#désalinisation

  • Water, energy experts stress sovereignty in resource management | Jordan Times
    https://jordantimes.com/news/local/water-energy-experts-stress-sovereignty-resource-management

    By Rayya Al Muheisen - Nov 18,2023 - Last updated at Nov 18,2023

    Water and energy experts emphasise maintaining state sovereignty over essential resources such as water and energy (JT file photo)

    AMMAN — The Aqaba water desalination project, powered by solar energy, and the revival of the national carrier project are crucial initiatives to replace the water-for-energy agreement that Jordan has decided to suspend.

    On Thursday, the Minister of Foreign Affairs, Ayman Safadi, announced the suspension of the signing of the “Energy for Water” agreement in response to the aggression on Gaza.

    Jordan, the UAE and Israel signed a memorandum of understanding (MoU) in 2022, to continue feasibility studies for two interconnected projects: establishing a water desalination station at the Red Sea (Prosperity Blue) and establishing a clean electric power generation plant in Jordan (Prosperity Green). 

    The MoU, signed on the sidelines of the United Nations Climate Change Conference (COP27) held in Egypt’s Sharm El Sheikh, was expected to lead to the official agreement in the upcoming COP28. However, due to the ongoing aggression on Gaza and the rejection of the Jordanian public regarding the agreement’s signing, Safadi announced the suspension of the agreement.

    Water and energy experts emphasise maintaining state sovereignty over essential resources such as water and energy. Additionally, they suggest that Jordan should explore sustainable water resources and avoid reliance on external sources.

    Accelerating work on the national carrier project and the Aqaba water desalination project, projected to supply the country with a sufficient water reserve using solar energy for desalination, offers a competitive edge for the Kingdom.

    The Aqaba-Amman desalination and water transport project is a strategic project that aims to provide approximately 300 million cubic metres of desalinated water annually. Moreover, the project includes an intake plant to be based on the southern shore of Aqaba, desalination and pumping station in Aqaba, and a 450-kilometre pipeline, using clean and renewable energy. 

    “The refusal to sign the deal is a political decision,” said Eyad Salameh, a water expert interviewed by The Jordan Times.

    Salameh stressed the importance of sustainable water supply through the desalination of Aqaba’s waters, even if the initial cost is high, to preserve state sovereignty. He added that drinking water costs would remain within the budget of Jordanians.

    The future lies in desalination projects, especially considering Jordan’s capacity to utilise solar energy for desalination. “Jordan is one of the best countries in the world for solar energy harvesting, with over 355 days of direct sunlight a year, particularly in Aqaba and the surrounding governates,” Salameh said.

    Despite claims that Jordan can desalinate groundwater, Salameh cautioned that this would harm the ecosystem. Groundwater is the source of water springs in the south and depleting it would negatively impact the entire ecosystem.

    Salameh highlighted Jordan’s need for hundreds of millions of water cubes annually, urging the government to find a sustainable source as groundwater supply is limited.

    Ayoub Abu Dayyeh, an energy expert, told The Jordan Times that effective water management is crucial to overcoming water scarcity in Jordan. He emphasised two dimensions of water management: technical improvements and creating awareness.

    “Repairing old and rusty pipelines and upgrading the infrastructure of the water network are essential. Water wastage amounts to approximately 40 per cent of water resources in Jordan, equivalent to hundreds of millions of cubic metres annually,” added Abu Dayyeh.

    He urged the government to take the project seriously, estimating it could save up to 200 million cubic metres of water annually.

    Abu Dayyeh stressed the importance of spreading awareness and amending legislation to prohibit water wastage. He added that desalination of saltwater through solar energy is vital for securing a sustainable water supply.

    #Jordanie #Israël #electricité #eau_potable #désalinisation

  • Les #voitures_électriques assoiffent les #pays_du_Sud

    Pour extraire des #métaux destinés aux voitures électriques des pays les plus riches, il faut de l’eau. Au #Maroc, au #Chili, en #Argentine… les #mines engloutissent la ressource de pays souffrant déjà de la sécheresse.

    #Batteries, #moteurs… Les voitures électriques nécessitent des quantités de métaux considérables. Si rien n’est fait pour limiter leur nombre et leur #poids, on estime qu’elles pourraient engloutir plusieurs dizaines de fois les quantités de #cobalt, de #lithium ou de #graphite que l’on extrait aujourd’hui.

    Démultiplier la #production_minière dans des proportions aussi vertigineuses a une conséquence directe : elle pompe des #ressources en eau de plus en plus rares. Car produire des métaux exige beaucoup d’eau. Il en faut pour concentrer le métal, pour alimenter les usines d’#hydrométallurgie, pour les procédés ultérieurs d’#affinage ; il en faut aussi pour obtenir les #solvants et les #acides utilisés à chacun de ces stades, et encore pour simplement limiter l’envol de #poussières dans les mines. Produire 1 kilogramme de cuivre peut nécessiter 130 à 270 litres d’eau, 1 kg de nickel 100 à 1 700 l, et 1 kg de lithium 2 000 l [1].

    Selon une enquête de l’agence de notation étatsunienne Fitch Ratings, les investisseurs considèrent désormais les #pénuries_d’eau comme la principale menace pesant sur le secteur des mines et de la #métallurgie. Elle estime que « les pressions sur la ressource, comme les pénuries d’eau localisées et les #conflits_d’usage, vont probablement augmenter dans les décennies à venir, mettant de plus en plus en difficulté la production de batteries et de technologies bas carbone ». Et pour cause : les deux tiers des mines industrielles sont aujourd’hui situées dans des régions menacées de sécheresse [2].

    L’entreprise anglaise #Anglo_American, cinquième groupe minier au monde, admet que « 75 % de ses mines sont situées dans des zones à haut risque » du point de vue de la disponibilité en eau. La #voiture_électrique devait servir à lutter contre le réchauffement climatique. Le paradoxe est qu’elle nécessite de telles quantités de métaux que, dans bien des régions du monde, elle en aggrave les effets : la sécheresse et la pénurie d’eau.

