• Cher Raphaël Glucksmann - François Ruffin
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    Voilà plusieurs fois que vous me tendez la main, « il faudra parler avec Monsieur Ruffin ». Il le faut, oui, ce dialogue, avec vous. Permettez-moi de démarrer cet échange ici...

    Mes meilleurs vœux, d’abord, de bonheur, politique comme personnel, de paix partout et pour tous.

    Voilà plusieurs fois que vous me tendez la main, « il faudra parler avec Monsieur Ruffin ». Il le faut, oui, ce dialogue, avec vous, dont la voix compte, et avec d’autres.

    Permettez-moi de démarrer cet échange ici.

    A l’automne 2018, à la veille d’un hiver en jaune, vous déclariez avec franchise : « Quand je vais à New-York ou à Berlin, je me sens plus chez moi, a priori, culturellement, que quand je me rends en Picardie ». Tout le monde ou presque vous était tombé dessus : « déconnexion », « gauche bobo », « nomade sans ancrage », etc. Votre propos ressort aujourd’hui, et à nouveau pour vous dénoncer comme « hors sol ».

    J’avais, pour ma part, apprécié votre lucidité. C’était en vérité une autocritique de classe, si l’on prenait soin de vous citer plus longuement : « Moi, je suis né du bon côté de la barrière socio-culturelle, je fais partie de l’élite française, j’ai fait Sciences-Po, comme la majorité des gens qui nous gouvernent. Quand je vais à New-York ou à Berlin, je me sens plus chez moi, a priori, culturellement, que quand je me rends en Picardie. Et c’est bien ça le problème. Ce qu’il faut essayer de faire, c’est sortir de soi-même… » J’avais lu et apprécié votre essai, Les Enfants du vide (2018), qui pointait lui aussi cet entre-soi des élites, qui était traversé de ce retour sur vous-même, critique.

    Comme vous le savez, la Picardie, j’en suis, j’y vis, j’y suis élu. Je la laboure depuis vingt-cinq maintenant que je suis « sorti de moi-même », d’usines en boites d’intérim, de sa ruralité à ses quartiers, du Ponthieu au Vimeu. Je sais pour qui je me bats. Mille vies, mille récits, qui m’habitent, me portent, quand, par une nuit triste à Paris, dans une Assemblée quasi-vide, je me demande : « A quoi bon ? » Ce sont des paroles, des prénoms, d’Annie, d’Ahmed, de Jacky, d’Hayat qui me regonflent pour ferrailler sur des alinéas au Palais Bourbon, pour batailler entre deux éditorialistes à la télévision.

    Je pars de là, de chez moi.

    Parce que, avec sincérité, sans agressivité, vos propos, ces derniers temps, me paraissent pour de bon hors sol, déconnectés, sans ancrage. Je n’y retrouve plus rien du « retour sur soi-même », mais au contraire tout – pardonnez ma franchise – d’une élite qui avance, avec arrogance et inconscience. C’est un chemin inquiétant pour la gauche, même pour le centre-gauche. C’est un grand bond en arrière, comme si les vingt dernières années n’avaient pas compté.

    Une phrase m’a alerté, notamment : « Le personnel politique ne prend plus le risque de l’impopularité. »

    C’est faux. Rien n’est plus faux. Depuis quarante ans, nos dirigeants ne font que ça, « prendre le risque de l’impopularité ». Fermer des maternités, vous croyez que c’est populaire ? Couper les budgets de la santé ? Geler les salaires ? Repousser l’âge de la retraite ? Imposer le libre-échange avec la Chine ? Baisser les impôts des plus riches ? etc.

    Depuis des décennies, et ils en sont fiers, eux prennent des « mesures impopulaires ». Ils appellent ça « des réformes courageuses ». Mais quel est ce « courage » ? C’est le « courage » non pas de dompter les marchés financiers déchaînés, non pas d’affronter les firmes multinationales, non pas de combattre ces nouvelles puissances, mais au contraire de plier, de se courber devant elles. De mériter leur confiance, de flexibiliser le travail pour elles, de diminuer leur fiscalité. Et, pour ça, de montrer du « courage », mais du courage face à qui ? Face aux peuples, aux peuples qui jugent ces réformes injustes, qui voient leurs conquêtes rognées, leur sécurité entamée, leur bien-être érodé… Alors, oui, le « courage » d’aller contre les caissières et les infirmières, contre les enseignants et les étudiants, contre les cheminots et les ouvriers, mais jamais contre les banquiers et les actionnaires, contre les mécènes des campagnes électorales. Le « courage » d’être faible avec les forts et fort avec les faibles : le voilà, le « courage » tant vanté. Le « courage » d’une démocratie contre le demos…

    Alors, prendre le risque d’être impopulaire, je veux bien, mais auprès de qui ? Des ouvriers écrasés par la mondialisation ou des financiers qui se sont gavés ? De la bonne société qui vous applaudit, et moi parfois aussi, ou des petits, des sans-grades, des éternels laissés pour compte qui demandent, à raison, stabilité et protection ?

    Il nous faut la démocratie, aujourd’hui, pleinement, « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », et non pas sans lui et contre lui. Il nous faut d’autant plus la démocratie avec le choc climatique à affronter, qui réclame un peuple rassemblé, œuvrant ensemble, comme le décrivait le commissaire au plan Jean Monnet après-guerre : « Je ne sais pas encore exactement ce qu’il faut faire, mais je suis sûr d’une chose, c’est qu’on ne pourra pas transformer l’économie française sans que le peuple français participe à cette transformation. » Et plus loin : « Toute la nation doit être associée à cet effort. »

    Enfin, dans quel esprit je vous écris tout ça ? Je ne veux pas d’un retour des « deux gauches irréconciliables ». Ce serait la certitude de la défaite, la voie ouverte au pire.

    Car, oui, je vois se dessiner le tableau. Une partition même où chacun joue son solo, se tourne le dos : une gauche radicale qui fait tout pour effrayer, et un centre-gauche tout pour désespérer. Une gauche radicale qui n’assume pas sa nouvelle centralité, qui ne s’élargit pas, qui ne grandit pas. Un centre-gauche qui revient en arrière, qui revient sur les ruptures, nécessaires, avec le triptyque concurrence-croissance-mondialisation.

    Je le fais sans agressivité, mais avec sincérité. Avec un franc désaccord.
    Mais surtout avec inquiétude pour l’avenir de notre camp celui de la gauche et du progrès humain.

    Cordialement,
    François Ruffin.

    #Politique #France #François_Ruffin

    • Une interpellation de Raphaël Glucksmann qui se pose en humaniste sans jamais faire référence au génocide en cours à Gaza dont il est complice, en dit long sur le positionnement de Ruffin !

      Il est l’heure de choisir. Soit la gauche radicale « qui effraie » (le bourgeois), soit la gauche de droite pour un désespoir mortifère.

      « La bourgeoisie exaspérée, racisme dégondé, se propose de rendre la société entière raciste avec elle, pour mieux se maintenir quand tout condamne son ordre. Et c’est Mélenchon qu’on accuse de draguer les banlieues avec cynisme »
      F. LORDON https://seenthis.net/messages/1036989

      #AileDroiteLFI

    • La différence

      S’il y a un paradoxe dans cette période spécialement sombre, c’est qu’il y surnage malgré tout quelques motifs d’espoir. Entre soutien inconditionnel, loi « immigration » et « régénération » — régénération... —, une puissante clarification est en train de s’opérer. Sur le plan idéologique au moins, la tripartition vasouillarde a volé en éclats. Il ne reste plus que deux blocs. Un bloc de droite extrême, RN-LR-Renaissance, dont l’homogénéisation s’effectue sous nos yeux et sur tous les plans : le RN confirmant son libéralisme économique foncier par ralliement à l’euro, d’un côté ; de l’autre LR devenu un parti ouvertement d’extrême-droite, rejoint par Renaissance, aspirateur de la bourgeoisie exaspérée raciste : confirmation par Attal, SNU, abaya, uniforme à l’école, autorité et réarmement à tous les étages, sous la houlette de qui la fascisation du pays s’apprête à connaître — en effet — un « nouvel élan », un « second souffle ». Hommage de l’extrême droite avant même son arrivée à Matignon : « Attal a piqué nos idées ».

      L’extrême péril de cette convergence-là ne laisse en face qu’un bloc pertinent : celui qui la reconnaît comme telle, la dénonce comme telle, et se constitue dans le projet explicite de la combattre. À l’évidence, LFI est devenu l’élément central de ce bloc-là. C’est bien pourquoi elle est l’objet hystérisé des poids et mesures. Il faut y voir un excellent signe. La domination néglige les ennemis négligeables — ou bien fait des courtoisies aux opposants récupérables, couvertures de presse avantageuses, articles fréquents et flatteurs, « lui au moins », « pas comme l’autre », etc. Être attaqué par cette presse, si possible violemment, est l’unique indice de la qualité oppositionnelle. Dans l’univers des médias bourgeois et de leurs consécrations à l’envers, il n’y en a pas d’autre. Il faut prendre celle-là comme un honneur.

      L’attaque violemment stigmatisante, trahissant elle-même ses inquiétudes par ses propres outrances, a aussi pour excellente propriété d’accuser une différence. Or la différence est devenue le capital politique le plus précieux dans une période qui n’a fait que remplacer le même par le même au travers des alternances sans alternatives, toutes euro-libérales, autoritaires, tendanciellement racistes. Ça n’est pas la fusion du bloc de droite extrême qui contredira ce mouvement : elle le porte au contraire à son comble. Si bien qu’une différence, il n’en reste plus qu’une dans le paysage de la politique institutionnelle : c’est la FI...

