• Déchets (2/2) : Sous les poubelles, le crime organisé
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/dechets-2-2-sous-les-poubelles-le-crime-organise-bU5f6_taTaigKniNGdBEhw

    Les noms de nombreuses figures du Milieu apparaissent dans l’enquête sur le trafic de déchets à l’origine de l’incendie du centre de tri de Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône. Second volet de notre enquête : dans un parfum de Gomorra.

    #Criminalité_Organisée #Environnement #Justice
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-dechets-2-2-sous-les-poubelles-le-crime-organise-

  • Déchets (1/2) : Des tonnes sonnantes et fumantes
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/dechets-1-2-des-tonnes-sonnantes-et-fumantes--FL7p9AVT2CZzp7KVZcc_Q

    En décembre dernier, au-dessus de Saint-Chamas, le ciel a viré du grand bleu au gris/noir avec l’incendie d’une décharge privée. Pendant des semaines, alors que les pompiers luttent pour éteindre un immense brasier, les habitants de la commune des…

    #Criminalité_Organisée #Environnement #Justice
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-dechets-1-2-des-tonnes-sonnantes-et-fumantes--FL7

  • Perquisitions dans le milieu de la drogue, 64 arrestations : « Nous estimons la production à une tonne de cocaïne par semaine à Bruxelles »
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_perquisitions-dans-le-milieu-de-la-drogue-64-arrestations-nous-estimons-

    Une soixantaine de personnes ont été arrêtées au cours de 114 perquisitions visant un important réseau d’importation de #cocaïne qui ont été effectuées mardi matin, dès 5h00, principalement en région bruxelloise mais également, et notamment, dans la région d’Anvers, en Brabant wallon et en quelques lieux de Flandre et de Wallonie, a annoncé mardi en fin de journée Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral lors d’une conférence de presse. De plus, 6 laboratoires d’extraction de cocaïne ont été découverts, principalement à #Bruxelles et dans sa périphérie.


    Il s’agit de la plus importante série de perquisitions depuis celle de mars dernier réalisée à la suite du décryptage de messages cryptés via le logiciel SKY ECC, installé sur des cryptophones employés pour communiquer dans le milieu criminel.

    C’est de plus la 3e vague d’arrestations en une semaine, actions auxquelles s’ajoutent des actions des parquets locaux comme celui d’Anvers lundi.

    Des pièces d’or
    « Le dossier d’aujourd’hui porte sur une organisation criminelle soupçonnée d’être active dans le trafic de cocaïne, entre l’Amérique du Sud et l’#Europe », a précisé Eric Jacobs, directeur de la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles. « Un groupe de criminels situés en Belgique, principalement à Bruxelles, organise la réception de la cocaïne, son extraction et son reconditionnement dans des laboratoires belges. Nous estimons la production à une tonne de cocaïne par semaine à Bruxelles et en périphérie. Après ce reconditionnement, des courriers assurent la distribution vers le reste de l’Europe ».

    Les policiers ont confisqué plus d’un million en liquide et une importante quantité de pièces d’or. Des voitures et objets de luxe, notamment des #montres - qui constituent un nouveau moyen d’écoulement d’importantes sommes d’argent - ont été saisis, de même que des tonnes de produits imprégnés de cocaïne, 300 m3 de tabac et du matériel technique comme des #drones, des moteurs de propulsion de sous-marin pour la plongée. Il n’y a pas eu d’incidents.

    Avant l’opération de ce jour, plus de 350 kg de cocaïne via l’arrestation de courriers, 9 tonnes de cannabis, 32 tonnes d’engrais imprimés de cocaïne et plus de 2000 litres de #déchets_chimiques ont été saisis.

    Au total, 455 arrestations et près de 2000 personnes ont été identifiées en lien avec le dossier SKY ECC. 77 tonnes de cocaïne ont été saisies cette année. 

    Une filière de blanchiment est organisée, notamment à destination des #paradis_fiscaux .

    « La criminalité organisée internationale voire mondiale est manifestement très implantée en Belgique », a souligné Eric Snoeck, directeur général à la police judiciaire fédérale. « Nous savions déjà que le port d’#Anvers est le premier port européen d’importation de la cocaïne ». La région de Bruxelles apparait aujourd’hui comme le deuxième lieu d’activité de ce réseau.

    #criminalité_organisée #criminalité_internationale #criminalité

  • #Coronavirus : manquant de bras, l’Italie va régulariser 200.000 sans-papiers

    Des secteurs essentiels comme celui de l’#agriculture souffrent du manque de #main-d'oeuvre qui menace les #récoltes. Un #décret va permettre la régularisation d’environ 200.000 clandestins qui pourront obtenir un contrat dans des #entreprises_agricoles. Cela déclenche des attaques de la Ligue de Matteo Salvini.
    L’agriculture italienne manque de bras. Environ 300.000 travailleurs saisonniers, essentiellement en provenance de l’Est de l’Europe, qui sont restés bloqués chez eux à cause du coronavirus. Confagricoltura et Coldiretti, les principaux représentants du secteur agricole transalpin, demandent la régularisation d’une partie des 600.000 sans-papiers présents en Italie. Beaucoup travaillent déjà de manière illégale dans les champs. La proposition est soutenue par les ministres de l’Intérieur, du Mezzogiorno, du Travail et de l’Agriculture. Un décret sera prochainement adopté pour régulariser environ 200.000 clandestins qui auront la possibilité d’obtenir un contrat de travail dans la filière agricole. Cela représenterait la plus importante régularisation depuis plus d’une décennie en Italie.
    La survie du secteur agricole est en jeu

    La ministre de l’Agriculture Teresa Bellanova la réclamait depuis le mois de janvier, avant l’épidémie de coronavirus qui a provoqué dans certaines régions une baisse de 50 % des récoltes. L’Italie, deuxième producteur de fruits et légumes en Europe avec un chiffre d’affaires de 13 milliards d’euros, ne peut se le permettre. Selon la Coldiretti, 40 % des produits de la terre pourraient ne pas être récoltés cette année. La prolongation des permis de séjour et l’instauration prochaine de « couloirs verts » pour faire venir de Roumanie près de 110.000 travailleurs saisonniers et leur garantir un contrat jusqu’au mois de décembre sont des mesures nécessaires mais insuffisantes.

    « Il y va de , insiste la ministre qui rappelle que l’urgence, déterminée par l’absence de main-d’oeuvre, met en danger les produits, le travail, les investissements, la nourriture. La régularisation des sans-papiers est une question économique mais aussi sociale et humanitaire. Dans le sud, ils vivent dans des bidonvilles et sont exposés à la faim, aux risques sanitaires et à . »

    Polémique sur les clandestins

    La Ligue de Matteo Salvini s’insurge et dénonce « un nouvel appel d’air pour une invasion de migrants avec un retour des débarquements sur les côtes italiennes ». Les chiffres du ministre de l’Intérieur offrent un démenti avec 2.800 arrivées au cours du premier trimestre 2020 et des frontières qui restent fermées. L’économiste et ancien président de la Sécurité sociale italienne Tito Boeri propose quant à lui d’aller plus loin en régularisant la totalité des clandestins. La moitié est constituée de femmes d’Europe de l’Est et d’Amérique du Sud travaillant comme aides aux personnes âgées mais aussi de nombreux ouvriers des travaux publics. Autant de secteurs indispensables pour surmonter la crise et envisager la relance de l’économie.

    https://twitter.com/LesEchos/status/1252181051889332231

    #régularisation #sans-papiers #Italie #travailleurs_étrangers #travail

    Ajouté à la métaliste agriculture / coronavirus :
    https://seenthis.net/messages/836693

    ping @karine4 @isskein

    • L’appello di economisti, giuristi e virologi : « Regolarizzare gli immigrati in tutti i settori economici »

      La proposta di una sanatoria per dare un permesso di soggiono agli invisibili, potenziale bacino di manovalanza per la criminalità organizzata.

      Un appello con 360 firmatari - tra economisti, immunologi, virologi, giuristi ed esperti di immigrazione - per sollecitare la regolarizzazione degli immigrati irregolari non solo in agricoltura ma anche in tutti gli altri settori economici del Paese. Gli «invisibili», infatti, rischiano di essere uno dei maggiori fattori di rischio nella nascita di nuovi focolai dell’epidemia di coronavirus. Inoltre rappresentano un potenziale bacino di manovalanza per la criminalità. La via legislativa potrebbe essere quella di una sanatoria tramite dichiarazione di un datore di lavoro, che consente di ottenere un permesso di soggiorno e lavoro temporaneo che, finita la fase di emergenza, sarà sottoposto all’iter previsto per questi tipi di permesso.

      «Sta circolando in questi giorni nelle commissioni parlamentari la bozza di un disegno di legge per la regolarizzazione degli immigrati irregolari in agricoltura - si legge nel documento - In questo nostro appello vogliamo sottolineare l’opportunità di estendere la proposta agli irregolari che lavorano in tutti gli altri settori economici del Paese (e, in primis, in quelli cruciali dei servizi alla persona, dell’artigianato, dell’industria e dei servizi ad essa collegati). Non soffermandoci sulle evidenti motivazioni umanitarie ma su quelle di carattere sanitario, di sicurezza, economico e sociale».

      I firmatari espongono poi le motivazioni e i contenuti della proposta.
      Motivazioni
      "I costi psicologici, sociali ed economici della paralisi della vita sociale ed economica a cui siamo stati costretti per combattere il coronavirus sono drammatici e sotto gli occhi di tutti. E’ urgente passare il prima possibile alla fase 2 ma dopo 6 settimane di distanziamento sociale il declino dei nuovi positivi, e soprattutto dei decessi, appare ancora troppo lento, soprattutto nella regione Lombardia, che è il cuore produttivo del paese e anche, di gran lunga, la regione più colpita con più del 50 percento dei decessi.

      E’ stato sottolineato di recente come la presenza di centinaia di migliaia di migranti irregolari e «invisibili» possa essere un problema serio in questo frangente. Secondo le stime più recenti (ISPI, 2020) i migranti irregolari sono circa 600mila vivono in genere occupando in molti piccole abitazioni e, anche in caso di malattia, ritardano il contatto coi medici a meno di versare in condizioni veramente gravi. Un’indagine ISFOL (2014) sottolinea come gran parte di essi lavora fuori dal settore agricolo (13.6% sono artigiani, operai specializzati o agricoltori e 72,6% svolgono professioni non qualificate che includono badanti, colf e piccolo commercio in grandi centri urbani). Non si hanno stime della loro distribuzione regionale ma è del tutto presumibile che siano concentrati in misura maggiore nelle regioni a maggiore attività economica del paese che sono anche le più colpite (in Lombardia, applicando le percentuali di migranti regolari gli irregolari sarebbero almeno 100mila). E’ del tutto evidente dunque che la presenza di un gran numero di irregolari nelle aree oggi più a rischio rende di fatto altamente aleatorie le probabilità di successo di attività di somministrazione di test sanitari, tracciamento e monitoraggio di massa necessarie per assicurare il successo della fase due. In parallelo, con la graduale riapertura delle attività economiche gli irregolari rischiano di essere uno dei maggiori fattori di rischio nella nascita di nuovi focolai".

      "Oltre a queste dirimenti motivazioni di carattere sanitario - continua il testo - è ben noto che gli irregolari costituiscono un potenziale bacino di manovalanza per la criminalità con rischi che aumentano quando, in momenti come questi, condizioni di vita decente sono ulteriormente precluse. Da un punto di vista economico è stato sottolineato più volte come lavoratori immigrati irregolari e poco qualificati sottrarrebbero opportunità occupazionali a lavoratori italiani e determinerebbero una concorrenza al ribasso sul costo del lavoro che finisce per peggiorare dignità del lavoro e condizioni di vita anche dei lavoratori italiani a bassa qualifica. L’improvvisa scarsità di stagionali stranieri a seguito della chiusura delle frontiere per la pandemia ha evidenziato come i mercati del lavoro non siano in realtà così flessibili da ipotizzare una facile sostituzione tra lavoratori italiani e stranieri, lontani per mansioni e localizzazione. La regolarizzazione dei lavoratori stranieri avrebbe in questo caso un potenziale doppio beneficio. Rendere più facile lo spostamento tra diverse aree di chi già si trova nel nostro paese e, attraverso la sanatoria e la regolarizzazione, ridurre quelle condizioni di scarsa dignità e precarietà che rendono purtroppo il lavoro degli immigrati irregolari più «competitivo» rispetto a quello di lavoratori italiani che non accettano quelle condizioni.

      In linea di principio, come sostenuto da forze politiche del nostro Paese, gli irregolari potrebbero essere espulsi. I dati recenti insegnano però che, neanche nella stagione politica nella quale il ministro dell’interno ha sostenuto con forza questa strategia, i «risultati» delle politiche di rimpatrio sono stati significativi. L’espulsione di massa degli irregolari si è dimostrata non praticabile per diversi motivi (onerosità dei costi complessivi di identificazione e trasferimento nei paesi di origine, difficoltà di stipulare accordi con i paesi di origine). Tanto meno si può pensare sia praticabile per sventare i rischi sanitari di cui sopra in breve tempo e in un momento difficile come questo.

