• Stuart Hall, pionnier des #cultural_studies
    https://laviedesidees.fr/Stuart-Hall-pionnier-des-Cultural-Studies.html

    À propos de : Malek Bouyahia, Franck Freitas-Ekué et Karima Ramdani (dirs.), Penser avec Stuart Hall. Précédé de deux textes de Stuart Hall, La Dispute. Figure emblématique des Cultural Studies, le sociologue britannique Stuart Hall demeure assez peu connu en France. Un ouvrage collectif sur l’œuvre et l’héritage scientifique de Hall montre l’actualité de ses travaux, en particulier son étude des rapports entre discours et pouvoir.

    #Société #sociologie
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220127_stuarthall.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220127_stuarthall.docx

  • La théorie du privilège est populaire parcequ’elle est conservatrice. – solitudes intangibles
    http://solitudesintangibles.fr/la-theorie-du-privilege-est-populaire-parcequelle-est-conservat

    La théorie du privilège, en tant qu’élaboration académique formelle, existe depuis au moins 1989, année où Peggy McIntosh a publié l’essai désormais célèbre « White Privilege » : Unpacking the Invisible Knapsack » (« Privilège blanc : Déballer le sac à dos invisible »)1. Cependant, même dans le cadre universitaire des cultural studies , la théorie du privilège était encore assez peu répandue il y a une dizaine d’années. En outre, elle ne fait pas partie des théories qu’on pourrait qualifier d’intellectuellement solides (l’essai de McIntosh ne contient aucune citation), et ses limites en tant que cadre analytique sont assez évidentes. Au début des années 2010, j’ai suivi un programme de doctorat très chargé en cultural studies et je n’ai entendu parler de cette théorie que quelques fois. Si vous n’avez pas obtenu un diplôme en sciences humaines, il y a de fortes chances que vous ne l’ayez pas rencontrée avant 2015, à peu de choses près.

    Cette situation pose une question évidente : comment un concept académique obscur, et assez peu novateur, a-t-il pu devenir si rapidement omniprésent ? Comment une compréhension des rapports raciaux aussi singulière (et, pour être honnête, aussi étrange et aliénante) est-elle devenue celle en usage, à tel point que des entreprises qui ont encore recours à l’esclavage et continuent à produire des crèmes blanchissantes pour la peau sont maintenant quasiment obligées de publier des déclarations dénonçant l’existence de ce privilège blanc ?

    En termes simples, l’essor rapide de la théorie des privilèges est dû au fait que cette théorie est fondamentalement conservatrice. Pas conservatrice au sens culturel du terme, bien sûr. Mais, si nous comprenons le conservatisme comme une approche de la politique qui cherche avant tout à maintenir les structures de pouvoir existantes, alors la théorie des privilèges est l’équivalent au sein des cultural studies de la phrénologie ou de l’école autrichienne d’économie.

    Cette prise de conscience pose une deuxième question, beaucoup plus grave : comment un concept aussi régressif et inutile que le privilège structure-il la vision du monde fondamentale de personnes qui se présentent comme des progressistes et dont l’image d’elles-mêmes est fondée sur la conviction qu’elles s’efforcent de remédier à l’injustice ? C’est ce que nous proposons de creuser.

    #théorie_du_privilège #cultural_studies #privilège

    • Cet essai propose d’analyser sous un angle féministe quelques-unes des caractéristiques de la « culture populaire féminine », un terme qui regroupe les genres, formes, phénomènes, pratiques et supports culturels et médiatiques qui sont associés aux femmes et au féminin – ces deux termes sont ici envisagés comme des catégories sociales et discursives façonnées par les rapports de genre, mais aussi de classe, de sexualité et ethnoraciaux. S’ils ont jusqu’ici suscité relativement peu de travaux au sein des universités françaises (dont la culture dite populaire a déjà mis bien longtemps à pousser les portes), il existe en revanche dans les universités anglo-américaines un très riche champ de recherche autour de ces objets et pratiques, né dans le sillage des Cultural Studies (une école de pensée apparue en Grande-Bretagne à la fin des années 1950 et tournée vers l’étude des cultures et des modes de vie populaires) ainsi que des mouvements féministes des années 1970. En portant à la connaissance du public certains des débats qui ont structuré ce champ particulier de la théorie féministe, cet essai entend aussi contribuer aux discussions en cours au sein du féminisme politique. Alors que la « 4e vague » féministe apparue sur les réseaux sociaux aux alentours des années 2010 bouscule l’ensemble du corps social, il semble en effet plus que jamais nécessaire de comprendre les ressorts du succès persistant de cette culture massivement (mais non exclusivement) consommée par les femmes et généralement perçue comme conservatrice, productrice de normes oppressives, voire comme un redoutable véhicule pour la « culture du viol ».

