• « L’ubérisation, on ne sait toujours pas si ça va devenir rentable »

    https://www.liberation.fr/resizer/mmHZAL575_nP_IOHmjcDaAdcxZQ=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3900x2396:3910x2406)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/DVJCVBT2IJESRFE4DGB2ZH2HMM.jpg

    Flink, Weezy, Getir, Gorillas… Arrivées en France il y a deux ans, profitant du contexte de la pandémie de Covid-19, ces plateformes de quick commerce (« commerce rapide ») qui promettent la livraison de courses à domicile en un temps record ont disparu cet été, aussi vite qu’elles étaient arrivées, laissant sur le carreau des milliers de salariés sans emploi. Dernières fermetures en date : les sociétés Getir et Gorillas, mises en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris le 19 juillet 2023, après que plusieurs municipalités (Lyon, Toulouse, Paris…) ont contesté l’implantation des « #dark_stores » en centre-ville. Que dit cet échec de « l’ubérisation » de notre société ? Pour la sociologue Sophie Bernard, autrice de l’essai #Uberusés. Le capitalisme racial de plateforme (PUF, 2023), si l’opinion porte un regard plus critique sur les conditions de travail des employés, les plateformes sont loin de fournir des réponses satisfaisantes.

    Comment expliquer un échec si rapide du quick commerce en France ?

    Avant de parler de l’échec, il faut comprendre la stratégie de ces sociétés. Le modèle économique d’Uber et des sociétés de quick commerce comme Gorillas ou Getir est toujours le même, celui de la croissance à tout prix : pour s’imposer rapidement face à la concurrence, elles proposent des prestations à bas coût, permis par des investissements très importants. L’objectif est d’obtenir une position de quasi-monopole pour ensuite augmenter les tarifs. Là où ça coince systématiquement, c’est que ces sociétés adoptent une stratégie du « fait accompli », consistant à ne pas se préoccuper de la législation en vigueur ou de la contourner.

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/luberisation-on-ne-sait-toujours-pas-si-ca-va-devenir-rentable-20230829_K
    https://justpaste.it/czj79

    #emploi #capitalisme_de_plateforme #quick_commerce #ubérisation

  • Un vol massif de données personnelles à Pôle emploi, six millions d’inscrits pourraient être concernés - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/economie/six-millions-de-personnes-pourraient-etre-concernees-par-un-vol-de-donnee

    Nom, prénom, numéro de Sécurité sociale… Un nouvel « acte de cybermalvaillance » a touché l’opérateur, via l’un de ses prestataires. Il pourrait concerner les données de six millions de demandeurs d’emploi. La direction de Pôle emploi va porter plainte.

    La CNIL va-t-elle enquêter ? A qui va-t-on ponctionner 4% du chiffre d’affaires annuel ?

    • les [ex] chômeurs volés seront-ils prévenus ?

      il est conseillé aux demandeurs d’emploi « de rester vigilants face à tout type de démarche ou proposition qui pourrait paraître frauduleuse. » Ils seront informés individuellement, assure encore la direction. Un appui sera également disponible via la plateforme téléphonique 39 49 afin d’accompagner ceux qui auraient des interrogations en lien avec le sujet. »

      Qui est touché ? « Cela pourrait, selon le prestataire, concerner 10 millions de personnes, c’est-à-dire celles inscrites à Pôle emploi en février 2022 et celles en cessation d’inscription depuis moins de 12 mois à cette date-là », nous détaille la direction de Pôle emploi. Soit respectivement 6 et 4 millions. Et d’ajouter : « Il y a parfois des décalages dans le temps dans la transmission des documents, ce qui explique que les personnes en cessation d’inscription apparaissent dans ce fichier ».

    • Des données personnelles de dix millions de demandeurs d’emploi dérobées
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/08/24/des-donnees-personnelles-de-dix-millions-de-demandeurs-d-emploi-derobees_618

      Des données personnelles d’environ dix millions de personnes inscrites à Pôle emploi ont été dérobées après un « acte de cyber-malveillance », a annoncé l’établissement public ce 23 août. D’après les informations du Parisien, Majorel, spécialiste de la relation client à qui est sous-traitée la numérisation de documents envoyés par les demandeurs d’emploi, a ainsi été touché par un vol de données.

      Ah, finalement, +4 millions. Ça doit être l’inflation qui commence à baisser à l’approche du pic de la hausse.

    • https://www.ladepeche.fr/2023/08/25/piratage-informatique-massif-les-donnees-de-10-millions-de-demandeurs-demp
      J’adore l’image du #darkweb par ladepeche


      Un source code html pour un login/password classique sur un mac mais ça fait peur, c’est avec vue sur fond noir.

      On conseillera aux chômeurs inscrits à pôle emploi de changer rapidement de date de naissance, de nom de famille ou de numéro de portable, voire de déménager très vite.

    • Je vois pas trop le sens de cette arnaque puisque ces données sont en accès libre sur le site de Pôle-emploi. Suffit de se faire passer pour un employeur pour accéder aux coordonnées des chômeureuses.

      https://www.pole-emploi.fr/candidat/soyez-vigilants/acte-de-cyber-malveillance-soyez.html

      Suite à un acte de cyber malveillance dont l’un de nos prestataires a été victime, des informations personnelles vous concernant sont susceptibles d’être divulguées.
      Vos nom et prénom, votre statut actuel ou ancien de demandeur d’emploi ainsi que votre numéro de sécurité sociale pourraient être concernés.
      Vos adresses e-mail, numéros de téléphone, mots de passe et coordonnées bancaires ne sont en revanche pas concernés.

    • Vols de données des privés d’emploi inscrits à Pôle emploi : que chacun prenne ses responsabilités
      https://snjcgt.fr/2023/08/24/vols-de-donnees-des-prives-demploi-inscrits-a-pole-emploi-que-chacun-prenne-s


      Cette situation qui s’était déjà produite, à moindre échelle, en 2021 est révélatrice des choix politiques de Pôle Emploi et de l’État pour l’ensemble des services publics : sous-traitance généralisée et dématérialisation quasi-intégrale imposées tant aux privé·es d’emploi qu’aux conseiller·es, sont les résultats des politiques d’austérité budgétaire des gouvernements successifs.

      Pour la CGT, cette numérisation à marche forcée au seul service de la diminution des coûts et la mise en concurrence d’acteurs privés induisent une perte de contrôle concernant les outils pouvant garantir la sécurité des données. La #CGT revendique de développer la numérisation en utilisant les compétences des services internes, seuls capables de définir une politique de #cybersécurité et de développement de services numériques et de matériels adaptés aux besoins des usagers.

      Avec la création imposée de #France_Travail et la multiplication des intervenants, prestataires, les échanges de données et d’accès aux dossiers vont s’intensifier faisant de la sécurisation des données un point crucial. D’autant plus important concernant France Travail Handicap qui possédera des données sensibles sur l’état de santé des travailleur·ses inscrit·es.

      La CGT rappelle que récemment une entreprise d’intérim, également prestataire de Pôle Emploi, s’est fait pirater ses données et plusieurs centaines de personnes ont été victimes de prélèvements frauduleux. Aujourd’hui, la CGT est à leurs côtés dans leurs démarches judiciaires.