      In conclusione, motivazioni non soltanto umanitarie, ma anche sanitarie, di sicurezza, economiche e sociali suggeriscono l’opportunità della regolarizzazione degli irregolari seguendo una via già tracciata dal governo portoghese".
      Contenuti e forma legislativa
      «Trovando fondamento in queste motivazioni - sostengono ancora i firmatari - proponiamo dunque di estendere a tutti gli altri settori produttivi oltre quello agricolo la regolarizzazione dei migranti irregolari. La via suggerita è quella di una sanatoria tramite dichiarazione di un datore di lavoro che consente di ottenere un permesso di soggiorno e lavoro temporaneo che, finita la fase di emergenza, sarà sottoposto all’iter previsto per questi tipi di permesso. In questo modo, seppure in misura limitata, la regolarizzazione potrà contribuire con il versamento di contributi al finanziamento dell’ingente impegno di spesa pubblica necessario per superare questa crisi.

      Per rendere operativa la nostra proposta sarebbe necessario modificare la proposta di decreto legge attualmente in discussione in Commissione Lavoro che limita questa possibilità ai settori dell’agricoltura, della pesca e della silvicoltura estendo la misura agli altri settori produttivi. Inoltre dato che la regolarizzazione è innanzitutto per ragioni di salute pubblica, occorre rilasciare a tutti gli stranieri in condizioni di soggiorno illegale un permesso di soggiorno per asilo, in base ad art. 11 DPR 394/1999 e art. 10 Cost., prevedendo che sia utilizzabile da subito per iscriversi al SSN e al Centro per l’impiego e per accedere alle provvidenze di assistenza sociale. Le motivazioni umanitarie spesso non bastano a convincerci a realizzare passi avanti verso il progresso civile. Sarebbe però un grave errore per la nostra classe politica non fare quei passi quando queste s’incontrano, come in questo caso, con ragioni di convenienza ed opportunità».

      https://www.repubblica.it/politica/2020/04/25/news/appello_regolarizzazione_immigrati_agricoltura-254873997

      –--------

      @karine4 et @isskein —> faits intéressants :
      – il y a aussi des virologues qui ont signé
      – on met en avant le fait que la régularisation réduit les #risques liés à la #sécurité (et notamment le #risque que ces personnes appelées dans l’appel « invisibles » risquent de tomber dans les mains de la #criminalité (et notamment la #criminalité_organisée)
      – le fait de souligner que "en théorie les irréguliers pourraient être expulsés, mais dans les faits il ne le sont pas (et ils expliquent les raisons qu’on connaît)

      Mais... la proposition se base sur des permis de séjours temporaires temporaires en un premier temps, mais au-delà du secteur de l’agriculture comme d’autres propositions le suggèrent :

      Per rendere operativa la nostra proposta sarebbe necessario modificare la proposta di decreto legge attualmente in discussione in Commissione Lavoro che limita questa possibilità ai settori dell’agricoltura, della pesca e della silvicoltura estendo la misura agli altri settori produttivi. Inoltre dato che la regolarizzazione è innanzitutto per ragioni di salute pubblica, occorre rilasciare a tutti gli stranieri in condizioni di soggiorno illegale un permesso di soggiorno per asilo, in base ad art. 11 DPR 394/1999 e art. 10 Cost., prevedendo che sia utilizzabile da subito per iscriversi al SSN e al Centro per l’impiego e per accedere alle provvidenze di assistenza sociale.

    • Italy to give 600,000 migrants the right to stay

      Ministers thank unregistered workforce that proved essential during lockdown.

      More than half a million illegal migrants in Italy will be given permits to stay and work under plans put forward by the government, which said they had proved essential for caring for the elderly and picking crops in recent weeks.

      https://www.thetimes.co.uk/article/italy-to-give-600-000-migrants-the-right-to-stay-n3l8935bj

      #paywall

    • La grande bufala della regolarizzazione

      Permettere ai migranti già presenti in Italia di rimanerci solo per spaccarsi la schiena corrisponde ad una visione del mondo opposta rispetto a quella di chi chiedeva una sanatoria.

      Nella mattinata di mercoledì 13 maggio la battaglia portata avanti dalla Ministra delle politiche agricole, alimentari e forestali Teresa Bellanova ha finalmente sortito qualche effetto, facendo trovare a Partito Democratico e Movimento Cinque Stelle un accordo che per settimane era sempre stato rinviato: quello sulla regolarizzazione dei migranti.

      Il motivo per cui la Ministra la stessa sera nell’annunciarlo era quasi in lacrime non è l’aver riconosciuto a tante persone la possibilità di vivere legalmente su territorio italico, ma il fatto di aver in cuor suo abbandonato la lotta per l’uguaglianza che l’aveva portata nei lontani anni Ottanta ad essere in prima fila nella lotta al caporalato. La scelta di indicare Bellanova lo scorso settembre per un ministero che ha così tanto a che fare con il mondo del lavoro era stata accolta positivamente da molti, perché per quanto abbia come titolo di studio la terza media avrebbe potuto compensare con l’esperienza diretta, essendo stata una bracciante a partire dai 14 anni, poi una sindacalista della CGIL e solo in seguito una deputata dei Democratici di Sinistra prima e del Partito Democratico poi, per passare infine a Italia Viva.

      Nonostante i suoi trascorsi, negli ultimi anni il suo interesse per le tematiche delle migrazioni e del lavoro ha definitivamente cambiato segno: ha sostenuto convintamente sia il Jobs Act (contestato persino dai sindacati confederali di cui era stata paladina), sia l’abolizione dell’articolo 18 dello Statuto dei lavoratori, ossia la legge sui licenziamenti, scontrandosi più volte con i lavoratori in qualità di vice ministra dello Sviluppo economico tra il 2016 e il 2018. Per tutti questi motivi, quando a metà aprile Bellanova ha rilanciato sulle pagine del Il Foglio la proposta di una regolarizzazione, gli attivisti per i diritti dei migranti hanno appreso con moderato entusiasmo la notizia e hanno continuato a ritenere quella della sanatoria l’unica soluzione percorribile.

      Questo naturalmente non certo per la scelta singolare della ministra di intervenire su un quotidiano di destra (a bassa diffusione e di cui non è nemmeno nota la tiratura) e non solo per l’uso di espressioni quali “dare risposte al presente per mettere a dimora il futuro” che allontanano la Ministra dai giorni in cui rimproverava a Bersani di utilizzare termini vaghi o incomprensibili. Senza contare che mentre a fine marzo il Portogallo votava un’ordinanza per dare maggiori tutele alle persone in attesa di regolarizzazione (cioè non una regolarizzazione a tutti gli effetti come alcuni hanno scritto, ma un decisivo passo avanti in termini di tutele), Bellanova faceva pubblicare sul sito del suo ministero un appello alla Grande Distribuzione Organizzata in vista della Pasqua che diceva: «Acquistate ancora più prodotti italiani, assicurate anche la presenza nei vostri negozi dei prodotti della tradizione pasquale».

      Non esattamente le stesse priorità degli attivisti (Legal Team Italia, Campagna LasciateCIEntrare, Progetto MeltingPot Europa e Medicina Democratica in primis) che poco dopo l’inizio dell’emergenza avevano chiesto una sanatoria subito, senza fare distinzioni legate all’esercizio o meno di una professione, e senza avere come riferimento un datore di lavoro (cosa che invece era stata richiesta da altre realtà). Giorno dopo giorno questa idea raccoglieva consensi e gli attivisti si incontravano virtualmente, fornendo riflessioni e analisi che sarebbero state molto utili al Governo, ma anche ai tanti che non sanno che il migrante irregolare, tanto per fare un esempio pratico, non può proprio iscriversi al Sistema Sanitario Nazionale, e non ha di conseguenza un medico di base cui rivolgersi, e se va al Pronto Soccorso c’è l’eventualità di un controllo che può portare alla sua espulsione o ad essere recluso in un CPR. Ma in realtà tutti noi rischiamo la salute per il suo silenzio forzato, dunque c’è un valido motivo in più per regolarizzare la sua presenza. E poi ci sono i tanti migranti che sono stati regolari per un po’, ossia finché hanno avuto un lavoro, ma poi l’hanno perso e sono così divenuti irregolari. Moltissimi lavoratori originari dell’Europa Orientali sono infatti usciti dall’Italia allo scoppio della pandemia e non sono potuti tornare a causa della chiusura delle frontiere

      Colpevolmente la ministra non ha mai condiviso queste informazioni necessarie per arrivare ad una valutazione, e forse ha fatto leva prodotta sulla confusione creata da anni di allarmismi ingiustificati in tema di immigrazione quando nel suo intervento sul Foglio il 14 aprile ha delineato due urgenze: «la salute, in primis, e poi fronteggiare l’urgenza, determinata dall’assenza di manodopera, che sta investendo in modo pesantissimo l’agricoltura del nostro paese e che mette a repentaglio prodotti, lavoro, investimenti, cibo. Che rischia di mandare in enorme sofferenza le nostre aziende agricole e che nelle prossime settimane, quando saranno arrivati a maturazione molti raccolti, può determinare l’irreparabile. Mentre la filiera alimentare è impegnata con enormi sforzi a garantire cibo al paese, non si può, allo stesso tempo, lasciare marcire i prodotti nei campi e fare i conti con l’emergenza alimentare che sta investendo parti sempre più ampie della popolazione». Insomma: «siano i migranti a spaccarsi la schiena per noi: regolarizzare conviene!».

      E aggiungeva una sentenza: «Sia ben chiaro. Non esistono filiere sporche».

      Filiere che invece sono ben documentate. Ne hanno scritto numerose ong e associazioni nei loro report, e poi autori come Stefano Liberti, Yvan Sagnet, Antonello Mangano, Francesco Caruso, Stefania Prandi e il compianto Alessandro Leogrande. Ne hanno parlato attraverso il cinema Andrea Segre, Andrea Paco Mariani, Stefano Liberti ed Enrico Parenti. Con la legge 199/2016 di cui la ministra va fiera il caporalato non è certo defunto, anzi; come sintetizza il sindacalista Giovanni Minnini sul Manifesto è “inapplicata proprio nella parte che oggi sarebbe più necessaria, cioè: l’incontro della domanda e offerta di lavoro (il collocamento) e l’accoglienza dignitosa per i lavoratori stagionali.” Ed è un altro sindacalista la persona che più si è spesa sul campo per una degna regolarizzazione, Aboubakar Soumahoro (USB), che dando conto quotidianamente delle condizioni nei campi si è sempre rivolto tanto alle istituzioni, quanto ai consumatori. Così siamo arrivati ad una concessione fatta dal governo solo a chi si trova già sul territorio con un permesso scaduto, o con un lavoro irregolare, previa domanda del datore di lavoro, che dovrà autodenunciarsi rivolgendosi poi all’Inps o alla Questura e pagare 400 euro a domanda (soldi che magari vorrà farsi ridare poi dal lavoratore, come già successo in casi analoghi), più altri costi che non sono ancora chiari.

      Di tutto questo dibattito conclusosi male ieri sera con la ministra che non spiega tali limiti dell’accordo (o scambio?) con i Cinque Stelle non resta che una distanza incolmabile, quella tra due visioni opposte sulla regolarizzazione, e in definitiva due visioni opposte del mondo.

      Da un lato il discorso opportunista della ministra, che annuncia al paese la sua vittoria personale, un provvedimento di cinque pagine compreso all’interno di un decreto contenente essenzialmente misure economiche. Bellanova presenta infatti i migranti come corpi destinati irrimediabilmente - e indipendentemente dalle qualità personali - al lavoro fisico, minus habentes che proprio a causa dei loro deficit trovano un collocazione nei termini della locuzione do ut des: non bisogna far marcire i prodotti nei campi, si è ripetuto, perciò ora nella Fase 2, possiamo integrarvi nella norma, includervi temporaneamente in ragione di una condizione eccezionale, sempre se rispettate le regole e rimanete confinati nel vostro ruolo di oppressi. Il messaggio è che non vi vogliamo, ma adesso ci servite per raccogliere frutta sotto il sole e pulire il sedere agli anziani, costituite una scelta economica che va fatta in fretta per salvarci e per dare una risposta agli imprenditori che non vogliono che il paese si fermi nemmeno per un attimo. Ma poi, più o meno tra la Fase 3 e la 4, finita la pandemia o comunque scaduti i sei mesi concessi, tutti illegali come prima, senza alcuna soluzione giuridica prevista, pronti a farvi umiliare dalle peggiori destre e a rappresentare un problema di difficile risoluzione per quel che resta della sinistra. I profitti prima delle persone.