  • Une longue révolution : entretien avec #Raymond_Williams
    http://revueperiode.net/une-longue-revolution-entretien-avec-raymond-williams

    Dans ce long entretien accordé à la rédaction de la New Left Review, Raymond Williams revient sur ses contributions fondamentales au marxisme en général et à la théorie de la #culture en particulier. Qu’il s’agisse de penser le rapport entre pratiques artistiques et pratiques économiques, de reconstruire la « structure de sentiment » d’une époque ou de conceptualiser la manière dont les structures sociales s’articulent en une totalité, l’œuvre de Williams ne constitue pas seulement une interprétation pénétrante du présent historique : elle est une ressource précieuse pour sa transformation.

    #Uncategorized #critique_littéraire #cultural_studies #Idéologie #littérature

  • It’s been one year since #Stuart_Hall passed
    http://africasacountry.com/its-been-one-year-since-stuart-hall-passed

    My early university education at the then-very white University of Cape Town coincided with #South_Africa’s transition from Apartheid to democracy. Stuart Hall didn’t feature much, despite the fact, as.....

    #AFRICA_IS_A_COUNTRY #Cultural_Studies #history

  • To discover #Stuart_Hall
    http://africasacountry.com/to-discover-stuart-hall

    To discover Hall is to discover the immense possibility of being different. I first encountered Stuart Hall: on the radio. After a crisp introduction from the BBC presenter, Stuart Hall’s velvet voice and articulated conviction filled the room. For 45 minutes I listened captivated as Hall recounted his childhood in #Jamaica and his time as […]

    #BOOKS #MEDIA #OPINION #Cultural_Studies #Policing_the_Crisis

  • In gratitude to #Stuart_Hall, a socialist intellectual who taught us to confront the political with a smile
    http://africasacountry.com/in-gratitude-to-stuart-hall-a-socialist-intellectual-who-taught-us-

    Stuart Hall was the most important public intellectual of the past 50 years. In an age where having a TV show allegedly makes someone a public intellectual and where the status of the university you work at counts for more than what you have to say, Hall’s work seems even more urgent and his passing, […]

    #BOOKS #General #POLITICS #Popular #Ben_Carrington #Cultural_Studies #socialism #sociology

  • Des Cultural Studies

    "Nées en Grande-Bretagne dans les années 1950 dans le sillage de la démocratisation émergente de l’enseignement, les « études culturelles » (cultural studies) ont redéfini radicalement notre conception de la culture. Au lieu de limiter la culture aux goûts de l’homme cultivé, elles ont imposé une approche plus anthropologique des phénomènes culturels, définis comme l’ensemble des pratiques symboliques et matérielles d’une société. Plus concrètement, elles s’attachent à décrire les manières dont les hommes donnent un sens à ce qu’ils vivent. C’était ouvrir la voie à l’étude sérieuse et non paternaliste de la culture populaire, même si dans un premier temps les notions de culture populaire et de culture ouvrière se chevauchaient insensiblement.

    Très vite, les études culturelles ont formulé la thèse que ces significations n’ont rien de naturel ou d’immuable, mais qu’elles sont « construites » sous la forme de représentations, c’est-à-dire de symbolisations d’un rapport au réel (que les hommes reçoivent et subissent en même temps qu’ils les modifient). Variables dans le temps, ces représentations divergent aussi synchroniquement : plusieurs représentations concurrentes circulent, ce qui ne veut pas dire qu’elles sont identiques. Comme toujours certaines sont plus égales que d’autres et suivant les rapports de force entre les groupes dont émanent ces représentations, les unes seront dominées et les autres, dominantes. Dans les sociétés modernes, ces rapports ne passent plus par la force brute, qui pousserait les représentations dominantes à censurer les représentations dominées, mais par des stratégies plus subtiles.

    Les représentations dominantes sont alors celles qui arrivent à se faire accepter par le plus grand nombre comme « naturelles » et « évidentes », voire comme« universelles ». Les études culturelles en déduisent un programme : analyser comment la structure des représentation cache autre chose, à savoir des rapports de force d’une grande inégalité, puis proposer des alternatives à des structures culturelles qui puissent faire entendre la voix des groupes dominés.

