POURQUOI LE TRAIN EST DEVENU SI CHER
Le train, c’est cher et ça n’a pas toujours été comme ça. La faute à un système importé des Etats-Unis et à la dissociation entre le rail et les voyageurs.
▻https://www.youtube.com/watch?v=i4tL2nIOBsQ
Quelques infographies intéressantes :
#prix #train #transport_public #transport_ferroviaire #optimisation #yield_management #billets_de_train #SNCF #demande_estimée #fixation_des_prix #tarification #distance #égalité_de_traitement #dépense_publique #auto-financement #Delta_airlines #USA #Etats-Unis #American_airlines #données #1980s #algorithme #estimation #statistiques #histoire #maximisation_des_profits #rentabilité #péages #redevances_ferroviaires #SNCF_voyageurs #réseau_ferré_de_France (#RFF) #SNCF_réseau #SNCF_mobilité #Union_européenne #EU #UE #traité_de_Maastricht #dette #coûts #concurrence
via @freakonometrics
#Pénuries : des grains de sable dans la machine
Depuis le 17 janvier, on trouve dans toutes les bonnes librairies le dernier #livre de notre contributeur #Renaud_Duterme. #Mondialisation, réseaux d’#approvisionnement, goulots d’étranglement… Voici, en quelques paragraphes, un aperçu du contenu de « Pénuries. Quand tout vient à manquer » (éd. Payot).
Pénurie. Un mot que l’on croyait appartenir au passé. Mais que plusieurs événements (pandémie de Covid-19, blocage du canal de Suez, guerre en Ukraine) ont fait revenir sur le devant de l’actualité. Énergie, matières premières, denrées alimentaires, médicaments, matériaux de construction, pièces automobiles, puces électroniques, main d’œuvre, aucun secteur ne semble épargné par cette tendance préoccupante.
Un approvisionnement sous tension
La quasi-totalité des biens que nous achetons et utilisons nous parviennent via des #chaînes_d’approvisionnement aussi longues que complexes. Elles sont composées de multiples maillons, allant de l’extraction de matières premières (minerais, produits agricoles, énergie) et leur transformation, jusqu’à l’acheminement vers les rayons des supermarchés, en passant par la fabrication, l’entreposage et, bien sûr, le transport. Le tout fonctionnant en #flux_tendu (la logique de stock ayant laissé la place à un acheminement quotidien), principalement grâce au développement de la #conteneurisation et du #transport routier. Le maître mot de cette #logistique est la #fluidité. Le moindre grain de sable peut gripper toute la machine, a fortiori s’il n’est pas résorbé rapidement.
Car mondialisation capitaliste oblige, les différentes étapes de ces chaînes d’approvisionnement ont été de plus en plus éloignées les unes des autres, augmentant les risques de #perturbations par #effet_domino. Conflits, catastrophes naturelles, aléas climatiques, grèves, attentats, cyber-attaques, épidémies, autant d’événements pouvant « gripper » un maillon de la chaîne (voire plusieurs) et par là provoquer des goulots d’étranglement remettant en question le fonctionnement même de l’#économie. Ces #goulots semblent se multiplier depuis quelques années et il est fort probable que cela ne soit qu’un début, tant de nombreuses ruptures se dessinent, causées par des limites géophysiques (épuisement des ressources), des dérèglements climatiques (sécheresses et inondations), la chute des rendements agricoles, des tensions socio-économiques (mouvements sociaux, grèves, manque de main d’œuvre, vieillissement de la population, montée des replis identitaires) ou encore géopolitiques (guerres et conflits divers).
Rien que ces derniers mois, on peut évoquer l’assèchement du canal de Panama engendrant une réduction du nombre de navires pouvant l’emprunter quotidiennement ; les attaques des Houthis en mer Rouge contre des navires commerciaux, ce qui a contraint de nombreux armateurs à faire contourner l’Afrique à leurs navires ; ou encore les grèves et les blocages émanant du monde agricole qui, s’ils accentuaient, pourraient priver certains territoires d’approvisionnement divers. Rappelons que les cent premières villes de France ont seulement trois jours d’autonomie alimentaire, avec 98% de leur nourriture importée[1].
Jusqu’ici, les tensions ont été en partie surmontées et n’ont pas débouché sur des ruptures majeures, matérialisées par des pénuries durables. Mais leur multiplication est un phénomène inquiétant et l’analyse objective des risques laisse supposer une aggravation et surtout une interconnexion entre des phénomènes a priori distincts les uns des autres. C’est d’autant plus vrai qu’un couac peut engendrer des perturbations bien plus longues que le problème en tant que tel, les retards s’accumulant à chaque étape, le redémarrage de la machine pouvant mettre plusieurs mois, voire années, pour retrouver la fluidité qui fait sa raison d’être.
Ironie du sort, ces tensions impactent de nombreux éléments sans lesquels la logistique elle-même serait impossible. Les palettes, conserves, conteneurs, véhicules, emballages et cartons sont aussi fabriqués de façon industrielle et nécessitent des composants ou des matières souvent issus de pays lointains et dont le transport et les procédés de fabrication impliquent de grandes quantités d’énergie et de ressources (métaux, bois, eau, etc.).
Idem pour la main d’œuvre nécessaire au bon fonctionnement des infrastructures qui nous entourent. La colère des agriculteurs est là pour nous rappeler que ces dernières dépendent in fine de travailleurs agricoles, de chauffeurs (deux professions qui ont bien du mal à trouver une relève auprès des jeunes générations), mais aussi d’employés de supermarché, d’exploitants forestiers, d’ouvriers du bâtiment, de magasiniers d’entrepôts logistiques, etc.
Le ver était dans le fruit
Ces #vulnérabilités sont loin d’être une fatalité et découlent d’une vision de la mondialisation au sein de laquelle les forces du marché jouissent d’une liberté quasi-totale, ce qui a engendré une multinationalisation des entreprises, la création de zones de libre-échange de plus en plus grandes et la mainmise de la finance sur les grands processus productifs. Des principes se sont peu à peu imposés tels que la spécialisation des territoires dans une ou quelques productions (particulièrement visible en ce qui concerne l’agriculture) ; la standardisation à outrance permettant des économies d’échelles ; la liberté des mouvements de capitaux, engendrant des phénomènes spéculatifs à l’origine de la volatilité des prix de nombreuses matières premières ; la mise en concurrence de l’ensemble des territoires et des travailleurs ; et bien sûr l’interdépendance mutuelle.
Ces principes entrainent des conséquences dramatiques chez un nombre croissant de personnes, entraînant une perte de légitimité du système en place, ce qui risque également d’alimenter des tensions sociales et géopolitiques déjà existantes, perturbant un peu plus ces chaînes logistiques. À titre d’exemple, les politiques de fermeture des frontières prônées par de plus en plus de gouvernements national-populistes priveraient les pays qui les appliquent de milliers de travailleurs, conduisant à des pénuries de main d’œuvre dans de nombreux secteurs.
Démondialiser les risques
En outre, avoir un regard global sur nos systèmes d’approvisionnement permet de (re)mettre certaines réalités au cœur des analyses. Il en est ainsi de cycles de production concernant les différents objets qui nous entourent. De l’origine des composants nécessaires à leur fabrication. Des impacts écologiques et sociaux présents à toutes les étapes de ces cycles. Des limites du recyclage. De la fable que constitue le découplage[2], cette idée selon laquelle il serait possible de croître économiquement tout en baissant les impacts environnementaux. Des limites physiques et sociales auxquelles va se heurter la poursuite de notre consommation.
Pour ce faire, il importe de populariser de nombreux concepts tels que l’#empreinte_matière (qui tente de calculer l’ensemble des ressources nécessaires à la fabrication d’un bien), l’#énergie_grise et l’#eau_virtuelle (respectivement l’énergie et l’eau entrant dans les cycles d’extraction et de fabrication d’un produit), le #métabolisme (qui envisage toute activité humaine à travers le prisme d’un organisme nécessitant des ressources et rejetant des déchets), la #dette_écologique (qui inclut le pillage des autres pays dans notre développement économique) ou encore l’#extractivisme (qui conçoit l’exploitation de la nature d’une façon comptable).
Et par là aller vers plus d’#autonomie_territoriale, en particulier dans les domaines les plus élémentaires tels que l’#agriculture, l’#énergie ou la #santé (rappelons qu’environ 80% des principes actifs indispensables à la plupart des médicaments sont produits en Chine et en Inde)[3].
Dans le cas contraire, l’#anthropocène, avec ses promesses d’abondance, porte en lui les futures pénuries. Le monde ne vaut-il pas mieux qu’un horizon à la Mad Max ?
▻https://blogs.mediapart.fr/geographies-en-mouvement/blog/300124/penuries-des-grains-de-sable-dans-la-machine
]]>Colère des #agriculteurs : « Ce qui était cohérent et cohésif est devenu explosif »
▻https://theconversation.com/colere-des-agriculteurs-ce-qui-etait-coherent-et-cohesif-est-devenu
Médiatiquement, il est souvent question des agriculteurs, comme si ces derniers représentaient un groupe social unifié. Est-ce le cas ?
D’un point de vue administratif, institutionnel, du point de vue de la description économique d’une tâche productive, « les agriculteurs », entendus comme les exploitants agricoles, ça existe. Mais d’un point de vue sociologique, non, ce n’est pas un groupe. Les viticulteurs de régions canoniques du vin, ou les grands céréaliers des régions les plus productives, n’ont pas grand-chose à voir avec les petits éleveurs, les maraîchers ou ceux qui pratiquent une agriculture alternative.
Le sociologue aura dont plutôt tendance à rattacher certains d’entre eux aux catégories supérieures, proches des artisans, commerçants, chefs d’entreprises voire des cadres, et d’autres aux catégories supérieures des classes populaires. La plupart des agriculteurs sont proches des pôles économiques, mais une partie, sont aussi fortement dotés en capitaux culturels. Et, encore une fois, même dans les classes populaires, les agriculteurs y seront à part. C’est une classe populaire à patrimoine, ce qui les distingue de manière très décisive des ouvriers ou des petits employés.
]]>▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1750614680723247104/pu/vid/avc1/640x360/IvP7d-wcpuVJco7j.mp4?tag=12
Via ▻https://twitter.com/jdicajdisrien/status/1750614713845658024?s=48&t=Iwn4bpiKIJHEjLmmCl0aaQ
]]>Annuler les dettes pour assurer la justice climatique
Alors qu’un nombre croissant de pays du Sud global est plongé dans une crise de la dette d’une ampleur inégalée, aucun engagement d’annulation de dettes n’a été pris pendant la COP28. La Belgique a les moyens de rectifier le tir en plaidant pendant sa présidence de l’Union européenne pour une réglementation européenne inspirée de sa loi sur les fonds vautours.
Une opinion de Renaud Vivien (Entraide et Fraternité), d’Aurore Guieu (OXFAM Belgique), et de Pablo Laixhay (CADTM Belgique)
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/12/annuler-les-dettes-pour-assurer-la-justice-cli
]]>La ’dette immunitaire’ est un concept trompeur et dangereux | Anjana Ahuja, Publication originale, 23/11/2022 :
Financial Times
▻https://cabrioles.substack.com/p/la-dette-immunitaire-est-un-concept
La théorie de la dette immunitaire, bien que fausse et réfutée, présente un grand attrait pour ceux qui minimisent les maladies chez les enfants et pour ceux qui prônent l’infection plutôt que la vaccination. Elle permet de justifier a posteriori l’opposition à des mesures telles que le port du masque, même si les faits montrent que ces mesures ont permis d’endiguer le COVID et de pratiquement supprimer la grippe.
Anjana Ahuja est journaliste scientifique et propose chaque semaine son opinion sur les développements importants dans les domaines de la science, de la santé et de la technologie au niveau mondial. Elle était auparavant rédactrice et chroniqueuse au Times de Londres. Elle est titulaire d’un doctorat en physique spatiale de l’Imperial College de Londres et a étudié le journalisme à la City University de Londres.
(...) "La dette immunitaire en tant que concept individuel n’est pas reconnue en immunologie", explique Mme Dunn-Walters. Le système immunitaire n’est pas considéré comme un muscle qu’il faut utiliser en permanence pour le maintenir en forme. L’attaque constante d’agents pathogènes courants tels que le cytomégalovirus, ajoute-t-elle, entraîne un dysfonctionnement et un relâchement du système immunitaire avec l’âge. Elle rejette l’idée que les infections soient d’une quelconque manière bénéfiques pour la santé, affirmant que la vaccination est un moyen bien plus sûr de construire de l’immunité collective.
▻https://seenthis.net/messages/1017945
les infections virales sont susceptibles d’occasionner affaiblissement et dérèglement immunitaire. ainsi, la rougeole peut favoriser des années après d’autres pathologies.
#dette_immunitaire #virus #immunité #système_immunitaire #vaccin #masque #covid #science #obscurantisme #désinformation
]]>Les #voitures_électriques assoiffent les #pays_du_Sud
Pour extraire des #métaux destinés aux voitures électriques des pays les plus riches, il faut de l’eau. Au #Maroc, au #Chili, en #Argentine… les #mines engloutissent la ressource de pays souffrant déjà de la sécheresse.
#Batteries, #moteurs… Les voitures électriques nécessitent des quantités de métaux considérables. Si rien n’est fait pour limiter leur nombre et leur #poids, on estime qu’elles pourraient engloutir plusieurs dizaines de fois les quantités de #cobalt, de #lithium ou de #graphite que l’on extrait aujourd’hui.
Démultiplier la #production_minière dans des proportions aussi vertigineuses a une conséquence directe : elle pompe des #ressources en eau de plus en plus rares. Car produire des métaux exige beaucoup d’eau. Il en faut pour concentrer le métal, pour alimenter les usines d’#hydrométallurgie, pour les procédés ultérieurs d’#affinage ; il en faut aussi pour obtenir les #solvants et les #acides utilisés à chacun de ces stades, et encore pour simplement limiter l’envol de #poussières dans les mines. Produire 1 kilogramme de cuivre peut nécessiter 130 à 270 litres d’eau, 1 kg de nickel 100 à 1 700 l, et 1 kg de lithium 2 000 l [1].
Selon une enquête de l’agence de notation étatsunienne Fitch Ratings, les investisseurs considèrent désormais les #pénuries_d’eau comme la principale menace pesant sur le secteur des mines et de la #métallurgie. Elle estime que « les pressions sur la ressource, comme les pénuries d’eau localisées et les #conflits_d’usage, vont probablement augmenter dans les décennies à venir, mettant de plus en plus en difficulté la production de batteries et de technologies bas carbone ». Et pour cause : les deux tiers des mines industrielles sont aujourd’hui situées dans des régions menacées de sécheresse [2].
