• Les perspectives électorales du #PCF : une impasse pour les travailleurs | éditorial de Lutte Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/les-perspectives-electorales-du-pcf-une-impasse-pour-les-travailleur

    Le week-end prochain, la Fête de l’Humanité rassemblera un large public populaire. Que des dizaines de milliers de militants et de bénévoles s’activent à sa réussite montre que, quoi qu’en disent les pseudo-experts qui ont enterré dix fois le PCF, il garde une implantation dans les classes populaires. Car bien des travailleurs, bien des jeunes ne se résignent pas à la domination du grand capital.

    En revanche, la politique menée aujourd’hui par la direction du Parti communiste a tout pour déboussoler ceux qui regardent vers lui. Dans ce début de campagne présidentielle où l’on n’entend que les candidats potentiels de la droite, du #FN ou du #PS, le PCF ne propose que… l’unité à gauche. Un nombre croissant de travailleurs en ont pourtant assez de cette fausse opposition gauche-droite, qui ne correspond à rien, alors que la gauche mène au gouvernement la même politique que la droite. Pierre #Laurent a cependant expliqué lors de l’université d’été du parti que « l’urgence est à construire un chemin commun ». Cette unité est proposée aux anciens ministres PS Arnaud #Montebourg et Benoît Hamon, à l’ancienne ministre écologiste Cécile #Duflot, ou encore à l’ex-PS Jean-Luc #Mélenchon. Comme si ces gens-là voulaient défendre les intérêts des travailleurs !

    Avant de devenir des critiques de Hollande, Montebourg, #Hamon et Duflot ont appartenu à un gouvernement qui a accordé des dizaines de milliards d’euros aux entreprises (#CICE et pacte de responsabilité). Ou qui a fait adopter l’ANI « sur la sécurisation de l’emploi », qui légalisa en 2013 les accords de compétitivité dans les entreprises, pour le plus grand bonheur des patrons.

    Quant à Mélenchon, le PCF lui avait déjà apporté son soutien et sa force militante en 2012. L’ex-ministre de Jospin avait besoin de cet appui pour ses ambitions. Il suivait en cela son modèle Mitterrand, qui s’allia au PCF pour siphonner ses voix et parvenir au pouvoir. Aujourd’hui, Mélenchon traite le PCF de la même façon. Il suffit de voir le mépris avec lequel il s’est lancé en campagne, sans même le consulter.

    Une fois de plus, la direction du PCF se prépare donc à s’aligner sur tel ou tel de ces politiciens étrangers au monde ouvrier. Des politiciens qui ont servi les riches dans le passé et qui les serviront de nouveau. Elle oriente ainsi ceux qui l’écoutent vers un nouveau piège.

    Elle dit qu’il lui faut d’abord définir une politique avant de choisir un candidat. Elle organise pour cela une « grande consultation citoyenne » auprès de 500 000 personnes. Comme si une telle mascarade était nécessaire !

    Malgré son recul, le PCF garde un grand nombre de militants et de sympathisants. C’est, de tous les partis, celui qui a le plus d’influence dans le monde du travail. S’il veut savoir ce que veulent les travailleurs, il n’a pas besoin d’une « consultation », il lui suffirait de les écouter. Pendant le mouvement contre la #loi_ElKhomri, leurs aspirations se sont largement exprimées contre la politique patronale, la précarité et les licenciements. Comme quoi la véritable préoccupation de la direction du PCF n’est pas l’intérêt des travailleurs. Elle ne fait même pas de la politique antipatronale un préalable pour l’éventuel candidat unitaire qu’elle appelle de ses vœux. Car sa préoccupation principale, ce sont ses élus à l’Assemblée nationale ou dans les collectivités territoriales, positions pour lesquelles le PCF a besoin d’alliés politiques.

    La campagne électorale promet d’être marquée par les surenchères réactionnaires. Les propos sécuritaires, anti-immigrés, antimusulmans se succèdent, de Valls à Le Pen, en passant par #Sarkozy ou #Juppé. Même dans les discours, les différences s’effacent de plus en plus entre les politiciens de gauche et de droite, comme l’a montré la polémique récente sur le burkini. L’ex-banquier #Macron, ministre de Hollande et Valls pendant deux ans, parle comme n’importe quel homme de droite. Valls singe Sarkozy, qui copie Le Pen. Et Montebourg et Mélenchon se disputent le terrain patriotard. Tous sont en compétition pour gouverner au profit de la bourgeoisie. Tous veulent faire fonctionner une société basée sur l’exploitation, au mieux des intérêts du grand patronat.