    Au Maroc, la mine de cobalt de #Bou_Azzer exploitée par la #Managem, qui alimente la production de batteries de #BMW et qui doit fournir #Renault à partir de 2025, prélèverait chaque année l’équivalent de la consommation d’eau de 50 000 habitants. À quelques kilomètres du site se trouvent la mine de #manganèse d’#Imini et la mine de #cuivre de #Bleida, tout aussi voraces en eau, qui pourraient bientôt alimenter les batteries de Renault. Le groupe a en effet annoncé vouloir élargir son partenariat avec Managem « à l’approvisionnement de #sulfate_de_manganèse et de cuivre ».

    Importer de l’eau depuis le désert

    Importer du cobalt, du cuivre ou du manganèse depuis la région de Bou Azzer, cela revient en quelque sorte à importer de l’eau depuis le désert. Les prélèvements de ces mines s’ajoutent à ceux de l’#agriculture_industrielle d’#exportation. À #Agdez et dans les localités voisines, les robinets et les fontaines sont à sec plusieurs heures par jour en été, alors que la température peut approcher les 45 °C. « Bientôt, il n’y aura plus d’eau, s’insurgeait Mustafa, responsable des réseaux d’eau potable du village de Tasla, lors de notre reportage à Bou Azzer. Ici, on se sent comme des morts-vivants. »

    Un des conflits socio-environnementaux les plus graves qu’ait connus le Maroc ces dernières années s’est produit à 150 kilomètres de là, et il porte lui aussi sur l’eau et la mine. Dans la région du #Draâ-Tafilalet, dans la commune d’Imider, la Managem exploite une mine d’#argent, un métal aujourd’hui principalement utilisé pour l’#électricité et l’#électronique, en particulier automobile. D’ailleurs, selon le Silver Institute, « les politiques nationales de plus en plus favorables aux véhicules électriques auront un impact positif net sur la demande en argent métal ». À Imider, les prélèvements d’eau croissants de la mine d’argent ont poussé les habitants à la #révolte. À partir de 2011, incapables d’irriguer leurs cultures, des habitants ont occupé le nouveau réservoir de la mine, allant jusqu’à construire un hameau de part et d’autre des conduites installées par la Managem. En 2019, les amendes et les peines d’emprisonnement ont obligé la communauté d’Imider à évacuer cette #zad du désert, mais les causes profondes du conflit perdurent.

    « Ici, on se sent comme des morts-vivants »

    Autre exemple : au Chili, le groupe Anglo American exploite la mine de cuivre d’#El_Soldado, dans la région de #Valparaiso. Les sécheresses récurrentes conjuguées à l’activité minière entraînent des #coupures_d’eau de plus en plus fréquentes. Pour le traitement du #minerai, Anglo American est autorisé à prélever 453 litres par seconde, indique Greenpeace, tandis que les 11 000 habitants de la ville voisine d’#El_Melón n’ont parfois plus d’eau au robinet. En 2020, cette #pénurie a conduit une partie de la population à occuper l’un des #forages de la mine, comme au Maroc.

    #Désalinisation d’eau de mer

    L’année suivante, les associations d’habitants ont déposé une #plainte à la Cour suprême du Chili pour exiger la protection de leur droit constitutionnel à la vie, menacé par la consommation d’eau de l’entreprise minière. Face au mouvement de #contestation national #No_más_Anglo (On ne veut plus d’Anglo), le groupe a dû investir dans une usine de désalinisation de l’eau pour alimenter une autre de ses mégamines de cuivre au Chili. Distante de 200 kilomètres, l’usine fournira 500 litres par seconde à la mine de #Los_Bronces, soit la moitié de ses besoins en eau.

    Les entreprises minières mettent souvent en avant des innovations technologiques permettant d’économiser l’eau sur des sites. Dans les faits, les prélèvements en eau de cette industrie ont augmenté de façon spectaculaire ces dernières années : l’Agence internationale de l’énergie note qu’ils ont doublé entre 2018 et 2021. Cette augmentation s’explique par la ruée sur les #métaux_critiques, notamment pour les batteries, ainsi que par le fait que les #gisements exploités sont de plus en plus pauvres. Comme l’explique l’association SystExt, composée de géologues et d’ingénieurs miniers, « la diminution des teneurs et la complexification des minerais exploités et traités conduisent à une augmentation exponentielle des quantités d’énergie et d’eau utilisées pour produire la même quantité de métal ».

    Réduire d’urgence la taille des véhicules

    En bref, il y de plus en plus de mines, des mines de plus en plus voraces en eau, et de moins en moins d’eau. Les métaux nécessaires aux batteries jouent un rôle important dans ces conflits, qu’ils aient lieu au Maroc, au Chili ou sur les plateaux andins d’Argentine ou de Bolivie où l’extraction du lithium est âprement contestée par les peuples autochtones. Comme l’écrit la politologue chilienne Bárbara Jerez, l’#électromobilité est inséparable de son « #ombre_coloniale » : la perpétuation de l’échange écologique inégal sur lequel est fondé le #capitalisme. Avec les véhicules électriques, les pays riches continuent d’accaparer les ressources des zones les plus pauvres. Surtout, au lieu de s’acquitter de leur #dette_écologique en réparant les torts que cause le #réchauffement_climatique au reste du monde, ils ne font qu’accroître cette dette.

    Entre une petite voiture de 970 kg comme la Dacia Spring et une BMW de plus de 2 tonnes, la quantité de métaux varie du simple au triple. Pour éviter, de toute urgence, que les mines ne mettent à sec des régions entières, la première chose à faire serait de diminuer la demande en métaux en réduisant la taille des véhicules. C’est ce que préconise l’ingénieur Philippe Bihouix, spécialiste des matières premières et coauteur de La ville stationnaire — Comment mettre fin à l’étalement urbain (Actes Sud, 2022) : « C’est un gâchis effroyable de devoir mobiliser l’énergie et les matériaux nécessaires à la construction et au déplacement de 1,5 ou 2 tonnes, pour in fine ne transporter la plupart du temps qu’une centaine de kilogrammes de passagers et de bagages », dit-il à Reporterre.