L’entreprise anglaise #Anglo_American, cinquième groupe minier au monde, admet que « 75 % de ses mines sont situées dans des zones à haut risque » du point de vue de la disponibilité en eau. La #voiture_électrique devait servir à lutter contre le réchauffement climatique. Le paradoxe est qu’elle nécessite de telles quantités de métaux que, dans bien des régions du monde, elle en aggrave les effets : la sécheresse et la pénurie d’eau.
Au Maroc, la mine de cobalt de #Bou_Azzer exploitée par la #Managem, qui alimente la production de batteries de #BMW et qui doit fournir #Renault à partir de 2025, prélèverait chaque année l’équivalent de la consommation d’eau de 50 000 habitants. À quelques kilomètres du site se trouvent la mine de #manganèse d’#Imini et la mine de #cuivre de #Bleida, tout aussi voraces en eau, qui pourraient bientôt alimenter les batteries de Renault. Le groupe a en effet annoncé vouloir élargir son partenariat avec Managem « à l’approvisionnement de #sulfate_de_manganèse et de cuivre ».
Importer de l’eau depuis le désert
Importer du cobalt, du cuivre ou du manganèse depuis la région de Bou Azzer, cela revient en quelque sorte à importer de l’eau depuis le désert. Les prélèvements de ces mines s’ajoutent à ceux de l’#agriculture_industrielle d’#exportation. À #Agdez et dans les localités voisines, les robinets et les fontaines sont à sec plusieurs heures par jour en été, alors que la température peut approcher les 45 °C. « Bientôt, il n’y aura plus d’eau, s’insurgeait Mustafa, responsable des réseaux d’eau potable du village de Tasla, lors de notre reportage à Bou Azzer. Ici, on se sent comme des morts-vivants. »
Un des conflits socio-environnementaux les plus graves qu’ait connus le Maroc ces dernières années s’est produit à 150 kilomètres de là, et il porte lui aussi sur l’eau et la mine. Dans la région du #Draâ-Tafilalet, dans la commune d’Imider, la Managem exploite une mine d’#argent, un métal aujourd’hui principalement utilisé pour l’#électricité et l’#électronique, en particulier automobile. D’ailleurs, selon le Silver Institute, « les politiques nationales de plus en plus favorables aux véhicules électriques auront un impact positif net sur la demande en argent métal ». À Imider, les prélèvements d’eau croissants de la mine d’argent ont poussé les habitants à la #révolte. À partir de 2011, incapables d’irriguer leurs cultures, des habitants ont occupé le nouveau réservoir de la mine, allant jusqu’à construire un hameau de part et d’autre des conduites installées par la Managem. En 2019, les amendes et les peines d’emprisonnement ont obligé la communauté d’Imider à évacuer cette #zad du désert, mais les causes profondes du conflit perdurent.
« Ici, on se sent comme des morts-vivants »
Autre exemple : au Chili, le groupe Anglo American exploite la mine de cuivre d’#El_Soldado, dans la région de #Valparaiso. Les sécheresses récurrentes conjuguées à l’activité minière entraînent des #coupures_d’eau de plus en plus fréquentes. Pour le traitement du #minerai, Anglo American est autorisé à prélever 453 litres par seconde, indique Greenpeace, tandis que les 11 000 habitants de la ville voisine d’#El_Melón n’ont parfois plus d’eau au robinet. En 2020, cette #pénurie a conduit une partie de la population à occuper l’un des #forages de la mine, comme au Maroc.
#Désalinisation d’eau de mer
L’année suivante, les associations d’habitants ont déposé une #plainte à la Cour suprême du Chili pour exiger la protection de leur droit constitutionnel à la vie, menacé par la consommation d’eau de l’entreprise minière. Face au mouvement de #contestation national #No_más_Anglo (On ne veut plus d’Anglo), le groupe a dû investir dans une usine de désalinisation de l’eau pour alimenter une autre de ses mégamines de cuivre au Chili. Distante de 200 kilomètres, l’usine fournira 500 litres par seconde à la mine de #Los_Bronces, soit la moitié de ses besoins en eau.
Les entreprises minières mettent souvent en avant des innovations technologiques permettant d’économiser l’eau sur des sites. Dans les faits, les prélèvements en eau de cette industrie ont augmenté de façon spectaculaire ces dernières années : l’Agence internationale de l’énergie note qu’ils ont doublé entre 2018 et 2021. Cette augmentation s’explique par la ruée sur les #métaux_critiques, notamment pour les batteries, ainsi que par le fait que les #gisements exploités sont de plus en plus pauvres. Comme l’explique l’association SystExt, composée de géologues et d’ingénieurs miniers, « la diminution des teneurs et la complexification des minerais exploités et traités conduisent à une augmentation exponentielle des quantités d’énergie et d’eau utilisées pour produire la même quantité de métal ».
Réduire d’urgence la taille des véhicules
En bref, il y de plus en plus de mines, des mines de plus en plus voraces en eau, et de moins en moins d’eau. Les métaux nécessaires aux batteries jouent un rôle important dans ces conflits, qu’ils aient lieu au Maroc, au Chili ou sur les plateaux andins d’Argentine ou de Bolivie où l’extraction du lithium est âprement contestée par les peuples autochtones. Comme l’écrit la politologue chilienne Bárbara Jerez, l’#électromobilité est inséparable de son « #ombre_coloniale » : la perpétuation de l’échange écologique inégal sur lequel est fondé le #capitalisme. Avec les véhicules électriques, les pays riches continuent d’accaparer les ressources des zones les plus pauvres. Surtout, au lieu de s’acquitter de leur #dette_écologique en réparant les torts que cause le #réchauffement_climatique au reste du monde, ils ne font qu’accroître cette dette.
Entre une petite voiture de 970 kg comme la Dacia Spring et une BMW de plus de 2 tonnes, la quantité de métaux varie du simple au triple. Pour éviter, de toute urgence, que les mines ne mettent à sec des régions entières, la première chose à faire serait de diminuer la demande en métaux en réduisant la taille des véhicules. C’est ce que préconise l’ingénieur Philippe Bihouix, spécialiste des matières premières et coauteur de La ville stationnaire — Comment mettre fin à l’étalement urbain (Actes Sud, 2022) : « C’est un gâchis effroyable de devoir mobiliser l’énergie et les matériaux nécessaires à la construction et au déplacement de 1,5 ou 2 tonnes, pour in fine ne transporter la plupart du temps qu’une centaine de kilogrammes de passagers et de bagages », dit-il à Reporterre.
« C’est un #gâchis effroyable »
« C’est à la puissance publique de siffler la fin de partie et de revoir les règles, estime l’ingénieur. Il faudrait interdire les véhicules électriques personnels au-delà d’un certain poids, comme les #SUV. Fixer une limite, ou un malus progressif qui devient vite très prohibitif, serait un bon signal à envoyer dès maintenant. Puis, cette limite pourrait être abaissée régulièrement, au rythme de sortie des nouveaux modèles. »
C’est loin, très loin d’être la stratégie adoptée par le gouvernement. À partir de 2024, les acheteurs de véhicules de plus de 1,6 tonne devront payer un #malus_écologique au poids. Les véhicules électriques, eux, ne sont pas concernés par la mesure.
LES BESOINS EN MÉTAUX EN CHIFFRES
En 2018, l’Académie des sciences constatait que le programme de véhicules électriques français repose sur « des quantités de lithium et de cobalt très élevées, qui excèdent, en fait et à technologie inchangée, les productions mondiales d’aujourd’hui, et ce pour satisfaire le seul besoin français ! » En clair : si on ne renonce pas à la voiture personnelle, il faudra, pour disposer d’une flotte tout électrique rien qu’en France, plus de cobalt et de lithium que l’on en produit actuellement dans le monde en une année.
L’Agence internationale de l’énergie estime que la demande de lithium pour les véhicules électriques pourrait être multipliée par 14 en 25 ans, celle de cuivre par 10 et celle de cobalt par 3,5. Simon Michaux, ingénieur minier et professeur à l’Institut géologique de Finlande, a calculé récemment que si l’on devait électrifier les 1,4 milliard de voitures en circulation sur la planète, il faudrait disposer de l’équivalent de 156 fois la production mondiale actuelle de lithium, 51 fois la production de cobalt, 119 fois la production de graphite et plus de deux fois et demie la production actuelle de cuivre [3]. Quelles que soient les estimations retenues, ces volumes de métaux ne pourraient provenir du recyclage, puisqu’ils seraient nécessaires pour construire la première génération de véhicules électriques.
▻https://reporterre.net/Les-voitures-electriques-assoiffent-les-pays-du-Sud
#eau #sécheresse #extractivisme #résistance #justice #industrie_automobile #métaux_rares
En voiture pour la #prison
▻https://laviedesidees.fr/En-voiture-pour-la-prison
Comment ce symbole de liberté qu’est l’automobile pour les Américains les mène-t-elle à un cycle d’endettement et d’emprisonnement ? À propos de : Julie Livingston et Andrew Ross, Cars and Jails. Freedom Dreams, Debt and Carcerality, New York et Londres, OR Books
#Société #États-Unis #transports #dette #CASBS
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20231113_demoli.pdf
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231113_demoli.docx
Parfois les réponses arrivent d’où on ne les attend pas !
On va parler de « dette immunitaire », et d’une interview mémorable parue hier dans « Pourquoi Docteur »...
Qu’on pourra rebaptiser pour l’occasion : « Docteur, raconte nous une histoire »... 😅/1704988742841188598 ?refresh=1695366322
Parfois les réponses arrivent d’où on ne les attend pas !
On va parler de #dette_immunitaire", et d’une interview mémorable parue hier dans « Pourquoi Docteur »...
Qu’on pourra rebaptiser pour l’occasion : « Docteur, raconte nous une histoire »... 😅
]]>Medical Debt Is Killing Our Patients | MedPage Today
▻https://www.medpagetoday.com/opinion/second-opinions/106361
Americans owed at least $195 billion in medical debt as of 2019, with medical debt disproportionately burdening people of color and adults with disabilities. Medical debt is the leading cause of bankruptcy in our country, and thousands use GoFundMe and other sites to raise funds to pay for their healthcare. But only 12% raise the funds necessary to pay for treatment, and it is incomprehensible that such pleas should be the norm.
]]>Le FMI admet que les bénéfices des entreprises ont été le principal moteur de l’inflation en Europe Ben Norton - Geopolitical Economy - Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action
L’augmentation des bénéfices des entreprises est à l’origine de 45 % de l’inflation en Europe, contre 40 % pour la hausse des prix à l’importation et seulement 15 % pour les salaires des travailleurs, selon une étude réalisée par les économistes du FMI.
Les bénéfices des entreprises sont le principal facteur d’inflation en Europe depuis 2021.
C’est ce qui ressort d’une étude publiée par le Fonds monétaire international (FMI).
« L’augmentation des bénéfices des entreprises est à l’origine de près de la moitié de la hausse de l’inflation en Europe au cours des deux dernières années, les entreprises ayant augmenté leurs prix de manière plus importante que la flambée des coûts de l’énergie importée« , ont écrit les économistes du FMI en juin dernier.
Selon le FMI, « pour permettre à l’inflation de rester sur les rails menant à l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne pour 2025, les entreprises pourraient devoir accepter une part de profit plus faible. »
Les économistes du FMI Niels-Jakob Hansen, Frederik Toscani et Jing Zhou ont détaillé leurs conclusions dans un document de recherche intitulé « Euro Area Inflation after the Pandemic and Energy Shock : Import Prices, Profits and Wages » (L’inflation dans la zone euro après la pandémie et le choc énergétique : prix des importations, bénéfices et salaires). ▻https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2023/06/23/Euro-Area-Inflation-after-the-Pandemic-and-Energy-Shock-Import-Prices-Profits-a
Ils ont constaté que les marges bénéficiaires intérieures étaient responsables de 45 % de la variation moyenne du déflateur de la consommation (inflation) entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, tandis que la hausse des prix à l’importation y contribuait à hauteur de 40 %.
Parmi les principaux facteurs ayant contribué à la hausse des prix à l’importation figurent les perturbations de la chaîne d’approvisionnement dues à la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre la Russie – l’un des principaux producteurs mondiaux de pétrole, de gaz, d’engrais et de blé. Ces sanctions ont provoqué une forte hausse des prix des produits de base au niveau mondial.
Toutefois, la part de l’inflation due aux prix des importations a atteint son maximum à la mi-2022 et a diminué depuis.
Cela suggère que les problèmes de la chaîne d’approvisionnement après la pandémie ont été en grande partie résolus et que les prix de certains produits de base ont baissé. Mais les entreprises ont quand même continué à augmenter leurs prix.
Les économistes du FMI notent ainsi : « Les résultats montrent que les entreprises ont répercuté plus que le choc des coûts nominaux et qu’elles s’en sont relativement mieux sorties que les travailleurs« .
Toutefois, de nombreux économistes néolibéraux et responsables de banques centrales occidentales ont ignoré la hausse des bénéfices des entreprises et ont préféré imputer l’inflation aux salaires des travailleurs.
L’inflation s’est envolée lorsque le monde est sorti de la pandémie. Pour y répondre, la Banque centrale européenne et la Réserve fédérale US ont relevé les taux d’intérêt de manière agressive et à une vitesse inégalée depuis le choc Volcker dans les années 1980. ▻https://geopoliticaleconomy.com/2023/06/22/third-world-debt-crisis-ann-pettifor
Le président de la Fed, Jerome Powell, a admis que son objectif était de « faire baisser les salaires ». ▻https://geopoliticaleconomy.com/2022/05/24/us-federal-reserve-wages-inflation
L’ancien secrétaire au Trésor US et économiste en chef de la Banque mondiale, Larry Summers, ▻https://fortune.com/2022/06/21/larry-summers-calls-for-high-unemployment-to-curb-inflation a préconisé un taux de chômage de 6 % pendant cinq ans ou de 10 % pendant un an pour faire baisser l’inflation.
Ils ont largement rejeté la faute sur les travailleurs, négligeant la façon dont les entreprises ont exploité une période d’incertitude pour s’enrichir.
L’économiste Isabella Weber avait raison sur l’ « inflation des vendeurs »
Isabella M. Weber est sans doute l’économiste qui s’est le plus exprimée pour demander à sa discipline d’étudier la manière dont les entreprises ont contribué à l’inflation au cours des deux dernières années.
Professeur à l’université du Massachusetts Amherst, Weber a baptisé ce phénomène « inflation des vendeurs ».
Bien que son travail soit méticuleusement documenté, Isabella M. Weber a dû faire face à de vives critiques de la part d’économistes néolibéraux.
