a revu hier soir le « Diabolo Menthe » de Kurys (1) ; honnêtement elle ne se souvenait pas qu’il s’y passait si peu de choses et que c’était si cucul-la-praline, m’enfin c’est aussi l’époque qui était comme ça et puis de tous temps ça a été moche d’avoir treize ou quinze ans, surtout quand il n’y a pas la défonce pour faire passer ça.
Être jeune est un cauchemar.
Elle a revu hier soir le « Diabolo Menthe » de Kurys en ayant en tête la chanson éponyme de Simon. Elle s’attendait à la fredonner tout du long ; elle ne se souvenait pas qu’on ne l’y entendait qu’une seule fois à la toute fin du film.
L’attente est l’unique cause des déceptions.
Elle a revu hier soir le « Diabolo Menthe » de Kurys, s’est vaguement identifiée à l’héroïne, a revécu une partie de ses propres drames et angoisses au même âge, a parfois eu un nœud dans la gorge et avoue avoir versé sa larmichette.
On ne pleure jamais que sur soi-même.
Elle a revu hier soir le « Diabolo Menthe » de Kurys et s’est aperçue que ce n’est pas tellement le film qui est drôlement démodé : c’est elle, la spectatrice.
La vieillesse est un naufrage.
#DixÀDouzeMinutesAvantDeMourirMamieNicoleSeDécouvritCinéphile.
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(1) Sur Arte.