      La CGT et son comité national des travailleurs précaires et privés d’emploi seront très vigilants sur les suites données et les préjudices subis par les usagers de Pôle Emploi.

    • 11,4 millions d’utilisateurs de Pôle Emploi dans les mains de plusieurs pirates ? Damien Bancal, ZATAZ.COM, Gendarme réserviste
      https://www.zataz.com/114-millions-dutilisateurs-de-pole-emploi-dans-les-mains-de-plusieurs-pirates

      Mais qui est ce pirate ?

      Le groupe Clop qui a mis à mal le prestataire de services de données externe Majorel, il y a plusieurs semaines, via la faille MOVEit ? La banque ING, par exemple, avait alerté le passage des pirates chez son prestataire Majorel. Même alerte pour Deutsche Bank et Commerzbank. ClOp s’était invité via la faille MOVEIt pour mettre la main sur des données que les banques avaient transmises à Majorel. Cela pourrait être logique, Pôle Emploi parlant d’une infiltration datant de la semaine du 17 août. [les infiltrations de Cl0P ne cessent d’être révélées par les pirates eux-mêmes depuis des semaines.]

      Le pirate diffuse aussi la géolocalisation (sous forme de Longitude/Latitude) des personnes présentes dans l’un des fichiers volé.
      Ou alors, il s’agit d’un autre pirate que ZATAZ a croisé, début août, sur plusieurs blackmarket.

      Rien qu’une tarte !

      Ce pirate, un commerçant malveillant que je baptiserai « Rien qu’une tarte » [PieWithNothing]. Un spécialiste malveillant très connu dans la vente de base de données. Il officiait déjà dans différents forums pirates, dont certains fermés par les autorités tels que Raid Forum ou encore Breached.

      Le 8 août 2023, soit une semaine avant la cyber attaque annoncée par Pôle Emploi, Tarte commercialisait pour 900$ deux fichiers Pôle Emploi. Le premier de 1,2 million de personnes (2021). Le second, 10,2 millions d’enregistrements datant de 2022. Le pirate parle de données comprenant : nom complet, âge, téléphone portable, e-mail, commune, code postal, NIR, RCI, niveau de formation, expérience, permis de conduire, disponibilité d’une voiture, emploi souhaité, géolocalisation, Date. Soit 11,4 millions de données. Il n’y a pas de numéro de sécurité sociale dans cette seconde fuite (2022), mais les téléphones, les adresses électroniques, Etc. Les NIR sont dans la première base de données (2021).

      Et ce n’est pas une nouveauté ! Le même pirate avait diffusé, en 2021, sur le site Raid Forum, une base de données de 1,2 million de personnes provenant déjà de Pôle Emploi. A l’époque, il vendait cette BDD 1 200$. Il s’agit de la première BDD de la vente d’août 2023.

      Pôle emploi a tenu à souligner qu’il n’y avait « aucun risque sur l’indemnisation et l’accompagnement proposé » et que l’accès à l’espace personnel sur le site « pole-emploi.fr » restait sécurisé. Malgré cela, l’organisme a recommandé aux demandeurs d’emploi de se montrer vigilants face à toute démarche ou proposition pouvant sembler frauduleuse. Un support téléphonique sera mis à disposition via la plateforme téléphonique 39 49 pour accompagner les demandeurs d’emploi ayant des questions relatives à cette situation.

      Parmi les démarches malveillantes envisageables, ZATAZ n’en citera que deux : faux contrat de travail pour des missions de réception de chèques ou de produits volés ; infiltration d’ordinateur via des fichiers communiqués dans un courriel aux couleurs de Pôle Emploi, Etc.

    • Majorel, Cl0p, MOVEit... Le scénario probable de la fuite de données Pôle emploi | Silicon
      https://www.silicon.fr/majorel-cl0p-moveit-fuite-donnees-pole-emploi-470755.html

      Les failles en question avaient été découvertes à quelques jours d’intervalle, dans MOVEit Transfer, logiciel de transfert sécurisé de fichiers. L’une et l’autre ouvraient la voie à des injections SQL au niveau du front-end web. Avec, entre autres conséquences potentielles, l’exfiltration de données.

  • CNAM - dématérialisation et bunkérisation (déshumanisation) des administrations (reçu par mel)

    Ce mail fait écho avec deux anecdotes de la semaine dernière : une patiente hospitalisée pour laquelle a été sollicitée à la CNAV une demande d’aide au retour à domicile après hospitalisation, dont la réponse est censée être rapide...
    Comme ça fait un mois qu’on a envoyé le cerfa et que rien ne se passe, j’appelle le 3960, j’entre le NIR, appuie sur la touche 5 : « informations sur des aides concernant le maintien à domicile » et après 3 secondes de musique : « l’assurance retraite vous remercie de votre appel. Au revoir et à bientôt » et ça raccroche.
    Pensant que c’était un bug j’ai renouvelé l’opération : en vain, ça raccroche.

    Pour aune autre personne, j’appelle cette fois le la CPAM au 3646 : mais tous les conseillers sont occupés, je suis invitée à aller sur le site améli. Ca tombe bien Madame a un compte et elle connaît même son mot de passe. On voudrait un RDV parce que je ne connais pas le cas de figure que Madame me présente et il me semble qu’elle sera mieux guidée par un conseiller de la sécu. Sur améli, je peux choisir dans quelle antenne je veux être reçue (il y en a une dizaine et Madame a le choix, top !). On choisit Bobigny avec 3 jours de plage pour la semaine suivante « indisponibles », on clique sur la suivante : les 3 autres plages sont aussi indisponibles, on clique et on clique et on clique jusqu’à ne plus pouvoir cliquer. Toutes les plages sont occupées...
    J’essaie de passer par le robot qui vous propose d’écrire votre question et je trouve le chemin pour avoir un RDV téléphonique mais je dois choisir dans un menu déroulant le motif de ma demande et on m’avertit que si ma question est sur un autre sujet, le conseiller ne me répondra pas. Sauf que la situation ne Madame ne rentre dans aucune case...
    Il nous reste le bon vieux courrier postal...

    les vigiles qui interdisent d’entrer à la CPAM sans rendez-vous, l’attente téléphonique qui débouche sur un « merci d’avoir appelé », l’item « prendre rdv » bien caché qui n’admet qu’une liste très fermée de motifs, c’est exactement comme ça.

    #CPAM #CNAM #dématérialisation #accès_aux_soins

    • Lorsque mon époux est décédé, il était en arrêt maladie ALD cancer... J’ai eu besoin de papier de la CPAM ! Mais mais lorsque tu décèdes, abracadabra aussi sec ton compte Ameli devient inaccessible ! Pour prendre un rdv j’ai dû mentir et cocher n’importe quoi ! Devant la personne j’ai expliqué le jour du RDV ! Elle ne pouvait pas accéder au compte bloqué !!! C’est sa direction qui a pu le faire . La dame était hyper gentille. Moi, j’étais au bout de ma vie...C’est pas facile...