En décembre 2021, elle a publié un article d’opinion dans The Guardian intitulé « Could strategic price controls help fight inflation ? » (Le contrôle stratégique des prix pourrait-il aider à lutter contre l’inflation ?). ▻https://www.theguardian.com/business/commentisfree/2021/dec/29/inflation-price-controls-time-we-use-it
Dans les débats sur l’inflation, « un facteur essentiel qui fait grimper les prix reste largement ignoré : l’explosion des bénéfices« , écrit ainsi Weber. « En 2021, les marges bénéficiaires non financières ont atteint aux Etats-Unis des niveaux jamais vus depuis l’après-guerre. Ce n’est pas une coïncidence« .
Elle note que « les grandes entreprises disposant d’un pouvoir de marché ont profité des problèmes d’approvisionnement pour augmenter les prix et engranger des bénéfices exceptionnels« .
L’article de Weber a provoqué une véritable tempête et elle a été brutalement attaquée. Paul Krugman, éditorialiste au New York Times, a déclaré que l’appel de Weber en faveur d’un contrôle des prix était « vraiment stupide ».
En février 2023, Weber a publié un article universitaire ▻https://scholarworks.umass.edu/econ_workingpaper/343 expliquant plus en détail le phénomène : « Sellers’ Inflation, Profits and Conflict : Why can Large Firms Hike Prices in an Emergency ? » (Inflation des vendeurs, profits et conflits : pourquoi les grandes entreprises peuvent-elles augmenter leurs prix en situation de crise ?)
Les économistes du FMI ont d’ailleurs cité cet article de Weber dans leur propre étude sur l’inflation en Europe.
Repenser l’inflation
Les économistes classiques contemporains discutent généralement de trois types d’inflation : l’inflation tirée par la demande, l’inflation poussée par les coûts et l’inflation intégrée.
L’inflation par les coûts se produit lorsque les prix des intrants utilisés dans le processus de production augmentent. Lorsque les prix internationaux de produits de base comme le pétrole ou le gaz montent en flèche, en conséquence de la guerre en Ukraine par exemple, cela contribue à l’inflation par les coûts.
L’inflation intégrée tient compte des prévisions selon lesquelles l’inflation passée se reproduira à nouveau. Par exemple, les entreprises augmentent souvent leurs prix chaque année, simplement parce qu’elles s’attendent à ce que les coûts augmentent, et non parce qu’ils ont réellement augmenté (mais en agissant de la sorte, les coûts augmentent parfois vraiment).
Cependant, les discussions sur l’inflation parmi les économistes néolibéraux occidentaux se concentrent généralement sur l’inflation tirée par la demande.
Le parrain du monétarisme, le célèbre économiste de droite de l’université de Chicago Milton Friedman, affirmait que « l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire », et qu’il s’agissait spécifiquement d’une inflation tirée par la demande : « Trop d’argent pour trop peu de biens ».
Friedman a inspiré le dictateur fasciste chilien Augusto Pinochet, qui a pris le pouvoir en 1973 à la suite d’un coup d’État militaire soutenu par la CIA contre le président socialiste démocratiquement élu de ce pays d’Amérique du Sud, Salvador Allende.
Friedman était tellement obsédé par la politique monétaire du gouvernement qu’il soutenait l’idée que l’inflation par les coûts n’existait pas. Elle n’était selon lui qu’une conséquence de l’inflation par la demande.
Mais cette récente étude du FMI montre que la vision monétariste de la droite sur l’inflation est beaucoup trop simpliste. Les entreprises capitalistes peuvent provoquer l’inflation en augmentant tout bonnement leurs profits à des niveaux déraisonnables.
Néanmoins, certains tenants du monétarisme prétendent encore aujourd’hui que l’inflation observée dans le monde à la suite de la pandémie de covid-19 a été simplement causée par la planche à billets des banques centrales.
Mais cela n’explique pas pourquoi de 2008 à 2020, lors des 12 premières années d’assouplissement quantitatif (QE), il y a eu assez peu d’inflation de l’indice des prix. Ni pourquoi le QE a soudainement provoqué une hausse des prix aux alentours de 2021.
L’économiste Michael Hudson a souligné que l’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale US et de la Banque centrale européenne a en réalité alimenté
l’inflation des prix des actifs, et non l’inflation de l’indice des prix à la consommation.
Dans une interview accordée au Geopolitical Economy Report en septembre 2022, Hudson a expliqué ce qui suit : ▻https://geopoliticaleconomy.com/2022/09/08/michael-hudson-debt-inflation-ukraine-petrodollar
Le résultat [de l’assouplissement quantitatif] s’est traduit par un montant total de 9 000 milliards de dollars. Il s’agissait pour l’essentiel de liquidités bancaires que la Réserve fédérale a injectées.
Bien qu’il s’agisse d’une inflation du prix des actifs, celle-ci s’est produite à crédit.
L’inflation du prix des actifs s’est produite lorsque la Réserve fédérale a conclu des échanges de pensions livrées avec les banques, permettant à ces dernières de déposer auprès de la Fed certains de leurs prêts hypothécaires ou obligations, des obligations d’État ou même des obligations de pacotille.
Les banques ont ainsi obtenu un dépôt auprès de la Fed qui leur a permis de se retourner. C’est comme si la Fed avait déposé de l’argent dans les banques comme un déposant, ce qui leur a permis de prêter toujours plus à l’immobilier, faisant ainsi grimper les prix.
L’immobilier vaut ce qu’une banque est prête à lui prêter. Or, les banques ont abaissé les exigences de marge, assouplissant ainsi les conditions du prêt.
Les banques ont donc gonflé le marché de l’immobilier, ainsi que les marchés des actions et des obligations.
Depuis 2008, le marché obligataire a connu le plus grand rallye obligataire de l’histoire. Vous pouvez imaginer que le prix des obligations est descendu en dessous de 0 %. Il s’agit d’une capitalisation énorme du taux obligataire.
Cela a donc été une aubaine pour les détenteurs d’obligations, en particulier d’obligations bancaires. Et cela a gonflé le sommet de la pyramide.
Mais si vous le gonflez avec de la dette, il faut bien que quelqu’un paie la dette. Et la dette, comme je viens de le dire, concerne 90 % de la population.
Ainsi, l’inflation du prix des actifs et la déflation de la dette vont de pair, parce que la partie de l’économie relative à la richesse, la partie relative à la propriété, a été largement gonflée. Il s’agit en fait du prix de la richesse par rapport au travail.
Quant à la partie débitrice, elle a été comprimée du fait que les familles ont dû consacrer une part beaucoup plus importante de leurs revenus aux prêts hypothécaires, aux cartes de crédit ou aux dettes estudiantines. Ce qui leur a laissé de moins en moins d’argent pour acheter des biens et des services.
S’il y a déflation de la dette, pourquoi y a-t-il une inflation des prix aujourd’hui ? Eh bien, l’inflation des prix est en grande partie le résultat de la guerre [en Ukraine] et des sanctions que les États-Unis ont imposées à la Russie.
Comme vous le savez, la Russie était un grand exportateur de gaz et de pétrole, ainsi que le plus grand exportateur de produits agricoles au monde.
Par conséquent, si l’on exclut du marché le pétrole russe, le gaz russe et l’agriculture russe, il y a une pénurie de l’offre et les prix augmentent considérablement.
Le pétrole, l’énergie et l’alimentation ont donc été des éléments clés.
Par ailleurs, sous l’administration Biden et certainement sous l’administration Trump, il n’y a pas eu d’application du contrôle des prix de monopole.
Les entreprises ont donc essentiellement utilisé leur pouvoir monopolistique pour faire payer ce qu’elles voulaient.
Si bien que même en l’absence de véritable pénurie de gaz et de pétrole en ce début d’année 2022, les prix ont grimpé en flèche. La seule raison était que les compagnies pétrolières fixaient les prix sur les factures.
Cela est dû en partie à des manipulations financières sur les marchés à terme. Les marchés financiers ont fait grimper le prix du pétrole et du gaz. Mais d’autres entreprises l’ont également fait.
Et dans tous les cas, si une entreprise est en position de force pour contrôler le marché, c’est que vous avez permis l’émergence de monopoles.
Biden avait nommé un certain nombre de fonctionnaires qui allaient tenter d’imposer une législation anti-monopoles. Mais jusqu’à maintenant, ils n’ont pas été suffisamment soutenus par le Parti démocrate ou le Parti républicain pour leur donner les moyens d’agir.
#bénéfices #marges #inflation #dividendes #fmi #bce #dette #gaz #pétrole #prix #marchés #monopoles
Source : ▻https://www.investigaction.net/fr/le-fmi-admet-que-les-benefices-des-entreprises-ont-ete-le-principal-
]]>La dette des Etats a progressé de 7,6 % dans le monde en 2022 pour atteindre 66.200 milliards de dollars. Un record historique
Un chiffre qui a doublé par rapport à 2011. Rapporté à la population des pays emprunteurs, chaque citoyen porte désormais sur ses épaules une dette de 13.525 dollars. Ce chiffre a crû en grande partie à cause des plans de soutien à l’économie pendant la crise du Covid. Il enregistre une hausse de 3.264 dollars par rapport à la période pré-pandémie.
[…] Le poids de la dette va continuer à s’alourdir. Il devrait atteindre 77.200 milliards de dollars en 2025.
[…] Conséquence directe de l’augmentation de la dette et de la hausse des taux, les charges d’intérêts se sont envolées de plus de 20 % l’an dernier. « Il s’agit de l’augmentation la plus rapide depuis 1984 », notent les analystes de Janus Henderson.
Pourtant, le renchérissement des coûts d’emprunt ne concerne que la dette nouvellement émise. Mais ses effets se font déjà ressentir. « Le taux d’intérêt effectif, qui inclut les emprunts plus anciens et moins chers, est passé à 2,2 % en 2022, soit une hausse de près de 15 % par rapport à l’année précédente », calculent les auteurs.
Ils estiment que ce mouvement - qui va se poursuivre au fur et à mesure des nouveaux emprunts et des refinancements de la dette arrivée à échéance - devrait porter le taux effectif moyen de la dette publique mondiale à 3,8 % en 2025. Le coût des intérêts atteindra alors 2.800 milliards de dollars, soit 2,8 % du PIB mondial attendu. C’est le double de la moyenne des dix dernières années.
[…] L’an dernier, le Trésor américain a emprunté, à lui seul, plus que l’ensemble des autres pays du monde. Et ce alors que les Etats-Unis ne représentent que 40 % du PIB mondial, analyse Janus Henderson. La #dette_publique des Etats-Unis est passée à 24.800 milliards de dollars en 2022, soit une hausse de 11,5 %.
]]>Les banques américaines se ramassent à la pelle ! Une banque californienne, PacWest Bancorp, s’est effondrée en Bourse, dans des échanges après-clôture, sur des informations de presse. Et ce quelques jours à peine après la reprise de First Republic par JP Morgan Chase qui devait calmer les inquiétudes des investisseurs. La tribune
A qui le tour ? Le marché cherche sa prochaine victime parmi les banques, un secteur toujours sous tension aux Etats-Unis. Après la reprise, il y a quelques jours, de First Republic par le géant JP Morgan Chase, et la décision de la Réserve fédérale de procéder à sa onzième hausse consécutive de taux, plusieurs banques régionales se sont trouvées à nouveau dans la tourmente.
Après la clôture de Wall Street hier, les actions de la banque californienne PacWest Bancorp ont chuté de 50 % dans des échanges après bourse, ce qui lui laisse augurer une séance agitée aujourd’hui. Sur les échanges de pré-ouverture, la baisse est de l’ordre de 35%.
Source : ▻https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/les-banques-regionales-americaines-sont-a-nouveau-sous-la-pression-des-mar
]]>Manifeste de Madrid contre la dette illégitime et les actions des fonds d’investissement
Du vendredi 21 avril au dimanche 23 avril 2023, se sont tenues à Madrid les journées contre les dettes illégitimes et les fonds vautours. Elles étaient organisées par ATTAC Espagne, le CADTM international, la Plate-forme contre les fonds vautour, l’Audit citoyen de la dette dans le secteur de la Santé, les Ecologistas en Accion, la Coordination pour le droit au logement à Madrid, différentes Associations de quartier de Madrid, etc.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/05/01/manifeste-de-madrid-contre-la-dette-illegitime
]]>La façon dont Ursula von der Leyen a négocié le contrat pour les vaccins avec Pfizer “décrédibilise les institutions européennes et la Belgique” Olivier le Bussy - La Libre
Frédéric Baldan, un citoyen belge, a introduit une plainte pénale contre la présidente de la Commission européenne, à qui il reproche d’avoir outrepassé ses droits en négociant de façon directe et secrète avec le président de la firme pharmaceutique américaine.
La façon dont a été négocié le troisième contrat passé entre la firme pharmaceutique Pfizer et la Commission européenne, au nom des États membres, pour l’achat de 1,8 milliard de doses de vaccins contre le Covid-19, n’en finit pas de faire des vagues. Lesquelles éclaboussent la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. En juillet 2022, la Médiatrice européenne avait épinglé le cas de “maladministration” que constitue le refus de l’exécutif européen de dévoiler le contenu des SMS échangés entre Mme von der Leyen et le CEO de l’entreprise américaine, Albert Bourla, pendant la négociation du contrat de 35 milliards d’euros signé en mai 2021. En février 2023, le quotidien américain New York Times a déposé une plainte administrative à ce sujet contre la Commission devant la Cour de justice de l’Union européenne. Le parquet européen a, de son côté, ouvert une enquête sur le processus d’acquisition des vaccins.
Enfin, Le Vif a révélé, il y a quelques jours, qu’une plainte pénale avait été introduite le 5 avril dernier contre la présidente von der Leyen par un citoyen belge, Frédéric Baldan, devant le juge d’instruction liégeois Frédéric Frenay. Elle vise l’Allemande pour des faits d’” usurpation de fonctions et de titre”, parce qu’elle s’est substituée au comité de pilotage chargé de négocier les contrats ; de “destruction de documents publics”, parce que la Commission ne remet pas la main sur les SMS échangés, et de “prise illégale d’intérêts et de corruption”. Rien que ça.
M. Baldan est un lobbyiste accrédité auprès des institutions européennes, spécialiste des relations entre l’UE et la Chine. Il a expliqué à La Libre les raisons qui l’ont convaincu de déposer une plainte visant directement Ursula von der Leyen. “J’ai assez bien suivi, par intérêt personnel, le travail de la commission spéciale du Parlement européen sur le Covid-19. Au fur et à mesure des découvertes témoignages, il est apparu qu’il y avait des comportements troublants, qui laissaient voir que des infractions avaient été commises” , avance M. Baldan, qui a sollicité le concours de Maître Diane Protat, du barreau de Paris.
Le plaignant estime que la façon dont les contrats ont été négociés et conclu lèse la Belgique, qui se retrouve avec 25,1 millions de doses de vaccins surnuméraires, dont près de 12 millions de doses Pfizer, dont l’achat a pesé sur ses finances publiques. Il estime aussi que le comportement de la présidente de la Commission a endommagé “la crédibilité de l’autorité publique”.
