• Le naufrage réactionnaire du mouvement anti-industriel · Histoire de dix ans - Le Numéro Zéro
    https://lenumerozero.info/Le-naufrage-reactionnaire-du-mouvement-anti-industriel-Histoire-de-di

    « En temps de crise l’extrême droite a pour stratégie de tenter des rapprochements avec l’autre bord de l’échiquier politique. Nous en appelons donc à la vigilance, afin qu’aucune passerelle ne soit établie entre nos mouvements et des courants antisémites, racistes, antiféministes, nationalistes, conspirationnistes, etc., etc., et les personnes qui pourraient être complaisantes à leur égard. » [1]

    C’est par ces mots qu’il y a dix ans les animateurs des éditions #L’Échappée - Cédric Biagini, Guillaume Carnino et Patrick Marcolini - répondaient aux critiques qui leur avaient été faites quant à la présence d’un proche d’Alain Soral, Charles Robin, parmi les auteur·ices de leur recueil intitulé Radicalité, 20 penseurs vraiment critiques. Cet ‘appel à la vigilance’ sonnait alors comme une résolution sérieuse, et ferme.

    De 2008 à 2013, le groupe anti-industriel Pièces et Main d’Oeuvre (#PMO) a dirigé au sein des éditions L’Échappée la collection Négatif. Ce groupe, qui s’était fait connaître pour son opposition aux nanotechnologies, va, autour des années 2013-2014, intensifier ses prises de positions ouvertement antiféministes et transphobes. Celles-ci seront suivies de déclarations islamophobes et de collaborations régulières avec des publications proches de l’extrême-droite telles RageMag, Le Comptoir, ou Limite.

    Le développement violemment antiféministe et raciste de PMO, qui dès 2004 attaquait le « popullulationnisme » des « techno-lesbiennes » [2], devint emblématique des glissements réactionnaires potentiels du #courant_anti-industriel, qui trouvent un terrain propice dans ses tendances à l’essentialisation positive de la « Nature » et sa négation de la pluralité des rapports de domination au profit d’une seule critique, celle du « techno-totalitarisme » des « technocrates » qui menacerait une humanité indifférenciée.

    Il aurait été concevable que le courant anti-industriel (qui a émergé au cours des années 1980 avec la revue post-situationniste l’Encyclopédie des Nuisances devenue ensuite maison d’édition), dont de nombreu·ses membres se revendiquent de l’anarchisme, se distingue de ces offensives réactionnaires en leur sein et en produise une critique émancipatrice. Ni l’un ni l’autre n’est arrivé.

    PMO a continué à évoluer sans encombre au sein du mouvement anti-industriel [3]. Et PMO a essaimé. Des initiatives sont nées, se revendiquant de leur héritage réactionnaire, comme le podcast Floraisons, ainsi que les Éditions Libre et la branche française de Deep Green Resistance (DGR), toutes deux co-fondées par Nicolas Casaux et Kevin Haddock, qui revendiquent une transphobie assumée.

    • Cette brochure semble prendre pas mal acte des critiques faites sur les cartographies à la va-vite des liens entre anti-indus et réacs voire fachos, et du coup détaille immensément plus les griefs de chaque personne importante du mouvement anti-indus français, avec des citations détaillées cette fois des passages problématiques, ainsi que les liens très explicites (et non pas fantasmés) entre telle ou telle personne avec des gens ou des magazines parfaitement ouvertement fascistes ou qanoniste, etc.

      #critique_techno @pmo #PMO #Éditions_L'échappée #Cédric_Biagini #Guillaume_Carnino #Patrick_Marcolini #Charles_Robin #Olivier_Rey #Paul_Cudenec #Anselm_Jappe #Nicolas_Casaux #Nicolas_Bonnani #Éditions_La_Lenteur #Éditions_Le_monde_à_l'envers #Alexis_Escudero #Matthieu_Amiech #Jean-Claude_Michéa #Bertrand_Louard @tranbert #Paul_Kingsnorth #Laurent_Mucchielli #Raphaël_Deschamps #complotisme #antisémitisme

    • Outre ses présupposés idéologiques non explicites mais implicitement présentés comme des évidences indiscutables (px : critiquer la PMA = manif pour tous), ce qui me frappe, c’est cette méthode de #culpabilité_par_association (tel personnage douteux politiquement approuve un bouquin ou une idée, donc ceux qui l’approuvent aussi ou qui ne la dénoncent pas partagent les mêmes positions politiques). C’est un procédé de flic.

      Ce texte se termine avec cet appel :
      « Chacun•e doit faire face à ses responsabilités. »
      C’est pourtant une lettre de #dénonciation_anomyne particulièrement calomniatrice sur certains points - non signée et sans contact pour une réponse.
      Quel courage ont ces gens, quel sens des responsabilités !!!

      Mais il est a craindre que ce torchon ait un certain succès parmi les gens qui partagent les mêmes présupposés idéologiques.

      A suivre...

      Les réponses à ce texte :

      https://seenthis.net/messages/1035286

      #calomnie #sectarisme #gauchisme, etc.

    • Daniel Bernabé
      2018 – La trampa de la diversidad. Ediciones Akal. Colección A fondo. ISBN 978-84-460-4612-7.27​

      Traduction Editions l’Echappée
      2022 - Le piège identitaire : l’effacement de la question sociale

      (je note les deux titres pour les comparer)

      Avant-propos
      Par Patrick Marcolini

      L’IDENTITÉ, LA MANIÈRE dont nous nous définissons et la façon dont les autres nous regardent occupent aujourd’hui une place centrale, déterminante, dans le débat public. Pas une semaine, parfois pas un jour ne passe sans qu’un groupe social, par la voix d’activistes, ne proteste contre les « stéréotypes » qui pèsent sur lui, ne revendique son droit à la « visibilité », ou ne demande une forme ou une autre de « reconnaissance » de ses spécificités. Ce phénomène n’est pas limité à la France, et touche désormais la plupart des pays occidentaux, et même bien au-delà. Partout où il gagne en intensité, la gauche, comme le reste de la société, est sommée de prendre position sur ces questions, et prend généralement le parti de soutenir ces activistes au nom du combat contre les discriminations et pour la justice sociale.

      Toute une partie de la gauche et de l’extrême gauche s’affaire ainsi depuis des années à répandre les principes de l’écriture inclusive, à déconstruire les clichés qui pèsent sur les personnes LGBT, à soutenir l’organisation de groupes de parole non mixtes pour les « racisés », à veiller à ce que la « diversité » soit correctement représentée à la télévision, au cinéma, dans les séries ou les publi- cités et ce ne sont que quelques exemples. Mais en consacrant ses efforts à agir sur les représentations, le langage, les imaginaires, ne risque-t-elle pas de délaisser un terrain plus concret, celui de l’économie et de la conquête d’une égalité matérielle pour tous ? Autrement dit, les questions sociétales ne sont-elles pas en train de remplacer la question sociale ?

      AVANT-PROPOS Page 7

      –—
      Je vous laisse juge de la confusion portée.
      Je n’ai pas lu ce livre, j’en ferai un résumé si j’arrive à en tourner les pages.
      L’actuel résumé serait de type
      Les ennemis de mes ennemis sont mes ennemis.

    • Et je pense que ces diverses assertions (dois-je dire accusations ?) sont récurrentes, et le principe sous-tendu ne date pas d’aujourd’hui. La grande cause passe avant tout. C-a-d que toute revendication qui d’après ses détracteurs s’éloignerait de la « question sociale » tel qu’elle serait définie par les penseurs masculins blancs de la gauche est vouée au pilori. Quitte à traiter les féministes d’identitaires. Du moment que le troupier donne les cartes qu’il vient de rebattre à ses nouveaux amis réacs.

    • C’est très court et c’est du vécu.

      merci @tranbert j’ai lu ton texte sur ton site wordpress
      Je me méfie toujours de la réaction au vécu dans le sens où il nous mène plutôt du mal-vécu vexant à un conflit disproportionné ou mal dirigé. Loin de refuser de me questionner sur les nouveaux types d’investissement de l’espace politique.
      Je ne suis pas théoricienne et je ne fais pas de prosélytisme, j’essaye de m’en tenir à observer mes contemporain·es et leurs modalités de survie.

      Soyons clairs : La gauche (je ne parle même pas de celle au pouvoir) à un problème politique profond et cela ne vient ni des féministes ni des LGBT ni des anti-racistes ou des handicapés. Il faut arrêter de trouver plus petit que soi à taper.

      Ce n’est pas ex-nihilo si les luttes politiques contre les systèmes autoritaires ont perdu de l’attrait en moins de 20 ans. Mais c’est bien une perte d’énergie de contrer les nouvelles générations qui agissent évidemment différemment.

    • Ce qui manque à ce texte, c’est un hommage préalable aux auteurs du courant industriel comme ayant réussi à rendre légitime la critique sociale des technologies, ce qui n’était pas du tout le cas il y a 20 ans.

      Comme cela n’est fait à aucun moment, cela donne l’impression que les auteurs du texte sont totalement indifférents à cette question de la critique des techniques, qui constitue pourtant le cœur, comme son nom l’indique, du courant anti-industriel.

      Du coup, le résultat prend la forme d’une chasse aux sorcières vraiment détestable qui s’intéresse beaucoup plus aux personnes (que l’on cite), qu’aux idées, qui ne sont que survolées.

      Et c’est chiant. C’est confondre l’activité de discernement dans la pensée avec le besoin de s’insérer dans un milieu ou une communauté.

      Parce qu’en suivant les idées plutôt que les hommes, il serait tout à fait possible de s’intéresser aux auteurs du courant-industriel quand ils parlent de technologies, et beaucoup moins quand ils parlent d’autre chose, quand ils s’aventurent sur le terrain glissant de la « culture » avec un risque élevé de dire des conneries.

      Et sur ce terrain-là je trouve qu’il y a eu un égarement, précoce, avec des auteurs comme Christopher Lasch ou Jean-Claude Michéa ("de l’impossibilité de dépasser le capitalisme par sa gauche") comme tentative de faire un lien avec des classes populaires (la common decency de George Orwell) peut-être largement fantasmées comme étant porteuse de « bon sens », le qualificatif de « réactionnaire » souvent revendiqué, pour s’opposer à la gauche progressiste culturellement qui serait l’allié objectif du capitalisme.

      A la fin le résultat n’est pas du tout étonnant. Et ennuyeux, dans tous les sens du terme. Ennuyeux parce que le texte assez dégueulasse dans sa forme sera sans doute difficilement critiquable sur le fond. Ennuyeux parce que rien ne prouve la pertinence pour le progrès de l’humanité d’aller jouer les virtuoses de l’argumentation sur le terrain des identités culturelles ou de genre, des vaccins, du complotisme etc.

    • Un commentaire sur TW :

      sauf que ce texte ne rend aucunement compte des différences entre les courants, tout est mis dans le même sac. Le tout pour élever des digues ? beau projet

      Et je suis d’accord avec la toute première phrase de @deun : des gens qui sont doucement technocritiques en 2023 pataugeraient toujours dans leur techno-béatitude sans les enquêtes détaillées de PMO sur les nanos, sur la technopolice (avant que la quadrature et d’autres utilisent ces termes), sur l’ensemble de la chaine horrible des téléphones mobiles des mines en amont jusqu’aux décharges en aval, et ça 15 à 20 ans au moins avant que ce soit repris (trop tard, une fois que tout est en place). Beaucoup de journalistes ou militants écolo n’ont souvent fait que reprendre les enquêtes de PMO après coup sans trop le dire… Et on peut parfaitement admettre ça tout en les critiquant vertement pour leur égo et leur ironie permanente anti-féministe ces dernières années (et ya largement de quoi citer des saloperies contrairement à ce que dit Creuse Citron https://seenthis.net/messages/1017186)

    • https://comptoir.org/2021/11/16/renaud-garcia-le-militantisme-woke-ne-cherche-pas-a-convaincre-mais-a-rege

      Pour Renaud Garcia dans cet interview l’ennemi principal ce sont les « technologistes » face aux « naturiens ».

      ça simplifie grandement l’analyse de la société, mais ça pose pas mal de problèmes :

      – On se lance dans des batailles un peu vaines contre des gens proches de nous politiquement (à moins de penser que les gens qui luttent contre les discriminations sont forcément infréquentables par ceux qui critiquent les technologies ?), mais qui défendent ou utilisent des outils high tech.
      Ça donne donne des normes de bienséance pour se faire accepter de certains milieux militants, des idéologies qui fonctionnent comme critère d’appartenance d’abord, plutôt que comme base pour rendre intelligible le monde social. Le milieu anti-industriel est-il plus accueillant que les milieux dénoncés par Garcia dans cet interview et n’a-t-il pas lui aussi ses propres codes pour se faire accepter ?

      – La référence à la nature est très souvent problématique quand on fait partie d’un catégorie structurellement dominée. Par exemple une bonne partie du courant féministe a du faire la critique des assignations à des rôles sexués en expliquant qu’elles étaient des constructions sociales qui s’appuyaient sur l’évidence biologique qu’il existe naturellement des femmes et des hommes.

      – Est-ce qu’il existe dans la société un camp unifié défendant le déferlement technologique et revendiquant son existence ?
      Si jamais ce n’est pas le cas, alors le militant anti-tech va devoir passer son temps à essayer de classer les gens en fonction de ce qu’ils disent ou font des technologies... dont l’usage est pourtant rendu obligatoire, comme ils le dénoncent eux-mêmes.

      – Est-ce qu’un groupe social (mettons les ingénieurs et leurs soutiens) entraîne le reste de la société à suivre passivement ce déferlement technologique ?
      Si jamais ce n’est pas le cas, que le phénomène est plus complexe, alors on court le risque de passer à côté d’autres facteurs qui expliquent qu’ils soit aussi compliqué de résister aux technologies.
      Par exemple, comment ne pas voir que les innovateurs de la silicon valley ne sont pas seulement des ingénieurs mais aussi des businessmen qui ont su inventer le modèle économique rendant possible le déferlement de leur technologies ?

