• Günther Anders
    Entretien avec Fritz J. Raddatz (1985)

    https://lavoiedujaguar.net/Gunther-Anders-Entretien-avec-Fritz-J-Raddatz-1985

    F.J. Raddatz : Je vois dans l’ensemble de votre travail une contradiction très complexe ; cette contradiction se présente à moi en trois éléments, à vrai dire difficilement conciliables. D’une part vous dites : « Quoi que nous fassions, c’est toujours plus ou moins en vain. » D’autre part l’ensemble de vos travaux ne fait que présenter le contraire, qui est de lutter contre ce « en vain », changer tout de même quelque chose, créer une conscience, au moins combattre l’analphabétisme mental, moral aussi. Mais, j’en viens au troisième point, vous dites quelque part que l’être humain est, c’est votre expression, « contingent ». Comment prétendez-vous relier ces trois éléments très contradictoires ?

    G. Anders : Non, je ne dirais pas qu’il y a là des contradictions ; ce sont tout au plus des contradictions apparentes. S’il m’arrive très souvent d’affirmer, de façon exagérée, que rien ne sert à rien, c’est en fait pour des raisons tactiques, à savoir pour m’opposer à ces hommes politiques et à ces journalistes du happy end, qui ne craignent pas de faire dans l’optimisme. Le mot « espérance », à travers Ernst Bloch, a malheureusement pris un caractère de solennité — pour tout le monde, même pour le plus réactionnaire des hommes politiques. Naturellement, de cet épais volume du Principe Espérance, ils n’ont lu que le titre. Au demeurant, l’espérance n’est absolument pas un principe, mais une émotion justifiée. Si je suis — pour utiliser cette expression triviale — très « pessimiste », c’est pour lutter contre cet optimisme rayonnant, que l’on rencontre même chez ceux qui sont au courant de la situation nucléaire. Au fond, ce que je prêche — mais je sais que par là j’en demande beaucoup à la moyenne des gens, peut-être beaucoup trop — c’est, dans la pratique, de faire des efforts comme s’ils ne savaient pas combien nos chances sont minimes. (...)

    #Anders #philosophie #espérance #Ernst_Bloch #culpabilité #morale #Husserl #Heidegger #Adorno #Horkheimer #Walter_Benjamin #Marcuse #Brecht #Marx #décalage #machine #engagement #Auschwitz #Hiroshima #Beckett

  • « Une perte de #sens totale » : le malaise grandissant des jeunes ingénieurs face au #climat
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/04/16/une-perte-de-sens-totale-le-blues-des-jeunes-ingenieurs-face-au-climat_54509

    C’est un discours de remise de diplôme plutôt inhabituel que Clément Choisne, jeune ingénieur de Centrale Nantes, a livré devant ses camarades, le 30 novembre 2018. A contre-courant des discours louangeurs de ce type d’événement, il a choisi de parler de son dilemme : « Comme bon nombre de mes camarades, alors que la situation climatique et les inégalités ne cessent de s’aggraver, que le #GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] pleure et que les êtres se meurent : je suis perdu, incapable de me reconnaître dans la promesse d’une vie de cadre supérieur, en rouage essentiel d’un système #capitaliste de #surconsommation. »

    Devant une assemblée de futurs diplômés, parents, familles, anciens élèves, professeurs, direction et industriels, l’ingénieur de 24 ans a profité de la tribune qui lui était offerte pour se faire le porte-parole d’un malaise que vivent de plus en plus de jeunes diplômés face au réchauffement climatique : « Quand sobriété et #décroissance sont des termes qui peinent à s’immiscer dans les programmes centraliens, mais que de grands groupes industriels à fort impact #carbone sont #partenaires de mon école, je m’interroge sur le #système que nous soutenons. Je doute, et je m’écarte. » La vidéo, qui a fait plus de 270 000 vues sur YouTube, est l’un des nombreux échos de ce désarroi éprouvé par les jeunes diplômés face à un monde économique qu’ils jugent en #décalage avec l’urgence climatique.

    Deux mois plus tôt, en septembre 2018, un groupe d’étudiants issus de grandes écoles prestigieuses, Polytechnique, Ensta, HEC, ENS – lançaient un manifeste en ligne pour appeler les futurs diplômés à soutenir un changement radical de trajectoire. « Au fur et à mesure que nous nous approchons de notre premier emploi, nous nous apercevons que le système dont nous faisons partie nous oriente vers des postes souvent incompatibles avec le fruit de nos réflexions et nous enferme dans des #contradictions quotidiennes », écrivaient les auteurs du manifeste.