    « C’est un #gâchis effroyable »

    « C’est à la puissance publique de siffler la fin de partie et de revoir les règles, estime l’ingénieur. Il faudrait interdire les véhicules électriques personnels au-delà d’un certain poids, comme les #SUV. Fixer une limite, ou un malus progressif qui devient vite très prohibitif, serait un bon signal à envoyer dès maintenant. Puis, cette limite pourrait être abaissée régulièrement, au rythme de sortie des nouveaux modèles. »

    C’est loin, très loin d’être la stratégie adoptée par le gouvernement. À partir de 2024, les acheteurs de véhicules de plus de 1,6 tonne devront payer un #malus_écologique au poids. Les véhicules électriques, eux, ne sont pas concernés par la mesure.

    LES BESOINS EN MÉTAUX EN CHIFFRES

    En 2018, l’Académie des sciences constatait que le programme de véhicules électriques français repose sur « des quantités de lithium et de cobalt très élevées, qui excèdent, en fait et à technologie inchangée, les productions mondiales d’aujourd’hui, et ce pour satisfaire le seul besoin français ! » En clair : si on ne renonce pas à la voiture personnelle, il faudra, pour disposer d’une flotte tout électrique rien qu’en France, plus de cobalt et de lithium que l’on en produit actuellement dans le monde en une année.

    L’Agence internationale de l’énergie estime que la demande de lithium pour les véhicules électriques pourrait être multipliée par 14 en 25 ans, celle de cuivre par 10 et celle de cobalt par 3,5. Simon Michaux, ingénieur minier et professeur à l’Institut géologique de Finlande, a calculé récemment que si l’on devait électrifier les 1,4 milliard de voitures en circulation sur la planète, il faudrait disposer de l’équivalent de 156 fois la production mondiale actuelle de lithium, 51 fois la production de cobalt, 119 fois la production de graphite et plus de deux fois et demie la production actuelle de cuivre [3]. Quelles que soient les estimations retenues, ces volumes de métaux ne pourraient provenir du recyclage, puisqu’ils seraient nécessaires pour construire la première génération de véhicules électriques.

    https://reporterre.net/Les-voitures-electriques-assoiffent-les-pays-du-Sud
    #eau #sécheresse #extractivisme #résistance #justice #industrie_automobile #métaux_rares

    • #Scandale du « cobalt responsable » de BMW et Renault au Maroc

      Pour la fabrication des batteries de leurs véhicules électriques, BMW et Renault s’approvisionnent en cobalt au Maroc en se vantant de leur politique d’achat éthique. « Cette publicité est mensongère et indécente. L’extraction de cobalt dans la mine de Bou Azzer, au sud du Maroc, se déroule dans des conditions choquantes, au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité, du droit du travail et de la liberté d’association », s’insurgent plusieurs responsables syndicaux et associatifs, basés en France et au Maroc.

      Pour la fabrication des batteries de leurs véhicules électriques, BMW et Renault s’affichent en champions de la mine responsable. Depuis 2020, la marque allemande s’approvisionne en cobalt au Maroc auprès de la Managem, grande entreprise minière appartenant à la famille royale. En 2022, Renault l’a imité en signant un accord avec le groupe marocain portant sur l’achat de 5000 tonnes de sulfate de cobalt par an pour alimenter sa « gigafactory » dans les Hauts de France. Forts de ces contrats, les deux constructeurs automobiles ont mené des campagnes de presse pour vanter leur politique d’achat de matières premières éthiques, BMW assurant que « l’extraction de cobalt par le groupe Managem répond aux critères de soutenabilité les plus exigeants » en matière de respect des droits humains et de l’environnement.

      Cette publicité est mensongère et indécente. L’extraction de cobalt dans la mine de Bou Azzer, au sud du Maroc, se déroule dans des conditions choquantes, au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité, du droit du travail et de la liberté d’association. Elle est responsable de violations de droits humains, d’une pollution majeure à l’arsenic et menace les ressources en eau de la région, comme l’ont révélé l’enquête de Celia Izoard sur Reporterre et le consortium d’investigation réunissant le quotidien Süddeutsche Zeitung, les radiotélévisions allemandes NDR et WDR et le journal marocain Hawamich (2).

      Une catastrophe écologique

      Les constructeurs automobiles n’ont jamais mentionné que la mine de Bou Azzer n’est pas seulement une mine de cobalt : c’est aussi une mine d’arsenic, substance cancérigène et hautement toxique. Depuis le démarrage de la mine par les Français en 1934, les déchets miniers chargés d’arsenic ont été massivement déversés en aval des usines de traitement. Dans les oasis de cette région désertique, sur un bassin versant de plus de 40 kilomètres, les eaux et les terres agricoles sont contaminées. A chaque crue, les résidus stockés dans les bassins de la mine continuent de se déverser dans les cours d’eau.

      A Zaouit Sidi-Blal, commune de plus de 1400 habitants, cette pollution a fait disparaître toutes les cultures vivrières à l’exception des palmiers dattiers. Les représentants de la commune qui ont mené des procédures pour faire reconnaître la pollution ont été corrompus ou intimidés, si bien que la population n’a fait l’objet d’aucune compensation ou mesure de protection.

      Dans le village de Bou Azzer, à proximité immédiate du site minier, treize familles et une vingtaine d’enfants se trouvent dans une situation d’urgence sanitaire manifeste. Faute d’avoir été relogés, ils vivent à quelques centaines de mètres des bassins de déchets contenant des dizaines de milliers de tonnes d’arsenic, au milieu des émanations d’acide sulfurique, sans argent pour se soigner.

      Depuis vingt ans, la mine de Bou Azzer, exploitée en zone désertique, n’a cessé d’augmenter sa production. Le traitement des minerais consomme des centaines de millions de litres d’eau par an dans cette région durement frappée par la sécheresse. Les nappes phréatiques sont si basses que, dans certains villages voisins de la mine, l’eau doit être coupée plusieurs heures par jour. A l’évidence une telle exploitation ne peut être considérée comme « soutenable ».