      – Que faire des gens qui participent à ce déferlement bien plus passivement, en recevant un salaire par exemple mais en y effectuant des micro-tâches s’insérant dans le grand tout du système technicien ? Les culpabiliser ? Les enjoindre à déserter ?
      On en arrive alors à des considérations sur l’individu qui a le courage de résister et celui ne l’a pas, comme dans cet extrait d’une interview de PMO :

      Les gens qui vous demandent « comment résister » ont rarement envie de le faire ; et concluent souvent d’un air navré que, non, ils ne peuvent ou ne veulent pas faire ce que vous suggérez. En fait, on devrait retourner la question et leur demander, » Et vous ? Que faites-vous ? Qu’êtes-vous prêt à faire personnellement, par vous-même, pour résister, à part faire partie du collectif machin et même d’un tas de collectifs machins ? »

      https://comptoir.org/2021/10/26/pieces-et-main-doeuvre-la-cybernetique-affaiblit-notre-autonomie-de-pensee

      – Finalement on relativise le problème de la montée en puissance de l’extrême-droite, comme le fait Garcia dans cet interview, du fait qu’on trouve à droite des conservateurs dont le conservatisme déborde parfois un peu le champ culturel pour s’intéresser aux technologies d’une façon critique - quoique pour eux c’est une question secondaire et qu’ils pourront facilement changer d’avis sur cette question.

    • @deun @rastapopoulos
      Oulala ! Le niveau monte, le niveau monte : « Cé sui ki di ki yé ».
      Ça sent le naufrage de la pensée biberonnée aux post-modernes.

      Dans sa version initiale comme dans cette préface, Le désert de la critique n’est finalement qu’une tentative, effectuée du fond de ma tranchée, pour révéler ce clivage principal entre technologistes et naturiens. Et faire tomber, par là même, ce mur de stupidité qui nous encercle, et réduit chaque jour un peu plus la pensée à des réflexes conditionnés.

    • lol @tranbert c’est très clairement toi qui vient répondre des ironies fielleuses sans aucun argument suite à une liste de remarques pas spécialement débiles, et ensuite c’est toi qui te plaint du niveau maternelle, c’est un peu l’hopital qui se fiche de la charité non ? :p

      On dirait qu’en fait n’importe quelle critique ne te sied, quelque soit d’où qu’elle vienne… Dès qu’il y a une critique tu réponds par une ironie et un air de « non mais c’est bon on a raison, on nous la fait pas ». Et après ça se plaint à la Garcia qu’il n’y a pas/plus de « critique » ? Mais qui pourrait avoir envie de critiquer et de débattre de quoi que ce soit, vu que ça ne sert à rien dans ces conditions ? (et à quelles conditions plausibles et honnêtes ce serait possible ?)

      Bref faut en avoir du courage après 20 ans d’engueulades ironiques post-situ « je-t’excommunie-avant-que-tu-m’excommunies », pour avoir encore envie de passer du temps à critiquer avec des arguments… (et pourtant yen a qui sont toujours là… on doit être maso :p)

    • Comme c’est Noël, je vais faire un peu de pédagogie.

      Lorsqu’on pose la question :

      Que faire des gens qui ...

      Historiquement il y a eu deux réponses :
      On les envoie en camp de rééducation (solution de gauche),
      On les envoie en camp d’extermination (solution de droite).
      (dans les fait c’était souvent la même chose...)
      Mais qui est ce « on » ?
      C’est la domination !!!

      Historiquement toujours ceux qui ont posé la question « Que faire des pauvres ? » (ceux qui ne sont pas comme nous des rentiers qui vivons confortablement du travail des autres) sont à l’origine du complexe idéologique qui donnera naissance au capitalisme industriel.

      https://sniadecki.wordpress.com/2015/04/23/townsend-1786-1788

      Autrement dit, ceux qui posent ce genre de questions ( @deun ) et ceux qui ne voient pas où est le problème à réfléchir depuis cette position ( @rastapopoulos ) se sont tellement identifiés au point de vue propre à la domination qu’ils ne sont plus capables de comprendre une action politique fondée sur la liberté et l’autonomie des « gens ».

      L’enseignement historique du XXe siècle est (devrait être) que l’ on ne peut pas combattre l’aliénation sous des formes elle-mêmes aliénées , c’est-à-dire en reproduisant les structures hiérarchiques et leur point de vue surplombant.

      Bref, vous avez une conception véritablement réactionnaire de l’émancipation.

      Car ce que vous voulez ce n’est pas l’émancipation. Ceux qui demandent Que faire des gens attendent encore qu’un sauveur, un prince charmant et éclairé, un homme ou une femme providentielle, le père ou la mère Noël (soyons inclusif !) viennent leur dire quoi faire de leur vie et de celle des autres.

      En ce qui me concerne (mais sur ce point je crois pouvoir parler au nom des technocritiques), je n’ai pas pour ambition de devenir Ministre du démantèlement de l’industrie dans un gouvernement décroissant.

      Nous n’allons rien faire des gens qui ... Nous allons poursuivre notre analyse du monde tel qu’il ne va pas et la faire connaître en dépit des calomnies et des imbéciles qui les propagent à travers leurs questions stupides. Les « gens » s’empareront de ces idées ou pas, ils tenterons ou pas d’agir en conséquence.

      Notre critique de la technologie n’a pas pour but de tracer une ligne de démarcation entre « amis » et « ennemis » au sein de ceux qui sont dominés ( @touti ), contrairement à celleux qui nous jettent leurs anathèmes à la figure et n’ont rien de plus pressé que d’excommunier les mécréants et les hérétiques à leur ligne idéologique.

      Notre critique de la technologie est ... une critique de la technologie et de ses conséquences mortifères et aliénantes qui devrait amener chacun en conscience à se poser des questions sur la manière dont il vit et participe à la destruction des conditions de cette vie sur Terre.

      Certains ne veulent pas se poser ces questions. Tant pis pour eux.

      D’autres préfèrent nous calomnier parce qu’ils veulent que personne ne se pose ces questions. Car eux, ils savent quoi faire des gens qui ...

      Et puis il y a ceux qui ont tout oublié ...

      Joyeux Noël !

    • @tranbert répondre avec autant de mépris tient du comique. Ton texte est un prêche de curé où tu donnes à ton « nous » la vérité vraie à inculquer à ceux qui ont des questions stupides. J’ai une question stupide : d’où viens-tu, quel âge as-tu ?

      Cela nous divertira de la question sur l’essentialisme naturiste déversé par certains technocritiques, qui permet leur forte accointance avec l’xdroite et leurs conservateurs de traditions.

      Dommage que tu souhaites rester aveugle à cette problématique de départ (technocritique et conservatisme) dans laquelle les technocritiques se sont vautrés à force de mépris.

    • Je tiens à redire que je n’apprécie aucunement cette brochure Le naufrage... Des personnes qui se reconnaissent dans la critique anti-industrielle ne portent aucunement des positions conservatrices sur le plan culturel. Elles n’ont pas forcément lu les textes cités qui posent problème, mais elles en lu d’autres. Cette étiquette "anti-industrielle" est bien pratique pour mettre tous les auteurs dans le mêmes sacs. Cependant chaque auteur parle en son nom et non pas au nom de tous les anti-industriels.

      Reste que les jeunes générations, très sensibilisées aux questions des discriminations, ne vont pas aller lire les textes de ce courant qui pourraient les intéresser, à cause de certaines prises de positions contraire à leur préoccupation première, qui est pourtant légitime.

      Par exemple PMO dans "Ceci n’est pas une femme" :

      (...) le capitalisme technologique, qu’on le nomme société du Spectacle, société de consommation, société post-industrielle, post-moderne, est tout, sauf raciste, sexiste,
      xénophobe, homophobe, etc. C’est au contraire une condition de sa prospérité que d’être aussi inclusif, ouvert, égalitaire que possible envers les identités de genre, de sexe, d’ethnie, de religion.

      En dehors du fait que ça ne tient pas la route factuellement (oui l’intérêt du capitalisme est bien de vendre, mais une condition de sa prospérité est bien de maintenir les divisions sociales et non les abolir), il y a là bien une prise de position politique de qui tient à se couper de toute alliance avec les gens qui luttent contre des discriminations diverses. Le texte est d’une grande violence, méprisant et souvent alambiqué (ainsi le passage tenant à faire passer la nouvelle droite pour technophile pour mieux assumer le conservatisme social du texte. Il faudrait donc comprendre que PMO n’est pas d’extrême-droite parce que certains de leurs théoriciens ne sont pas à tout moment technocritiques. Absurde. Juste, l’extrême-droite s’en fout, de ce débat.).

      Peut-être que d’autres auteurs du courant anti-industriels se sont positionnés là-dessus, je ne sais pas.

      Pour moi il est clair que simplement critiquer les technologies sans en analyser la dynamique globale capitaliste et marchande fait qu’on va chercher les ressorts de cette dynamique dans des choix, choix qui seraient faits par certaines catégories de la population qui y ont intérêts (la classe technologique).
      Il suffirait alors de s’extraire du champ d’influence culturel de cette classe technologique, pour lui opposer d’autres valeurs. Une forme de culture matérielle plus sobre, à rechercher dans le passé par exemple, qui malheureusement est difficilement détachable de formes sociales elles-mêmes antérieures, que l’on va finir par idéaliser pour cette raison qu’elles étaient liées à un état antérieur du développement technologique.

      Creuse citron dans "A propos de PMO et de la « question trans »" - un texte ne critiquant finalement pas vraiment le "Ceci n’est pas une femme de PMO" - écrit à propos des luttes trans :

      A les croire il n’y a rien d’autre dans leur lutte ; et effectivement on chercherait en vain sur leur site un texte d’analyse générale ou programmatique un tant soit peu conséquent, qui permettrait au moins d’avoir des positions claires à discuter.

      ... sans voir que le même constat peut être fait des texte anti-industriels. Comment leur reprocher plus qu’aux personnes trans luttant pour se faire accepter ? C’est justement cette attention (compréhensible et légitime pour moi) quant à cette fuite en avant technologique qui peut en devenir obsédante, et même malheureusement en faire une question identitaire au sens d’existentiel.
      C’est pourquoi à mon sens tous les milieux militants sont très rapidement problématiques. Leurs causes sont justes tant qu’elles permettent encore de se décentrer et d’écouter le souci des autres.

    • Notre critique de la technologie n’a pas pour but de tracer une ligne de démarcation entre « amis » et « ennemis » au sein de ceux qui sont dominés ( @touti ), (...)

      Effectivement c’était le sens de ma question « que faire des gens...? ». Que faire, dans une critique anti-industrielle se bornant à chercher des ennemis (la classe technologique de Garcia, les technocrates de PMO etc), des gens qui utilisent ou développent des technologies, qui ne le font pas par choix ou selon une idéologie technophile ?
      Comment tu peux assumer que le texte de PMO « Ceci n’est pas une femme » ne cherche pas à se faire des ennemis parmi les personnes dominées ? A moins que tu ne penses que les trans et les femmes ne sont pas des catégories dominées (comme le stipule PMO - cf. la citation plus haut) ?

  • L’équipe de France contre la Coupe du Monde de football
    https://lundi.am/L-equipe-de-France-contre-la-Coupe-du-Monde-de-football

    Le 31 mars dernier paraissait dans la revue Terrestres un étonnant communiqué de l’équipe de France de football annonçant son intention de ne pas participer à la Coupe du Monde prévue cette année au Qatar. Les grandes instances du foot n’ont évidemment pas apprécié et une association de solidarité avec l’Équipe de France s’est vite constituée pour rendre concrète cette volonté de combattre le plus grand événement sportif de l’année. Ici, en plus d’une version réduite du communiqué de l’EdF, nous publions également une lettre de l’Association ’Solidarité avec l’équipe de France’ au Président du District de Football de la Manche ainsi qu’un entretien avec ce dernier, fervent soutien de la contestation en cours.

    #football #sportwashing #Qatar #coupe_de_l'immonde #usure_du_monde

  • En Ethiopie, la France partagée entre business et défense des droits humains

    Pillages, possibles crimes de #guerre, destructions de sites historiques : les témoignages en provenance du #Tigré, province en guerre depuis le 4 novembre, sont très inquiétants. La France reste pourtant discrète, et espère préserver ses chances sur un marché prometteur.

    L’ambassadeur a un échange « constructif » avec le ministre de l’éducation, l’ambassadeur a un échange « productif » avec le conseiller spécial du premier ministre sur les questions économiques, l’ambassadeur est « très honoré » de recevoir le ministre de l’énergie pour évoquer la participation française à plusieurs grands projets… Sur les réseaux sociaux de l’ambassade de France à Addis-Abeba, c’est #business_as_usual.

    Pour qui suit au quotidien le calvaire des habitants du Tigré – région où l’armée éthiopienne et ses alliés sont en guerre depuis le 4 novembre –, les photos de ces rencontres policées dans la capitale, où l’on discute #qaffaires, lovés dans de confortables canapés, semblent prises dans un monde parallèle.

    Loin, très loin, d’un Tigré littéralement à feu et à sang, où plus de deux millions de personnes ont dû fuir leur habitation, où l’on manque d’eau, d’électricité, de nourriture et de médicaments, où il est probable que la famine soit utilisée comme arme de guerre par les belligérants et où les humanitaires peinent toujours à accéder alors que 2,3 millions de personnes auraient besoin d’aide, selon les évaluations des ONG.

    Les affrontements y opposent le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) à l’armée fédérale éthiopienne, soutenue par des milices nationalistes amhara et des troupes érythréennes.

    « Nous recevons des rapports concordants à propos de violences ciblant certains groupes ethniques, d’assassinats, de pillages massifs, de viols, de retours forcés de réfugiés et de possibles crimes de guerre », a indiqué le 15 janvier le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell, qui a annoncé par la même occasion la suspension de 88 millions d’euros d’aide destinée au gouvernement éthiopien.

    Dès le 13 novembre, la haute-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Michelle Bachelet évoquait elle aussi de possibles crimes de guerre et appelait à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour le vérifier. À la veille de sa prise de fonction, le nouveau secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est lui aussi inquiété publiquement de la situation.

    Une voix manque cependant à ce concert d’alertes : celle de la France. Le Quai d’Orsay n’a produit qu’un seul communiqué concernant le Tigré, le 23 novembre 2020. Il tient en quatre phrases convenues sur la dégradation de la situation humanitaire et la condamnation des « violences à caractère ethnique ». Exploit diplomatique, le mot « guerre » n’y apparaît pas ; celui de « crimes de guerre » encore moins. Il ne comporte ni interpellation des belligérants – qui ne sont d’ailleurs même pas cités –, ni appel à une enquête indépendante sur d’éventuelles violations des droits humains. Les mêmes éléments de langage étaient repris trois jours plus tard à l’occasion de la visite en France du ministre des affaires étrangères éthiopien Demeke Mekonnen.