    Le texte, signé par plus de 30 000 étudiants, incite les jeunes diplômés à travailler pour des « employeurs en accord » avec les recommandations du manifeste. Depuis, les auteurs de ce texte tentent de capitaliser sur le succès de leur démarche. Ils ont rencontré les cabinets des ministères chargés de la transition écologique, et ont lancé depuis le début de l’année des groupes de travail sur la refonte des programmes de l’enseignement supérieur où l’enjeu climatique est encore trop confiné aux cursus spécialisés.

  • Gunthert :

    Le gros avantage de la lettre de Macron, c’est que toues les ficelles y sont incroyablement visibles. Dans un contexte de crise et de critique du #pouvoir, ça devient un véritable manuel des #arnaques et des #défausses du #néolibéralisme.

    En réponse à Bertho :

    "Après deux mois de #mobilisation sur l’exigence de #justice et de la #démocratie, le #pouvoir propose de débattre sur l’#immigration et de la #laïcité. On sait donc maintenant avec certitude à quoi servent les ’#débats' sur l’immigration et la laïcité : à introduire de la #confusion et de la #division au profit des #puissants.


    https://twitter.com/gunthert/status/1084718069635780608
    #laïcité #France #inégalité #décalage #Macron #Emmanuel_Macron #lettre #lettre_de_Macron #gilets_jaunes #migrations

  • Edito : la #France, pays de tous les décalages…
    https://reflets.info/edito-la-france-pays-de-tous-les-decalages

    A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, les espoirs, malaises, inquiétudes, interrogations, emballements, énervements sont des sentiments visiblement partagés par une majorité de futurs électeurs. Cette campagne électorale, partie à l’origine pour être […]

    #Politique #Tribunes #Banques #décalage_économique #modernité #monde_moderne #personnel_politique #politique_française #présidentielle_2017

    • à propos du monde du travail : Un jour d’entretien d’embauche, un « chef » me reçoit et me dit qu’il a une assez mauvaise nouvelle à m’annoncer : l’étude graphologique de ma lettre de motivation m’attribue la lettre « D ». Puis il me dit que ce n’est pas catastrophique et qu’on devrait pouvoir s’arranger...
      J’ignorais quels processus étaient jeu mais la perte de confiance en moi a été immédiate... et la détestation de ce « chef » encore plus forte puisque j’ai refusé le poste !

    • Heureusement, je pense qu’il existe aussi l’inverse : « la puissance acquise », pour tout le monde et à tout âge, une rencontre qui rassure sur ses capacités.

      C’est ce qu’il me semble expérimenter de façon frappante (et même ça me blesse aussi en tant que femme parmi les femmes) quand je rassure des hommes sur leur capacité informatique et les aide à comprendre et à créer du code. D’un coup ils comprennent très vite alors qu’ils s’embrouillaient complètement, persuadés d’être nuls.
      Donc j’en suis arrivée à me dire que j’ai peut-être un don pédagogique, mais alors ça devrait marcher autant avec les femmes. Vous comprendrez peut-être mieux mon sentiment énervé si je prends l’exemple d’une femme qui s’arrête pour aider un homme à changer une roue et la façon dont le mec est bêtement blessé dans son amour-propre d’avoir pris « une leçon » d’une femme du coup, son cerveau à l’air de se réveiller pour se dire « Ah ben si une femme peut le faire, c’est que ça doit être facile ». Voila, je vois ça agir très souvent, et après en général on me regarde de haut sans me renvoyer l’ascenseur. Vous avez déjà ressenti ça les copines ? @jacotte @monolecte @aude_v @mad_meg ? et les hommes aussi, dites moi si vous avez un sentiment là dessus !

    • il me semble que la puissance acquise c’est tout le principe de l’education masculine. C’est justement en retirant toute puissance aux femmes que les hommes se donnent l’illusion d’en avoir. C’est la base de la #fraternité, se garantir entre hommes que les femmes restent bien en dessous d’eux.

      Dans l’exemple que tu donne @touti, je ne comprend pas ce que la femme qui fournis les explications gagne en pouvoir. Elle gagne le fait de savoir que le mec qu’elle a aidé la considère comme une inférieur. Je ne pense pas que c’est pas très « empouvoirant » de se faire rappeler qu’on est un paillasson par la personne qu’on voulait aider. Le mec par contre a gagner de nouvelles connaissances et lui a pris du pouvoir. Ce que ton exemple me montre c’est que le groupe dominant trouvera toujours le moyen de faire tourné les choses à son avantage.