      Dal lato opposto c’è invece il discorso umanitario, quello degli attivisti che hanno sì esposto tutte le ricadute positive che una sanatoria slegata dalla volontà dei datori di lavoro avrebbe avuto, ma che sono legati da ragioni più profonde. Per indole si schierano dalla parte di tutti i subalterni, hanno costruito le proprie relazioni nel corso delle mobilitazioni in nome dell’antirazzismo e contro le guerre che causano migrazioni. Muovono da considerazioni basilari, come quelle alla radice del principio di uguaglianza tra tutti gli esseri umani. Principio che può essere condiviso da chi conosce bene la Storia, anche quella violenta e coloniale dell’Italia. In questo specifico caso, le persone prima dei profitti.

      Ma in tempi di antipolitica Bellanova ha gioco facile e con le sue lacrime ne esce meglio di tutti, e così tanti le scrivono su Twitter che in quel momento di commozione hanno visto quello che non avevano ancora trovato dall’inizio lockdown: un comprensibile crollo dovuto ad una grande impresa, un’ammissione della paura di prendere decisioni prima impensabili. Le emozioni vincono sempre, ed è curioso che già un’altra ministra, Elsa Fornero, abbia singhiozzato proprio mentre annunciava le misure rispetto ad un’altra questione del mondo del lavoro, quella degli esodati nel 2011 e sia ricordata anche per questo. «Lo Stato è più forte del caporalato» e «gli invisibili saranno meno invisibili» sono gli slogan con cui Bellanova ha chiuso la partita. E tra lei e la società civile c’è la stessa distanza che c’è tra sfruttamento e dignità.

      https://www.globalproject.info/it/in_movimento/la-grande-bufala-della-regolarizzazione/22780

    • Italy’s coronavirus amnesty: Migrant rights or economic self-interest?

      ’The systematic use of this tool has always postponed the bigger problem: a long-term legalisation solution.’

      The Italian government passed a law on 13 May paving the way for around 200,000 undocumented workers to apply for six-month legal residency permits. But just a few weeks later, the initial atmosphere of hope has quickly faded to a lukewarm welcome.

      The amnesty was one measure in a 55 billion euro ($59.6 billion) stimulus package meant to support Italy’s economy as the country struggles with the effects of the coronavirus. Italy has had one of the most severe outbreaks in the world, with nearly 230,000 confirmed cases and more than 32,500 deaths as of 25 May.

      The new regularisation law was initially greeted as a major step forward for migrant rights and as an example of good migration policy during the coronavirus pandemic. “From now on, the invisible will be a bit less invisible,” Italy’s minister of agriculture, Teresa Bellanova, said at a press conference announcing the law.

      Supporters still say the new law is an important, if tentative, improvement. But critics argue that it amounts to little more than a temporary amnesty that puts economic interests ahead of human rights and will do little to address the rampant exploitation of migrant labour, especially in Italy’s agricultural industry.

      Italy’s fields have long attracted migrant workers from eastern Europe, hundreds of thousands of whom flock to the country to work the harvest every year. They are joined in the fields by thousands of Africans and other non-Europeans who have crossed the Mediterranean to apply for asylum or to seek better lives in the EU. Nearly 500,000 people have made the journey since 2015. Many intended to move on to northern Europe but found themselves stuck with little choice but to try to find work in Italy’s informal economy.

      “[The law] is not exactly what we were hoping for because it is a very limited regularisation. But at this point, after decades of total invisibility, anything is better than nothing. It is a starting point,” Francesco Piobbichi, a social worker with the migrant support organisation Mediterranean Hope, told The New Humanitarian.

      Not everyone agrees.

      The Unione Sindacale di Base (USB), an Italian trade union that represents agricultural workers, called a national strike on 21 May to protest the law’s shortcomings. The union argues that the law is too limited in scope and will do little to protect exploited migrant agricultural workers. “Legal papers don’t necessarily protect you from exploitation,” said Michele Mililli, a USB representative in Sicily. “This is a structural problem that should not have been addressed during a healthcare emergency, but much earlier.”
      Exclusions, and only temporary

      There are an estimated 560,000 undocumented migrants in Italy. But the new law only applies to people working in agriculture or as domestic helpers, leaving out people who work in other sectors of the economy that rely heavily on undocumented labour, such as construction and food services.

      To regularise their status, undocumented migrants need the support of an employer or proof they were working in one of the eligible sectors prior to October 2019. “There is no guarantee that many [employers] will do it,” Enzo Rossi, a professor of migration economics at Tor Vergata University in Rome, told TNH. “And when the six months… expire, these people will be faced with the same dilemma as before the pandemic.”

      The amnesty also excludes people who were stripped of humanitarian protection or legal status by a series of anti-migrant security decrees issued in late 2018 by former far-right interior minister Matteo Salvini that Human Rights Watch said “eviscerated Italy’s asylum procedure and reception system”.

      The law focuses instead on people working in sectors of the economy deemed to be “essential” during the coronavirus crisis, such as undocumented agricultural workers who account for about 25 percent of Italy’s agricultural workforce, about double the amount of other economic sectors, according to Italy’s National Institute of Statistics.

      Portugal’s decision in March to treat people with pending immigration applications as residents for the duration of the coronavirus crisis has been regarded as an effort to guarantee that undocumented migrants have access to healthcare and social services during the pandemic. But Italy’s regularisation is seen by USB and other trade unions and humanitarian groups as a more cynical attempt to plug its labour gap – an estimated 250,000 worker shortfall stemming from coronavirus-related travel restrictions and fears.

      It’s also not the first time Italy has offered a path toward temporary regularisation for undocumented workers, mainly in agriculture. Over the past 35 years, there have been at least five amnesties, but they’ve never led to a comprehensive solution, according to Rossi.

      “The systematic use of this tool has always postponed the bigger problem: a long-term legalisation solution,” Rossi said. “That’s why the numbers of undocumented workers have always been so high.”
      Exploitation in Italy’s south

      Every week, Monday through Saturday, Bachir Ahmed Ali wakes up at the crack of dawn in the tented slum near the village of Cassibile in eastern Sicily and quickly runs to a nearby road where his employer waits for him in a truck with a dozen other migrant workers.

      In less than an hour, they are dropped at the edge of one of the many fruit and vegetable fields in the province of Syracuse where migrant workers pick produce, mostly strawberries and potatoes, from 6am to 2pm, earning 35 euros (about $38) per day.

      This is the daily reality for more than 430,000 migrants working irregularly in Italy’s agricultural sector who are at risk of exploitation. Many of them live in makeshift encampments close to Italy’s agricultural fields, especially in the country’s south.These informal settlements consist of improvised tents or derelict buildings and often lack access to running water and electricity. The people who live in them are caught in what is known as the caporalato system, a 17 billion euro ($18.45 billion) a year industry of illegal employment and labour exploitation run by organised criminal groups and agricultural speculators.

      In #Cassibile, Ali shares his tent with eight other farmworkers from Senegal, Gambia, Sudan, and Burkina Faso. He doesn’t complain about the overcrowding. During the Muslim holy month of Ramadan, which ended on 24 May, he appreciated having the company. “They make me feel part of a family. I haven’t seen my real one since I was 14,” he told TNH.

      Ali is now 30 years old. Originally from a village in Chad, bordering Sudan, he fled his home in 2006 when the country was on the brink of civil war and settled in Libya where he scraped by as a day labourer until the Libyan revolution erupted in 2011.

      “I decided to leave, like many other African migrants, because it was no longer safe for us there,” he said. “We all embarked on boats heading to Europe, so overwhelmed with fear that we couldn’t fully grasp what was happening. But I thought… I could at least get an education, maybe a job.”

      But none of that happened. Ali didn’t receive any guidance on how to rebuild his life at the migrant reception centres in Sicily he stayed in after he arrived. Eventually, the only job he could find was in the agricultural fields outside of Rome. “I worked there for four years then I returned to Sicily. I just couldn’t find anything else,” he explained.

      Ali was granted political asylum and has legal residency. Nonetheless, he has been living in the makeshift camp of Cassibile, home to around 300 people, since 2015. Even during the coronavirus crisis, he has continued harvesting potatoes in Syracuse’s fields. “For me, the virus is not as scary as war or hunger. But I think our conditions should get more attention,” he said.

      Staying afloat

      Ali’s story highlights the limitations of Italy’s new regularisation law: if people with refugee status and legal residency have no choice but to work in the caporalato system, how will the new law help undocumented migrants escape exploitation?

      Employers know that undocumented migrants are desperate for jobs and use that as leverage to continue explotative practices. “[Migrants] accept whatever gig and conditions that keep them afloat and allow them to send money home,” Mililli, the labour organiser from USB, said.

      Most of the migrants working in Sicily’s fields have been in Italy for an average of 10-12 years, according to Mililli. Salvini’s security decrees made them even more vulnerable and, in certain cases, made it more difficult for them to access healthcare.

      The 5,500 farms in the southeastern area of Sicily, home to southern Italy’s biggest wholesale produce market, employ about 30,000 workers. Sixty percent of them are foreigners making as little as 15 euros ($16.35) per day, according to USB. More than half of the migrant labourers continued to work throughout the coronavirus crisis – despite the health hazards and intensified police checks – because they had no access to financial relief from the government.
      ‘Health hazard’

      While the coronavirus has intensified the situation, health risks are nothing new for Italy’s exploited migrant labourers. In the past six years, around 1,500 agricultural workers have died due to the living conditions in the informal camps, from suffocating in overcrowded trucks used to transport undocumented workers or from car accidents on the way to the fields, according to the Italian NGO Doctors with Africa.

      When potato harvesting season ends at the beginning of summer, Ali heads for the tomato fields in Apulia, a region covering the heel of Italy’s boot. Seven informal settlements close to the town of Foggia host up to 6,500 people during the summer months.

      “These places are a health hazard. They were before the virus came, and [they] became a reason of great concern during the pandemic,” Alessandro Verona, the leader of a medical team for the Italian NGO Intersos, told TNH. “If one person gets sick here, it can turn the whole ghetto into a mass slaughter.”

      “Paradoxically, it took a pandemic to improve the situation here. We were granted more water access and toilets,” Verona continued. “But to tame what we consider no less than a humanitarian crisis, these ghettos need to disappear completely. And that will only happen when all undocumented workers are recognised and can rent real places to live [in] decently.”

      In opting for a temporary amnesty, Verona added, Italy lost a great opportunity to promote human dignity.

      On 18 May, five days after Italy’s regularisation law passed, a 33-year old Indian migrant working in a field outside of Rome was fired after asking his employer for a face mask for protection while at work. When the worker requested his daily wage, he was beaten up and thrown in a nearby canal.

      https://www.thenewhumanitarian.org/feature/2020/05/25/Italy-coronavirus-migrant-labour

    • ’Cynical’: Critics slam Italy’s amnesty for undocumented migrants

      New measure that grants temporary permits to migrants in agriculture and care work is act of ’cynicism’, activists say.

      A partial six-month amnesty for Italy’s undocumented migrants was announced this month in a move described by some as “a watershed moment” in the country’s migration policy and “an act of cynicism” by others.

      “Thanks to the choice made by this government, the invisible will become less invisible,” said Teresa Bellanova, Italy’s agriculture minister, in her emotional announcement speech on May 13.

      The former trade unionist was referring to people working in the agriculture and fishing industries, as well as care workers who have been without a residency permit.

      The measure, which grants a six-month residency, has been praised by CGIL-FLAI, the country’s biggest farmworkers’ union, as an “historic achievement”.

      But migrant activists have criticised the limited nature of the amnesty, which will affect only about 200,000 people, according to the Italian government’s estimates.

      The total number of undocumented migrants in the country ranges between 560,000 to 700,000, according to various estimates.
      ’Farcical scene’

      “The tears of the minister provided a really farcical scene,” said Abdel El Mir, a spokesperson of Movement of Migrants and Refugees of Naples (MMRN) - a group of migrants and Italians of foreign origin with up to 300 members, based in the southern city of Naples.

      The group held some of the first street protests in the city after the recent easing of the coronavirus lockdown.

      “If there are about 700,000 undocumented people in Italy and you choose to regularise only a small fraction of them, that is not an act of courage, but of cynicism. You’re only giving papers to the workforce you need, not caring at all about people’s health,” El Mir told Al Jazeera.

      Italy made it clear that its provision was only intended to fill gaps in the labour market as the coronavirus pandemic hit the country.

      Agriculture lobbies had warned the government that Italy would have to throw away huge amounts of fruit and vegetables because there was nobody to pick them, worsening the effects of a shutdown costing the food sector seven billion euros ($7.58bn).

      “We are not making a favour to immigrant citizens by giving them a residence permit,” said Bellanova. “We are simply addressing our need for additional workforce.”

      Under her scheme, the power to regularise migrants lies predominantly with landowners, who will be able to request residence permits for their workers by providing an employment contract and paying a 500-euro ($548) fee.

      In response, the country’s migrant agriculture workers went on a nationwide strike on May 21, protesting against employment sponsorship being the basis for residency permits.