      ... Conditions

      Si la clarification a sa force propre, elle demeure toutefois sous deux hypothèques. La première tient à la conversion toujours problématique de la logique idéologique en logique électorale — écart de la condition nécessaire et de la condition suffisante. La résorption de l’écart tient en grande partie à la promotion de la différence comme différence sociale. Mais à condition de ne pas oublier que la différence sociale — le débat public le démontre négativement depuis des décennies — n’a aucune chance de se faire entendre tant que l’idée de la différence tout court n’est pas d’abord installée dans les esprits, et son porteur identifié comme tel dans le débat public. Se faire reconnaître comme la différence, voilà la tâche première. Après quoi il est possible de faire entendre que cette différence est principalement sociale.

      La seconde est de plus long terme. Sans doute le bloc antifascisation est-il homogène d’être antifascisation. Il l’est probablement moins au fil du dépli des conséquences. Car combattre la convergence extrême-droitière comme telle, c’est-à-dire comme l’expression qu’elle est de la domination bourgeoise devenue folle, implique de se donner pour ennemi la domination bourgeoise. À l’évidence on ne peut pas compter identiquement sur tous les éléments du bloc en cette matière. On ne parle pas ici des professionnels de la posture sans suite, des sociologues convaincues que « l’Europe sociale est la meilleure manière de rendre moins attractifs les discours de l’extrême-droite », ou de l’antifascisme bourgeois qui ne veut rien savoir ni rien toucher des causes de la fascisation. On ne parle pas davantage des partis du milieu, #PS, #EELV, #PC, satellites grotesques, prêts à toutes les compromissions, voués à finir concassés par la polarité des blocs. Le parti médiatique de la #gaucheDeDroite peut trépigner tant qu’il veut à l’idée de rechaper un #VieuxPneuHollando-Glucksmanniste à faire rouler dans l’espace supposément rouvert entre FI et macronisme extrême-droitisé : dans ses rêves (qui ne survivront pas aux insignifiantes européennes, comme d’habitude). Dans l’acuité extrême des enjeux en train de se former, tous ces débris sont heureusement condamnés à l’inanité. Non, c’est bien de la FI qu’il s’agit, composante centrale, et pourtant questionnable, du bloc...

      Clarification Frédéric Lordon Les blogs du Diplo 17 janvier 2024

    • La France est fébrile.

      Raphaël Glucksmann va répondre à François Ruffin, qui l’a qualifié de « hors-sol, déconnecté, sans ancrage » dans une note de blog.
      Info Libé : « Une élite qui avance avec arrogance et inconscience »

    • « Ruffin commence à flipper. Le garçon est embarqué dans le piège sempiternel des socdems : je racole à gauche et je gouverne à droite. De surcroît, il leur sert aujourd’hui de diviseur dans la LFI, puis se fera pulvériser à l’approche de l’échéance présidentielle. Déloyal et Naïf ! »

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1763988900123377664/pu/vid/avc1/540x540/g1zLem1QpK886pdH.mp4?tag=12


      Je considère comme acté qu’il y a des ruptures, à gauche, avec le libre-échange, avec la concurrence et le marché partout. Qui revient en arrière sur ces ruptures est mort, politiquement mort. Qui revient en arrière ne sera plus un camarade.

      https://twitter.com/AppiusCoockie/status/1764237069390340104

  • « Pulsations pour le vivant » : EELV veut incarner une alternative New Age à la NUPES - CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/ecologie-tondelier-toussaint-eelv-new-age-nupes

    [...]
    Le parti Les Écologistes – EELV voulait tourner la page de la NUPES en lançant sa campagne pour les élections européennes au plus vite. C’est chose faite, avec un premier événement début décembre intitulé « Pulsations – meeting pour le vivant ». Difficile d’intéresser aux enjeux européens dans la période, alors les médias ont été invités avec une promesse : il y aurait « de nombreuses surprises ».

    La surprise qui a marqué le plus grand nombre, c’était une séance de booty therapy, dont la définition proposée par le site Booty Therapy est la suivante : « une pratique qui mêle sport, danse et développement personnel ». Créée par Maïmouna Coulibaly, la booty therapy permettrait aux participant·es de « relâcher leurs émotions et guérir une partie de leurs traumas et épreuves, à travers des exercices collectifs ». La pratique ciblerait notamment les femmes victimes de violences et les encouragerait à assumer leur physique et leur histoire, à travers des danses qui mobilisent le bassin.

    Invisibilisant totalement le reste de l’événement, ce cours de danse de 20 minutes au milieu du meeting n’a pas laissé indifférent. Dans le meilleur des cas, il a été jugé gênant, hilarant, pas à la hauteur des enjeux ou encore déconnecté des attentes des citoyen·nes. Dans le pire des cas, il a été attaqué par l’extrême droite. Les performeuses ont en effet subi un cyberharcèlement intolérable à l’issue de leur prestation, en raison de leur physique et de leur couleur de peau.

    Pour justifier cette animation et tenter de réparer les dégâts, les cadres du parti se sont mis en ordre de bataille. Première défense : nous n’aurions « rien compris ». Chacun·e jugera de la pertinence de qualifier d’ignorant·es la majorité des potentiel·les électeur·rices à l’occasion d’un lancement de campagne. Deuxième défense : si nous émettons des réserves quant à la booty therapy, c’est que nous serions sexistes et racistes. Défense totalement légitime lorsque les attaques visaient les intervenantes ou leurs danses, mais qui ne peut pas être un argument d’autorité suffisant pour éviter tout débat contradictoire.

    Mais c’est un autre argument des cadres écologistes, passé un peu inaperçu médiatiquement, qui nous intéresse ici. Il s’agissait d’expliquer que la pratique de la booty therapy était politique, car elle permettait de mettre en avant les méthodes de développement personnel et leurs bienfaits supposés pour les victimes de violence. C’est sans doute là l’argument le plus problématique.

    Booty Therapy propose des stages mettant en avant le concept de « féminin sacré » et les intervenantes ont évoqué le « pouvoir thérapeutique » de cette pratique, qui permettrait de « rallumer la puissance de vie ». Ces éléments de langage sont classiques de la mouvance spirituelle et ésotérique New Age, qui défend l’idée d’un lien intime entre corps, âme, esprit et cosmos. Il s’agissait, là, de leur donner place dans un meeting politique. Nous sommes donc ici bien loin d’un simple cours de twerk.
    [...]
    Une dépolitisation et un projet libéral difficiles à cacher
    Il s’agit d’abord d’affirmer qu’un parti politique devrait se garder de mettre en avant les pseudo-sciences ou les pratiques ésotériques. Il s’agit ensuite et surtout d’affirmer que le « développement personnel » n’a pas sa place en politique.

    La politique vise à organiser la vie du pays et à améliorer le quotidien des gens via l’action collective. À l’inverse, le développement personnel se fonde sur l’idée que la solution est « à l’intérieure de chacun·e » et que « nous sommes les seul·es responsables de notre bonheur ». Il nous apprend à « manager nos vies », comme une entreprise capitaliste qu’on devrait amener à être rentable. Vous êtes pauvre ? C’est parce que vous n’avez pas encore développé votre plein potentiel, faites davantage d’efforts ! Vous êtes déprimé·e ? C’est parce que vous n’avez pas investi dans la nouvelle application mobile thérapeutique, qui vous apprend la méditation pour 10 € par mois !

    Il s’agit en réalité d’une approche individualiste et néolibérale, qui pousse à faire un travail constant sur « soi-même », pour mieux invisibiliser le caractère structurel des inégalités ou de nos « difficultés quotidiennes ». C’est l’exact inverse de ce que devrait porter un parti écologiste ancré à gauche. Car si la solution est intérieure, si aucun facteur extérieur ne peut permettre d’améliorer nos vies, pourquoi devrions-nous militer pour changer la société ? Lorsqu’on porte un projet écologiste, notre rôle doit être au contraire de dénoncer les logiques libérales et capitalistes. Au lieu de miser sur des solutions individualistes, nous devrions démontrer le caractère systémique des atteintes aux humains et à la nature, et rendre possible l’action collective, seul moyen d’instaurer le rapport de force nécessaire à la transformation de nos sociétés.

    La booty therapy rejoint également cette idée de travail sur soi, où l’autonomisation passerait par la conscience de « la puissance féminine de vie » et la guérison des traumatismes par l’éveil du corps. La défense de ce féminisme individualiste par EELV est le reflet d’une forme de dépolitisation des combats féministes au sein du parti. Cela est d’autant plus visible lorsque sur 3h30 de meeting, aucune proposition politique n’a en revanche été émise sur ces questions. Marie Toussaint a défendu la booty therapy en reprenant l’affirmation : « le corps des femmes est politique ». C’est vrai. Mais cela n’exonère pas de proposer un contenu programmatique ambitieux pour les droits des femmes, sans quoi cela donne l’impression d’un purplewashing.

    Certes, l’absence de projet politique dans ce meeting ne se limitait pas à la lutte contre les discriminations. De toute la soirée, une seule et unique proposition a été présentée : le droit de veto social. Le reste du meeting était consacré au constat des problèmes auxquels nous faisons face, à l’énumération des valeurs du parti, et à la présentation du parcours des candidat·es. Seul Gaspard Koenig se risquera à présenter une solution, en conclusion de son intervention : « Pourquoi ne serait-il pas légitime d’utiliser des mécanismes de marché qui sont efficients quand ils sont utilisés à des fins vertueuses ? ».

    L’invitation de ce libéral-libertaire au meeting est un indice de plus quant à l’orientation politique retenue par Les Écologistes – EELV. Sa présence, couplée à la mise en avant de pratiques libérales individualisantes dessine une ligne claire : celle d’une campagne qui tente de séduire l’électorat déçu du macronisme. Un air de déjà-vu, une énième version de « l’écologie au centre », qui aura eu le mérite de provoquer les seules « Pulsations » du meeting : les pulsations de rejet, ou de déception, de celles et ceux qui espéraient y trouver une écologie radicale et anticapitaliste.