      Mineurs sacrifiés

      Les conditions d’extraction à Bou Azzer sont aussi alarmantes qu’illégales. Alors que le recours à l’emploi temporaire pour les mineurs de fond est interdit au Maroc, des centaines d’employés de la mine travaillent en contrat à durée déterminée pour des entreprises de sous-traitance. Ces mineurs travaillent sans protection et ne sont même pas prévenus de l’extrême toxicité des poussières qu’ils inhalent. Les galeries de la mine s’effondrent fréquemment faute d’équipement adéquat, entraînant des décès ou des blessures graves. Les entreprises sous-traitantes ne disposent d’aucune ambulance pour évacuer les blessés, qui sont transportés en camion. Les nombreux mineurs atteints de silicose et de cancer sont licenciés et leurs maladies professionnelles ne sont pas déclarées. Arrivés à la retraite, certains survivent avec une pension de moins de 100 euros par mois et n’ont pas les moyens de soigner les maladies contractées dans les galeries de Bou Azzer.

      Enfin, si la Managem prétend « promouvoir les libertés syndicales et les droits d’association », la situation politique du Maroc aurait dû amener BMW et Renault à s’intéresser de près à l’application de ces droits humains. Il n’existe à Bou Azzer qu’un syndicat aux ordres de la direction, et pour cause ! En 2011-2012, lors de la dernière grande grève sur le site, les tentatives d’implanter une section de la Confédération des travailleurs ont été violemment réprimées. Les mineurs qui occupaient le fond et qui n’exigeaient que l’application du droit du travail ont été passés à tabac, des grévistes ont été torturés et poursuivis pour « entrave au travail », de même que les membres de l’Association marocaine pour les droits humains qui soutenaient leurs revendications.

      Comment, dans ces conditions, les firmes BMW et Renault osent-elles vanter leurs politiques d’achat de « cobalt responsable » ? Au regard ne serait-ce que des lois sur le devoir de vigilance des entreprises, elles auraient dû prendre connaissance de la situation réelle des mineurs et des riverains de Bou Azzer. Elles auraient dû tout mettre en œuvre pour faire cesser cette situation qui découle d’infractions caractérisées au droit du travail, de l’environnement et de la santé publique. Mieux encore, elles devraient renoncer à la production en masse de véhicules qui ne sauraient être ni soutenables ni écologiques. Les luxueuses BMW i7 pèsent 2,5 tonnes et sont équipées de batteries de 700 kg. La justice sociale et l’urgence écologique imposent aux constructeurs automobiles et aux dirigeants de prendre leurs responsabilités : adopter des mesures drastiques pour réduire le poids et le nombre des véhicules qui circulent sur nos routes. La « transition » pseudo-écologique portée par les pouvoirs publics et les milieux économiques ne doit pas ouvrir la voie au greenwashing le plus éhonté, condamnant travailleurs et riverains à des conditions de travail et d’environnement incompatibles avec la santé et la dignité humaines et renforçant des logiques néocoloniales.

      (1) Tous nos remerciements à Benjamin Bergnes, photographe, qui nous cède le droit de disposer de cette photo dans le cadre exclusif de cette tribune.

      Premiers signataires :

      Annie Thébaud-Mony, Association Henri-Pézerat

      Alice Mogwe, présidente de la Fédération internationale pour les droits humains

      Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’Homme

      Agnès Golfier, directrice de la Fondation Danielle-Mitterrand

      Lawryn Remaud, Attac France

      Jawad Moustakbal, Attac Maroc/CADTM Maroc

      Hamid Majdi, Jonction pour la défense des droits des travailleurs, Maroc

      Pascale Fouilly, secrétaire générale du syndicat national des mineurs CFDT, assimilés et du personnel du régime minier de sécurité sociale

      Marie Véron, coordinatrice de l’Alliance écologique et sociale (qui réunit les Amis de la Terre, Attac, la Confédération paysanne, FSU, Greenpeace France, Oxfam France et Solidaires)

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      https://reporterre.net/BMW-et-Renault-impliques-dans-un-scandale-ecologique-au-Maroc

      https://reporterre.net/Mines-au-Maroc-la-sinistre-realite-du-cobalt-responsable

      https://reporterre.net/Au-Maroc-une-mine-de-cobalt-empoisonne-les-oasis

      https://www.tagesschau.de/investigativ/ndr-wdr/umweltstandards-bmw-zulieferer-kobalt-marokko-100.html

      https://www.sueddeutsche.de/projekte/artikel/wirtschaft/bou-azzer-arsen-umweltverschmutzung-e-autos-bmw-e972346

      https://www.ndr.de/der_ndr/presse/mitteilungen/NDR-WDR-SZ-Massive-Vorwuerfe-gegen-Zulieferer-von-BMW,pressemeldungndr24278.html

      https://www.br.de/nachrichten/bayern/schmutzige-kobalt-gewinnung-vorwuerfe-gegen-bmw-zulieferer,TvPhd4K

      https://www.dasding.de/newszone/bmw-zulieferer-marokko-verdacht-umwelt-arbeit-kobalt-100.html

      https://hawamich.info/7361

      https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/131123/scandale-du-cobalt-responsable-de-bmw-et-renault-au-maroc

    • Scandale du cobalt marocain : lancement d’une enquête sur BMW

      À la suite de l’enquête de Reporterre et de médias internationaux sur l’extraction de « cobalt responsable » au Maroc pour les voitures électriques, l’autorité fédérale allemande de contrôle a engagé une procédure contre BMW.

      La mine de cobalt de Bou Azzer, qui alimente la production de batteries de BMW et qui doit fournir Renault à partir de 2025, intoxique les travailleurs et l’environnement. À la suite de nos enquêtes sur ce scandale, l’Office fédéral allemand du contrôle de l’économie et des exportations (Bafa) a ouvert une enquête sur le constructeur automobile BMW. Le gouvernement a confirmé cette information après une question écrite du groupe parlementaire de gauche Die Linke le 25 novembre, selon le quotidien Der Spiegel.