      Et pour une anecdote dans ce genre, il y a quelques mois j’etais dans le metro et je croise un homme qui galérait avec 2 énormes valises dans un escalier bondé. Je lui propose poliement de l’aidé à porter ces grosses valises et là il se met à gueulé comme un putois : « Mais je suis pas une femme moi ! je peu porter mes valises tout seul non mais ! je suis pas une femme moi, je suis un homme moi c’est pas une femme qui va m’aider... » il a continué comme ca probablement assez longtemps mais je suis parti en rigolant.

    • @mad_meg mon exemple ne visait pas à montrer que la femme avait gagné quoique ce soit, je me suis surement mal exprimé. D’autant que j’idéalise toujours le partage qui devrait enrichir tout le monde et que je tombe chaque fois des nues quand je vois qu’il est à sens unique, ou du moins à sens de pouvoir : Je prends ce que tu sais pour le faire mien et t’en exclure. L’exemple historique étant la prise de pouvoir des hommes sur l’enfantement.

      Le plaisir de l’altruisme, du partage des ressources et des connaissances fait oublier trop souvent que les hommes ont l’habitude de se servir des femmes comme marchepied.
      J’ai décidé de ne pas y prendre garde, si ceux que j’aide veulent me considérer ainsi, c’est qu’ils ont encore du chemin à faire, n’empêche je remarque que tout cela est très inconsciemment ancré pour propager le #patriarcat. D’autant que si je le fais remarquer à certains de ces hommes ils ne pensent pas que j’ai pu jouer un rôle d’aidante pour eux, c’est très intéressant cette capacité d’élimination.

      Très drôle ton histoire de putois masculin.

    • « effarée par le côté distinction sociale »
      Oui, d’autant que la prise en charge est très chère.
      Je l’entends parfaitement mais il ne faut pas s’arrêter à ça.
      On peut être libre d’étudier ce sujet des zèbres sans tomber dans ce piège, du moins je l’espère. J’ai une amie qui après des années à avoir refusé cette #anormalité prétentieuse parce qu’elle répétait depuis toute petite et à en pleurer « je veux être comme tout le monde, normale », je m’y intéresse aussi en me demandant comment avancer sans blesser personne.
      Néanmoins quand je vois le parcours d’échec scolaire de certains enfants zèbres (40% ne passe pas le bac) et toutes les réactions hostiles parce que ce serait uniquement un désir prétentieux des parents mais que du coup rien n’est fait, que s’ille s’ennuie on va lui donner des leçons en plus, parce que mais oui c’est normal qu’ille soit toujours seul·e à lire assis pendant la récréation, parce que c’est normal qu’ille refuse toute activité qu’ille ne dorme jamais, ou qu’ille est envie de se suicider à 12 ans … et que toute la famille souffre sans savoir. Bref, je peux vous assurer qu’il serait bien que l’éducation nationale sorte de cette ornière, tout autant que chacun de nous, pour accepter qu’il y a des personnes qui ont des cerveaux foutus différemment et qui ont besoin d’aide.
      #empathie #hypersensibilité #décalage

      Coming-out intellectuel… faut-il parler de son surdouement ?
      http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2009/05/17/coming-out-intellectuel

      Florilège d’idées reçues sur les enfants intellectuellement précoces
      http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2015/06/30/florilege-didees-recues-sur-les-enfants-intellectu

      Les enfants précoces sont des sentinelles embarrassantes
      http://www.humanite.fr/tribunes/les-enfants-precoces-sont-des-sentinelles-embarras-510997

    • il serait bien que l’éducation nationale sorte de cette ornière

      Oui, qu’un jour on se rende compte que huit heures par jour sur une chaise, pendant dix ans : c’est une torture pour tous les enfants, et pour certains (les plus curieux de la vraie vie) plus que pour d’autres.

    • Quand une nana se sent sure d’elle et de ses compétences, elle est immédiatement taxée d’arrogance.
      Par contre, un esbrouffeur — c’est à dire un mec incompétent tout rempli de son incommensurable estime de lui-même — sera toujours bien considéré, y compris bien longtemps après que les preuves de la fatuité aient commencé à lourdement s’empiler sur la balance.

      Depuis que je n’éprouve plus le besoin de faire valider mes compétences par autrui, d’être rassurée et réassurée en permanence, je suis effectivement devenue agressive et arrogante pour beaucoup.
      Et le meilleur, c’est que je m’en bats les steaks !