    Tourner la page de la NUPES pour conquérir les « déçus du macronisme »

    Enfin, c’est le timing qui interroge. Les Écologistes – EELV est le premier parti à organiser un meeting de campagne, avant même d’avoir établi l’ordre de ses premier·es de liste, et visiblement avant d’avoir produit un contenu programmatique. Pourquoi donc vouloir organiser un meeting, six mois avant l’élection, sans avoir plus d’une proposition à présenter ? Rien ne semblait presser : à ce stade, les autres partis se posent à peine la question de la composition de leur liste et le contexte politique au Proche-Orient comme en France ne laisse aucun espace médiatique à l’échéance électorale de juin prochain. Une seule explication : l’objectif était de tourner, au plus vite, la page de la NUPES.

    Sortir de l’alliance à l’occasion des européennes était déjà, en réalité, au cœur du dernier congrès du parti, près de 2 ans avant l’élection. Ainsi, on comprend que, dès les premiers mois de la NUPES, la direction d’EELV n’avait qu’une hâte : y mettre un terme. Le parti perçoit en effet les européennes comme une sorte de sondage en conditions réelles, une occasion de revanche pour établir un nouvel équilibre des forces à gauche.

    Triste stratégie en réalité, qui consiste à espérer que la très faible participation des classes populaires aux élections européennes sera favorable à EELV. EELV pense ainsi pouvoir gagner sa place de leader parmi « ceux qui vont voter », plutôt que d’essayer de convaincre tous·tes les autres. Cela explique d’autant plus l’orientation de campagne, qui vise à attirer les déçus du macronisme.
    [...]

    Sur le même sujet, transmis par @mad_meg :
    LE MARCHÉ DU « BONHEUR » : la nocivité du développement personnel et des nouvelles spiritualités
    https://seenthis.net/messages/1036282

  • Calinothérapie et petite #bourgeoisie
    « Meeting pour le vivant » : EELV, la « douceur » et la chute de tension
    https://www.revolutionpermanente.fr/Meeting-pour-le-vivant-EELV-la-douceur-et-la-chute-de-tension


    Ce samedi, Les Écologistes-EELV lançaient leur campagne pour les élections européennes sous le signe de la « #douceur » et du « #développement-personnel ». Un début de campagne en total décalage avec l’accentuation de la crise climatique et l’offensive réactionnaire en cours.

    Pour lancer la campagne européenne de la liste Écologistes-Europe Ecologie les Verts, un meeting a eu lieu ce samedi dans le 18ème arrondissement de Paris devant plus de 800 militants.

    Intitulé Pulsations. Meeting pour le vivant, celui-ci avait pour ambition de faire « vibrer la corde sensible du public » et de promouvoir la douceur en politique selon la tête de liste et député européenne Marie Toussaint. « Il n’y a pas de meilleur moment pour la douceur que quand la violence étend un voile spectral sur notre avenir » a-t-elle déclaré dans une prise de parole à l’image du déroulé (au mieux) surprenant de l’évènement.

    Puisqu’il s’agissait de « douceur » donc, les participants auront eu la « chance » de voir Sandrine Rousseau, Eric Piolle et Yannick Jadot s’essayer au twerk ensemble au nom de la « booty-positivity ». Une danse suivie d’une séance de développement personnel et précédée d’interventions de personnalités politiques pour présenter les axes de campagne.

    Parmi eux, par exemple, Gaspard Koenig, soutien de Macron et défenseur acharné du libéralisme, a pu défendre le capitalisme vert aux côtés de Yannick Jadot. Mais, que l’on se rassure, tout en « douceur ».

    Dans le même temps, la « douceur » n’était pourtant pas au rendez-vous de la COP 28 à Dubai, marquée par l’action criminelle des Etats et autres lobbies fossiles, ni même d’un climat, de moins en moins « doux » lui aussi. Difficile d’ailleurs, d’être plus en décalage avec le tournant réactionnaire actuel, le durcissement du régime et la prise de confiance de certains secteurs de l’extrême-droite jusque dans la rue ces dernières semaines.

    Le choix de la « douceur », s’il n’est pas sans contradiction, n’est en réalité pas anodin. Il résonne en effet comme une critique à moitié assumée de la « radicalité » et de la conflictualité exprimée par le mouvement écolo dans les mobilisations, et ce alors que ce dernier est particulièrement visé par le discours gouvernemental, entre accusations d’« éco-terrorisme » et tentative de dissolution des Soulèvements de la terre.

    On concèdera au moins sur ce terrain une certaine forme de continuité dans les positions d’#EELV, qui s’est aligné ces derniers mois sur tous les intérêts du régime, de la défense du droit d’Israël à se défendre lors du début du nettoyage ethnique en Palestine, à la participation aux campagnes de récupération et d’instrumentalisation réactionnaire des marches contre l’antisémitisme.

    Alors que la situation se tend en France et à l’international, la politique de l’autruche ne fera cependant pas disparaître l’offensive réactionnaire du gouvernement et de l’extrême-droite en cours, ni le massacre à Gaza ou même le réchauffement climatique. C’est qu’en politique, le refus de la conflictualité, ce n’est pas de la « douceur », mais une chute de tension.

    • une critique (...) de la conflictualité (...) dans les mobilisations

      Tondelier-j’offre-des-fleurs-aux-CRS n’a pas du apprécier d’être clouée silencieuse sur l’estrade d’où se lançaient les dernières interventions ("la violence c’est la police") avant le départ de la manif de Sainte Soline tout comme ce parti de bourges s’en veut d’avoir du défendre les manifestants sans chouiner « je condamne les violences, votons ! ».

      c’est aussi le signe d’une faille interne au new âge, yoga Disney d’un côté, « animiste et sauvage » de l’autre

      #EELV #écologie #new_age

    • « On est sorti plombés » : au meeting des Écologistes, les pulsations ultra-libérales peinent à convaincre
      https://tendanceclaire.org/breve.php?id=43974

      Le 2 décembre, à Paris, les Écologistes ont lancé leur campagne en vue des élections européennes de juin 2024. Premier meeting, premier loupé qui suscite de profondes inquiétudes dans les rangs des Écologistes. Ils sont peu avoir été convaincus par le caractère lunaire de la démarche et le vide des propositions. Un très (trop) long meeting. Près de trois heures et demie.

      Un mode d’emploi sur comment rater un lancement de campagne en plusieurs étapes : inviter Gaspard Koenig, ultra-libéral qui a soutenu Emmanuel Macron qu’il qualifie de « prophète », réciter un discours plombant et creux, faire l’éloge de la « douceur » et des pratiques de développement personnel, critiquées par des cadres écologistes pour leur décalage complet avec la réalité sociale du pays.

      Ce meeting se voulait « moderne », une « pulsation », comme son nom l’indiquait. Le résultat a surtout démontré le caractère hors-sol du parti ayant récolté 4% des scrutins à la dernière élection présidentielle. Des néo-nazis organisent des ratonnades contre les musulmans, défilent dans les rues avec le silence complice des autorités, 10 millions de personnes vivent dans une extrême pauvreté, l’effondrement climatique est commencé : quelle est la réponse d’EELV ? Une garden-party se voulant casser les codes mais les poursuivant de fait en ne changeant rien dans la méthode qui conduit à l’effondrement social et climatique.

      Marie Toussaint a t-elle compris qu’il n’y a pas d’écologie possible en dehors d’une action anticapitaliste ? Non. Elle ne propose aucune rupture pour préférer d’obscures mesures, telles qu’un « veto social » à l’échelle de l’UE. Retour sur un meeting hallucinant. Notre article.

      L’ultra-libéral Gaspard Koenig, fondateur d’un think tank, voulant mettre fin au « protectionnisme de la PAC »… invité au meeting des Écologistes

      Dans les nombreux intervenants invités au meeting des Écologistes, un certain Gaspard Koenig. Ce nom vous dit peut-être quelque chose. C’est l’un des chantres de l’ultra-libéralisme en France. En 2017, il est un fervent défenseur d’Emmanuel Macron. Dans une tribune publiée dans Le Monde, il ne tarit pas d’éloges à son sujet : « Si le président est un symbole, alors Emmanuel Macron remplirait cette fonction à merveille, lui conférant jeunesse, intelligence et ouverture ». Gaspard Koenig poursuit : « Emmanuel Macron n’est sans doute pas le messie du libéralisme, mais peut-être l’un de ses prophètes ».

      En 2013, le philosophe fonde le think Génération Libre, qui veut en finir avec le « protectionnisme de la PAC » (Politique Agricole Commune européenne, ndlr). Gaspard Koenig veut également diviser par 100 le nombre de normes réglementaires et législatives dans notre pays. Si de nombreuses normes doivent changer dans ce pays, son désir est l’image du nom de son parti : « Simple ». Simplifier pour simplifier. Comprendre : démanteler les services publics. Il défend une remise en cause de l’impôt progressif sur le revenu, au profit d’un taux unique de 30%, payé au premier euro, combiné à un système de crédit d’impôts.
      Gaspard Koenig ne dénonce pas le capitalisme ultra-libéral, il en est l’un des fervents défenseurs. Face à l’urgence écologique, il prône la réforme individuelle et la décentralisation, plutôt que la planification écologique. Le philosophe défend aussi la suppression de l’IFI, successeur de l’Impôt Sur la Fortune, supprimé par Emmanuel Macron.

      L’ancien candidat à l’élection présidentielle a aussi été la plume de Christine Lagarde. Ex-présidente du Fonds Monétaire International (2011-2019), elle est aujourd’hui directrice de la Banque Centrale européenne. Elle a été plusieurs fois ministre sous Chirac et sous Sarkozy, notamment au ministère de l’Économie.