    • ces dark patterns prolongent une politique de rapine où le courrier postal comme la démarche au guichet débouchent eux-aussi sur des impasses (souvent illégales, mais difficilement contestables). je me débat avec la Cnam qui a prélevé mon compte des mois pour une CSS à laquelle j’avais droit à titre gratuit (la CAF communique automatiquement l’entrée au RSA socle de ses allocataires, situation qui ouvre droit à la CSS sans frais). mes multiples réclamations en ligne ont donné lieu à des réponses dilatoires ("faites une demande de CSS", alors que je l’avais déjà, ce qui rendait la démarche demandé impossible sur le site !) ; au guichet on m’a dit qu’on y pouvait rien sans me répondre sur le fond, écarté de l’échange malgré mon insistance, qu’il fallait écrire. en réponse à un courrier on m’a à nouveau proposé de faire une demande de CSS que j’avais déjà, là aussi sans dire un mot des prélèvements indus (ne pas fabriquer de nouvelles preuves contre l’administration). j’attends donc des nouvelles du « médiateur » de la CPAM (pour un autre litige, celui de la Sncf, s’était contenté d’annuler la majoration d’une amende indue et non l’amende elle-même : on m’avait vendu au guichet un aller/retour avec deux trajets datés du même jour, impossible à effectuer vu les horaires, ce que j’ai découvert lors du contrôle, au retour...). le médiateur va-t-il conclure au tort partagé en proposant de limiter le remboursement à une moitié de la somme en jeu ? Inutile de préciser que chaque démarche, c’est du taf (décrire les faits, fournir toutes les pièces justifiant l’argument). entamer une procédure, permettrait sans doute d’être remboursé juste avant audience. les administrations (préfecture, caf, Policemploi, cnam) ont le chic pour éviter les condamnations.
      pour ne pas s’assoir sur les 200 balles concernées, il faut vraiment en vouloir et ne pas compter ses heures.

    • Je regrette de ne pas avoir de mot en français pour désigner ce sujet d’actualité. A l’époque où on te dit que l’accessibilité n’est pas superflue, constater combien certaines fonctionnalités sont bâties en dépit du bon sens, au point parfois d’en arriver à vouloir sacrifier des bébés phoques (désolé, j’ai parfois de mauvaises pensées...).

      L’autre fois, c’était pour retrouver un identifiant sur un site de je ne sais plus quel fournisseur. Un assureur je crois. Où la procédure se termine par l’envoi d’un SMS non identifié contenant un lien bit.ly. Un lien court bit.ly à l’époque où tu sais qu’une simple URL malveillante peut provoquer des installations non désirées sur ton smartphone...

      Donc, dark patterns, c’est chouette. A la fois pour désigner la mé-conception, mais surtout pour désigner la mauvaise volonté manifeste de rendre le service attendu accessible facilement. Cette mauvaise volonté peut parfois être involontaire, par absence de compétence. Mais d’autres fois, elle peut aussi être le signe d’une volonté retorse de ne pas rendre le service. Parce qu’il y a parfois, chez les concepteurs la croyance que les utilisateurs sont des veaux qu’il faut dompter.

    • Ts, ts, ts  : les dev font ce que le chef de projet « interaction du public » ou autre leur demande. En fonction de ce qu’il sait et de ce qu’on lui demande. Donc de la merde.

      La Sécu est injoignable, c’est un fait et c’est à mon sens délibéré.
      On est au moins 12% à ne plus avoir accès à un médecin traitant, donc au parcours de soin, mais tu vois, ce n’est un item nulle part.
      Comme ça, tu ne peux manifester ton besoin nulle part, donc tu n’es pas enregistré·e dans la machine et donc ton problème n’existe pas parce qu’il n’est pas mesuré.

      Ma banque en ligne permettait la saisie libre de l’objet de la demande, maintenant, plus du tout.
      C’est bien un choix.

      Celui de ne s’occuper que des cas fluides qui cochent toutes les cases et ne font pas perdre de temps.

  • Les « dark stores » sont des entrepôts : le gouvernement se rallie à la position des maires, qui veulent réguler leur implantation
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/09/07/les-dark-stores-sont-des-entrepots-le-gouvernement-se-rallie-a-la-position-d

    Les « dark stores » sont donc bien des entrepôts. Cette définition sans équivoque est celle qu’a finalement décidé de retenir le gouvernement au terme d’une réunion de concertation très attendue, menée, mardi 6 septembre, avec les maires des grandes villes de France. « Et il n’y a plus de “sauf si” », ont insisté la ministre déléguée au commerce, Olivia Grégoire, et le ministre délégué au logement et à la ville, Olivier Klein. Que ces lieux, fermés, consacrés à la livraison de courses commandées en ligne aient installé ou non un comptoir de retrait, ce ne sont pas des commerces, ont insisté les deux ministres.

    Cette clarification, qui doit être encore confirmée dans un arrêté, pourrait mettre fin à plusieurs mois de crispations autour de ces activités de livraison rapide, voire ultrarapide, apparues dans les centres-villes et dont les maires – ceux de Paris et des grandes métropoles en tête – ne cessent de dénoncer les nuisances.

    Pour les « dark kitchens », ces cuisines consacrées à la confection de plats à livrer, et dont certaines, par leur taille, provoquent d’importantes nuisances pour le voisinage, la solution retenue est encore vague. L’idée serait de créer une nouvelle catégorie, ou sous-destination, dans le code de l’urbanisme. « Avec le risque que le flou juridique persiste, si la rédaction n’est pas claire », met en garde France urbaine.

    Ce consensus trouvé sur le statut de ces activités ne signifie pas forcément la fin de celles-ci. En revanche, à présent que le flou juridique est levé, les enseignes vont devoir se plier à la règle. Cela signifie, car c’est ainsi que cela fonctionne en France, qu’elles devront s’installer là où le maire aura jugé opportun, au moment de la rédaction de son plan local d’urbanisme (PLU), qu’une activité de logistique urbaine soit implantée.

    Pour les « dark stores » déjà en place, « les règles devront s’appliquer » aussi, insiste Olivier Klein. A Paris, où le PLU les considère déjà comme des entrepôts (car la zone de stockage est supérieure à un tiers de la surface), la plupart des acteurs des courses express sont hors des clous. Soit parce qu’ils sont installés au rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation, soit parce qu’ils ont transformé, sans autorisation, un local commercial en entrepôt.

    Une partie avait décidé de passer outre aux rappels à l’ordre de la municipalité. Les règles ne sont pas adaptées à leur modèle, l’Etat modifiera tout cela, expliquaient-ils alors. La procureure de Paris est saisie de plusieurs dossiers. En parallèle, la Ville les a mis en demeure de régulariser leur situation. Les premières astreintes financières – plafonnées à 500 euros par jour, dans une limite de 25 000 euros – doivent tomber dans les tout prochains jours.

    #Urbanisme #dark_kitchen #Dark_store #Régulation

  • Nella città delle piattaforme

    Sullo sfondo del lavoro precario del #delivery ci sono parchi, piazze e marciapiedi: i luoghi di lavoro dei rider. Dimostrano la colonizzazione urbana operata dalle piattaforme

    Non ci sono i dati di quanti siano i rider, né a Milano, né in altre città italiane ed europee. L’indagine della Procura di Milano che nel 2021 ha portato alla condanna per caporalato di Uber Eats ha fornito una prima stima: gli inquirenti, nel 2019, avevano contato circa 60mila fattorini, di cui la maggioranza migranti che difficilmente possono ottenere un altro lavoro. Ma è solo una stima, ormai per altro vecchia. Da allora i rider hanno ottenuto qualche piccola conquista sul piano dei contratti, ma per quanto riguarda il riconoscimento di uno spazio per riposarsi, per attendere gli ordini, per andare in bagno o scambiare quattro chiacchiere con i colleghi, la città continua a escluderli. Eppure i rider sembrano i lavoratori e le lavoratrici che più attraversano i centri urbani, di giorno come di notte, soprattutto a partire dalla pandemia. Dentro i loro borsoni e tra le ruote delle loro bici si racchiudono molte delle criticità del mercato del lavoro odierno, precario e sempre meno tutelato.