    Le grand intérêt des études culturelles n’est pas d’avoir plaidé la cause de la culture populaire (bien d’autres l’avaient fait avant elles), mais d’avoir montré que la culture populaire n’existe pas et que les manières d’en parler sont tout sauf innocentes. En effet, pour les études culturelles on ne peut connaître la culture populaire qu’à travers les représentations qui s’en donnent. Ensuite parce que ces représentations de la culture populaire ne sont jamais construites de l’intérieur : ceux qui « vivent » la culture populaire ne sont jamais ceux qui en (re)construisent la représentation. Depuis qu’on parle de culture populaire (grosso modo depuis l’industrialisation de la seconde moitié du 18e siècle), c’est toujours de l’extérieur qu’on en parle, que ce soit pour en donner une image idyllique et pastorale ou pour en dénoncer les turpitudes et les dangers. Cependant, l’enjeu politique de ces discours est toujours le même : minimiser au tant que possible l’importance de la culture ouvrière qui commence à se manifester au moment de l’industrialisation et dont les caractéristiques majeures (goût du divertissement, appel aux instincts les plus « bas ») menacent les évidences de la culture dominante.

    Comme le projet des études culturelles est en Grande-Bretagne un projet politique, on s’efforce de montrer que la culture populaire est une culture de résistance. D’abord contre la culture dominante de l’élite sociale, qui se trouve refusée en bloc. Ensuite contre la culture marchandes des mass-média. Autant que l’abus des cultures d’élite, les premiers porte-parole du mouvement dénonçaient en effet l’influence maléfique de la culture de masse venue d’outre-Atlantique. La plus grande menace pour la survie et le développement de la culture ouvrière n’était pas le mépris des "couches supérieures " de la société, mais le nivellement et l’esprit de consommation suscités par les produits commerciaux des industries culturelles américaines. Richard Hoggart, par exemple, dont "La culture du pauvre" (une étude mi-anthropologique mi-autobiographique de la culture ouvrière des années 20 et 30 publiée en 1957) passe pour le premier manifeste des études culturelles, n’a pas de mots assez durs pour l’introduction du juke-box dans les pubs, qui se traduit par l’érosion du chant en commun et de toutes les valeurs sociales v relatives.

    Cette résistance est surtout pensée au niveau de la réception des produits de la culture de masse. Refusant le facile clivage des médias manipulateurs et du public manipulé, les tenants des cultural Studies mettent au point un système d’analyse qui permet de rendre compte de la diversité réelle de la réception des produits de la culture de masse, que l’on peul accepter, rejeter, ou se réapproprier en donnant une signification nouvelle aux sens que proposent ou insinuent ceux qui contrôlent les mass médias et la société de consommation qui s’y appuie.

    Un exemple célèbre de réappropriation a été donné par Richard Dyer, dont les études du "musical" critiquent sérieusement l’interprétation traditionnelle de ce genre cinématographique comme exemple-type de la sous-culture de l’évasion et du lavage de cerveau. Insistant sur ce que le divertissement a d’utopique, Dyer parvient à revaloriser fortement le genre, y compris sur le plan politique. Des analyses comparables seront faites pour les soaps, les romans Harlequin ou encore les messages publicitaires. Dans tous les cas, la culture populaire y apparaît comme une force susceptible de se jouer des messages et des significations qu’on cherche à lui imposer.

    À mesure que les études culturelles s’installent comme discipline en Grande-Bretagne, l’identification implicite et explicite à la culture ouvrière devient de plus en plus problématique. Tout comme la culture d’élite à laquelle elle résiste à bien des égards, la culture ouvrière est souvent machiste (et partant machiste), « blanche » (et partant raciste) et homophobe. Or, les années 60 et 70 voient naître de nouvelles formes de contestations sociales dont le vecteur principal n’est plus tellement celui de classe sociale, mais celui de la triade sex, gender, race : les mouvements féministe, homosexuel, antiraciste vont peser de plus en plus sur la manière d’envisager les rapports entre dominant et dominé...."