      Aboubakar Soumahoro, the strike organiser, accused the government of “putting fruit and vegetables above people’s lives”.

      The strike was not endorsed by any major union.

      “In Italy, immigration is only ever understood as permissible when it is seen as having economic utility,” said Camilla Hawthorne, an assistant professor of sociology at the University of California Santa Cruz, who has studied migrant activism in Italy.

      The country passed its first comprehensive immigration legislation in 1990, in the wake of the racially motivated murder of Jerry Masslo. He was an asylum seeker from apartheid South Africa who worked as an undocumented agriculture labourer in the region of Naples.

      ‏According to Hawthorne, the current situation resembles the 1990 case, because a humanitarian rhetoric was used to pass immigration laws at the time, but “every subsequent law linked residence permits to work contracts”.
      More vulnerable

      El Mir said the recession caused by the coronavirus pandemic was likely to produce a spike in the number of undocumented people as the employment rates fall, leaving them more vulnerable.

      “Lacking a document means lacking every right, including ordinary access to healthcare,” he said.

      The group of migrants and refugees El Mir is associated with run a free legal help desk, a small health surgery and an Italian language school in Naples. They are providing assistance to more than 4,000 people.

      During the coronavirus lockdown, the group set up a mutual aid network that delivered food and other essential goods to 120 migrant households.

      Their activities also serve as a point of inquiry into the challenges faced by migrants, and informs the political strategy of the movement.

      A citizen of Bangladesh, who has asked not to be identified, requested their assistance shortly after the amnesty was introduced.

      He has been living and working in Italy without a permit for fours years, but as a shoe factory worker he is excluded from the regularisation initiative.

      “An employer asked me to pay 5,000 euros (about $5,487) for a work contract in agriculture. But where am I going to get that money?” he wrote in a text message to El Mir.

      El Mir said such cases were frequent, and were a direct result of the government’s discriminatory provision, but even before the pandemic, foreigners in Italy were under major stress.

      He pointed to the so-called “security decrees”, a set of measures passed last year by the former Interior Minister Matteo Salvini that restricted access to asylum and drastically cut public services available to migrants.
      Salvini’s legacy

      After the far-right leader was removed from office in September last year, the new government failed to deliver on an initial pledge to reverse his most controversial anti-migrant legislation.

      In a further blow to the expectations of human rights groups, Italy renewed a much-criticised deal with Libya to curb migration, and closed its ports to asylum seekers during the pandemic.

      “Too many people think that not having a minister that shouts against migrants means that migration policy has changed. Reality says otherwise,” El Mir said.

      The fact that “even after the fall of Salvini the government has continued many of the same right-wing policies” has pushed migrant activists “to create autonomous political spaces, away from the more traditional sights of political organising in Italy”, said Hawthorne.

      “What gets lost in mainstream anti-racist activism - with its emphasis on tolerance and inclusivity as the antidote to the far-right rhetoric - is the structural critique of racism that is not just about populist leaders saying really racist things,” Hawthorne said.

      “It is part of a broader system of capitalist globalisation and border fortification and militarism that work together to produce a racist system that disadvantages Black people across the spectrum, whether they were born in Italy, or they migrated to Italy,” she added.

      In their demonstrations, the Naples activists tried to address the daily issues affecting migrants’ lives, such as the delay in issuance of residence permits or access to healthcare while also pointing at what they see as the structural causes of racism in Italy.

      “We can’t skip over the fact that Italy openly sells arms to dictators and deals with criminal organisations in Africa; or that ENI [Italy’s state-owned oil and gas company] ravages entire African regions,” El Mir said.

      He said such criticism does not always go down well with the wider anti-racist movement.

      “They tell us that these issues are divisive. But what for them is divisive in terms of political consent, for us is a matter of life,” he said.

      https://www.aljazeera.com/news/2020/05/critics-slam-italy-amnesty-undocumented-migrants-200526104154789.html

    • Il gioco crudele della regolarizzazione 2020

      Il provvedimento del governo sui migranti senza permesso di soggiorno è confuso e iniquo. Abbiamo perso una grande occasione. La rubrica di Gianfranco Schiavone dell’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione

      Olga è ucraina, fa la badante di una anziana malata; è arrivata in Italia quasi per caso ormai quattro anni fa, per sostituire per un mese una sua amica. È arrivata regolarmente non avendo obbligo di visto. Poi ha trovato un lavoro in nero e ha deciso di rimanere. Il lavoro è pesante ma lei ha bisogno di soldi da mandare a casa e c’è poco da discutere. Tutti conoscono Olga e tutti possono attestare che vive con quella anziana donna alla quale si è affezionata. Olga ha saputo della sanatoria e pensa che finalmente si metterà in regola. Non sa ancora che non sarà così perché non è mai stata fotosegnalata e neanche espulsa (sulla carta) ed essere stati fotosegnalati, o almeno disporre di una attestazione di presenza rilasciata da organismi pubblici, è condizione essenziale per “fare” la regolarizzazione. Olga è, per così dire, troppo invisibile, come lo sono quasi tutte le donne straniere che nel nostro Paese fanno un lavoro di cura.

      Abdul è un richiedente asilo con ricorso pendente contro il diniego della domanda; da quando, nel 2018, è stata abrogata la protezione umanitaria dal primo decreto (in)sicurezza, sono tante le domande come le sue che sono finite così.
      Ma Abdul ha già da un anno un lavoro regolare e con contratto a tempo indeterminato; è disponibile ad abbandonare il suo ricorso per un permesso di soggiorno per lavoro; crede che sia arrivato il momento giusto ma non sa che non è così perché è, per così dire, troppo regolare e non è possibile la conversione da richiesta asilo a lavoro. Abdul resterà in Italia con il suo lavoro a tempo indeterminato fino al momento della decisione sul ricorso; se, come probabile, lo perderà, diventerà un “clandestino”, dopo avere vissuto e lavorato in Italia per anni.

      Asif è pakistano, un tempo aveva un permesso di soggiorno ma poi non è riuscito a rinnovarlo. Gestisce un albergo; il suo datore di lavoro sa che lui parla quattro lingue e con i turisti ci sa fare. Asif ha deciso che è la volta buona: il padrone non può dirgli di no. Ma Asif ancora non sa che la regolarizzazione è solo per i settori agricoli e il lavoro domestico e di cura. Per lui non c’è niente da fare neanche questa volta.

      Mohammed è un bracciante agricolo, vive da dieci anni in Italia ed è stato espulso, sempre sulla carta, già tre volte. Ogni anno, per tre mesi raccoglie i pomodori, poi per altri due raccoglie le olive, per altri due ancora le arance e poi fa lavori qua e là. Nessuno lo mai assunto e non vive da nessuna parte e nello stesso tempo ovunque in giro per la penisola, sempre in qualche baracca vicino al campo di raccolta. Ha sentito che questa è la sanatoria dei braccianti, proprio la sua, “Stavolta è fatta”. Chiederà a tutti i suoi padroni che l’hanno sfruttato in questi anni per 25 euro al giorno (dieci ore al giorno di lavoro) di fargli un contratto; anche brevissimo, solo per avere finalmente quel maledetto documento, e poi, s’intende, l’ammenda la paga lui. Nessuno dei suoi molti padroni lo farà, perché mai dovrebbero? Per due mesi di lavoro all’anno non se ne parla neanche; che se ne vada pure al diavolo e avanti un altro senza pretese.

      Olga, Abdul, Asif, Mohammed sono nel gioco crudele della regolarizzazione 2020, che non è né aperta né restrittiva ma divide i migranti salvati da quelli sommersi senza alcuna ragionevolezza trattando le persone come merce a disposizione. Il testo di legge afferma, non senza solennità, che il fine della norma è quello di “garantire livelli adeguati di tutela della salute individuale e collettiva in conseguenza della contingente ed eccezionale emergenza sanitaria connessa alla calamità derivante dalla diffusione del contagio da Covid-19 e favorire l’emersione di rapporti di lavoro irregolare”. Intenzioni annunciate ma non realizzate. Neppure questa volta, nell’anno della pandemia, abbiamo infatti scelto di fare emergere gli stranieri senza permesso di soggiorno sulla base della loro semplice presenza, con semmai poche e nette esclusioni connesse a seri profili penali, dando loro un permesso per “ricerca lavoro”. Per permettere di cercarlo o di tenerlo o ancora di cambiarlo e soprattutto di liberarsi dallo sfruttamento di chi li ricatta. Per permettere a loro, e a noi, di vivere in una società migliore.

      https://altreconomia.it/il-gioco-crudele-della-regolarizzazione-2020

    • La protesta di #Aboubakar_Soumahoro

      Si è incatenato vicino a #Villa_Pamphilj e alla fine è stato ascoltato da Conte, chiedendogli una riforma della filiera agricola, un «piano nazionale emergenza lavoro» e una modifica delle politiche migratorie

      Martedì 16 giugno, il sindacalista dell’USB Aboubakar Soumahoro si è incatenato vicino a Villa Pamphilj, a Roma, dove sono in corso gli “Stati generali dell’economia”, una serie di incontri organizzati dal governo tra il governo stesso, istituzioni internazionali, sindacati e associazioni di categoria. Accompagnato da altri attivisti del sindacato, Aboubakar Soumahoro ha anche iniziato uno sciopero della fame e della sete, chiedendo al presidente del Consiglio Giuseppe Conte di essere ascoltato. Alla fine, dopo oltre otto ore di presidio, il sindacalista è stato ricevuto nel pomeriggio da Conte alla presenza del ministro dell’Economia Gualtieri e della ministra del Lavoro Catalfo. Il colloquio è durato circa mezz’ora.

      Aboubakar Soumahoro, impegnato attivamente da anni per le persone migranti e i braccianti, ha presentato al governo tre richieste in particolare: una riforma della filiera agricola, un “piano nazionale emergenza lavoro” e una modifica delle politiche migratorie.

      Sul primo punto: l’USB vuole l’approvazione della cosiddetta “patente del cibo” per dare cioè alle persone, ha spiegato Aboubakar Soumahoro, un cibo «eticamente sano». La “patente del cibo” prevede che vengano esplicitate una serie di informazioni che dicano dove quel cibo è stato prodotto e che garantiscano che sia stato prodotto senza sfruttamento. Il “piano nazionale emergenza lavoro” è stato spiegato per ora in modo piuttosto generico: l’obiettivo è comunque quello di tutelare «coloro che rischiano di perdere il posto di lavoro a causa della crisi sanitaria». Le richieste legate al terzo e ultimo punto, sulle politiche migratorie, sono invece più definite: «Regolarizzazione di tutti gli invisibili con rilascio di un permesso di soggiorno per emergenza sanitaria convertibile per attività lavorativa», cancellazione degli accordi con la Libia, dei decreti sicurezza, riforma radicale per le politiche dell’accoglienza, abolizione della legge Bossi-Fini e cittadinanza per chi è cresciuto o nato in Italia. «Si tratta di una lotta di civiltà», ha spiegato Aboubakar Soumahoro.

      Nel cosiddetto “decreto rilancio“, che contiene decine di nuove misure per sostenere l’economia dopo il picco della pandemia da coronavirus, il governo aveva inserito anche una procedura per regolarizzare una parte dei migranti irregolari che vivono in Italia, legando il provvedimento al problema della raccolta della frutta nei campi agricoli. Aboubakar Soumahoro e l’USB chiedono invece che la regolarizzazione non venga legata alla raccolta della frutta, ma alla crisi sanitaria e che il permesso sia poi convertibile per attività lavorativa.

      All’inizio di febbraio il governo italiano aveva rinnovato il controverso Memorandum d’intesa (PDF) firmato nel 2017 con il governo di unità nazionale libico guidato da Fayez al Serraj, servito soprattutto ad addestrare e fornire mezzi alla cosiddetta Guardia costiera libica, formata da milizie private spesso in combutta coi trafficanti di esseri umani, e finanziare quelli che il documento chiama «centri di accoglienza» in Libia, dove i migranti sono sistematicamente torturati, stuprati e al centro di richieste di riscatto per essere liberati. Aboubakar Soumahoro ne chiede la cancellazione, così come dei “decreti sicurezza”.

      I cosiddetti “decreti sicurezza“ sono le due leggi molto restrittive sull’immigrazione fortemente volute dall’ex ministro dell’Interno Matteo Salvini e approvate durante il governo precedente. Il primo “decreto sicurezza” è entrato in vigore il 5 ottobre 2018 e interviene soprattutto sul sistema di accoglienza italiano. La principale misura contenuta nel decreto è l’abolizione del permesso di soggiorno per motivi umanitari, una forma di protezione molto diffusa della durata di due anni, sostituita da altri permessi più specifici e quasi impossibili da ottenere. Il secondo “decreto sicurezza” modifica invece le norme che riguardano gli sbarchi dei migranti soccorsi in mare attraverso la cosiddetta politica dei “porti chiusi”, ingenti multe per i comandanti delle navi che ignorano il divieto di ingresso, e nuovi fondi per il rimpatrio dei migranti irregolari, cioè senza alcun tipo di permesso per rimanere in Italia.