    Esigenze di base vs “capitalismo di piattaforma”

    Per i giganti del delivery concedere uno spazio urbano sembra una minaccia. Legittimerebbe, infatti, i fattorini come “normali” dipendenti, categoria sociale che non ha posto nel “capitalismo di piattaforma”. Questa formula definisce l’ultima evoluzione del modello economico dominante, secondo cui clienti e lavoratori fruiscono dei servizi e forniscono manodopera solo attraverso un’intermediazione tecnologica.

    L’algoritmo sul quale si basano le piattaforme sta incessantemente ridisegnando la geografia urbana attraverso nuovi percorsi “più efficienti”. Per esempio – in base al fatto che i rider si muovono per lo più con biciclette dalla pedalata assistita, riconducibili a un motorino – le app di delivery suggeriscono strade che non sempre rispondono davvero alle esigenze dei rider. Sono percorsi scollati dalla città “reale”, nei confronti dei quali ogni giorno i lavoratori oppongono una resistenza silenziosa, fatta di scelte diverse e soste in luoghi non previsti.

    Le piattaforme non generano valore nelle città unicamente offrendo servizi, utilizzando tecnologie digitali o producendo e rivendendo dati e informazioni, ma anche organizzando e trasformando lo spazio urbano, con tutto ciò che in esso è inglobato e si può inglobare, in una sorta di area Schengen delle consegne. Fanno in modo che gli spazi pubblici della città rispondano sempre di più a un fine privato. Si è arrivati a questo punto grazie alla proliferazione incontrollata di queste società, che hanno potuto disegnare incontrastate le regole alle quali adeguarsi.

    Come esclude la città

    Sono quasi le 19, orario di punta di un normale lunedì sera in piazza Cinque Giornate, quadrante est di Milano. Il traffico è incessante, rumoroso e costeggia le due aiuole pubbliche con panchine dove tre rider si stanno riposando. «Siamo in attesa che ci inviino un nuovo ordine da consegnare», dicono a IrpiMedia in un inglese accidentato. «Stiamo qui perché ci sono alberi che coprono dal sole e fa meno caldo. Se ci fosse un posto per noi ci andremmo», raccontano. Lavorano per Glovo e Deliveroo, senza un vero contratto, garanzie né un posto dove andare quando non sono in sella alla loro bici. Parchi, aiuole, marciapiedi e piazze sono il loro luogo di lavoro. Gli spazi pubblici, pensati per altri scopi, sono l’ufficio dei rider, in mancanza di altro, a Milano come in qualunque altra città.

    In via Melchiorre Gioia, poco lontano dalla stazione Centrale, c’è una delle cloud kitchen di Kuiri. È una delle società che fornisce esercizi commerciali slegati dalle piattaforme: cucine a nolo. Lo spazio è diviso in sei parti al fine di ospitare altrettante cucine impegnate a produrre pietanze diverse. I ristoratori che decidono di affittare una cucina al suo interno spesso hanno dovuto chiudere la loro attività durante o dopo la pandemia, perché tenerla in piedi comportava costi eccessivi. Nella cloud kitchen l’investimento iniziale è di soli 10mila euro, una quantità molto minore rispetto a quella che serve per aprire un ristorante. Poi una quota mensile sui profitti e per pagare la pubblicità e il marketing del proprio ristorante, attività garantite dall’imprenditore. Non si ha una precisa stima di quante siano queste cucine a Milano, forse venti o trenta, anche se i brand che le aprono in varie zone della città continuano ad aumentare.

    Una persona addetta apre una finestrella, chiede ai rider il codice dell’ordine e gli dice di aspettare. Siccome la cloud kitchen non è un “luogo di lavoro” dei rider, questi ultimi non possono entrare. Aspettano di intravedere il loro pacchetto sulle sedie del dehors riservate ai pochi clienti che ordinano da asporto, gli unici che possono entrare nella cucina. I rider sono esclusi anche dai dark store, quelli che Glovo chiama “magazzini urbani”: vetrate intere oscurate alla vista davanti alle quali i rider si stipano ad attendere la loro consegna, sfrecciando via una volta ottenuta. Nemmeno di questi si conosce il reale numero, anche se una stima realistica potrebbe aggirarsi sulla ventina in tutta la città.
    Un posto «dal quale partire e tornare»

    Luca, nome di fantasia, è un rider milanese di JustEat con un contratto part time di venti ore settimanali e uno stipendio mensile assicurato. La piattaforma olandese ha infatti contrattualizzato i rider come dipendenti non solo in Italia, ma anche in molti altri paesi europei. Il luogo più importante nella città per lui è lo “starting point” (punto d’inizio), dal quale parte dopo il messaggio della app che gli notifica una nuova consegna da effettuare. Il turno di lavoro per Luca inizia lì: non all’interno di un edificio, ma nel parco pubblico dietro alla stazione di Porta Romana; uno spazio trasformato dalla presenza dei rider: «È un luogo per me essenziale, che mi ha dato la possibilità di conoscere e fare davvero amicizia con alcuni colleghi. Un luogo dove cercavo di tornare quando non c’erano molti ordini perché questo lavoro può essere molto solitario», dice.

    Nel giardino pubblico di via Thaon de Revel, con un dito che scorre sul telefono e il braccio sulla panchina, c’è un rider pakistano che lavora nel quartiere. L’Isola negli anni è stata ribattezzata da molti «ristorante a cielo aperto»: negli ultimi 15 anni il quartiere ha subìto un’ingente riqualificazione urbana, che ha aumentato i prezzi degli immobili portando con sé un repentino cambiamento sociodemografico. Un tempo quartiere di estrazione popolare, ormai Isola offre unicamente divertimento e servizi. Il rider pakistano è arrivato in Italia dopo un mese di cammino tra Iran, Turchia, Grecia, Bulgaria, Serbia e Ungheria, «dove sono stato accompagnato alla frontiera perché è un paese razzista, motivo per cui sono venuto in Italia», racconta. Vive nel quartiere con altri quattro rider che lavorano per Deliveroo e UberEats. I giardini pubblici all’angolo di via Revel, dice uno di loro che parla bene italiano, sono «il nostro posto» e per questo motivo ogni giorno si incontrano lì. «Sarebbe grandioso se Deliveroo pensasse a un posto per noi, ma la verità è che se gli chiedi qualunque cosa rispondono dopo tre o quattro giorni, e quindi il lavoro è questo, prendere o lasciare», spiega.

