• Qui veut encore protéger les mineurs non accompagnés en France ?

    Arrivés dans le courant des années 1990, les mineurs non accompagnés sont des individus de moins de 18 ans qui, après un parcours migratoire, se trouvent sur le territoire français sans leur représentant légal. Enfants en danger devant être pris en charge inconditionnellement par les services départementaux compétents, pourquoi ces mineurs sont-ils devenus les objets d’une politique du tri et du contrôle ? Comment ces considérations ont-elles pu s’inviter dans le champ de la #protection_de_l’enfance ? Qui sont les acteurs impliqués dans ce basculement du parcours dédié aux mineurs non accompagnés ? Mineurs à protéger d’un côté et étrangers à contrôler de l’autre, cette population est perçue à travers des représentations bipolaires qui ont conduit à l’édification de #frontières_administratives, institutionnelles et symboliques jalonnant aujourd’hui le parcours de l’#accueil de ces jeunes. Alors que leur #minorité et leur #isolement devraient suffire à justifier une #prise_en_charge, le #soupçon qui plane sur ces jeunes a fait de ces deux critères des données scrupuleusement vérifiées par les autorités. La contribution revient sur la logique de #sous-traitance de la mission d’#évaluation et de #mise_à_l’abri ayant permis d’exclure ces mineurs du circuit traditionnel de la protection de l’enfance. Associations, organisations humanitaires, société civile, ministère de la Justice incarnent les nouveaux protagonistes d’un paysage de l’accueil, où les idéaux et les engagements en matière de défense du #droit_des_enfants ont été relégués au second plan.

    https://www.erudit.org/fr/revues/lsp/2019-n83-lsp04994/1066084ar
    #enfants #enfance #mineurs #asile #migrations #réfugiés #France #protection #contrôle #droits_des_enfants #MNA #mineurs_non_accompagnés

    ping @isskein @karine4

  • Le #droit_des_enfants, une utopie fondatrice, par Claire Brisset (supplément, novembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/11/BRISSET/54188

    Il y a vingt-cinq ans, pour la première fois dans l’histoire, un traité international plaçait les enfants au cœur de la sphère politique. Avaient-ils bien mesuré la portée de leur acte, ces délégués réunis au siège des Nations unies à New York qui, le 20 novembre 1989, adoptèrent à l’unanimité la Convention internationale des droits de l’enfant, entrée en vigueur un an plus tard ?

    Rien n’est moins sûr. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/10401 via Le Monde diplomatique

  • Bonnes vacances, les enfants...
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article766

    En France, trois millions d’enfants (au sens juridique du terme, moins de 18 ans) vivent en dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire dans la misère. 30 000 enfants sont sans domicile fixe. 9 000 au minimum habitent dans des bidonvilles insalubres. 140 000 quittent l’école sans diplôme ni qualification chaque année.

    En à peine 4 ans (de 2008 à 2012), 440 000 enfants ont ainsi basculé dans la misère avec leurs familles. Ces chiffres accablants sont des chiffes officiels. Ce sont ceux du dernier rapport de l’#UNICEF (2015).

    La France, supposée être le pays des Droits de l’Homme, n’est pas celui du #Droit_des_enfants. En particulier, le rapport de l’UNICEF note que

    « la façon dont la justice traite les mineurs est désastreuse avec une justice pour mineurs qui se calque de plus en plus sur celle des adultes avec toute la violence que cela engendre ».

    Cela, en contradiction totale avec le droit (que les tribunaux, y compris pour mineurs) sont censés appliquer. La #CDIE (Convention Internationale des Droits de l’Enfant) que l’Etat français a signé est quotidiennement violée.