    Dans ces élections, il faut donc que s’affirme, non pas une énième mouture de la « gauche », mais une politique partant des intérêts des travailleurs, s’opposant radicalement à ceux de la bourgeoisie. C’est la raison pour laquelle #Lutte_ouvrière présentera sa candidate, #Nathalie_Arthaud. Pour dire que nous rejetons la société capitaliste et la comédie électorale que les politiciens nous préparent.

  • (6) Cécile #Duflot : « J’ai eu le courage de faire ce qui aurait dû être fait par d’autres avant » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2016/04/07/cecile-duflot-j-ai-eu-le-courage-de-faire-ce-qui-aurait-du-etre-fait-par-

    C’est à Romainville (Seine-Saint-Denis) que François Hollande effectuera ce vendredi un déplacement sur le thème de l’#habitat. Objectif : faire valoir le bilan de son quinquennat en matière de #logement, à un moment où la #construction et le marché de l’#immobilier repartent. Pour incarner la politique menée, le président de la République va notamment visiter un ensemble de 177 appartements comprenant des logements en accession à la propriété, du locatif privé ainsi que du #locatif_social. Ce qui lui permettra de rappeler les mesures prises pour favoriser l’investissement locatif privé, avec le dispositif Pinel, mais aussi l’accession à la propriété des ménages modestes ou moyens en musclant le prêt à taux zéro. Ce programme immobilier a été réalisé sur un terrain qui appartenait à l’État, comme 83 autres en France, a été débloquée grâce à une loi de Cécile Duflot, de janvier 2013, permettant de mobiliser les terrains publics. Autant de mesures passées inaperçues en raison de l’hostilité des professionnels de l’immobilier à une autre loi Duflot, celle concernant l’encadrement des #loyers. L’ancienne ministre écologiste du Logement, leur répond.

  • « J’ai voté l’état d’urgence, mais... »
    http://www.reporterre.net/J-ai-vote-l-etat-d-urgence-mais

    Chacun a un index avec lequel il appuie sur un bouton pour voter. Je partage les réserves et les critiques de ceux qui ont refusé de la voter. Je l’ai dit hier dans l’hémicycle : l’état d’urgence ne peut pas être un état d’exception permanent.
    Je demande au gouvernement de ne pas se tromper sur le sens de notre vote : ce n’est pas un quitus. Et je dois dire que voir le gouvernement accepter les amendements de la droite et refuser ceux des écologistes laisse songeur. L’unité nationale ne justifie pas d’avaler à gros bouillons la doctrine de nos adversaires.

    Au moins elle a le mérite de se poser, d’expliquer et de discuter.

  • #PS : un #congrès de béni-oui-oui pour investir Hollande en 2017 [éditorial de Lutte Ouvrière, lundi 8 juin 2015]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/ps-un-congres-de-beni-oui-oui-pour

    Il y a trois ans, #Hollande était élu sur le slogan, « le changement, c’est maintenant ». Depuis, la situation des travailleurs a effectivement changé... en pire. En pire parce qu’il y a 600 000 chômeurs de plus, parce que les conditions de travail sont devenues plus dures et que le niveau de vie a baissé.

    Dès son arrivée au pouvoir, Hollande a jeté aux orties son #programme de campagne pour adopter la ligne patronale - démantèlement des droits sociaux, allègement du coût du travail et chantage à la réduction de la dette. On en connaît le résultat : un grand patronat qui a traversé le plus gros de la crise sans perdre un euro et le monde ouvrier sacrifié sur l’autel de la compétitivité et des licenciements.

    Et que font les dirigeants socialistes réunis en congrès le week-end dernier ? Ils applaudissent la politique de #Valls #Macron et en redemandent en offrant à Hollande une standing ovation.

    Sarkozy a été accusé d’usurper le mot « républicain », mais cela fait des décennies que les dirigeants du PS usurpent celui de « socialiste ».

    Il y a très longtemps, lorsque le mouvement socialiste était digne de ce nom, il défendait les intérêts matériels et politiques des travailleurs. Il luttait contre l’exploitation patronale, dénonçait la loi du profit et se fixait pour but de renverser la #bourgeoisie.

    Aujourd’hui, le PS est passé dans le camp patronal et en est un serviteur fidèle. Il ne s’agit pas seulement de Hollande, de Valls ou de Macron mais bien du PS dans son ensemble. Dans ses discours, le PS tient à faire entendre une petite musique sociale, mais au pouvoir il ne jure que par la rentabilité et la compétitivité patronale, par la croissance des affaires de la bourgeoisie.