Vous visez en particulier la présidente von der Leyen et la manière parce qu’elle a négocié directement le troisième contrat avec Pfizer avec le PDG de l’entreprise pharmaceutique, Albert Bourla, alors que cette tâche revenait à une équipe de négociateurs de la Commission ?
Oui, tout à fait. Et la censure des clauses des contrats est également inadmissible. C’est inimaginable de penser qu’on va faire prévaloir l’intérêt d’acteurs privés sur celui du public ad vitam aeternam. Un article dans le Code pénal sanctionne les fonctionnaires, dépositaires ou représentants de l’autorité ou de la force publique qui, de manière, arbitraire, porte atteinte aux droits garantis par la Constitution. Or, le droit à la transparence est inscrit dans la Constitution, ainsi que dans la Charte européenne des droits fondamentaux qui a valeur constitutionnelle selon la jurisprudence de la CJUE. Si on est démocratie, alors c’est le moment de le prouver. Je veux que la justice mène une instruction judiciaire indépendante à charge et à décharge et me dise s’il y a eu, ou non, quelque chose de répréhensible. Et nous démontre, le cas échéant, qu’on s’est complètement trompé. Mais en tout cas, on ne peut pas laisser perdurer cette situation.
Vous soutenez que la Belgique a été lésée, notamment parce qu’elle se retrouve, comme tous les États membres, avec des millions de doses surnuméraires, qu’elle a payées avec les deniers publics. Dix États membres d’Europe centrale et orientale avaient réclamé l’an dernier la renégociation des contrats. Mais l’État belge, lui, ne se plaint de rien, pour le moment…
Source et suite : ▻https://www.lalibre.be/international/europe/2023/04/18/la-facon-dont-ursula-von-der-leyen-a-negocie-le-contrat-pour-les-vaccins-ave
#ue #union_européenne #covid-19 #ursula_von_der_leyen #sante #en_vedette #covidisme #épidémiologiste #mckinsey #mac_kinsey #mckinseygate #corruption #incompétence #privatisation #cabinets_de_conseil #consulting #covid-19 #dette
]]>L’agence Fitch dégrade la note de la France à AA– sous l’effet de l’« impasse politique » et des « mouvements sociaux »
▻https://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2023/04/29/l-agence-fitch-degrade-la-note-de-la-france-a-aa-sous-l-effet-de-l-impasse-p
L’agence Fitch dégrade la note de la France à AA– sous l’effet de l’« impasse politique » et des « mouvements sociaux »
L’une des quatre principales agences chargées d’évaluer la solvabilité de l’Etat déplore « un risque pour le programme de réformes de Macron ». Bruno Le Maire y voit une « appréciation pessimiste ».
Par Elsa Conesa et Audrey Tonnelier
Publié aujourd’hui à 02h41, modifié à 02h46
C’est un camouflet financier, mais aussi politique pour Emmanuel Macron. Vendredi 28 avril dans la soirée, Fitch, l’une des quatre principales agences chargées d’évaluer la solvabilité de l’Etat français, a abaissé d’un cran la note de la France, à AA– avec perspective stable. En cause, non seulement la trajectoire de dette et de déficit du gouvernement, jugée sujette à caution, mais aussi « l’impasse politique et les mouvements sociaux [parfois violents] » que connaît le pays, a indiqué l’agence dans un communiqué. Ces derniers « constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes », déplore Fitch.
Continuer à lutter jusqu’à ce que l’action politique de ce gouvernement soit décrédibilisée dans ses fondamentaux mêmes. Politiser la finale de la coupe de football, politiser le 1er mai, politiser le tour de France, politiser le 14 juillet, politiser les jeux, politiser tout. Décidément, on ne tourne pas la page, vraiment.
On en a ras-le-bol de ces danses du ventre obscènes visant à séduire les investisseurs. Il faut au contraire qu’ils prennent leur jambes à leur cou et qu’ils désertent le territoire. Grand bien nous fera le spectacle de l’écroulement de l’économie !
Macron, en tant que tel, on s’en fout. Il n’est que le maître d’œuvre actuel, parmi d’autres, d’un système à dézinguer.
]]>The reconquest of economic sovereignty in Africa - ROAPE
▻https://roape.net/2023/04/25/the-re-conquest-of-economic-sovereignty-in-africa
Caroline Cornier reflects on a conference held in Dakar that focused on the challenges facing the continent in the context of ecological, economic, and political crisis.
#Afrique #Souveraineté_économique #Déconnexion #Industrialisation #Agriculture #Souveraineté_monétaire #Franc_CFA #Dette #Industrie_extractive
]]>Dette publique : l’autre crise qui menace | Le Journal Lutte Ouvrière
▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/19/dette-publique-lautre-crise-qui-menace_622602.html
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a déclaré mardi 18 avril qu’il allait « accélérer le rythme du #désendettement de la France ».
En d’autres termes, il a annoncé que pour rembourser les créanciers de l’État, à savoir la haute finance, il va faire payer la population, soit en augmentant les impôts, soit en taillant dans les budgets des services publics… et sûrement les deux.
La #dette de l’État français dépasse les 3 000 milliards d’euros. L’an dernier, pour boucler son #budget, l’État a dû emprunter 200 milliards. D’un côté, l’État emprunte de l’argent aux banques et aux fonds d’investissement privés à qui il verse des intérêts et, de l’autre, l’essentiel de cet argent sert à financer tous les allègements d’impôts et autres facilités octroyées aux grandes entreprises. Ce tour de passe-passe est un des principaux moyens d’enrichissement de la classe capitaliste.
Mais, depuis un an, les banques centrales qui gèrent l’émission de la monnaie, comme la #BCE pour l’euro, ont régulièrement remonté leurs #taux_d’intérêt, ce qui a entraîné une hausse des taux auxquels l’État français emprunte. Ceux-ci sont passés en quelques mois de presque 0 % à plus de 3 %. Alors que la #dette_publique était plus ou moins stable ces dernières années, elle s’est donc remise à augmenter, ainsi que les remboursements de l’État à ses créanciers.
Le gouvernement, qui doit veiller à la #solvabilité de l’État français pour le compte de la bourgeoisie, craint un emballement de la dette. Celle-ci se creusant, des spéculateurs peuvent en profiter pour faire monter les taux d’intérêt auxquels devra emprunter l’#État_français.
Il y a quelques années, la Grèce avait connu une telle spirale du surendettement. Les taux d’intérêt avaient monté jusqu’à dépasser les 20 %, au point qu’en 2015 l’État grec fut complètement étranglé. Les institutions européennes étaient intervenues pour empêcher que cette crise grecque se propage à d’autres États européens et fasse s’effondrer l’euro. Elles ont alors joué le rôle d’huissiers auprès de l’État grec pour le compte des spéculateurs, en imposant à la population une #austérité catastrophique : le #chômage et la misère ont explosé, les services publics se sont effondrés, les hôpitaux n’ayant plus les moyens de soigner leurs malades.
La #Grèce est un État bien plus pauvre que la France mais, à l’époque, les spéculateurs avaient aussi ciblé l’État italien, pourtant bien plus riche, et il s’en est fallu de peu que celui-ci ne soit entraîné dans la même spirale. En réalité, tous les États sont endettés jusqu’au cou et aucun n’est à l’abri du #surendettement. Pour ne pas être la première cible des spéculateurs, chaque gouvernement fait payer sa population afin d’accélérer le désendettement, comme dit Bruno Le Maire. Mais, évidemment, aucun ne fera payer la classe capitaliste, à qui profite cette #spéculation sur la dette des États.
]]>The geopolitics of debt in Africa - ROAPE
▻https://roape.net/2023/04/18/the-geopolitics-of-debt-in-africa
Massive exposure of some African economies to Chinese-owned debt is making it difficult for Beijing to sustain official narratives that suggest equality with African countries. Tim Zajontz, Ricardo Reboredo and Pádraig Carmody show that the response of the Chinese government to political “backlashes” over debt has been to emphasise alternative vectors of engagement with the continent. The deepening African debt crisis is directly linked to inter-capitalist competition at the expense of the working people of the continent.
]]>Super enquête du Monde sur l’#agrobusiness en Bretagne ►https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/04/03/l-industrie-agroalimentaire-un-entrelacs-de-pouvoir-et-d-argent-en-terres-br
]]>En prison pour dettes, des milliers de femmes sont doublement victimes de la pauvreté en Égypte
« – De quoi êtes-vous accusée ?
– D’une dette de 35 000 livres égyptiennes ».
– Et votre peine est de trois ans de prison ? Le motif de l’endettement ? »
– Marier ma fille. »
Voilà les réponses d’Iman*, femme au foyer divorcée et mère de 5 enfants lors de son accueil à la Sawaed Foundation, une ONG caritative dans la ville de « 10 du Ramadan » (Al-Ashir min Ramadān), au nord du Caire. Le 14 janvier 2023, cette femme de 48 ans s’est rendue à ce centre pour demander de l’aide, vêtue d’une vieille djellaba noire et d’un voile couvrant son visage pour cacher son identité. Iman est recherchée par la police depuis plus de six mois.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/03/31/en-prison-pour-dettes-des-milliers-de-femmes-s
]]>Après le 49.3 sur la réforme des retraites, Macron cloué au pilori par les éditorialistes français et internationaux – Libération
▻https://www.liberation.fr/politique/apres-le-493-sur-la-reforme-des-retraites-macron-cloue-au-pilori-par-les-
▻https://www.liberation.fr/resizer/9PlIPwX5mjutqJg2yPdes-AXVRM=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(360x336:370x346)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/IYMUPQEDDRDDNB3LLX6NCHCJWQ.jpg
« Une question domine déjà toutes les autres après cette journée historique : onze mois après son commencement, le quinquennat d’Emmanuel Macron est-il déjà fini ? » s’interroge Maurice Bontinck dans La Charente Libre, pour qui l’usage du 49.3 « résonne comme un aveu de faiblesse de ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui la minorité présidentielle ».
]]>La violenza economica che silenziosamente colpisce ancora le donne
Il tabù della gestione finanziaria esiste ancora nelle relazioni sentimentali, e sono le donne a subire le conseguenze della “dipendenza”. Ma non è il riconoscimento giuridico che manca bensì quello sociale. Ancora oggi alcuni comportamenti di sopraffazione da parte degli uomini nella sfera finanziaria sono considerati normali.
Lucia non sa quanti soldi ci siano sul conto che condivide con il marito. Non è lei che lo amministra, non ne sarebbe in grado. Mara, invece, un conto non ce l’ha proprio. È il suo uomo che le passa dei contanti per le piccole spese settimanali, le sole che le competono. Del resto, lei non lavora e non conosce l’ammontare dello stipendio di lui. Antonia ha un impiego ma non può disporre come vuole dei suoi guadagni: ogni volta che compra qualcosa, deve mostrare al suo compagno lo scontrino. Quando ha bisogno di acquistare dei medicinali, ha paura che lui non glielo permetta.
Tutte queste situazioni hanno un denominatore comune: la violenza economica. Questo termine, ancora poco conosciuto, si riferisce ad atti di controllo e di monitoraggio del comportamento di una donna in termini di uso o distribuzione di denaro, con la costante minaccia di negare risorse economiche. Può avvenire anche attraverso l’esposizione a un debito oppure il divieto ad avere un lavoro e un’entrata finanziaria personale, da amministrare secondo la propria volontà.
“Si fatica ancora a riconoscere e ad affrontare la violenza economica -afferma Manuela Ulivi, avvocata e consigliera nazionale di D.i.Re -Donne in rete contro la violenza, realtà che unisce diverse organizzazioni di donne in tutta la Penisola-. I soldi sono un tabù. Non se ne parla mai, soprattutto nelle relazioni sentimentali. Invece bisognerebbe farlo, avere una propria autonomia finanziaria è fondamentale».
A mancare è principalmente l’informazione, non il riconoscimento giuridico. “Di questo tipo di maltrattamenti non si parla solo nella Convenzione di Istanbul, ma anche in direttive europee precedenti -continua l’avvocata-. La violenza economica è entrata nell’ordinamento italiano già alla fine degli anni 90”. Ancora oggi, tuttavia, alcuni comportamenti di sopraffazione da parte degli uomini, nella sfera finanziaria, sono considerati normali. “Di solito arriviamo a capire che c’è anche questo tipo di violenza dopo molti incontri -dice Francesca Vecera, responsabile del centro antiviolenza di Foggia, Impegno donna-. Molte persone danno per scontato che la donna sia economicamente dipendente dall’uomo”.
Di questo ci si può accorgere anche osservando i dati sull’occupazione femminile: secondo quanto riportato dall’Istat, nel 2021 in Italia lavorava solo il 49,4% delle donne, mentre gli uomini che avevano un impiego erano il 17,7% in più. “Ci sono ancora mariti che dicono alle mogli che non avranno più bisogno di lavorare, perché ci saranno loro a pensare alla famiglia. Questo però riduce l’indipendenza e la possibilità di gestire autonomamente la propria vita -continua Vecera-. E non si deve pensare che queste dinamiche accadano solo nei ceti sociali più bassi: sono situazioni trasversali, che si attuano a ogni livello culturale ed economico”.
Anche quando lavora, la donna, sia da libera professionista sia da dipendente, ha un guadagno nettamente inferiore rispetto a un collega maschio, anche per lavori molto qualificati (secondo dati Istat, le prime hanno una retribuzione oraria media di 15,2 euro, mentre i secondi di 16,2, con un divario più alto tra i dirigenti e i laureati). “Bisogna superare la visione secondo la quale le lavoratrici possono avere uno stipendio minore -chiosa l’avvocata- perché c’è l’uomo che compensa”. Anche questo, infatti, è sintomo di una società in cui la sottomissione e il controllo finanziario all’interno della coppia sono quasi normalizzati.
La violenza economica può avere anche delle declinazioni più criminose, delle vere e proprie truffe: può capitare infatti che la donna diventi una prestanome per delle società che, effettivamente, non amministra e che si ritrovi, poi, anche ingenti debiti. Oppure succede che la moglie si addossi un mutuo o un prestito di un bene che viene intestato al marito. “Spesso le vittime si vergognano a parlare di quanto gli è successo, perché, come accade anche negli altri tipi di violenza, si colpevolizzano -commenta Ulivi-, pensano di aver fatto la figura delle stupide. Quando invece è proprio la fiducia all’interno della relazione amorosa che ti fa abbassare le difese e fare qualcosa che, magari, con una tua amica non faresti mai”.
