#deee

  • http://open-source.developpez.com/actu/96577/Comment-vous-allez-pouvoir-avec-Ordi-Linux-reconditionner-de

    Ordi-Linux.org est un espace d’entraide pour les reconditionneurs d’ordinateurs sous Linux. Il présente la problématique de la gestion des DEEE et des solutions logistiques et logicielles, notamment celle du reconditionnement sous Linux. Une carte interactive est dédiée au référencement des reconditionneurs informatiques sous Linux. Les aspects économique, législatif, sont exposés, des définitions et des propositions sont développées.

    #réemploi
    #linux
    #recycler-vieux-pc
    #DEEE
    #association

  • 65 per cent of Europe’s electronic waste is stolen or mismanaged | New Scientist
    https://www.newscientist.com/article/dn28114-65-per-cent-of-europes-electronic-waste-is-stolen-or-mismanage

    A two-year investigation into Europe’s electronic waste found that most of it is stolen, mismanaged, illegally traded, or just plain thrown away.

    The European Union has guidelines on how to correctly dispose of unwanted electronics, like IT equipment, household appliances, or medical devices. But, according to a report published Sunday by the United Nations University and INTERPOL, only 35 per cent of electronic waste was disposed of correctly in 2012.

    Meanwhile, criminals absconded out of Europe with 1.3 million tonnes of undocumented equipment, such as laptops, circuit boards, or refrigerators. The loss of functional components or the precious metals inside cost the European Union up to 1.7 billion euros each year, say the researchers.

    #e-waste #environnement #électronique

  • Illegally Traded and Dumped E-Waste Worth up to $19 Billion Annually Poses Risks to Health, Deprives Countries of Resources, Says UNEP report | GRID-Arendal
    http://www.grida.no/news/default/6338.aspx

    Up to 90 per cent of the world’s #electronic_waste, worth nearly US $19 billion, is illegally traded or dumped each year, according to a report released today by the United Nations Environment Programme (UNEP).

    dans ce (formidable, merveilleux, indispensable) rapport de 68 pages on trouve même un petit bout d’une étude faite par @simplicissimus et @fil, et une carte de @visionscarto

    #environnement #déchets #commerce_international #rapport

  • Le poids des déchets électriques et électroniques a atteint un nouveau record en 2014
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/04/19/record-de-dechets-electriques-et-electroniques-dans-le-monde-en-2014_4618737


    Chaque Français produit environ entre 16 et 20 kg de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) par an.
    AFP/HO

    Le poids des déchets électriques et électroniques, ou « e-déchets », a atteint un record dans le monde en 2014, à 41,8 millions de tonnes, contre 39,8 millions en 2013, indique un rapport publié dimanche 19 avril.

    Près de 60 % de ces produits étaient des équipements de cuisine, de salle de bain ou de buanderie, selon cette étude publiée par l’Université des Nations-Unies (UNU). Quelque 7 % étaient des téléphones portables, des calculatrices, des ordinateurs portables ou encore des imprimantes.

    Selon l’étude, la Norvège est le pays qui produit la plus grande quantité de e-déchets par habitant, avec 28,4 kilos, suivi de la Suisse (26,3 kilos) et l’Islande (26,1 kilos). La France arrive en 8e position, avec 22,2 kilos par habitant.

    La région qui génère le moins de e-déchets est l’Afrique, avec un rejet estimé à 1,7 kilos par habitant. Au total, le continent a produit 1,9 millions de tonnes de ces déchets.

    Mais en termes de volume cette fois-ci, ce sont les Etats-Unis et la Chine qui arrivent en tête, totalisant tous deux 32 % de la part mondiale de e-déchets, suivis par le Japon, l’Allemagne et l’Inde.

    Moins d’un sixième de ces déchets ont été correctement recyclés, souligne aussi l’étude. Or ils renferment de précieuses ressources comme le fer, le cuivre, ou l’or : ces déchets avaient ainsi pour 2014 une valeur estimée à 48 milliards d’euros.

    « Au niveau mondial, les e-déchets constituent une précieuse ’mine urbaine’, un large réservoir potentiel de matériaux recyclables », souligne David Malone, sous-secrétaire général des Nations-Unies et recteur de l’UNU.
    Ils contenaient aussi 2,2 millions de tonnes de composants dangereux, comme le mercure, le cadmium ou le chrome, une « ’mine toxique’ qui doit être gérée avec une attention extrême », avertit M. Malone. Le cap des 50 milions de tonnes déchets électriques et électroniques annuels devrait être atteint en 2018.

  • Metals Used in High Tech Are Becoming Harder to Find, Study Says
    http://e360.yale.edu/digest/metals_used_in_high_tech_are_becoming_harder_to_find_study_says/4398
    http://environment.yale.edu/content/images/00006518/yale-criticality-metals-3d-graphic-browser.jpg?1427467310

    Metals critical to newer technologies such as #smartphones, infrared optics, and medical imaging will likely become harder to obtain in coming decades, according to Yale researchers, and future products need to be designed to make reclaiming and recycling those materials easier.
    http://environment.yale.edu/news/article/metals-used-in-hightech-products-face-future-supply-risks

    The study, the first to assess future supply risks to all 62 metals on the periodic table, found that many of the metals traditionally used in manufacturing — zinc, copper, aluminum, lead, and others — show no signs of vulnerability. But some metals that have become more common in technology over the last two decades, such as rare earth metals, are available almost entirely as byproducts of other elements, the researchers say.
    http://e360.yale.edu/feature/a_scarcity_of_rare_metals_is_hindering_green_technologies/2711

    "You can’t mine specifically for them; they often exist in small quantities and are used for specialty purposes," said Yale scientist Thomas Graedel. "And they don’t have any decent substitutes." Metals such as lead are highly recycled because they’re often used in bulk. But recycling the relatively rare metals critical to modern electronics is far more difficult because they are used in miniscule amounts and can be difficult to extract from complex and compact new technologies, Graedel said.

    #métaux_rares #écrans #DEEE

  • « Internet, la pollution cachée » de Coline Tison et Laurent Lichtenstein

    http://www.editionsmontparnasse.fr/presse/communiques/internet_la_pollution_cachee

    Si internet était un pays, il serait le cinquième consommateur mondial d’électricité. Entre 1990 et 2003, notre monde virtuel a produit cinq millions de giga-octets de données. En 2011, il fallait 48 heures pour générer cette même quantité. En 2013, il faut seulement dix minutes…
    Alors qu’on ne cesse de s’émerveiller devant les supposés bénéfices en matière d’écologie de ce monde virtuel (moins de papier, de supports physiques), quels sont les coûts réels sur notre environnement du réseau mondial, qui ne cesse de croitre de façon exponentielle ? Et quelles solutions existent pour une consommation plus responsable ?

    #internet #pollution

  • http://emmabuntus.sourceforge.net/mediawiki/index.php/Phosphore_Mars_2015

    Patrick est bénévole à Emmaüs, l’association de lutte contre la pauvreté créée par l’Abbé Pierre. Il a élaboré Emmabuntüs, un système d’exploitation qui redonne vie aux ordinateurs hors d’usage.

    1- Des trésors au fond de nos poubelles

    En France, chaque habitant produit près de 14 kilos de déchets électroniques par an : des téléphones, des ordis obsolètes ou dont on ne sert plus. Plutôt que de les garder dans un placard ou de les abandonner sur le trottoir, de plus en plus de gens ont le bon réflexe de les donner à des associations comme Emmaüs, qui revend des produits d’occasion pour aider les plus pauvres. Mais personne ne veut d’un vieil ordi qui rame et qui plante.

