAN, une guerre civile qui s’éternise, des ressources pétrolières en cours de pillage par des compagnies occidentales et pour couronner cette grande réussite d’exportation de la démocratie libérale par une « intervention humanitaire » de l’OTAN : des marchés d’esclaves à ciel ouvert.

      Dans le cadre du printemps arabe, John McCain n’avait rien à faire des répressions violentes subies par le peuple du Bahreïn. Après tout, le monarque absolu du Bahreïn est un allié des États-Unis et de l’Arabie saoudite, dont le régime totalitaire fut un autre parrain de la carrière politique de McCain.

      John McCain s’est ensuite rendu en Syrie, pour apporter son soutien aux fameux « rebelles modérés » qui venaient d’un peu partout dans le monde dans le but parfaitement altruiste de créer un régime « démocratique » en coupant les têtes des infidèles et en pratiquant l’esclavage sexuel des femmes et des petites filles qui appartenaient à la mauvaise religion. Sur les photos de sa réunion avec les bons rebelles, on retrouve un McCain souriant, entouré de membres d’Al-Qaïda et flanqué d’un certain Abou Bakr al-Baghdadi, avant que ce terroriste irakien ne soit mieux connu comme le chef du mouvement terroriste État Islamique (Daech).

      John McCain retournera ensuite à ses racines anti-communiste et russophobe, lorsqu’il se rendra à Kiev pour se mêler directement des affaires politiques internes de l’Ukraine. Il monte sur un podium pour livrer un discours « pro-démocratie » profondément anti-russe, flanqué d’un certain Oleh Tyahnybok, chef d’un parti politique ukrainien ouvertement nazi qui appelle assez régulièrement à exterminer les russes et la « juiverie bolchévique ». Un autre nazi ukrainien bien connu, Andriy Parubiy, sera plus tard reçu par McCain dans son bureau de sénateur aux États-Unis. Il est important de noter que les alliés sionistes et israéliens de McCain n’ont jamais vu le moindre problème dans ses relations avec des nazis ukrainiens.

      Enfin affaibli par la maladie, John McCain, qui était considéré par la base Démocrate comme la risée de la politique étasunienne pour sa campagne présidentielle de 2008 assez désastreuse, sera élevé au rang de héros de la « résistance » contre le président Donald Trump en 2017 pour avoir accusé ce dernier d’être un agent russe. John McCain s’est ensuite mis à voir des espions et des ingérences russes partout.

      Jusqu’à son dernier souffle, John McCain aura défendu bec et ongles la guerre génocidaire infligée par le régime saoudien au peuple yéménite. Il a voté contre toutes les propositions visant à mettre un terme aux livraisons d’armes au régime saoudien dans le cadre de sa guerre d’agression contre le Yémen, tout comme il a voté contre toutes les propositions pour améliorer l’accès de ses compatriotes moins fortunés à des soins de santé abordables. Lui avait droit aux meilleurs soins pour sa maladie, mais pas les pauvres et les exploités du système.

      Pour un homme qui nous est présenté comme ayant été « héroïque » dans sa vie, qui voulait déclencher la Troisième Guerre mondiale pour répondre à 4 jours de guerre entre la Russie et la Géorgie, il est assez révélateur qu’il n’avait strictement rien à faire du sort du peuple yéménite. Sur les bombardements aveugles de l’Arabie saoudite contre des marchés, des fermes et des écoles au Yémen, qui ont causé un grand nombre de morts et de blessés chez les enfants yéménites, John McCain s’acharnait à dire que les saoudiens étaient « justifiés » dans leurs actions, que les victimes de cette guerre étaient toutes à blâmer sur les Houtis, qui ne font pourtant que défendre leur territoire. Sans le soutien des États-Unis et des Britanniques, les Saoudiens seraient incapables de continuer leur campagne de bombardements aveugles contre les infrastructures civiles du Yémen. Si cela devait arriver, quelques fabricants d’armes aux États-Unis feraient un peu moins de bénéfices et c’est le droit de ces marchands de morts de profiter d’un génocide que McCain a défendu jusque sur son lit de mort.

      Conclusion sur une vie trop longue :
      John McCain était visiblement un homme de peu de jugement, qui n’avait rien à faire des victimes des bombes fabriquées aux EU. Après tout, qu’est-ce qu’un enfant mort ou mutilé sous les bombes de son pays ou d’un de ses alliés, dans un pays pauvre situé de l’autre côté du monde, quand les grands fabricants d’armes sont aussi généreux pour les coffres-forts de votre carrière politique ? John McCain avait bien compris cela. Ce n’est pas pour rien que les milieux réellement progressistes aux États-Unis considèrent McCain comme le politicien le plus militariste de mémoire d’homme dans leur pays.

      Criminel de guerre, terroriste, sioniste, grand ami des nazis, des monarques absolus et autres ennemis des peuples, la disparition de John McCain est une bonne nouvelle pour la paix dans le monde. Il aura au moins vécu assez longtemps pour voir cette Russie qu’il détestait tant, faire échouer ses sinistres plans pour l’Ukraine et la Syrie.

      Les grands médias se lamenteront de l’hostilité entre Trump et McCain. Le manque de respect de Trump pour McCain sera dénoncé sur toutes les tribunes. Pourtant, les seuls qui devraient pouvoir s’exprimer aux funérailles de McCain, se sont les familles de ses innombrables victimes.

      Voici donc l’expression de tout mon respect pour John McCain et l’ensemble de son œuvre :

      John McCain : Salut pourriture !

      Gabriel Proulx 
Coporte-parole du PCQ

  • Ministres et Walis, quel profil ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/03/ministres-et-walis-quel-profil

    Il existe des gens dont le sort, estiment-ils, est lié intimement à un remaniement ministériel, à un mouvement de walis ou à un autre plus dense et en hauteur. D’autres, le leur est fixé sur une loi de finances complémentaire, sur des taux d’importation et sur des crédits budgétaires ou de dépenses publiques. C’est dire que chacun trouve son compte dans le compte d’un autre. L’effet domino existe bel et bien dans la détention d’une partie du pouvoir ou dans le confort d’une aisance financière. Si l’un est fort, sa puissance pourra rejaillir sur son environnement immédiat. Si l’autre est riche, son opulence se reflétera, même éparse, sur tout son espace vital, commercial ou d’affaires. Il y est aussi et le plus fréquemment présent et faisable que l’un puisse se confondre à l’autre pour qu’en finalité se forme un groupement d’intérêt binaire, sans raison sociale, ni enseigne lumineuse. Ainsi se font et se défont les allégeances et les compromissions, mais aussi les convergences et les concessions.