    Cette semaine encore, le PS justifiera la possibilité pour le patronat de recourir plus largement aux accords de compétitivité, il justifiera le plafonnement des indemnités que les #Prud’hommes peuvent prononcer en cas de condamnation de l’employeur, jusqu’au nouveau plan #Hirsch qui vise, comme l’ancien, à supprimer des RTT au personnel des #hôpitaux parisiens pour récupérer quelques millions.

    En exécutant loyal de la bourgeoisie, Hollande la servira jusqu’au bout de son mandat, et le PS sera avec lui. Jean-Christophe #Cambadélis, désormais premier secrétaire du PS, est convaincu qu’avec le retour de la croissance, les résultats de la politique gouvernementale ne tarderont pas. Derrière Hollande, les socialistes fondent leurs espoirs sur la reprise. Mais ce n’est pas « l’espoir » qui remplit le réfrigérateur, paye le loyer ou fait le plein de carburant !

    Pour rester au pouvoir, les socialistes misent plus sûrement sur l’anti-Sarkozysme et la peur du #FN. Le « tout sauf Sarkozy » est en passe de redevenir le slogan numéro un du PS.

    Et tous, de nous faire croire que la politique se borne à devoir choisir entre un Sarkozy toujours aussi arrogant et méprisant, une #Le_Pen prônant la guerre entre pauvres et un Hollande qui n’a pas cessé un seul jour de gouverner en faveur des patrons ! Il faut dire non à ce jeu de dupes où, pour rejeter untel ou unetelle, les travailleurs se privent d’affirmer leurs intérêts.

    À gauche de la gauche, #Mélenchon et le #Parti_de_gauche, #Duflot et les écologistes, Pierre #Laurent et le #PCF ou #Hamon et les frondeurs du PS rêvent de voir naître un « mouvement citoyen », un « #Podemos » ou un « #Syriza » à la française susceptible de les hisser à nouveau au pouvoir. En tirant à boulets rouges sur le #gouvernement, #Montebourg qui a été ministre pendant deux ans s’est aussi mis sur les rangs.

    Toute cette agitation peut réserver bien des surprises mais il n’y en aura aucune de bonne pour les travailleurs.

    Qu’attendre d’ex-ministres du gouvernement ou de #frondeurs qui cherchent d’abord à préserver leur carrière en se démarquant de Hollande ? Quant à ceux qui promettent une politique favorable aux travailleurs sans s’engager à combattre la bourgeoisie, ce ne sont que des bonimenteurs.

    On ne combattra pas le chômage sans empêcher le grand patronat de licencier. On ne répartira pas le travail entre tous et on ne créera pas d’emplois sans prendre l’argent où il est, c’est-à-dire sur les dividendes des grands actionnaires. On ne préservera pas nos conditions de vie sans combattre la mainmise des banquiers et le chantage des financiers au paiement de la dette.

    Le capital financier, responsable de la crise, s’est déjà largement remboursé sur notre dos, les classes populaires n’ont plus à se saigner pour lui.

    C’est à défendre et à se battre pour une telle politique que les travailleurs doivent se préparer.

    #lutte_de_classe #réformisme

  • Cécile #Duflot : « Ce gouvernement est prisonnier de vieux schémas » - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/03/08/cecile-duflot-ce-gouvernement-est-prisonnier-de-vieux-schemas_1216843

    Dans son édition de lundi, Libération publie un entretien avec Cécile Duflot. En voici quelques extraits, dans lesquels l’ancienne ministre écarte un retour des #écologistes au #gouvernement et prône l’émergence d’une nouvelle force politique .

  • Splendide éditorial d’Hervé #Kempf dans Reporterre sur #EELV et l’#écologie politique en France :

    La question de la participation au #gouvernement torture plus que jamais le parti né en 1984 pour porter sur la scène politique l’interrogation écologiste et la volonté de changement qui en découle. Porter sur la scène politique signifie que l’on entend peser sur les leviers de pouvoir, et accéder à ces leviers de pouvoir. On ne peut donc reprocher à un parti de chercher à gouverner. Mais cela n’a de sens qu’il pèse vraiment. En l’occurrence, ni M. #Canfin, ni Mme #Duflot, ne peuvent démontrer qu’ils pèsent sur la politique gouvernementale en matière d’environnement. Leur présence les contraint même à une solidarité avec toutes les décisions du gouvernement, ce qui les conduit et conduit ce parti à valider des mesures dont on peut juger qu’elles sont inacceptables.

    [...]

    Ne pas peser au gouvernement, mais y être présent, oblige les parlementaires à soutenir les actions nuisibles de ce gouvernement. En fait, EELV est prise dans la stratégie du PS que François Mitterrand avait déjà expérimenté, avec succès, dans les années 1980 : accueillir des ministres communistes au gouvernement pour étouffer ce parti. De même, François Holllande a-t-il attiré des ministres écologistes au gouvernement pour étouffer les écologistes.