      L’autorité de contrôle pourrait infliger des sanctions à BMW pour avoir enfreint la loi sur le devoir de vigilance des entreprises. Depuis 2020, BMW fait la promotion de son « approvisionnement responsable » au Maroc sans avoir mené d’audit dans cette mine de cobalt et d’arsenic, comme l’a révélé notre investigation menée conjointement avec le Süddeutsche Zeitung, les chaînes allemandes NDR et WDR et le média marocain Hawamich.
      Les mineurs en danger

      Privés de leurs droits syndicaux, les mineurs y travaillent dans des conditions illégales et dangereuses ; les déchets miniers ont gravement pollué les oasis du bassin de l’oued Alougoum au sud de Ouarzazate, où l’eau des puits et les terres présentent des concentrations en arsenic plus de quarante fois supérieures aux seuils.

      En vigueur depuis janvier 2023, la loi allemande sur le devoir de vigilance vise à améliorer le respect des droits humains et de l’environnement dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Comme dans la loi française, les grandes entreprises ont l’obligation de prévenir, d’atténuer ou de mettre fin à d’éventuelles violations.

      Mais les moyens de contrôle de l’autorité fédérale sont ridiculement insuffisants pour faire appliquer cette loi, estime Cornelia Möhring, députée et porte-parole du parti de gauche Die Linke au Bundestag, interviewée par Reporterre : « Le cas de BMW, qui se vante d’exercer sa responsabilité environnementale et sociale “au-delà de ses usines” et qui a préféré ignorer la réalité de cette extraction, est emblématique, dit-elle. Il montre que le volontariat et l’autocontrôle des entreprises n’ont aucun sens dans un monde capitaliste. Face au scandale du cobalt, le gouvernement fédéral doit maintenant faire la preuve de sa crédibilité en ne se laissant pas piétiner par l’une des plus grandes entreprises allemandes. »

      « L’autocontrôle des entreprises n’a aucun sens »

      Le propriétaire de BMW, Stefan Qandt, est le quatrième homme le plus riche d’Allemagne, souligne Cornelia Möhring. En cas d’infraction avérée au devoir de vigilance, les sanctions maximales prévues par l’autorité de contrôle allemande sont une exclusion des marchés publics pour une durée de trois ans ou une amende allant jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires annuel du groupe (celui de BMW était de 146 milliards d’euros en 2022). Le constructeur s’est déclaré prêt à « exiger de son fournisseur des contre-mesures immédiates » pour améliorer la situation à Bou Azzer. De son côté, la députée Cornelia Möhring estime qu’« une action en justice à l’encontre de BMW pour publicité mensongère serait bienvenue ».

      Quid de Renault, qui a signé en 2022 un accord avec l’entreprise Managem pour une fourniture en cobalt à partir de 2025 pour les batteries de ses véhicules ? Il a lui aussi fait la promotion de ce « cobalt responsable » sans avoir enquêté sur place. Interrogé par Reporterre, le constructeur automobile assure qu’« un premier audit sur site mené par un organisme tiers indépendant » sera mené « très prochainement », et qu’« en cas de non-respect des normes et engagements ESG [environnementaux, sociaux et de gouvernance] du groupe, des mesures correctives seront prises pour se conformer aux normes ». Reste à savoir quelles « normes » pourraient protéger les travailleurs et l’environnement dans un gisement d’arsenic inévitablement émetteur de grands volumes de déchets toxiques.

      https://reporterre.net/Scandale-du-cobalt-marocain-l-Etat-allemand-va-enqueter-sur-BMW

  • Desalination system could produce freshwater that is cheaper than tap water | MIT News | Massachusetts Institute of Technology
    https://news.mit.edu/2023/desalination-system-could-produce-freshwater-cheaper-0927

    Engineers at MIT and in China are aiming to turn seawater into drinking water with a completely passive device that is inspired by the ocean, and powered by the sun.

    In a paper appearing today in the journal Joule, the team outlines the design for a new solar desalination system that takes in saltwater and heats it with natural sunlight.

    #eau #désalinisation

  • Jordan plans nuclear plant for seawater desalination...
    https://www.jordannews.jo/Section-109/News/Jordan-plans-nuclear-plant-for-seawater-desalination-29296


    Le retour du plan nucléaire à Aqaba en Jordanie, 5 ans après l’abandon du projet de grande centrale nucléaire près d’Amman.
    A noter une illustration « AI generated », qui montre n’importe quoi comme infrastructure auprès d’une mer magnifiquement tropicale

    Dr. Khaled Toukan, President of the Jordan Atomic Energy Commission unveiled new details regarding the country’s plan to establish a nuclear power plant dedicated to desalinating seawater and generating electricity.
     

    Toukan explained that the construction of the plant hinges on government approval and securing financing. The proposed location for the plant is in the northeastern region of the Aqaba Governorate, Ammon News reported.

    He elaborated on the cost of each unit in the proposed plant, which is estimated to be around $750 million with a capacity of 100 megawatts. The advantage of the smaller unit is its quicker completion time, projected to take no more than four years once all necessary approvals and funding are obtained. In contrast, larger units typically require eight years to be fully operational.

    #énergie #électrcité #eau #désalinisation

    • pourquoi le solaire n’est pas mis à contribution pour les usines à dessalinisation ? mystère ! à coté au sommet de la finance palais brogniart l’équivalent de l’annulation de dette financerait des projets ou programmes de lutte contre le changement climatique, selon des conditions convenues entre les créanciers et le pays débiteur.

  • Remote Kiribati island calls for help with water crisis | RNZ News
    https://www.rnz.co.nz/international/pacific-news/438074/remote-kiribati-island-calls-for-help-with-water-crisis

    One of the most remote islands in the Pacific is pleading for help from New Zealand and Australia to deal with a water crisis.

    The #Kiribati island of #Banaba, just six kilometres in area and 285 kilometres from its nearest neighbour, Nauru, is struggling.

    The island was decimated by #phosphate mining many years ago with most of the population relocating to Rabi Island in Fiji in the 1940s.

    But several hundred people still live there and an elder, Roubena Ritata, has taken to Facebook to draw attention to the acute need of water, sanitation and hygiene assistance.

    The island had two desalination plants but they were both out of action, with the Kiribati Government seeking parts for repair.

    It’s been three months since the second desalination plant on the island was broken and it’s been almost a year without substantial rain

    Ritata said people were drinking salty water, children were suffering diarrhoea and skin diseases were rampant.