      C’est purement libérateur et je pense que c’est cette liberté qui rend fous les dominants.

    • Pour revenir au film, l’ #impuissance_acquise, c’est exactement le processus d’exclusion que j’ai identifié derrière la fameuse #culture_générale.

      La culture générale, c’est censé être le viatique minimum de la vie en société, ce genre de savoir informel universellement partagé dans un corps social.
      En réalité, il s’agit de la clé inviolable pour la #reproduction sociale.
      La culture générale réellement mesurée dans toutes les épreuves où elle est mobilisée est en fait une culture profondément bourgeoise et élitiste, le produit de toute une enfance soumise à un dressage spécifique.

      Tout comme dans le film, la culture générale permet de trier ceux qui ont bénéficié du dressage spécifique aux classes dominantes tout en faisant porter la responsabilité de l’échec programmé aux jeunes issus des classes non formatées, ce qui permet, in fine de valider la #méritocratie dans tous les esprits et de faire en sorte que nul ne puisse contester sa place dans la #hiérarchie sociale !

      Étonnant, non ?

      #domination

    • Quand j’ai entendu l’émission j’en ai pleuré.

      Pareil, ça nous est tombé dessus cet été, se rendre compte d’une évidence ça plombe, pleurer de soulagement parce que, bingo, ça concorde enfin avec toutes ces souffrances incompréhensibles et … ces renoncements. Ça plombe parce qu’on a été obligé de créer une stratégie, parfois d’amputation mentale, pour que l’hypersensibilité cognitive ne dérange ni soi même ni les autres. Qu’aucun professionnel (prof, psy etc) ne prenne en considération ces spécificités, entraine vers la question de la maladie mentale alors que non, c’est une chance quand on s’en rend compte à temps …

      Pour recroiser avec vous, ça fait longtemps que la société et surtout ceux qui la gouvernent se passe de l’intelligence, arase les savoirs ou son accès et fait en sorte de se dispenser des intellectuel·le·s, (ce mot est presque pire aujourd’hui que féministes et s’utilise en insulte dans les cours de récré) . Bref, sont devenues inutiles, les personnes qui se servent des capacités de leurs cerveaux pour élaborer une pensée créative vivante à partager. (Je ne parle pas des bouffis de l’académie qui prennent FK et autre bouse comme lanterne).
      Exit la pensée critique une fois mélangée à la sauce capitaliste pour en amoindrir les effets, les artistes du devant de la scène sont relégués à repeindre le décorum politique, jusqu’à la gerbe. (cf @philippe_de_jonckheere )

      Se trouvent exclus tous ceux qui ne peuvent/veulent plus marcher dans cette mascarade. Combien de temps encore avant de faire société intelligente ? Comme je regarde pas mal de films et lis beaucoup sur les zèbres en ce moment, excusez mais je ne retrouve plus la source dans laquelle des psys spécialistes de cette capacité affirment que chez les chômeurs un nombre plus important que le moyenne répond à ces critères d’intelligence différente.

    • une fois que tu sais ça, ça ne te sert à rien si tu continues à te faire coller dessus des diagnostics indigents

      @aude_v peut-être mais tu disposes d’une piste pour ne plus renoncer à ce que tu es, et aucun psy ne peut le faire à ta place. Donc justement, ne pas s’en tenir à l’aspect DRH ou secte des zèbres parce que c’est très concret et spécifique et qu’il existe des solutions, tout comme se construit/déconstruit la confiance en soi ou que les réseaux neuronaux sous certaines conditions peuvent emprunter d’autres chemins pour se reformer. Pas pour gagner en compétitivité et sur la tête des autres mais se libérer des limites qu’on s’est fait poser ou que l’on s’est posé soi même, c’est quand même un beau « challenge » (héhé). Il y a des associations de zèbres et des lieux de rencontres, vraiment peu et pas assez, peut-être pas bien faites et encore à créer mais ça aide à reprendre confiance. Et c’est plus facile sur Paris qu’en province, as usual.

  • Politics does not need to be full of hypocrisy- #Conor_Gearty
    http://www.irishtimes.com/news/politics/politics-does-not-need-to-be-full-of-hypocrisy-1.1862177

    We profess a belief in the power of nationalism, while all about us global pressures make a mockery of the power our leaders claim on our behalf.

    In Europe this demands the double standard of, on the one hand, claiming that our destiny lies in our own hands while, on the other, scrambling desperately (and sensibly) to do what Germany requires.

    (...)