I maltrattamenti, spesso, non terminano con la fine della relazione. “Abbiamo visto addirittura mariti che minacciano di farsi licenziare per non pagare gli alimenti -dice Vecera-, dicendo che se non hanno nulla non possono dare nulla. Anche in situazioni in cui ci sono figli”. Alcuni uomini, quando vedono avvicinarsi la separazione, svuotano addirittura i conti correnti. “Nell’ordinamento giuridico italiano al momento del matrimonio c’è la possibilità di scegliere la comunione o la separazione dei beni -spiega Ulivi-. Oggi la maggior parte delle coppie, circa il 70%, sceglie la seconda opzione. Lo si fa per una questione di praticità, ma c’è poca informazione dietro. Per esempio, non si sa che, se si opta per la comunione, quando si riceve una somma per un’eredità, un risarcimento del danno o una donazione non diventa di proprietà di entrambi; solo il patrimonio che si costruisce durante la durata dell’unione è di tutti e due i coniugi”.
La separazione dei beni può essere fonte di disparità: se la donna è costretta a lasciare il lavoro, non guadagna. E, al momento della fine del matrimonio, si ritrova senza nulla in mano. “Il mantenimento per le mogli è riconosciuto con una difficoltà enorme -continua l’avvocata-. Perché tendenzialmente i tribunali stabiliscono che non possa essere una rendita vitalizia: la persona con capacità di lavoro deve rendersi autonoma. Se però per 20 anni ti sei dedicata alla famiglia, a 40 o 50 anni rendersi autonoma può essere molto complesso”. A volte per le vittime di violenza serve una vera e propria rieducazione finanziaria, che permetta loro di acquistare un’indipendenza. Molti centri come Impegno donna di Foggia, offrono quindi dei corsi per confrontarsi sulle basi della gestione del denaro, dall’utilizzo di bancomat e dei conti correnti alle scelte di spesa quotidiane. Alcune persone hanno partecipato anche a un percorso di autoimprenditoria proprio per affacciarsi al mondo del lavoro.
La violenza economica è un fenomeno estremamente pervasivo, con tante forme diverse e, a volte, inimmaginabili. “Ho visto donne regalare la casa per liberarsi del soggetto che le maltrattava”, racconta Ulivi. Per questo motivo, c’è bisogno di aumentare l’informazione e la conoscenza su questi temi – anche tra i giovani e i giovanissimi – in modo da riconoscere i campanelli d’allarme e prendere le necessarie precauzioni. L’informazione, però, soprattutto quando si tratta del campo economico, bisogna darla anche ai professionisti del mondo della finanza.
Così stanno facendo le organizzazioni che fanno parte di D.i.Re: un progetto, per esempio, riguarda la formazione degli operatori delle banche, perché consiglino le soluzioni migliori per evitare che il conto, o il bancomat, sia gestito in maniera unilaterale dall’uomo. A Genova, invece, nel 2018 i centri antiviolenza hanno stretto un accordo, per la prima volta in Italia, con il Consiglio notarile dei distretti riuniti di Genova e di Chiavari, che prevede, tra le altre cose, consulenze gratuite per le vittime di violenza, svolto da notaie, in modo che la persona possa identificarsi e trovare un sostegno, ma anche, a volte e dove necessario, un inserimento lavorativo all’interno degli studi. “C’è bisogno di fare una vera battaglia culturale e ideale -conclude Ulivi-. La conoscenza e l’informazione sono le armi più potenti che abbiamo: se una donna sa quali sono i comportamenti a cui fare attenzione, si può allertare prima e ha più probabilità di uscire da una situazione di violenza”.
▻https://altreconomia.it/la-violenza-economica-che-silenziosamente-colpisce-ancora-le-donne
#violence #violence_économique #économie #dépendance #femmes #gestion_financière #argent #travail #dettes #genre
]]>Au moins 36 morts et 85 blessés dans une collision de trains en Grèce France Inter
La presse grecque fait état d’une enquête en cours mettant en cause la #privatisation des trains grecs, rachetés par un investisseur italien pendant la crise : cette enquête montre une drastique réduction du personnel de sécurité et d’entretien des rails
Mardi soir, un train de marchandises et un train de passagers sont entrés en collision frontale dans le centre de la Grèce. Le bilan, encore provisoire, est de 36 morts et des dizaines de blessés. Les causes de l’accident sont encore inconnues.
Le bilan est encore provisoire, mais il s’agit d’ores et déjà du plus gros accident ferroviaire de l’Histoire de la Grèce : au moins 36 personnes sont mortes, et 85 autres ont été blessées (dont 60 hospitalisées), mardi soir, dans une collision entre un train de marchandises et un train de passagers. La collision a eu lieu au nord de la ville de Larissa, dans le centre du pays, peu avant minuit.
Le choc frontal entre le train de passagers qui venait de Thessalonique et se dirigeait vers Athènes d’une part, et le train de marchandises qui faisait le chemin en sens inverse d’autre part, a été d’une extrême violence. Les premiers wagons des deux trains ont été broyés, plusieurs autres ont pris feu, et un wagon rempli de passagers est resté des heures durant suspendu au-dessus d’un ravin.
. . . . . .
Source : ▻https://www.radiofrance.fr/franceinter/au-moins-32-morts-et-85-blesses-dans-une-collision-de-trains-en-grece-74
]]>Bataille des #retraites : durcir le ton, élargir le front, Fabien Escalona et Romaric Godin
▻https://www.mediapart.fr/journal/politique/180223/bataille-des-retraites-durcir-le-ton-elargir-le-front
Face à un pouvoir radicalisé, le mouvement social doit à la fois durcir ses actions et élargir la bataille à d’autres enjeux que la réforme des retraites. La victoire n’est aucunement garantie, mais seule cette voie est constructive, même en cas d’échec.
creuser. un autre versant d’un approfondissement possible
►https://seenthis.net/messages/991381
Pour revenir à la situation présente : ce que nous voulons dire c’est que tout est déjà là. Les deux millions de manifestants, Macron, l’expérience de l’émeute comme du blocage, les complicités ainsi que la sécheresse, le dégoût du travail et la fin de la politique, les bureaucrates têtes-à-claques, qui n’en peuvent plus d’attendre de s’en prendre. On propose donc d’écarter un temps, disons le 7 mars, tout penchant pour la nostalgie, la résignation ou le cynisme, et d’y aller.
]]>Polizeiruf 110 „Der Gott des Bankrotts“ : Empfindsamer Glamour
▻https://www.faz.net/aktuell/feuilleton/medien/polizeiruf-110-der-gott-des-bankrotts-empfindsamer-glamour-18652197.html
La série télévisée Polizeiruf 110 fut la réponse de la Deutscher Fernsehfunk (DFF) aux films policiers Tatort des maisons de radio-télévision de l’Ouest ARD à partir de 1971. Après l’adhésion à la RFA des "Länder" de la RDA constitués pour cette fin (dans les médias bourgeois on parle de la "réunification de l’Allemagne") il fut décidé de préserver cette expression de "l’identité de l’Est" pour donner l’illusion que la société capitaliste respecte ses nouveaux citoyens.
Ce nouveau volet au titre "Le dieu de la banqueroute" en est une expression curieuse. D’abord il y a le titre qui fait évidemment allusion à la pièce de Yasmina Reza "Le dieu du carnage". Dans le film on rencontre l’incarnation de ce dieu froid et impitoyable (spoiler : il roule en Mercedes ;-) )alors que chez Reza il ne s’exprime qu’à travers la rage des furieux petit bourgeois. Les protagonistes du film sont les victimes de ses suggestions et commettent des actes de désespoir grotesques qui connurent un nombre infini d’exemples depuis la Reconquista des terres orientales appartenant aux Junker avant et apès l’ère du communisme historique.
C’est le Théorème de Pasolini inversé. Il y a un personnage obscur qui anéanti au lieu de féconder tout en demeurant invisible jusqu’à la fin. La dramaturgie du "whodunit" policier symbolise les forces invisibles du capitalisme qui s’ébattent sur les petits gens. Tous, même les policiers, ne comprennent pas ce qui leur arrive. Le film se termine par une déclaration de guerre désespérée lancée contre le dieu punisseur des infortunés.
Bien sûr tout ce que je note ici est passé inaperçu pour les critiques de la presse bourgeoise. La majorité de ces plumes prostituées concède un bon résultat à ce Polizeiruf 110 parce qu’il y a des personnages gays, de bons acteurs et une trame accessible aux habitués du genre.
▻https://www.ardmediathek.de/video/polizeiruf-110/der-gott-des-bankrotts/das-erste/Y3JpZDovL2Rhc2Vyc3RlLmRlL3BvbGl6ZWlydWYgMTEwLzIwMjMtMDItMDVfMjAtMTUtTUV
disponible en ligne jusqu’au 05.08.2023
Manchmal helfen Wörter der Verständigung auf die Sprünge, manchmal sind sie Abkürzungen der Anschauungsfaulheit. „Fluid“ im gesellschaftspolitischen Kontext ist ein Begriff der zweiten Art, ein Lehnwort aus den Naturwissenschaften. In der Chemie bezeichnet man so Substanzen in kontinuierlicher Verformung, in der Physik fallen darunter Gase und Flüssigkeiten. „Genderfluid“ heißt, jedenfalls so, wie es sich zurzeit im Sprachgebrauch etabliert, „nicht festgelegt“ oder „in Bewegung“ bezüglich der Geschlechterrollenzuschreibung. Vor wenigen Monaten feierten viele den ersten genderfluiden Kommissar in der ARD, andere sahen darin den Untergang des Abendlandes oder zumindest Anzeichen für den aus ihrer Sicht lange überfälligen Untergang des öffentlich-rechtlichen Fernsehens.
Jetzt, nachdem nicht nur Olga Lenski (Maria Simon), sondern auch Adam Raczek (Lucas Geregorowicz) im deutsch-polnischen Kommissariat in Brandenburg Geschichte sind, ermittelt Vincent Ross (André Kaczmarczyk) in „Der Gott des Bankrotts“ allein. Wenn auch nur vorübergehend. Das Drehbuch von Mike Bäuml und die Regie von Felix Karolus halten sich mit oberflächlichen Zuschreibungen freilich nicht auf, sie geben dem jungen Hauptkommissar Ross hier einen Fall, der ohne Phantasie und Einfühlungsvermögen kaum zu lösen wäre, der dabei aber so bodenständig und sozial bitter bleibt wie vom RBB-Polizeiruf gewohnt. Das Bemerkenswerte an der auf glaubhafte Weise nicht-festgestellten Persönlichkeit dieses neuen Ermittlers ist sein Nicht-Sendungsbewusstsein, sind seine Offenheit und die Fähigkeit, vermeintlich sichere Sachverhalte zu drehen und zu wenden, bis aus den Bruchstücken ein Szenario wird.
Ein Mann liegt erschossen in einer Sandgrube, keine 500 Meter vom Jakobsweg entfernt, der auch in Brandenburg ein Magnet der Sinnsucher ist. Zwei junge Frauen auf Pilgerreise geraten in den Blick, die Mutter der einen ist nicht nur genauso insolvent wie der Tote, sondern teilt mit ihm auch Insolvenzverwalter Udo Schick (Bernhard Schir) und Schuldnerberater Jonathan Hüter (Godehard Giese). Gegen Schick liegen Beschwerden vor. Anscheinend verscherbelt er Insolvenzmasse unter Wert an Bekannte. Dass ausgerechnet Hüter, der den Bankrotteuren zweifelhafte Tipps zur Abwicklung gibt, Schicks Lebensgefährte ist, birgt mehr als ein Geschmäckle. Ein dritter Verzweifelter kommt ins Spiel, auch er betreut von Schick, auch er vom Insolvenzverwalter übers Ohr gehauen.
Das Thema Schulden hat soziale Relevanz, aber „Der Gott des Bankrotts“ ist kein Themenfilm. Es geht wesentlich um die psychologische Komponente, um Schuld, Scham und Verzweiflung der Insolventen, und nicht zuletzt um ihre Anfälligkeit für Manipulationen.
Es ist ein guter Fall für Vincent Ross, der kein Einzelgänger ist, sondern Schule (der Vorurteilsbefreienden) machen will und der mit Karl Rogov (Frank Leo Schröder) deswegen gleich einen notorischen Querulanten der alten Garde ins Ermittlungsteam holt. Einen Ex-Kripobeamten, nun Postenschieber, über den sich alle Kollegen beschweren. Ross, dem Kaczmarczyk die Bewegungseleganz und Haltung eines klassischen Tänzers gibt, wirkt dabei dieses Mal nicht nur nachdenklich und leicht entrückt, sein dunkler Anzug und seine auffallenden Hemden haben auch etwas Klerikal-Bestimmtes, wie bei einem queeren Priester, der mit sich und seinem allliebenden Gott im Reinen ist.
Die Fallaufklärung bleibt in dieser „Polizeiruf“-Folge im Fokus, dafür sorgt schon die nüchterne Kamera von Wolfgang Aichholzer. Vincent Ross ist hoffentlich gekommen, um zu bleiben. Mittelmaßpersonen gibt es genügend unter den „Tatort“- und „Polzeiruf“-Ermittlern. Ross, der sich in dieser Folge als eine Zitatsammlung von Martin Gore („Depeche Mode“) und Bryan Ferry gefällt, bringt dagegen empfindsamen Glamour ins Ermitteln. Im Übrigen gendert er nicht mal. Oder eher: Mal so, mal so. Ob man das nun „genderfluid“ nennt, ist am Ende ohne Belang.
Der Gott des Gemetzels | berliner-ensemble
▻https://www.berliner-ensemble.de/inszenierung/der-gott-des-gemetzels
▻https://de.wikipedia.org/wiki/Der_Gott_des_Gemetzels
Théorème (Teorema)
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or%C3%A8me_(film)
Weil es so schön funktioniert folgt hier die korrigierte Deep-Übersetzung ins Deutsche und ganz unten die Rohfassung.
Die Fernsehserie Polizeiruf 110 war die Antwort des Deutschen Fernsehfunks (DFF) auf die Tatort-Krimis der westlichen ARD-Fernsehfunkhäuser ab 1971. Nach dem Beitritt der zu diesem Zweck gebildeten „Länder“ der DDR zur BRD (In den bürgerlichen Medien spricht man von der „Wiedervereinigung Deutschlands“) wurde beschlossen, diesen Ausdruck der „Identität des Ostens“ zu bewahren, um die Illusion zu erwecken, dass die kapitalistische Gesellschaft ihre neuen Bürger respektiert.
Dieser neue Teil mit dem Titel „Der Gott des Bankrotts“ ist ein kurioser Ausdruck davon. Zunächst ist da der Titel, der offensichtlich auf Yasmina Rezas Stück „Der Gott des Gemetzels“ anspielt. Im Film begegnet man der Inkarnation dieses kalten und unbarmherzigen Gottes (Spoiler: er fährt einen Mercedes ;-) ), während er bei Reza nur durch das Toben der wütenden Kleinbürger zum Ausdruck kommt. Die Protagonisten des Films sind die Opfer seiner Suggestionen und begehen groteske Verzweiflungstaten, für die es seit der Reconquista der östlichen Junkerländer vor und nach der Ära des historischen Kommunismus unzählige Beispiele gibt.