    Girando lo schermo del telefono mostra i suoi guadagni della serata: otto euro e qualche spicciolo. Guadagnare abbastanza soldi è ormai difficile perché i rider che consegnano gli ordini sono sempre di più e le piattaforme non limitano in nessun modo l’afflusso crescente di manodopera. È frequente quindi vedere rider che si aggirano per la città fino alle tre o le quattro del mattino, soprattutto per consegnare panini di grandi catene come McDonald’s o Burger King: ma a quell’ora la città può essere pericolosa, motivo per il quale i parchi e i luoghi pubblici pensati per l’attività diurna sono un luogo insicuro per molti di loro. Sono molte le aggressioni riportate dalla stampa locale di Milano ai danni di rider in servizio, una delle più recenti avvenuta a febbraio 2022 all’angolo tra piazza IV Novembre e piazza Duca d’Aosta, di fronte alla stazione Centrale. Sul livello di insicurezza di questi lavoratori, ancora una volta, nessuna stima ufficiale.

    I gradini della grande scalinata di marmo, all’ingresso della stazione, cominciano a popolarsi di rider verso le nove di sera. Due di loro iniziano e svolgono il turno sempre insieme: «Siamo una coppia e preferiamo così – confessano -. Certo, un luogo per riposarsi e dove andare soprattutto quando fa caldo o freddo sarebbe molto utile, ma soprattutto perché stare la sera qui ad aspettare che ti arrivi qualcosa da fare non è molto sicuro».

    La mozione del consiglio comunale

    Nel marzo 2022 alcuni consiglieri comunali di maggioranza hanno presentato una mozione per garantire ai rider alcuni servizi necessari allo svolgimento del loro lavoro, come ad esempio corsi di lingua italiana, di sicurezza stradale e, appunto, un luogo a loro dedicato. La mozione è stata approvata e il suo inserimento all’interno del Documento Unico Programmatico (DUP) 2020/2022, ossia il testo che guida dal punto di vista strategico e operativo l’amministrazione del Comune, è in via di definizione.

    La sua inclusione nel DUP sarebbe «una presa in carico politica dell’amministrazione», commenta Francesco Melis responsabile Nidil (Nuove Identità di Lavoro) di CGIL, il sindacato che dal 1998 rappresenta i lavoratori atipici, partite Iva e lavoratori parasubordinati precari. Melis ha preso parte alla commissione ideatrice della mozione. Durante il consiglio comunale del 30 marzo è parso chiaro come il punto centrale della questione fosse decidere chi dovesse effettivamente farsi carico di un luogo per i rider: «È vero che dovrebbe esserci una responsabilità da parte delle aziende di delivery, posizione che abbiamo sempre avuto nel sindacato, ma è anche vero che in mancanza di una loro risposta concreta il Comune, in quanto amministrazione pubblica, deve essere coinvolto perché il posto di lavoro dei rider è la città», ragiona Melis. Questo punto unisce la maggioranza ma la minoranza pone un freno: per loro sarebbe necessario dialogare con le aziende. Eppure la presa di responsabilità delle piattaforme di delivery sembra un miraggio, dopo anni di appropriazione del mercato urbano. «Il welfare metropolitano è un elemento politico importante nella pianificazione territoriale. Non esiste però che l’amministrazione e i contribuenti debbano prendersi carico dei lavoratori delle piattaforme perché le società di delivery non si assumono la responsabilità sociale della loro iniziativa d’impresa», replica Angelo Avelli, portavoce di Deliverance Milano. L’auspicio in questo momento sembra comunque essere la difficile strada della collaborazione tra aziende e amministrazione.

    Tra la primavera e l’autunno 2020, momento in cui è diventato sempre più necessario parlare di sicurezza dei lavoratori del delivery in città, la precedente amministrazione comunale aveva iniziato alcune interlocuzioni con CGIL e Assodelivery, l’associazione italiana che raggruppa le aziende del settore. Interlocuzioni che Melis racconta come prolifiche e che avevano fatto intendere una certa sensibilità al tema da parte di alcune piattaforme. Di diverso avviso era invece l’associazione di categoria. In quel frangente «si era tra l’altro individuato un luogo per i rider in città: una palazzina di proprietà di Ferrovie dello Stato, all’interno dello scalo ferroviario di Porta Genova, che sarebbe stata data in gestione al Comune», ricorda Melis. La scommessa del Comune, un po’ azzardata, era che le piattaforme avrebbero deciso finanziare lo sviluppo e l’utilizzo dello spazio, una volta messo a bando. «Al piano terra si era immaginata un’area ristoro con docce e bagni, all’esterno tensostrutture per permettere lo stazionamento dei rider all’aperto, al piano di sopra invece si era pensato di inserire sportelli sindacali», conclude Melis. Lo spazio sarebbe stato a disposizione di tutti i lavoratori delle piattaforme, a prescindere da quale fosse quella di appartenenza. Per ora sembra tutto fermo, nonostante le richieste di CGIL e dei consiglieri comunali. La proposta potrebbe avere dei risvolti interessanti anche per la società che ne prenderà parte: la piattaforma che affiggerà alle pareti della palazzina il proprio logo potrebbe prendersi il merito di essere stata la prima, con i vantaggi che ne conseguono sul piano della reputazione. Sarebbe però anche ammettere che i rider sono dipendenti e questo non è proprio nei piani delle multinazionali del settore. Alla fine dei conti, sembra che amministrazione e piattaforme si muovano su binari paralleli e a velocità diverse, circostanza che non fa ben sperare sul futuro delle trattative. Creare uno spazio in città, inoltre, sarebbe sì un primo traguardo, ma parziale. Il lavoro del rider è in continuo movimento e stanno già nascendo esigenze nuove. Il rischio che non sia un luogo per tutti , poi, è concreto: molti di coloro che lavorano nelle altre zone di Milano rischiano di esserne esclusi. Ancora una volta.

    https://irpimedia.irpi.eu/nella-citta-delle-piattaforme

    #ubérisation #uber #géographie_urbaine #urbanisme #villes #urban_matters #espace_public #plateformes_numériques #Milan #travail #caporalato #uber_eats #riders #algorithme #colonisation_urbaine #espace_urbain #Glovo #Deliveroo #cloud_kitchen #Kuiri #dark_store #magazzini_urbani #JustEat #starting_point

  • « L’addiction aux jeux vidéo entretenue par des algorithmes mérite l’attention du législateur »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/27/l-addiction-aux-jeux-video-entretenue-par-des-algorithmes-merite-l-attention

    « L’addiction aux jeux vidéo entretenue par des algorithmes mérite l’attention du législateur »
    Tribune

    Perrine Pelletier

    Avocate

    Il faut préserver le secteur du jeu français des dérives des manipulations, notamment financières, rendues possibles par la collecte de données, estime Perrine Pelletier, avocate spécialisée dans les nouvelles technologies, dans une tribune au « Monde ».

    Publié aujourd’hui à 06h26 Temps de Lecture 3 min.

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    « Oops ! Vous n’avez pas assez de potion. Pour continuer le jeu, achetez une loot box et voyez ce que la chance vous réserve ! » « La partie s’arrête maintenant pour vous. Tentez votre chance et achetez une loot box pour gagner des vies supplémentaires ! » Première industrie culturelle en France, les jeux vidéo déchaînent les passions. Risques d’addiction, déconnexion avec le monde réel, autant de griefs souvent mentionnés pour diaboliser un monde virtuel captivant – pour plus de 3,2 milliards de joueurs dans le monde.

    Les clés du succès ? La qualité graphique et créative, les nombreuses références culturelles, les multiples options de jeu conjuguées à des scénarios remarquablement ficelés pour augmenter l’effet ludique… et retenir l’engagement des joueurs. Sans compter l’effet de réseau qui, comme en dehors de l’univers du gaming, a pour résultat de maintenir les joueurs connectés.