    2- De la bidouille et des lignes de codes

    « Redonner vie aux ordis passe par deux étapes », explique Patrick, l’ingénieur électronique qui a développé ce projet.

    1/ Le matériel : « on récupère un processeur sur un vieux PC, un ventilo sur un autre, une carte-mère sur un troisième. Les bénévoles du collectif Emmabuntüs reconstruisent des machines pour les mettre en état de marche. »

    2/ Le logiciel : ici, pas de piratage de systèmes d’exploitation ni de versions craquées de Microsoft illégales et rapidement obsolètes. « Je me suis inspiré du logiciel libre Ubuntu que des codeurs du monde entier développent bénévolement depuis 10 ans. J’ai mis au point un système d’exploitation gratuit qui tient dans une clé USB et ressuscite les machines, même anciennes, en moins d’une demi-heure : Emmabuntüs . »

    3- Un kit simple mais complet

    « Une fois reconfigurées, ces machines sont très faciles à utiliser, y compris par quelqu’un n’ayant jamais touché à un ordinateur ». Revendues par Emmaüs à partir de 50 euros - contre environ 200 euros dans le commerce – elles permettent à des étudiants défavorisés, à des chômeurs ou à des personnes en réinsertion de rester connectés. Emmabuntüs fait tourner un navigateur Internet, un traitement de texte, un tableur, une messagerie pour consulter des offres d’emploi, trouver des aides, envoyer des CV. Des logiciels comme Skype pour échanger, FreetuxTV pour regarder quelques émissions de télé, un lecteur de MP3 et VLC. Mais peu de jeux (un super Mario chez les pingouins, un jeu de belote…) « Un Français sur cinq n’est pas encore d’ordinateur. Notre projet permet de lutter contre les inégalités face au numérique. »

    4- Une solution qui peut faire le tour du monde

    Patrick a mis Emmabuntüs à disposition gratuitement. En 2014, il a été téléchargé plus de 100 000 fois ! En France mais aussi en Afrique, où des cybercafés l’ont installé pour rendre Internet accessible au plus grand nombre, depuis des ordis souvent anciens. « Emmabuntüs a été intégré aux Jerrys, ces ordis réassemblés dans des bidons en plastique à partir de composants récupérés. Le JerryClan de Côté d’Ivoire développe des usages innovants : JerryTub pour le suivi des malades de la tuberculose, m-Pregnancy pour le suivi des femmes enceintes, OpenDjeliba, une plate-forme collaborative d’information citoyenne, et Môh Ni Bah pour la déclaration des naissances en zone rurale. »

    http://emmabuntus.sourceforge.net/mediawiki/images/0/00/Phosphore_Mars_2015_Ils_inventent_demain_Emmabuntus_Poster.p

    Article écrit par Anne-Sophie Chilard pour Le magazine Phosphore

    #DEEE
    #emmaüs
    #recycler-vieux-pc
    #phosphore

  • http://www.lavie.fr/hebdo/2015/3625/emmabuntus-des-ordinateurs-pour-tous-emmabuntus-des-ordinateurs-pour-tous-17-0

    Un collectif de bénévoles, partenaire d’Emmaüs, utilise un logiciel libre, Ubuntu, pour donner une nouvelle jeunesse au matériel informatique .

    En France, environ 20 kg de déchets électroniques par personne, dont la majorité n’est pas recyclée, sont produits chaque année. Pour éviter ce gaspillage, une vingtaine de bénévoles se réunissent chaque semaine dans les communautés Emmaüs de Perpignan, Dijon et Paris pour reconditionner le matériel informatique collecté par les compagnons. L’équation est simple. « Un ordinateur en panne peut être vendu 50 centimes en tant que déchet d’équipement électronique ou 50 € tout équipé et prêt à l’emploi », explique Patrick, le fondateur du collectif, ingénieur électronique dans une grosse société parisienne.

    Mais remettre l’appareil en état de marche ne suffit pas. Il faut aussi installer dessus un système d’exploitation, et cela coûte cher. Pour contourner les géants du secteur, Patrick s’est tourné vers l’univers du logiciel libre. Grâce au système Ubuntu, une suite en libre accès créée par le milliardaire Mark Shuttleworth, il a mis au point Emmabuntüs (contraction d’Emmaüs et Ubuntu) qui s’installe facilement, à l’aide d’un DVD.Le système fonctionne sur des ordinateurs, même anciens, avec peu de mémoire, et contient la plupart des logiciels nécessaires au monde de l’entreprise, de la vie de famille, de l’école…

    « Une soixantaine d’applications sont installées automatiquement, par exemple Skype pour téléphoner gratuitement via Internet, la suite bureautique Libre Office ou des jeux éducatifs », explique Jack, pilier du collectif. Depuis que ses parents ont acheté un ordinateur reconditionné au magasin Emmaüs de la rue Serpollet, à Paris XXe, Stone, 12 ans, utilise Emmabuntüs pour accéder à ses devoirs en ligne. À Saint-Ouen-l’Aumône, dans le Val-d’Oise, c’est le Secours catholique qui a équipé dix machines pour ses séances d’initiation à l’informatique. En luttant à la fois contre le gaspillage et la fracture numérique, Emmabuntüs revisite à l’ère numérique le projet de l’abbé Pierre.

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=wq2kpD6QnBk

    #emmaüs
    #abbé-pierre
    #Paris
    #ordinateur

  • GI Informatique, entreprise d’insertion par l’activité économique

    Accueil personnalisé, prix compétitif, large sélection de produits, la réputation de la boutique Groupement d’Initiatives Informatique (GI Informatique) n’est plus à faire dans la région. Si cette entreprise d’informatique n’est pas comme les autres, c’est parce qu’elle a pour but de former et d’accompagner des personnes en difficulté pour un retour vers un emploi durable.

    Aujourd’hui, 7 salariés sur 12 sont en contrat d’insertion. Grâce au soutien de la Fondation Agir Pour l’Emploi (FAPE), GI Informatique, cette entreprise va pouvoir rénover ses infrastructures pour améliorer le quotidien de ses salariés.

    https://www.youtube.com/watch?v=JLf3D_IcE4Y#t=33

    #réemploi
    #DEEE
    #bordeaux

  • A Shadow Economy Lurks In An Electronics Graveyard : NPR
    http://www.npr.org/2015/01/04/374780916/a-shadow-economy-lurks-in-an-electronics-graveyard

    The average American produces an estimated 66 pounds of electronic #waste every year. You can’t compost it; it’s gotta go somewhere.

    Often, in violation of the law, that means a dump in the developing world — like the region of Agbogbloshie in the West African nation Ghana.

  • Old laptop batteries could power slums, IBM says - BBC News
    http://www.bbc.com/news/technology-30345221

    An IBM study analysed a sample of discarded batteries and found 70% had enough power to keep an LED light on more than four hours a day for a year.

    Researchers said using discarded batteries is cheaper than existing power options, and also helps deal with the mounting e-waste problem.

    #hummmm ! #e-waste #batteries #énergie #bidonvilles

  • Interview d’Eric Laur, fondateur d’AfB France dans l’émission 3 minutes pour convaincre de Stéphane Soumier.

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=eLzSqDno1zc

    L’idée

    Des entreprises à la conscience sociale éveillée nous confient leurs équipements informatiques usagés, obsolètes ou en fin de vie. Nous assurons, par un processus clairement défini et certifié ISO 9001, la collecte partout en France et en Europe, l’inventaire et l’effacement des données confidentielles de ces matériels. Les équipements reconditionnables sont ensuite testés et, si nécessaire, réparés avant d’être revendus avec une garantie de 12 mois. Les équipements non recommercialisables sont détruits en conformité avec la directive européenne DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques) en vigueur.

