• En Australie, la colère des Aborigènes face au « mépris » de leur culture
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/03/19/en-australie-la-colere-des-aborigenes-face-au-mepris-de-leur-culture_4596549

    1788, « l’instant fondateur »

    Cette philosophie se retrouvait sur les pancartes des manifestants, jeudi, sous la forme d’une citation de Tom Dystra, représentant de la communauté : « Nous cultivons notre terre, mais d’une manière différente de l’homme blanc. Nous nous efforçons de vivre avec la terre, tandis qu’il s’évertue à vivre d’elle ». Ce rapport à la terre est d’ailleurs inscrit au sein même des lois du « Native Title Act », qui régissent depuis 1993 les droits des #Aborigènes en #Australie.

    « Si on les force à quitter leur village, ils risquent de perdre leur droit même à faire partie de la communauté », met en garde Tammy Solonec. Même le conseiller aux affaires indigènes de Tony #Abbott, Warren Mundine, lui-même Aborigène, avait affirmé en novembre que fermer des communautés revenait à instaurer un « #apartheid au niveau des infrastructures ».

    Une « méconnaissance de l’importance des obligations culturelles » qui dénote, plus globalement, d’un « #mépris affiché de plus en plus ouvertement par le gouvernement », selon Ben Wyatt, porte-parole de l’opposition sur la minorité aborigène.

    #culture #déculturation #peuples_indigènes #xénophobie

  • Entraides-Citoyennes | Exclusion : « Les abandonnés de la république », un drame français sous silence
    http://entraides-citoyennes.org/exclusion-les-abandonnes-de-la-republique-un-drame-francais-sous-silence/#more-1953

    Avec un sixième de la superficie de l’Hexagone, la #Guyane est la plus vaste région française. Environ dix mille Amérindiens de différentes communautés autochtones y vivent, pour l’essentiel, sur la côte et le long des fleuves frontaliers (Maroni et Oyapock).

    Parmi eux, les Amérindiens du Haut Maroni, installés au cœur de la forêt amazonienne, sont victimes de puis plusieurs décennies d’un drame qui se joue dans le silence et l’indifférence.

    Face à cette violence et à des conditions de vie déplorables (absence quasi-totale d’infrastructures, d’équipements et de services publics), la France n’agit pas comme elle le devrait. Conditions de vie déplorables, éloignement imposé aux jeunes enfants, destruction de la culture et de l’identité amérindiennes, emprise des sectes : elle se contente d’offrir aux Amérindiens, qui ont déjà souffert d’un passé tragique comme d’une acculturation forcée, une nationalité et un drapeau, quelques maigres ressources, mais aucun accès véritable à leurs droits fondamentaux de citoyens français, à la santé et à une éducation respectueuse de leur culture, leur refusant par là-même le droit d’être Amérindiens.

    http://www.youtube.com/watch?v=7all1Be6V_k

  • Des mariages mixtes rémunérés pour faire taire les Ouïghours
    http://www.liberation.fr/monde/2014/09/03/des-mariages-mixtes-remuneres-pour-faire-taire-les-ouighours_1093171

    Le district de Qiemo vient d’annoncer l’octroi d’une allocation d’un montant d’environ 1 250 euros annuels pendant cinq ans aux nouveaux époux de couples mixtes, si tant est que l’un d’eux est han (chinois de souche) et l’autre une « minorité ethnique ». Cette prime, destinée officiellement à promouvoir « l’intégration culturelle », représente plus que le revenu annuel moyen de ce district.

  • Étiquetage de la viande : prend-on les consommateurs pour des veaux ? | Contrepoints
    http://www.contrepoints.org/2014/08/05/175839-etiquetage-de-la-viande-prend-on-les-consommateurs-pour-des-vea

    l paraîtrait que nos concitoyens, les plus démunis bien sûr ou les jeunes, qui se fournissent en viande dans les grandes surfaces, aux rayons viandes préemballées, ne comprendraient pas ce que signifient les mots « filet, bavette, plat de côtes, collier, échine, tendrons, escalopes… »

    Heureusement l’État est là : un arrêté à valeur réglementaire, remplacera ces mots « archaïques », qui n’ont aucun sens, dixit le représentant de l’Union des consommateurs sur une antenne de radio matinale par un « système simple et transparent » : une étoile, deux étoiles, trois étoiles ; on suppose que même les consommateurs illettrés savent compter jusqu’à trois et comprendront que trois étoiles, c’est mieux qu’une !