    « Gênant, au minimum »

    Cette étrange pudeur française commence à interroger, voire à agacer certains alliés européens ainsi que nombre de chercheurs spécialisés sur l’Éthiopie – qui s’emploient, depuis deux mois et demi, à récolter les bribes d’informations qui parviennent du Tigré malgré la coupure des communications par les autorités.

    « J’ai des échanges réguliers avec l’#ambassade_de_France à Addis-Abeba depuis novembre. Je les ai questionnés sur leur position vis-à-vis du gouvernement éthiopien, et je les ai sentis très embarrassés », raconte le chercheur indépendant René Lefort, pour qui la #complaisance française vis-à-vis du gouvernement d’Abiy Ahmed Ali est incompréhensible : « Je crois qu’ils ne comprennent pas ce qu’est ce pays et ce qui s’y passe. »

    Au-delà des questions morales posées par le fait d’apporter un soutien tacite à un gouvernement qui a couvert ou laissé faire des violations des droits humains au Tigré, le soutien à #Abiy_Ahmed est une erreur d’analyse politique selon René Lefort : « Les Français parient tout sur lui, alors que son autorité personnelle est faible et que sa ligne politique n’est soutenue que par une minorité d’Éthiopiens. »

    La réserve française est en tout cas interprétée par l’armée fédérale éthiopienne et ses alliés comme un soutien de Paris. Le sociologue Mehdi Labzae était au Tigré, dans la région d’Humera, jusqu’à la mi-décembre : « Dans les zones conquises par les nationalistes amhara, se présenter comme Français facilite les relations avec les combattants, qui considèrent le gouvernement français comme un allié. Les déclarations françaises, ou leur absence, laissent penser que la réciproque est vraie », relève le chercheur, post-doctorant à la Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH). « Avec un ambassadeur à Addis qui fait comme si de rien n’était… Je trouve cela gênant, au minimum. »

    Selon une source diplomatique étrangère, la France ne se contente pas de rester discrète sur la situation au Tigré ; elle freine également les velléités des membres de l’Union européenne qui voudraient dénoncer plus ouvertement l’attitude des autorités éthiopiennes et de leurs alliés érythréens. Une attitude « parfois frustrante », déplore cette source.

    Interrogée par Mediapart sur cette « frustration » de certains alliés européens, l’ambassade de France à Addis-Abeba nous a renvoyé vers le Quai d’Orsay, qui n’a pas répondu sur ce point (voir boîte noire).

    Refus de répondre sur la création d’une commission d’enquête

    À ses partenaires européens, mais aussi aux chercheurs et humanitaires avec qui ils échangent, les services diplomatiques français expliquent que les accusations d’exactions visant l’armée éthiopienne et ses alliés ne « sont pas confirmées ». Il en va de même concernant la présence de troupes érythréennes sur place – cette présence a pourtant été confirmée à la fois par les autorités de transition du Tigré et par un général de l’armée éthiopienne.

    Une position difficilement tenable. D’abord parce que le gouvernement éthiopien empêche, en bloquant les communications avec le Tigré et en limitant l’accès des humanitaires, la récolte de telles preuves. Ensuite parce que, malgré ce blocus, les faisceaux d’indices s’accumulent : « Nous avons des informations qui nous viennent des ONG, d’équipes des Nations unies qui parlent off the record, de citoyens européens qui se trouvent toujours au Tigré ; nous avons aussi des listes de victimes, et de plus en plus de photos et vidéos », autant d’informations auxquelles l’ambassade de France a eu accès, explique un diplomate en poste à Addis-Abeba.

    La position française est difficilement tenable, enfin, parce que si elle tenait tant aux faits, la France ne se contenterait pas de refuser de condamner les crimes tant qu’ils ne sont pas « confirmés » : elle plaiderait pour la création d’une commission d’enquête indépendante qui permettrait, enfin, de les établir et de pointer les responsabilités respectives du TPLF, de l’armée éthiopienne et de ses alliés.

    Paris est dans une position idéale pour le faire, puisque la France vient d’être élue pour siéger au Conseil des droits de l’homme des Nations unies durant trois ans. Elle pourrait donc, aux côtés d’autres États membres, demander une session extraordinaire du Conseil sur l’Éthiopie (l’accord d’un tiers des 47 États qui composent le Conseil est nécessaire) qui déciderait de la création d’une commission d’enquête sur le Tigré.

    Or, interrogé par Mediapart sur son soutien à la création d’une telle commission, le Quai d’Orsay n’a pas souhaité répondre (voir boîte noire). Il assure avoir « appelé à plusieurs reprises les autorités éthiopiennes à faire la lumière sur les allégations de crimes et autres violations des droits de l’homme », sans toutefois préciser par quel canal.

    Hypothétique médiation

    Lors d’entrevues en privé, des diplomates de l’ambassade et du Quai d’Orsay assurent que cette absence de #dénonciation publique est volontaire et stratégique. Elle viserait à ne pas froisser le gouvernement éthiopien publiquement afin de « maintenir un canal de communication » pour mieux le convaincre en privé et, éventuellement, jouer un rôle de médiateur pour trouver une issue au conflit.

    « Des diplomates français m’ont dit, en résumé : “On reste discrets parce que si un jour il y a une #médiation à faire, le gouvernement pourrait se tourner vers nous” », indique René Lefort. Une analyse « totalement erronée », selon le chercheur : « Non seulement [le premier ministre] Abiy Ahmed Ali ne veut absolument pas d’une médiation, mais surtout, même s’il en acceptait le principe, je ne vois pas pourquoi il irait chercher la France plutôt que les États-Unis, l’Union européenne ou encore l’ONU. » Accessoirement, même si le gouvernement éthiopien souhaitait que la France soit médiatrice, il n’est pas dit que son principal adversaire, le TPLF, accepte le principe d’une médiation par un État qui a passé les derniers mois à multiplier les signes d’amitié envers Addis-Abeba et pourrait donc difficilement prétendre à la neutralité.

    Un (quasi-) #silence public pour mieux faire avancer les dossiers en privé : l’hypothèse est également avancée par l’ancien ambassadeur français en Éthiopie Stéphane Gompertz. « Il est possible que nous privilégions l’action en coulisses, qui peut être parfois plus efficace que de grandes déclarations. C’est d’ailleurs généralement l’option privilégiée par la #diplomatie française. » À l’appui de cette idée, l’ancien ambassadeur – qui fut aussi directeur Afrique au Quai d’Orsay – évoque des tractations discrètes mais couronnées de succès menées en 2005 afin de faire libérer des figures d’opposition.

    Si telle est la stratégie française actuellement, ses résultats sont pour l’instant peu concrets. Le quasi-silence français semble en réalité avoir d’autres explications : ne pas gâcher l’#amitié entre Emmanuel Macron et le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali et, surtout, ne pas compromettre les #intérêts_commerciaux français dans un pays vu comme économiquement prometteur et politiquement stratégique.

    Lune de miel

    Lors de sa nomination en 2018, le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali fait figure d’homme de paix et de chantre de la démocratie. Ses efforts de réconciliation avec l’Érythrée voisine lui valent le prix Nobel de la paix ; ses réformes sur la liberté de la presse ou la libération de prisonniers politiques lui attirent l’estime de nombreux chefs d’État étrangers.

    Est-ce une affaire de style ? Le fait qu’ils soient tous les deux jeunes, étiquetés comme libéraux, revendiquant une certaine manière de casser les codes ? Emmanuel Macron et Abiy Ahmed semblent en tout cas particulièrement s’apprécier. L’anecdote veut que lors d’une visite de #Macron à Addis-Abeba en 2019, Abiy Ahmed ait tenu à conduire lui-même la voiture amenant le président français à un dîner officiel.

    Lorsque le premier ministre éthiopien a pris ses fonctions, « les Allemands, les Français, l’UE, tout le monde a mis le paquet sur les aides, tout le monde s’est aligné sur lui. Sauf que, le temps passant, le malaise a grandi et la lune de miel a tourné au vinaigre, analyse une source dans les milieux économiques à Addis-Abeba. Les autres États ont rapidement déchanté. Pas les Français, pour qui la lune de miel a continué. »

    De fait, la transformation du Prix Nobel en chef de guerre ne semble pas avoir altéré sa belle entente avec le président français. Deux semaines après le début des hostilités au Tigré, et alors qu’Abiy Ahmed s’apprêtait à lancer un assaut « sans pitié » sur la ville de Mekele et ses 400 000 habitants, #Emmanuel_Macron qualifiait le premier ministre éthiopien de « role model ». Quelques semaines plus tard, toujours engagé dans ce conflit, Abiy Ahmed Ali trouvait le temps de souhaiter un prompt rétablissement à son « bon ami » Macron, atteint du Covid.

    Pour cette source, le facteur économique et commercial est essentiel : « Les Français sont restés très positifs parce qu’ils se positionnent clairement sur le secteur économique en Éthiopie : ils n’ont pas d’intérêt politique fort, ça n’est pas leur zone d’influence. Mais les #intérêts_économiques, eux, sont importants et sont grandissants. C’est potentiellement un #marché énorme. »

    Marché jugé prometteur

    Pour le conquérir, Paris a employé les grands moyens. En mars 2019, Emmanuel Macron s’est rendu en Éthiopie avec le ministère des affaires étrangères #Jean-Yves_le_Drian et sept patrons français pour y signer une flopée d’#accords visant à « promouvoir l’#attractivité de l’Éthiopie auprès des #investisseurs_français ».

    Les entreprises françaises intéressées par ce marché en voie de #libéralisation ne sont pas des moindres : #Orange (qui compte bien profiter de la privatisation de la compagnie nationale #Ethio_Telecom), le groupe #Castel (qui à travers sa filiale #BGI détient déjà 55 % des parts du marché de la #bière), #Bollore_Logistics ou encore #Canal+, qui compte développer une offre de #télévision locale.

    Les #intérêts_commerciaux français sont nombreux et variés. La #modernisation du #réseau_électrique éthiopien ? #Alstom (36 millions d’euros en 2011). La fabrication des #turbines de l’immense #barrage_hydroélectrique de la Renaissance ? Alstom encore (250 millions d’euros en 2013), qui désormais lorgne sur des projets ferroviaires. Le #bus « à haut niveau de service » qui desservira la capitale éthiopienne ? Les Français de #Razel-Bec (la filiale travaux publics du groupe #Fayat), qui ont remporté le marché en 2020.

    Peu après sa prise de poste, en octobre, l’ambassadeur français #Rémi_Maréchaux se félicitait : « Le nombre d’#entreprises_françaises en Éthiopie a doublé en cinq ans. Nous sommes prêts à travailler ensemble pour davantage d’investissements français. »

    #Contrats_militaires

    Dernier domaine stratégique pour les Français : la #coopération_militaire et les ventes d’#armes. Le dossier était en haut de la pile lors de la visite d’Emmanuel Macron en 2019. La ministre #Florence_Parly, qui était également du voyage, a signé un #accord_de_défense avec son homologue éthiopienne ainsi qu’une lettre d’intention « pour la mise en place d’une composante navale éthiopienne avec l’accompagnement de la France ».

    Une aubaine pour les fabricants d’armes et d’#équipements_militaires français, qui n’ont pas tardé, selon la presse spécialisée, à se manifester pour décrocher des contrats. Parmi eux, #Airbus, qui aimerait vendre des #hélicoptères de combat à l’Éthiopie. Le groupe a pu compter pour défendre ses intérêts sur l’attaché de défense de l’ambassade française à Addis-Abeba (jusque septembre 2020) #Stéphane_Richou, lui-même ancien commandant d’un régiment d’hélicoptères de combat.

    L’#armée de l’air éthiopienne a validé l’offre d’Airbus pour l’acquisition de 18 #hélicoptères_militaires et deux avions-cargos en octobre 2020, mais cherchait toujours des financements. Le déclenchement de la guerre au Tigré – où ces hélicoptères pourraient être utilisés – a-t-il conduit Airbus ainsi que le ministère des armées à reporter, voire annuler cette vente ?

    Ni Airbus ni le ministère n’ont souhaité nous répondre à ce sujet.

    Les affaires se poursuivent en tout cas entre la filiale civile d’Airbus et le gouvernement éthiopien : le 9 novembre, #Ethiopian_Airlines réceptionnait deux Airbus A350-900 pour sa flotte. Le 20 novembre encore, l’ambassadeur français à Addis-Abeba se félicitait d’une rencontre avec le PDG de la compagnie aérienne éthiopienne et ajoutait « Airbus » en hashtag.

    https://twitter.com/RemiMarechaux/status/1329829800031252481

    Quant à la coopération militaire France-Éthiopie, elle semble se poursuivre normalement si l’on en juge cette offre d’emploi de professeur de français à destination de militaires et policiers éthiopiens émise en décembre par la Direction de la coopération de sécurité et de défense du Quai d’Orsay (un contrat d’un an à pourvoir au 1er octobre 2021).

    Interrogé le 19 janvier sur le projet de création d’une #marine_éthiopienne, sur d’éventuelles livraisons d’armes récentes à l’Éthiopie et, plus généralement, sur la coopération militaire avec l’Éthiopie et le fait de savoir si l’évolution de la situation au Tigré était susceptible de la remettre en question, le ministère des armées a fait savoir 48 heures plus tard qu’il ne pourrait pas répondre « étant donné [les] délais ». Mediapart a proposé au ministère de lui accorder un délai supplémentaire pour fournir ses réponses. Le ministère n’a plus donné suite.

    Trop tard ?

    Le ministère des affaires étrangères, lui, n’a répondu à aucune des cinq questions précises que lui avait soumises Mediapart sur la présence de troupes érythréennes, les possibles crimes de guerres commis au Tigré et la coopération militaire avec l’Éthiopie notamment (voir boîte noire).

    Sa réponse condamne toutefois en des termes plus précis que par le passé les exactions commises au Tigré. La France est « profondément préoccupée » par la situation humanitaire sur place, « ainsi que par les allégations de violations des droits de l’homme », indique le Quai d’Orsay, avant d’appeler à la cessation des hostilités et au respect du droit international humanitaire par « toutes les parties au conflit ». Mais est-ce suffisant, et surtout n’est-ce pas trop tard ?