      Entrambi hanno peggiorato le condizioni del sistema di gestione e accoglienza dei migranti: non hanno portato alla diminuzione degli sbarchi né dei morti in mare, non hanno portato alla riduzione del numero di irregolari né del numero dei rimpatri. Aboubakar Soumahoro chiede la cancellazione anche della legge Bossi-Fini del 2002, che rende impossibile trovare un lavoro regolare per quasi tutti gli stranieri extracomunitari.

      Dopo l’incontro con Conte, Aboubakar Soumahoro ha spiegato che l’idea della “patente del cibo” ha trovato grande riscontro nel governo: «Il presidente Conte ha detto che è un’idea bellissima, un’idea geniale e che si attiverà per metterla in pratica». Sul piano del lavoro, Conte ha chiesto “proposte articolate in merito” che l’USB presenterà dunque al più presto. La risposta più deludente è stata sui “decreti sicurezza”: «Ci ha detto che il programma di governo prevede di riformarli, non ha mai parlato di cancellarli come noi chiediamo». Il sindacalista ha infine detto di aver informato Conte che stanno lavorando «alla convocazione degli Stati popolari. Loro hanno fatto gli Stati generali, noi faremo gli Stati popolari nelle prossime settimane a Roma: chiameremo a parlare giovani, precari, disoccupati».

      https://www.youtube.com/watch?v=_z5xME3T7WM&feature=emb_logo

      https://www.ilpost.it/2020/06/17/protesta-aboubakar-soumahoro

    • Regolarizzazioni, le Acli: «Migliaia di pratiche gestite, ma poca chiarezza»

      Ci sono casi di lavoratori che emergono, poi i datori scompaiono (si pensi ai badanti di anziani) e loro restano nel limbo

      Migliaia di pratiche gestite per la regolarizzazione degli stranieri prevista dal decreto Rilancio che è legge da metà luglio, ma ancora tante incertezze a riguardo.

      E’ quel che emerge dai Patronati dell’Acli, in prima fila nella vicenda. «Abbiamo gestito finora circa 6000 pratiche» racconta Marco Calvetto, Capo Area dei Nuovi Servizi di Tutela del Patronato Acli «e devo dire che una buona percentuale sta andando avanti senza problemi però ci sono anche tante domande che si scontrano con criticità e ambiguità che la norma non ha affrontato. Parliamo in percentuale di un quinto delle domande, quindi non sono poche quelle che aspettano dei chiarimenti, prima di tutto da parte del Ministero dell’Interno che da giorni ha preannunciato la pubblicazione di una circolare che dovrebbe dirimere una serie di questioni sollevate da parte di tutte le associazioni coinvolte nella regolarizzazione. A poche settimane dalla scadenza dei termini per presentare le domande di emersione, che rimane il 15 agosto, desta un po’ di sconcerto che non siano ancora chiare e certe le normative e le procedure che a cui dovranno attenersi datori di lavoro e cittadini stranieri».

      Tra gli stranieri che si sono rivolti al Patronato Acli per chiedere la regolarizzazione, si conta la stessa percentuale nazionale di un 90% di stranieri categorizzabili nel lavoro domestico e 10% di stranieri che invece fanno parte del mondo agricolo.

      «Ai dubbi relativi all’invio dell’istanza si aggiunge anche - continua Calvetto - l’incertezza sull’esito e, spesso, la gestione degli eventi che possono incidere sul regolare soggiorno o sul rapporto di lavoro instauratosi fra il momento dell’invio dell’istanza e la convocazione in prefettura per il rilascio del permesso di soggiorno. Purtroppo la verità è che si tratta di almeno 5-6 mesi prima che le parti vengano chiamate per la firma definitiva e in questi mesi, si sta già verificando, il datore di lavoro purtroppo può morire, visto che spesso si tratta di persone anziane affette da qualche malattia grave, con il risultato che lo straniero è ormai emerso, perché ha fatto richiesta di regolarizzazione, però non ha più la possibilità di continuare l’attività lavorativa collegata con l’istanza di emersione e non sa bene come potrebbe essere assunto da altro datore di lavoro, non avendo ancora il titolo di soggiorno, o come si dovrebbe regolare il datore di lavoro in caso di infortunio del lavoratore, visto che il contratto di lavoro sarà comunicato agli enti solo in fase di presentazione allo Sportello Unico. Ad oggi non abbiamo nessuna risposta in merito, abbiamo sollecitato sia le amministrazioni che il Ministero degli interni affinché diano a tutti delle linee guida chiare con delle FAQ che rispondano a tutti i dubbi e le criticità che stanno insorgendo in queste settimane».

      Certo, sono situazioni limite, ma non si tratta certo di casi isolati. «Spesso, i datori di lavoro sono molto anziani o comunque non sono autosufficienti, - aggiunge Giamaica Puntillo, Segretaria Nazionale Acli Colf - non è scontato che possano presentarsi in procura per la firma delle parti. Quando ci sono queste sacche di disinformazione non si fa che alimentare la paura di fare qualsiasi passo in avanti e in qualche modo si scoraggiano persone magari ben intenzionate.»

      Il decesso del datore di lavoro durante l’iter dell’istruttoria di regolarizzazione non è il solo caso limite che è arrivato agli sportelli delle Acli in queste settimane: per esempio ci sono molti stranieri titolari di permesso di soggiorno diversi da quello per motivi di lavoro, permessi «deboli» o che a breve andranno a scadere (come ad esempio permesso per attesa asilo o per studio...), che stanno svolgendo un regolare rapporto di lavoro, ma che vorrebbero usufruire della regolarizzazione per avere maggiori garanzie a livello di stabilità , ma ancora non sanno se potranno collegare quel lavoro, anche se in uno dei settori coinvolti dalla regolarizzazione, con l’istanza di emersione. Oppure c’è il caso di un minore che ha un permesso di soggiorno non rinnovabile e non convertibile il cui datore di lavoro attuale sarebbe disponibile a mettere in regola, ma cosa succede in questo caso? Non è chiaro insomma se è possibile procedere con una novazione del contratto, ad oggi, che permetterebbe al datore di tenere in piedi lo stesso tipo di contratto o bisogna per forza far cessare il vecchio rapporto di lavoro.

      «Anche nel settore agricolo - sottolinea Gianluca Mastrovito Vicepresidente di Acli Terra - c’è poca chiarezza. Ad esempio i datori di lavoro fanno fatica a capire qual sia il minimo economico richiesto per poter accedere alla regolarizzazione. Si tratta di piccoli imprenditori agricoli che non fanno neanche il Modello unico perché spesso sono coltivatori da soli, oppure sono realtà familiari di poche persone, senza una vera struttura. In questa incertezza legislativa, con interpretazioni che variano anche da territorio a territorio, hanno gioco facile i faccendieri».

      Stupisce, inoltre, viste le finalità della regolarizzazione strettamente connesse a ragioni sanitarie, che non sia ancora stato esplicitato come sia possibile per i soggetti coinvolti dall’emersione, possessori di una mera istanza di regolarizzazione, ottenere un Codice Fiscale e iscriversi al Servizio Sanitario Nazionale.

      «Fra tante incertezze e dubbi colpisce che in fase di conversione a legge del Decreto Rilancio siano stati accolti auna serie di emendamenti e modifiche in materia di bonus e di politica fiscale, per esempio, ma non sia stato accolto nemmeno un emendamento sulla norma delle regolarizzazioni, ed erano centinaia , compresi i nostri e soprattutto compresi quelli presentati dalla maggioranza stessa - dichiara Emiliano Manfredonia, Presidente del Patronato Acli - è chiaro che ci troviamo di fronte ad uno scontro politico. Così perdiamo una grande occasione, il decreto si poteva e andava migliorato, dopo una risposta iniziale dettata anche dall’emergenza.»

      L’altro problema, a cui la legge di conversione non ha posto rimedio, riguarda il fatto che la norma sia applicabile solo agli stranieri irregolari che lavorino in tre settori specifici: agricoltura, assistenza alla persona, lavoro domestico. «Dai dati resi noti dal Ministero dell’Interno emerge che molti lavoratori domestici coinvolti dalla regolarizzazione appartengono a nazionalità che tradizionalmente vedevano bassi indici di coinvolgimento nel settore. O ci troviamo di fronte ad un positivo superamento dell’etnicizzazione che caratterizza il lavoro domestico del nostro Paese o forse ad un vincolo legislativo che genera delle distorsioni.... » - ha aggiunto Calvetto - e d’altronde più la normativa è stringente più si fa il gioco di chi non ha peli sullo stomaco. Basti pensare che le istanze di emersione le possono inviare giustamente i singoli, ma forse un po’ più di perplessità le suscita il fatto che ogni soggetto privato può inviare fino a 5 istanze per altri. Facile capire come si possa trasformare in un’occasione di lucro per la criminalità organizzata e anche per la microcriminalità delle comunità straniere presenti nel nostro Paese: si illudono persone bisognose, in situazioni di fragilità, chiedendogli magari i risparmi di una vita o facendoli indebitare, creando legami di subalternità che rischiano di alimentare l’illegalità invece di processi di autonomia e partecipazione a cui l’emersione dovrebbe tendere. E non sono poche le domande che gli operatori Acli non accolgono perché palesemente in contrasto con i requisiti. «Chiediamo maggiore chiarezza, mancano ormai pochi giorni, visto che si avvicina anche la chiusura estiva - ha concluso Manfredonia - e crediamo che sia una questione di rispetto sia per chi ha intenzione di regolarizzare uno straniero ma anche per gli operatori dei patronati che si trovano a non poter dare le giuste risposte a persone che magari ne avrebbero il diritto.»

      https://www.repubblica.it/economia/miojob/lavoro/2020/08/04/news/regolarizzazioni_le_acli_migliaia_di_pratiche_gestite_ma_poca_chiarezza_-

    • Migrants in Italy: 220,000 workers applied for regularization

      Since a new decree went into effect in Italy this summer, 220,000 migrants have applied to get temporary papers, according to Deputy Interior Minister Matteo Mauri. Meanwhile, he also said that the exploitation of undocumented farmworkers in the Foggia region had to be stopped.

      Deputy minister Mauri announced the numbers on October 13 after a meeting at the prefecture of Foggia in the region of Puglia.

      “207,000 people applied for the regularization, in addition to 13,000 who asked for a permit to look for a job, so we are talking about 220,000 people,” Mauri said. “In the report we drafted before the start of the regularization, we wrote on a piece of paper that we would probably regularize 220,000 people, which is exactly what happened.”

      Permit extension for migrant workers

      The decree that allowed these people to apply for temporary papers came into force on June 1: Foreigners who had a stay permit that expired after October 31, 2019 could apply for a new six-month-long permit. The decree applied to migrant workers employed in specific sectors, including agriculture and domestic work, as well as unemployed migrants who previously worked in these sectors.

      “More legality, more regularity and as a consequence more benefits for all, because producing conditions for high-quality integration is in everybody’s interest,” deputy minister Mauri said.

      He said his administration was actively fighting the exploitation of undocumented migrants in agriculture in the Foggia region. “We have met with law enforcement, the prefecture, unions and associations. Unfortunately, we are not dealing with an emergency but with a problem that has existed for a very long time,” he said.

      Exploitation of farmworkers

      The Foggia region is known for makeshift migrant camps where gangmasters look for workers. Living conditions in these shanty towns are poor. This summer, several inhabitants caught COVID-19, and one migrant died in a fire.

      Mauri said that “a different, dignified living solution must be found” for migrant workers, and that ending exploitative work situations was key to this.

      “At the center of everything there is always the problem of exploitation, because if a person is not paid for what he or she does but is underpaid and in some cases enslaved, these situations become inevitable,” he said.

      https://www.infomigrants.net/en/post/27936/migrants-in-italy-220-000-workers-applied-for-regularization

  • L’affaire bulgare et Didier Reynders Alexandre Penasse - 25 Octobre 2019 - Kairos
    http://www.kairospresse.be/article/laffaire-bulgare-et-didier-reynders

    Myrianne Coen, conseillère d’ambassade hors-rôle (1), docteur de la Sorbonne, auteure d’articles et d’ouvrages sur le rôle des organisations criminelles dans les relations internationales, a publié trois communiqués de presse cette dernière semaine, qu’elle a envoyés à la rédaction de Kairos. Nous en résumons les principaux éléments dans cet article, tout en apportant des informations supplémentaires.
    En 1996, en poste à Sofia, la diplomate belge Myrianne Coen découvre un vaste réseau de délivrance de #visas touristiques de complaisance. Des mafieux bulgares, avec la complicité de fonctionnaires de l’ambassade, organisent la traite d’êtres humains, le trafic de stupéfiants, d’armes et de viande avariée(1). Myrianne Coen refuse de participer à ce trafic au bénéfice d’organisations criminelles et le dénonce auprès de ses supérieurs et du ministère des Affaires étrangères. Ce dernier préfèrera la fuite et la laissera tomber. Depuis plus de 20 ans, elle résiste à l’omerta dont le peuple européen est la première victime, à des pratiques qui « ont fini par faire éclater des bombes au cœur de Bruxelles ».