    D’abord réservé aux jeux vidéo mobiles, gratuits pour le joueur – du moins tant qu’il le souhaite –, un nouvel outil nommé « loot box » s’est développé dans les jeux à gros budget. Une loot box, ou « coffre à butin », contient plusieurs objets virtuels apparentés à des récompenses aléatoires susceptibles d’offrir au joueur des améliorations, allant de la personnalisation des personnages à l’acquisition de nouvelles options, parfois rares, lui permettant d’avancer dans le jeu.
    Lire aussi : « Loot boxes » dans les jeux vidéo : où en est leur régulation en France ?

    A première vue, il ne s’agit là que d’une simple fonctionnalité qui doit permettre à un joueur de maximiser son expérience ludique. Mais dès lors que ces loot boxes sont payantes, elles se révèlent finalement plus problématiques. Génératrices de gains incertains, fondées sur le hasard, en contrepartie d’une somme d’argent, les loot boxes ont les caractéristiques pour être assimilées à des loteries payantes en ligne, prohibées en France (hors Française des jeux). Car les jeux d’argent et de hasard sont réglementés, dans le monde réel comme dans le monde numérique, afin d’endiguer notamment les risques d’addiction – ce pourquoi les jeux de hasard sont généralement interdits aux personnes mineures en France.

    Les achats intégrés aux jeux vidéo représentent environ 15 milliards de dollars de gains (environ 14,69 milliards d’euros) pour l’industrie (en 2020), et en France, 4,78 millions de joueurs sont mineurs. Vu l’ampleur du phénomène et dès lors que ces achats intégrés produisent des effets aléatoires, à l’instar d’une loterie, faut-il les réglementer ou les interdire dans l’Hexagone, comme les jeux d’argent et de hasard en ligne en 2010 ?
    Lire aussi les témoignages : Article réservé à nos abonnés Une affaire de famille : « La génération actuelle a grandi avec une vraie culture jeu vidéo, qu’elle peut transmettre aux enfants »

    Aujourd’hui, les loot boxes sont encadrées à la marge par certains pays seulement. La Belgique et les Pays-Bas ont fait le choix de les interdire, les assimilant à des jeux de hasard, la Suède souhaite également modifier sa législation en ce sens. Plus récemment, le Norwegian Consumer Council publiait un rapport intitulé « Comment l’industrie du jeu exploite les consommateurs à l’aide de boîtes à butin », auquel 20 associations de consommateurs issues 18 pays européens, dont la France, ont décidé d’apporter leur soutien. Elles soulignent un besoin évident de réglementation prônant l’interdiction des conceptions trompeuses au moyen de méthodes marketing, la protection des mineurs compte tenu de leur vulnérabilité, notamment en ligne, mais aussi la transparence des transactions. Une législation protectrice du consommateur, du joueur vulnérable, mais peut-être surtout une législation qui responsabilise les éditeurs de jeux ?

    Finalement, ce n’est pas tant les achats intégrés susceptibles d’être accessibles à des mineurs qui sont au cœur du sujet – ils doivent pouvoir être encadrés par des règles d’accès à des jeux réservés à leur âge, un contrôle parental, des règles de modération des écrans et des limites financières – comme pour toute autre activité sur Internet en somme.

    Ce qui est davantage en cause, c’est l’usage massif des loot boxes au moyen de techniques marketing de manipulation grâce aux données collectées pendant les sessions de jeu et, in fine, l’instauration d’un dark pattern [une interface conçue pour manipuler l’utilisateur] qui pousse à la consommation malgré soi. Ce qui mérite l’attention du législateur, ce sont les schémas implacables d’addiction entretenus par des algorithmes.

    Le jeu vidéo est un formidable levier de croissance et de rayonnement culturel pour la France dans le monde, fort de véritables pépites reconnues internationalement. Permettons à ce secteur de poursuivre son essor, en préservant l’art et le divertissement des risques d’addictions par le pay to win [« payer pour gagner »].

    Perrine Pelletier est une avocate intervenant en propriété intellectuelle, médias et nouvelles technologies.

    #Jeux #Jeux_vidéos #Economie_numérique #Culture_numérique #Dark_patterns

    • C’est con, à force de naviguer en mode privé, je ne retrouve plus un lien survolé aujourd’hui (mais derrière paywall) qui parlait de la collecte des données personnelles dans les jeux vidéo et de son rôle méconnu mais essentiel.

    • D’une part, les loot boxes sont apparues il y a quelque quinze ans (notamment avec Team Fortress 2). D’autre part, les jeux vidéo français sont rarement connus pour intégrer des coffres à butins. Enfin, l’addiction aux jeux vidéo ne fait pas consensus auprès de la communauté scientifique.

  • Paresse business : petits livreurs et gros profits | ARTE Radio
    https://www.arteradio.com/emission/vivons_heureux_avant_la_fin_du_monde

    Depuis la pandémie, les applications de « quick commerce » ont révolutionné les comportements du citadin moyen. La recette miraculeuse ? Commander en trois clics sur son smartphone une barquette de guacamole pour l’apéro ou un pack de lait UHT, et se les faire amener à domicile en quelques minutes par un livreur à vélo. Et ceci tous les jours, de l’aube à minuit, pour un surcoût dérisoire de même pas deux euros. Flink, Cajoo, Gorillas, Getir… Une dizaine de jeunes start-up européennes se disputent, après celui de la livraison des repas, ce nouveau marché des courses d’épicerie disruptées. Leur arme fatale : un réseau de dark stores, des mini-entrepôts disséminés dans les grandes métropoles et qui permettent aux livreurs d’être à proximité des clients. Des siècles de civilisation et d’innovation technique pour ne plus bouger ses fesses du canapé... Que raconte ce business de la paresse ? Sous prétexte de nous simplifier la vie, comment cette économie change-t-elle le visage de la ville ? Notre rapport aux autres, au travail, au temps ? D’ailleurs, quelle vie mènent ceux qui pédalent toute la journée avec des sacs isothermes sur le dos ? En rencontrant un livreur à vélo sans papiers, des geeks du numérique, et un économiste affûté et pédagogue, Delphine Saltel éclaire ce qui se passe à l’ombre des dark stores et des dark kitchens. Au cœur de nos petits arrangements avec la flemme.

    #Podcast #Alimentation #Économie #Numérique

  • Livreurs #UberEats ou #Deliveroo, ils risquent leurs vies pour un burger | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1646309485-livreurs-ubereats-deliveroo-morts-route-accident-uberisation

    Si les prix baissent, les distances des courses, elles, augmentent. Pour répondre au besoin de #croissance de leur #modèle_économique, les plateformes étendent progressivement leurs zones de #livraisons. Deliveroo fonctionne désormais dans 300 agglomérations et UberEats dans plus de 245. Depuis peu, l’application au lapin blanc sur fond turquoise a d’ailleurs mis en place des « #dark_kitchen », des cuisines uniquement dédiées à la livraison, située dans des hangars de banlieue donc éloignées des centres-villes. C’est ce qui explique que le GPS fait parfois prendre aux livreurs l’autoroute ou des chemins peu praticables pour les #vélos, comme en a tragiquement fait les frais Franck Page, le jeune marmandais décédé.