    [...]

    A force de céder du terrain sur les choix essentiels, et d’accepter les reculs successifs sur l’environnement, EELV est en train de dilapider son capital, qui est l’idée que ce parti représente l’écologie.

    Car tant à droite qu’à gauche, l’environnement commence à s’intégrer aux politiques : à droite, l’#UDI de Jean-Louis #Borloo et Chantal #Jouanno développe une expertise réelle sur nombre de questions environnementales. Et même si c’est une vérité difficile à admettre, le bilan environnemental du quinquennat Sarkozy n’est au final pas plus mauvais que celui des deux années de M. #Hollande. A gauche, le #Parti_de_gauche avance dans la définition de l’"#écosocialisme" et est présent dans nombre de luttes écogiques de terrain (souvent, d’ailleurs, en bonne intelligence avec les militants locaux d’EELV). Et dans les luttes concrètes, de plus en plus souvent on s’organise indépendamment d’EELV et parfois en opposition avec ce parti.

    Dans cet affaissement du parti écologiste, il reste deux points forts, d’où pourrait partir le renouveau. D’abord, l’ancrage à l’échelle locale. Car si le bilan ministériel est désastreux, le travail dans les municipalités et les régions est souvent très positif. Sans doute est-ce là l’échelle privilégiée de l’action politique écologiste, comme l’indique Antoine Lagneau. Ensuite, le travail au niveau européen : le #Parlement de #Strasbourg est une instance où il est bien plus possible d’influencer les politiques. Il est par exemple évident que Pascal Canfin était bien plus utile au Parlement - où il animait efficacement la bataille pour contrôler les puissances financières - qu’au gouvernement où il administre une aide au développement en peau de chagrin.

    Enfin, il parait indispensable de… réfléchir. La #pensée_écologiste a besoin de se renouveler, de se remettre en question, d’intégrer en permanence les idées nouvelles qui jaillissent du corps social et de l’évolution historique rapide du capitalisme finissant. On sent chez nombre de responsables politiques écologistes une paresse intellectuelle qui explique largement leur médiocre bilan : on ne peut pas élaborer une bonne stratégie si l’on n’a pas une claire vision des choses.

    De ce point de vue, un troisième point d’appui du renouveau écologique doit venir de l’effort de pensée. D’une part à travers un organe de réflexion à longue durée, comme Etopia, en #Belgique, qui explique en partie le succès des écologistes belges. Et d’autre part d’un média, indépendant et qui affirme clairement la priorité historique que représente la crise écologique planétaire. Un média qui alimente en permanence la discussion écologique et nourrisse d’informations originales sa vision du monde. C’est ici le rôle de Reporterre, qui s’intéresse, bien au-delà d’EELV, à toute la communauté écologiste, des anarchistes aux partisans du développement durable, sur le terrain des luttes comme sur celui des cercles de réflexion.

    http://www.reporterre.net/spip.php?article5086

  • Les habitants des #yourtes de #Bussière_Boffy, en Haute-Vienne, sont déboutés en appel - France 3 Limousin
    http://limousin.france3.fr/2013/06/14/delibere-yourtes-269941.html

    La Cour d’Appel de Limoges a rendu sa décision ce matin. Elle a suivi les réquisitions du Parquet, lors de l’audience du 17 mai.
    Les trois familles habitant les yourtes sont condamnées à démonter leurs habitations d’ici trois mois, sous peine d’une astreinte de 75 euros par jour.

    http://api.dmcloud.net/player/pubpage/4f3d114d94a6f66945000325/51bb43cc94a6f601ba0001a2/3e6200e0b764480ab1a95514af4cb092?wmode=transparent

    L’article du Monde retrace également le harcèlement administratif du maire vis-à-vis des habitants de ces 3 yourtes.
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/05/20/la-guerre-des-yourtes_3389163_3224.html

    Retraité des Charbonnages de France, Jean-Paul Barrière – ingénieur de formation – a dirigé les fermetures administratives et techniques de plusieurs mines : Carmaux, Decazeville, Montceau-les-Mines, Alès... « Ils me prennent pour un liquidateur, mais je n’ai jamais viré personne, corrige-t-il. Il y avait un DRH pour ça. »

    Le site de soutien des yourtes de Bussière Boffy
    http://yourtesbussiere-boffy.info

    #Duflot est pourtant connu pour être une femme d’honneur et s’était engagée pour la défense de l’habitat léger, avant les élections. Mais peut-être que les instances européennes seront lui redonner envie.