Wir erleben Pasolinis umgekehrtes „Teorema“. Es gibt eine obskure Figur, die vernichtet, anstatt zu befruchten, und dabei bis zum Ende unsichtbar bleibt. Die Dramaturgie des polizeilichen „Whodunit“ symbolisiert die unsichtbaren Kräfte des Kapitalismus, die über die kleinen Leute hereinbrechen. Alle, auch die Polizisten, verstehen nicht, was mit ihnen geschieht. Der Film endet mit einer verzweifelten Kriegserklärung an den Strafgott der Verarmten.
Natürlich ist alles, was ich hier notiere, den Kritikern der bürgerlichen Presse verborgen geblieben. Die meisten Schreibhuren geben diesem Polizeiruf 110 eine ordentliche Note, weil es schwule Charaktere, gute Schauspieler und eine Handlung gibt, die den Fans des Genre zugänglich ist.
Deepl ist zur Zeit der beste Übersetzungsautomat für deutsch-französische Texte. In diesem Fall mussten in der deutschen Übersetzung drei metaphorische und Satzkonstruktionen korrigiert werden, die der Roboter nicht verstanden hatte. Bei ziemlich genau 1800 Zeichen, einer Normseite, ist das immerhin eine Tipperleichterung und eine kleine Beschleunigung des Umgangs mit eigenen mehrsprachigen Texten.
►https://www.deepl.com/translator
Die "nackte" unkorrigierte DeepL-Übersetzung
Die Fernsehserie Polizeiruf 110 war die Antwort des Deutschen Fernsehfunks (DFF) auf die Tatort-Krimis der westlichen ARD-Fernsehfunkhäuser ab 1971. Nach dem Beitritt der zu diesem Zweck gebildeten „Länder“ der DDR zur BRD (in den bürgerlichen Medien spricht man von der „Wiedervereinigung Deutschlands“) wurde beschlossen, diesen Ausdruck der „Identität des Ostens“ zu bewahren, um die Illusion zu erwecken, dass die kapitalistische Gesellschaft ihre neuen Bürger respektiert.
Dieser neue Teil mit dem Titel „Der Gott des Bankrotts“ ist ein kurioser Ausdruck davon. Zunächst ist da der Titel, der offensichtlich auf Yasmina Rezas Stück „Der Gott des Gemetzels“ anspielt. Im Film begegnet man der Inkarnation dieses kalten und unbarmherzigen Gottes (Spoiler: er fährt einen Mercedes ;-) ), während er bei Reza nur durch die Wut der wütenden Kleinbürger zum Ausdruck kommt. Die Protagonisten des Films sind die Opfer seiner Suggestionen und begehen groteske Verzweiflungstaten, für die es seit der Reconquista der östlichen Junkerländer vor und nach der Ära des historischen Kommunismus unzählige Beispiele gibt.
Das ist Pasolinis umgekehrtes Theorem. Es gibt eine obskure Figur, die vernichtet, anstatt zu befruchten, und dabei bis zum Ende unsichtbar bleibt. Die Dramaturgie des polizeilichen „Whodunit“ symbolisiert die unsichtbaren Kräfte des Kapitalismus, die sich an den kleinen Leuten austoben. Alle, auch die Polizisten, verstehen nicht, was mit ihnen geschieht. Der Film endet mit einer verzweifelten Kriegserklärung, die gegen den strafenden Gott der Unglücklichen gerichtet ist.
Natürlich ist alles, was ich hier notiere, von den Kritikern der bürgerlichen Presse unbemerkt geblieben. Die meisten dieser Prostituierten schreiben dem Polizeiruf 110 ein gutes Ergebnis zu, weil es schwule Charaktere, gute Schauspieler und eine Handlung gibt, die auch für Genrefans zugänglich ist.
▻https://www.daserste.de/unterhaltung/krimi/polizeiruf-110/sendung/der-gott-des-bankrotts-100.html
▻https://www.sueddeutsche.de/medien/polizeiruf-110-der-gott-des-bankrotts-andre-kaczmarczyk-1.5744706
▻https://www.swp.de/unterhaltung/tv/polizeiruf-110-der-gott-des-bankrotts-heute-frankfurt-oder-kritik-besetzung-hand
▻https://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.kritik-polizeiruf-110-frankfurt-oder-so-war-der-polizeiru
▻https://www.augsburger-allgemeine.de/panorama/polizeiruf-110-gestern-kritik-zu-der-gott-des-bankrotts-lost-i
]]>Le compteur prépayé, machine de misère énergétique des Britanniques pauvres Tristan de Bourbon Correspondant de La Libre à Londres
Quelque 3,2 millions de Britanniques détenteurs de ce type d’appareil ont vu leur gaz ou leur électricité coupés l’an dernier. Ils n’avaient plus les moyens financiers d’approvisionner leur compte.
Bien que le thermomètre ne dépasse pas deux degrés, Richard Betts sort de chez lui en chaussettes. Ce chauffeur de taxi londonien de 50 ans va inspecter d’urgence son compteur à gaz, situé dans une armoire blanche, à côté de la porte de sa maison. “Il reste… 3,29 livres sterling” (3,75 euros), annonce-t-il après avoir appuyé sur le bouton rouge du compteur. “Cela ne tiendra pas jusqu’à ce soir, il va falloir que je sorte bientôt pour remettre de l’argent.”
La famille Betts possède un compteur prépayé pour sa consommation de gaz. Ses membres doivent donc se rendre régulièrement dans un commerce voisin pour remettre des crédits sur la carte donnée par l’entreprise SSE, leur fournisseur de gaz. La carte doit ensuite être insérée dans la fente du compteur pour que leur crédit soit comptabilisé. “Cela fait beaucoup pour un jeudi soir, vu que j’ai déjà payé 60 livres (69 euros) depuis lundi”, maugrée-t-il en sortant trois fiches de paiement de son portefeuille. L’inflation navigue entre 9 % et 11,1 % depuis le mois d’avril 2022, avec un tarif du gaz payé par les particuliers multiplié par 3,4 et celui de l’électricité par 2,2 depuis septembre 2021.
Installation obligatoire pour les ménages endettés
Avec deux salaires, le couple ne se dit pas à plaindre. “Nous ne partirons pas en vacances cette année et, en raison de la hausse folle des prix de l’alimentation. J’épluche les sites des supermarchés pour savoir lequel fait des promos sur les produits dont nous avons besoin”, précise Kelie, 46 ans, qui travaille à mi-temps comme caissière dans un grand magasin et comme aide-soignante auprès de handicapés. L’inflation des produits alimentaires s’est élevée à 16,8 % en décembre 2022, selon le Bureau national des statistiques. “Néanmoins, les enfants ont de quoi manger et nous pouvons payer nos factures.” Mais pas à n’importe quelle condition : “J’éteins le chauffage pendant la journée et je positionne le thermostat à 18 degrés lorsque nous rentrons du travail ou les enfants de l’école. Et si j’ai froid le soir lorsque je lis sur le canapé, je branche la couverture électrique.”
Nombre de concitoyens de la famille Betts ne bénéficient pas de telles conditions, aussi spartiates paraissent-elles. En particulier, une grande partie des près de 10 millions de Britanniques qui disposent aussi d’un compteur prépayé, pour le gaz ou l’électricité, parfois les deux. Leur nombre augmente d’ailleurs constamment : 160 000 personnes devraient se faire installer un compteur prépayé contre leur volonté avant la fin de l’hiver par suite de la requête judiciaire de leur fournisseur d’énergie, selon un rapport de l’organisation caritative Citizens Advice. Ils étaient déjà 600 000 dans ce cas en 2022.
Les fournisseurs d’énergie imposent en effet l’installation, payante, d’un compteur prépayé lorsque leurs clients contractent une dette trop importante vis-à-vis d’eux et qu’ils ne parviennent pas à la rembourser. Ce compteur a une conséquence immédiate : le gaz ou l’électricité de ces foyers s’arrêtent automatiquement peu après que leur crédit est épuisé. “Les clients utilisant des compteurs prépayés sont beaucoup plus susceptibles de rationner leur énergie, en reportant le rechargement de leur carte pour économiser de l’argent au détriment du chauffage et de la nourriture”, explique Peter Hutton, l’un des responsables de l’organisation caritative StepChange.
Front commun contre les compteurs prépayés
De fait, 3,2 millions de personnes ont vu leur électricité ou leur gaz coupés en 2022 parce qu’ils étaient financièrement incapables de remettre des crédits sur leurs cartes, dont 600 000 pendant plus de vingt-quatre heures, toujours selon Citizens Advice. Enfin, 860 000 sont coupés au moins une fois par semaine. Concrètement, ils ne peuvent alors plus se chauffer, cuisiner, se laver, garder leur réfrigérateur allumé,... Le rapport de Citizen Advice détaille des exemples concrets, comme celui d’un homme coupé d’électricité pendant une semaine alors que l’insuline nécessaire à son diabète doit être réfrigérée. Ou encore de une femme célibataire et ses deux enfants, restés sans gaz et donc sans chauffage pendant quatre jours.
Les fournisseurs ne sont pas autorisés à imposer un compteur prépayé à un foyer où réside un malade de longue durée ou un handicapé et ils se sont engagés à ne pas couper l’accès à l’énergie cet hiver aux familles avec enfants. Ces obligations et ces promesses ne sont pourtant pas respectées. Ainsi, 130 000 foyers incluant un malade ou un handicapé ont vu leur accès à l’énergie coupé au moins une fois par semaine, selon Citizens Advice. Ces abus expliquent les appels de nombreuses organisations caritatives, de plusieurs députés, du parti travailliste, mais aussi du tabloïd The Sun à interdire l’installation forcée de compteurs prépayés cet hiver. Sans que le gouvernement conservateur de Rishi Sunak juge nécessaire de répondre à leurs inquiétudes : le Premier ministre estime que l’État a déjà fait tout son possible après que son prédécesseur Boris Johnson a attribué une aide annuelle exceptionnelle de 400 livres (455 euros) à tous les Britanniques, qui s’élève jusqu’à 1 200 livres (1 365 euros) pour les plus pauvres.
Source : ▻https://www.lalibre.be/international/europe/2023/01/29/le-compteur-prepaye-machine-de-misere-energetique-des-britanniques-pauvres-D
#Angleterre #pauvreté #énergie #électricité #gaz #compteur #compteur_prépayé #dette
]]>Nouveau site : Se loger n’est pas un crime
contre la loi anti-logement
►https://www.selogernestpasuncrime.org
Les profits tirés de la spéculation immobilière n’ont jamais été aussi importants, à mesure que la crise du logement s’aggrave : plus de 300 000 Sans Domicile Fixe dont 42 000 enfants, 2,2 millions de familles en attente d’une HLM, 14,8 millions de personnes fragilisées par la crise du logement1 dont 4,1millions de personnes mal logées, 130 000 jugement d’expulsion …
Cette proposition de loi est faite pour les riches, les groupes financiers, les spéculateurs ; c’est une aubaine pour les marchands de sommeil et les profiteurs de crise ; elle nous fait revenir au 19e siècle avant l’abolition de la prison pour dette.
La Loi Kasbarian-Bergé c’est la prison ou la rue ! Et la rue c’est la mort à petit feu …
Sans-logis, Locataires, hébergé-e-s, squatteur.se.s, femmes et familles en précarité, salarié.e.s, chômeur.se.s, étudiant.e.s, précaires, et organisations qui les défendent, Unissons-nous et mobilisons-nous
Pour le retrait de cette proposition de loi et pour un véritable droit au logement avec des logements abordables, stables, décents, et écologiques pour tou.te.s
MANIFESTATION DANS TOUTE LA FRANCE
Samedi 28 janvier 2023 A Paris/IdF : RV à 14h à Bastille
Gute Freunde, strenge Rechnung ? Wie die Ukraine für ihre Waffen zahlen soll
▻https://www.derstandard.at/story/2000142564418/gute-freunde-strenge-rechnung-wie-die-ukraine-fuer-ihre-waffen
On dit qu’il y a un prix à payer pour tout sauf pour la mort, mais qu’il coute quand même la vie. C’est pareil pour les livraisons d’armes à l’Ukraine. Cet article du journal autrichien Der Standard discute le remboursement de la dette ukrainienne.
15.1.2023 - Seit Monaten übertreffen die westlichen Verbündeten der Ukraine einander mit Hilfszusagen. Kann ein Staat am Rande des Ruins das je zurückzahlen?
Wer an die Ukraine denkt, denkt derzeit wohl meist an das Leid, das ein knappes Jahr Krieg mitten in Europa angerichtet hat; vielleicht auch an die beeindruckende Widerstandskraft der Menschen dort oder an die Schrecken des Krieges, die Bewohner und Soldaten derzeit in Orten wie Soledar oder Bachmut erleben müssen. Wohl die wenigsten denken an Schläuche und alte Kaugummis. Und doch sind diese Gegenstände wichtige Metaphern in einer der hitzigsten Debatten, die derzeit um den Umgang mit dem russischen Angriffskrieg toben – jener um die Bewaffnung Kiews und um die Frage, wer eigentlich finanziell dafür aufkommt.
Lend-Lease Act oder Leih- und Pachtgesetz heißt das US-Papier, auf das sich Gegner der Waffenlieferungen, und oft auch Freunde Russlands, im Diskurs gerade einschießen. Der Tenor ihrer Vorwürfe: Die USA würden nur scheinbar großzügig Hilfen für die Ukraine versprechen, in Wahrheit ihre teuren Waffensysteme aber verkaufen – und dies auch noch auf Kosten der europäischen Partner. Von diesen wiederum würde erwartet, Kiew gratis aus der Patsche zu helfen.
All das ist, so wie es verbreitet wird, großteils nicht wahr – und im Rest grob verzerrt. Richtig ist aber, dass die Geschichte der ukrainischen Rüstung komplizierter ist, als sie oft scheint. Um sie zu verstehen, hilft ein Blick in die Geschichte.
Kampf dem Faschismus
Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act of 2022 heißt das Gesetz, über das die US-Regierung die meisten Mittel fließen lässt. Der Name ist nicht zufällig gewählt. Er ist ein Rückgriff auf eines der wichtigsten Programme des Zweiten Weltkriegs im Kampf gegen den Faschismus. Mit dem damaligen Leih- und Pachtgesetz rüsteten die USA bereits ab Februar 1941, also vor dem Kriegseintritt Washingtons, jene Staaten mit Material aus, die gegen die Achsenmächte Deutschland, Italien und Japan kämpften. Dazu zählten neben Großbritannien auch die Sowjetunion und China. Dass Washington nun den gleichen Namen wählte, zeigt auch, in welchem Kontext man den Angriffskrieg Russlands sieht. Signiert hat US-Präsident Joe Biden das Gesetz ausgerechnet am 9. Mai – dem Datum, an dem Moskau den Tag des Sieges gegen den Nazi-Faschismus feiert.