    « Les trafics de documents sont le fil rouge de la #criminalité_organisée », déclarait déjà le Sénat en 1999, document qui ne constitue pas un simple bout de papier, aisément falsifiable pour la criminalité organisée : « Dans un pays de l’Union européenne, expliquait Myrianne Coen à l’époque, le nombre de personnes arrêtées venant d’un pays de l’Est double sur une période donnée après l’abolition des visas. Ce qui veut dire que si ce phénomène se vérifiait sur l’ensemble des pays de l’Est, il faudrait en déduire qu’à intensité de répression constante, le régime des visas arrête la moitié de l’activité criminelle ! »(2)
    http://www.kairospresse.be/sites/default/files/styles/article_large/public/field/image/hqdefault_0.jpg?itok=2uBlf7w0
    « Entre 1990 et 1997, la fuite des capitaux en Bulgarie s’est faite par l’entremise des commerçants, ainsi que par la création de bureaux d’architecte, de magasins d’art et l’achat de biens immobiliers en Europe, tous ces acteurs devant bénéficier de #visas. Vers le milieu des années 90, ces capitaux se sont mélangés avec de l’argent du #crime_organisé avant d’être réinjectés dans des institutions bancaires occidentales. (…) Parmi la nébuleuse des bénéficiaires de ces visas, Myrianne Coen a pu identifier des marchands de voitures douteux, de prétendues sociétés de mannequins, des négociants céréaliers véreux, des exportateurs de viandes avariées, des personnes recherchées par la police bulgare, d’autres fichées par la police belge et, enfin, certaines carrément liées à des réseaux mafieux de #prostitution, de main-d’œuvre illégale et de #blanchiment. Et bien d’autres sinistres personnages, dont certains ont obtenu depuis la nationalité belge et ont pignon sur rue à #Bruxelles, #Anvers et ailleurs ! »(3) _

    Le 19 mars 1997, Myrianne Coen est retrouvée inanimée et blessée dans l’ambassade de Belgique à Sofia et ne devra sa vie qu’à un subalterne qui prévient les secours. En vain depuis plus d’un an, elle dénonçait à sa hiérarchie et aux instances judiciaires un #trafic de documents à destination de membres de la #criminalité organisée belgo-bulgare et de leurs victimes. Dans les années qui suivent, de nombreuses autres ambassades seront concernées. Les diplomates qui ne se plient pas à l’#omerta seraient-ils mal venus dans la carrière en Belgique ? On constate en effet que depuis lors, les ministres des Affaires étrangères successifs lui refusent toute carrière diplomatique normale.

    #Didier_Reynders accusé
    Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, qui a été retenu pour la fonction de #Commissaire_européen à la #Justice et à l’État de Droit, est accusé dans cette affaire d’intimidations, de #harcèlement, et d’avoir écarté la diplomate de ses fonctions. Pour 25 ans de carrière diplomatique ravagée, les dommages professionnels, sociaux, financiers, personnels sont évalués à 5 millions €. À la veille de l’audition du candidat Commissaire européen à la Justice et à l’État de Droit devant le #Parlement_européen, la Cour d’appel de Bruxelles accordait 5 000 € de dédommagement à la diplomate : 0,57 centime par jour ! L’instruction judiciaire sur les pratiques dénoncées par #Myrianne_Coen a vu se succéder six juges d’instruction… On sait qu’une procédure typique pour empêcher une enquête d’aboutir est de démanteler régulièrement les équipes pour empêcher d’avancer, casser le moral, placer des personnes plus « conciliantes »…


    Le mutisme de la justice
    L’arrêt civil de la Cour d’appel de #Bruxelles (Chambre 18F) a été déposé « en secret » le 26 septembre 2019 et communiqué le 1er octobre, précisément la veille de l’audition de Didier Reynders devant le Parlement européen pour la fonction de Commissaire européen à la Justice et à l’État de Droit, le 2 octobre. Myrianne Coen, venue spécialement d’Italie à la date prévue du prononcé de l’arrêt, le 19 septembre 2019, voit celui-ci est différer sans motif au 17 octobre 2019… 7820 jours après introduction, le 20 mai 1998, de la demande en dommages et intérêts. L’arrêt a été réécrit entre le 19 septembre et le 26 septembre. Celui-ci a-t-il été écrit par le ministère des Affaires étrangères dès le début, ou révisé par la suite ? Ou alors, l’arrêt n’était pas terminé, notamment en raison de pressions sur les magistrats, qui l’ont dès lors différé d’un mois et ont ensuite été contraints de le signer.

    Notons que Mireille Salmon est la présidente de la chambre 18F, laquelle est impliquée dans le #Fortisgate qui conduira en 2008 à la démission du gouvernement Leterme pour avoir fait pression sur la magistrature dans la procédure judiciaire portant sur la contestation de la vente de #Fortis à #BNP #Paribas. Alors qu’en 2008 Fortis a perdu quasiment 95 % de sa valeur en un an, la banque est démantelée et vend une partie de ses activités à BNP Paribas. Les actionnaires, considérant que cette transaction ne pouvait avoir lieu sans leur aval, saisissent la justice. Après le rejet d’une requête en référé devant le tribunal de commerce demandant le gel du démantèlement, les actionnaires saisissent la 18ème chambre de la cour d’appel, dont le président est Paul Blondeel et les conseillères Christine Schurmans et… Mireille Salmon. Dans le Fortisgate, il semble que l’arrêt soit déjà écrit : « Paul Blondeel, signale au Premier président de la Cour d’appel, Guy Delvoie, qu’il peut informer la Commission bancaire, financière et des assurances (CBFA) quant au contenu d’un arrêt... qui n’existe pas encore. Et, le 9 décembre, des experts avaient déjà été contactés par M. Blondeel pour traiter le cas Fortis. Sans accuser personne - Mme Schurmans ne le fait pas -, cela ouvre des perspectives quant à une fuite vers l’extérieur - vers le monde politique et/ou financier -, comprend-on(4). » Ghislain Londers, premier président de la Cour de cassation, informera par courrier le président de la chambre, #Herman_Van_Rompuy, que le contenu de l’arrêt était déjà connu par le gouvernement le 10 décembre alors qu’il allait être prononcé le 12 décembre 2008… Cela rappelle étrangement l’écriture du réquisitoire et de la transaction pénale du #Kazakhgate par les avocats de la défense, ou l’affaire « Sofia »… Circulez, y’a rien à voir !

    On découvre aussi que Mireille Salmon, qui a signé l’arrêt Fortis, « a échangé des courriels quelques jours avant l’assemblée des actionnaires de Fortis en février avec Lionel Perl, entre-temps devenu administrateur de #Fortis Holding »(5) . Dans des mails découverts lors de l’enquête de la Cour d’appel de Gand, « Lionel Perl demande confirmation à Mireille Salmon qu’un "non" des actionnaires signifie que la vente à BNP Paribas ne se fera pas. Mireille Salmon répond négativement. Juridiquement, la vente pouvait donc se faire, selon le juge qui estimait que les actionnaires devaient pouvoir s’exprimer sur la vente »(6). « Le relevé des contacts téléphoniques entre ces deux personnes indique que les contacts se sont intensifiés de manière très nette à mesure que l’arrêt approchait de sa phase finale. Est-ce uniquement pour préparer les fêtes de fin d’année que ces deux "amis", qui ont très peu de contacts usuellement, multiplient les appels téléphoniques ? Est-ce pour trouver un des "experts" qui sera désigné dans l’arrêt ? Ou est-ce pour "nourrir" l’arrêt du 12 décembre ? »(7)
    La collaboration active ou passive du monde judiciaire avec l’exécutif semble faire système. Depuis plus de vingt ans, les instances #judiciaires sont absentes du dossier « Sofia » et le parquet est tout aussi silencieux. Le ministère belge des Affaires étrangères dispose pourtant de toutes les preuves. À aucun moment il n’a collaboré aux instructions judiciaires, il n’a pas introduit de procédures disciplinaires contre les auteurs des faits. Les instructions judiciaires, ouvertes en 1996, ont été interrompues sous prétexte de « non-opportunité des poursuites », puis portées à la prescription en 2009. La procédure d’urgence pour fait de harcèlement introduite contre le ministre des Affaires étrangères en 2005 a été renvoyée, sans motif, au tribunal civil… en 2012. Dans son arrêt, la Cour d’appel civile refuse à présent tout dédommagement à la diplomate parce qu’aucun tribunal n’a condamné de fonctionnaires ni pour trafics de documents ni pour harcèlement !

    Une « construction judiciaire » applaudie par les réseaux criminels
    On constate que cet arrêt copie soigneusement le « roman » du ministre belge des Affaires étrangères devant ses juges, et que, comme dans d’autres affaires, ce n’est plus l’impartialité qui semble guider les réquisitoires, mais les interprétations fidèlement retranscrites de ceux qui sont accusés(8). Ce roman, le voici : aucun fonctionnaire du ministère belge des Affaires étrangères n’a jamais trafiqué les visas à l’ambassade de Belgique à Sofia dans les années 90, et certes jamais au bénéfice de membres d’organisations criminelles et de leurs victimes. Myrianne Coen, conseillère d’ambassade, n’a pu dès lors subir de représailles ni être discriminée dans sa carrière pour avoir refusé de participer à ce qui dès lors n’existerait pas ou pour l’avoir dénoncé.

    Aucun fonctionnaire belge des affaires étrangères ne trafiquait les visas dans les années nonante ? Et aucun depuis lors, par ses comportements, n’a protégé de trafiquants ? On comprend que ceux qui protègent ces trafics se débattent comme ils peuvent pour occulter la vérité. Mais d’où la 18e chambre de la Cour d’appel de Bruxelles tire pareille certitude reste… un mystère.

    En effet, cela semble contredire les conclusions d’autres instances. En 2004(9), 8 ans après les premières dénonciations, le Parlement belge constate « qu’il ressort de l’enquête du Comité R qu’il y a des problèmes de fraude, de corruption et d’éventuelles connexions d’agents des Affaires étrangères avec le crime organisé. Il est clair aussi qu’aucun des services publics concernés n’a pris les mesures appropriées… les éléments permettant la poursuite de ces pratiques n’ont pas été éradiqués… Si ces pratiques existent depuis plus de dix ans et qu’à ce jour l’intégrité n’est toujours pas assurée, la fraude aux documents peut continuer à se développer. Cette constatation est inacceptable ». Dans le livre « Belgique en sous-sol, immigration, traite et crime organisé », on trouve, en plus d’autres propos très éclairants de la Chambre et du Sénat : « Quant au “dossier Sofia” : ’Il s’agit d’une fraude aux visas que le Parlement tente de percer à jour depuis des années. Le Parlement reçoit uniquement une réponse procédurale, ce qui est inacceptable. Le fait que l’on ne joue pas franc jeu dans ce dossier incite inévitablement d’aucuns à prétendre que le ministre des Affaires étrangères étouffe l’affaire’ » . On ne pouvait être plus clair. Ces dernières années, les trafics de visas humanitaires contre monnaies sonnantes et trébuchantes pour des réfugiés syriens ne disent pas autre chose(10).

    Quant au jugement du tribunal correctionnel du 18 février 2009, il constate : « Un grand nombre de malversations à l’ambassade de Belgique à Sofia. Les plaintes ne concernent pas de petites choses, mais des abus scandaleux et honteux tantôt à qualifier de #délits, mais aussi souvent de #crimes. Le tribunal n’est cependant pas saisi de cela et s’abstient… De même, nous n’avons pas à nous prononcer concernant l’opportunité des poursuites (et des non-poursuites). Qui sont les auteurs ? Le tribunal précise : "EVD propriétaire d’un hôtel en Grèce était en contacts suivis avec l’ambassadeur. Celui-ci a, à plusieurs reprises, voyagé en Grèce pour un séjour dans cet hôtel… EVD et son épouse venaient régulièrement déposer des cadeaux (...) L’inculpé s’occupait activement de demandes de visas pour de soi-disant touristes. Il est également établi… l’utilisation de faux papiers et de fausses adresses de référence. Qu’il agissait dans le but de recevoir un avantage en fortune est évident". EVD sera reconnu coupable de faux et usage, traite des êtres humains et d’association de malfaiteurs. Le parquet fédéral a tergiversé pendant 13 ans. Il bénéficiera donc de la prescription » . En termes moins diplomatiques : le parquet protège les auteurs, notamment cet autre membre de l’association de malfaiteurs non nommé… mais très précisément décrit. Le tribunal correctionnel regrette de ne pas avoir, en conséquence, les moyens de prononcer une condamnation.