    Et de justifier le remplacement des mots poétiques, poire, merlan, hampe, basse côte, gîte, paleron, filet mignon, onglet par une « vraie évaluation de la qualité » ! On se demande d’ailleurs si ce brave représentant ne prend pas les consommateurs pour des imbéciles, quand il critique le fait que le morceau dit « poire » ait un nom de fruit ou merlan un nom de poisson. On ne sait jamais avec les gens du peuple, ils pourraient croire qu’ils achètent des filets de poisson !

    Le système est simple, simpliste même : aux morceaux à griller les trois étoiles, aux morceaux à bouillir l’étoile unique et aux intermédiaires, escalope ou morceau à braiser, deux étoiles. La qualité d’une viande disait ce brave homme, c’est sa tendreté et son moelleux. C’est tout !

    Oublieux de deux choses : selon le mode de cuisson, un morceau de basse côte lentement braisé ou un morceau de gîte cuit longuement dans un bouillon de légumes acquièrent une tendresse égale et conservent souvent un goût incomparable. Par ailleurs, les qualités de la viande, son goût, sa saveur, sa tendresse sont liés à la qualité de l’élevage (nourriture et mode de pacage de la bête), à la découpe (savoir faire des maîtres bouchers) et à la conservation de la viande au moins autant qu’au type de morceau de la bête.....

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    Et ceci au profit d’un fantasme d’étiquetage généralisé pour illettrés ne sachant plus distinguer un pot au feu d’une daube et une pièce de bœuf d’une escalope de veau.

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    Ce qui est triste, c’est de voir disparaître tout un pan de notre culture gastronomique

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    #Étiquetage
    #viande
    #classification
    #opération #marketing du #gouvernement qui #infantilise le #consommateur.

  • Anti-minority referendum in Croatia to go to the Constitutional Court for review
    http://www.minorityrights.org/12252/press-releases/antiminority-referendum-in-croatia-to-go-to-the-constitutional-court

    Minority Rights Group Europe (MRG) is concerned that the recent demand for a referendum to limit the use of minority languages in public life in Croatia could, if successful, lead to an infringement of key rights. It would disproportionately affect, in particular, the Serbian minority. The referendum claim initiated by a group of Vukovar citizens led by some war veterans should be assessed by the Constitutional Court before any further action is taken, says the international human rights organization.

    Croatia is a multi-ethnic, multi-lingual country, home to minorities such Albanians, Bosniaks, Czechs, Hungarians, Italians, Roma, Serbs and Slovenes, with Serbs being the largest ethnic minority group. The Serbian population of Vukovar exceeded one third according to the 2011 Croatian census, which was a prerequisite to implement the Constitutional Law on the Rights of Ethnic Minorities in Croatia. This entitled the Serb minority to official and public use of their language there in speech and in writing, including the Serbian Cyrillic script.

    #langage #minorités #culture #uniformisation #discrimination #fabrication_d'une_identité_nationale #déculturation

  • Le racisme est toujours justifié et construit par la culture (la supériorité esthétique des pratiques culturelles), le biologique, l’appartenance à un groupe social ( la stigmatisation des pauvres issus de l’immigration)
    "Racisme et Culture" par Frantz Fanon
    http://www.dailymotion.com/video/xoib3i_frantz-fanon-racisme-et-culture_news


    extrait de la préface de « Oeuvres » de Frantz Fanon paru aux éditions de la Découverte
    http://www.mouvements.info/L-universalite-de-Frantz-Fanon.html