      Les valeurs défendues par le fondateur de Génération Libre sont aux antipodes de celles portées par le programme de la NUPES, pourtant signé par les Écologistes (ex-EELV). Que signifie alors cette invitation inattendue de l’un des chantres de l’ultra-libéralisme de leur part ? Nul doute que les équipes organisatrices du meeting ont lu attentivement le CV de Gaspard Koenig qu’ils connaissent sur le bout des doigts. Le choix est parfaitement calibré politiquement.

      Idéologiquement, cela signifie-t-il le retour de gauche dite « Hollandiste » ? Les Écologistes n’ont pas défendu le programme de la NUPES aux élections sénatoriales. Il est clair qu’ils ne comptent pas non plus défendre le programme de rupture, pourtant signé, aux élections européennes. Les insoumis ont pourtant multiplié les mains tendues, allant jusqu’à leur proposer la tête de liste aux élections européennes. En vain. Les Écologistes n’ont rien voulu entendre. Considérant les élections européennes comme « leur » élection, ils ont préféré partir seuls. Quelles sont donc les positions de leur tête de liste, Marie Toussaint ?

      Le discours plombant et creux de Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes aux élections européennes

      Après plus de 2 heures 30 de meeting, la tête de liste des Écologistes, Marie Toussaint, monte (enfin) sur scène. À son pupitre, devant les drapeaux français et européens, elle reste stoïque. Pas une phrase plus haute que l’autre. Un ton aussi plat que la courbe sondagière de Yannick Jadot lors de l’élection présidentielle de 2022. La « douceur » en politique, tant vantée par la tête de liste. Nous y reviendrons.

      Assez vite, Marie Toussaint dénonce brièvement la montée de l’extrême droite en Europe et son alliance avec la droite et les macronistes contre l’écologie. Dernier exemple en date : la prolongation de 10 ans par l’Union européenne de l’autorisation d’utilisation du glyphosate. Jusqu’ici, rien de troublant. Néanmoins, comment dénoncer avec autant de vigueur l’extrême droite, lorsque son parti a marché à ses côtés, le 12 novembre, participant de fait à sa réhabilitation ? Une marche qui « a été le lieu d’appels au meurtre, d’agressions contre des journalistes, de violences contre des manifestants pour la paix, de propos racistes insupportables contre les musulmans », comme le rappelle la députée insoumise Nathalie Oziol.

      « Je veux demander quelque chose à Raphaël Glucksmann »

      Après plus de 20 minutes, la cheffe de file des Écologistes aborde la question de la pauvreté. « Je propose que la lutte contre la pauvreté devienne enfin la colonne vertébrale du projet européen », explique-t-elle. Comment faire ? Créer « un droit de veto social, qu’aucune mesure portant atteinte aux conditions d’existence des 10% d’européennes et européens les plus pauvres ne puisse jamais être adoptée ». Comment faire moins concret que cela ? Blocage des prix ? SMIC ? Hausse des salaires ? Ces mots ne sortiront pas de sa bouche..

      Plus largement, de qui parle-t-elle ? Des 10% d’européennes et européens les plus pauvres dans chaque pays ? Des 10% les plus pauvres dans toute l’Union européenne ? Est-elle au courant du dumping social au sein de l’Union européenne ?

      Un peu plus tard, une phrase tombe de nulle part : « Je veux demander quelque chose à Raphaël Glucksmann (cheffe de file putatif du Parti Socialiste pour les élections européennes ? Ndlr) : peux-tu demander à Carole Delga (présidente PS de la région Occitanie) d’arrêter de soutenir l’A69 ? ». Après Bruno Le Maire demande, Marie Toussaint demande ?

      Du côté de L’insoumission.fr, ce projet écocidaire a fait couler beaucoup d’encre. Marie Toussaint s’y oppose parce qu’il n’est « pas compatible avec l’écologie, la lutte contre le dérèglement climatique, avec les pulsations du vivant ». Le caractère anti-social de ce projet d’autoroute est mis de côté par la tête de liste des Écologistes. À noter, un coût exorbitant du péage : 17 euros l’aller/retour pour 77 km, à comparer aux 3,40 € de l’A/R Albi Toulouse pour la même distance. Une erreur de la candidate ? Un révélateur de la difficulté pour les Verts à articuler lutte contre le dérèglement climatique, la justice sociale et la lutte anticapitaliste. Ce, même si ses représentants clament l’inverse.

      De l’éloge de la « douceur » : pourquoi Marie Toussaint a tort

      Vient alors l’éloge de la « douceur », tant vanté par la candidate. « Nous voulons que la vie de millions d’européens soit plus douce. La douceur, voilà notre horizon. À cette évocation, certains d’entre vous sourient en se disant : ‘elle continue avec son truc de la douceur’. Oui je continue et je ne fais que commencer ». Même certains de ses proches semblent lui avoir dit que ce crédo politique n’était pas une bonne idée.

      « ‘Marie, le discours sur la douceur, il n’est pas adapté à la période’. Je réponds : ‘ne vous méprenez pas, il n’y a pas de meilleur moment pour parler de la douceur que quand la violence étend un voile spectral sur notre avenir. » affirme-t-elle. Tout cela sonne creux.
      Veut-elle dire par là que la présence de Yannick Jadot à la marche du CRIF du 9 octobre où les extrémistes présents appelaient à « éradiquer Gaza et LFI » n’était pas l’éloge de la douceur souhaitée ? La déclaration de Marine Tondelier voulant « couper le twitter de Jean-Luc Mélenchon » était-elle une preuve de douceur ? Marie Toussaint érige donc « la douceur comme horizon » dans une société qui n’a rien de douce et qui appelle nécessairement à une radicalité à laquelle Marie Toussaint se refuse, préférant la caricaturer en « colère ».

      La France compte 10 millions de pauvres, 4,1 millions de personnes mal-logées. 1 Français sur 2 saute des repas. Des assistés d’en haut toujours plus nombreux qui s’en mettent plein les poches. L’extrême droite est en roue libre dans notre pays et ère la nuit pour faire des ratonnades. La guerre fait rage au Proche-Orient. Des Palestiniens meurent chaque jour sous les bombes de l’armée israélienne.

      Il est totalement déconnecté d’évoquer la « douceur » dans la période que nous vivons. L’heure est à la bataille culturelle contre l’extrême droite et le capitalisme, pas à la « douceur » de la bataille politique qui implique des rapports de force. En prônant la « douceur », Marie Toussaint illustre sa totale déconnexion avec ce que traverse le pays.

      À la fin de son discours, deux autres propositions programmatiques sont présentées : la sortie des énergies fossiles, sans préciser quand, et la création d’un ISF (impôt sur la Fortune) climatique européen, sans plus de précisions. Si elle fustige notre « modèle économique » actuel, elle ne le nomme pas : le capitalisme.

      Enfin, après plus de 3 heures de meeting, Marie Toussaint entame sa conclusion. « Écoutez la voix de vote conscience, écoutez les pulsations du vivant et mettez-vous en mouvement : demain nous appartient ! ». Pas d’envolée. Pas de haussement de voix ou de ton un tant soit pour motiver les troupes pour ce lancement de campagne. Dans Libération, un ancien socialiste rallié aux Écologistes se confie : « Les Écologistes ne savent définitivement pas faire campagne ! En principe, un meeting, c’est censé te galvaniser en tant que militant, on devrait sortir de là à bloc, là on est plombés ! ».

      Éloge du développement personnel : des pratiques qui peinent à convaincre dans le rangs des écologistes

      Sur les réseaux sociaux, difficile d’avoir échappé à ses images. Trois danseuses du groupe Booty Therapy sont venues faire un cours d’initiation aux spectateurs du meeting. Le spectacle n’a pas été du goût de tous les écologistes.

      Sur Twitter, l’ancienne secrétaire nationale des Jeunes écologistes, Camille Hachez, fait part de sa consternation à la vue de ses images : « Alors à quel objectif tout cela répond ? Chercher le buzz ? Casser les codes et révolutionner les meetings politiques « boring » en mode startup ? Est ce que nous en sommes à considérer cela comme un échappatoire crédible, et abandonnons tout projet politique ? ». Face à la presse, une cadre écologiste se montre lui aussi peu convaincue : « J’ai dû mal à savoir ce que j’en pense sachant ce qu’il se passe en ce moment à Gaza… », rapporte Libération.
      Au total, le décalage avec le moment politique que traverse le pays est flagrant. Ce meeting se voulait « moderne », une « pulsation ». Le résultat a surtout démontré le caractère hors-sol du parti ayant récolté 4% des voix à la dernière élection présidentielle. Des néo-nazis organisent des ratonnades contre les musulmans, défilent dans les rues avec le silence complice des autorités, 10 millions de personnes vivent dans une extrême pauvreté, l’effondrement climatique est commencé : quelle est la réponse d’EELV ? Une garden-party se voulant casser les codes mais les poursuivant de fait en ne changeant rien dans la méthode qui conduit à l’effondrement social et climatique.

      Marie Toussaint a t-elle compris qu’il n’y a pas d’écologie possible en dehors d’une action anticapitaliste ? Non, elle ne propose aucune rupture pour préférer d’obscures mesures, telles qu’un « veto social » à l’échelle de l’UE. Un parti et une candidate qui ne sont pas la hauteur du moment politique que nous vivons.