    Jan Baetens

    #Stuart_Hall
    #Cultural_Studies

  • Assumer son humour (à la con) - Une heure de peine...
    http://uneheuredepeine.blogspot.ch/2013/10/assumer-son-humour-la-con.html

    Parfois, les sites de presse publient des infos. Parfois, ils publient des analyses. Et parfois, on ne sait pas trop ce qu’ils publient. C’est le cas avec cet article de Slate "Harry Potter et les zombies à la fac, ou l’overdose « des cours à la con » façon générateur". L’auteur y parle vaguement de l’arrivée de cours de Cultural Studies dans le monde académique français. Mais plutôt que d’expliquer de quoi il s’agit - le terme même de Cultural Studies n’apparaît nulle part... - ou de proposer une réflexion sur la chose, elle se contente de proposer un générateur de "cours à la con". Evidemment, des personnes engagées à divers degré dans les sciences sociales se sont énervées contre l’article, moi y compris. Et se sont vues répondre que c’était du second degré, et qu’il fallait avoir un peu d’humour. Ach... l’humour... Vous connaissez le reste. Mais prenons cela au sérieux (non, ce n’est pas une tentative de blague pourrie) : si c’est de l’humour, de qui se moque-t-on ? (ça non plus). Faisons une petite étude de cas.

    #humour #cultural_studies #mépris_de_classe

  • La revue « Géographie et cultures » enfin en ligne
    http://gc.revues.org

    Géographie et cultures étudie la géographie culturelle, en centrant le propos sur le « tournant culturel » et plus largement les cultural studies. Depuis 1992, elle dresse un panorama actualisé en France et à l’étranger de l’état de la recherche dans ce domaine. La revue est conçue comme une plateforme d’idées, d’objets et de formats nouveaux, elle occupe une place originale dans son champ académique.
    Pour célébrer ses vingt ans, Géographie et cultures organise, du 22 au 27 septembre 2014, un colloque à Cerisy… - See more at : http://gc.revues.org/#sthash.5pcxgqIH.dpuf

    #Open_edition #Cultural_Studies

    • L’étude des #masculinités est récente dans les #sciences_sociales. Elle l’est encore plus en #géographie. Ce constat ne remet cependant pas en cause sa pertinence. Sa généalogie permet de tirer le fil qui est lié historiquement, épistémologiquement et politiquement à l’ensemble de ce que l’on appelle aujourd’hui « la géographie des sexes, genres et sexualités ». Le positionnement scientifique de cette géographie est simple : les lieux n’ont de sens que parce que des corps s’y trouvent. Or ces corps sont l’expression de personnes « genrées » et sexuées dont les relations sociales qui les font interagir incluent la sexualité, quand ce n’est pas cette dernière qui conditionnent les relations sociales. L’étude de la masculinité, puis des masculinités, partagent les débats et les enjeux qui traversent ces thématiques et ces méthodologies de recherche. Un de ces enjeux concerne la production même de la connaissance : la géographie est-elle masculine ? Un autre concerne la production même de la masculinité : elle n’est pas une mais pluriel et ne relève pas que d’un sexe, mais d’un rapport entre les sexes. Un troisième soulève la question du pouvoir et de la #domination, d’un #genre sur l’autre, d’un #sexe sur l’autre, d’une #sexualité sur l’autre, dans et par l’espace.

  • « Il convient de définir avec un peu plus de précision le sens qui est donné à l’expression « classes populaires », mais cela est sans doute moins difficile que d’éviter les stéréotypes populistes qui guettent quiconque traite des ouvriers ou du « peuple ». Il faut, dés le départ, mettre en garde contre les poncifs qui exposent l’observateur à exagérer sur les qualités « merveilleuses » de la culture populaire d’antan que sa « désagrégation » actuelle. Ces deux sortes d’exagérations complémentaires tendent d’ailleurs à se renforcer mutuellement par un effet de contraste. Nous pouvons avoir quelque raison d’être pessimistes, si nous considérons la culture de classes populaires d’aujourd’hui et surtout la rapidité avec laquelle elle semble s’altérer. Mais si certaines conduites douteuses ont été adoptées si facilement c’est suivant qu’elles se trouvaient en conformité avec des attitudes traditionnelles qui n’étaient pas particulièrement dignes d’admiration. D’autre part, sans être imaginaires, les maux de la civilisation industrielle n’ont pas les effets extraordianires qu’on leur prête communément, ne serait-ce parce que par les membres des classes populaires n’ont pas perdu leur RESISTANCE ancienne aux pressions extérieures... » (Richard #Hoggart)

    #Cultural_Studies
    #Classes_populaires

  • De #Fukushima à DSK : la fin des probables | Guillaume Dasquié
    http://owni.fr/2011/05/30/de-fukushima-a-dsk-la-fin-des-probables

    Longtemps le scandale racontait des histoires probables. Comme le montre la #sociologie des vingt dernières années. Mais de Fukushima à DSK, une nouvelle narration s’impose. Moins prévisible. Des enseignes lumineuses qui tombent.

    #Medias #Société #cultural_studies #dsk #Politique #scandales