    Le principe

    Au-delà de la nécessité, pour toutes organisations, de traiter ses équipements informatiques en fin de vie, nous y associons un objectif social et écologique qui place l’homme au cœur de l’entreprise.

    Nous favorisons l’accès à l’emploi de personnes handicapées en offrant des conditions de travail adaptées au handicap de chacun et un accompagnement sous forme de formation facilitant la promotion professionnelle.

    Nous participons au développement durable par une action écologique de préservation de la planète. Le cycle de vie des produits informatiques de seconde main que nous collectons et recommercialisons est ainsi étendu de manière significative. Les ressources en matières premières se voient donc conservées et réutilisées, en préservant l’environnement.

    Parce que la différence ne nuit pas à la performance, nous proposons un service professionnel de qualité, très compétitif, reconnu par de nombreuses entreprises partenaires qui nous font confiance dans le traitement de leurs équipements.

    De plus, les travaux de démantèlement sur des appareils informatiques d’occasion sont généralement effectués dans des pays à faibles coûts salariaux. Nous permettons de conserver cette activité en Europe. Ainsi, non seulement des personnes handicapées peuvent s’intégrer plus facilement dans le monde du travail, mais les régions, où nous sommes présents, bénéficient de cette activité économique.

    AfB emploie désormais plus de 200 collaborateurs, dont la moitié sont des personnes handicapées, répartis sur une dizaine de sites en Europe. Plus de 230.000 appareils d’occasion sont traités chaque année, et la tendance est à la hausse.

    La vision

    La création d’emplois pour personnes en situation de handicap demande des idées innovantes, un concept professionnel clair et des partenaires puissants. Notre vision est de devenir la première société de services informatiques, à but non lucratif, dans le domaine des technologies de l’information apportant une précieuse contribution à la réduction des émissions de CO², et où les personnes avec un handicap occupent des postes à tous niveaux de responsabilité dans tous les domaines (administration, gestion logistique, gestion technique, manutention, vente...). Avec le soutien de nos partenaires, nous prévoyons de créer plus de 500 postes de travail dans le domaine informatique en Europe au cours des prochaines années.

    http://www.afb-group.fr/afb-social-green-it-france

    #DEEE
    #emploi
    #handicap

  • Scrap Avalanche in China Means No More Scouring Globe - Bloomberg
    http://www.bloomberg.com/news/2014-11-07/scrap-avalanche-in-china-means-no-more-scouring-globe.html

    China will throw out more than 15 million appliances, 5 million personal computers and 100 million mobile phones next year as growing consumption at home means recyclers can rely less on scrap imports.

    This “avalanche of homegrown #trash” will increase domestic #scrap supplies and spur r#ecycling on an unprecedented scale in the next decade, according to Wang Jiwei, secretary general at the recycling division of the China Nonferrous Metals Industry Association.

    Wang noted Ziya district outside Tianjin port in northeast China. More than 1 million metric tons of used goods land in junkyards around the area, which could yield 400,000 tons of copper, 200,000 tons of iron and 200,000 tons of aluminum, ready to be recast into wires, cables and cans, he said.

    “Copper in wires, aluminum in window frames, lead in batteries and all kinds of precious metals in circuit boards in used personal computers are among the resources heading to the scrap yards and waiting to be mined,” Wang said. “It will be a promising industry with many opportunities for investors.”

    #waste #chine

  • L’envers des data centers (1/3) : Ordiland en Seine-Saint-Denis
    http://www.mediapart.fr/journal/france/050814/lenvers-des-data-centers-13-ordiland-en-seine-saint-denis?onglet=full

    Au nord de Paris, en Seine-Saint-Denis, se multiplient les data centers, ces hangars de serveurs indispensables au fonctionnement d’Internet. Leur besoin en énergie est colossal : ils représentent un quart de la puissance électrique supplémentaire du Grand Paris d’ici 2030. Des riveraines se plaignent de leur impact sur leur vie quotidienne.

    Outre les problèmes environnementaux, on y apprend que les data centers peuvent aussi causer des nuisances sonores et esthétiques, que leur construction s’arrange parfois avec le droit, qu’il n’y a aucune transparence... Bref, c’est très intéressant.

    #Cloud_computing #Data_center #Environnement #Interxion #Numérique #Paris #Urbanisme #Économie_numérique

  • Etude Web Energy Archive : la consommation énergétique des sites web, côté utilisateur | ADEME Presse
    http://www.presse.ademe.fr/2014/07/etude-web-energy-archive-la-consommation-energetique-des-sites-web-cote

    Pendant un an, le projet Web Energy Archive , soutenu par l’ADEME, a mesuré les consommations énergétique de 600 sites web par le biais de leurs utilisateurs.

    Les 100 sites français les plus visités engendrent une consommation annuelle totale de 8,3 GWh, soit l’équivalent de la consommation d’énergie de 3 077 foyers. L’impact de ces mêmes sites côté serveur est de 0,58 GWh, soit plus de 10 fois moins !

    Selon le niveau d’éco-conception du site web (optimisation du poids du site et de ses images éventuelles,…), la consommation varie de 10 à 300 Wh pour 1000 pages vues.

    #énergie #web via @marclaime

  • La tragédie électronique | ARTE
    http://www.arte.tv/guide/fr/048759-000/la-tragedie-electronique

    Pourquoi les trois quarts des déchets électroniques européens échappent-ils au recyclage pour finir dans des décharges en toute illégalité ? L’enquête limpide et efficace de Cosima Dannoritzer (auteur de « Prêt à jeter », diffusé par ARTE en 2011) dévoile les rouages d’un trafic à grande é

    #documentaire #DEEE

    Dispo sur YT mais pas pour longtemps (également sur T411) https://www.youtube.com/watch?v=sNuOwX4XtuQ

    • La réplique de France 2 à la “tragédie électronique” d’Arte

      http://television.telerama.fr/television/la-replique-de-france-2-a-la-tragedie-electronique-d-arte,112808

      Bizarre hasard hier soir sur France 2. A quelques minutes de la diffusion de La Tragédie électronique sur Arte, le 20 heures présente un « dossier » sur « la deuxième vie de nos déchets électroménagers. Le marché de la récupération s’envole, s’élance David Pujadas. Une cafetière, un frigo… Lorsqu’ils sont usés et qu’on s’en débarrasse, on est loin d’imaginer qu’ils vont faire la fortune d’une filière en pleine expansion. Le recyclage est devenu un marché à part entière. »

      En résumé, selon France 2, si 65 % des déchets d’équipements électriques et électroniques ne sont pas recyclés, c’est à cause de quelques voleurs et de notre indécrottable incivisme… Balivernes ! La Tragédie électronique, l’enquête d’Arte, pulvérise les bons sentiments culpabilisants de France 2.

      Ma vie au poste, le blog télé de Samuel Gontier

  • Children grab toxic toys as e-waste chokes IT city - The Times of India
    http://timesofindia.indiatimes.com/city/bangalore/Children-grab-toxic-toys-as-e-waste-chokes-IT-city/articleshow/34175691.cms

    [Children] are paid anywhere between Rs 70 and Rs 120 based on the number of components they manage to separate from the equipment. Adults get paid Rs 500-800 as they work on more complex systems.

    (...) Everybody here wants to be anonymous, but in reality, they work in broad daylight, employing children under the nose of law enforcers.