    Les dernières informations en provenance du Tigré évoquent des massacres qui auraient fait plusieurs centaines de morts. Plusieurs vidéos portent sur de possibles tueries dans la ville et l’église d’Aksoum, de la fin novembre à début décembre. Selon l’organisation belge Europe External Programme with Africa (EEPA) ainsi qu’un témoin interrogé par Le Monde, les troupes érythréennes y auraient tué plus de 750 personnes. Dans une interview mise en ligne le 17 janvier, une femme qui se dit témoin direct de ces tueries explique en amharique que « la ville entière, du dépôt de bus au parc, était recouverte de corps ».

    Les attaques et destructions concernent également des sites historiques inestimables ou jugés sacrés. La mosquée de Negash (site d’établissement des premiers musulmans éthiopiens, du temps du prophète Mahomet), datant du VIIe siècle, a été partiellement détruite et pillée. Le plus vieux monastère d’Éthiopie, le monastère orthodoxe de Debre Damo (VIe siècle), a également été attaqué.

    Enfin, Mediapart a pu consulter un témoignage de première main concernant un massacre commis dans l’église Maryam Dengelat – creusée dans la roche entre le VIe et le XIVe siècle par les premiers chrétiens d’Éthiopie –, qui estime que 80 personnes ont été tuées par l’armée érythréenne, parmi lesquelles des prêtres, des personnes âgées et des enfants. Ce témoignage fournit une liste comportant les noms de 35 victimes.

    « Si ces informations étaient confirmées, cela commencerait à ressembler à une stratégie d’anéantissement, non seulement du TPLF, mais du Tigré en tant qu’identité historique et territoriale », commente le chercheur Éloi Ficquet, de l’EHESS.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/210121/en-ethiopie-la-france-partagee-entre-business-et-defense-des-droits-humain
    #Ethiopie #France #armement #commerce_d'armes #vente_d'armes

  • Le Havre : une employée de McDonald’s licenciée après avoir dénoncé un harcèlement sexuel
    https://www.europe1.fr/faits-divers/le-havre-une-employee-de-mcdonalds-licenciee-apres-avoir-denonce-un-harcelem

    Une salariée d’un McDonald’s du Havre (Seine-Maritime), qui avait dénoncé des faits de harcèlement et d’agression sexuels, avant d’être licenciée, va saisir les prud’hommes. Une salariée d’un McDonald’s du Havre (Seine-Maritime), qui avait dénoncé des faits de harcèlement et d’agression sexuels, avant d’être licenciée, va saisir les prud’hommes, a-t-on appris vendredi auprès de l’intéressée. Mathilde, 21 ans, affirme avoir été victime de harcèlement sexuel de la part d’un salarié, aujourd’hui délégué du (...)

    #McDonald's #Facebook #Messenger #racisme #sexisme #délation #écoutes #harcèlement #LGBT #surveillance #travail (...)

    ##CGT

  • Les cas de délation en hausse : deux Ixelloises dénoncées par un voisin qui imaginait un salon de coiffure clandestin
    https://bx1.be/ixelles/les-cas-de-delation-en-hausse-deux-ixelloises-denoncees-par-un-voisin-qui-imaginait-un-salon-de-coiffure-clandestin/?theme=classic

    Une Ixelloise, en train de se faire tresser les cheveux par sa fille, a été dénoncée le 14 décembre dernier à la police par un voisin car ce dernier pensait qu’il s’agissait… d’un salon de coiffure clandestin.

    https://www.youtube.com/watch?v=pWJDmhA8iKQ

    L’histoire racontée par Didier est étonnante : cet Ixellois a été surpris par la police de Bruxelles Capitale-Ixelles le 14 décembre dernier. Une dizaine d’agents de police sont venus frapper à sa porte car un voisin affirmait qu’un salon de coiffure clandestin était installé chez lui… Le voisin avait en fait aperçu la fille de Didier en train de tresser les cheveux de sa maman aux abords de la fenêtre ouverte de la maison. Il avait pris une photo et crié à Didier et sa famille qu’il allait appeler la police, explique le père de famille.

    Finalement, Didier et sa famille n’ont pas été mis à l’amende vu qu’ils étaient… dans leur foyer, et sans salon de coiffure dans leur habitation.

    Ce cas est loin d’être isolé selon la police, qui confirme que les cas de délation suite aux mesures sanitaires sont en hausse. Le plus souvent pour des rassemblements de personnes ou pour du tapage nocturne.#

    #Covid #Délation #Police #Coronavirus #Ixelles une commune bruxellois a fort taux de #migrants_fiscaux Là bas, leur #petain se nomme #léon_degrelle

    • Coronavirus, restrictions et dénonciations : "On reçoit même des courriers anonymes réalisés avec lettres découpées dans les journaux
      https://www.rtbf.be/info/societe/detail_covid-19-et-restrictions-le-belge-denonce-ses-voisins?id=10659230

      « C’est une horreur, on en reçoit des dizaines par jour » . Au bout du téléphone, David Quinaux, porte-parole de la zone de police de Charleroi confie son étonnement et son désarroi. Depuis le premier confinement et les premières mesures sanitaires liées au coronavirus, au printemps 2020, le commissariat doit gérer une quantité invraisemblable de dénonciations : « Depuis le mois de mars, cela n’arrête pas. Les gens dénoncent tout et n’importe quoi. On reçoit même des courriers anonymes réalisés avec lettres découpées dans les journaux et collées sur une feuille de papier. C’est du genre : dans le studio du troisième étage, à côté de l’appartement d’une cousine, il y a une dame qui coiffe. Si en 40, on avait dénoncé comme ça, il ne resterait plus beaucoup de coiffeurs aujourd’hui ! ».
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      Comme toujours, mais peut-être un peu plus souvent ces temps-ci, la police de Bruxelles-Capitale reçoit des courriers du genre : « Vous devriez aller voir à cette adresse… ». Les dénonciations pour des métiers de contact exercés dans la clandestinité ? Ce n’est pas le fait le plus marquant. Mais ce qui est certain, c’est que ce deuxième confinement est beaucoup moins calme que le premier. « Pendant les mois de mars et avril, les gens étaient un peu tétanisés, explique Olivier Slosse. Ils avaient très peur de contracter le virus. Cette fois-ci c’est différent. Je ne sais pas si c’est par habitude ou par lassitude, mais la population est moins prête à respecter les mesures sanitaires. A la rue Neuve ou à la Grand-Place, si nos stewards n’intervenaient pas, les gens seraient les uns contre les autres ».
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      A la campagne aussi, on dénonce
      Dans la zone rurale de Libramont, la police est habituée aux conflits de voisinage. Mais depuis que le virus est entré chez nous, avec ses deux confinements, il y a plus d’appels. Combien ? « C’est difficile à quantifier, nous dit un inspecteur de police qui préfère rester anonyme, ça dépend des jours. Ce week-end, nous avons quatre appels. Ce sont souvent des voisins qui nous disent qu’il y a une fête de famille avec trop de monde, ou des personnes qui habitent près d’un gîte, où là aussi il y a du monde. Avec la fin de l’année, cela ne va pas s’arrêter, je pense que nous allons avoir de plus en plus d’appels ».

      A la police de Libramont, il y a du travail, beaucoup de travail depuis le Covid. « On n’arrête pas, ajoute cet inspecteur, on a trois patrouilles en permanence par jour et elles ne chôment pas. Beaucoup de gens dénoncent parce qu’ils sont frustrés quand ils voient ce que les autres se permettent. Les relations avec les citoyens sont aussi beaucoup plus tendues. D’un côté, il y a les gens qui dénoncent, de l’autre, il y a ceux qui nous disent lors des contrôles : vous n’avez rien d’autre à faire ? ».

      #dénonciations #lettres_anonymes

  • « Les colleuses », reportage sonore avec celles qui recouvrent les murs contre les féminicides - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/Les-colleuses-reportage-sonore-avec-21277

    Elles sont féministes et elles luttent. Alors que le gouvernement organise un « Grenelle contre les violences conjugales », elles s’approprient les rues pour alerter sur les féminicides. Depuis début septembre 2019, des groupes de femmes recouvrent les murs de plusieurs villes de messages qui rendent hommage aux femmes assassinées et dénoncent le patriarcat et ses complices. De la peinture des messages dans un appartement à leur collage sur les murs de Lyon, plongée sonore avec les colleuses.

    #audio #violences_conjugales #violences_masculines #Lyon #féminisme #féminicide

  • « Tontons », « cousins » ou « balances »... Les indics se mettent à table
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/24/tontons-cousins-ou-balances-les-indics-se-mettent-a-table_6012764_3224.html

    Alexandre Kauffmann, auteur du « Troisième Indic » (à paraître chez Flammarion le 25 septembre), s’est immergé dans le monde des informateurs de la police, où gravitent petits dealeurs et escrocs sans envergure et où tout se monnaye, surtout les confidences.
    Sur les boulevards des Maréchaux du 17e arrondissement de Paris, Lakhdar – les noms des indicateurs et des policiers ont été modifiés – désigne un bar à l’auvent défraîchi. « Je vais le faire fermer, annonce-t-il tout en conduisant sa voiture jaune citron. Dans ce trou à rats, il n’y a que des tapins [des prostituées]. Le patron, c’est le frère de ma femme. Il dit du mal de moi. Je l’ai balancé cette semaine à la police. Ils vont s’occuper de lui. »

    Plus loin, les jardins suspendus du nouveau tribunal de grande instance, édifice dominant tout le Nord-Ouest parisien, se découpent sur un ciel blanc. « Si l’affaire se passe bien, poursuit Lakhdar, je toucherai une prime et la Préfecture renouvellera mon APS [autorisation provisoire de séjour]. »

    Dos voûté, traces de brûlures dans le cou, lunettes de vue relevées sur le front : cet homme de 57 ans, ancien proxénète, dealeur occasionnel de cocaïne, ressemble davantage à un retraité nécessiteux qu’à un informateur de la police judiciaire. Après avoir fui le Maroc, au milieu des années 1980, où ses vols répétés lui avaient attiré bien des ennuis, il s’était d’abord réfugié chez un cousin installé à Marseille. Mais la cité phocéenne l’a déçu : « J’étais venu voir la France, et il n’y avait que des Arabes ! » Une semaine plus tard, il prenait un train pour Paris. « Je suis arrivé à la gare de Lyon sans un sou, raconte-t-il. J’ai rencontré une vendeuse dans un magasin. Le coup de foudre ! On s’est mariés et je l’ai mise sur le trottoir, avenue Foch. »

    Lakhdar est devenu indicateur au début des années 2000, en sortant de la prison de Fleury-Mérogis, où il purgeait une peine de deux ans pour « proxénétisme ». « Un ancien détenu m’a présenté le commandant Christophe [son officier traitant au sein de la police judiciaire parisienne]. C’est la seule personne que je ne trahirai jamais. » Et pour cause : c’est de lui qu’il tient son pouvoir. Avant toute considération morale, Lakhdar cherche d’abord à dominer son entourage, de préférence ceux qui lui ressemblent : les membres de sa famille, les proxénètes à la petite semaine, les dealeurs sans envergure. C’est là sa revanche sur une existence misérable. Elle illustre à merveille les consignes que donnaient les services de renseignement soviétiques, au temps de la guerre froide, pour recruter des traîtres à l’Ouest : « Cherchez d’abord des gens que le destin ou la nature a blessés, (…) qui souffrent d’un complexe d’infériorité, qui rêvent de pouvoir et d’influence. » Le même principe s’applique à l’échelle de Lakhdar : l’appétit d’autorité prime sur le reste. Le prestige est préférable à l’honneur.

    « Avec moi, c’est propre »

    Depuis plusieurs jours, le Marocain prépare une autre affaire pour le commandant Christophe. Un « salafiste de Seine-Saint-Denis » qui vendrait des pistolets-mitrailleurs Uzi. « Il s’appelle Lamine, nous indique Lakhdar. Entre nous, il n’est pas plus salafiste que moi… Il vend juste de l’héroïne, parfois un ou deux flingues. Christophe voulait que je lui trouve un musulman avec des armes. C’est bon pour ses chiffres. Je lui donne un dealeur du 93. Tout le monde est content. » Lakhdar a déjà dénoncé Lamine à deux reprises, sans jamais éveiller ses soupçons.

    « La dernière fois, il m’a appelé en sortant de prison pour s’excuser de ne pas avoir donné de nouvelles. Je l’ai engueulé ! Je l’aime bien, Lamine, vraiment.

    – Alors pourquoi le balancer ? », demande-t-on.

    Le quinquagénaire nous considère avec étonnement.

    « Il faut bien que quelqu’un le fasse. Et avec moi, c’est propre. Cette fois-ci, je dois encore trouver quelqu’un pour jouer le rôle du client : Lamine ira chercher les armes, et la police pourra identifier sa planque. »

    Lakhdar se considère comme un professionnel. Selon lui, si Lamine n’a pas su le repérer comme indicateur après deux dénonciations, c’est qu’il manque de prudence. Il ne peut s’en prendre qu’à son amateurisme. Vendre de l’héroïne et des armes est un métier dangereux : c’est à lui, et à lui seul, d’assumer les conséquences de son incurie. L’informateur marocain n’éprouve aucune animosité envers ceux qu’il appelle ses « victimes ». Il « donne » Lamine parce que c’est son métier et le signe de son pouvoir. Le geste – quand il ne s’inspire pas des haines recuites de famille – n’a rien de personnel.

    Comme Lakhdar, près de 2 000 informateurs sont inscrits au bureau central des sources (BCS), établi à Nanterre (Hauts-de-Seine). Chaque identité y est référencée sous un code secret. La majorité de ces « indics » renseignent la police sur des délits de petite et moyenne envergure – vol à l’arraché, cambriolage, trafic de stupéfiants… Autant d’affaires qui permettent au ministère de l’intérieur d’embellir les statistiques.

    Récompense officieuse

    Avant la création du BCS, au début des années 2000, aucune règle n’encadrait l’activité des « tontons », le surnom des indicateurs dans le jargon policier. Nombre d’enquêteurs s’accommodaient de cette liberté, d’autres en faisaient les frais.

    En 2002, trois officiers d’un groupe « stups » des Hauts-de-Seine sont mis en examen pour avoir rétribué l’un de leurs informateurs avec une saisie de 9 kilos de haschisch. Les syndicats de police les soutiennent. Ils exigent un statut légal pour les sources, se souciant moins de les protéger que d’assurer leur propre sécurité juridique. Thierry Mariani, alors député UMP du Vaucluse – passé depuis au Rassemblement national –, porte ce combat à l’Assemblée nationale. En 2004, après de multiples amendements, la loi Perben 2 aligne le statut des indicateurs de police sur celui des « aviseurs » des douanes, lesquels bénéficient depuis près d’un demi-siècle d’un « droit à rémunération ».