    Non seulement la 18e chambre ne voit pas ce qui est écrit en toutes lettres, mais elle devra aussi repasser son cours de criminologie : l’#impunité entraîne la récidive et, par opportunités communes, l’élargissement du cercle de complices, tandis que les risques vont croissants pour ceux qui refusent d’y « participer ». Violences, menaces, harcèlement deviennent a#insi armes coutumières de la prise de pouvoir criminel d’une structure qui exclut et discrimine : un cas d’école dans le présent dossier.

    Conséquences ?
    D’une part la « non-opportunité des poursuites » pour les auteurs des trafics et leurs protecteurs. Cette « non-opportunité » ne peut en droit être activée par le parquet, car il y a victime… « Mais qui se préoccupe du droit dans cette affaire » , demande Myrianne Coen. D’autre part la mort civile pour Myrianne Coen, la diplomate qui tenta de protéger les victimes contre ces criminels… devenue ainsi victime collatérale des trafics criminels, victime qu’on ne peut en aucun cas dédommager sans faire crouler tout l’édifice.

    Et la Cour d’appel dès lors de poursuivre le roman des Affaires étrangères : « c’était la secrétaire de l’ambassadeur la coupable (comprenons : l’ambassadeur, le pauvre, il n’en savait rien) » . Or, le juge correctionnel a refusé de condamner la secrétaire : elle n’agissait que sur ordre et en droit pénal, la responsabilité pénale remonte… sur le supérieur hiérarchique. Le parquet ayant organisé (pour mémoire, illégalement de surcroît) la non-opportunité des poursuites, lorsqu’il ne put plus cacher les trafics d’êtres humains, il avait d’urgence dû trouver coupable. Le ministère belge des Affaires étrangères le lui offrit sur un plateau d’argent : la secrétaire faisait l’affaire… une citoyenne lambda, sans connexions et sans protections. Selon que vous serez puissants ou misérables…

    Les tribunaux se contredisent… Le tribunal correctionnel dit blanc, jugement en forme de chose jugée. La chambre 18F de la Cour d’appel dit noir, contre toutes évidences et rationalité… Qu’y a-t-il donc encore à cacher, après 20 ans ?

    Ajoutons que l’instruction judiciaire n’avait interrogé aucun des suspects membres des organisations criminelles déjà par ailleurs internationalement signalés, ni aucune de leurs victimes, de la traite des êtres humains et de tous les autres trafics… Elle s’était aussi bien gardée de les identifier et de les rechercher… Les juges d’instruction trop actifs avaient été préalablement dessaisis à cet effet. Quant au parquet fédéral, il avait mis 13 ans pour s’assurer de la #prescription. Les violences commises à l’ambassade, le harcèlement contre la diplomate n’ont fait l’objet d’aucun acte d’instruction. Johan Leman, ancien directeur du Centre d’égalité des chances, un des auteurs de l’ouvrage collectif « L’État gruyère. Mafias, visas et traite en Europe » (2002), constitué partie civile dans le dossier « Sofia », exprimant clairement sa conviction d’une corruption de la haute administration du département, subira des pressions : « On m’a averti que j’étais impliqué dans trop de dossiers chauds… Comme le conflit avec les Affaires étrangères à propos de l’ambassade belge à Sofia et le dossier Van Kaap »(11).

    Ces faits inacceptables et indécents, la Cour d’appel de Bruxelles les juge « honorables » dans un État de Droit, pour appuyer ses refus systématiques de dédommagements. Pour frapper le témoin qui depuis plus de 20 ans demande protection, la Cour tire encore avantage de la réserve que la diplomate s’est constamment imposée pour ne pas nuire aux enquêtes, tire avantage des dénis de justice qu’elle a subis et qui visaient à protéger les « amis des amis » , tire avantage des risques que court tout témoin d’activités des organisations criminelles, que tant voudraient voir disparaître.

    5 000 € pour 25 années de carrière diplomatique ravagée. L’arrêt de la 18e chambre de la Cour d’appel de Bruxelles salit sa victime et l’ensemble de la #fonction_publique, déshonore la diplomatie belge la réduisant à l’insignifiance… Intimidation à présent en passe de s’étendre à toute l’Europe ? Un arrêt dont les organisations criminelles sauront tirer profit.

    L’Union européenne prescrit la protection des témoins et victimes, et des fonctionnaires en particulier, la Cour européenne des Droits de l’Homme prescrit l’interdiction de la discrimination. Elle oblige aussi les États à effectuer des enquêtes complètes et loyales… « Dans la tourmente actuelle, où une réforme succède à une autre réforme, je ne sais pas, je ne sais plus, si un État de droit subsistera encore longtemps », dira Éliane Liekendael, Procureure générale près la Cour de cassation de Belgique (mercuriale, octobre 1998).

    Sauver Didier Reynders à l’Europe ?
    Deux décisions de justice, prises à Bruxelles le même jour, jeudi 26 septembre 2019, ouvrent la voie à l’audition de Didier Reynders devant le Parlement européen, le mercredi 2 octobre 2019, pour la fonction de Commissaire européen à la Justice et à l’État de Droit,
    • la Cour d’appel de Bruxelles liquide pour 5 000 €, au lieu de 5 millions, les dommages et intérêts que Myrianne Coen, Docteur de la Sorbonne et Conseillère d’Ambassade, demande au Ministère belge des Affaires étrangères pour 25 ans de carrière diplomatique dévastée, depuis 2011 sous la responsabilité du ministre Didier Reynders ;
    • - Le Parquet de Bruxelles classe sans suite et sans instruction des faits le dossier ouvert en avril 2019 contre Didier Reynders pour corruption et blanchiment.

    À la veille de son audition le 2 octobre 2019 devant le Parlement européen, Didier Reynders reçoit donc cet arrêt de la 18e chambre F de la Cour d’appel de Bruxelles, dont il n’aura pas manqué de faire usage dans les couloirs. Pour neutraliser tout moyen d’informer correctement le Parlement européen sur cette affaire avant cette audition, l’arrêt ne sera envoyé que le 1er octobre 2019, par la poste, à la diplomate victime de tels agissements qui réside en Italie. Est-ce là le motif du report secret du prononcé au 26 septembre ? Si la diplomate avait été avertie de cette date, les communiqués de presse seraient en effet arrivés, avant cette audition, aux yeux de la presse internationale…

    Telles sont les circonstances qui expliquent la mise en scène préalable du candidat Commissaire européen à la Justice et à l’État de Droit. Il s’est ainsi présenté « en toute tranquillité » devant les Commissions LIBE et JURI du #Parlement_européen. Pour toute sécurité, une main amie s’était chargée d’inclure in extremis la commission IMCO, présidée par celle qui fut déjà sa #lobbyiste (une députée belge du Groupe des Verts !), 3 mois plus tôt, pour la candidature de Secrétaire général au Conseil de l’Europe qui échappa au ministre…

    Le mutisme des médias
    Depuis ce 2 octobre 2019, la #presse internationale est devenue muette. Quant à la presse belge, si l’on tape « Reynders #corruption » sur un moteur de recherche, on ne trouve plus aucun article depuis le 27 septembre, tout en soulignant que ceux publiés avant cette période d’ #omerta étaient d’une fabuleuse indigence… On ne peut pas penser que des magistrats de Bruxelles ne sont pas au secours de Didier Reynders ? La Belgique a le record des classements sans suite express pour éviter de rassembler les preuves dans ces dossiers. Lorsque les preuves y arrivent malgré tout, Bruxelles a le record de longévité des non-enquêtes pour protéger les auteurs de délits et crimes… par la prescription.

    À certains moments, des choses se résument simplement :
    – Vous cherchez le crime organisé ? Regardez parfois vers ceux qui disent le combattre
    – Vous attendez d’être informés par les médias ? Voyez ce qu’ils ne disent pas et essayez de réaliser à quel point ils font partie du problème.
    – Vous pensez que la justice est impartiale ? Voyez qui elle sert généralement

    Comme l’énoncent les deux auteurs de l’ouvrage Belgique en sous-sol..., « Après tout, il ne faut peut-être pas tant essayer de comprendre pourquoi l’éteignoir a été mis sur le dossier Sofia, que pour qui [il l’a été mis]. Les trafics de visas dénoncés par Myrianne Coen bénéficièrent à des intermédiaires installés en Belgique. Le plus souvent, il s’agissait de sociétés commerciales à l’objet social flou, à l’enseigne changeante et aux activités éparses. Ces dernières adressaient des invitations nominatives donnant accès au territoire national à des individus qui les présentaient à l’ambassade de Belgique dans la capitale bulgare en vue d’obtenir, selon les cas, une ou plusieurs dizaines de visas. Mais le plus saisissant n’est pas là. Il est établi que certains de ces intermédiaires avaient préalablement été sollicités par l’ambassade elle-même, en vue d’adresser des invitations par centaines à des quidams nommément désignés. À l’époque, l’ex-numéro 2 d’« Ambabel Sofia » a eu son attention attirée par tous ces gens auxquels l’ambassadeur « K »délivrait les précieux sésames sur un simple paraphe. Elle a alors découvert que parmi eux figuraient des personnages impliqués dans des opérations de blanchiment d’argent. Ces fonds, blanchis dans des banques belges par d’anciens agents des services secrets bulgares, provenaient du régime communiste moribond. »
    Les centaines de milliards envoyés vers les #paradis_fiscaux, les détournements dans l’affaire des #diamants anversois, les fonds libyens, le Kazakhgate, #Publifin, #Samu_social, #Dubaï Papers, etc. montrent que tout s’est aggravé depuis l’affaire “Sofia”. Et pendant ce temps-là, ils organisent leur « austérité », rabotant encore le peu qu’il reste aux #écoles, #hôpitaux, #postes… Ceci n’est pas un feuilleton, une story de plus sur Netflix : ce sont des faits, qui imposent que vous vous leviez et sortiez de vos divans. Vous vous êtes assoupis, l’#histoire ne vous en voudra pas. Si vous vous levez...

    1. https://www.dhnet.be/actu/faits/sos-legalita-contre-le-crime-organise-51...
    2. « Belgique en sous-sol, immigration, traite et crime organisé », Frédéric Loore et Jean-Yves Tistaert, Éditions Racines, 2007, extraits disponibles sur google livre.
    3. Ibid.
    4. https://www.lalibre.be/belgique/une-plainte-informative-51b8ac51e4b0de6d...
    5. https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_le-fortisgate-revele-des-courri...
    6. Ibid.
    7. https://www.lalibre.be/belgique/exclusif-voici-le-nouveau-scenario-du-fo...
    8. Rappelons que dans l’affaire du Kazakhgate, le projet de transaction pénale et le réquisitoire de l’avocat général auraient été écrits pas les avocats de Patokh Chodiev...
    9. Rapport des Commissions parlementaires de suivi du Comité R, n° 3-725/1 (Sénat) et DOC 511 289/001 (Chambre), 16 juillet’ 04, p. 29, 31 &32.
    10. Notamment : “Trafic de visas humanitaires : Francken affirme n’avoir “rien à cacher””, 18/01/2019. https://plus.lesoir.be/201467/article/2019-01-18/trafic-de-visas-humanit...
    11. Idem.

    #ue #union_européenne #mafia

  • Un prêtre pédophile a été recommandé par son diocèse pour un job à DisneyWorld | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/166052/un-pretre-pedophile-ete-recommande-par-son-diocese-pour-un-job-disneyworld

    Le procureur de l’État de Pennsylvanie aux États-Unis vient de publier un rapport de 884 pages sur la façon dont la hiérarchie de six diocèses catholiques a couvert plus de trois cent prêtres coupables d’agressions sexuelles et viols sur enfants. Parmi ces nombreuses histoires, plusieurs médias ont raconté l’absurde trajectoire d’Edward Ganster, un prêtre accusé d’abus sexuels qui avait malgré tout reçu une lettre de recommendation de la part de ses supérieurs pour travailler dans un parc d’attraction.

    Au début des années 1970, une mère s’était plainte au diocèse : Ganster aurait agressé sexuellement son fils de 13 ans lors d’un voyage. Le prêtre a alors été transféré dans une autre paroisse et lorsqu’il a voulu quitter la soutane pour se marier en 1990, il a demandé une lettre de recommandation pour pouvoir travailler à DisneyWorld en Floride.

    Selon le rapport du procureur, un de ses supérieurs lui a écrit ce message :

    « Je suis sûr que le diocèse pourra vous donner une référence positive en ce qui concerne vos années de travail ici en tant que prêtre. »

    Ganster a alors travaillé pendant des années à DisneyWorld en tant que conducteur de train, et après son départ du diocèse, il fut de nouveau accusé d’agressions sexuelles. En 2002, un ancien enfant de choeur a évoqué des attouchements, des coups et des violences quand il avait 14 ans, et une mère a contacté le diocèse pour dire qu’il avait abusé sexuellement de son fils de douze ans.