    #enfants #e-waste #électronique #inde

  • Surtout n’allez pas sur notre site internet !

    http://www.lepostillon.org/Surtout-n-allez-pas-sur-notre-site.html

    Pour tout vous dire, je suis un peu gêné. Le Postillon vient de mettre en ligne un site internet, qui archive tous les articles et brèves de nos anciens numéros. Avant on pouvait seulement trouver nos PDF sur internet, sur le site des Renseignements généreux ( [1]). Maintenant, on a un vrai site à nous. Cela nous a pris beaucoup de temps. Deux amis sachant parler l’informatique ont passé des heures, bénévolement, à créer l’architecture du site, assurer sa fonctionnalité, régler une multitude de petits détails. Rien de passionnant dans ce travail, qui mérite plus que des remerciements. Ensuite, nous avons passé des heures à publier article par article (à vrai dire, moi j’ai presque rien fait). Un gros boulot chiant comme une campagne d’élections municipales. Et pour saluer ce dur labeur, je ne trouve rien de mieux à faire que de la contre-publicité pour ce site. Ce n’est même pas de l’ingratitude, c’est de la goujaterie. Laissez-moi vous expliquer.

    Lorsque je vends Le Postillon à la criée, certaines remarques m’énervent particulièrement : celles des gens qui ne veulent pas l’acheter « pour ne pas utiliser de papier », « parce que ce n’est pas écologique », « parce que maintenant je lis tout sur l’ordinateur ». Encore l’autre fois, au concert des Ogres de Barback - ou je suis allé par pur opportunisme commercial pensant naïvement que les jeunes et vieux baba-cools se rueraient sur un journal papier indépendant -, cinq personnes m’ont répondu « Non merci, le papier ça tue des arbres ».
    Voilà pourquoi j’écris ce texte : pour expliquer à tous ceux qui croient qu’ils sauvent la planète en s’informant uniquement via Lemonde.fr, Rue89.com, grenews.com qu’ils sont en fait de parfaits nigauds. Non seulement j’assume entièrement d’être un « tueur d’arbre », mais en plus j’accuse les autres d’être bien plus criminels.

    Les aficionados du numérique sont parvenus à faire croire que le monde virtuel est totalement propre, sans aucun impact environnemental. Foutaises. De plus en plus d’études et d’écrits critiques ( [2]) s’attaquent à ce mythe : une récente étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) nous apprend qu’ « un mail avec une pièce jointe nécessite 24Wh, soit une ampoule allumée pendant une heure. Sans pièces jointes, c’est 5 Wh. Chaque heure, 10 milliards d’e-mails sont envoyés dans le monde, soit en moyenne 50 GWh. C’est l’équivalent de la production électrique de quinze centrales nucléaires pendant une heure, ou quatre mille allers retours Paris-New-York en avion. Tout ça pour une heure d’échange de mails sur le réseau, sans compter tout ce qu’on peut faire d’autre » ( [3]). Si ces chiffres et ces comparaisons sont contestés, certains affirmant qu’ils sont exagérés ou peu pertinents, ils évoquent une réalité indéniable : se servir d’internet pompe beaucoup d’électricité. Avec l’énergie que j’ai engloutie pour rechercher des infos sur le Web pour écrire ce foutu texte, j’aurais pu éclairer mon appartement pendant de longues heures. Pour la peine, puissent ces lignes éclairer votre lanterne.

    Un journal papier n’a pas d’obsolescence programmée

    Permettez-moi de passer rapidement sur quelques éléments importants, mais peu visibles dans la cuvette grenobloise : les dizaines de milliers de kilomètres de câble installés chaque année au fond des océans pour permettre au réseau de fonctionner, les matériaux rares, sources de graves tensions géopolitiques, nécessaires à la fabrication du matériel informatique, les « 40 millions de tonnes par an » de déchets électriques et électroniques qui une fois « chargés sur des camions de 40 tonnes et de 20 mètres de long représenteraient une file de 20 000 kilomètres de long » ( [4]). Remarquons simplement la supériorité technologique d’un journal comme Le Postillon, qui à la différence de ces ordinateurs que l’on doit changer tous les deux ans, n’a pas de problème d’obsolescence programmée : si vous le conservez bien au sec, vous pourrez le lire à vos petits-enfants dans cinquante ans. Et même si – ô sacrilège – vous voulez vous en débarrasser, vous n’alimenterez pas les grandes poubelles électroniques qui polluent l’Inde et d’autres pays pauvres : il pourra être recyclé ou vous servir d’emballage, pour sécher vos chaussures ou allumer un feu.

    Les éléments physiques les plus visibles de la débauche d’énergie que représente internet sont ce qu’on appelle les data centers, ou « centres de traitement de données » dans cette langue un peu has been qu’est le français. Regroupant les équipements électroniques d’une seule ou plusieurs entreprise, ces espaces peuvent occuper une pièce, un étage ou un immeuble entier.
    Le problème, c’est que les serveurs entreposés à l’intérieur ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche, mais d’électricité. Ils équivalent donc à des radiateurs qui chauffent sans arrêt. Pour évacuer cette chaleur, on doit installer des compresseurs et autres appareils énergivores qui font péter le score de la facture EDF. Résultat : « En France, les data centers consommeraient 9 % de l’électricité du pays. Et la consommation électrique des data centers va augmenter de 10 % chaque année » (France Culture, 25/12/2012).
    Bernard Boutherin est un scientifique grenoblois et il mène des travaux intéressants (oui, c’est assez rare pour être souligné) : il s’intéresse notamment aux impacts environnementaux des data centers dans le cadre d’un groupe de travail nommé Ecoinfo ( [5]). Dans son bureau du LPSC (Laboratoire de physique subatomique et cosmologique), il m’explique par exemple que « Google consomme avec ses data centers plus de 2,6 GWh/an soit l’équivalent d’une ville d’un million d’habitants. Et Google représente 1 % de la consommation des data centers dans le monde. Cette consommation représente elle-même seulement le tiers de l’énergie qu’il faut pour faire fonctionner le “Web”, le second tiers étant les infrastructures de réseau avec les bornes Wifi qui consomment énormément du fait de leur grand nombre (il y a 2,4 milliards d’internautes), et le troisième tiers étant la consommation des ordinateurs des internautes. Pour être complet sur le plan énergétique, il faut ajouter l’énergie qui a été utilisée pour fabriquer tous les ordinateurs et les tablettes. Selon Wikipedia, si le Web était un pays, il arriverait au cinquième rang des consommateurs d’énergie ».

    Un green data center = une roue carrée

    Dans notre bonne vieille cuvette, il y a quelques dizaines de data centers. La plupart sont de taille modeste et accueillent les serveurs d’une seule entreprise. Ceux de Bull, Cogent ou HP sont plus importants. Et puis il y a Eolas.
    [Début de la digression] Fondée en 1991 par Gérald Dulac - un ingénieur-informaticien-entrepreneur comme on en rencontre trop dans la cuvette - Eolas a été rachetée en 2000 par un groupe répondant au doux nom de Business & Decision. Occupant initialement le créneau du « conseil en conception de systèmes d’informations », Eolas a su habilement prendre la vague internet pour vendre un maximum de services, comme la « création du premier système d’information territorial français ». Aujourd’hui elle emploie cent quinze salariés, a réalisé un chiffre d’affaires de dix millions d’euros en 2012 et propose trois types d’offres : « digital services », « hébergement » et « développement d’applications ». Précisons que Gérald Dulac a été adjoint municipal à l’économie sous Destot I (1995 – 2001) et président du « Conseil de développement de la Métro », organe pseudo-participatif censé embellir le délire métropolitain. Des jobs intéressants qui lui ont permis de rencontrer plein de monde et de remplir son carnet d’adresses. Simple coïncidence : Eolas, qui est maintenant dirigée par son fiston Frédéric Dulac, a pour clients - entre autres - presque toutes les institutions locales (la Métro, le Conseil général, la région Rhône-Alpes, etc). Par exemple, la ville de Grenoble a également payé l’entreprise pour « accroître sa visibilité sur les réseaux sociaux » et permettre à son compte Facebook de passer en trois mois de 4000 à 40 000 fans (le nombre de fans sur Facebook étant une politique prioritaire de l’équipe municipale). Des échanges gagnant-gagnant qui révèlent tous les bienfaits du fameux tryptique grenoblois conseil municipal – business – industrie. [Fin de la digression]