    « Pour bien connaître les criminels, il faut l’avoir été soi-même »
    Eugène-François Vidocq (1775-1857), délinquant puis indicateur
    Le législateur est demeuré silencieux sur les autres avantages accordés aux « personnes étrangères aux administrations publiques », comme sont qualifiés les indicateurs. Rien sur l’obtention d’une carte de séjour, la levée des fiches de recherche ou la tolérance de certaines infractions. Officiellement, ces privilèges n’existent pas.

    Depuis sa création, le BCS n’a qu’une vocation : recenser les informateurs pour les rémunérer. A elle seule, cette mission pose de nombreuses difficultés au service d’assistance technique de Nanterre. En échange d’avantages non déclarés, une part importante des informateurs – plus de la moitié, selon certains magistrats – renseigneraient en effet la police sans que ceux-ci soient répertoriés. Et parmi ceux qui le sont, beaucoup rempliraient de manière approximative les fiches destinées à les identifier.

    Lakhdar se vante ainsi d’être inscrit sous deux noms différents au BCS. « Ça me permet de travailler avec plusieurs services, confie l’informateur. C’est pas de trop, vu le montant des primes… » Lorsque son beau-frère a été interpellé, au bout d’un mois d’investigation, il a reçu 1 500 euros en espèces. Au sein de sa famille, personne ne soupçonne son rôle dans cette arrestation. Il a même rendu une visite de courtoisie à sa « victime » en prison.

    Au-delà de l’argent, Lakhdar s’intéresse surtout à la partie officieuse de sa récompense : le renouvellement de ses papiers. Son APS expire prochainement. Etant donné l’épaisseur de son casier judiciaire, les sursis que lui accorde la Préfecture de Paris ne dépassent jamais six mois. Ils sont délivrés à titre exceptionnel par le « bureau des affaires générales », autrefois « bureau des affaires réservées ». Lakhdar doit ainsi se rendre plusieurs fois par an au cœur de Paris pour solliciter ce service aux activités confidentielles.

    Une « charte » rarement respectée

    Ce matin, son officier traitant – le commandant Christophe – l’attend près du parvis de Notre-Dame pour le conduire sur place. L’indic se présente en retard, la mine chiffonnée, une chemise en carton sous le bras. « Les parties de rami se sont enchaînées toute la nuit, j’ai pas vu l’heure passer, s’excuse-t-il. J’ai perdu 400 euros… »

    Le commandant exhibe sa carte à l’entrée de la préfecture. « Ces personnes sont avec moi », prévient-il en nous désignant. Une atmosphère de caserne studieuse règne dans la cour centrale. En conduisant seul sa « source » au bureau des affaires générales, l’officier contrevient à la « charte du traitement des informateurs ». Etabli il y a une dizaine d’années, réactualisé en 2018, ce document du ministère de l’intérieur, que Le Monde s’est procuré, précise que « les rendez-vous du traitant avec l’informateur doivent se dérouler en présence d’un autre agent ».

    En réalité, dans la gestion quotidienne de la plupart des « tontons » – des profils semblables à celui de Lakhdar –, les vingt-huit articles de cette charte sont rarement respectés, sinon jamais. A commencer par la prescription n° 3 : « L’immatriculation au bureau central des sources n’exonère pas l’informateur de ses responsabilités civiles ou pénales. » Le commandant n’a pourtant jamais empêché Lakhdar de vendre de la cocaïne. « Ça ne gêne personne, plaide l’indicateur marocain. En plus, je refourgue souvent du speed en disant que c’est de la coke. Ça me coûte moins cher, même pas 1 euro le gramme. Et tout le monde en redemande ! »

    Nous gagnons un bureau étroit au premier étage, où flotte une odeur de peinture fraîche. Deux fonctionnaires, assises sur des sièges aux longs dossiers, compilent des documents en silence.

    « Je vous amène mon meilleur élément, M. Lakhdar B. !, lance l’officier à l’une des employées. Vous le connaissez déjà ? »

    La femme considère l’informateur avec une courtoisie administrative :

    « Oui, je crois me souvenir… »

    Elle ouvre son dossier.

    « Combien d’enfants avez-vous, monsieur B. ? »

    Lakhdar hausse les épaules.

    « Deux garçons et une petite fille. Ils sont tous Français. Et moi, je continue à galérer avec mes papiers. Je suis comme en liberté provisoire. Avec votre APS, on n’a même pas le droit de louer une piaule. »

    Condamnés à la précarité, les informateurs étrangers multiplient les délits pour survivre : escroqueries, vols, trafics de stupéfiants… Cette instabilité, propice à la collecte de renseignements, est loin de déplaire aux services de police.

    « Vous n’avez pas fait que des actions humanitaires en France, reprend la fonctionnaire. Six condamnations…

    – J’ai aussi apporté un tas d’affaires.

    – Et pas les plus mauvaises, intervient le commandant Christophe. La semaine prochaine, grâce à Lakhdar, on va interpeller un salafiste à la tête d’un trafic d’armes. Vous savez bien qu’on n’obtient pas ces renseignements au couvent des Carmes… »

    « Citez-moi des honnêtes gens qui pourraient faire ce métier », demandait déjà aux professeurs de morale Antoine de Sartine, lieutenant général de police sous Louis XV. « Pour bien connaître les criminels, il faut l’avoir été soi-même », abondait, au siècle suivant, Eugène-François Vidocq, tour à tour bagnard, indicateur et policier.

    L’entremise du « Libyen »

    Figures sulfureuses, les « sources » sont tenues à l’écart des procès-verbaux, où toute trace de leurs activités est effacée. Pour les protéger contre d’éventuelles représailles, mais aussi pour se débarrasser d’un statut légal ambigu. « Selon un renseignement émanant d’une personne digne de confiance et désirant garder l’anonymat » : les procédures réduisent le plus souvent l’implication des informateurs à cette formule elliptique. « Ce “camouflage” est déjà une entorse à la vérité, admet un magistrat du parquet de Paris. Les poursuites pénales doivent être transparentes, loyales et contradictoires. En acceptant d’arranger les faits pour effacer le rôle des indicateurs, policiers et magistrats sont dans une zone de non-droit. »

    « Avant le début d’une audience, j’ai précisé au substitut du procureur que mon client était inscrit au Bureau central des sources. Il m’a répondu : “Ça n’est pas un métier !” »
    Anne-Claire Le Jeune, avocate

    Le ministère public soupçonne certains officiers traitants d’utiliser ces actes hors procédure pour manipuler le cours des enquêtes. C’est pourquoi le parquet est peu enclin à fermer les yeux lorsque l’infraction d’un « tonton » est portée à sa connaissance. « Un indic peut être interpellé par des agents de la sécurité publique [les policiers en tenue] qui refusent de le relâcher malgré nos appels, précise le commandant Christophe. Quand il se retrouve au tribunal, on a l’impression que les magistrats considèrent son activité comme une circonstance aggravante – surtout s’il s’agit d’un petit informateur comme Lakhdar. En reconnaissant la rémunération des sources, la loi Perben 2 a jeté la suspicion sur tout le reste. Le parquet doit comprendre que sans renseignement humain, la police est aveugle. »

    L’avocate parisienne Anne-Claire Le Jeune, connue pour avoir défendu des indicateurs dans une trentaine d’affaires, affirme constater une détérioration des relations entre les officiers traitants et les magistrats du parquet d’un dossier à l’autre : « Il n’y a pas longtemps, avant le début d’une audience, j’ai précisé au substitut du procureur que mon client était inscrit au bureau central des sources. Il m’a répondu : “Ça n’est pas un métier !” »

    Beaucoup d’enquêteurs – à commencer par les adhérents d’Alliance, l’un des principaux syndicats de policiers – regrettent ce « dévoiement » de la loi Perben 2, qui inciterait les magistrats à limiter les « coups de pouce » aux tontons, quand ils ne les poursuivent pas.

    Après avoir obtenu le renouvellement de son APS, Lakhdar s’est employé à resserrer son piège autour de Lamine, le trafiquant d’armes et d’héroïne. Ce soir, il a promis de lui présenter un « client sérieux ». But de la manœuvre ? Organiser un « coup d’achat », c’est-à-dire pousser le trafiquant à dévoiler son mode opératoire.

    L’indic a cherché toute la journée un partenaire pour jouer le rôle de l’acheteur. « Je n’ai trouvé qu’Ayoub, regrette-t-il. Il vendrait son propre nez. C’est un tonton du commandant Christophe, lui aussi. Il fume trop de crack. On l’appelle “le Libyen”, parce qu’il ressemble à Kadhafi. En fait, c’est un Algérien. » Lakhdar l’a rencontré en 2003, à Fleury-Mérogis. Au cours d’une promenade, le Libyen lui avait offert un joint. Ils s’étaient revus une fois libres, à Paris. Lakhdar était alors en relation avec un semi-grossiste en cocaïne. S’improvisant intermédiaire, il avait proposé à Ayoub de lui en obtenir 250 g. Le Libyen lui avait donné rendez-vous dans un café du 13e arrondissement. Juste avant de le rejoindre, Lakhdar avait été pris d’un doute. Il s’était présenté au bar sans la marchandise. « T’as bien fait !, lui avait dit le Libyen. Je t’avais balancé aux flics ! Tu devrais travailler avec eux, toi aussi. Je vais te mettre en contact. » C’est ainsi, par l’entremise du Libyen, que le nom de Lakhdar a pour la première fois été inscrit au bureau central des sources (BCS).

    « Achète d’abord 5 grammes d’héro »

    Alors que la nuit est déjà tombée, le Marocain gare sa voiture jaune devant le métro Bonne-Nouvelle. Un homme d’une quarantaine d’années, la peau mate, une frange de moine au front, s’avance vers notre véhicule. « Attention, virus libyen ! », avertit Lakhdar. Voici donc Ayoub, le fumeur de crack, l’indicateur revenu de toutes les embuscades. Traits tirés. Bottes de daim bleu. Chemise mal repassée. Il s’assied en silence sur la banquette arrière.

    Après avoir grillé une dizaine de feux rouges, nous rallions le bar du 18e arrondissement où doit se tenir le rendez-vous avec Lamine, présenté à la police comme un salafiste par l’ancien proxénète marocain. Un rideau de fer couvre la devanture de l’établissement. Lakhdar chausse ses lunettes à verres grossissants et se penche sur l’écran de son portable. « Il faut prévenir le patron qu’on est là », soupire-t-il. Un vieil homme au crâne dégarni soulève le rideau de fer. « C’est lui le patron, commente Lakhdar, un abruti, mais un bon cuisinier. Il nous a préparé un agneau. » Les plaisirs de la table occupent une place importante dans sa vie d’indic. Il a beau snifer de la mauvaise cocaïne, porter de fausses marques, il a ses exigences en matière de gastronomie. La cuisine est sans doute le dernier bonheur franc et entier d’une existence falsifiée par le mensonge.

    A l’intérieur du bar, nous suivons un couloir humide jusqu’à une arrière-salle en travaux. Une table ronde est disposée sous des ampoules suspendues à des fils électriques. Dans l’attente du trafiquant, alors que nous dégustons un agneau savoureux, Lakhdar rappelle au Libyen sa partition.

    « Achète d’abord 5 grammes d’héro. Tu dis que c’est un test. Après, tu promets d’en prendre plus. »

    Ayoub se gratte le cou avec impatience.

    « Tu me prends pour un débutant ?

    – Des affaires, t’en as plantées pas mal… Quand Lamine est en confiance, tu parles des fusils Uzi. Sinon, on attend la prochaine fois. »

    Le Libyen nous prend à témoin :

    « Je lui ai appris le métier, et il croit que c’est lui le chef !

    – L’écoutez pas, supplie Lakhdar. C’est un escroc. Il est prêt à balancer tout le monde, même le commandant Christophe ! »

    L’envers des procédures

    De fait, il arrive que des indicateurs insatisfaits dénoncent leur officier traitant. Ils se rendent à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) pour détailler l’envers des procédures : les filatures sauvages, la perception de « primes » en produits stupéfiants ou l’organisation de « coups d’achat ». « Un tonton trouvera toujours quelque chose d’irrégulier à raconter, se désole le responsable d’une cellule de renseignements opérationnels au sein de la police judiciaire. Des officiers qui gagnent à peine 3 000 euros par mois risquent de perdre leur boulot pour avoir aidé un informateur ou au contraire pour avoir refusé de le faire… »

    D’autant que les affaires de policiers ayant dépassé le cadre du simple arrangement avec leurs sources se sont succédé ces dernières années : en 2011, avec la chute du commissaire Neyret à Lyon ; en 2014, avec le vol de 52 kg de cocaïne au Quai des Orfèvres, à Paris ; sans oublier, entre 2012 et 2015, le dévoiement des livraisons surveillées de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) – service remanié et rebaptisé en raison de ce scandale.

    Depuis trois ans, des réunions entre les ministères de la justice et de l’intérieur se tiennent à la Chancellerie pour dessiner les contours d’une réformer du statut des informateurs
    Les ministères de l’intérieur et de la justice ont conscience qu’il est urgent de réformer le statut des informateurs. Depuis trois ans, des réunions interministérielles se tiennent à la chancellerie pour en dessiner les contours.

    Jusqu’à présent, les pistes de travail se sont avérées infructueuses. Le régime des repentis ne s’applique actuellement qu’à deux personnes en France. Il est jugé trop sélectif pour les indicateurs, comme celui des infiltrés, conçu avant tout pour les agents de l’Etat. Le modèle belge, en revanche, est étudié avec une attention particulière. Dans ce pays, les agissements des sources sont consignés au sein d’une procédure annexe. Soumise à une cour indépendante par un magistrat spécialisé, cette procédure est « fermée » après validation, devenant inaccessible aux autres parties. « Pour que ce système fonctionne, un minimum de confiance est nécessaire entre policiers et magistrats, observe un participant aux réunions de travail de la chancellerie. C’est loin d’être le cas en France. Quand il est question des tontons, l’incompréhension entre [les ministères de] l’intérieur et [de] la justice freine toute avancée. »

    En attendant, la direction générale de la police nationale inonde ses services de notes et de mises en garde et multiplie les formations destinées à rappeler les principes cardinaux de la « charte du traitement des informateurs » – comme l’interdiction faite aux hauts gradés de gérer directement une source.