    Il n’y est question, faut-il préciser, que de la lutte et du futur qu’il faut ouvrir coûte que coûte. Cette #lutte a pour but de produire la vie, de renverser les #hiérarchies instituées par ceux qui se sont accoutumés à vaincre sans avoir raison, la « violence absolue » jouant, dans ce travail, une fonction désintoxicatrice et instituante. Cette lutte a une triple dimension. Elle vise d’abord à détruire ce qui détruit, ampute, démembre, aveugle et provoque peur et colère – le devenir-chose. Ensuite, elle a pour fonction d’accueillir la plainte et le cri de #l’homme_mutilé, de ceux et celles qui, destitués, ont été #condamnés à l’#abjection ; de #soigner et, éventuellement, de #guérir ceux et celles que le pouvoir a blessés, violés et torturés, ou simplement rendus fous. Elle a enfin pour but de faire jaillir un #sujet #humain inédit, capable d’habiter le monde et de le partager afin que les possibilités de #communication et de #réciprocité sans lesquelles ne sauraient exister ni la #dialectique de la reconnaissance ni le #langage humain soient restaurées.
    Ce gigantesque labeur, Fanon l’appelait la « sortie de la grande nuit », la « #libération », la « #renaissance », la « restitution », la « #substitution », le « #surgissement », l’« émergence », le « #désordre absolu », ou encore « marcher tout le temps, la nuit et le jour », « mettre sur pied un homme neuf », « trouver autre chose », forger un sujet humain nouveau sorti tout entier du « mortier du #sang et de la #colère », #libre du #fardeau de la #race et débarrassé des attributs de la #chose. Un sujet quasi-indéfinissable, toujours en reste parce que jamais fini, comme un écart qui résiste à la #loi, voire à toute limite.
    Quant au reste, et bien mieux que d’autres écrits de l’époque, les textes de Fanon dévoilent l’étendue des souffrances psychiques causées par le racisme et la présence vive de la folie dans le système colonial [3] . En effet, en situation coloniale, le travail du racisme vise, en premier lieu, à abolir toute séparation entre le moi intérieur et le regard extérieur. Il s’agit d’anesthésier les sens et de transformer le corps du colonisé en chose dont la raideur rappelle celle du cadavre. À l’anesthésie des sens s’ajoute la réduction de la vie elle-même à l’extrême dénuement du besoin. Les rapports de l’homme avec la #matière, avec le #monde, avec l’#histoire deviennent de simples « rapports avec la nourriture », affirmait Fanon. Pour un #colonisé, ajoutait-il, « vivre, ce n’est point incarner des valeurs, s’insérer dans le développement cohérent et fécond d’un monde ». #Vivre, c’est tout simplement « ne pas #mourir », c’est « maintenir la vie ». Et de conclure : « C’est que la seule perspective est cet estomac de plus en plus rétréci, de moins en moins exigeant certes, mais qu’il faut tout de même contenter. »
    Cette #annexion de l’homme par la force quasi-physiologique du besoin et la matière de l’estomac constitue le « temps d’avant la vie », la « grande nuit » de laquelle il faut sortir. On reconnaît le temps d’avant la vie au fait que, sous son emprise, il n’est pas question pour le colonisé de donner un sens à son existence et à son monde, « mais plutôt d’en donner un à sa mort ». Et c’est à éclairer les attendus de ce différend et à le trancher en faveur des « réserves de vie » que s’attela Fanon.

    Un bel hommage de #Jacques_Coursil (Clameurs) à #Frantz_Fanon tiré du livre "Peau Noire, Masques Blancs(collection Points)
    http://www.youtube.com/watch?v=8yaGS2uJvis

    Je suis nègre.

    Mais je n’ai pas le droit de me laisser ancrer.
    Non !
    je n’ai pas le droit de venir et de crier ma haine.
    – pas le droit,
    de souhaiter la cristallisation
    d’une culpabilité
    envers le passé de
    ma race -
    Dois-je me confiner
    à la répartition raciale de la culpabilité,
    Non, je n’ai pas le droit d’être un Noir.
    – je n’ai pas le droit d’être ceci ou cela…
    Le Nègre n’est pas, pas plus que le Blanc.
    Je demande qu’on me considère à partir de mon Désir.
    Je me reconnais un seul droit :
    celui d’exiger de l’autre
    un comportement
    humain.

    Le malheur et l’inhumanité du Blanc
    sont d’avoir tué l’humain
    quelque part.
    Le malheur du nègre
    est d’avoir été esclave.
    Mais je ne suis pas esclave
    de l’esclavage
    qui déshumanisa mes pères.

    Je suis homme
    et c’est tout le passé du monde
    que j’ai à reprendre.
    – la guerre du Péloponnèse
    est aussi mienne
    que la découverte de la boussole.
    Je ne suis pas seulement responsable
    de Saint-Domingue -
    La densité de l’Histoire
    ne détermine aucun de mes actes.
    Je suis mon propre fondement.

    Exister absolument.
    Je n’ai ni le droit ni le devoir
    d’exiger réparation
    pour mes ancêtres domestiqués.
    Pas le droit de me cantonner
    dans un monde de réparations rétroactives.
    Je ne suis pas prisonnier de l’Histoire
    Il y a ma vie prise
    au lasso de l’existence.
    Il y a ma liberté.Il n’y a pas de mission Nègre ;
    Pas de fardeau Blanc
    pas de monde blanc
    pas d’éthique blanche,
    pas d’intelligence blanche.
    Il y a de part et d’autre du monde
    des humains qui cherchent.

    Ô mon corps,
    fais de moi toujours
    un homme qui interroge !

    #Colonialisme #Décolonisation #Anticolonialisme #Racisme #Hiérarchisation #Ségrégation #Culture #Anthropologie #Politique #Déculturation #Musique #Jazz #Livres #Vidéo