    Outre quelques locaux de bureaux remarquables en plein centre-ville, Eolas possède le premier « green data center » de France, rue Général Mangin.
    Un « green data center », c’est un oxymore transformé en opération de communication. Si le bâtiment, qui ressemble à un bunker orné d’au moins six caméras de vidéosurveillance, est effectivement « green », c’est-à-dire peint en partie en vert, ce centre de traitement de données n’a rien à voir avec l’écologie. Pour se glisser dans le moule hypocrite du « développement durable » - et également pour réduire sa facture d’électricité -, Eolas a énormément communiqué sur quelques détails, comme la pose de panneaux solaires sur le toit du bâtiment, l’utilisation d’électricité d’origine « 100 % renouvelable » ou l’exploitation de l’eau de la nappe phréatique pour le refroidissement. Cela ne l’empêche pas de consommer énormément d’électricité, même s’il est impossible de connaître le chiffre exact. En me faisant passer pour un étudiant, j’ai demandé poliment à Eolas, qui au début n’a pas voulu me répondre par soi-disant manque de temps (« Notre direction n’a pas de disponibilité pour vous répondre, leur temps est largement occupé par leur activité. Vous comprendrez lorsque vous travaillerez que chaque minute compte »). Après de multiples relances, le directeur m’a répondu que « nous ne diffusons pas ce type d’informations puisqu’elles font partie de notre processus industriel et à ce titre sont confidentielles ».
    Avant l’ouverture de ce bâtiment en 2011, les projections avançaient une consommation de 1 300 000 KWh par an. En se basant dessus, et en sachant qu’un habitant consomme environ 2000 KWh par an, il apparaît que cet unique « green data center » engloutit autant d’énergie que 6 000 grenoblois - même s’ils tâchent de bien éteindre la lumière quand ils sortent des toilettes. Pour alléger sa facture salée, Eolas a-t-elle réussi à bien négocier avec GEG, qui fait également partie de ses gros clients ?

    Voulant croître à tout prix, Eolas, dont la devise est « Run your Internet » n’a pas pour but de faire baisser la consommation d’électricité. Pour faire du business, elle souhaite que le « réseau » s’agrandisse toujours pour avoir toujours plus de clients.

    L’informatique fait augmenter la consommation de papier

    Ce cas est symptomatique de la stratégie des acteurs du numérique. Comme les nuisances bien réelles du virtuel commencent à être documentées, les stratèges-geeks mettent un peu de vert dans leur monde électronique et s’en enorgueillissent. Ces efforts sont très rapidement annulés par le développement incessant des applications numériques, qui envahissent peu à peu toutes les sphères de la vie sociale, faisant grimper en flèche le « bilan carbone » et les autres indices éco-technocratiques. Bernard Boutherin pense qu’il y a actuellement « un gros problème avec l’émergence du “cloud” [concept qui consiste à accéder à des données et services sur un serveur distant]. De plus en plus de données sont stockées en permanence donc consomment en permanence de l’énergie et imposent une connexion réseau permanente aux internautes. C’est une fuite en avant. » Et puis contrairement aux croyances, et pour revenir à notre sujet initial, utiliser internet ne fait pas baisser la consommation de papier, bien au contraire. « Dans les dix dernières années, note Bernard Boutherin, la consommation de papier a augmenté de 6 à 10 % par année. C’est en grande partie dû à la multiplication des imprimantes personnelles qui font que les gens impriment beaucoup plus qu’il y a vingt ans, où il fallait aller au bureau de tabac ou chez l’imprimeur pour faire une photocopie. Finalement, on se rend compte que l’informatique augmente la consommation de papier ». Remarquons simplement que la lecture de journaux (hormis les pages high-tech de Libération et du Monde) n’augmente pas, elle, la consommation d’informatique.

    « On ne peut nier les énormes progrès accomplis en terme d’efficacité énergétique sur les appareils pris un à un. Mais en ne disant que cela, on fait totalement abstraction de la dynamique exponentielle de production des données et de multiplication des écrans » analysent les auteurs de La face cachée du numérique ( [6]). En likant ses potes sur Facebook, on pompe une électricité qu’on n’utilisait pas quand on allait simplement dehors pour les voir in real life. En commentant tout et n’importe quoi sur Twitter, on fait tourner les data centers, qui n’étaient pas du tout utiles quand les discussions politiques se tenaient au comptoir d’un bistrot ou sur la place du marché. Oui, je sais, je suis un vieux con, mais j’ai tellement de bonnes raisons.

    Prenez Muséomix, par exemple. Ce « makeathon culturel international » a permis au musée dauphinois de Grenoble d’être un « laboratoire de nouvelles expérimentations numériques » lors du week-end du 11 novembre dernier. Concrètement, une flopée de geeks, dont des membres d’Eolas, se sont retrouvés pendant trois jours pour essayer d’inventer des « dispositifs inédits de visite du musée ». Je m’y suis rendu, j’ai vu, j’ai été déçu. Voire énervé. Les gadgets présentés, tous plus ou moins « fun » (une « machine à conter », une table tactile numérique pour jouer à vivre dans un village de montagne, etc.) n’ont pour moi pas leur place dans un musée, qui est un lieu devant servir la connaissance et non le divertissement. Pour découvrir une exposition, en quoi a-t-on besoin d’un « passeport numérique », c’est-à-dire un badge avec une puce RFID, pour naviguer dans le musée en suivant des parcours ou en se « faisant surprendre », et en « likant » ses espaces préférés ? Ça vous fait rêver, vous, cet extrait du document de présentation : « un récapitulatif hebdomadaire et/ou mensuel sera proposé sur les différents médias sociaux du musée dauphinois : cette semaine, la chapelle est l’espace du musée le plus apprécié, avec 250 “like” » ? Une des salariées du musée m’a expliqué que le but était de « tester des nouvelles manières de faire visiter grâce aux nouveaux outils numériques, parce qu’il faut qu’on soit moderne, qu’on sorte de l’image vieillotte des musées ». Et voilà comment le musée dauphinois, lieu de transmission de la mémoire du patrimoine local, se transforme en show-room pour les vendeurs de camelote électronique.