    [...]

    Selon une enquête de Franceinfo menée en avril 2021, à Paris et en proche banlieue, 81% des livraisons sont effectuées avec un scooter thermique. Un mode de transport encore plus risqué.

    [...]

    « Je contacte le #SAV de Deliveroo et la seule chose qu’ils me demandent c’est si j’ai pu livrer la commande. » Baladé de service en service pendant des jours, le barbu aux yeux clairs finit par laisser tomber et payer lui-même les 200 euros de réparation de son vélo. « C’est l’un des pires souvenirs que je garde de cette #application. Je pense qu’ils font exprès de rendre le processus insupportable pour qu’on se décourage », analyse-t-il. Il y a quelques mois, vers 23h, alors qu’il terminait sa journée de travail, Julien est mordu par un chien. Il a le mollet en sang :

    « J’ai directement appelé SOS médecin, je n’ai même pas pris la peine d’appeler Deliveroo. Je savais que j’allais parler à quelqu’un qui allait réagir comme un robot. »

    [...]

    Mais AXA couvre les blessures aux jambes, aux bras et à la tête, mais a considéré que ses viscères n’étaient pas assurés.

  • ¿Karacole ? Cet après-midi j’ai vu l’escargot s’envoler au dessus de la carte de France. Puis il a fait pluie-froid-sombre et j’ai vu l’Ombre... Mais rappelle-toi : « No morirá la flor de la palabra. »
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51381352930

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    ValK. a posté une photo :

    #Nantes, 15 août 2021.
    .
    série « Sombra » : frama.link/valk-sombra
    .
    ¤ autres photos : vu.fr/valkphotos
    (i) infos : twitter.com/valkphotos
    ¿ audios : frama.link/karacole
    ☆ oripeaux : frama.link/kolavalk
    ◇ rdv locaux : 44.demosphere.net
    ♤ me soutenir : liberapay.com/ValK
    .
    #photo #photography #foto #photodujour #picoftheday #pictureoftheday #photooftheday #fotodeldia #poesie #barzhoniez #poetry #poesia #poezio #ombre #tenval #darkness #sombra #sombre #tenvalijenn #dark #oscuro #malluma #ciel #oabl #sky #cielo #nuages #koumoul #clouds #nubes #nubos #escargot #cagouille #maligorn #melchwed #snail (...)

  • « Et sinon, vous faites toujours de la photo ? »
    « Oui et non : comme je vous l’ai dit, gaz & tonfas m’ont chassée de la rue. »
    ... Le silence ausculte mon ventre.
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51292226061

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    #Nantes le 5 juillet 2021
    .
    ☆ série « Sombra » : frama.link/valk-sombra
    .
    ¤ autres photos : vu.fr/valkphotos
    ¿ infos audios : frama.link/karacole
    ☆ oripeaux : frama.link/kolavalk
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    ♤ me soutenir : liberapay.com/ValK
    .
    #photo #photodujour #pictureoftheday #photooftheday #picoftheday #fotodeldia #NetB #noiretblanc #blackandwhite #blancoynegro #blanquinegro #contrasts #contrastes #graphisme #ombre #tenval #darkness #sombra #ViolencesPolicieres #criminalisation

  • En ce moment, c’est la multiplication des écrans sur le thème « Soit tu nous refiles tes données personnelles, soit tu n’accèdes pas à notre site ». Comme en plus j’ai activé un bloquer de pubs, c’est la fête du slip en permanence.

    Évidemment, c’est la multiplication des design maléfiques, où le lien « Ne pas accepter » est planqué (désormais en petit en haut à droite du popup), et le lien « Oui, fliquez-moi » est un beau gros bouton bien visible. Ou le classique choix entre « Oui pour tout, z’y va » et « Non, je ne veux pas, mais je vais devoir passer les 5 prochaines minutes de ma vie dans un formulaire à la con pour régler le truc. »

    Mais le pompon, ces derniers jours, c’est :

    – {{Alternatives économiques}}, qui veut bien que je lise son article, mais à condition que je file mon adresse email.

    – {{Jeuxvideo.com}}, soit j’accepte les cookies intrusifs, soit je paie 2€ :

    Je me demande si toutes ces conneries sont vaguement légales…

  • 20 Popular Onion Sites Useful for Anonymous Online Activities- Dr.Fone
    https://drfone.wondershare.com/dark-web/onion-websites.html

    With over 100,000 onion tor services and websites available through the Dark Web, and more than 2 million people logging into the network every single day, getting started on your own deep Dark Web onion journey can feel very much like an overwhelming challenge.

    #TOR #sécurité #dark_web

  • Quand tu veux aller écouter un podcast de Klaire sur arte radio (https://www.arteradio.com/son/61665162/renaud_de_toi), et que tu veux refuser le dépôt de cookies.


    Vraiment ARTE ?
    étant entendu que lorsque le oui apparaît, le dépôt de cookies est désactivé
    #dark_patterns #UI

    C’est moi qui ai l’esprit tordu ?

    P.S. : le surlignement sur la capture est de moi, dans la réalité la phrase est noyée dans le bloc de texte.

    • C’est le composant d’interface « truc glissant » qui est un dark pattern à lui tout seul, et qui ne devrait jamais être utilisé.

      Les trucs glissants gauche-droite qui simulent une case à cocher ou deux boutons radios, ne sont accessibles et compréhensibles que si et seulement si les deux labels sont à l’extérieur du bouton, afin de pouvoir les lire en permanence et donc savoir que quand le bitoniau est à gauche ça veut dire le label de gauche et vice versa.

      Label à gauche O--- Label à droite
      Label à gauche ---O Label à droite
  • De la caméra au synthé modulaire, les explorations de Marc Caro – #Gonzaï
    http://gonzai.com/de-la-camera-au-synthe-modulaire-les-explorations-de-marc-caro

    #Marc_Caro, né le 2 avril 1956, est un cinéaste et dessinateur français surtout connu pour ses œuvres de cinéma co-réalisées avec Jean-Pierre Jeunet. Les deux ont écrit et réalisé trois courts métrages ainsi que des longs métrages cultes comme Delicatessen et La Cité Des Enfants Perdus. Mais ce que peu de gens savent, c’est que Marc est aussi musicien, il a commencé en 1977 dans un groupe de punk bruitiste nommé Parazite avec lequel il fera la bande son du Bunker De La Dernière Rafale en 1981. Son retour au son avec MonoB & NoroE (+Closer²/UPR) est donc un événement rare dont nous avons pu discuter, en totale exclusivité pour Gonzaï.

    https://hivmusic1.bandcamp.com/track/mutatrophine


    Instruments électroniques, enregistrement, mixage, mastering, artwork par MARC CARO & GAËL LOISON

  • Relire #Dark_Knight_Returns de #Frank_Miller, ou le rêve d’une société sécuritaire sous surveillance (1)
    https://labojrsd.hypotheses.org/2862

    J’ai relu Dark Knight Returns, dans une édition en noir et blanc qui confère à la violence du plus mythique des héros DC #Comics une coloration sensiblement différente. Moins frappante mais non moins graphique,...