    « Bien qu’ils aient reçu deux plaintes et procuré du soutien psychologique à une des victimes, le diocèse n’a pas contacté le bureau du procureur de Northampton County avant 2007 », précise l’enquête.

    Ganster est décédé en 2014 à l’âge de 74 ans. Comme l’immense majorité des prêtres mentionnés dans le rapport, il n’aura donc jamais été inquiété par la justice.

    Dans presque chaque cas, les agressions sexuelles et viols sont prescrits : sur les plus de 300 prêtres cités, seuls deux vont être poursuivis.

    Les auteurs du rapport ont ainsi résumé la situation : « Les prêtres ont violé des petits garçons et des petites filles et les hommes de Dieu qui devaient les protéger n’ont non seulement rien fait ; ils ont tout caché. »

    Les enquêteurs ont recensé plus de mille victimes mais estiment que comme beaucoup sont restés silencieux, il y en a probablement eu beaucoup plus.

    La lettre de recommandation dont il est question ici, c’est pas seulement de la dissimulation comme le disent les auteur (·es ?) du rapport : c’est de la complicité active, le diocèse organise des viols en série en toute conscience aussi bien dans ses églises, écoles que chez Disney. Le catholicisme n’est pas une religion, c’est une organisation pédocriminelle internationale ( car si les curées ont violés autant en Pennsylvanie, j’ose pas imaginé ce qui reste dissimulé pour l’Amérique du sud, l’Afrique, l’Asie, l’Océanie et là nous ne parlons que des viols d’enfants, les viols de religieuses, séminaristes ne sont même pas évoqués).

    #catholicisme #viol #pédoviol #culture_du_viol #mafia #criminalité_organisée

  • Pédophilie : tous les évêques chiliens remettent leur démission au pape
    http://www.lemonde.fr/international/article/2018/05/18/pedophilie-dans-un-document-incendiaire-le-pape-reconnait-une-faillite-colle

    Tous les évêques chiliens ont remis, vendredi 18 mai, leur démission au pape. Mardi 15 mai, convoqués à Rome, ils s’étaient vu remettre par le pontife argentin un texte de dix pages dans lequel celui-ci avait écrit noir sur blanc : depuis des années, l’Eglise catholique chilienne abrite « de nombreuses situations d’abus de pouvoir, d’autorité et d’abus sexuels ».

    « Nous, tous les évêques présents à Rome, avons remis nos postes entre les mains du Saint-Père afin qu’il décide librement pour chacun d’entre nous », indique une déclaration lue devant la presse par deux porte-paroles de la Conférence épiscopale chilienne. Le pape doit à présent décider de sanctions nominatives après cette démission collective sans précédent depuis deux siècles.

    Le texte glaçant, dont le contenu a été révélé jeudi par la télévision chilienne T13, s’appuie sur des faits rassemblés dans un rapport (non publié) de 2 300 pages rédigé par les deux enquêteurs que le pape a dépêchés auprès des victimes d’agressions sexuelles et d’abus de pouvoir commis au sein de l’Eglise chilienne.

    Le document dénonce ainsi « l’existence de gravissimes négligences dans la protection des enfants vulnérables de la part d’évêques et de supérieurs religieux ». On peut aussi lire dans ce document que des religieux expulsés de leur ordre pour des « comportements immoraux » ont été accueillis dans d’autres diocèses avec des charges comportant « un contact quotidien et direct avec des mineurs ».
    Des plaintes ont par ailleurs été hâtivement jugées « invraisemblables » alors qu’elles étaient « de graves indices d’un délit effectif ». D’autres ont même été classées sans la moindre enquête. Des pressions ont été exercées sur des enquêteurs et des « documents compromettants » ont été détruits.

    Par ailleurs, révèle le document, des évêques ou des supérieurs d’ordre religieux auraient confié la direction de séminaires ou de noviciats à « des prêtres soupçonnés d’homosexualité active », en violation des règles ecclésiastiques.

    Pendant trois jours, de mardi à jeudi, le pape a rencontré à huis clos ces 34 évêques pour quatre séances de prise de conscience de la réalité des faits.

    « Nous, tous les évêques présents à Rome, avons remis nos postes entre les mains du Saint-Père afin qu’il décide librement pour chacun d’entre nous, indique une déclaration lue devant la presse. Nous voulons demander pardon pour la douleur causée aux victimes, au pape, au peuple de Dieu et à notre pays pour les graves erreurs et omissions que nous avons commises ».

    « Nous remercions les victimes pour leur persévérance et leur courage, malgré les énormes difficultés personnelles, spirituelles, sociales et familiales qu’elles ont dû affronter, auxquelles s’ajoutaient souvent l’incompréhension et les attaques de la communauté ecclésiale, ajoutent-ils. Nous implorons leur pardon et leur aide pour continuer à avancer sur le chemin de la guérison des blessures, pour qu’elles puissent se cicatriser ».

    Lire aussi : Pédophilie : le pape reconnaît des dérives au sein de l’épiscopat chilien
    Cas d’abus dans des écoles catholiques

    A ce stade, on ignore si le pape va accepter ces démissions, ou certaines d’entre elles. Il apparaît en tout cas aujourd’hui clairement que le problème dépasse de loin le seul cas, pourtant déjà gravissime, de Fernando Karadima, ce charismatique prêtre de Santiago qui a formé de nombreux prêtres et plusieurs évêques et a été condamné par l’Eglise elle-même pour des agressions sexuelles commises pendant des années, par lui et autour de lui.

    Ces dernières années, plusieurs cas d’abus dans des écoles catholiques sont apparus au grand jour. Dans ce texte, le pape qualifie de « nombreux » ces abus. Il décrit en réalité une véritable faillite collective de cette Eglise. « Nous sommes tous impliqués, moi le premier », affirme François.

    Pendant plusieurs années, le pape a en effet refusé d’entendre certaines anciennes victimes de Fernando Karadima, qui accusaient notamment l’évêque Juan Barros, l’un de ses proches, d’avoir couvert les agissements de l’ecclésiastique. François avait même accusé de « calomnie » ceux qui lui demandaient de revenir sur la nomination de Mgr Barros dans le diocèse d’Osorno. Il a ensuite affirmé n’avoir pas été informé exactement par les victimes, alors même qu’une lettre de l’une d’entre elles lui a été remise dès 2015.

    Lire aussi : La visite du pape au Chili entachée par les affaires de pédophilie

    Dans le texte transmis à l’épiscopat chilien, le pontife rappelle que par le passé, l’Eglise chilienne a eu le « courage » de s’engager et de prendre des risques pour défendre ses ouailles. Il oppose cette attitude à celle de l’Eglise d’aujourd’hui, qui a entre-temps été « transformée en son centre » : « La douloureuse et honteuse constatation des abus sexuels sur mineurs, des abus de pouvoir et de conscience de la part de ministres de l’Eglise ainsi que la manière dont ces situations ont été abordées met en évidence ce changement de centre ecclésial. »
    « Quelque chose, dans le corps ecclésial, est malade »

    Il décrit une Eglise passée du service des autres à une institution gangrenée par des individus et des groupes qui ont prétendu « s’ériger comme unique interprète de la volonté de Dieu ». Cette « psychologie d’élite », affirme le pape François, a fini par constituer des « cercles fermés qui débouchent sur des spiritualités narcissiques et autoritaires » pour lesquelles « l’important, c’est de se sentir spécial, différent des autres ». « Quelque chose, dans le corps ecclésial, est malade », résume François, qui parle aussi de « perversion » ecclésiale.
    « Promouvoir une culture anti-abus »

    Pour sortir de cette dérive collective, il préconise d’ouvrir l’institution et de travailler avec « différentes instances de la société civile pour promouvoir une culture anti-abus ». Il insiste sur le fait qu’à ses yeux, de simples changements de personnes (c’est-à-dire d’évêques) ne suffiront pas à résoudre des problèmes aussi profondément ancrés et structurels. « Cela, il faut le faire, écrit le pape, mais ce n’est pas suffisant. Il faut aller plus loin. Il serait irresponsable de notre part de ne pas creuser pour trouver les racines et les structures qui ont permis que ces événements se produisent et se perpétuent. »

    Se contenter de changer des hommes, explique-t-il, donnerait l’illusion d’avoir réglé les problèmes alors que ceux-ci perdureraient. Pour que « plus jamais ils ne viennent à se répéter », conclut François, il faut considérer le problème comme « celui de tous et pas seulement comme celui de certains ».

    Autrement dit, les évêques chiliens auraient une responsabilité collective dans ces dérives et aucun ne saurait s’en exonérer. Reste maintenant au pape à dévoiler les réformes « de court, de moyen et de long terme » promises aux victimes de ces nombreuses dérives.

    Lire aussi : La réforme du pape à l’épreuve de la pédophilie

    Jeudi, deux représentants de l’épiscopat chilien ont lu une déclaration et refusé de répondre aux questions. « Nous voulons demander pardon pour la douleur causée aux victimes, au pape, au peuple de Dieu et à notre pays pour les graves erreurs et omissions que nous avons commises », ont néanmoins déclaré les évêques.

    « Nous remercions les victimes pour leur persévérance et leur courage, malgré les énormes difficultés personnelles, spirituelles, sociales et familiales qu’ils ont dû affronter, auxquelles s’ajoutaient souvent l’incompréhension et les attaques de la communauté ecclésiale », ont-ils ajouté.

    La veille, l’un d’eux, le cardinal Javier Errazuriz, membre d’une puissante commission de neuf cardinaux (C9) chargée de conseiller le pape sur les réformes de la Curie, avait encore accusé les victimes de « calomnies », dans un entretien à la chaîne de télévision T13.

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    #catholicisme #criminalité_organisée #pedoviol #mafia #homophobie #violophilie

    • C’est la faux-culsserie habituelle. Ces misogynes utilisent encore l’homophobie pour justifier leur pedoviols. Que vien faire la mention de "Par ailleurs, révèle le document, des évêques ou des supérieurs d’ordre religieux auraient confié la direction de séminaires ou de noviciats à « des prêtres soupçonnés d’homosexualité active », en violation des règles ecclésiastiques."
      Honte aux cathos qui ne demissionnent pas.

  • Ces affaires qui brouillent l’image du Parquet fédéral

    L’été 2016 a vu éclater une série de scandales touchant le Ministère public de la Confédération (MPC) et, particulièrement, le procureur général Michael Lauber. Les affaires « Behring », « Pitteloud » et celle dite des « mandats externes » s’ajoutent aux remous provoqués par le coup de balai au sein MPC, où pour la première fois des procureurs ont été congédiés à cause de résultats prétendument insuffisants. Le Parquet fédéral a également été secoué par le départ fracassant d’un procureur expérimenté.

    https://www.lacite.info/politiquetxt/affaires-brouillent-image-parquet-federal

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    un article paru dans @lacite

  • « Mafia in Africa » : six enquêtes pour comprendre le crime organisé - Afrique - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20150701-mafia-in-africa-afrique-enquetes-crime-diamants-zimbabwe-cote-ivoire-senegal-camorra-cosa-nostra-economie/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_afrique&ns_campaign=email&

    Une équipe transnationale de journalistes vient de mettre en ligne le produit de plusieurs mois d’investigations. Cette véritable plongée en apnée dans l’univers des mafias italiennes permet de comprendre leurs méthodes d’infiltration dans les économies du continent africain. Cecilia Anesi et Giulio Rubino, les journalistes italiens porteurs du projet, ont expliqué à RFI comment ils ont travaillé.

    « La mafia italienne s’est établie de manière discrète, mais mortelle en Afrique. Ses membres possèdent mines, discothèques et terrains, avec la complicité des régimes corrompus. » Sur le site allemand Correctiv qui publie les enquêtes (en anglais, accès gratuit), l’introduction générale annonce la couleur au cas où le titre du projet n’était pas assez limpide.

    « Mafia in Africa » est le fruit du labeur de journalistes d’investigations, membres de deux consortiums italiens et africains qui ont soutenu le projet : l’Investigative Reporting Project Italy (IRPI) et l’African Network of Centers for Investigative Reporting (ANCIR). Dix journalistes de six pays différents ont passé neuf mois à investiguer dans treize pays africains, Sénégal, Côte d’Ivoire, Kenya, Afrique du Sud, Zimbabwe entre autres.

    La Cosa Nostra sicilienne, la Ndrangheta calabraise, la Camorra napolitaine, pour ne citer que les mafias concernées par ces enquêtes, ont pris racine en Afrique il y a déjà plusieurs décennies, traversant les guerres et s’adaptant aux changements de régime. Mais, de la Russie au Venezuela, de la Chine aux Etats-Unis, c’est en réalité toute la planète qui trouve sa place dans ces récits. Lesquels illustrent à merveille combien, par ses tentacules tuyautant un circuit financier mondialisé, la Pieuvre est à l’œuvre partout, par delà les frontières.

    #afrique #italie #mafia #criminalité #criminalité_organisée