    La banalité de l’innovation numérique

    Si deux ou trois bricoleurs fous, plus ou moins allumés, proposaient dans leur coin des jeux pour agrémenter une visite de musée, je pourrais trouver ça sympathique. Le problème aujourd’hui c’est que la course à l’échalote numérique est devenue tellement banale. On ne bricole plus, on programme. Les nouvelles technologies sont en train d’uniformiser les métiers quand elles ne les détruisent pas. Les bibliothèques municipales de Grenoble passent « en mode numérique » et dépensent des millions d’euros pour acheter des liseuses et des Ipad (voir Le Postillon n°20). Les rencontres-i, organisées par l’Hexagone de Meylan, proposent chaque année des créations artistiques truffées de capteurs et de gadgets co-réalisées avec des chercheurs du CEA (Commissariat à l’énergie atomique). La ministre Fioraso vient de lancer un grand plan « France universités numériques » pour que les étudiants apprennent derrière un écran plutôt qu’avec un professeur. En filigrane, tout le monde est censé comprendre qu’aujourd’hui, pour faire n’importe quelle activité, les puces électroniques sont devenues indispensables, pour le plus grand bonheur des gérants des data centers.
    Vous devez vous dire que je m’éloigne de mon sujet, et vous avez raison. Mais la presse n’échappe pas à cette déferlante. L’avenir de l’information est annoncé sur des tablettes, avec des articles interactifs, des « web-documentaires », des sites graphiques en perpétuelle animation, et le cerveau branché en permanence sur Facebook et sur Twitter. Une foire d’empoigne permanente à l’innovation qui ne contribue pas à rehausser la qualité des articles et qui omet qu’un des seuls journaux rentables en France est Le Canard Enchaîné, sans site internet ni publicité et avec une maquette inchangée depuis la Seconde Guerre mondiale.
    Je suis attaché aux journaux papier car je n’aime pas les sites internet. Ils me font perdre un maximum de temps. Autant j’aime lire au bistrot Le Monde, L’Équipe et Le Daubé (non pas que ces journaux soient de qualité, mais parce que les parcourir reste un moment agréable et des fois instructif), autant je déteste être pendu aux informations du monde.fr, de lequipe.fr et du dauphine.com. Pendant que j’essaye d’écrire ce papier, je suis sans cesse tenté par la grande fuite que représente la navigation sur le Web. Comment rester concentré pour trouver un enchaînement de mots convenable alors que, d’un seul clic, on peut aller voir dans le monde virtuel s’il n’y a pas quelque chose de nouveau ? Est-ce que Saint-Étienne a marqué un but face à Lyon ? Quel est le nouveau record d’impopularité d’Hollande ? Est-ce que machin a répondu au mail que je lui ai envoyé il y a cinquante minutes ? Pendant toutes ces heures, je me débats pathétiquement pour sortir de ce zapping permanent entre une information et une autre. Combien de centaines d’heures ai-je perdues comme ça, à moitié honteux d’errer sans but dans ce dédale virtuel ? Mais pourquoi n’arrivé-je pas à débrancher ce satané câble et à écrire tranquillement, sans cette fascination pour ce flux énorme d’informations qui ne m’apprennent presque rien ? Pourquoi ?

    À Échirolles, on bosse pour la surveillance générale

    Le pire c’est que mes clics frénétiques ne tombent pas dans l’oubli. Promu comme un « grand espace de liberté », Internet est surtout un gigantesque espace de flicage, comme l’ont démontré les révélations fracassantes de l’ex-consultant pour la NSA (l’agence de sécurité nationale américaine), Edward Snowden. Potentiellement la NSA tout comme ses homologues européens, peuvent lire presque n’importe quel mail et tout savoir des usages d’un ordinateur connecté à Internet. Ils s’en servent pour réaliser un gigantesque fichage, surveiller les échanges entres personnes importantes, repérer les individus potentiellement subversifs, connaître leurs habitudes. En allant sur le site internet du Postillon, votre intérêt pour tel ou tel sujet pourra être fiché par les grandes oreilles des services de renseignements. Si vous achetez notre journal au tabac-presse, votre lecture restera secrète et personnelle. À notre connaissance, aucun buraliste ne tient de fiche sur ses clients.

    Pour traiter cette somme considérable d’informations, il faut des machines capables de calculer une énorme quantité d’informations très rapidement. On appelle ça des supercalculateurs. Des machines comme en fabrique Bull, une des plus anciennes entreprises françaises informatiques, « en partenariat avec le CEA-DAM (direction des entreprises militaires du CEA) ». Le dernier-né, un certain Tera-100, est capable de calculer « un million de milliards d’opérations en virgule flottante par seconde », ce qui sert à « simuler le fonctionnement d’une arme nucléaire » mais aussi au renseignement : il est en effet utilisé à la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), équivalent français de la NSA américaine, depuis plusieurs années (selon Le Nouvel Observateur, 30/10/2013). C’est grâce à ce genre de machines qu’ils peuvent placer entièrement le réseau sous surveillance.
    Pour améliorer ce supercalculateur et pour « en tirer pleinement parti » Bull a inauguré en mars dernier tout près de Grenoble, à Échirolles et sous les applaudissements de la ministre Geneviève Fioraso, le « Centre d’excellence en programmation parallèle », « le premier centre européen d’excellence technique et industrielle dans ce domaine ». « Il a pour vocation d’aider les ingénieurs et les scientifiques des Centres de recherche et du secteur de l’industrie à franchir l’étape technologique cruciale de la parallélisation des applications de calculs intensifs. Concrètement ce centre leur offre un service d’analyse, de conseil et d’optimisation de leurs applications » (L’essor, 28/03/2013). Et voilà comment le laboratoire grenoblois, ce « formidable écosystème de l’innovation » selon ses promoteurs, participe activement aux recherches technologiques pour perfectionner encore la surveillance généralisée.

    Oui je sais, je m’éloigne encore. Et surtout une question vous brûle les lèvres depuis le début : pourquoi alors avoir fait un site internet ?
    Non, ce n’était pas simplement pour trouver une bonne accroche pour cet article. Mais parce qu’on aimerait que les premiers concernés, ceux qui ont peur de toucher du papier de peur d’être accusés de complicité de génocide de la forêt amazonienne, lisent ce texte. Internet étant devenu le domaine de recherche exclusif de beaucoup d’étudiants, journalistes ou simples citoyens, nous mettons nos articles en ligne pour que ceux qui ne lisent plus la presse papier puissent tomber dessus s’ils s’intéressent à des sujets qu’on a traités. En espérant avoir convaincu les autres de ne pas taper www.lepostillon.org et de continuer à avoir le plaisir d’aller chez le buraliste chercher leur Postillon, sentir la bonne odeur de l’encre, le parcourir sous la couette ou en terrasse au soleil, le laisser traîner dans le salon et puis le ranger sur l’étagère, là-haut, sur la pile où il y a tous les autres.
    Notes

    [1] Avant on pouvait seulement trouver nos PDF sur internet, sur le site des Renseignements généreux. Maintenant, on a un vrai site à nous.

    [2] Voir notamment : Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, La Face cachée du numérique, Editions l’Echappée, 2013.

    [3] Relayée dans l’émission « La Tête au carré » du 4 novembre 2013, sur France Inter.

    [4] Voir notamment : Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, La Face cachée du numérique, Editions l’Echappée, 2013.

    [5] Voir notamment : Groupe Ecoinfo, Les impacts écologiques des technologies de l’information et de la communication, éditions EDP sciences, 2012.

    [6] Voir notamment : Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, La Face cachée du numérique, Editions l’Echappée, 2013.

  • http://cursus.edu/dossiers-articles/articles/21407/les-dechets-equipements-electriques-electroniques-afrique

    Le problème des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (appelés DEEE ou D3E) semble être universel aujourd’hui. Et même s’il ne se pose pas de la même manière sur tous les continents, la « mondialisation des déchets » fait débat et semble créer (ou simplement refléter) des inégalités entre continents, (re)mettant ainsi en évidence les rapports de force existant entre eux. Et comme toujours, le tiers-monde semble en pâtir plus que d’autres. Ne serait-il donc qu’une « poubelle » pour l’Occident ? Les DEEE ne constitueraient-ils pas plutôt, dans une certaine mesure, une opportunité pour certains pays d’Afrique ? Désastre ou opportunité, le débat sur les DEEE en Afrique est ouvert.