    Après le mouton, la pandémie, le « parkingcide » et autres incarnations ahurissantes, revoilà les supputations sur un probable redéploiement gouvernemental qui refont surface façon de faire tenir le souffle à la rumeur jusqu’à l’annonce officielle. Il viendra ce remaniement, ce mouvement. Ceci n’est pas une exclusivité d’information. Ce n’est qu’une déduction d’un empirisme vécu jusque-là, depuis la naissance du régime. A chaque coup, un coup salutaire. Ce n’est pas à cause du sit-in des médecins résidents ou du choléra que le ministre de la Santé va partir. Ce n’est pas à cause des fruits et légumes, des terres en jachère, de l’approvisionnement inégalitaire en blé pour les minotiers que le ministre de l’Agriculture va partir. Le mauvais débit du net ou l’attente postale, les chaînes de retraités devant les guichets ou sur les trottoirs de banques, les dérives de la communication off-shore, les logements made in China, l’invasion de la Tunisie par les touristes algériens, les fatwas saugrenues et le salafisme rampant ne seront que quelques brins de causes chez certains pour motiver en ne l’expliquant pas la fin de missions des gestionnaires concernés. Il en est ainsi pour autant de titulaires de département ministériel. La cause d’un départ n’est pas forcément ni légalement dans une défaillance de gestion, elle peut être dans celle qui justifie l’arrivée de l’autre. Faire évacuer un endroit et l’attribuer pour cause de vacance. Presque une affectation foncière, voire fonctionnelle suite à une déshérence. Un terrain, soit un siège que l’on rend res nullius.

    Ils doivent être ces arrivants, à défaut de porteurs d’espoir, des étendards pleins de sourires et d’entrain à même ne serait-ce que d’atténuer la grisaille qui pourfend la quotidienneté. Je rêve de ministres qui puissent exister non pas par présentéisme, cet excès de présence mais à travers le ressenti de chacun des chagrins de quiconque des citoyens. Je rêve de voir dans ces futurs ministres l’ombre d’un martyr qui lui chuchote à chaque oubli le sens du sacrifice et la valeur de la patrie, la muse d’un poète qui lui inspire à chaque discours la noblesse de l’art et de l’oraison, le regard d’un enfant, l’amour d’une maman, les siens qui lui font rappeler à chaque signature l’humanisme et la modestie.

    La persistance se fait également pour ces walis qui vont partir et ceux qui vont venir, revenir ou se maintenir. Certains de ces personnages ont été engloutis dans l’uniforme qui s’est révélé trop large pour leur frêle corpulence. D’autres ont été effacés par impuissance d’avoir pu ou su égaler leurs précédents. Quel que soit l’habit, en soie soit-il, il ne peut éternellement couvrir la nudité originelle, si disgrâce génétique y est. La grâce est un attribut de seigneur, et la seigneurie est un poinçon de simplicité, de mesure et de décence. Il y a aussi de ces walis qui croient pouvoir faire pleuvoir le ciel ou avoir mainmise sur le soleil quand bien même frôlent-ils l’ironie, le burlesque et la bouffonnerie. Il y a aussi en face des walis qui vous font aimer le pays et ses élections. Mais où est donc passé ce temps-là où le ministre était Ministre, le wali, Wali ? Je rêve de ceux qui seront là demain pour couronner nos attentes, entériner nos désespoirs ou ensevelir nos cadavres.        Publié par El-Yazid Dib..

    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5265504

  • D’où vient l’ambre dans la péninsule ibérique préhistorique ?

    (...)

    L’origine locale de l’ambre de La Velilla souligne l’utilisation continue des ressources locales du paléolithique à l’âge du bronze dans la région nord de la péninsule ibérique, en contraste frappant avec le tableau obtenu du sud.

    (...)

    L’arrivée de l’ambre sicilien dans la péninsule ibérique a commencé au 4ème millénaire avant JC au moins, et (...) était probablement intégré dans des réseaux d’échanges méditerranéens plus larges qui se sont intensifiés au 3ème millénaire avant JC comme d’autres matériaux exotiques.

    Après un déclin apparent de l’utilisation de l’ambre, la succinite baltique semble remplacer la simétite sicilienne dans la péninsule ibérique dans la seconde moitié du 2e millénaire avant JC, comme en témoigne l’analyse de Quinta do Marcelo et d’autres sites ; l’afflux plus important d’ambre de la Baltique aura lieu dès le tournant du millénaire.

    (..)

    Ce panorama laisse toutefois certaines questions non résolues qui devraient être examinées à l’avenir. L’une d’entre elles est la présence éventuelle d’ambre dans les contextes nord-africains à partir du 5ème et 3ème millénaire avant JC et sa caractérisation archéométrique, compte tenu notamment de l’implication possible de cette région dans le réseau d’échange méditerranéen.
    De même, une exploration systématique des ressources d’ambre nord-africaines devrait être justifiée ; il n’y a actuellement aucun gisement géologique d’ambre connu en Afrique du Nord, à l’exception d’une localité en Tunisie qui reste à confirmer.

    #Préhistoire #Ambre #Péninsule_ibérique #Paléolithique #Age_du_bronze
    #Mercedes_Murillo-Barroso, #Enrique_Peñalver, #Marcos_Martinón-Torres
    #Université_de_Grenade

    https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0202235
    https://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?id=10.1371/journal.pone.0202235.g017&size=inline

  • Statistiques 2017 : ce que disent les chiffres de l’expulsion des personnes exilées

    Les dispositifs d’expulsion des personnes exilées sont vus par les pouvoirs publics comme l’alpha et l’oméga des politiques migratoires. L’objectif est double : empêcher les personnes d’entrer sur le territoire et exercer un contrôle des personnes présentes pour faciliter leur expulsion. Derrière ces chiffres, une violence institutionnelle et un coût humain sans précédent.

    REFOULEMENTS DES L’ARRIVÉE DES PERSONNES AUX FRONTIÈRES DE LA FRANCE

    86000 refoulements dont 17 000 jeunes mineures
    (source DCPAF et Eurostat)

    Chiffre sans précédent qui est la conséquence directe du rétablissement des contrôles aux frontières. Jusqu’en 2015, la moyenne annuelle se situait autour d’un maximum de 15 000 refus d’entrées. Un peu moins de 10 000 ont été pris à une frontière aérienne, 728 dans un port et 75 000 aux frontières terrestres. 3/4 des refus d’entrées terrestre ont lieu dans les Alpes-Maritimes. La France est championne d’Europe dans cette discipline puisqu’elle effectue à elle seule 43 % des refus d’entrées terrestres de l’Europe, soit deux fois plus que la Pologne. La première nationalité des personnes victimes de ces refus est le Soudan (plus de 10 000) suivi de la Guinée (6 800), et du Maroc (5 450). A noter qu’un nombre important de personnes est comptabilisé plusieurs fois dans la mesure où une personne peut se voir notifier plusieurs refus d’entrées à l’occasion de différentes tentatives de passage.