    Dans le bar du 18e arrondissement, alors que le vieux patron s’est éclipsé, un homme à la carrure massive fait son entrée. Yeux de velours, baskets montantes, veste en lin. C’est Lamine, un colosse taiseux et élégant. L’indicateur marocain lui présente son « client », en la personne du Libyen. Le trafiquant s’assoit à ses côtés et entame une négociation à voix basse. Il semble déçu qu’Ayoub ne lui achète que cinq grammes d’héroïne : « J’suis pas Carrefour, j’vends pas des clopinettes… » Il est ensuite question des pistolets Uzi. « 1 000 euros pièce ?, suffoque Lamine, déçu par l’offre jugée trop faible. Pourquoi pas 10 centimes ? »

    Les risques du « métier »

    Curieusement, Ayoub semble moins se soucier des dangers de l’opération que du prix des armes. Les deux informateurs n’ignorent pourtant pas les risques du « métier ». Entre eux, ils évoquent souvent le destin des indicateurs démasqués au prix de leur vie : Gabriel Chahine, artiste peintre ayant permis l’arrestation de plusieurs membres d’Action directe, retrouvé mort chez lui au début des années 1980, ou Lyes Gouasmia, jeune Marseillais assassiné en 2008, que Lakhdar prétend avoir connu.

    Ce soir, face au trafiquant d’armes, les deux compères ne demeurent pas moins sereins. D’abord parce qu’ils n’ont rien à perdre, ensuite parce qu’ils savent que leurs « victimes » – loin de la stature d’un Jacques Mesrine ou d’un Pablo Escobar – se risquent rarement à inquiéter des hommes « protégés » par la police.

    Lamine fait grincer sa chaise sur le carrelage :

    « Bon, je vous laisse. On se revoit pour l’héro. Et peut-être pour les fusils, si les offres sont plus sérieuses…

    – Attends, on se casse ensemble ! », lance Lakhdar avec empressement.

    Dehors, la vie nocturne bat son plein. Les cafés sont bondés, des rires nous viennent des terrasses. Le Libyen prend place dans la voiture de Lamine pour arranger un autre rendez-vous. Nous patientons avec Lakhdar à l’extérieur du véhicule. Penchant la tête vers une terrasse de café, de l’autre côté de la rue, il nous donne un léger coup de coude :

    « La blonde assise toute seule, vous la reconnaissez ? »

    C’est une femme aux cheveux courts, engagée dans une discussion animée au téléphone.

    « C’est la chef du groupe terrorisme. »

    Ayoub sort bientôt de la voiture en bâillant. Nous saluons Lamine, le trafiquant, d’un geste discret de la main. Sa berline s’éloigne en direction du périphérique. La femme blonde quitte la terrasse à la hâte pour monter à bord d’une camionnette blanche, qui s’engage dans le sillage du dealeur.

    La semaine suivante, à l’aube, son appartement, à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), est perquisitionné. Les enquêteurs y saisissent 10 grammes d’héroïne et deux armes de poing 6,35. Aucun pistolet-mitrailleur. Aucune trace d’appartenance à l’islam radical. Un brassard rouge autour du bras, la chef du groupe terrorisme confie son amertume au commandant Christophe : plusieurs semaines de filatures, de planques et d’interceptions téléphoniques pour un sachet de poudre et deux « calibres ». Les saisies n’étant pas à la hauteur de ses promesses, Lakhdar ne percevra qu’une prime minorée. Mais il a déjà trouvé un moyen de se dédommager : soutirer de l’argent à Lamine en lui assurant qu’un policier est prêt à arranger son dossier.

    #police #poukaves #dénonciation #justice

  • The Callout
    https://www.npr.org/2018/04/13/601971617/the-callout
    A lot of communities today are taking a hard stand against sexual harassment and assault. Using social media shaming, ostracism, professional excommunication, whatever punishment is painful enough to shift the moral code by brute force. Through one incident in the Richmond, Va. hardcore music scene, we chronicle a social media callout and ask what pain can accomplish.

    The Cruelty of Call-Out Culture. How not to do social change.
    https://www.nytimes.com/2019/01/14/opinion/call-out-social-justice.html

    #denonciation #enligne #callout #radio #npr #social_media #punk #communautés #justicier #vindicte #hardcore

  • Violences sexuelles : « La parole s’est libérée »

    La nouvelle directrice du Centre LAVI, Muriel Golay, fait le bilan de l’année 2018. Même si les obstacles restent nombreux, toujours plus de victimes d’agressions trouvent le courage de dénoncer la situation.

    Le bilan est préoccupant. Le nombre de demandes d’aide auprès du Centre genevois de consultations de la Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infractions (LAVI) a augmenté de 23% en 2018. La hausse la plus importante, de 30%, concerne les infractions contre l’intégrité sexuelle. L’association, créée en 1994, a pour mission d’offrir une aide juridique et psychologique gratuite aux personnes ayant subi une infraction pénale qui a atteint leur intégrité physique, psychique ou sexuelle.

    Depuis le 1er avril, Muriel Golay est la nouvelle directrice du Centre genevois. Passionnée par les politiques publiques de justice sociale, elle a travaillé pendant plus de dix ans à la tête du bureau de promotion de l’égalité entre femmes et hommes. Elle analyse le rapport d’activité du Centre LAVI pour Le Courrier.

    Vous avez travaillé au bureau de la promotion de l’égalité entre femmes et hommes. En quoi la perspective de genre est-elle pertinente pour le centre LAVI ?

    Muriel Golay : Dans 72% des cas, ce sont des femmes qui font appel à nos services, majoritairement dans le cadre de #violences_conjugales. Ensuite, la perspective de genre est fondamentale pour comprendre la manière dont les institutions vont apporter leur aide. Par exemple, il y a vingt ans, la catégorie « des hommes victimes de violence conjugale » était inexistante. Cette nouvelle catégorie génère le besoin de structures spécialisées.

    Comment expliquer l’augmentation des demandes de consultation ?

    Le Centre enregistre une hausse des demandes d’aide presque chaque année. En 2018, on constate une explosion qui suit l’augmentation des infractions dénoncées par la police genevoise. Premier facteur : la collaboration avec la #police qui dirige systématiquement les #victimes vers le Centre LAVI. Après vingt-cinq ans d’existence, notre expertise est aussi mieux connue. Nous sommes ancrés dans le réseau institutionnel, avec l’Hospice général, Solidarité femmes et les Hôpitaux universitaires de Genève, qui dirigent les personnes vers nous. Enfin, le mouvement #MeToo doit être pris en compte. La parole s’est libérée et les victimes savent que leur cas n’est pas isolé. La mobilisation historique de la grève du 14 juin confirme d’ailleurs une réelle évolution de la société sur ces questions.

    Les victimes osent donc plus facilement dénoncer ?

    Oui. Mais sur le terrain nous constatons que les personnes ont toujours un grand sentiment de honte. Dans la majorité des cas de violences contre l’#intégrité_sexuelle, l’auteur est connu. Ce qui rend la démarche extrêmement difficile.

    Les #agressions_sexuelles sur personnes mineures sont également en augmentation (35 cas en 2017 contre 81 cas en 2018)…

    La dynamique du mouvement #MeToo peut ici aussi expliquer le nombre d’adultes qui souhaitent dénoncer un abus vécu pendant l’enfance. Il n’est jamais trop tard pour se reconstruire. Même s’il y a prescription sur le plan pénal, nous pouvons les aider, par exemple en prenant en charge un soutien psychologique. La victime peut même être indemnisée, selon les spécificités du dossier.

    Pour les agressions sexuelles sur les enfants, le Service de protection des mineurs (SPMI) prendra les mesures nécessaires. Nous accompagnons souvent les parents, qui sont des proches au sens de la LAVI.

    Des mesures de préventions ont-elles été adoptées ?

    Une nouvelle brochure, « Abus sexuel sur personnes mineur-e-s » est disponible sur le site. Elle vise à apporter toutes les informations pour aider les victimes d’agressions sexuelles, qu’elles soient majeures ou mineures. Le document liste des définitions juridiques et donne des conseils pour réagir face à l’enfant qui révèle l’abus. Un glossaire ainsi qu’un répertoire d’adresses utiles ont été annexés. Le document est destiné aux proches ainsi qu’au professionnel-le-s. Il pourrait faire l’objet d’une adaptation dans les prochaines années pour que les enfants ou les jeunes puissent être directement informés. Par ailleurs, d’ici à 2020, le Centre mettra en place des formations sur la LAVI qui seront destinées aux professionnel-le-s des champs juridique et médico-social.

    Sur le plan de la prise en charge, notre permanence téléphonique est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 17h. Les entretiens sont gratuits et confidentiels. La situation financière de la victime n’est jamais un obstacle.


    https://lecourrier.ch/2019/07/03/violences-sexuelles-la-parole-sest-liberee
    #Suisse #Genève #violences_sexuelles #dénonciations #justice #impunité (fin de l’impunité ?) #mineurs #enfants #enfance #violences_domestiques

  • Les frères Alexeï et Oleg #Navalny poursuivent Yves Rocher pour « #dénonciation_calomnieuse »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/30/les-freres-alexei-et-oleg-navalny-poursuivent-yves-rocher-pour-denonciation-

    « A l’époque, les autorités cherchaient n’importe quoi pour m’incriminer. Des entreprises russes ont su résister aux demandes, alors qu’Yves Rocher a plié tout de suite. A cause de cela, mon frère a passé trois ans et demi en #prison »

    Cette dénonciation remonte à la fin de 2012. Le 10 décembre, le directeur général d’Yves Rocher Vostok, Bruno Leproux, demande au Comité d’#enquête #russe d’établir si Glavpodpiska, la société de logistique des frères Navalny, prestataire d’Yves Rocher depuis 2008, a escroqué le groupe français. La démarche équivaut à une plainte, et les enquêteurs russes concluront qu’Oleg Navalny a profité de sa position de cadre dirigeant de la poste russe pour contraindre Yves Rocher à signer, en 2008, un contrat avec sa propre société de logistique, dont son frère Alexeï est actionnaire.

    A l’opposé de cette lecture, plusieurs anciens salariés rappellent les défaillances, à l’époque, du centre postal de Iaroslavl, qui approvisionne Moscou et Saint-Pétersbourg. En 2008, le marché russe compte pour plus du quart des bénéfices d’Yves Rocher, et la vente par correspondance occupe une place centrale, avec 4 millions de colis livrés par an. Selon un ancien cadre, le groupe français aurait cherché une alternative et effectué plusieurs essais avant de choisir Glavpodpiska, qui se serait révélée « un bon partenaire ».

    Pourquoi, alors, avoir porté plainte contre ce prestataire ? « Dans un cas comme celui-ci, déposer une plainte est une réaction classique », expliquait, en 2014, le porte-parole de l’entreprise française. Aujourd’hui, la direction précise :

    « La découverte d’importants indices concordants rendant vraisemblable l’existence d’une escroquerie avait imposé à la direction de la filiale de faire appel à la justice russe (…) pour avoir accès au dossier. »

    La direction d’Yves Rocher affirmait également ne pas avoir su que les frères Navalny étaient actionnaires de ce prestataire. Cette naïveté laisse sceptiques plusieurs acteurs ou témoins du dossier. Un ancien diplomate français en poste à Moscou estime que le groupe de cosmétiques « était coincé et n’a pas mesuré le caractère politique de l’affaire ».

    Yves Rocher aurait, en quelque sorte, fauté par légèreté. Lorsque le procès a commencé, l’entreprise s’est montrée particulièrement discrète. « Ils n’ont rien fait pour nous accabler », relève Alexeï Navalny :

    « C’était évident pour tout le monde qu’ils étaient mal à l’aise. Mais ils auraient pu refuser dès le début sans qu’il ne leur arrive rien de grave. A l’époque, les autorités cherchaient n’importe quoi pour m’incriminer. Des entreprises russes ont su résister aux demandes, alors qu’Yves Rocher a plié tout de suite. A cause de cela, mon frère a passé trois ans et demi en prison. »

    Pour nombre d’observateurs, les moyens de pression potentiels des autorités russes ne manquaient pas. A l’époque de la plainte, Yves Rocher fait l’objet de perquisitions du Comité d’enquête, dans le cadre d’un autre dossier impliquant Alexeï Navalny, dans le secteur du bois, celui-là. Le domaine des cosmétiques est vulnérable aux mille petites tracasseries des administrations russes. Un salarié d’#Yves_Rocher se souvient de « choses bizarres » : des visites dans les magasins, des inspections zélées des pompiers, ou ces concurrents qui envoient les services du fisc avec masques et kalachnikovs.

    « En réalité, nous n’avons pas besoin de savoir s’il y a eu des pressions ou simplement une bonne manière faite au pouvoir par Yves Rocher, tempère Me Bourdon. L’acte de dénonciation me suffit, et il ne pouvait être que de mauvaise foi. »

  • Brescia, finti annunci funebri di migranti con i nomi del luogo: «E se quei morti in mare fossimo noi?»

    Nel paese di San Paolo decine di manifesti apparsi nella notte. «Morto annegato», «I funerali si svolgeranno nel mar Mediterraneo»: l’iniziativa di un gruppo anonimo di abitanti per riflettere sulla tragedia delle traversate.

    I cognomi sono quelli più diffusi della Bassa bresciana, le età sono diverse: 6, 10, 24 anni, fino ai 45 anni. L’obiettivo è quello di colpire, e di far riflettere su una domanda: «E se quei morti in mare fossimo noi?». A San Paolo, piccolo comune in provincia di Brescia, decine di manifesti funebri sono comparsi all’improvviso nella piazza centrale, davanti alla scuola, nelle vie più frequentate: tutti annunciavano la morte di bambini, ragazzi e uomini «morti annegati», tutti con due frasi comuni, sulla falsariga degli annunci funebri: «Addolorati Nessuno ne danno il triste annuncio» e «I funerali si svolgeranno nel mar Mediterraneo».

    In fondo, un passo del Vangelo di Matteo, ribaltato: «Ero straniero e non mi avete accolto, nudo e non mi avete vestito». Su altri, invece, la scritta: «Siamo soltanto nati dal lato giusto del mare». Una provocazione, un gesto forte per far riflettere sulla tragedia dei migranti che muoiono in mare per cercare la vita.