    #DEEE
    #Afrique
    #recyclage

  • Déchets électroniques : l’envers du décor de l’industrie des smartphones, ordinateurs et tablettes
    http://www.multinationales.org/Dechets-electroniques-l-envers-du

    Chaque Français produit 20 kg de déchets électriques et électroniques par an ! Que deviennent notamment nos millions de téléphones, d’ordinateurs ou de tablettes devenus obsolètes ? Une partie de ces équipements électroniques est collectée par une filière de traitement des déchets. Un très petit nombre est réparé. Et des milliers de tonnes sont envoyées, illégalement, vers les décharges d’Afrique ou d’Asie. Les autorités commencent à agir pour limiter la casse. Mais les multinationales qui gèrent la filière du (...)

    #Enquêtes

    / #industries_électroniques, #Industries_électroniques, #France, #Environnement_et_déchets, #Ghana, #impact_sur_l'environnement, durabilité, normes et (...)

    #durabilité #normes_et_régulations
    http://www.cniid.org
    http://www.interpol.int/News-and-media/News-media-releases/2013/N20130225
    http://www.rreuse.org/t3
    http://www.eco-systemes.fr
    http://www.erp-recycling.fr
    http://www.ecologic-france.com
    http://www.step-initiative.org/index.php/id-2013-12-15-world-e-waste-map-reveals-national-volumes-internatio
    http://www.bastamag.net/Comment-nos-dechets-informatiques
    http://www.andrewmcconnell.com/?cat=9
    http://www.amisdelaterre.org/nouveau-rapport-Obsolescence-des.html
    http://www.zdnet.fr/actualites/chiffres-cles-les-ventes-de-mobiles-et-de-smartphones-39789928.htm
    http://www.journaldunet.com/ebusiness/internet-mobile/previsions-marche-tablettes-0312.shtml
    http://www.worstpolluted.org/projects_reports/display/107
    http://www.greencross.ch/en/news-info-en/case-studies/environmental-reports/ten-most-polluted-places-2013/2013/agbogbloshie-dumpsite-ghana.html
    http://www.greenpeace.org/international/Global/international/planet-2/report/2008/9/poisoning-the-poor-electonic.pdf
    http://www.eea.europa.eu/publications/movements-of-waste-EU-2012/at_download/file
    http://www.basel.int/Portals/4/download.aspx?d=UNEP-CHW-EWASTE-PUB-WeeAfricaReport.French.pdf
    http://www.theguardian.com/world/2013/nov/04/ghana-uk-environcom-illegal-fridge-imports
    http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/projet_decret_DEEE_transposition_directive_2012_19.pdf
    http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/rapport_obsolescence_des_produits_high-tech.pdf

  • Preserving Yesterday’s Tech to Get a Better Grasp on Today’s - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/preserving-yesterdays-tech-to-get-a-better-grasp-on-todays

    In 2009, more than 47 million computers in the U.S. were ready for “end-of-life management”—so hopelessly outmoded that no reasonable amount of refurbishment could redeem them. Market-driven innovation, thus far hewing to the demanding prediction of Moore’s law, means that every few months, the gadgets in our pockets and on our desktops are pushed closer toward their inevitable demise. Hard drives fail, the erase-write cycle wears out our memory cells, batteries lose their ability to hold a charge, screens crack—and the devices containing these deficient parts are rarely long for this world. Meanwhile, software evolves, bits rot, and file formats shift. Legacy files fail to open themselves up to us on our newer platforms, and new versions of software absorb or crush their predecessors.Our (...)

  • Carrefour lance sa liseuse : le pari de la démocratisation des e-books
    http://www.rue89.com/2013/10/11/carrefour-lance-liseuse-pari-democratisation-e-books-246516
    Il y a un petit parti-pris technofan dans le titre, sauras-tu le retrouver ? Histoire d’insister au niveau de l’édition, il figure également comme intertitre.

    Quand Carrefour essaie de vendre des tomates sans goût, Rue89 crie au scandale. Quand Carrefour essaie de refourguer des simili-livres faisant crever au passage toute la chaîne du livre (des éditeurs aux metteurs en page en passant par les libraires et les imprimeurs), par contre, Rue89 (et Pierre Haski, son red-chef) crient aux héros de la démocratie. Rien de moins. No limit elle s’appelle la liseuse de Carrefour…

    C’est sans doute le signe le plus sûr que le livre numérique est sur le point de connaître une croissance importante, en France aussi : Carrefour, le géant de la grande distribution, attentif aux grandes masses et pas à l’avant-garde « geek », lance sa propre liseuse numérique. Avec un argument choc : ce sera la moins chère du marché.

    La liseuse Carrefour, la « Nolim » (pour « no limit »...) qui sera mise en vente le 14 octobre, à temps pour les fêtes de fin d’année dans lesquelles le cadeau électronique tient une part croissante, sera vendue avec une centaine de titres gratuits (des classiques tombés dans le domaine public), et un accès à une bibliothèque numérique de quelque 100 000 livres.

    L’article est un condensé de la rhétorique classique des technofans : si les gens sont réfractaires, c’est qu’ils ont pas compris, mais de toutes façons ça va finir par marcher quoi qu’on fasse alors vaudrait mieux s’incliner, et saluer Carrefour, qui nous guide vers l’avenir de la démocratisation du savoir.

    Voilà qui va réveiller une partie du monde de l’édition, et tous ceux qui prédisent l’échec de la lecture sur écran.

    Pour les technofans, le monde se divise en deux : les visionnaires et ceux qui dorment (!!), et pire les oiseaux de mauvais augure… La technologie étant neutre, il n’y a pas d’arguments à lui opposer mais des superstitions.

    La librairie en ligne sera gérée et animée par les libraires de Carrefour

    Oui, oui, pour Haski, il s’agit bien de #librairie et de libraires…

    #blague #novlangue #technologie #technofans

    • @intempestive : je ne suis pas d’accord. En l’occurrence tu parles du contenu (l’œuvre ou l’ouvrage) pouvant être diffusé sur différents médias ou supports dont on peut apprécié les qualités. L’arnaque lexicale consiste à appeller livre un fichier numérique dont les qualités (de lecture, sociales, etc.) sont dégradés par rapport à l’objet inital que le terme désignait. On n’appelle pas « orchestre électronique » un mp3 par exemple ;)

      L’avantage pour les industriels de parler de livre électronique, c’est que ça permet à Pierre Haski (et à plein d’autres) de parler de librairie et de libraires dans le cas de Carrefour et d’Amazon. Donc je continuerais à dire simili-livre et simili-libraire et simili-librairie ;-)

    • @intempestive : c’est un problème plus large que le seul travail des éditeurs ou libraires indépendants. On trouve dans certains rayons de Fnac des libraires très compétents. Pour le reste, j’entends la distinction, qui permet par exemple de parler de livre audio. C’était certainement une erreur, puisqu’on n’a plus dans ce cas de terme spécifique pour désigner le support papier, et par conséquent défendre ses spécificités qui dépassent largement la seule lecture. #Bouquin ?

    • Oui c’est intéressant pour construire une réflexion :) Sur la question industrielle, il faudrait voir comment les publications indépendantes sont tributaires de l’organisation de la production et de la diffusion des publications « dominantes », ou de divertissement.

      On a le cas par exemple pour la presse papier : Article11 est tributaire de la diffusion de Modes&Travaux à travers l’organisation du système de distribution Presstalis (ou MLP pour Article 11). Pour les livres « indépendants », l’organisation industrielle fait que les livres sont moins chers si des ouvrages de faible intérêt (pour nous) restent imprimés sur papier (parce qu’on imprime souvent chez les mêmes imprimeurs, ou qu’on bénéficie d’une culture des métiers du livre, ou d’un réseau de diffusion, etc. quel que soit ce qui est imprimé).