    EXPULSIONS DU TERRITOIRE NATIONAL

    Le chiffre total des expulsions effectives en métropole est à peu près le même depuis ces 5 dernières années.

    Il est intéressant de souligner que moins de la moitié des expulsions le sont vers des pays tiers à l’Union européenne.

    Les principales nationalités de personnes expulsées vers les pays tiers sont selon Eurostat :
    l’Albanie (2 605), l’Algérie (1 235), le Maroc (940), la Tunisie (740). Le chiffre global des expulsions vers les pays tiers est de 6 903.

    Près d’un quart des expulsions concernent les personnes européennes ( soit 3 367 personnes) : il s’agit principalement du renvoi des personnes roumaines et bulgares souvent d’origine rom, cibles privilégiées d’une politique discriminante en direction des européen·ne·s pauvres. Depuis 2011, les personnes roumaines oscillent entre la 4ème et la 5ème nationalité la plus enfermée en centre de rétention et est de très loin la première parmi les citoyens et citoyennes de l’Union.

    18% des expulsions (soit 2 633) concernent des décisions de transfert vers un autre pays européen du fait de l’application du règlement Dublin. Ce règlement prévoit que le premier pays par lequel la personne a transité, qu’elle y ait ou non demandé l’asile, est le pays qui doit examiner la demande de protection de la personne. 41 500 personnes (mineures compris) été placées sous le coup de procédure Dublin en 2017. Ce chiffre est en hausse de 62% par rapport à 2016 (25 693) et de 256% par rapport à 2015 (11 657) et représentent 36% des demandes d’asile en 2017.

    Les expulsions Schengen correspondent aux personnes renvoyées vers un autre pays européens conformément à la convention de Schengen : il s’agit de personnes en situation régulière dans un autre pays européen ou de personnes ayant transité par un autre Etat membre. Les renvois se font principalement via le placement dans un centre de rétention frontalier.

    Il est enfin à souligner que selon Eurostat la France (85 268) est avec l’Allemagne (97 165) championne d’Europe dans la délivrance d’obligations à quitter le territoire (OQTF) loin devant le Royaume-Uni (54 910) alors même qu’elle accueille un nombre de personnes beaucoup plus restreint. A titre illustratif en 2015, l’Allemagne a accueilli 1 543 800 personnes exilées et la Grande-Bretagne 631 500 alors que la France n’a reçu que 363 900 personnes.

    22 541 expulsions en outre-mer

    En outre-mer, le chiffre des expulsions est supérieur à celui de la métropole. 16 648 ont lieu de Mayotte et 5 268 de Guyane. Par dérogation au régime applicable en métropole, le recours engagé par une personne étrangère contre la mesure d’éloignement ne suspend pas l’exécution de l’expulsion. En pratique les personnes sont donc souvent expulsées alors même que leur recours n’a pas encore été examiné par un·e juge.
    LIEUX D’OÙ SONT EXPULSÉES DE FORCE LES PERSONNES

    Depuis 2012, on observe une augmentation des expulsions « hors les murs » qui viennent s’ajouter aux expulsions des centres de rétention administratives (CRA).

    Les personnes sont alors directement embarquées de leur domicile (domicile personnel ou lieu d’hébergement collectif) d’un commissariat ou du guichet de la préfecture.

    Les expulsions des centres de rétention restent très majoritaires : 71% (soit 10 114). Pour des précisions approfondies sur ces expulsions : cf le rapport 2017 sur les centres et locaux de rétention .

    Il est cependant à souligner l’émergence des expulsions via les centres « DPAR » (dispositif de préparation au retour) avec un taux de 8% (soit 1 165 personnes). Pourtant, il n’existe pas de cadre légal à ces centres qui ne sont pas réglementés et n’apparaissent que dans une circulaire de juillet 2015 à titre expérimental. La loi de finances 2017 prévoit leur généralisation dans toutes les régions en 2018. Ces centres sont inspirés d’un modèle belge de centres dédiés au « retour » : ils ont pour objectif de conditionner l’hébergement des personnes à leur acceptation du retour. L’OFII y intervient pour promouvoir et mettre en œuvre les dispositifs d’aide au retour volontaire (ARV). Le caractère « volontaire » du retour glisse cependant très rapidement vers le retour forcé : l’ensemble des personnes dans ces centres est assigné à résidence et est donc sous le contrôle de l’administration. La durée de cet hébergement est d’ailleurs calée sur celle de l’assignation à résidence, soit 90 jours (45 jours renouvelable une fois). A ce jour, aucune liste officielle ne recense ces centres mais La Cimade en a répertorié 8 en février 2018, ce qui qui représentent 607 places.

    Il s’agit de cumuler la carotte (l’aide financière), la restriction de liberté (l’assignation à résidence) et la coercition via le chantage soit à la rue (fin de l’hébergement) soit à l’enfermement (expulsion forcée) en cas de manque de “collaboration” des personnes. Une des grandes efficacités de ces centres en développement est leur opacité et l’absence totale d’accompagnement juridique et d’accès aux droits.

    Il est mentionné dans l’étude d’impact du projet de loi que 76 % des personnes placées dans ces centres « retournent » effectivement dans leur pays, ce qui est une moyenne bien plus élevée qu’en centre de rétention (40%). Pour autant, il n’est apporté aucun élément statistique sur le nombre de personnes qui n’ont pas accepté de se rendre dans ces dispositifs ou qui l’ont quitté en cours de route…

    On peut déduire que les 21% (4 229 personnes) d’expulsions hors CRA et centres DPAR résultent pour partie des personnes expulsées de force suite à des interpellations soit à leur domicile (personnel ou lieux d’hébergements collectif), soit au commissariat soit au guichet en préfecture. Ces expulsions en dehors des centres de rétention sont à rapprocher du développement exponentiel des assignations à résidence. Elles vont également de pair avec le développement de missions de surveillance administrative à l’intérieur des lieux d’hébergements collectifs des personnes exilées et de l’hébergement d’urgence. L’autre partie provient des expulsions des personnes en sortie de détention même si aucun élément statistique ne semble exister là-dessus.