    He said New Zealand and Australia were the beneficiaries of the phosphate mining and now the islanders were asking both countries to help out in the crisis, “because they have the resources and capacity to do so.”

    “We are thankful for the assistance provided by the Kiribati government, but it is not good enough. We are calling on Australia and New Zealand and the international community to respond to this crisis because they have the resource and capacity to do so,” Ritata said.

    #extraction #pollution #eau #désalinisation

  • Cuba Prioritises Sustainable Water Management in the Face of Climate Challenges | Inter Press Service
    http://www.ipsnews.net/2021/02/cuba-prioritises-sustainable-water-management-face-climate-challenges

    With the construction of aqueducts, water purification and desalination plants, and investments to upgrade hydraulic infrastructure, #Cuba is seeking to manage the impacts of droughts and floods that are intensifying with climate change.

    #eau #eau_douce #eau_potable #infrastructures #désalinisation #climat

  • Desalination plants are here, but they’re not solving the water crisis yet | Grist
    https://grist.org/article/are-desalination-plants-the-solution-to-water-scarcity-not-yet-experts-say
    https://grist.files.wordpress.com/2019/06/gettyimages-92085519-e1561148933403.jpg?w=1200&h=675&crop=1

    Because of the cost of seawater processing and the impacts on the ocean, much of the recent desalination growth has involved the use of brackish water. The solids in brackish water are one-tenth the amount in ocean water, and that makes the process much cheaper.

    #eau #eau_potable #eau_saumâtre #désalinisation

  • The future of water infrastructure goes beyond dams and reservoirs — Quartz
    https://qz.com/1353828/dams-and-reservoirs-cant-save-us-this-is-the-new-future-of-water-infrastructure

    #eau #eau_potable #épuration #eaux_usées #désalinisation #eau_saumâtre

    Treating brackish water is expensive, but it’s getting cheaper as the technology matures. In his work at the University of New Mexico, Hightower, the civil engineering professor, has been collecting data on desalination costs for decades. His research shows that in the US, starting in 2005, treating brackish groundwater from nearby sources has been less expensive on average than piping in fresh water from a remote source—especially if that source is 75 miles or more away, a common solution for arid places as their local supply of freshwater dwindles.

    Texas is on it: the 2017 state water plan set a goal to turn 111,000 acre-feet of brackish groundwater a year into drinking water by 2070.

    Toilet-to-tap

    Water engineers politely call it “direct potable reuse.” Others call it “toilet-to-tap.” The United Nations calls it a massive untouched resource that could nudge society into a “circular economy,” where economic development is “balanced with the protection of natural resources…and where a cleaner and more sustainable economy has a positive effect on the water quality.”

    In Singapore, an island nation lacking any freshwater resource big enough to sate its growing population (pdf), they’re a bit more direct: “Basically, you drink the water, you go to the toilet, you pee, and we collect it back and clean it,” George Madhavan, ‪a director at Singapore’s public utility, told USA Today in 2015.

    Since 2003, Singapore has been treating sewage to drinking-water standards. For now, most of that water is used for industrial purposes, but the volumes are impressive. About 40% of the nation’s total water needs are met by toilet-to-tap, significantly reducing the pressure on the rest of its freshwater sources—rainwater, desalinated seawater, and imports. In the last few years, the country started handing out bottles of the reclaimed water at events, to get its citizens used to the idea of drinking it directly. Singapore plans to squeeze a full 55% of its water supply from sewage by 2060. By then, they hope, drinking it will be the norm.

    In Namibia, the driest country in sub-Saharan Africa, the capital city Windhoek has been doing “toilet-to-tap” for so long that several generations of residents don’t bat an eye at drinking the stuff. The city has been turning raw sewage into drinking water for 50 years. Windhoek has never had a single illness attributed to the reclaimed wastewater.

    “Public confidence is that very, very fragile link that keeps the system going,” Pierre van Rensburg, Windhoek’s strategic executive for urban and transport planning, told the American Water Works Association, an international nonprofit, in 2017. “I think if there is ever one incident that could be linked back to the [direct potable reuse] plant, the public would lose all confidence.”

    “It tastes like bottled water, as long as you can psychologically get past the point that it’s recycled urine.”

    The science behind this isn’t new. In fact, a high-tech version of direct potable reuse has been used by American astronauts since humans first left Earth. In space, humans have no choice but to drink their own distilled urine. On the US side of the International Space Station, a high-tech water system collects astronauts’ urine, sweat, shower water, and even the condensate they breathe into the air, and then distills it all to drinking-water standards.

    “It tastes like bottled water, as long as you can psychologically get past the point that it’s recycled urine and condensate,” Layne Carter, who manages the ISS’s water system out of the Marshall Flight Center in Alabama, told Bloomberg Businessweek (paywall) in 2015. The Russian astronauts, however, decline to include their urine in their water-purification system. So the US astronauts go over to the Russian side of the ISS and pick up their urine, bring it back over to the American side, and purify it. Water is precious, after all.

    Back on Earth, the technology is more rudimentary. Whereas in space, urine is spun in a centrifuge-like system until water vapor emerges, is recondensed, then heated, oxidized, and laced with iodine, the process on Earth involves a combination of extracting waste through membrane filters and exposure to UV light to kill bacteria. (And in Namibia, they use waste-eating bacteria before zapping the microorganisms with UV.) To keep up with the ever-expanding number of chemicals and pharmaceuticals that show up in water, these water-reuse will have to keep evolving. Still, it’s proven technology, and cost-effective at scale.

    Outside of a few examples, however, communities have been slow to adopt them as viable solutions to water scarcity, likely because of cultural stigma around drinking filtered sewage water. That’s slowly changing as rising temperatures, dwindling freshwater, and more frequent, more extreme droughts have cities looking around for options.

  • Desalination plant would go deep to protect marine life
    http://newatlas.com/deep-water-desalination/44662

    A #desalination project proposed for California’s central coast would draw water from one of the world’s deepest submarine canyons, making it potentially less harmful to ocean life. The Deep Water Desal facility would require substantially less energy to operate than typical desalination plants, use renewable energy sources, and provide cooling for a data center that would be built in tandem. It’s projected to produce 25,000 acre-feet (30 million cubic meters) of freshwater per year, serving 50,000 homes.