    Beyond Europe, countries have become simulacra of nation states, compensating with ostentatious shows of pseudo-strength for the real power that has ebbed away – to other, more powerful countries; to multinational corporations; to international bodies such as the World Trade Organisation.

    (...) The democratic form of government has grown to pre-eminence at exactly the moment those “representing the people” have less and less to decide. National assemblies more resemble local authorities meeting the demands of capital than national legislatures controlling their own destiny (...)

    The larger lies are to do with who we are, where we are going and what can be achieved.

    The electorates of the democratic states demand to be told they are citizens of free, independent nations run by powerful but accountable leaders because this is what they were brought up to believe matters, a propaganda rooted in past achievement in which the pseudo-political elite colludes for its own purposes (“pseudo” because there is no hierarchy of importance among the powerless).

    (...)

    And yet when the facts collide with the national self-image (in Ireland, a visiting troika or a corporation demanding a tax break; in Britain the total unimportance of its view on, say, Iraq or Juncker; in France the inability of a president to deliver on his campaign promises; and so on), we react by condemning the politician for not doing what we knew in our heart of hearts was impossible, punishing him or her for being caught out by truth.

    In this process there are invariably rows of fantasy politicians lining up to lead the attack – the Farages, the Sinn Féiners, the Le Pens – all protected by their status as “opposition” from the responsibility of delivering what, were they in “power”, would prove to be entirely impossible.

    We are in this current predicament because our training as citizens has been overtaken by unpalatable facts on the ground, huge economic and technological changes that are wreaking havoc with our understanding of ourselves.

    Conor Gearty is professor of human rights law at the London School of Economics and director of its Institute of Public Affairs

    Money and power have only grudgingly yielded to the democratic agenda
    http://www.irishtimes.com/news/politics/money-and-power-have-only-grudgingly-yielded-to-the-democratic-agenda-1.

    With the Soviet threat gone, the field was clear for a frontal assault on the social justice that had been brokered by fear of revolution. Freedom became what markets delivered, not what humans aspired to. A new imperialism (“humanitarian intervention”) generated opportunities for freedom (aka the market) while dazzling the populace with the patriotism of war. Al-Qaeda’s exhibitionist violence kept fear at the front of “democratic” debate, using up space that might have been deployed to swing the political conversation more towards equality and justice.

    The structures of international capital, created largely outside democratic control after 1945, became increasingly confident in their global interventions on behalf of wealth and privilege. Social democratic forces have buckled before the assault, their arguments about solidarity, trade unions and co-operation seeming quaint and out-of-date. The democratic left did not realise until too late how much of its apparent power had been down to fear of Soviet-style revolution.

    True, national democracy survives, but in a hollow way, mocking the ambition that each term used to signal. It is this #mismatch – between claim and reality – that explains the perpetual anger (discussed last week) of our current politics, both in old and new democracies. Wealth has no intention of forgoing either term: they are useful illusions under which to rework the world to reflect the pre-democratic “Gilded Age” arrangements of opulence within, police guards and gated communities without and all under cover of a supposed democratic will, but one now damaged almost beyond repair by the pre- and anti-democratic forces ranged against it.

    Law can hold power to promises it never meant to keep
    http://www.irishtimes.com/news/politics/law-can-hold-power-to-promises-it-never-meant-to-keep-1.1877116

    ... it is in exactly this space between facts and theory (between what we are and what we think we were, and can be again) that opportunity is to be found. The memory of democracy’s egalitarian promise survives. So too do those other bequests of modernism, “the rule of law” and “respect for human rights”. The last two of these in particular have grown lives of their own which neo-democracy cannot always be sure to control and which it is not (yet?) strong enough to destroy.

    (...)

    In times of radical progress this judicial independence can be barrier to social improvement – but in these neo-democratic days it is an important defence against double standards. For all its faults the courtroom remains a protected space where discourse gives truth a chance to shine. Its presiding judges have the capability of holding power to promises it never meant to keep, and sometimes makes the powerful do so.

    (...)

    It is important not to exaggerate. Neither the judges nor human rights are a cavalry riding over the hill to rescue the democratic convoy from its enemies. Judges can – and sometimes are – co-opted by elite interests, becoming tools and propagators of neo-democracy, rather than challengers of it. Governments respond to the risks of litigation by trying to ensure that only the rich can access the courts.

    (...)

    Populist political leaders
    In subtler places they are condemned by populist political leaders as “undemocratic” and “out-of-touch” – for the crime of taking seriously what the society says it wants (human rights) but which in a neo-democratic world is impossible truly to have.