      Par Nadim Février

  • booty therapy et bonne morale de gauche | Libé | 03.12.23

    https://www.liberation.fr/politique/au-meeting-des-ecologistes-un-cours-de-twerk-qui-fait-grincer-20231203_DX

    les critiques ont bien entendu fusé à gauche, genre pudibonderie de crocodile « mon dieu mais c’est une honte ». Réponse verte :

    [et] la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, [de] réagir, dimanche matin sur Twitter. Qualifiant la « booty therapy » de « pratique qui mêle sport, danse et développement personnel », elle en fait un geste de « résilience » et d’émancipation féminine. En outre, « au meeting hier, les intervenantes ont parlé de la place de la danse dans la guerre civile ivoirienne, de la place des femmes dans l’espace public, de la mobilisation du 25 novembre [contre les violences faites aux femmes]. Leur message était politique et positif, et ça nous a fait un bien fou. Et pour ceux qui ne sont pas contents : ils devraient essayer, ça leur ferait peut-être du bien. »

    Contactée par Libé, une élue écolo parisienne enfonce le clou : « Non mais franchement, on nous casse les pieds pour des femmes qui dansent, on vit dans quel monde ? […] Ce n’est pas le premier meeting dans l’histoire où les gens dansent ». Au diable les critiques ? « Toujours ! »

  • « L’affaire Médine illustre la dérive constante d’une certaine gauche face à l’antisémitisme en France », Sébastien Ledoux

    Voici donc que l’un des principaux partis politiques de gauche, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), vient d’accueillir dans son université d’été au Havre (Seine-Maritime) le chanteur Médine, qui s’est illustré récemment par des propos tenus dans un tweet plus que douteux concernant l’essayiste Rachel Khan, « ResKHANpée » – allusion à la déportation de ses grands-parents juifs dans les camps, pendant la seconde guerre mondiale. Dans la pratique abjecte des jeux de mots à partir d’un nom renvoyant à la mémoire de la Shoah, on pense évidemment au « Durafour crématoire » que l’ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, avait lancé en 1988. Car celui de Médine, quoi qu’il en dise [le rappeur a justifié ses propos en plaidant la « maladresse »], se situe bien précisément dans cet héritage idéologique.

    La politique est faite de symboles, et celui-là est désastreux : il illustre la dérive constante d’une certaine gauche face à l’antisémitisme en France, le parti La France insoumise (LFI) ayant également soutenu le chanteur Médine à la suite de la polémique créée par ce tweet.

    Depuis les années 1980 et la place prise par la Shoah dans la société française (politiques mémorielles, enseignement, musées mémoriaux, productions audiovisuelles, littérature), le discours antisémite s’est notamment exprimé à travers des allusions à la Shoah. Il visait soit à en remettre en question l’existence (négationnisme, conspirationnisme), soit à en relativiser l’importance, soit à en dénoncer l’omniprésence de la mémoire et l’occultation d’autres mémoires comme celle de l’esclavage colonial, soit à en tourner en dérision les victimes et leurs descendants.

    Dieudonné, que Médine a soutenu pendant des années, en a aggloméré les différentes formes depuis les années 2000 entre formulations abjectes (« Shoananas »), l’invitation du négationniste Faurisson lors d’un spectacle, la dénonciation d’un « lobby juif » qui imposerait la mémoire de la Shoah et empêcherait toute production audiovisuelle sur l’esclavage colonial (lors d’une conférence de presse tenue à Alger en 2005, par exemple). La popularité de Dieudonné et de ses arguments conduit à mener un combat de formation et d’éducation contre l’antisémitisme, auprès de la jeunesse, qui engage tout représentant politique responsable.
    Au tournant des années 1980-1990, la mémoire de la Shoah a eu pour fonction, dans le langage et les pratiques du personnel politique français, de conduire à une prise de position salutaire face à l’extrême droite du Front national, dont la forte mobilisation à la suite de la profanation du cimetière juif de Carpentras, en 1990, a constitué un jalon important.

    Si cette mémoire ne doit pas constituer une forme de sacralité et que ses pratiques doivent être questionnées – je pense ici en particulier à la transmission scolaire de la Shoah –, il est indéniable que cette mémoire est aussi régulièrement utilisée pour dénigrer les juifs, nourrissant un imaginaire antisémite au sein de la population. Or nous ne parlons pas seulement, en 2023, d’imaginaire antisémite : l’antisémitisme tue régulièrement en France. Il tue Ilan Halimi en 2006 dans des conditions atroces, à Bagneux (Hauts-de-Seine), il tue trois enfants âgés de 3, 5 et 8 ans et un parent d’élève de l’école Ozar Hatorah, à Toulouse, le 19 mars 2012, il tue quatre personnes dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes (Paris 20e), le 9 janvier 2015.

    Défaire les stéréotypes

    Ces crimes antisémites caractérisés commis par des Français ne sont pas l’œuvre de néonazis d’extrême droite, mais de personnes provenant de quartiers populaires issus de l’immigration, réalisés pour ceux de 2012 et 2015, au nom de l’islam, dans une instrumentalisation de la religion musulmane. Il ne s’agit surtout pas de généraliser ces faits en caractérisant comme antisémite l’ensemble d’une population (les « jeunes de banlieue », les « musulmans », etc.). Il s’agit de prendre acte de ces crimes antisémites, d’identifier la construction des imaginaires dont ils découlent comme de leur circulation par des discours, des allusions, des jeux de mots, entre autres sur les réseaux sociaux, et de mener un travail sans relâche pour défaire les stéréotypes antisémites partout où ils s’expriment, y compris (mais pas davantage) dans les populations socialement défavorisées, issues de l’immigration de confession ou de culture musulmane.

    Parce que #Médine représenterait la parole d’une certaine jeunesse française des quartiers populaires qui lutte contre des discriminations raciales, il est soutenu par plusieurs représentants de LFI et EELV [et du PCF], qui portent ainsi la responsabilité d’une grave confusion, là où les enseignants s’attachent chaque jour à éclairer et à éduquer leurs élèves en posant des limites sur ce qui peut être dit ou ne pas être dit dans le cadre de la lutte contre l’antisémitisme et le racisme. Outre son abjection morale, le jeu de mots de Médine marque une transgression verbale récurrente qui participe depuis des années d’un antisémitisme ambiant dont les juifs sont victimes en France.

    La lutte contre l’antisémitisme, contre le racisme, contre l’islamophobie, ne peut se mener dans cette confusion de la pensée où il s’agirait d’excuser une transgression du fait de l’appartenance ethnoreligieuse de l’auteur de celle-ci à un groupe discriminé.

    Le grand historien de la Grèce antique Jean-Pierre Vernant, ancien résistant communiste, qui avait beaucoup travaillé sur l’importance de la commensalité dans la civilisation grecque, avait cette formule forte pour exprimer la ligne claire à adopter dans une démocratie, face aux tenants de discours d’extrême droite relativisant les crimes nazis : « Je suis prêt à expérimenter tous les plats qu’on voudra, même les plus étrangers à mon goût et à mon régime. Mais on ne discute pas recettes de cuisine avec des anthropophages. Je ne souhaite ni partager leur repas ni les inviter à ma table. Le débat, l’échange des idées comme celui de la nourriture obéissent à des règles. »

    Sébastien Ledoux est historien, maître de conférences à l’université d’Amiens, formateur sur les questions de racisme et d’antisémitisme, auteur du Devoir de mémoire. Une formule et son histoire (CNRS Editions, 2016).

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/25/l-affaire-medine-illustre-la-derive-constante-d-une-certaine-gauche-face-a-l

    "Je lutte contre l’antisémitisme depuis vingt ans", Médine, 23 août 2023, Paris Normandie.
    https://seenthis.net/messages/1014151

    #gauche #unité_de_la_gauche #antisémitisme #socialisme_des_imbéciles

    • élargissant le boulevard offert à diverses droites antisémites (ou « centristes ») qui ont beau jeu de se présenter en parangons de vertu, tu renvoies à un des multiples articles « de gauche » qui déroulent le tapis rouge (brun) pour Médine depuis des mois. stupides calculs de basse politique, inattention caractérisée et surdité volontaire, mensonges partout. il serait temps d’enquêter plutôt que de se prononcer de manière purement grégaire ou campiste. je suggère donc de lire ce qui suit où il s’agit des paroles de chansons et des propos d’un type qui vient encore de mentir (lui, lutter depuis 20 ans contre l’antisémitisme ? #wtf) avec l’assentiment des falsificateurs degauche https://seenthis.net/messages/1014151#message1014193

      #dieudonno_soralisme

    • Les partis politiques – notamment, LFI, EELV - sont déjà obligés de gérer la communication plus ou moins cohérente de leurs propres membres, sur les réseaux sociaux. En plus de cela, ils doivent aussi endosser les propos de certaines personnalités du monde du spectacle, chargées d’assurer à la fois leur propre com ainsi que celle du parti.

      LFI, en particulier, a recours à cette forme de pratique : s’afficher au côté d’icônes de la culture populaire en espérant rafler la mise électorale de la cohabitation. Le PS s’y prend tout autrement, parce qu’il ne s’agit pas de la même part de marché électoral : il joue à l’aide de son ancrage municipal (il ne lui reste plus que ça) sur la gentrification, les loisirs, la culture, le bio, l’ouverture « sociétale », etc.

      Pour LFI s’il est vital, semble-t-il, de brandir cette forme de compagnonnage culturel « populaire », le jeu s’avère parfois délicat car l’icône s’avère être plus ou moins contrôlable. Le discours de la vedette n’est pas toujours celui qu’on souhaite faire passer. On se raccroche alors comme on peut aux branches pour que l’argumentaire tienne la route.

      Suite à la provocation méprisante et raciste d’une personnalité proche des sphères du pouvoir visant Médine, ce dernier a fourni une réponse qui me semble, sans guère d’ambiguïté, racistes et antisémites. LFI a décidé de maintenir le cap derrière son icône alors que (si j’ai bien compris) une partie d’EELV s’en dissocie.

      À la limite, peut importe la position : que ce soit pour marquer sa différence ou pour s’en différencier, ce qui compte c’est qu’on en parle. Ça peut paraître cynique, mais c’est la logique fondamentale de la com. Une fois qu’on est engagé, il est difficile de s’en dégager. Et c’est parfois dans la douleur, en tordant plus ou moins la réalité, comme semble le faire actuellement LFI, pour convaincre que Médine est un gars vraiment tout à fait sympathique.