    DISPOSITIFS DE CONTRÔLE : L’ASSIGNATION A RÉSIDENCE

    Créées par loi de juin 2011, les assignations à résidence de 45 jours (renouvelables une fois) sont des mesures de contrôle restrictives de la liberté d’aller et venir des personnes en vue de l’expulsion. Ces dernières sont contraintes de rester dans un périmètre donné et doivent pointer régulièrement, jusqu’à une fois par jour, au commissariat ou en gendarmerie.

    Ces « assignations-expulsions » constituent un nouvel outil qui vient compléter et renforcer les outils plus anciens de la rétention et des retours dits « volontaires » en vue de renforcer la politique d’expulsion. Il n’est pas rare que des personnes se voient soumises d’abord au régime de l’assignation puis à la rétention administrative, sans justification de ce basculement.

    Ces mesures connaissent depuis 2011 une augmentation exponentielle : de 373 mesures en 2011, elles sont passées à 2998 en 2014, puis 4687 en 2016 pour atteindre un niveau de 8 791 en 2017.

    Les personnes, assignées à leur domicile ou dans les centres d’hébergement souvent isolés des centres villes, n’ont pas accès aux droits et à la justice. L’opacité et l’invisibilité de ces lieux sont bien souvent le terreau de pratiques illégales, notamment en matière d’interpellations à domicile. Au regard d’une étude menée de janvier à juin 2018 dans les centres de rétention du Mesnil-Amelot et de Rennes ou intervient La Cimade, sur 13% d’interpellations à domicile ayant conduit des personnes assignées en centre de rétention, seules 3% d’entre elles avait été autorisé par un·e juge.

    Elles incarnent également le glissement d’une partie de l’hébergement d’urgence dédié aux personnes exilées et de l’hébergement d’urgence comme outil de contrôle des politiques migratoires avec une présence policière parfois à l’intérieur même des centres pour pointer les personnes présentes assignées à résidence (cas notamment dans certains PRAHDA (programme régional d’accueil des demandeurs d’asile) et l’émergence de centres d’assignation à résidence dédiés comme les centres DPAR (susmentionnés).

    A côté de ces assignations en vue de l’expulsion des personnes, il faut souligner deux autres types d’assignations à résidence :

    l’assignation à résidence de 6 mois qui concernent les personnes que l’administration ne peut pas renvoyer immédiatement et prévue à l’article L 561-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA). Il s’agit en pratique par exemple des personnes avec une décision de suspension de la mesure d’expulsion par un·e juge national·e ou européen·ne ou encore de personnes étrangères malades. Elles représentent 9 % des mesures d’assignation et cachent parfois des situations que l’administration pourrait régulariser : c’est notamment le cas des personnes étrangères souffrant de grave pathologie.
    l’assignation à résidence « protection » d’une durée de six mois pour les personnes sous le coup de mesures de double peine qui sont très marginales (1%, soit 46 mesures de ce type délivrées en 2017 selon l’étude d’impact du projet de loi immigration 2018). Ces mesures illustrent la très grande précarité administrative de ces personnes soit parce qu’elles n’obtiennent pas ces mesures malgré des situations personnelles et familiales rendant impossible un retour dans leur pays d’origine (pathologie grave, arrivée en France dès le plus jeune page, …) soit parce qu’une fois qu’elles sont sous le coup de ces mesures, elles ne parviennent jamais à faire régulariser leur situation. L’exigence d’une motivation pour la prolongation de telles mesures au-delà d’une certaine durée par le Conseil constitutionnel n’empêche pas la prolongation de ces mesures à vie.

    AIDES AU RETOUR DITES « VOLONTAIRES » (ARV)

    5 776 adultes et 1 338 enfants, soit 7 114 personnes selon les chiffres publiés par l’OFII . Cela représente une augmentation de 49% par rapport à 2016 (3958). Les 5 principaux pays sont l’Albanie (21,9%), l’Afghanistan (13,6%), la Moldavie (5,9%), la Chine (5,2%) et Haïti (4,1%).

    Les aides au retour pour les ressortissant·e·s européen·ne·s diminuent (90 personnes).

    Il est important de souligner que la promotion et le développement de ces dispositifs vont historiquement de pair avec l’expansion des politiques migratoires d’expulsion. la dimension choisie du retour volontaire laisse ainsi place à une part de plus en plus importante à la contrainte et masque bien souvent des expulsions forcées.

    Cette augmentation des retours volontaires relève probablement de différents facteurs dont :

    Les pressions au retour exercées de plus en plus tôt dans la procédure, y compris dès l’arrivée des personnes : « bonjour et bienvenue vous voulez rentrer ? » ! Par exemple, l’OFII délivre une information sur le droit au retour dès le début de la procédure de demande d’asile, dans les campements et opérations d’évacuation ou encore dans les lieux d’hébergement dédiés aux personnes demandeuses d’asile ;
    La « crise » de l’accueil avec un certain nombre de personnes à la rue, épuisées par leur précarisation, découragées et soumises au chantage de l’expulsion et de l’enfermement, finissent par accepter contre leur gré cette option qui comprend un faible soutien financier (cas des albanais·e·s par exemple). L’arrêté du 17 avril 2015 est une bonne illustration puisqu’il permet dans le cadre d’opérations ponctuelles (comprendre : opérations d’évacuation de campements par exemple) de majorer l’aide au retour volontaire de 350 euros ;
    La création de centres d’assignations à résidence dédiés au retour (DPAR) ;
    Le soutien financier des politiques européennes sur ces dispositifs en lieu et place de soutien à des politiques d’accueil : par exemple, la mise en œuvre du programme européen « européen reintegration network-ERIN » dont le budget est de 9,7 millions d’euros selon le rapport de l’OFII 2017. Tel est le cas également pour les accords informels de l’Union Européenne comme celui passé avec l’Afghanistan pour faciliter les renvois ou bien encore la coopération franco-allemande via la signature d’un accord de partenariat effectif depuis mars 2016 pour faciliter et renforcer les retours volontaires des ressortissants kosovars.

    La mise en œuvre de ces dispositifs qui présentent le risque de réduire le champ des possibles à la seule option du « retour » se fait la plupart du temps en dehors de tout regard de la société civile et ne garantit pas un accès aux droits et au séjour effectifs. Par exemple, être débouté·e du droit d’asile ne signifie pas forcément que le droit au séjour est épuisé.