    Chi ha pensato e attaccato di notte quei manifesti non ha, per adesso, un nome. Come racconta Il Giornale di Brescia, dovrebbero essere frutto dell’iniziativa di un gruppo di persone che restano anonime, anche se fanno sapere che il loro è stato un gesto «per rompere il velo del silenzio», fatto con giudizio, visto che si sono accertati che non ci fossero abitanti del paese con quei nomi associati a quei cognomi. La sindaca parla invece di «messaggio macabro» e annuncia indagini.

    https://milano.repubblica.it/cronaca/2019/02/05/news/migranti_san_paolo_brescia_manifesti_funebri-218334069
    #art (?) #street-art #espace_public #morts_en_mer #mourir_en_mer #dénonciation #art_de_rue #affiches #art_et_politique #Méditerranée

  • #Escrache — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Escrache

    Escrache est le nom donné en Argentine, Uruguay, Espagne et d’autres pays hispanophones à un certain type de manifestation publique où des #activistes vont sur le lieu de travail ou de domicile de celles et ceux qu’ils veulent #dénoncer_publiquement.

    Cette #dénonciation_publique est pacifique et se fait aux moyens de chants, pancartes, musique, graffiti et théâtre de rue.

    Certains historiens affirment qu’il vient d’un mot de lunfardo (l’argot de Buenos Aires), escraco qui désignait à l’origine une arnaque ou l’on présentait à la personne arnaquée, un faux ticket de loto gagnant avec son nom dessus. D’autres disent qu’il vient du mot scraché du dialecte de Gênes ou il signifie faire le portrait.

  • #Suisse : une directive demande aux hôpitaux de dénoncer les #sans-papiers

    Une directive demandant au personnel hospitalier de signaler aux autorités toute personne en situation irrégulière fait scandale en Suisse. Les #médecins qui s’y opposent font valoir le « #secret_professionnel » et l’obligation d’assurer des soins « à toute personne dans le besoin ».

    « Systématiquement signaler aux autorités les individus sans documents, présumés requérants d’asile, étrangers en transit ou ‘suspects’ qui arrivent aux urgences seuls ou en ambulance ». Dans une directive destinée aux hôpitaux publics du canton suisse de #Tessin, dans le sud du pays, l’Office de soutien social et d’intégration demande aux médecins de signaler aux autorités toute personne en situation irrégulière sur le territoire suisse.

    Le canton de Tessin a longtemps été en première ligne face à l’afflux de migrants car il est frontalier avec l’Italie, deuxième pays d’arrivée des migrants en Europe en 2018. L’hôpital de Mendrisio est notamment le plus sollicité par les étrangers car le plus proche de la frontière suisso-italienne.

    Cette circulaire, émise au mois d’août et révélée fin novembre par l’hebdomadaire local Il Caffé, provoque la stupéfaction chez le personnel hospitalier qui a appris son existence par la presse.

    « J’attends de voir comment ce texte sera mis en application dans les centres de santé mais je m’y oppose car ce n’est pas mon rôle en tant que médecin de dénoncer des patients », déclare à InfoMigrants Davide Giunzioni, président de l’Association des médecins assistants et chefs de clinique (Asmact) à l’échelle du canton. « Je me dois de respecter le secret professionnel et d’assurer des soins à toute personne dans le besoin, peu importe son statut et ses origines ».

    Une directive « illégale »

    Selon l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (Osar), qui regroupe plusieurs associations, cette directive est illégale. « Elle pourrait constituer une violation du droit à l’aide dans les situations de détresse prévu dans l’article 12 de la Constitution suisse », qui stipule que « toute personne doit pouvoir bénéficier de soins d’urgence », précise à InfoMigrants Michael Flückiger, responsable de la communication de l’Organisation. De plus, la circulaire est contraire à la loi fédérale sur la protection des données et de la vie privée.

    Cristina Oberholzer Casartelli, la directrice de l’Office de soutien social et d’intégration, assure au quotidien suisse Le Temps que « les soins ne seront évidemment refusés à personne ». « La directive est simplement une indication administrative et comptable visant à faciliter la facturation des services de santé par l’Entité hospitalière cantonale (EOC) » de Tessin.

    En suisse, le canton est le principal garant de factures impayées relatives aux soins d’urgence dispensés aux étrangers en situation irrégulière et aux « dublinés ». « Ces frais ont augmenté considérablement ces dernières années, dépassant le forfait prévu à cet effet. L’indication donnée a pour but d’optimiser les chances de régler ces factures », s’est justifié Cristina Oberholzer Casartelli.
    La mesure est d’autant plus controversée que le nombre d’arrivée a fortement baissé ces dernières années. Au plus fort de la crise migratoire en 2015, près de 40 000 personnes ont demandé l’asile en Suisse, contre une prévision de 19 000 pour l’année 2018. La majorité des demandeurs d’asile sont originaires d’Érythrée, de Syrie, d’Afghanistan et de Turquie.

    http://www.infomigrants.net/fr/post/13958/suisse-une-directive-demande-aux-hopitaux-de-denoncer-les-sans-papiers
    #dénonciation #délation #santé #hôpitaux

    • ’Così si infrangono legge e segreto medico’

      Poche frasi, tutte racchiuse in una circolare inviata ai pronto soccorso degli ospedali del cantone. Una raccomandazione recapitata a fine agosto con data di scadenza fine dicembre. Si dice che quando persone prive di documenti, «presumibili richiedenti l’asilo, stranieri in transito o persone sospette», si presentano alla struttura sanitaria, anche se trasportate in ambulanza, devono essere sistematicamente segnalate per l’identificazione. E nella lettera segue un numero di cellulare da chiamare durante la giornata (delle guardie di confine), mentre dalle 22 alle 6 del mattino si telefona alla centrale della Polizia cantonale. Questo «per assicurare - è scritto - la corretta presa a carico». La lettera ai pronto soccorso è stata inviata dal Dipartimento della sanità e socialità, Ufficio del sostegno sociale e dell’inserimento, per recuperare le spese (vedi articolo sotto) delle prestazioni sanitarie. E fa parte di una convenzione tra diversi enti pubblici.
      Nel documento non si dice esplicitamente che prima ancora di soccorrere un paziente questo va identificato. Ma non si chiarisce qual è l’esatta procedura. Resta il fatto che la direttiva per molti medici è in contrasto con i principi deontologici della professione. Non solo. Il timore, serpeggiato in questi mesi, è che davanti a una persona ferita o che sta male non si può perdere tempo per chiamare un agente per identificarla, ma bisogna intervenire rapidamente. Anche perché se al paziente dovesse succedere qualcosa la responsabilità ricadrebbe sul medico. «Non siamo poliziotti, noi siamo qui e abbiamo il dovere di curare la gente», si sono sfogati i medici in questi mesi. «Non mi piace questo stato di polizia. Prima la vita e la salute delle persone», osserva l’avvocato Paolo Bernasconi che fa notare come la direttiva sia «in contrasto con l’articolo 20 e l’articolo 68 della Legge sanitaria». Il primo riguarda appunto l’irrinunciabilità del segreto professionale e il secondo spiega quali sono le uniche segnalazioni obbligatorie conformi alla norma. La circolare, dunque, stride con la legge.
      Giorgio Pellanda, direttore generale dell’Ente ospedaliero cantonale ammette che «sì, ci è stata sottoposta questa richiesta, più che una direttiva è una sollecitazione. Io l’ho saputo qualche giorno fa, probabilmente è arrivata da un po’, non saprei di preciso. Sinceramente quanto scritto non ci piace molto, ci stiamo lavorando. Vorremmo capire meglio in concreto cosa dovremmo fare».
      I dubbi di Pellanda sono anche quelli di Dorit Djelid, portavoce di H , associazione che raggruppa tutti gli ospedali svizzeri. «Di fronte ad un’urgenza - dice - la priorità è curare il paziente, poi regolare l’aspetto amministrativo, che è comunque importante. Vero è che molte persone arrivano al pronto soccorso non in stato di urgenza e gli ospedali devono sapere chi hanno davanti per far sì che alla fine qualcuno paghi la fattura».
      Secondo Davide Giunzioni, presidente dell’Associazione medici assistenti e capi clinica (Asmac), sezione Ticino, 550 soci, «al di là del caso specifico, il problema sta sempre nel riuscire a conciliare il principio cardine della nostra professione, che è quello di garantire le cure al paziente, dunque la sua presa a carico, con il rispetto della legalità e delle normative cantonali o federali. Spesso queste due esigenze riescono a trovare un punto d’incontro ragionando con un po’ di buonsenso». Anche se, precisa Giunzioni, «noi abbiamo dei valori che non possiamo derogare, come il segreto medico e l’assistenza primaria del paziente».

      http://www.caffe.ch/stories/Attualit%C3%A0/61822_cos_si_infrangono_legge_e_segreto_medico

  • allo @Place_Beauvau - c’est pour un signalement


    https://twitter.com/search?f=tweets&vertical=default&q=allo+%40Place_Beauvau+-+c%27est+pour+un+

    –-> #David_Dufresne @davduf a décidé d’alerter le #Ministre_de_l'Intérieur chaque fois qu’une vidéo montre des pratiques policières qui ne sont pas conformes à la Loi et aux réglements du maintien de l’ordre. https://twitter.com/search?f=tweets&vertical=default&q=allo+%40Place_Beauvau+-+c%27est+pour+un+ … Il demande aux vidéastes et aux autres de l’aider.

    #twitter #réseaux_sociaux #dénonciation #résistance #violences_policières #police #signalement #gilets_jaunes

    ping @isskein

  • #métaliste sur le #mobilier_urbain #anti-sdf / #anti-réfugiés.
    En commentaire, les différents mobiliers urbains #anti-sdf regroupés par pays.

    Sur le #design_défensif , des articles sur le fond :
    https://seenthis.net/messages/666521
    https://seenthis.net/messages/445966
    –-> Avec exemple #Londres, #UK #Angleterre

    « L’ architecture du mépris a des effets sur nous tous »
    https://seenthis.net/messages/814817

    #Livre : Reprendre place. Contre l’#architecture_du_mépris
    https://seenthis.net/messages/826234

    Et ici des initiatives de #résistance/#dénonciation :
    https://seenthis.net/messages/732278#message769645

    #urban_matter #villes #architecture_défensive #SDF #sans-abri #anti-SDF #architecture_du_mépris #architecture_hostile

    J’ai peut-être oublié des liens, mais ça fait déjà une longue liste de #cruauté_humaine...

    #urbanisme_défensif

  • #Street-art

    Pauline Guinard, Sébastien Jacquot et Clotilde Kullmann
    Les valorisations territoriales et touristiques du street art
    #tourisme #valorisation_territoriale

    Julie Vaslin
    Les espaces du #graffiti dans les capitales touristiques : l’exemple de #Paris et #Berlin

    Clotilde Kulmann
    Temporalités du street art et image des territoires en mutation
    Production et valorisation du street art dans la Zone d’Aménagement Concerté Paris Rive Gauche

    #territorialité

    Christine Salomone
    Le street art à #Naples.
    Entre pratiques informelles et instrumentalisation de l’#art_urbain : discours et stratégies d’acteurs

    Alexandre Grondeau et Florence Pondaven
    Le street art, outil de valorisation territoriale et touristique : l’exemple de la #Galeria_de_Arte_Urbana de #Lisbonne

    Aude Le Gallou
    Le street art entre valorisation informelle du territoire et logiques d’#institutionnalisation. Le cas du projet des #Oides à #Saint-Nazaire

    Sophie Blanchard et Romain Talamoni
    Street art et mise en tourisme de la métropole parisienne, des festivals aux #street-art_tours

    Léa Sallenave
    Déjouer la #Ville_Créative ? Façonnements urbains autour du #Grenoble Street art Fest’ et du graffiti grenoblois

    Constance Ananos
    Les #Magasins_généraux : de spot à vandales à spot publicitaire ?

    Damien Darcis
    Des images qui dénoncent ? [Texte intégral]
    Dans la Jungle de #Calais, #Banksy et les cœurs en carton

    #dénonciation

    https://journals.openedition.org/echogeo/15306
    #art_de_rue #graffitis #revue #géographie #géographie_culturelle #urban_matter
    cc @reka @franz42 @isskein

  • Les théories du #complot et les thèmes conspirationnistes ont pignon sur rue sur les #réseaux et dans les #débats sociaux... Des chercheurs tentent de mieux #comprendre ce besoin d’aller chercher si la « vérité est ailleurs ».

    https://sms.hypotheses.org/5838

    #complotisme, #complot, #conspiration, #conspirationnisme, #sociologie, #réseaux_sociaux, #dénoncer, #dénonciation, #illuminati, #attentat, #11_09, #manipulation, #politique

  • Bernard Friot – En finir avec les luttes défensives Polémix et la Voix Off - 12 Avril 2018

    Conférence du sociologue Bernard Friot.

    Essayer d’esquiver les coups assénés aux #conquis-sociaux ne suffit pas.

    Passer à une lutte offensive commence par redonner du sens aux mots. Comme le mot « travail » : Activité consistant à produire des richesses, pas à servir le capital.
    http://polemix.dooz.org/BernardFriot1.mp3
    #Parents, #retraités, #chômeurs, #étudiants… produisent des #richesses. Et sont donc des travailleurs qui méritent un salaire.

    Lutter, c’est aussi redonner du sens à notre Histoire populaire :

    Comment, dans la France ruinée de 1946, le ministre communiste

    Ambroise Croizat construit le Régime Général de la Sécurité Sociale, conformément au Programme du CNR – Conseil National de la Résistance…

    #Plainte #Dénonciation #Construction- d-alternatives #travail #capitalisme #économie #critique_de_la_valeur #bernard_friot #salariat #emploi #politique #salaire #allocations_familiales #audio #radio

  • #MoiAussi : légitime car illégal

    La campagne de libération de parole #MeToo a marqué cette année 2017. Tristan Boursier y voit un acte nécessaire de désobéissance civile, légitime justement parce qu’illégal, dans un contexte patriarcal où l’État de droit n’est pas toujours respecté en pratique.


    http://www.jetdencre.ch/moiaussi-legitime-car-illegal
    #moi_aussi #metoo #légitimité #légalité #illégalité #injustice #justice #patriarcat #domination #émancipation #Etat_de_droit #harcèlement_sexuel #inceste #viol #culture_du_viol #dénonciation #domination_systématique #délation #désobéissance_civile #démocratie

  • Comment le militantisme a détruit ma vie | Les Questions Composent
    http://lesquestionscomposent.fr/comment-le-militantisme-a-detruit-ma-vie

    Ce texte est long, sans doute mal écrit et plein de répétitions. Je l’ai écrit en plusieurs fois car il m’est tellement douloureux de parler de tout ça que je suis incapable de me relire en entier, je l’ai écrit en plusieurs fois et je ne peux pas le corriger complètement. J’espère que mes lecteurs, habitués à un qualité d’écriture un peu meilleure que cela, voudront bien m’en excuser. Si j’ai oublié de masquer un nom ou une information importante qui devrait être dissimulée, signalez-le rapidement, mais j’ai essayé de le faire au mieux.
    Comme c’est très décousu, je vais prendre la peine de résumer brièvement en introduction : pascal, mon compagnon, en essayant de monter une entreprise pour promouvoir le véganisme, a été victime d’une incroyable manipulation qui l’a détruit au point qu’il a fini aux urgences psys et a mis des années à se reconstruire, moi et mon fils avons beaucoup souffert de ce qui s’est passé et rien ne sera plus jamais comme avant. L’entreprise a été perdue puis coulée.