    All this explains the turn to law that we have seen in all democratic cultures recently. The shift entails a move to the courts as centres of opposition to initiatives intended to benefit the rich, the “haves” of power and other crucial societal resources, but which are at odds with what society – through its laws; through its constitution; through its rights guarantees – declares itself to be committed to achieve.

    But neither law nor human rights can on their own revive democratic culture.
    Next week, in the final article in this series, we focus on democratic revival.

    #démocratie #décalage

  • Just Whose National Security?
    http://inthesetimes.com/article/16810/noam_chomsky_glenn_greenwald_NSA

    It is of no slight import that the [NSA’s #surveillance] project is being executed in one of the freest countries in the world, and in radical violation of the U.S. Constitution’s Bill of Rights, which protects citizens from “unreasonable searches and seizures,” and guarantees the privacy of their “persons, houses, papers and effects.”

    #Noam_Chomsky #Etats-Unis #décalage_abyssal #théorie #pratique #NSA

  • Quand le New York Times vexe les Espagnols
    http://fr.myeurop.info/2014/02/20/quand-le-new-york-times-vexe-les-espagnols-13201

    Benjamin Leclercq

    Le très sérieux New York Times s’interroge dans un article sur le lien entre #horaires décalés, #sieste et compétitivité en #Espagne. Vexés, les Espagnols hurlent au cliché ! Spanish #bashing ou susceptibilité nationale ?

    Après le french-bashing, place au spanish-bashing… Parce qu’elle aime varier les plaisirs et ses victimes, la presse anglo-saxonne a choisi cette semaine l’Espagne pour exerce lire la (...)

    #VU_D'AILLEURS #Amérique_du_Nord #clichés #compétitivité #décalage #Espagne

  • #Espagne : la fin du jetlag ?
    http://fr.myeurop.info/2013/09/26/espagne-la-fin-du-jetlag-12297

    Christelle Granja

    Que hora es ? De l’autre côté des Pyrénées, la question est sensible. Un #décalage_horaire hérité de #Franco condamne les Espagnols à un jet lag permanent. Basta ! Le Congrès doit se prononcer sur sa disparition. La sieste nationale en réchappera-t-elle ?

    L’#Heure officielle, enjeu #Politique, (...)

    #Société #INFO #fuseau #Greenwich

  • Magazine l’Univers et ses mystères : Épisode 40 - La vitesse de la lumière

    http://www.youtube.com/watch?v=5VJfqkJYMjc&feature=colike

    http://www.youtube.com/watch?v=n960tNbcGXQ&feature=colike

    http://www.youtube.com/watch?v=GhpMWNcOYj8&feature=colike

    Il faut 1,3 secondes minimum pour n’importe quelle communication entre la Terre et la Lune.

    Plus nous regardons loin, plus nous voyageons dans le temps. Par exemple, ce que nous percevons de la nébuleuse du Crabe date de 6.500 ans, ce que nous percevons du centre galactique date de 26.000 ans, et ce que nous percevons de la galaxie d’Andromède date de 2.500.000 ans. Cela signifie que ce que nous pourrions percevoir d’une éventuelle communication extraterrestre n’aurait rien de simultané.

    On mesure la distance entre nous et les objets célestes en mesurant leur décalage au rouge. C’est en estimant la vitesse d’expansion de l’espace, les cosmolgistes ont pu estimer l’âge de l’Univers, c’est à dire 13 milliard et demi d’années-lumière. Au delà de cette sphère l’espace n’existe pas encore. L’espace est donc une conséquence de la lumière. Sans la lumière, il n’a pas de réalité. l’inflation de l’espace est plus rapide que la vitesse de la lumière.

    Plus on va vite, plus le temps s’écoule lentement. La preuve : le mesure du temps des satellites GPS doit être adaptée pour coïncider avec celle des utilisateurs.

    #magazine_l'univers_et_ses_mystères, #documentaire_scientifique, #astronomie, #astrophysique, #cosmos, #La_vitesse_de_la_lumière, #décalage_au_rouge, #Edwin_Hubble, #inflation_cosmique, #période_d'inflation, #Albert_Einstein, #Lene_Hau, #Stephen_Hawking, #Marc_Millis, #Michio_Kaku, #physique_de_l'impossible, #plier_l'espace, #trou_de_vers, #voyage_supraluminique, #Miguel_Alcubierre, #CERN, #Tau_Zero_Foundation, #voyage_interstellaire, #Amy_Mainzer

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