      Enfin, il faudrait réfléchir à dans quelle mesure des usages très minoritaires mais intéressants participent à la diffusion de nouveaux objets à la nuisance potentielle beaucoup plus importante, comme c’est le cas pour les #drones :p (la raison pour laquelle je trolle un peu – gentiment – sur cette question @reka et @fil, qu’ils m’en excusent d’ailleurs).

    • en effet, je ne sais pas dans quelle mesure on peut séparer nettement « participer à la diffusion d’objets » et « participer à la diffusion de la connaissance d’objets » ; certains, qui ont la science infuse, peuvent se permettre de trancher plus facilement :)

      C’est la raison pour laquelle je ne m’enthousiasme pas pour les arguments de Biagini : il a décidé de la conclusion, puis s’emploie à la démontrer.

    • Si on peut et on doit critiquer tout ça, il me semble contre-productif de s’appuyer pour ce faire sur des amalgames grossiers et des informations fausses.

      Deux exemples rapidement :
      – la 4ème de couv du bouquin de Biagini : « Multinationales du high-tech, start-ups ou hacktivistes, tous prétendent construire un monde sans conflit (...) une forme de marché idéal. » (amalgame) ;
      – l’« argumentaire » de La face cachée du numérique, chez le même éditeur : « une recherche sur Google produit autant de CO2 que de porter à ébullition de l’eau avec une bouilloire électrique » (faux).

    • Je ne comprends pas ta question ; qu’est-ce qui est une préoccupation assez faible, et pour qui ? Pour moi, quand on emploie des arguments faux, on prend le risque de discréditer tout ce qu’on écrit.

      L’histoire de la bouilloire a été réfutée presque immédiatement. Qu’on en parle au comptoir du café parce que « ça tourne », je comprends bien. Qu’on répète ça dans des livres sans faire de vérification, juste parce que ça va dans le sens de l’argumentation qu’on défend, c’est juste foireux.

      Official Blog : Powering a Google search
      http://googleblog.blogspot.fr/2009/01/powering-google-search.html

      In fact, in the time it takes to do a Google search, your own personal computer will use more energy than Google uses to answer your query.
      Recently, though, others have used much higher estimates, claiming that a typical search uses “half the energy as boiling a kettle of water” and produces 7 grams of CO2. We thought it would be helpful to explain why this number is many times too high.

    • Juste un truc sur la critique des technologies : les erreurs ou approximations de Cédric Biagini ne peuvent pas discréditer toute approche prudente sur le développement de tel ou tel nouvel objet susceptible de modifier profondément notre environnement, de la même manière que les errements de PMO sur la société ne modifient en rien la justesse de leurs alertes sur les nanotechnologies.

      Pour les drones comme pour les liseuses on peut au minimum être sceptique ou évoquer un principe de précaution. Il semblerait que le rouleau compresseur des évolutions technologiques puisse dorénavant s’imposer avant même qu’on ait pu se poser la question de leur nocivité potentielle.

      Heureusement qu’on n’a pas demandé aux opposants aux nucléaires des années 70 d’avoir le niveau de connaissance d’un ingénieur nucléaire pour s’opposer à la prolifération nucléaire, ou aux opposants aux OGM d’être des biologistes.

    • Au Metropolitan Museum of Art à New York, le prix d’entrée est libre. La caisse affiche le prix « conseillé » de 25 dollars mais on paye ce qu’on veut. Comment - sur 25 dollars - calculé le coût réel :) ?

      Moi j’ai proposé 10 dollars, le caissier m’a tiré une gueule longue comme Manhattan. J’en déduis que mon prix proposé ne couvrait pas les frais réels, donc.

    • @ari tout à fait d’accord : ces erreurs ne devraient discréditer que leurs auteurs (et leurs fan-clubs). Mais on risque toujours d’être affaibli quand ses alliés écrivent des bêtises. On prend aussi le risque de les répéter si personne ne fait jamais attention, au prétexte qu’on serait d’accord globalement avec le fait d’être critiques.

      Pour le reste de ta remarque, je suis mitigé : bien sûr, il faut défendre le droit pour tout un chacun de porter une critique contre un système technique ou juridique complexe, sans nécessairement être un spécialiste du domaine. Mais ceux qui s’érigent en leaders d’opinion doivent à leurs lecteurs de faire un minimum d’effort de véracité et d’honnêteté dans l’information qu’ils leur apportent. La mauvaise foi et l’approximation sont des poisons politiques.

    • @intempestive : un argument de plus pour « Le papier, l’avenir des sites participatifs d’info locale » cf. http://seenthis.net/messages/160905 Quand t’animes un site, c’est parfois rageant de voir la ventilation des visites par rubrique thématique. Genre la rubrique « antifascisme » versus la rubrique « écologie ».

    • @thibnton, je mets #plook lorsque cela recroise la philosophie de ce petit CMS sous GPL que j’ai moi-même conçu et codé il y a dix ans.
      Mon but était multiple :
      – dépenser le moins de ressources possibles
      – afficher rapidement les pages si la liaison était sans adsl
      – être facile pour tous pour l’installation ou la rédaction
      – permettre un accès direct aux fichiers sans nécessiter de bdd
      – être multilingue
      – peser moins de 100ko
      Comme d’autres ont repris l’idée de plook (en 2004 les CMS avaient toujours une base de données) avec des perspectives de dropbox et que le ministère français de l’industrie m’a refusé son aide financière pour continuer à le développer correctement (nan je blague, je suis au RSA), je garde ce tag quand cela m’évoque ses principes.

      http://plook.fr

    • @aude_v @fil, @ari, à propos des coûts énergétiques, ce récent documentaire :
      http://seenthis.net/messages/268666

      Les échelles sont tellement énormes et les acteurs, patrons, mairies, qui promeuvent les datacenters sont tellement eux-mêmes explicitement et ouvertement d’accord que ça dépense un max d’électricité, que je ne saisis pas l’intérêt de savoir exactement combien coûte telle ou telle requête. Se battre à propos de ça est à mon avis une perte de temps.

  • Tiens, un RFC écolo :-)

    RFC 6988 : Requirements for Energy Management

    L’augmentation considérable des coûts de l’#énergie, et la montée plus que justifiée des préoccupations écologiques, fait que la question de la consommation énergétique des équipements informatiques devient de plus en plus cruciale (certaines études estiment que la consommation d’énergie de l’Internet dépasse celle d’un pays comme la Russie). Les gros centres de données du nuage, usines à consommer du mégawatt, sont particulièrement visés. Cela a amené l’#IETF à se lancer dans un domaine nouveau pour elle, et à créer un groupe de travail consacré à la gestion de l’énergie, EMAN, dont voici le premier vrai #RFC, le cahier des charges du problème.

    http://www.bortzmeyer.org/6988.html

    #écologie #maîtrise_énergie

  • Combien consomme un site Web ?
    Sustainable Web Design · An A List Apart Article
    http://alistapart.com/article/sustainable-web-design

    What is the web’s carbon footprint?

    – A 2008 paper from the Lawrence Berkeley National Laboratory suggests it takes 13kWh to transmit 1GB.
    – 15.6 pounds of CO2e—and that’s just to transfer 1GB of data.
    – If one million users each download a typical page, which now averages 1.4MB, that’s a total of (...) more than 10 tons of CO2e.
    – Mobile data, with its reliance on 3G/4G, is up to five times more polluting—77 pounds CO2 per gigabyte.
    (...)
    Based on these figures, we can estimate that a site the size of Tumblr, with 183 million pageviews per day and approximately 10 percent of those from mobile, has the potential to be responsible for a staggering 2,600 tons of CO2 daily.

    #énergie #simplifier #alléger