    #Billets #Batman #BD_étatsunienne #DC_Comics #dispositifs_sécuritaires #Etats-Unis #Gotham #Harvey_Dent #Joker #Super-Héros

  • Ce groupe de hackers mercenaires vantait ses services... sur LinkedIn
    https://cyberguerre.numerama.com/5542-ce-groupe-de-hackers-mercenaire-vantait-ses-services-sur-

    Le Citizen Lab a révélé l’existence du groupe de hackers mercenaires Dark Basin. Alimenté par une entreprise indienne, il s’est attaqué à des centaines de victimes : journalistes, dirigeants, personnalités politiques... Mais les traces grossière laissées par ces membres ont permis de l’identifier. Ce groupe de hackers mercenaires est embauché pour des tâches allant de l’espionnage industriel aux manœuvres d’intimidations. Depuis 2017, il a visé, souvent avec succès, des milliers d’organisations et (...)

    #BellTroX #LinkedIn #spyware #milice #écoutes #hacking #phishing #CitizenLab #DarkBasin_

    //c1.lestechnophiles.com/cyberguerre.numerama.com/content/uploads/sites/2/2020/06/logo-linkedin.jpg

  • Dark Basin : Uncovering a Massive Hack-For-Hire Operation
    https://citizenlab.ca/2020/06/dark-basin-uncovering-a-massive-hack-for-hire-operation

    Key Findings Dark Basin is a hack-for-hire group that has targeted thousands of individuals and hundreds of institutions on six continents. Targets include advocacy groups and journalists, elected and senior government officials, hedge funds, and multiple industries. Dark Basin extensively targeted American nonprofits, including organisations working on a campaign called #ExxonKnew, which asserted that ExxonMobil hid information about climate change for decades. We also identify Dark Basin (...)

    #BellTroX #DarkBasin_ #ExxonMobil #DoJ #algorithme #spyware #activisme #journalisme #écoutes #hacking #surveillance #CitizenLab (...)

    ##EFF

  • Une entreprise émiratie conclut un marché avec les géants israéliens de l’armement
    Tamara Nassar, Electronic Intifada, le 22 juillet 2020
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/07/24/une-entreprise-emiratie-conclut-un-marche-avec-les-geants-israe

    L’enquête de Marczak a découvert que Group 42 était impliqué dans la création de l’appli de messagerie ToTok.

    Google et Apple ont retiré ToTok de leurs réserves en décembre dernier craignant entre autres que les utilisateurs de l’appli soient susceptibles de voir leurs messages et leurs conversations contrôlés par le gouvernement des EAU.

    ToTok était très populaire dans les Emirats parce qu’il servait d’alternative gratuite aux applis de messagerie mondiales, FaceTime, WhatsApp et Skype, parce qu’elles sont restreintes par le gouvernement et ne permettent pas les appels.

    #israel #Emirats_Arabes_Unis #Group_42 #DarkMatter_Group #Unit_8200 #Pegasus_LLC #PAX_AI #NSO #ToTok #Israel_Aerospace_Industries #Rafael_Advanced_Defense_Systems #complicité #boycott #BDS

  • Dark Patterns and Design Policy - Data & Society : Points
    https://points.datasociety.net/dark-patterns-and-design-policy-75d1a71fbda5

    These are what Designer Harry Brignull calls “dark patterns,” a term he created in 2010 to describe design choices and characteristics that trick users into making decisions they normally wouldn’t make. Dark patterns can be purposeful or accidental, though it’s often hard to determine the intent behind them. For example, is it an intentional dark pattern to suppress privacy when social networks bury their security settings, or are designers and engineers not sure where to place the appropriate buttons for users to find? Is it intentional that marketplaces like Amazon have price confusion, or again, is it accidental bad design? (In 2019, a few US senators tried to create legislation to ban some forms of dark patterns, though the bill ultimately failed.)

    What matters here is not unpacking direct intent, but rather looking at the outcomes and harms of these design decisions and then, creating policy that accounts for these decisions.

    What is design policy?

    “Design policy” looks at the role of design in products and software—how designers “make things”—and then analyzes how design terms and the structure of design operate in relation to policy and technology. User experience design is what makes technology usable and accessible. For example, iOS follows flat design principles for mobile, and Android follows material design. Most digital design follows the principles of human-centered design, a design methodology created in the 1990s that focuses on user experience. These methodologies are how, for example, a person in Croatia can use an app designed in India and understand how to use the app.

    If policy is, roughly, a set of rules that outline and/or govern how things work, then design policy is the act of using design to make policies around software and hardware understandable. It recognizes that design affects technology, including how technology looks and feels to consumers, and what consumers can ‘see’ or know about technology.

    This has changed in the last years: Today, across many industries, companies use digital design practices that harm consumers, erode privacy, and harm competition.” Dark patterns have only been focused in larger, general press journalist publications recently, even though designers have known about dark patterns for years. Rieger points out that this could be because dark patterns have started to cause more serious, widespread damage; for instance, when filing taxes or in implementations of the European Union’s General Data Protection Regulation (GDPR).

    In 2018, Germany passed the Network Enforcement Act or NetzDG, which allows users to report illegal content and specifically online hate speech. However, the interface to report hate speech was buried and confusing for users; this blog post had to illustrate how to access the reporting mechanism and then how to use it.

    Rieger and I argue that this is a dark pattern, since the reporting form was difficult to access and the design of the flow itself was confusing to users. User interface for specific kinds of features need to be viewed under a lens of ‘searchability,’ or access to information, and if a feature is buried or difficult to find, that makes it harder to access.

    GDPR asks, how do we design for user consent and transparency in products and in ad tracking? GDPR is what we could label a ‘wicked design problem’, which is design problem that seems hard or impossible to solve, since it has to address privacy settings and cookies, create user consent-focused flows in a way that is understandable to users, and provide ways to opt-in and opt-out, while not radically slowing down users (which would cause user frustration).

    Since it’s been passed, the GDPR has been radically misinterpreted across platforms and US news media websites. Below are a few examples from the websites of Le Monde, Vice Germany, Harper’s Bazaar, The Daily Beast, and The Atlantic.

    Harper’s Bazaar initial GDPR settings (Figure 9), where they only offer the ‘accept’ button, is a design that some argue is probably illegal. This is not a consensual choice: users either select ‘yes,’ or forgo reading the website. The May 2020 examples from Le Monde, Vice Germany, Harper’s Bazaar, and The Daily Beast could also be considered dark patterns because users lack clear options to reject cookie tracking. Harper’s Bazaar does a slightly better job once the user clicks into “cookie settings,” but it takes an extra step to get there.

    Design policy in practice

    It’s time for policy teams, think tanks, independent research institutes, and research labs to engage with designers in the same ways that technologists and engineers are being welcomed into research, policy, and academia. Design can unintentionally shift, mask, and hide policy, as well as the intentions of policy.

    When we set out to regulate tech, let’s remember that technology employees on a granular level—not just the monolith of the company—are the ones interpreting that regulation, whether or not the employee realizes it. When providing policy regulations, if researchers aren’t thinking about how a designer will take what we write and implement it in a specific way, then our research and recommendations aren’t producing the intended impact. Designers can take the directive of “tell people about cookies and give them consent options” and create many different things, which is why we see so many different results of GDPR. But imagine if in legislation, it was outlined that “the choices need to be equal in hierarchy and legible for all audiences.” That tells a designer a different story.

    #Design #Dark_patterns #RGPD