    Par ailleurs, ces aides pour la plupart réduites à une prise en charge minimale (frais de transport et des bagages) ne répondent aucunement aux défis d’un retour réussi. D’autant plus que ce choix intervient bien souvent dans la précipitation et sous la pression d’une perte d’un hébergement et/ou d’ chantage à l’enfermement.
    BANNISSEMENT

    Créées en 2016, les interdictions de retour du territoire français (IRTF) ont connu en 2017 une augmentation de 1 097% par rapport à 2016 : elles passent de 1 859 à 19 901 sur un total de 85 268 obligations à quitter le territoire délivrées (OQTF). 23% des OQTF ont été assorties d’une interdiction de retour en 2017. Ces mesures représentent une monstrueuse épée de Damoclès utilisée pour dissuader, précariser et contrôler.

    Ces mesures impactent gravement le parcours des personnes en France :

    Interdiction de se maintenir et de retourner en France pendant toute sa durée ;
    Interdiction de se voir délivrer une carte de séjour, y compris en cas d’élément nouveau susceptible de permettre en principe la régularisation de la personne ;
    Possibilité d’enfermement, de contrôle et d’expulsion pendant toute sa durée.

    La durée de l’interdiction du territoire (de 1 à 5 ans) ne commence désormais qu’à compter de la sortie effective de la personne du territoire européen. Cela signifie que la personne, restée en France ou en Europe malgré cette mesure, sera bloquée ad vitam æternam dans ses démarches de régularisation. Ces mesures multiplient les situations de grande précarité administrative, d’atteintes aux droits fondamentaux comme le droit de vivre en Famille, et constituent un obstacle important à l’intégration des personnes en France privées de tout accès aux droits en France. Ces conséquences sont aggravées par le fait que :

    la seule protection prévue, en dehors des situations spécifiques liées à la traite, est prévue à travers la notion floue de « circonstances humanitaires ». Cela laisse un large pouvoir discrétionnaire d’appréciation par les préfectures et un contrôle restreint des juges ;
    il n’existe aucune procédure d’abrogation de droit de cette mesure pour tenir compte d’éventuelles évolutions de la situation personnelle.

    https://www.lacimade.org/statistiques-ce-que-disent-les-chiffres-de-lexpulsion-des-personnes-exilee
    #statistiques #chiffres #asile #migrations #réfugiés #renvois #expulsions #2017 #refoulements #Dublin #assignation_à_résidence #CRA #détention_administrative #rétention #bannissement #retours_volontaires #ARV #DPAR

  • La dette, l’arme française de la conquête de la Tunisie Éric Toussaint - 7 juillet 2016 - Orient XXI
    https://orientxxi.info/magazine/la-dette-l-arme-qui-a-permis-a-la-france-de-s-approprier-la-tunisie,1395

    Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la Tunisie a expérimenté à son détriment le mécanisme de la dette extérieure comme instrument de domination et d’aliénation de la souveraineté d’un État. Livrée pieds et poings liés à ses créanciers extérieurs, la régence de Tunis perdra son autonomie pour devenir un protectorat français.


    Avant 1881, date de sa conquête par la France qui la transforme en protectorat, la régence de Tunis, province de l’empire ottoman, disposait d’une importante autonomie sous l’autorité d’un bey. Jusqu’en 1863, elle n’emprunte pas à l’étranger : la production agricole assure bon an mal an l’indépendance alimentaire du pays. Mais avec l’accession au trône de Mohammed el-Sadik Bey (Sadok Bey) en 1859, l’influence des puissances européennes, en particulier de leurs banquiers, grandit. Le premier emprunt de la Tunisie à l’étranger cette année-là constituera une véritable arnaque qui débouchera dix-huit ans plus tard sur la conquête de la Tunisie par la France.

    Les banquiers parisiens, comme leurs collègues londoniens, disposent de liquidités abondantes et cherchent des placements à l’étranger plus rémunérateurs que chez eux. Quand, début 1863, le bey fait savoir qu’il souhaite emprunter 25 millions de francs, plusieurs banquiers et courtiers de Londres et de Paris proposent leurs services. Finalement, c’est Émile Erlanger qui emporte le « contrat ». Selon le consul britannique, il lui aurait proposé 500 000 francs afin d’obtenir son soutien. Erlanger, associé à d’autres, obtient également l’autorisation du gouvernement français de vendre à la bourse de Paris des titres tunisiens.

    Une escroquerie à grande échelle
    Selon un rapport établi en 1872-1873 par Victor Villet, un inspecteur français des finances, l’emprunt est une pure escroquerie. D’après le banquier Erlanger, 78 692 obligations tunisiennes sont émises, chacune d’une valeur nominale de 500 francs. L’emprunteur (la Tunisie) doit recevoir environ 37,7 millions de francs (78 692 obligations vendues à 480 francs, soit 37,77 millions) et rembourser à terme 65,1 millions. Selon l’enquête de Villet, Erlanger a prélevé un peu plus de 5 millions de francs de commission (soit environ 13 % du total), plus 2,7 millions détournés, certainement par le premier ministre du bey et le banquier. Donc, pour disposer de 30 millions, le gouvernement tunisien s’engage à rembourser plus du double (65,1 millions).

    Cet emprunt extérieur doit servir à restructurer la dette interne évaluée à l’équivalent de 30 millions de francs français. Il s’agit concrètement de rembourser les bons du trésor beylical ou « teskérés », ce qui est fait, mais les autorités en émettent de nouveau pour un montant équivalent. Victor Villet raconte : « En même temps que dans les bureaux du représentant de la maison Erlanger à Tunis on remboursait les anciens titres..., un courtier du gouvernement (M. Guttierez) installé dans le voisinage reprenait du public l’argent que celui-ci venait de recevoir, en échange de nouveaux teskérés émis au taux de 91 %. À la faveur de cette comédie de remboursement, la dette se trouva simplement... augmentée de 15 millions à peu près ».

    En moins d’un an, l’emprunt est dilapidé. Dans le même temps, l’État se retrouve, pour la première fois de son histoire, endetté vis-à-vis de l’étranger pour un montant très élevé. La dette interne qui aurait dû être remboursée par l’emprunt extérieur a été multipliée par deux. Le bey choisit, sous la pression de ses créanciers, de transférer la facture vers le peuple en augmentant de 100 % la mejba, l’impôt personnel.