    C’est une spirale sans fin qui fait que plus un enfant ou un adolescent est en situation de fragilité, plus il est exposé à la misère, à la violence (y compris la violence institutionnelle), à l’exclusion sociale. Les belles promesses gouvernementales se sont envolées  :

    « Nous sommes d’autant plus déçus qu’il y a deux ans, le gouvernement avait acté un changement de modèle avec l’annonce de son plan pluriannuel contre la pauvreté. Celui-ci prenait notamment en compte une nouvelle approche esquissée dans un précédent rapport de l’Unicef sur la mesure de la pauvreté des enfants, note une représentante de l’UNICEF. Mais, au moment de publier la feuille de route cette année, la question de l’enfance est devenue totalement périphérique. »

    En Espagne, en Grèce… c’est pire la dictature des marchés se traduit par une explosion du nombre d’enfants passant en-dessous du seuil de pauvreté, toujours de 2008 à 2012, respectivement plus 8 et plus 17,5 %.

    Au Soudan, pour ne prendre qu’un exemple dans un autre rapport de l’UNICEF, le pays est déchiré par un conflit qui oppose, sur fond d’éthnicisation, deux leaders. Les civils en font les frais, les enfants en particulier. Au moins 13 000 enfants ont été forcés de s’enrôler dans l’une ou l’autre armée. L’UNICEF dénonce la fréquence des viols qu’ils subissent. Des centaines d’enfants sont assassinés de manière particulièrement écœurante. Un représentant de l’ONU témoigne :

    «  Des survivants ont raconté qu’on a laissé saigner à mort des garçons émasculés... que des filles d’à peine huit ans ont été violées collectivement puis assassinées  »

    et encore,

    «  Des enfants ont été attachés ensemble avant que leurs agresseurs ne leur tranchent la gorge... d’autres ont été jetés dans des bâtiments en feu  ».

    Et pour finir il semble que plus de 200 000 enfants risquent de mourir de faim au Soudan du Sud à cause de la guerre.

    Revenons à la France. Zyed et Bouna étaient deux enfants issus des classes populaires. Les contrôles de police, les contrôles au facies, ils ne savaient que trop ce que c’était : insultes, humiliations, petits coups… Un soir qu’ils rentraient du football, ils ont vu venir vers eux une patrouille de police. Ils ont voulu y échapper. Course poursuite et deux morts, deux enfants de 15 et 17 ans. Le rapport de force est toujours disproportionné, d’un coté on a des enfants pauvres qui n’ont d’autre solution que de s’enfuir en scooter ou à pied. De l’autre il y a des hommes dans la force de l’âge qui les pourchassent, surarmés, suréquipés. Un observateur note « Pour avoir assisté à ce genre de safaris, je peux affirmer que les risques que font prendre les policiers aux jeunes sont énormes ». Pour Zyed et Bouna l’issue fut fatale : électrocutés dans le transformateur dans lequel ils s’étaient réfugiés. Les policiers qui les ont pourchassé, et qui ne se sont pas précipités pour leur porter secours sont sortis de l’affaire blanc comme neige. Etonnez-vous que leurs copains nourrissent ensuite des sentiments de vengeance…

    De la France, revenons à l’ensemble du globe. 264 millions d’enfants sont astreints à des travaux qui ne sont pas de leur âge. Dès 5 ans pour les plus jeunes. Très souvent dans des conditions proches de l’esclavage (ou relevant carrément de l’esclavage). Qu’ils travaillent dans les exploitations agricoles, en particulier pour les garçons (pas du tout bio : les enfants sont exposés au suremploi des pesticides, des engrais,... parfois « balancés » d’avion – ces épandages sont fréquents par exemple dans les plantations de tabac), qu’ils soient entassés dans des usines insalubres (et parfois enchaînés), qu’ils soient employés comme «  rest’avec » ou comme servantes, en particulier pour les filles, dans des familles plus aisés… tous, travailleurs, enfants-soldats, enfants de la misère se voient voler leur enfance.

    Heureusement, il y a quand même des enfants bien traités. Ceux, par exemple, qui prennent un jet d’Etat pour aller voir un match de foot. Ou ceux qui, par maman interposée, tentent de nous laisser, sans scrupule, des factures de taxi monstrueuses.