      Ce qui pose problème, au-delà de ces péripéties stratégiques douteuses d’appareils politique, c’est le fait que les sous-entendus ou les propos ouvertement antisémites (passés) de Médine soient populaires.

      Et là, force est de reconnaître qu’on arrive en terrain glissant. Alors essayons de rester factuel.

      Je garde en mémoire qu’à 3 ou 4 reprises en 23 ans de boulot dans le service public, j’ai eu à combattre – dans mon milieu professionnel et militant - l’idée que Dieudonné n’était qu’un joyeux drille qui aimait juste provoquer tout le monde et amuser la galerie (par contre, dans ce milieu, personne ne connaissait Soral).

      Pour compléter ce rappel de mémoire, il m’est arrivé d’entendre – toujours dans ce même milieu professionnel - des allusions ou des propos témoignant de préjugés islamophobes, négrophobes, homophobes, transphobe, sexistes, discriminatoires contres les gens du voyages, contre les allocataires du RSA, etc.

      On pourrait, aussi évoquer, les tensions raciales internes entre communautés, elles-mêmes « discriminées », telles que celles observées en milieu professionnel faisant intervenir des Africains, des Antillais, des Maghrébins (eux-mêmes parfois divisés entre Arabes et Kabyles), des Pakistanais, des « Chinois », etc.

      Souvent, ces tensions recoupaient ou se superposaient à des rapports de pouvoir hiérarchique ou de rancune personnelle entre collègues.

      Comme je travaillais dans le service public de proximité, des réflexions stigmatisantes pouvaient aussi venir à la suite de rapports conflictuels avec certains membres de la population. Des personnes exprimaient, parfois des comportements ou des allusions racistes à l’encontre du personnel ou, plus rarement, c’était l’inverse. Bien entendu tout cela n’était jamais affirmé ouvertement, car susceptible de tomber sous le coup de la loi, surtout pour le personnel, mis dans l’obligation de respecter l’égalité de traitement non discriminatoire.

      De telles tensions, dont les ressorts racistes ou discriminants, se déroulaient presque toujours de façon impulsive et rarement argumentée, provenaient parfois de personnes issues de classes populaires, mais ce n’était pas une généralité, loin de là. La plupart du temps, ces personnes ne s’estimaient nullement discriminantes ou racistes.

      Arrêtons-là ce constat, dans lequel il n’y a, malheureusement, rien de bien original.

      Bien entendu, à ce stade du constat, justement, il faut veiller à bien circonscrire les termes de chacune de ces observations et surtout s’abstenir de les généraliser au travers d’un seul prisme d’analyse pour en faire une sorte de réalité sociologique transcendante et absolue.

      Les expressions racistes occasionnelles ne doivent pas masquer le fait que la réalité sociale est beaucoup plus complexe que ce qu’en donne à voir les schémas grossiers des bateleurs racistes de plateau TV, du type Zemmour, qui montent en épingle tel ou tel événement pour s’en servir politiquement.

      Les populations des quartiers vivent aussi en permanence dans l’entente intercommunautaire. Et on éprouve de la honte à devoir le rappeler.

      La rengaine bien connue qui stigmatise uniquement l’antisémitisme « des populations, issues de l’immigration », est elle-même, clairement raciste.

      Ce discours n’est pas seulement le fait de l’extrême droite. Il sort souvent sans crier gare, de la part de n’importe quelle personne, a priori insoupçonnable, dès lors que cette personne déclenche le fonctionnement de cette machine à débiter des théories globalisantes abstraites, à partir de quelques observations médiatiques ou, pire, en s’appuyant sur de soit-disant restitutions de seconde mains, plus ou moins fiables, voire carrément sur des rumeurs. Et à partir du moment où la machine à débiter du concept globalisant est lancée, il devient difficile de l’arrêter. En tous cas, moi, je n’y arrive pas, malgré tous mes efforts. C’est pourquoi les « débats » de ce type sont généralement, non seulement déprimant car en-dehors même de la logique du débat, mais s’avèrent totalement improductifs, si ce n’est à relancer avec encore plus d’entrain la prochaine séquence de machine à globaliser du concept et à reproduire à l’infini la machinerie infernale.

      Il faut surtout rappeler que les idéologie racistes et discriminantes, quelles qu’elles soient, loin de représenter une particularité des quartiers populaires, sont les produits de toute l’organisation sociale existante, elle-même étant entièrement déterminée par l’économie capitaliste, à laquelle personne n’échappe. Dans une société en crise, basée sur la concurrence, la surenchère idéologique raciste et discriminante fait rage.

      L’éducation semble être l’approche la plus appropriée pour favoriser la remise en cause des préjugés racistes. J’ai pourtant les plus grands doutes sur la capacité de l’institution à pouvoir réellement atteindre ce but, notamment en raison de la crise qui la touche de plein fouet. Plus fondamentalement, je ne pense pas que des idéologies toxiques telles que le racisme puissent être révoquées réellement à l’issue d’une démarche morale ou éducative, quelle que soit la valeur des personnes impliquées dans ce travail. Cela, d’autant plus, s’il s’agit d’une démarche provenant d’un institution d’État. Le point de vue matérialiste, évoqué ci-dessus, concernant les conditions de production idéologique, m’incitent fortement à émettre cette opinion. Les échecs cumulés des nombreuses associations antiracistes confirment par les faits que les bonnes intentions ne suffisent pas à combattre les pires préjugés ; et cela encore plus, si elles sont instrumentalisées par des visées politiciennes, comme avec SOS racisme.

      Tout du moins, plutôt que de s’en tenir à une posture critique surplombante qui peut sembler assez insupportable, acceptons humblement de reconnaître que, quelle que soit la nature d’où il provient – instituions, associations, organisations politiques ou syndicales – le travail de terrain des personnes luttant au jour le jour contre le racisme, aussi méritoire, soit-il, est de l’ordre du replâtrage et de l’urgence ; admettons qu’il n’a aucun effet sur la résolution du problème sur le long terme.

      Ce n’est qu’en période de crise que les choses peuvent vraiment changer, lorsque les conditions ordinaires sont nécessairement perturbées parce qu’il devient impossible qu’elles perdurent, lorsque de nouvelles rencontres sociales sont créées par les circonstances inhabituelles, quand de nouveaux brassages humains se constituent… Ce sont dans ces conditions - extraordinaires, au sens propre du terme - que les préjugés idéologiques tels que le racisme peuvent être renversés ou, au contraire, s’amplifier.

      Pendant les luttes sociales, des moments de solidarités actives permettent justement de rompre concrètement, par les pratiques, nombre de préjugés, qui semblaient pourtant solidement implantés dans l’esprit des personnes. Ce n’est qu’une simple constatation personnelle empirique, vérifiée encore pendant les blocages des camions ordures de l’hiver dernier. La plupart des récits ou de retour d’expériences de révoltes ou de révolutions historique décrivent également l’extraordinaire sensation de remise en cause fondamentale et d’émancipation des rapports humains, ressentis à ces moments-là.

      Mais comme je l’ai déjà indiqué, l’histoire a montré que les crises pouvaient aussi accoucher du pire.

      Je me garderais bien de prédire si la prochaine poussée de crise sociale engendrera une telle remise en cause des préjugés racistes ou si ce sera l’inverse.

    • #AFA, #Révolution_permanente, #LFI, #PCF, #EELV (l’acclamation debout de M. au Havre fait écho à une tolérance de longue durée de l’antisémitisme en leur sein), à l’exception de la gauche de droite PS, une très large unité de la gauche vient de se réaliser dans la défense de l’antisémite Médine.

      est-il incontrôlable ? l’avenir le dira. lorsque, tout à la joie de s’être enfin refait une virginité grâce aux attaques de droite et, surtout, à l’appui de la gauche, il est possible qu’il se risque à mentir de nouveau ouvertement ("je lutte contre l’antisémitisme depuis 20 ans", mais berdol, commentent-on ne pas voir...), il s’agisse d’une promesse qu’il se fait à lui même pour les temps à venir.

      au passage, le silence « contraint » des alliés redouble une démonstration : ni pensée critique, ni attention au texte, ni vérité. l’unité de la gauche est de la même eau que ce dont relevait le socialisme réel, l’eau tiède (perso, je le trouve glaçante) où se complait cette gauche, c’est le mensonge déconcertant. façon farce cette fois (≠Ciliga), aussi sinistre soit-elle.

      pas la peine de se rassurer à bon compte. il ne s’agit pas exclusivement de la gauche des appareils et de leur logique de com, pas la peine de renvoyer simplement à la direction de LFi ou de EELV ces calculs, à de rares exception près, personne à gauche ne dit rien ni ne veut savoir quoi que ce soit des écrits et propos de M. de 2017 à 2022, et par là d’un style de pensée et d’expression dont les pénibles effets ne se limitent pas à l’antisémitisme. je les ai partiellement documenté ici (désintérêt manifeste) signalé ailleurs (désabonnements). on préfère une molle doxa toxique « on est tous frères » (musulmans ?).

  • Dieudonno-soralisme, paternalisme vert et philo franchouillarde (mais pas seulement)
    Affaire Médine : la gauche est dans le déni face à l’antisémitisme, par Marylin Maeso – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/affaire-medine-la-gauche-est-dans-le-deni-face-a-lantisemitisme-par-maryl

    La polémique autour de l’invitation du rappeur aux journées d’été d’Europe Ecologie-les Verts, après la publication d’un tweet antisémite, met en lumière les difficultés de la gauche, selon la philosophe et essayiste.