    The Monterey Bay region suffers from long-term water issues, such as overuse of groundwater, lack of storage reservoirs and diminishing surface water. There’s also no access to the State Water Project, which provides imported water to much of the state.

    #eau #Californie #désalinisation

  • Saudis Start Production at World’s Biggest Desalination Plant - Businessweek
    http://www.businessweek.com/news/2014-04-23/saudis-start-production-at-world-s-biggest-desalination-plant

    Saudi Arabia, the Arab world’s biggest economy, has started producing purified water at the 27 billion-riyal ($7.2 billion) Ras al-Khair desalination plant on the Persian Gulf, the state-owned Saudi Press Agency said, citing Minister of Water and Electricity Abdullah Al-Hussayen.

    The complex northwest of Jubail will be the world’s biggest seawater desalination facility with a production capacity of 1.025 million cubic meters (264 million gallons) of drinking water a day and 2,600 megawatts of electricity when fully built out after this first phase.

    The Saudi government has allocated 16.6 billion riyals this year alone for desalination projects. The kingdom is expanding water works to supply the energy industry and a population that has quadrupled in 40 years to 30 million people. The desert country is the largest producer of desalinated water, attracting foreign investors including Veolia Environnement SA (VIE) and Suez Environnement Co.

    Last year, the Saline Water Conversion Corp. said it planned to build a major desalination plant in Rabigh on Saudi Arabia’s Red Sea coast that will have the capacity to make 600,000 cubic meters of potable water a day. That project is expected to be completed in four years.

  • The Search For Drinking Water In California Has Led To The Ocean
    http://www.npr.org/2014/02/26/281984555/the-search-for-drinking-water-in-california-has-led-to-the-ocean


    On the coast in Carlsbad, Calif., construction workers are building what will be the largest seawater desalination plant in the Western Hemisphere. When finished in early 2016, it is expected to provide up to 50 million gallons of fresh drinkable water every day.

    “That’s enough water for 112,000 households here in the region,” says Peter MacLaggan with Poseidon Resources, the developer of this $1 billion plant.

    [...]

    He says desalination helps, but it’s not a cure-all. It’s expensive, it does take a lot of energy and it can treat only so much water at a time.

    His agency gets about 30 percent of its water from Northern California through the State Water Project. “To replace that supply would require a Carlsbad plant every 4 miles between LA and San Diego,” he says.

    That would be 25 plants in that stretch. Statewide, 17 desalination plants are in some stage of planning on the California coast.

    #Californie #eau #sécheresse #désalinisation

  • New Desalination Technique Also Cleans and Disinfects Water
    http://www.technologyreview.com/view/524606/new-desalination-technique-also-cleans-and-disinfects-water

    One of the world’s most pressing needs is to supply clean drinking water to the its population. In rural areas, almost half the population does not have access to clean water so the challenge is clear and present.

    The problem, of course, is that most of the planet’s water is saline. So finding ways to desalinate seawater is a key goal.

    Today, Daosheng Deng and pals at the Massachusetts Institute of Technology in Cambridge, say they’ve developed a new way to desalinate water, known as shock electrodialysis, that not only removes salt but particulate matter and bacteria too. “Shock electrodialysis has the potential to enable more compact and efficient water purification systems,” they say.

    One of the big problems with desalination is its cost. The most common method is to distill seawater in a vacuum so that its boiling point is lower than usual. However, this is an energy intensive process that is expensive. So engineers are constantly on the lookout for cheaper methods.

    The most common of these is reverse osmosis. This works by pumping water through a membrane that does not allow sodium or chlorine ions to pass. That’s significantly less energy intensive than traditional desalination methods but is limited by the rate at which water can pass through the membrane.

    So in recent years, engineers have begun to study a process called electrodialysis. This works in the opposite way by allowing sodium and chlorine ions to pass through a membrane in the presence of an electric field, leaving purified water on the other side.

    Because only the ions, rather than the water molecules, pass through the membrane, the rate at which this can desalinate is much higher than reverse osmosis.

    But there is a problem with electrodialysis. Although it removes the salt from water, it does not remove other contaminants such as dirt and bacteria. So it requires additional stages of filtration and disinfection to make the water drinkable.

    Now Deng and co say they have found a way to produce clean drinking water in a single step using electrodialysis. The key is to place a layer of porous material close to the cathode which then acts as a filter and removes anything that cannot pass through the micropores.

    The porous material in question is fitted glass, which is made by sintering together glass particles to form a porous solid. The pore size is around 0.5 micrometres so anything larger than that, such as dirt particles, cannot pass.

    Bacteria tend to be smaller though. But Deng and co show that these do not pass through the material either, probably because they get trapped or because they are destroyed by the powerful electric fields close to the cathode. “We were able to kill or remove approximately 99% of viable E Coli bacteria present in the feedwater upon flowing through the shock electrodialysis device with applied voltage,” they say.

    Either way, the output from the new device is purified water with little if any of the original contaminants.

    That’s a useful machine. Anything that can desalinate water while also filtering and disinfecting it is worthy of further study. Deng and co suggest that it could be useful for chemical engineering.

    The bigger question, of course, is whether such a device could cost-effectively purify water on a larger scale for those who need it most. That would mean using photovoltaic power, for example, and producing reliable flow rates over an extended period of time.

    That’s another challenge entirely. Turning a lab-based prototype into a practical, reliable machine is just as hard again. But given the stakes, the lives of millions of people, it’s certainly worth aiming for.

    #eau

  • Jordan’s desalination project advances | Environment | Jordan | Oxford Business Group
    http://www.oxfordbusinessgroup.com/economic_updates/jordan%E2%80%99s-desalination-project-advances
    Notons comment la crise syrienne et la pression créée par l’accueil des réfugiés syriens en Jordanie deviennent l’un des arguments légitimant un projet techniquement et financièrement controversé.

    Advocates of the plan say they have nothing against conservation but that Jordan is in no position to either impose it on the Israelis – or, as the fourth-driest country on the plant, to wait any longer for more water. Years of talks with both Israel and the Palestinian National Authority have already brought lengthy delays, and the influx of refugees fleeing Syria’s civil war is putting added pressure on water resources, making the need for action more urgent.