    @anarchosyndicalisme ! n°145
    http://seenthis.net/messages/387250

  • En Inde, près de 5 millions d’enfants de moins de 14 ans travaillent - Asie-Pacifique - RFI

    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20150612-journee-mondial-contre-travail-enfants-inde/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_monde&ns_campaign=email&ns

    Environ 5 millions d’enfants de moins de 14 ans sont employés en Inde, principalement dans l’agriculture et dans de petites usines clandestines. Dans ce pays, la loi n’interdit pas le travail de ces mineurs, sauf dans les métiers les plus dangereux, comme les mines ou ceux qui requièrent des produits chimiques. Cependant, un projet de loi interdisant complètement l’emploi des moins de 14 ans a été approuvé par le gouvernement et pourrait être présenté au Parlement dans les mois qui viennent.

    #inde #enfants #enfance #travail #droit_des_enfants

  • UNICEF : de nouvelles données montrent la prévalence de la violence envers les #enfants
    http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=33235

    Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a publié jeudi de nouvelles données révélant l’ampleur des sévices physiques, sexuels et psychologiques que subissent les enfants à travers le monde et mettant en évidence les attitudes qui perpétuent et justifient cette violence.

    Intitulé ’Cachée sous nos yeux’, ce rapport de l’UNICEF s’appuie sur les données provenant de 190 pays, apportant des informations sur les violences dans des lieux où les enfants devraient se trouver en sécurité : leurs communautés, leurs écoles et leurs foyers.

    S’agissant de #violence_sexuelle, le rapport note ainsi que dans le monde, environ 120 millions de filles de moins de 20 ans (environ 1 sur 10) ont subi des rapports sexuels forcés ou d’autres actes sexuels forcés et une sur trois des adolescentes mariées âgées de 15 à 19 ans (84 millions) ont été victimes de violences émotionnelles, physiques ou sexuelles perpétrées par leurs maris ou partenaires.

    via @reka

  • Faire avancer les droits des enfants, c’est travailler au bien-être de tous

    http://www.liberation.fr/societe/2014/07/27/faire-avancer-les-droits-des-enfants-c-est-travailler-au-bien-etre-de-tou

    Car si la bouille d’un bébé fera toujours sourire, qui s’attendrit du sort des mineurs étrangers isolés, « gérés » comme des paquets que se renvoient l’Etat et les conseils généraux ? De celui des délinquants de 16 ans que Nicolas Sarkozy jugeait « parfaitement adultes physiquement », et pour lesquels il a créé des tribunaux spéciaux plus sévères, toujours pas supprimés ? De celui de ces bébés rom que l’on croise tous les jours au pied des immeubles parisiens, quand un nourrisson à la peau blanche n’y resterait pas plus de dix minutes sans qu’intervienne un signalement ? Dans ses fonctions de juge, de président d’associations, de « spécialiste » consulté par les gouvernements successifs, Jean-Pierre Rosenczveig s’est intéressé à ces enfants-là, à tous les enfants. Persuadé que les différents débats (délinquance, adoption, GPA, PMA, statut des beaux-parents…) n’ont de sens que si on les relie à la question commune et centrale : celle de la place de l’enfant dans la société. Sujet et non objet, détenteur de droits, élément de lois .

    #droit_des_enfants
    #éducation

  • Débat difficile, en ce qu’il est polémique.

    Derrière les mutilations sexuelles sur l’enfant, les rapports du laïc et du religieux (478) | Droits des enfants
    http://jprosen.blog.lemonde.fr/2012/07/07/derriere-les-mutilations-sexuelles-sur-lenfant-le-rapport-du-la

    La circoncision comme de nombreuses autres atteintes à l’intégrité physique des enfants ne sont justifiées que par le souci de marquer dans le corps de l’enfant la conviction des adultes.

    il s’agit pour les mêmes de bien marquer que le droit des enfants doit somme toute céder devant la culture religieuse du groupe familial ou de la communauté.

    #circoncision #Rosenczveig #droit_des_enfants