    Invitée sur France Inter à quelques jours des Journées d’été des écologistes, la secrétaire nationale du parti EE-LV, Marine Tondelier, a abordé la polémique suscitée par l’invitation du rappeur #Médine dans ce cadre. Elle a tenu à souligner la gravité de l’#antisémitisme en distinguant deux manifestations : il y a d’abord, explique-t-elle, l’antisémitisme conscient, revendiqué, théorisé. Mais il existe aussi une autre forme d’antisémitisme, insidieuse et parfois naïve.

    Le fait que Médine chante « l’antisémitisme est un cancer » (RER D, 2008), mais fasse sur Twitter (rebaptisé X), il y a peu, un jeu de mots nauséabond autour du nom de Rachel Khan (« resKHanpée ») tout en niant en bloc le moindre sous-entendu antisémite illustre, selon la conseillère municipale, cette seconde forme d’antisémitisme, et montre que le rappeur a encore du chemin à parcourir, ce qu’elle l’engage à faire le 24 août.

    « La solidarité avec le peuple palestinien »

    Si la lucidité de Marine Tondelier est à saluer, on se permettra d’ajouter qu’elle ne croit pas si bien dire. Car cet antisémitisme refoulé s’insinue à gauche, nourri par un déni sans cesse renouvelé. Un déni contre lequel Europe Ecologie-les Verts, bien qu’il soit, comme elle l’a rappelé, le seul parti à s’être doté d’un groupe de travail sur l’antisémitisme, n’est pas immunisé. Quand la porte-parole du groupe Ecologiste à l’Assemblée nationale, Eva Sas, a résumé en ces termes, au mois d’avril, la journée d’étude EE-LV sur l’antisémitisme en France : « Je revendique notre droit à défendre les droits du peuple palestinien, tout en étant pleinement engagés dans la lutte contre l’antisémitisme. »

    Se rendait-elle compte du sous-entendu que charriaient ses paroles ? Le même qui a poussé la députée LFI Ersilia Soudais à inaugurer l’action du groupe de travail sur l’antisémitisme à l’Assemblée par une réunion sur « la lutte contre l’antisémitisme et la solidarité avec le peuple palestinien » : impossible d’évoquer les discriminations que subissent les Français juifs sans immédiatement faire référence à un conflit étranger, comme on adjoint un bémol pour anticiper d’éventuels soupçons. Comment ne pas s’inquiéter de ce renvoi systématique des Français juifs au conflit israélo-palestinien ? Quelle autre lutte progressiste est ainsi conditionnée ?

    « Jugez-moi sur mes actes »

    Que peut-on légitimement reprocher à Médine ? Ce qu’on reproche à un grand nombre de personnalités publiques : d’avoir la remise en question difficile. Quand Libération l’interrogeait, en 2018 [https://www.liberation.fr/checknews/2018/06/12/le-rappeur-medine-est-il-ambassadeur-de-l-association-havre-de-savoir_165 ], sur ses rapports avec l’association Havre de Savoir, connue notamment pour avoir offert une tribune à des prédicateurs antisémites, homophobes et misogynes, Médine a menti en affirmant n’avoir jamais été son ambassadeur, tandis qu’une vidéo circulait où il revendiquait le contraire. Ses soutiens dénoncent une cabale injuste, certifiant qu’il a changé depuis.

    Mais qui évolue sans reconnaître ses erreurs ? « Jugez-moi sur mes actes », rétorque-t-il, faisant valoir ses engagements associatifs contre les discriminations. Les paroles, pourtant, peuvent nuire autant que les actes. Ce n’est pas à un rappeur virtuose qu’on apprendra le pouvoir des mots, et l’impact des insinuations.

    Dire (en le regrettant) que la quenelle qu’il fit en 2014 en soutien à Dieudonné était un geste « antisystème », en dépit du fait que sa signification antisémite était difficile à ignorer venant d’un humoriste qui fustigeait dans une vidéo de 2009 un monde tombé aux mains du « puissant lobby des youpins sionistes », c’est un peu court. Revendiquer une « démarche de chercheur » pour justifier sa présence à une conférence du militant complotiste et antisémite #Kémi_Séba pour qui il avait accepté d’assurer une première partie, c’est un peu comme si on félicitait Eric Naulleau d’avoir fait avancer la recherche sur les discriminations en cosignant avec Alain Soral un livre où ce dernier déverse sans retenue ses lubies complotistes, homophobes et antisémites. Quand Médine aura fini de jouer avec l’euphémisme, peut-être sera-t-il encore temps d’appeler les choses par leur nom.

    #Médine #gauchoantifa_washing #Dieudonné #Alain_Soral #EELV #LFI #socialisme_des_imbéciles

    • haussez les épaules, pincez-vous le nez, détournez les yeux, voici une version revue de mon post précédent

      Force est de constater que, de toute part, et pas exclusivement sur le covid, le faux est un moment du vrai.

      Le déni de l’antisémitisme est chez certains chevillé au corps. Par habitude, par électoralisme, par conviction, l’antisémitisme (qui se doit d’être masqué pour ne pas tomber sous le coup de la loi, sauf lorsque l’on s’appelle Darmanin et alibi, cf. les parcours de Dieudonné et Soral, rendus forts difficiles) est toléré ou approuvé.

      Oui, en qualifiant Médine de "déchet" sur les RS, Khan a dit de la merde (déshumanisante). Mais ce qui passe de manière spectaculaire et en contrebande dans la blaguounette "resKHANpée" ne saurait être dénié.

      Une "blague" qui en cache une autre...

      Suite au bad buzz (par ici les pépettes), on a vite trouvé des experts de l’inculcation de la surdité volontaire. Le LFI David Guiraud entend "resCApée" dans "resKHANpée" et un pacson de politiciens, et pas que, font et feront comme lui. Tranquille, il a pourtant substitué à la syllabe centrale "KHAN" un "ca" ou un "kha", éludant quoi ? le N car, si on le prononce, on retombe sur ce truc dont "les juifs" nous bassinent, un camp !
      Ah non, non, c’est pas ça ! mais pas du tout ! notre chanteur est engagé mais parfois maladroit (c’est le peuple vous savez), ou bien il dit des choses qui ne veulent rien dire (c’est un artiste), mais il est des nôtres.
      Un autre, photographe de presse et antifa, ne lit pas non plus ce N (comme Nation, voir l’entretien sur RFI cité plus bas), et explique que le fils de M. est appelé Khan (en fait Gengis…), qu’en famille, ça blague tout le temps là-dessus, comme si il lisait « rescanepé ». Bref, il n’y a pas de N, il n’y a pas de blague, il n’y a pas de camps.

      Pourtant, l’acte premier d’un chanteur "contestataire", c’est soit d’improviser, soit d’écrire (ne se dit-il pas "amoureux de la langue" ? https://musique.rfi.fr/rap/20220527-lidentite-francaise-selon-medine ). Dans ce cas, nous avons affaire à des textes écrits. Mais ces textes, au delà de ce qui les flatte (Qué s’appelerio aujourd’hui "biais de confirmation" semble-t-il), nos gauches n’y portent pas attention.

      Partout à gauche et chez les antifas, on se focalise sur le fait que Médine est attaqué par les fafs, les laicards, etc.. C’est bien ce qui prouve que, non ? Ça ne peut être que par racisme qu’on s’en prend à "un arabe", un "représentant des quartiers" (ô fiction adorée).
      On s’est opportunément trouvé une (petite) vedette pour se faire mousser comme alliés des quartiers, perméables et ouvert au public rap (ça me rappelle le "chébran" utilisé par Mitterrand), ça fait du monde ça, hein ! Et hop ! tous ensemble sous la bannière de l’antifacisme et de la lutte contre le régime. Et qui y regarde de plus près ? Ben c’est un allié objectif de la réaction et du racisme. Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? Bullshit.

      Car il se trouve que si M. a pu dénoncer l’antisémitisme des autres - dont celui des quartiers, à l’époque où il en était, de Havre de savoir - sans évoquer sa propre position, ce chanteur a, bien après la quenelle, distillé des tropes antisémites.
      Ainsi - fallait l’inventer ! - cet « Étoile de David sur une machette rwandaise », (Porteur saint 2017). La recette est connue, on s’appuie sur un fait : Israël a fourni des armes et soutenu diplomatiquement ce génocide ( Le génocide rwandais et la politique israélienne, Yaïr Auron https://www.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2009-1-page-225.htm ), et, avec l’appât, le poisson avale l’hameçon. Et hop ! il est ferré. (nb : si il a de la chance, se bat pour décrocher et réussit, il s’échappe !).

      Dans ce "étoile de David", on dira que l’on entend Israël. C’est mentir et c’est se mentir à soi-même. Il s’agit tout autant de "les israéliens", "les juifs", français (puisque Maeso y tient tant...), ou pas, croyants, ou pas. Un bel amalgame où tous (on ne sait QUI) sont visés.

      Tour de passe-passe.
      Cette chanson qui renvoie dos-à-dos les extrémismes religieux cite deux génocides. L’un commis par des bouddhistes à l’encontre des Rohingyas. L’autre, par des Hutus à l’encontre des Tutsis, avec l’appui principal de la France, et, secondairement, d’Israël. Si il fallait évoquer un appui décisif, c’est celui de la France ! Ce n’est pas le cas. Que vient faire là cette "étoile de David" ? Substituer aux auteurs leurs complices. Troublant, pour ne pas dire trouble. Faut-il alors penser que l’image condense quelque chose comme une "France enjuivée" ? On en saura rien. Libre à chacun de se faire son idée, ou plutôt de prêter à la formule un sens qui lui préexistait (voir Israël comme une tête de pont de "l’occident" est d’ailleurs une bonne approximation, et puis, ensuite, ça glisse de Israël, c’est les israéliens, puis à Israël c’est "les juifs")

      "Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous"

      Ce chanteur tient par ailleurs des propos abjects que personne n’a relevé. Invité à parler rap à l’ENS en 2017, il évoque par deux fois une « arme de combat », la « technique du bambou », dont il semble attribuer l’utilisation au FLN Vietnamien (n’oublions pas que nous sommes entre anti-impérialistes, hein), ici, peu après 30 mn :
      http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=3114
      Sauf que cette "arme de guerre" est en fait une technique de torture, une technique d’exécution lente. Et qu’il ne semble pas (?) qu’elle ait été employée durant la guerre de libération du Vietnam
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Torture_au_bambou
      À la tribune comme dans ce public d’étudiants et d’amateurs de rap, on dirait que ça passe crème. Puissance de l’amour.