    Des profits juteux grâce aux « valeurs à turban »
    La mesure provoque en 1864 une rébellion générale. Les insurgés accusent le gouvernement d’avoir vendu le pays aux Français. Le bey tente par la force d’extorquer un maximum d’impôts et d’amendes à la population. Son échec l’oblige à monter avec le banquier Erlanger un nouvel emprunt en mars 1865 d’un montant de 36,78 millions de francs à des conditions encore plus mauvaises et scandaleuses qu’en 1863. Cette fois, un titre de 500 francs vendu 480 francs en 1863 ne l’est plus qu’à 380 francs, à peine 76 % de sa valeur faciale. Résultat, l’emprunteur s’endette pour 36,78 millions, cependant il ne reçoit qu’un peu moins de 20 millions. Les frais de courtage et les commissions prélevées par le banquier Erlanger et ses associés Morpurgo-Oppenheim s’élèvent à 18 %, plus près de 3 millions détournés directement par moitié par les banquiers et par moitié par le premier ministre et ses associés. La somme à rembourser en 15 ans s’élève à 75,4 millions de francs.

    Les banquiers ont réalisé une très bonne affaire : ils ont prélevé à l’émission environ 6,5 millions de francs sous forme de commissions, de frais de courtage et de vol pur et simple. Tous les titres ont été vendus en quelques jours. Il règne à Paris une euphorie à propos des titres des pays musulmans (Tunisie, empire ottoman, Égypte), désignés comme les « valeurs à turban », les banquiers payant la presse pour publier des informations rassurantes sur les réalités locales.

    À la merci des créanciers
    Les nouvelles dettes accumulées au cours des années 1863-1865 mettent la Tunisie à la merci de ses créanciers extérieurs ainsi que de la France. Il lui est tout simplement impossible de rembourser les échéances. L’année 1867 est une très mauvaise année agricole. Pressé de se procurer des devises, le bey privilégie l’exportation des produits agricoles au détriment du marché intérieur, avec à la clef d’abord la disette dans plusieurs provinces de la régence, puis une épidémie de choléra.

    En avril 1868, sous la dictée des représentants de la France, le bey établit la Commission internationale financière. Le texte du décret du 5 juillet 1869 constitue un véritable acte de soumission aux créanciers. L’article 9, particulièrement important, indique très clairement que la Commission percevra tous les revenus de l’État sans exception. L’article 10, décisif pour les banquiers, prévoit qu’ils y auront deux représentants. L’une des tâches principales de la commission — la plus urgente — est de restructurer la dette. Aucune réduction de dette n’est accordée à la Tunisie. Au contraire, les banquiers obtiennent qu’elle soit portée à 125 millions de francs. C’est une victoire totale pour ces derniers, représentés par les délégués d’Alphonse Pinard et d’Émile Erlanger qui ont racheté en bourse des obligations de 1863 ou de 1865 à 135 ou 150 francs. Ils obtiennent grâce à la restructuration de 1870 un échange de titres quasiment au prix de 500 francs.

    Les autorités tunisiennes sont complices de ce pillage. Le premier ministre Mustapha Khaznadar, d’autres dignitaires du régime — sans oublier d’autres Tunisiens fortunés qui détenaient également des titres de la dette interne —font d’énormes profits lors de la restructuration.

    Indemnisés et largement satisfaits, Pinard et Erlanger se retirent alors de Tunisie. Émile Erlanger construit un empire financier, notamment grâce à ses opérations tunisiennes, met la main sur le Crédit mobilier de Paris et, quelques années plus tard, sur la grande agence de presse Havas. De son côté, Alphonse Pinard poursuit ses activités en France et dans le monde, participe à la création de la Société générale (l’une des trois principales banques françaises aujourd’hui) ainsi qu’à une autre banque qui s’est transformée au cours du temps en BNP Paribas (la principale banque française actuelle).

    Mise sous tutelle
    Depuis la conquête de l’Algérie à partir de 1830, Paris considère que la France a plus qu’un droit de regard sur la Tunisie. Encore faut-il trouver le prétexte et le moment opportun. Dans la région, l’Égypte a la priorité pour des raisons géostratégiques : la possibilité d’avoir un accès direct à l’Asie avec l’ouverture du canal de Suez entre la Méditerranée et la mer Rouge en 1869 ; l’accès à l’Afrique noire par le Nil ; la proximité de l’Orient par voie terrestre ; le potentiel agricole de l’Égypte ; la concurrence entre le Royaume-Uni et la France (celui des deux pays qui contrôlera l’Égypte aura un avantage stratégique sur l’autre).

    Lors du Congrès de Berlin en juin 1878 qui partage l’Afrique, tant l’Allemagne que l’Angleterre abandonnent à la France la Tunisie — qui ne présente aucun attrait pour l’Allemagne. Pour le chancelier allemand Otto von Bismarck, si la France se concentre sur la conquête de la Tunisie avec son accord, elle sera moins encline à récupérer l’Alsace-Lorraine. Le Royaume-Uni, qui donne la priorité à la Méditerranée orientale (Chypre, Égypte, Syrie…), voit aussi d’un bon œil que la France soit occupée à l’ouest en Tunisie.

    La diplomatie française n’a de cesse de provoquer un incident ou de trouver un prétexte qui justifie une intervention de la France. Le conflit entre la tribu algérienne des Ouled Nahd et les Kroumirs tunisiens est l’occasion de lancer une intervention militaire française de grande ampleur. Vingt-quatre mille soldats sont envoyés contre les Kroumirs. Le traité du 12 mai 1881 signé entre le bey de Tunis et le gouvernement français instaure un protectorat français en Tunisie. La leçon ne doit pas être oubliée.
    #Éric_Toussaint

    #Tunisie #dette #havas #Émile_Erlanger #diplomatie #Alphonse_Pinard #BNP_Paribas #banquiers #bourse

  • Qui sont les féministes du monde arabe ? - ChEEk Magazine
    http://cheekmagazine.fr/societe/qui-sont-les-feministes-du-monde-arabe

    Nasawiyat ! sonnerait presque comme une injonction cinq années après le début des printemps arabes : ce nom, qui signifie féministe en arabe, est aussi le titre de la série de portraits de jeunes femmes militantes, réalisés par la jeune journaliste Charlotte Bienaimé et diffusés dès 2014 sur France Culture. Ce sont ces rencontres radiophoniques qui lui ont inspiré le livre, paru en début d’année, Féministes du monde arabe, Enquête sur une génération qui change le monde.

    Je mets cette référence sur seenthis, en fait je cherchais un texte féministe écrit en arabe (je ne parle pas arabe) je croyais facile de passer d’une langue à l’autre sur internet, pff, naïve que je suis. Ou alors ignorante des passerelles … mais vous, vous êtes déjà allé sur un site chinois, arabe, inuits, que sais-je, ça doit être facile depuis un moteur de recherche, je ne parle pas de commerce hein, juste comme ça, par curiosité, du tourisme web.