Womit wir, über Umwege, wieder bei Schlauch und Kaugummi sind: Von Ersterem sprach 1941 der damalige US-Präsident Franklin D. Roosevelt, als er Hilfen für Europa ankündigte. Kurz zuvor hatte ihn der britische Premier Winston Churchill um Waffen, aber auch um Lebensmittel für die bedrängten Briten gebeten. Damals stand es Spitz auf Knopf. Die Wehrmacht überrollte Europa, Roosevelt wollte helfen, am besten schnell und unkompliziert. Wenn das Haus des Nachbars brenne, sagte er bei einer Pressekonferenz, borge man ihm einen Schlauch – auch dann, wenn dieser 15 Dollar koste und der Nachbar diese im Moment nicht besitze. Er solle den Betrag eben irgendwann später zurückzahlen. Nicht alle US-Politiker waren überzeugt. Isolationisten beider Parteien wollten die militärisch neutrale Position der USA beibehalten.
Der Republikaner Robert Taft sagte, die Idee, Kriegsgerät zu verborgen, sei ein ebenso guter Deal wie ein Kaugummiverleih: Man werde das Geliehene nicht mehr zurückhaben wollen. Tatsächlich ging das Gesetz damals sogar weiter und erlaubte dem Präsidenten auch das Verschenken von Material.
Franklin D. Roosevelt wollte den schnell und effektiv den Gegnern der Nazis helfen.
Mit einer baldigen Rückzahlung durch die Ukraine – einen Staat, der ohne Hilfen wohl schon pleite wäre – rechnet auch nun niemand. Dagegen spricht allein schon das Ausmaß der Unterstützung: Auf deutlich mehr als hundert Milliarden US-Dollar beliefen sich die gesammelten Hilfen schon zum Stichtag 20. November – dem letzten Datum, für das das renommierte Kieler Institut für Weltwirtschaft (IFW) vergleichbare Daten zusammengetragen hat. Rund 52 Milliarden Euro entfielen damals auf die EU, auf ihre Institutionen und Mitgliedsstaaten, und rund 48 Millionen auf die USA. Etwa 14 Milliarden steuerten weitere Akteure bei.
Seither dürften sich die Beträge noch vergrößert haben: Erst Mitte Dezember etwa beschlossen die Staats- und Regierungschefs der EU weitere 18 Milliarden an Hilfen für das Jahr 2023, die USA sagten jüngst wieder fünf Milliarden zu. Außerdem hat Washington die Lieferung eines Patriot-Raketenabwehrsystems zugesagt, auch Deutschland will Kiew mit einer Batterie versorgen. Dazu kommen rund 40 Kampfpanzer vom Typ Marder, die Berlin bereitstellt, sowie französische AMX-10-RC-Spähpanzer. Die Briten wollen rund ein Dutzend Challenger-2-Kampfpanzer liefern. Womöglich erhält Kiew bald auch 14 Stück der neueren deutschen Leopard-Kampfpanzer aus Polen. Das freilich ist auch eine politische Frage: Deutschland muss für den Weiterverkauf der Panzer sein Okay geben, zierte sich vorerst aber noch.
Gratis gibt es für Kiew Informationen. Ihr finanzieller Wert ist schwer zu beziffern, der Vorteil aber unbezahlbar: Ohne die Kooperation westlicher Geheimdienste wären wohl einige ukrainische Erfolge nicht möglich gewesen. Von den Kriegswarnungen 2022 ganz zu schweigen. Zu alldem kommt Hilfe, die nicht direkt in Waffen fließt – etwa die bisherigen humanitären Spenden Österreichs.
Nicht nur Nächstenliebe
Das alles ist nicht nur uneigennützig. Russlands Streben nach Ausdehnung bedroht die EU schließlich auch direkt. Dass man diese Gefahr am besten gleich in der Ukraine stoppen sollte, bevor sie auch am Baltikum oder in Polen virulent wird, sagen nicht nur die betroffenen Länder.
Dafür sind viele nun auch bereit, relativ moderne Systeme wie Himars, Patriot oder Leopard zu liefern – was ein recht neues Phänomen ist. Denn zuerst sortierten viele EU-Staaten einmal ihre alten, teils eingestaubten Systeme aus und stellten sie der Ukraine zur Verfügung. „Ringtausch“ heißt das Zauberwort: Um den Verlust der eigenen Verteidigungsfähigkeit zu kompensieren, bestellte man modernes, frisches Gerät nach. Die gesteigerten Militärhaushalte machen es möglich. Stichwort: Zeitenwende.
In die Ukraine ging also „der alte Schrott“, wie es ein Diplomat einmal bezeichnete. So geringschätzend wie das klingt, war das Prinzip aber nicht. Denn die Methode hatte für Kiew praktische Vorteile. Die Systeme stammten häufig aus Beständen der Ex-Sowjet- und Ex-Warschauer-Pakt-Staaten. Sie waren daher mit jenen der Ukraine kompatibel. Eine Einschulung, wie sie bei westlichen Systemen oft fällig ist, dauert damit nicht lange oder entfällt vollkommen. Und auch die Munition passt.
Rohstoffe als Kredittilgung
Mit der Lieferung hochmoderner Waffen, Luftabwehrraketen oder Kampfflieger und -panzer waren westliche Staaten bisher vorsichtig. Nicht nur aus Angst vor Eskalation – sondern auch aus pragmatischen Überlegungen. Immerhin droht stets die Gefahr, dass moderne Nato-Technologie in den Kriegswirren in russische Hände fällt. Und auch Korruption und illegaler Waffenhandel sind nie auszuschließen, wenngleich Washington extra Beobachter schickt, um dieses Risiko zu senken. Dass neue Waffen für die Ukraine aber viel effektiver wären, das steht fest.
Geschenkt ist aber auch die EU-Hilfe an die Ukraine nicht. Jene 18 Milliarden Euro etwa, die die EU Kiew Ende 2022 zusagte, sind ein Darlehen. Freilich eines mit sehr günstigen Konditionen: Tilgungsfrei über zehn Jahre, die Union übernimmt dabei außerdem einen Großteil der Zinskosten. Zurückzuzahlen wird das Geld am Ende aber sein.
Wahrscheinlich zumindest. Wie so etwas ablaufen kann, zeigt auch die Geschichte des ersten Leih- und Pachtgesetzes. London und Moskau mussten ihre Schulden damals tatsächlich über Jahrzehnte zurückzahlen. Das tat allerdings nicht immer besonders weh. Denn die Kredite waren über viele Jahrzehnte gestreckt und nicht an die Inflation gebunden – der zu zahlende Wert sank also mit der Zeit. Beim Kalten-Krieg-Partner London drückten die USA zudem beide Augen zu, indem sie sich auf besonders günstige Konditionen einigten: Das Material wurde an seinem einstigen Einsatzort belassen und an die Briten verkauft – zum „Schrottwert“ von rund zehn Prozent des einstigen Preises.
83 Millionen US-Dollar machte in der Silvesternacht auf 2007 die letzte Tranche der Bank of England an die Federal Reserve in New York aus. 61 Jahre nach Kriegsbeginn war man in London fast ein bisschen stolz, den „Verpflichtungen zur Gänze nachgekommen zu sein“. Immerhin hatten einst auch die USA „ihre Verpflichtungen erfüllt“, wie es Ed Balls, damals Labour-Staatssekretär im Londoner Schatzkanzleramt, formulierte. Strenge Rechnung, gute Freunde.
Für nicht ganz so gute Freunde war die Rechnung aber strenger. Die Sowjetunion stellte den USA für Lieferungen in Höhe von 9,8 Milliarden Dollar letztlich Rohstoffe im Wert von 7,3 Milliarden Dollar zur Verfügung. Die Differenz wurde großteils in Gold erlegt.
Im Fall der Ukraine ist davon auszugehen, dass sich eines Tages großzügige Modalitäten finden werden. Der erneuerte Lend-Lease Act für das Land spricht formal zwar ebenfalls von einer Rückzahlung der Kosten. Allerdings ist und bleibt es wohl im strategischen Interesse der EU und der USA, dass demokratische Länder wie die Ukraine nicht von expansionistischen überrollt werden. Zugleich liegt Washington eine längerfristige Schwächung des Antagonisten Russland am Herzen. Und die gibt es aktuell zum Schnäppchenpreis.
Alle Ukraine-Hilfen eingerechnet zahlt Washington nur rund fünf Prozent des Pentagon-Budgets. Eine Schwächung der Ukraine durch jahrelangen Schuldendienst würde diesen Erfolg wieder verringern.
Lukrative Aufträge
Die Finanzmittel werden so schnell also nicht zurückfließen. Und aus diesem Grund sucht man bereits andere Möglichkeiten, sich bei Washington und Brüssel zu revanchieren. In den Fokus gerät dabei der Wiederaufbau. So steht etwa im Raum, dass US- und EU-Firmen eines Tages bei den dafür nötigen Arbeiten lukrative Aufträge zugesprochen bekommen könnten. Das würde, sollten auch ukrainische Firmen noch ausreichend zum Zug kommen, allen Seiten helfen. Freilich bräuchte es auch dafür Finanzmittel. Und wieder gibt es ein Vorbild. Von einem Marshallplan für die Ukraine ist derzeit aber noch selten die Rede. (Manuel Escher, Fabian Sommavilla, Datengrafik: Lisa Duschek, 15.1.2023)
]]>Pour comprendre ce qui se passe, les articles de la Lutte de classe (#LO) qu’il fallait lire en 2022 :
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2021/12/12/le-capitalisme-en-crise-et-linterventionnisme-de-letat_19128
Le capitalisme en crise et l’interventionnisme de l’État (janvier 2022) | Autoritarisme croissant de l’État, condition inévitable pour ses interventions dans le sauvetage de l’économie capitaliste
L’#économie_capitaliste se sortira sans doute de la phase actuelle de sa crise. Comme elle s’est sortie des phases précédentes, notamment celle qui a failli faire exploser tout le système bancaire en 2008. Elle a une grande capacité d’adaptation. Mais, à la lumière de ce demi-siècle qui nous sépare du début de ce que nombre d’économistes de la bourgeoisie ont appelé la « #crise_séculaire », les soubresauts de plus en plus fréquents de l’économie (crises du pétrole, monétaire, de l’euro, du système bancaire, de l’immobilier ; crises spécifiques dans telle ou telle région du monde…) sont la démonstration éclatante de l’incapacité du #capitalisme de continuer à administrer les forces productives qui le font craquer de toutes parts.
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/01/23/chine-etats-unis-une-concurrence-feroce-mais-inegale_196804.
Chine-États-Unis : une concurrence féroce mais inégale (9 janvier 2022)
Où en sont les relations entre les capitalistes chinois et leurs concurrents occidentaux ? La #Chine est-elle devenue un pays impérialiste qui menacerait l’hégémonie américaine ? Après la #guerre_commerciale, une véritable guerre est-elle à l’ordre du jour entre ces deux pays ?
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/02/20/linflation-une-forme-de-la-guerre-de-classe_213408.html
L’inflation, une forme de la guerre de classe (15 février 2022)
L’#inflation est une manifestation de la lutte entre les capitalistes pour se répartir la plus-value et, au bout du compte, puisqu’à la fin ce sont les classes populaires qui paient, de la lutte_des_classes entre les travailleurs et les capitalistes.
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/02/20/meeting-du-12-fevrier-2022-intervention-de-jean-pierre-merci
C’est une véritable guerre que nous mènent les capitalistes (Jean-Pierre_Mercier, 12 février 2022)
La survie d’un capitaliste sur le marché international dépend de sa capacité à crever ses ouvriers au travail. C’est comme ça. Ce n’est pas nouveau, cela existe depuis le début du capitalisme, et c’est précisément pour cela que des générations de militants ouvriers communistes se sont battus, et que nous nous battons encore, contre un système qui ne peut être ni amélioré, ni humanisé, ni réformé, mais qui ne cessera de nuire que lorsqu’il aura été abattu, parce que l’aggravation permanente de l’exploitation fait partie de l’ADN du capitalisme ; parce que le capitalisme, comme l’écrivait #Marx, est né en « suant le sang et la boue par tous les pores de sa peau » et que, tant qu’il régnera sur le monde, il en sera toujours ainsi.
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/02/20/meeting-du-12-fevrier-2022-intervention-de-nathalie-arthaud_
– Pas un programme électoral, mais un programme de lutte
– Il faut changer la société et cela changerait l’homme
– La question climatique et l’organisation communiste de la société #climat #réchauffement_climatique
Dans une société débarrassée de l’#exploitation, des classes sociales et de toute cette hiérarchie qui condamne l’écrasante majorité à la soumission, le travail n’aurait plus rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui.
Plus personne ne serait assigné à vie aux travaux ingrats et monotones. Ils deviendraient des tâches assumées collectivement. Toutes et tous pourraient participer aux choix économiques et sociaux, ainsi qu’à leur mise en œuvre, et selon leurs goûts, leurs curiosités, leurs compétences, ils pourraient étudier et apprendre tout au long de leur vie.
Les préjugés racistes, xénophobes, nationalistes, comme les comportements individualistes, sexistes, misogynes, reculeraient, parce qu’ils ne seraient plus alimentés par les rapports de domination et d’oppression qui vont de pair avec l’exploitation. #racisme #homophobie #droits_des_femmes #féminisme #sexisme #individualisme #oppression #violence
Les comportements individuels, souvent violents, qui naissent des frustrations, des humiliations, pourraient disparaître.
Et on ne se définira plus par le pays dans lequel on est né, mais on aura conscience de faire partie d’une même humanité.