    #eau
    #désalinisation
    #Jordanie
    #énergie
    #Mer_Morte

  • BBC News - ’Top five physics discoveries’ chosen by magazine
    http://www.bbc.co.uk/news/science-environment-24282059

    Graphene has been one of the most talked-about discoveries in the last decade.

    Its strength, flexibility and conductivity make it a potentially ideal material for bendable smartphones and superior prosthetic limbs.

    But graphene has another, less-heralded property which could help it transform the everyday lives of people around the world.

    Despite being just one atom thick, it is impervious to almost all liquids and gases.

    Generating holes in sheets of graphene could therefore create a selective membrane - “the ultimate water purifier” - which might someday create drinking water from the sea.

    #eau #désalinisation #solutions #inventionrévolutionnaire

  • Kingdom to trade desalinated water with Israel | The Jordan Times
    http://jordantimes.com/kingdom-to-trade-desalinated-water-with-israel
    Nouvelles explications concernant le canal Mer Rouge-Mer Morte

    The government on Monday said that part of the water produced by its planned Red Sea desalination project will be sold to Israel in return for nearly 50 million cubic metres of drinking water from the Tiberias reservoir annually.

    #Mer_Rouge-Mer_Morte
    #Jordanie
    #eau_potable
    #désalinisation
    #Israël

  • Red Sea water desalination project moving ahead | The Jordan Times
    http://jordantimes.com/red-sea-water-desalination-project-moving-ahead

    The Cabinet on Sunday announced it has decided to move ahead with the first phase of a project to desalinate Red Sea water and save the shrinking Dead Sea.

    #Jordanie
    #Mer_Morte
    #désalinisation

    • #merci @rumor, je suis cette affaire de très près, possible mission de terrain l’année prochaine (en attente de la confirmation et du financement du projet d’étude) qui ferai suite à l’initiative environnement et sécurité de l’OSCE (juin 2012) à Amman.

      –---

      http://www.envirosecurity.org/essmed/index.php

      Environment and Security Issues in the Southern Mediterranean Region

      The Mediterranean Region has been identified as one of the most vulnerable areas in terms of environment and security linkages. Due to its climatic and topographic features, as well as the cross-boundary dimension of the Mediterranean Basin, intermixed with cultural, political and economic diversity, the region represents an area that poses potential for social and political instability, with repercussions that also affect European countries. Furthermore, energy security is an important element on the political and economic agenda of the Southern Mediterranean countries, who are not only important exporters of oil and natural gas, but have also vast potential with regard to the development of renewable energy sources, thus affecting future energy security policies in the region and beyond.

  • Growing food in the desert: is this the solution to the world’s food crisis? | The Observer
    http://www.guardian.co.uk/environment/2012/nov/24/growing-food-in-the-desert-crisis

    the work that Sundrop Farms, as they call themselves, are doing in South Australia, and just starting up in Qatar, is beyond the experimental stage. They appear to have pulled off the ultimate something-from-nothing agricultural feat – using the sun to desalinate seawater for irrigation and to heat and cool greenhouses as required, and thence cheaply grow high-quality, pesticide-free vegetables year-round in commercial quantities.

    Seawater Greenhouse: A new approach to restorative agriculture | Global Water Forum
    http://www.globalwaterforum.org/2012/05/28/seawater-greenhouse-a-new-approach-to-restorative-agriculture

    There are now some 200,000 hectares of greenhouses around the Mediterranean, and over 1 million in China, where 30 years ago, there were almost none. This is because yields that are achieved in greenhouses can be 10 to 100 times greater than yields achieved outside. They also enable high value crops to be grown ‘out of season’.

    The Seawater Greenhouse enables year-round crop production in some of the world’s hottest and driest regions. It does this using seawater and sunlight. The technology imitates natural processes, helping to restore the environment while significantly reducing the operating costs of greenhouse horticulture. In addition to not having to discharge concentrated brine, it also benefits from the fact that high salinity water has a powerful biocidal or sterilising effect on the air that passes through it. This reduces or eliminates airborne pests.

    http://www.globalwaterforum.org/wp-content/uploads/2012/05/Figure-4.png?9d7bd4

    #agriculture #serres #désalinisation

  • Le roi de Jordanie accuse Israël de faire pression pour retarder les projets nucléaires de son pays
    Jordan king says Israel disrupted nuclear plans - Zawya
    http://www.zawya.com/story/Jordan_king_says_Israel_disrupted_nuclear_plans-ANA20120912T113909ZPIN71/?lok=113916120912&weeklynewsletter&zawyaemailmarketing

    The king, whose country needs atomic energy to meet its energy needs and power water desalination plants, said “strong opposition to Jordan’s nuclear energy programme is coming from Israel.”

    [...]

    “When we started going down the road of nuclear energy for peaceful purposes, we approached some highly responsible countries to work with us. And pretty soon we realised that Israel was putting pressure on those countries to disrupt any cooperation with us,” the king added.

    “A Jordanian delegation would approach a potential partner, and one week later an Israeli delegation would be there, asking our interlocutors not to support Jordan’s nuclear energy bid,” King Abdullah said.

    Il critique les opposants au projet nucléaire en en faisant des suppôts d’Israël (ONG type Greepeace Jordan mais aussi les Frères Musulmans...)

    “Against this backdrop, I feel that those who oppose our peaceful nuclear programme for all the wrong reasons are furthering Israeli interests more efficiently than Israel could ever do,” the king said.

    La réponse israélienne ne manque pas de piment, de la part d’un pays qui n’a jamais signé le traité de non-prolifération...

    An Israeli official in Jerusalem dismissed the charge.

    “The king’s accusations sound (like) a hollow excuse,” the official told AFP, speaking on condition of anonymity.

    “We were consulted and we always said that of course if this was done according to NPT (Non-Proliferation Treaty) regulations and supervision and everything, then fine, we have no objection.”

    #Israël
    #Jordanie
    #Traité_de_non_prolifération_nucléaire
    #nucléaire
    #centrale_nucléaire
    #électricité
    #désalinisation