    Et quand je demande à google de traduire « féministe » en arabe il me donne #نسوية et me suggère

    Définitions de féministe
    nom
    Personne qui favorise le féminisme.
    C’est un féministe, un homme rose !

    Mais franchement où est-ce qu’il sont allés trouver cette définition de l’#homme_rose ?

    #Nasawiyat

    • Enorme cet homme rose ! Il ressemble en fait à la définition d’origine du mot féministe ; un homme malade qui est tellement faible qu’il ressemble à une femme...

      Pour ta recherche, je passerait par wikipédia pour trouvé des noms de féministes arabes et à partir des titres que je trouve je chercherait ce qui est dispo dans les autres langues et à partir de là j’irais sur un moteur de recherche et puis je le mettrais sur @seenthis et je demanderait à @simplicissimus si c’est bien ce que je cherche.

      Ici une liste de féministes qui est dispo en arabe aussi
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_f%C3%A9ministes

    • héhé, c’est à peu près ce que j’ai fait, en essayant d’éviter WP le plus possible, j’ai du coup repéré quelques féministes marocaines, palestiniennes, iraniennes, mais qui s’expriment en français ou dont on parle en français.
      J’ai aussi cherché des journaux arabes en ligne et j’ai tapé dans leur recherche

      #نسوية

      pour tomber sur des articles que je traduis dans un traducteur auto et qui parle pas du tout de féminisme au final :D

      Bon tant pis, j’ai fait un plugin SPIP aujourd’hui, inspiré du traducteur de @seenthis pour permettre d’utiliser Yandex en traducteur à la volée. Je voulais en profiter pour faire des exemples avec quelques textes courts revendicatifs et féministes en différentes langues tant qu’à faire :)

      Il faut attendre qu’il soit publié
      https://contrib.spip.net/Traducteur-Yandex

    • « Nasawiyat ! sonnerait presque comme une injonction cinq années après le début des printemps arabes »... Quel début ! Pas certain de savoir ce qu’on appelle « le printemps arabe », mais davantage convaincu en revanche qu’on dit plutôt nisâ’iyya pour féminisme et niswiyya pour l’adjectif. Imaginons un article qui parlerait du « faminisme européen »... Pour l’enquête cela ferait un bon point de départ de remarquer qu’en arabe le pluriel du mot femme (niswân) n’a rien à voir avec son singulier (mar’a), ce qui n’est pas le cas pour les hommes (rajul/rijâl). Je n’ai pas d’explication pour le très surréaliste « #homme_rose » de Google, totalement inexplicable à partir de la langue arabe, mais ce ne serait pas la première fois que Google Trad dit n’importe quoi (ce qui n’est pas une raison pour le prendre au sérieux !)

    • Le concept de féminisme n’est peut-être pas le bon quand on sait que pour nombres de femmes arabes musulmanes du Maghreb par exemple, le mot féministe est associé aux relations coloniales entre occident et orient d’une part et d’autre part à un rejet de la religion et de la culture musulmanes.

    • @ninachani
      Je ne connais pas ce sujet et je préfère le répéter.
      Quelques textes cependant soulignent le même caractère d’émancipation réclamé par le féminisme au Maghreb que celui construit autour du nationalisme arabe. (Il faut que je source)

      Je note ici quelques féministes du monde arabe, pas forcément musulmanes :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9minisme_musulman
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ibtissam_Lachgar
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Shahla_Sherkat
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Valentine_Moghadam

    • @touti ce n’est pas le contenu qui est remis en question c’est le terme. Évidemment qu’il y a des femmes qui se battent et réclament leurs droits mais si tu veux réussir à tomber sur des textes issus de militantes et activistes au cœur de la société, je pense que ce n’est pas forcément la bonne entrée pour l’Afrique du nord en tout cas. Quand aux féministes (au sens occidental) non musulmanes, bien sûr qu’elles existent mais elles sont loin d’être majoritaires et la plupart des activistes ne se situent pas hors de la culture musulmane, déjà statistiquement parce que l’écrasante majorité de la population vit selon les préceptes musulmans. Pour le Maroc par exemple, cherche du côté du Rif et des femmes qui se sont engagées dans le mouvement Hirak par exemple. Les activistes sont rarement activistes sur un seul rapport de domination. De la même façon pour la Palestine, les femmes qui s’engagent contre la colonisation sont aussi les femmes qui sont le plus à la pointe du combat pour les droits des femmes. Alors que faire entrer dans ta recherche le fait religieux fera que tu n’accéderas pas à la majorité des militantes.
      Tu vois par exemple, ici elles avaient organisé un grand rassemblement de femmes à Casablanca : https://www.tsa-algerie.com/hirak-appel-a-un-grand-rassemblement-feminin-a-casablanca-le-7-juillet
      C’est juste un exemple.

    • @ninachani je ne souhaite pas polémiquer sur ce que doit être une féministe, le féminisme est pluriel et vise à libérer les femmes de la domination masculine.
      Merci du lien. D’après l’article, ces femmes courageuses prennent beaucoup de risque pour leurs hommes, mais je ne vois pas l’idée de se libérer du patriarcat

      « Aujourd’hui, plus que jamais les voix des femmes doivent porter la voix des femmes d’Al Hoceima qui bravent les matraques quasi-quotidiennement en sortant dans les rues de la ville exprimer leur colère et demander la libération de leurs maris, leurs fils, leurs frères ou camarades aujourd’hui derrière les barreaux »,

      J’ai été - en france- il y a dix ans à LaForge de Belleville à des prises de paroles de femmes algériennes qui disaient s’organiser par nécessité clandestinement contre le pouvoir et contre le patriarcat, elles racontaient comment ce combat se passait à huis clos et comment elles tentaient de se faire entendre à l’internationale, par exemple en venant nous interpeller. C’était super violent ce qu’elles racontaient et on n’était pas là pour dire si le féminisme était occidental ou ouvrier ou pouvait ou non être musulman.

      Actuellement, un exemple en Tunisie pour l’égalité des femmes https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/0302115652408-egalite-hommes-femmes-devant-lheritage-un-projet-de-loi-divis

    • Je ne sais pas si j’ai bien compris ce que tu veux mais essaye de checher du coté de Marie Ajami (ماري عجمي Syrie), Houda Shaaraoui et Nabaouia Moussa (هدى شعراوي، نبوية موسى Egypt).