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/03/26/financiarisation-de-la-sante-le-cas-des-hopitaux_244640.html
Financiarisation de la santé : le cas des hôpitaux (23 mars 2022)
– 40 % privé, 60 % public, ou 100 % semi-public ? #service_hospitalier #hôpital
– Une #privatisation accélérée
– Contrôle de la #dette_publique et contrôle à l’acte en avant-première
– 2003-2013 : la tarification à l’acte (T2A) et l’explosion des emprunts aux banques
– Le grand marché du secteur privé
– L’État aux commandes et au service du grand capital
– La #Caisse_des_dépôts_et_consignations : une vénérable institution financière
Guerre en Ukraine :
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/03/26/la-societe-russe-et-la-guerre-fratricide-de-poutine_244638.h
La société russe et la guerre fratricide de #Poutine
►https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/05/02/ukraine-une-guerre-russo-americaine-et-un-tournant_301279.ht
Ukraine : une guerre russo-américaine | Maintenir une perspective révolutionnaire et internationaliste
►https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/09/11/la-guerre-en-ukraine-accelere-la-militarisation_404295.html
La guerre en #Ukraine accélère la #militarisation
►https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/crise-guerres-et-changements-des-rapports-de-force_450519.ht
Crise, guerres et changements des rapports de force
►https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/06/26/les-revolutionnaires-face-la-guerre-en-ukraine_367113.html
Les révolutionnaires face à la guerre en Ukraine #impérialisme
- La bureaucratie russe confrontée aux rivalités impérialistes
– Le #droit_des_peuples_à_l’autodétermination cache-sexe d’une politique d’alignement derrière la bourgeoisie
– L’attitude des révolutionnaires face à la #guerre_impérialiste
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/09/11/letat-chinois-et-la-resurgence-de-la-bourgeoisie-1978-2022_4
L’État chinois et la résurgence de la bourgeoisie (1978-2022)
L’État chinois est un État bourgeois qui a réussi à développer une économie et une bourgeoisie chinoises dans un environnement impérialiste. Une telle réussite ne se comprend que parce que l’État s’est mis au service de l’impérialisme, en lui offrant une partie de son marché et de ses travailleurs, et parce que l’État a lui-même dirigé l’économie à une époque où le capitalisme occidental était, et demeure, embourbé dans une crise sans fin et où les bas salaires chinois étaient une opportunité. Les tensions permanentes mais grandissantes entre la Chine et les États-Unis sont là pour rappeler les limites de ce que tolère l’impérialisme dans l’émergence d’une puissance concurrente.
]]>À propos de la « dette immunitaire »
▻https://cabrioles.substack.com/p/21-decembre-2022-dette-immunitaire
La “dette immunitaire”, le “Covid long c’est dans la tête”, ne sont pas des hypothèses scientifiques. Ce sont des opérations politiques pour masquer les responsabilités dans le crime sanitaire et enraciner la normalisation de l’eugénisme pandémique. Source : Cabrioles
]]>Financement de l’agenda 30×30 pour les océans : Les échanges dette contre nature doivent être rejetés
1. Lors de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité, ou COP-15, le cadre post-2020 approuvera probablement l’objectif de déclarer 30% des terres et des océans du monde comme zones protégées d’ici 2030. Nous reconnaissons que les zones protégées peuvent être des moyens efficaces pour restaurer et conserver la biodiversité et soutenir les communautés côtières qui dépendent de la pêche pour leur subsistance et leur sécurité alimentaire. Le succès du cadre post-2020 dépend d’approches participatives et transparentes pour localiser ces zones et élaborer des règles sur les activités commerciales qui y sont autorisées.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/12/20/financement-de-lagenda-30x30-pour-les-oceans-l
]]>La #dette_immunitaire : argument utile ou réalité scientifique ? | Le Quotidien du Médecin
►https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/la-dette-immunitaire-argument-utile-ou-realite-scientifique
CONTRIBUTION - La théorie de la « dette immunitaire » est née en 2021, dans un article d’opinion publié dans la revue « Infectious Diseases Now » par une équipe de pédiatres français. Elle a été ensuite reprise sur les plateaux télé et par les politiques, afin de justifier l’ampleur de l’épidémie de bronchiolite de l’automne 2022. L’hypothèse paraît séduisante, mais est-elle réellement fondée et que recouvre-t-elle exactement ? Un groupe de médecins et de chercheurs remet en cause le concept.
Au cours des deux premiers hivers de la crise #Covid-19, dans l’hémisphère nord, les cas d’infections par la grippe, le virus respiratoire syncytial (VRS) ou d’autres pathogènes respiratoires, ont beaucoup diminué ou leur temporalité a été modifiée, par comparaison aux années pré-pandémiques. C’est un fait, autant la protection conférée par le masque que les mesures de prévention contre les infections respiratoires ont rapidement atténué sa mortalité initiale de 1 % du Covid-19.
La « dette immunitaire » est présentée par ses inventeurs comme la conséquence d’un « défaut de stimulation » du système immunitaire en l’absence d’agents pathogènes. D’être trop « inactif », il s’affaiblirait tel un muscle non sollicité, et la dette deviendrait la conséquence « logique » des mesures sanitaires (masques, distanciation, couvre-feu, etc.). Ses promoteurs affirment donc que le système immunitaire serait comptable d’une dette à l’égard des agents infectieux, se traduisant par d’importantes vagues épidémiques une fois les mesures sanitaires levées, d’où la recrudescence des bronchiolites, infections à streptocoque, etc.
Cette dette concernerait l’immunité adaptative spécifique et l’immunité innée non spécifique. Le premier phénomène, appelé en réalité immunity gap (lacune d’immunité), et connu depuis les années 70, repose sur des mécanismes bien décrits et fait largement consensus. Si une proportion d’individus au sein d’une population est immunitairement naïve vis-à-vis d’un pathogène, cela expose toute la population à l’émergence d’une épidémie avec explosion du nombre de cas de la maladie associée, non pas à cause d’une augmentation de la virulence du pathogène, ni d’un « affaiblissement » du système immunitaire des individus naïfs, mais parce que le pathogène se propage facilement en l’absence de mémoire immunitaire spécifique (aussi en cas de couverture vaccinale insuffisante ou persistance limitée de la mémoire spécifique). Or, la théorie de la dette n’est pas équivalente à l’immunity gap, car ses auteurs postulent, sans le démontrer, un affaiblissement du système immunitaire inné (et non adaptatif) à l’échelle individuelle et non populationnelle.
Non fondée scientifiquement et contreproductive
Le concept « sexy » de dette immunitaire ne fait pas consensus car il ne repose sur aucune preuve épidémiologique ou expérimentale et souffre de nombreuses incohérences : 1) Le système immunitaire est actif en permanence, même en l’absence de pathogènes (immunité constitutive). Les pathogènes lui échappant suscitent en revanche une activation plus importante (inflammation), limitée dans le temps car elle produit des effets délétères. 2) Les systèmes immunitaires inné et adaptatif sont déjà fonctionnels in utero, sans avoir préalablement rencontré de pathogènes. 3) Le système immunitaire inné reconnaît les organismes étrangers par leurs caractéristiques moléculaires conservées, y compris pour l’immense diversité des non-pathogènes du microbiote, qui stimulent donc aussi le système immunitaire. 4) Personne n’a vécu depuis février 2020 dans un environnement aseptique : des micro-organismes partageant les mêmes caractéristiques sont partout (environnement, air, objets manipulés, personnes, sur et dans notre nourriture, etc.). 5) Les centaines de millions d’individus infectés au SARS-CoV-2 depuis 3 ans, dont 28 millions rien qu’en France en 2022, et les réinfections, témoignent de l’impossibilité d’une « non-stimulation » virale généralisée, à moins de supposer que le SARS-CoV-2 ne stimulerait pas le système immunitaire. 6) Les pays dans lesquels les mesures de protection n’ont pas été généralisées ne devraient pas connaître de « dette ». Or, la recrudescence de cas de bronchiolites liés à une infection virale (VRS, SARS-CoV-2, metapneumovirus, adénovirus, etc.) est également enregistrée dans les pays sans aucune politique de santé publique forte en faveur du port du masque chez les enfants (UK, Suède, certains États US).
Recourir au lexique financier de la dette qu’il faut payer un jour ou l’autre est une façon de réinventer un phénomène immunologique connu (immunity gap) afin de lui adjoindre une double dimension, financière et in fine surtout morale, ce qui n’appartient pas au champ scientifique : la faute serait d’avoir eu recours à des mesures de prévention non pharmaceutiques. Or, cette théorie est précisément promue par des opposants de la première heure à ces mesures dans les écoles, les mêmes qui ont initialement été très réticents à la vaccination des enfants, car leur infection massive était supposée favoriser l’immunité de groupe.
La théorie non démontrée de la dette immunitaire paraît donc actuellement surtout ad hoc et opportuniste, susceptible d’éviter de prendre des mesures peu populaires en une période où règnent l’oubli et le déni de l’épidémie.
Des études scientifiques récentes (ici# ou là##) s’intéressent actuellement à la perturbation du système immunitaire suite au Covid-19, hypothèse encore peu évoquée hors du champ scientifique, ce qui pose question et doit tous nous alerter sur la nécessité de nous protéger en promouvant les mesures non pharmaceutiques pragmatiques et simples à mettre en œuvre, telles que le port du masque, l’amélioration de la qualité de l’air en zones à risques, ou l’élargissement des possibilités de travail distanciel en cas de symptômes, afin de protéger la population.
# ▻https://www.nature.com/articles/s41590-021-01113-x
##
▻https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fimmu.2022.1034159/full
L’inévitable krach (Les Echos, 8 décembre) #capitalisme #crise
Surendettement des ménages et des entreprises, déficit abyssal des Etats, #inflation et fin des politiques monétaires accommodantes : tous les ingrédients sont réunis pour un #krach financier et budgétaire de grande ampleur. […]
Si l’on ne considère que les #dettes explicites, les chiffres, déjà, sont astronomiques. Au niveau mondial, le total de la dette des secteurs privé et public par rapport au PIB est passé de 200 % en 1999 à 350 % en 2021. Ce rapport est désormais de 420 % en moyenne dans les économies avancées et de 330 % en Chine. Aux Etats-Unis, il est de 420 %, plus élevé que durant la Grande Dépression ou après la Seconde Guerre mondiale.
Certes, la dette peut dynamiser l’activité économique si les emprunteurs investissent dans des équipements (machines, logements, infrastructures publiques) dont les rendements sont plus élevés que le coût de l’emprunt. Mais l’essentiel de l’emprunt ne sert qu’à financer sur le temps long des dépenses de consommation au-dessus des revenus - ce qui est un ingrédient de la #faillite. comme on nomme les projets d’infrastructure grandioses mais inutiles. […]
Lors de la crise financière mondiale de 2008 et lors de la crise du Covid-19, nombre d’acteurs qui auraient dû faire faillite ont été sauvés par les politiques de taux d’intérêt nuls ou négatifs, par l’assouplissement quantitatif et par des renflouements purs et simples avec les deniers publics.
Mais aujourd’hui, les banques centrales ayant été contraintes d’augmenter leurs #taux_d'intérêt afin de restaurer la stabilité des prix, ces zombies assistent à une hausse brutale des coûts du service de leur dette. Pour beaucoup, c’est un triple coup dur, car l’inflation ronge aussi le revenu réel des ménages et réduit la valeur de leurs actifs, notamment des logements et des titres détenus. Il en va de même des entreprises, des institutions financières ou des administrations publiques fragiles et surendettées : elles sont confrontées en même temps à la brusque augmentation des coûts de l’emprunt, à la chute des revenus et des recettes et à la dévalorisation de leurs actifs. […]
Contrairement à la crise financière de 2008 et aux premiers mois de la pandémie de Covid-19, un simple renflouement des acteurs privés et publics par l’assouplissement macroéconomique équivaudrait à jeter de l’huile sur le feu inflationniste. Cela signifie que l’atterrissage sera rude - une récession profonde et prolongée - en plus d’une grave crise financière. A mesure que les #bulles éclateront, que le service de la dette enflera et que les revenus ajustés de l’inflation s’écrouleront, crise économique et #krach_financier se nourriront mutuellement.
]]>‘Immunity debt’ is a misguided and dangerous concept | Financial Times
▻https://www.ft.com/content/0640004d-cc15-481e-90ce-572328305798
Le CADTM Afrique exige des réparations, la fin des conditionnalités et l’annulation des dettes illégitimes du continent
Au regard de l’enlisement des États d’Afrique dans le piège de l’endettement malgré l’énorme potentialité et la diversité de leurs richesses, la fuite de leurs capitaux à travers la fraude et l’évasion fiscales, la perte d’importantes sommes d’argent qu’ils subissent à travers le libre-échange et l’échec avéré des fausses solutions à la crise de la dette africaine, le CADTM reste intransigeant pour exiger l’annulation pure et simple de la dette africaine, publique extérieure illégitime.
Ainsi, rappelant que de nombreuses dettes sont illégitimes ou odieuses et ont déjà été remboursées à de multiples reprises, le CADTM considère, aux côtés de mouvements sociaux de plus en plus nombreux, qu’il faut se battre pour la mise en œuvre d’un vaste programme anticapitaliste qui inclut une série de mesures fondamentales :
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/11/22/le-cadtm-afrique-exige-des-reparations-la-fin-
]]>« Dette immunitaire » : Pourquoi les scientifiques disent que ce nouveau terme favorise la désinformation sur le COVID-19 | Teresa Wright
►https://cabrioles.substack.com/p/dette-immunitaire-pourquoi-les-scientifiques
L’idée selon laquelle le système immunitaire d’une personne peut être affaibli par un manque d’exposition à une maladie « témoigne d’une incompréhension fondamentale du fonctionnement du système immunitaire. » En réalité, les enfants qui contractent des infections par le VRS à plusieurs reprises ou à un jeune âge sont plus exposé·es à des maladies comme l’asthme qui les suivront toute leur vie. Alors pourquoi tant d’enfants souffrent-ils de maladies graves causées par des virus saisonniers ? De nouvelles données suggèrent que le COVID-19 pourrait être en cause. Source : via Cabrioles
]]>(à lire à propos de la dette immunitaire qui manque d’étayage scientifique)
Thread by C_A_Gustave on Thread Reader App – Thread Reader App
▻https://threadreaderapp.com/thread/1590817761697333248.html
On se dit alors : "c’est quand même étrange ce concept de dette immunitaire qui ne s’épure jamais, malgré déjà 2 vagues d’infections à VRS depuis 2021, dont 1 intense fin 2021, et le retour de tous les virus « saisonniers » depuis près de 2 ans"...
]]>Les femmes pour l’annulation des dettes : « Nos vies valent plus que leurs crédits »
Capire a interviewé Camille Bruneau et Christine Vanden Daelen, auteures d’un livre sur les réponses féministes aux dettes illégitimes.
Les lectures féministes de l’économie placent la durabilité de la vie comme point de départ des analyses. Cela permet d’inverser les priorités, d’élaborer de nouvelles questions et de créer des propositions d’alternatives. Face aux dettes croissantes des États et des gens, cette voie a été empruntée par le féminisme dans différentes parties du monde, et est récupérée dans les pages du livre Nos vies valent plus que leurs crédits – Face aux dettes, des réponses féministes. La dette est présentée comme l’un des mécanismes de l’accumulation capitaliste et remise en question à partir des expériences collectives, intimes et politiques des femmes.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/11/08/les-femmes-pour-lannulation-des-dettes-nos-vie
]]>#Joy
Joy is a 2018 Austrian drama film directed and written by Sudabeh Mortezai. The plot revolves around Joy (Anwulika Alphonsus), a young Nigerian woman who walks the streets to pay off debts while also supporting her family in Nigeria and her daughter in Vienna.
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Joy_(2018_film)
#film #migrations #migrants_nigérians #Nigeria #Vienne #remittances #dettes