    Tout cela s’est passé il y a plus de deux ans maintenant. Pourquoi le publier aujourd’hui ? C’est compliqué. Je me suis tue publiquement parce que j’avais besoin de me reconstruire, et parce que j’avais peur aussi. Certaines personnes savent terroriser les autres. C’est même tout ce qu’elles savent faire.

  • A propos du hashtag vengeur #balancetonporc et de ses implications Erik Empatz (Extrait - Canard Enchaîné - 18 Octobre 2017)

    Finasser sur la brutalité des mots « porc » et « balance » peut sembler aussi déplacé que de s’indigner d’une main sur la figure méritée après une main au cul non souhaitée. Mais si le choix des mots de ce hashtag vengeur dérange, ce n’est pas par ce que la violence de son intitulé n’est rien par rapport à celle qui a été subie, et qu’il entend mettre à mal. si #balancetonporc met mal à l’aise, ce n’est pas par ce qu’il dénonce, c’est la façon dont il le fait.

    Traiter les hommes de « porcs » quels qu’ils soient et quoi qu’ils aient fait, c’est régler des comptes en usant d’une violence contre une autre. Et inviter à « balancer » avec tous les risques de dérives et de dérapages que l’on sait, ce n’est pas dénoncer à la justice, c’est dans une logique de vengeance justicière, livrer des hommes à la vindicte populacière. Les femmes victimes de ces actes insupportables, et pas seulement celles des milieux où s’exerce le pouvoir, méritent mieux que d’être des « balances » . Et même si les réseaux sociaux ont un rôle à jouer dans la prise de parole et de conscience, ces femmes ont droit à une autre justice que celle, expéditive et arbitraire des vengeurs de twitteur ou des Zorro anonymes de la Toile, qui ne s’embarrassent pas de preuves.

    La culpabilité d’un agresseur sexuel, d’un violeur ne se décrète pas sur twitter. Elle relève d’une démarche judiciaire. Les lois en ce sens existent et ne manquent pas. Elles peuvent sans doutes être améliorées, et la difficulté des victimes d’apporter des preuves, comme celle d’en parler, ne facilite pas, bien sur leur application. Mais dans une démocratie, ce n’est en rien une raison de vouloir se venger des « porcs » par une justice de « cochon ».

    #Justice #agression_sexuelle #dérives potentielles

    La publication de ce texte ne signifie nullement qu’il reflète systématiquement ce que je pense.

    • @mad_meg , @tintin ou @gwyneth bison (je ne sais pas quelle adresse mail utiliser) .

      Bonjours à vous.

      Mauvais nouvelle, ce 3 novembre 2017 à 20h vous allez devoir écouter Radio Campus Lille, la radio marxiste, d’après vous.

      Présentation de Panthère Première, numéro 1, automne 2017, sur Radio Campus Lille.
      http://pantherepremiere.org/numero1.html

      Si l’émission vous plait, n’hésitez pas à la mettre en ligne, tout comme les informations sur Panthère Première.

      Ne me remerciez surtout pas,
      Tout va bien

    • Se venger des « porcs » par une justice de « cochon », c’est dangereux, c’est ce que nous rappelle Erik Empatz.

      PETIT RAPPEL, L’AFFAIRE D’OUTREAU ( Qui montre bien que les abus sexuels même imaginaires, sont sévèrement punis pour les prolos. Il y a des abus de ce type dans toutes les couches de la société, la justice ne punit que ceux d’en bas )

      L’instruction débute en 2001. Elle se clôt en mai 2003 par une ordonnance de mise en accusation. Elle est confiée au juge d’instruction Fabrice Burgaud, qui occupe son premier poste depuis à peine une année, par le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Gérald Lesigne. Sur les dénonciations de plusieurs enfants, confirmées par leurs parents, sur les témoignages de plusieurs inculpés qui s’accusent mutuellement - six avoueront, deux se rétracteront - un grand nombre de personnes sont mises en garde à vue puis en examen. Dix-huit d’entre elles — dont les parents des principaux enfants accusateurs — sont écrouées en détention provisoire par décision du juge des libertés et de la détention. Certaines y restent un an, d’autres un peu plus de trois ans. L’une d’elles meurt en prison d’une surdose de médicament. Il a été rapporté qu’elle s’était suicidée, mais cette version est contestée. Il pourrait s’agir d’une erreur médicale7.

      Les enfants Delay ont également révélé la présence d’autres enfants lors de viols en réunion. Quinze enfants - identifiés avec les déclarations de certains adultes mis en examen – ont été placés en famille d’accueil, puis interrogés par les policiers, le magistrat instructeur et examinés par deux experts psychologues qui ont validé leurs paroles8. Douze enfants maintenant leurs déclarations seront finalement reconnues victimes et indemnisés suite au premier procès.

      Le tournage de cassettes pédopornographiques est évoqué par les enfants et plusieurs adultes, ainsi que la vente des cassettes tournées en Belgique. C’est ainsi un réseau pédophile international qui se serait formé autour des enfants martyrisés d’Outreau.

      Une enquête est également menée concernant une petite fille de 5 à 6 ans, qui aurait été tuée lors d’un viol en réunion, selon la déclaration initiale d’un des mis en examen, les témoignages de Myriam Badaoui, de deux enfants Delay et le témoignage indirect d’un autre enfant victime.

      Treize personnes, quatre femmes et neuf hommes, plaident l’innocence.

      Le verdict du 2 juillet 2004 :

      Les quatre accusés qui ont reconnu leur culpabilité sont condamnés :

      à 15 et 20 ans de réclusion criminelle pour le couple Badaoui-Delay pour viols, agressions sexuelles, proxénétisme et corruption de mineurs ;
      à 4 et 6 ans de détention pour le couple de voisins Delplanque-Grenon.

      Sept des treize accusés niant les faits - pour lesquels Gérald Lesigne, procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, et avocat général à Saint-Omer, avait requis l’acquittement - sont effectivement acquittées.

      Le jeudi 1er décembre 2005 , un verdict d’acquittement général pour l’ensemble des accusés est rendu par le jury, mettant fin à cinq années de ce qui est souvent qualifié, depuis le premier procès, d’un « naufrage judiciaire », voire d’un Tchernobyl judiciaire.

      Le traitement médiatique des affaires dites de « pédophilie », fut montré du doigt : ont été dénoncés pêle-mêle une précipitation, un manque de professionnalisme, une tendance à croire le pire sans vérifications26, des accusations nominales bafouant parfois la présomption d’innocence27, et surtout un abandon des principes journalistiques de base.

      Combien de vies brisées sur le faux témoignage d’une hystérique haineuse ? Cela aurait pu être un hystérique, bien sur.

      Dénoncer les porcs, c’est bien, ceux des classes populaires c’est mieux pour celles et ceux qui passent leur temps à essayer de trouver le moyen d’abaisser les autres pour leur petite satisfaction personnelle.

    • Cet article sur SeenThis, afin de rappeler qu’il faut raison garder, qu’il y a toujours des victimes innocentes dans les affaires de dénonciation, une tradition très française, d’après la gestapo.

      La vengeance, la mauvaise foi, la haine, la folie, . . . . . sont des réalités, pas de l’anti féminisme primaire.

      A part cela les témoignages actuels sont hyper importants, qui sait une nouvelle époque arrive.

    • @tout_va_tres mec ou meuf, après ton commentaire de merde de l’autre jour, malheureusement effacé par la BCE, on va mettre les choses bien au clair : je ne vais devoir rien du tout. Je me contrefous de tes émissions bidons, ou de tout ce que tu peux produire, même associé à la crème de la crème du fanzine intellectuel. Tu pue, va mourir et vite.

      Quant à ce post à la con... Les amis franchement, allez monter une communauté au pôle sud.

    • Outreau c’est l’aubaine pour les dominants. Les enfants ont vraiment subit des violençes sexuelles mais tout le monde fait comme si c’était des menteurs. Ce proces est un désastre pour les victimes de pedoviol, inceste ...

      Cet article sur SeenThis, afin de rappeler qu’il faut raison garder, qu’il y a toujours des victimes innocentes dans les affaires de dénonciation, une tradition très française, d’après la gestapo.

      La vengeance, la mauvaise foi, la haine, la folie, . . . . . sont des réalités, pas de l’anti féminisme primaire.

      A part cela les témoignages actuels sont hyper importants, qui sait une nouvelle époque arrive.

      Confondre les agresseurs sexuels avec les juifs qui eux étaient innocents. Ca sous entend que les hommes sont innocents et qu’on les attaque en tant qu’hommes alors que ce sont les agresseurs qui sont dénoncés. C’est pas « balance ton homme » c’est « balance ton porc » porc = agresseur sexuel.

      Faire comme si les femmes qui dénoncent leurs agresseurs avaient quelquechose à gagné comme les délateurs de juifs de la seconde guerre mondial. Comparé des victimes d’agressions sexuelles à des collabos des nazis.

      C’est obscène vis à vis des juifs et c’est obscène vis à vis des victimes de violences sexuelles.
      https://seenthis.net/messages/638792

      Se focalisé sur les hommes prétenduement innocents et dénoncés à tords. Alors que c’est excessivement rare et que les viols et agressions sexuelles (600000 par an en France) sont presque totalement impunis. entre 1200 et 1400 condamnation par an en France face à 600000 agressions on peu considéré que ces violences sont acceptés par la société.

      Faire comme si ces dénonciations étaient nouvelles et faire comme si la justice et les institutions réprimaient les viols et violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants, alors que ces violences sont impunis, correctionnalisés, qu’une gosse de 11 ans est déclaré non violable alors qu’elle porte pleinte pour viol contre un homme de 29 ans père de deux enfants.
      S’interessé au sujet des violences sexuelles uniquement lorsqu’on crain d’en patir, comme c’est le cas de ces hommes qui s’en tamponnent tant qu’on dit aucun nom et qu’aucune poursuite n’est possible ; mais qui crient au nazisme dès qu’on prononce le nom d’un agresseur.
      Faire comme si la demande de justice était de la vengeance.
      Parler d’hystérie (insulte misogyne) alors qu’il s’agit de femmes qui dénoncent des agressions.

      Et pour la nouvelle époque qui arrive ca me fait doucement pleuré d’entendre les homme dire ceci. Car depuis 2000 j’en ai vu des vagues de dénonciations d’agressions et ca ne produit aucune effet. Dans deux ans quant il y aura un nouveau scandale dans le milieu de je sais pas quoi, les hommes ferons comme si ils tombaient de la lune (comme à chaque fois) et dirons « oh mais je savais pas que vous subissiez du harcélement sexuel et des viols les femmes et les filles c’est vraiment horrible ». En attendant le discours sur les prétendue fausse dénonciations c’est tout ce qui interesse les hommes, ca les interesse pas de savoir que plein de femmes se sont tue depuis si longtemps et que plein de taisient encore. Tout ce qui compte pour les homme c’est de se garantir l’impunité habituelle et que la peur reste bien du coté des femmes et ne vienne surtout jamais du coté des hommes.

      Tu parle d’une nouvelle époque, avec les lois macron c’est les femmes qui vont le plus se reprendre de la misère et ca c’est 100% bénéfice pour le patriarcat car comme on le voie ici avec les violences sexuelles qui laissent les hommes globalement indifférents (au point de traité les victimes qui dénonce de gestapistes, collabo des nazis et de comparé les agresseurs sexuels aux juifs - donc à des innocents)

      Perso ce qui m’inquiète c’est que ces femmes qui « dénoncent leur porc » vont e prendre des procès en diffamation, dénonciation calomnieuse ect. Car contrairement aux pleintes des femmes pour violences sexuelles qui sont refusé par la police faute de preuve et correctionnalisées , les pleintes d’hommes pour diffamation sont très bien prises en compte par la justice patriarcale. Du coup il risque d’y avoir une vague d’agresseurs qui vont pouvoir torturé leurs victimes avec tribunaux interposés. Comme c’est le cas avec Baupin ou l’exemple de la victime d’inceste qui a du payé 1 euro de dommages et interets à son père car elle a parlé d’inceste(avéré) alors que les faits sont préscrits.

  • Harcèlement Sexuel : L’Université impose le silence
    https://www.facebook.com/notes/solidaires-%C3%A9tudiantes-rennes/harc%C3%A8lement-sexuel-luniversit%C3%A9-impose-le-silence/1320522224725927

    Mardi 26 septembre, le Président de l’Université a adressé un mail à tout·es les étudiant·es de Rennes 2 à propos du Harcèlement Sexuel. On aurait pu s’attendre à un mail explicatif et pédagogique concernant les recours possibles pour les victimes ; il s’agit en réalité d’une lettre visant à dissuader toute tentative de dénonciation publique des agresseurs et harceleurs. Nous, étudiant·es de Rennes 2, souhaitions y répondre et exprimer notre indignation à la lecture de ce communiqué.

  • Fighting slavery from space

    The University launched its ‘Slavery from Space’ project last month (May), which has been looking for volunteers to help researchers trawl through hundreds of satellite images to identify, and mark brick kilns. This work is focussing on India where the Global Slavery Index estimates there are over 18 million slaves.

    https://www.nottingham.ac.uk/news/pressreleases/2017/july/fighting-slavery-from-space.aspx

    #cartographie #visualisation #google #esclavage #résistance #travail #exploitation #briques #fabriques_de_briques #identification #crowd_sourcing #recherche #cartographie_participative #dénonciation

    Ici pour voir la #carte (même si j’ai pas vraiment réussi à voir la carte en entier) :


    https://www.zooniverse.org/projects/ezzjcw/slavery-from-space
    cc @reka @fil