    • @touti bon je n’arrive décidément pas à me faire comprendre. Le lien que je donnais n’était pas une action autour de revendications sur les droits des femmes puisque c’était lié à la répression contre le Hirak. Je voulais juste te montrer que dans le cadre de ces luttes contre la répression étatique par exemple, les femmes s’organisent et dans leurs rangs se trouvent aussi les femmes qui revendiquent leurs droits en tant que femmes, celles qui agissent. Et c’est toujours parmi les activistes, celles qui sont sur le terrain que la pensée concernant les luttes et les droits à défendre est la plus intéressante. D’ailleurs cela va sans dire que toute implication dans la lutte est émancipatrice, que ce soit sur les droits des femmes ou bien sur une lutte plutôt anti-coloniale. Prendre la parole en public, s’engager, manifester c’est s’affirmer et commencer déjà à se libérer. Mais bon voilà c’était juste pour orienter la recherche et trouver une autre entrée.

    • Oui merci @ninachani je comprends ta démarche et la possibilité d’orienter ma recherche par une autre entrée.
      Je reste dubitative sur la porosité des luttes. Pour faire court, j’ai entendu trop souvent qu’il faut libérer les hommes pour que viennent le tour des femmes et je grince un peu des dents quand je vois des féministes présentées comme « militantes des droits de l’homme ».

    • @touti je ne parle pas de porosité des luttes, pour moi ça ne veut rien dire. Les femmes sont des êtres humains et au même titre que les hommes et les enfants elles sont opprimées quand il y a colonisation parce que le colonialisme n’épargne pas les femmes (c’est le moins qu’on puisse dire) donc elles ont tout intérêt à s’y engager. Quand elle lutte pour se libérer de l’occupant israélien par exemple elle lutte en tant qu’être humain et en tant que femme et cette lutte l’émancipe de fait parce qu’elle nécessite une attitude, des actes, une parole, un positionnement qui va la libérer par le chemin qu’elle va emprunter en tant qu’activiste. Être féministe c’est reprendre contrôle de ce qui est possible dans sa vie, c’est choisir et il n’y a pas de lutte sans choix. Sinon ça veut dire que la lutte féministe n’est qu’une lutte contre ses frères, pères etc alors que c’est bien plus global : l’oppresseur ce peut être les hommes de mon clan mais également l’état israélien, les soldats, les juges israéliens etc On n’est pas opprimée en tant que femme par son père et opprimée en tant que palestinienne par les israéliens. L’identité n’est pas morcelable.

    • @ninachani, dans ce cas nous ne sommes juste pas d’accord, ni sur la pensée ni sur ses termes parce qu’il ne me suffit pas qu’une femme lutte pour une cause politique pour la qualifier de féministe.

    • Je ne parle pas simplement des luttes pour une cause politique, je parle des luttes de libération. Dans ce cas c’est une démarche féministe puisque pour moi œuvrer à sa propre libération est une démarche féministe. Mais bon je m’éloigne…

  • Tunisie : les pénuries d’#eau déclenchent une vague de colère – JeuneAfrique.com
    http://www.jeuneafrique.com/609764/societe/tunisie-les-penuries-deau-declenchent-une-vague-de-colere

    Le stress hydrique, il en était déjà question en 2015, dans le plan d’action concernant le climat du ministère de l’Environnement. « Avec une disponibilité des ressources renouvelables d’eau de l’ordre de 385 mètres cube par an et par habitant, la Tunisie est déjà dans le stress hydrique. Cette situation va s’aggraver dans les années avenir sous l’effet des changements climatiques, avec une baisse des ressources en eaux conventionnelles [eaux superficielles, retenues par les barrages et lacs, nappes d’eaux souterraines, ndlr] estimée à environ 28 % à l’horizon 2030. La diminution des seules eaux de surface avoisinerait 5% au même horizon », insiste la Sonede.

    #it_has_begun

  • Les réfugiés syriens en #Tunisie s’intègrent parfaitement- Reportage de ARTE

    Arte reporte l’histoire de la famille “Nazel”, dans une banlieue de Tunis. L’exemple d’une intégration réussie d’une famille de réfugiés qui a débarqué en Tunisie il y a de cela 6 ans.

    https://www.huffpostmaghreb.com/entry/les-refugies-syriens-en-tunisie-sintegrent-parfaitement-reportage-d
    Commentaire de Raphaël Krafft sur twitter :

    Les signaux (ONGs, institutions internationales, médias) sur la Tunisie potentielle “#terre_d’accueil” se multiplient ces dernières semaines. Pour rappel, il n’y existe toujours pas de législation sur l’asile.

    https://twitter.com/RafAvelo/status/1025810725233721349

    Probablement une stratégie pour convaincre l’opinion publique que la Tunisie pourrait accueillir les fameuses #disembarkation_platform (https://seenthis.net/messages/703288) ??? Donc encore une manoeuvre liée à l’#externalisation des #frontières...
    Qu’en penses-tu @isskein ?

    #intégration #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_syriens

    cc @_kg_

    cc @isskein

    • Et s’on regarde ailleurs, un peu plus loin de l’exemple de la famille Nazel :

      – Les familles syriennes qui font la mendicité avec leurs enfants dans les villes de l’intérieur, notamment à Gafsa et Sidi Bouzid (source UNHCR Sfax).

      – Les familles syriennes à Médenine qui ne sont pas enregistrés par l’UNHCR pendant des semaines et restent sans aucune prise en charge…parce que l’UNHCR a externalisé l’enregistrement au Croissant Rouge Tunisien (CRT) et le CRT est en fête de ramadan, donc faut revenir après l’aïd. En plus, des conflits entre les différents demandeurs d’asile qui sont logés dans les mêmes logements dont la culture et la religion est très différent —> réfugiés subsahariens et réfugiés syriens (source Tunisia Charity Médenine).

      – Le très mauvais état des logements des demandeurs d’asile à Médenine et des problèmes de scolarisation de leurs enfants (source Direction Régionale de Santé (DRS) Médenine).

      – Le travail de l’UNHCR dans l’ensemble qui ne fournit pas toujours l’attestation de demande d’asile (personnes sans aucune protection mais en demande d’asile) (source migrante).

      – Et un nombre très élevé des demandeurs d’asile qu’on ne retrouve plus, des demandeurs d’asile qui disparaissent...selon un interview au Sud : vers l’Europe.

      …peut-être qu’ARTE doit en réfléchir de ne pas montrer UNE SEULE HISTOIRE.