      Ce chanteur qui se revendique de "l’éducation populaire" (sic) peut aussi écrire un "J’pisse sur les pédérastes de pétainistes" (Généric, Médinefrance 2022). On devrait étudier ça à l’école. Sûr que ça contribuerait à mettre en cause la domination masculine et l’homophobie, voire à réviser l’histoire du pétainisme (dont depuis l’autre côté de la scène, on nous a dit que le chef avait "sauvé des juifs"...).
      Bref, semant la confusion, notre chanteur engagé renouvelle le virilisme dieudonno-soralien. Sans oublier de se fendre par la suite de déclarations amicales pour les LGBT... (on se souviendra que par deux fois déjà Dieudonné à demandé pardon aux juifs, les vrais hein, pas les "faux").

      Et ces oscillations (...), ne dérangent pas révolutionnaires, écolos, degauche et je ne sais qui encore ? Un tel manque de scrupule est tout simplement honteux. En manière de contestation, on refuse de lire, d’entendre, insensible à tout... détail. Fausse contestation, contestation falsifiée.

      Et si cela ne durait pas, si cette cécité se voyait réparée par un décillement salvateur, si cet illettrisme cultivé cédait le pas à une réappropriation de l’activité de lecture - ce que j’espère, mais ne vois pas venir - faudrait-il par avance se résigner à ce qu’une autre personnalité, un autre hochet régressif vienne offrir une nouvelle occasion de jouir d’une telle communauté... gazeuse ? Je le crains, car cette gauche n’en a fini ni avec sa part dieudonno_soralienne, ni avec l’antisémitisme.

      #confusionnisme #gauche #gauches

    • il y a 5 mois, j’écrivais à propos de la grève à Gonfreville

      Médine est sur le blocage ! autant dire que côté « jeunesse » et féminisme de la lutte [Adèle Haennel était également sur le piquet], ça va pas être easy à gouverner.

      https://seenthis.net/messages/995780#message995856
      depuis, il avait ma sympathie, bien que par ailleurs je ne sache rien de lui si ce n’est que les fafs et la droite s’en prenaient à lui. puis, des camarades ont attiré mon attention sur des trucs pas clairs du tout. et qui ne relevaient pas seulement du passé (oui, on rêverait qu’à l’instar du Michaux, il passe de l’extrême droite à un ailleurs assez proche pour qu’un voisinage soit possible, mais...).
      j’ai donc cherché à en savoir davantage sur ce chanteur (textes, entretiens), et relevé quelques propos qui n’allaient pas sans soucis, loin de là. ce dont je rends partiellement compte ici.
      cinq mois plus tard, des journées d’été EELV à celles de LFI, de la Fête de l’Huma à l’Olympia, on assiste à l’avènement de cette carrière « anti-système ». et, ne serait-ce qu’en souvenir de cette petite fraction de l’ultra gauche qui fut négationniste, ne serait-ce que prenant en compte l’empreinte laissée depuis par le dieudonno-soralisme, c’est bien le moins de se rappeler que l’amitié ou quoi que ce soit de sérieux implique une exigence, ce qui, entre autre chose, fait que, selon la formule bien connue, les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis...
      souvenons-nous. en 2008, après bien des alertes sérieuses depuis 2005 (?), Dieudonné s’est finalement totalement démasqué en invitant Faurisson sur la scène du Zénith. mais il aura fallut des années à bon nombres de gens qui avaient envie de se faire manipuler pour le lâcher. et d’autres sont restés dieudo-soraliens. quitte à apprécier qui ajoute des touches prolo, gaucho, arabe et variétés ?

      #show_bizz #fallace #spectacle

    • c’est tout schuss pour la droite raciste, Édouard Philippe https://www.lefigaro.fr/flash-actu/edouard-philippe-muscle-son-discours-sur-l-immigration-20230605 n’ira pas dire le mot de bienvenue prévu aux journées d’été de EELV dans « sa » ville du Havre.

      La venue de Médine chez EELV et LFI continue de déchirer la gauche
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/220823/la-venue-de-medine-chez-eelv-et-lfi-continue-de-dechirer-la-gauche

      Milo Lévy-Bruhl, bon connaisseur des textes de Médine, reste réservé sur la réception de la polémique à gauche. « D’un côté, il ne faut pas faire des procès anachroniques : le Médine que je critique n’est pas le Médine d’aujourd’hui, qui en outre fait face à des attaques scandaleuses qui sont de l’islamophobie pure », dit-il. Mais il s’indigne que la gauche en vienne à considérer qu’il n’y a « que de l’instrumentalisation de l’antisémitisme par la droite, comme le fait toujours LFI », prévient-il, soulignant « l’énorme silence de la gauche depuis vingt ans sur l’antisémitisme ».

      Il rappelle en effet la proximité passée de Médine avec la « dissidence » [une proximité bien plus longue avec les Frères musulmans, ce dont seul un faf est autorisé à parler, ndc] et estime que « le retour de Médine sur cette période est très timide », alors que jusqu’en 2014, il faisait des références élogieuses à Dieudonné, des quenelles, et avait fait la première partie d’une conférence de Kemi Seba.
      D’où sa circonspection face à son invitation en star des universités d’été d’EELV et de LFI : [ en adoptant un point de vue de normand, un chouille à l’ouest, et pas mal au centre, je dirais qu’] « Il est totalement légitime par plein d’aspects : après tant de paternalisme et de misérabilisme de la gauche vis-à-vis des populations racisées et des #quartiers_populaires [qui sont, c’est bien connu, le fief de Médine, auquel il convient donc de rendre hommage, n’en déplaise aux athées, aux mécréants, et à nombre de musulmans], son invitation symbolise la fin d’une certaine période de l’#antiracisme politique , et c’est une bonne chose [puisque l’on passe des pubs Dior de Harlem Désir, ou de l’admiration de Bouteldja les blancs et moi pour Soral, à Georges Brassens, Renaud et pis même Victor Hugo (regardez la pochette, c’est le gars du plus gros enterrement qui ait jamais eu lieu dans le pays !) façon Médine, yes !]. Mais le risque, c’est que tant qu’il ne clarifie pas son rapport à son propre passé, elle signifie aussi une indifférence [et là, je reste archi-poli hein]_de la gauche à la question de l’antisémitisme. »

      Ironiquement, sur le morceau « Global », où Médine faisait l’inventaire de ses erreurs, il disait : « Faut que j’arrête de jouer au cyberactiviste / En leur répondant sur le Web j’donne de la force à mes ennemis. » [alors que lorsque j’écris "pédérastes pétainistes" dans une chanson récente, parle d’arme de guerre" à propos de la torture à des gauchiasses naïfs, ou raconte que le génocide des Tutsis s’est fait à coups de machettes à "étoile de David", ça passe crème, personne n’écoute, ne lit, sauf ceux que ça branche, et des pisse froids qu’aiment pas "les arabes", c’est bien connu.]_

      #politique #marketing

    • Rentrée, les gauches rendues inaudibles par la polémique Médine et leurs divisions
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/08/23/pour-leur-rentree-des-gauches-rendues-inaudibles-par-la-polemique-medine-et-

      le groupe de travail contre l’antisémitisme [d’EELV] débattra à huis clos au Havre avec le rappeur.

      A la différence des Verts, les « insoumis » sont prompts à fermer le ban sur cette polémique. L’épineux sujet de l’antisémitisme à gauche, LFI le balaie et le considère comme une instrumentalisation par l’extrême droite.

      #rouge_brun

      edit pour les « justifications » reprises ici
      https://seenthis.net/messages/1014567#message1014572
      https://seenthis.net/messages/1014362
      https://seenthis.net/messages/1013817

    • Notre astre de la punch line : "Je lutte contre l’antisémitisme (...) depuis vingt ans"
      « On me traite d’antisémite et cela me broie » : le Havrais Médine répond à la polémique
      https://www.paris-normandie.fr/id442162/article/2023-08-22/me-traite-dantisemite-et-cela-me-broie-le-havrais-medine-repond-la-p

      Alors pourquoi ce tweet qualifié de nauséabond sur Rachel Khan ?

      « C’est une réponse à quelqu’un qui m’attaque en me traitant de déchet à trier, en lien avec les universités d’été. Je réponds en parlant de Rachel Khan qui vient du hip-hop, reçoit des compliments sur son livre de Marine Le Pen. Mon tweet parlait de ça, c’est une maladresse avec le mot rescapé ["ResKHANpé" dans le texte] qui ne prenait pas en compte la charge historique. Je ne savais pas qu’elle avait une histoire familiale liée à la Shoah. Ma propre famille utilise ce mot « khan » avec la même orthographe, c’est un sobriquet familial depuis cinq ans. J’appelle ma famille la « Khan family » [ah, c’est pas la KA family ?] parce que mon dernier fils s’appelle Gengis en référence à Gengis Khan (figure mongole).

      On se fédère autour de ce terme qui a une #sonorité poétique. Je m’excuse aussitôt de la maladresse auprès de la personne et auprès de ceux qui ont pu être heurtés par ce jeu de mots. Des excuses inaudibles. Je lutte contre l’antisémitisme , poison que l’on doit combattre, depuis vingt ans [depuis qu’une sardine bouche le port de Marseille, en fait]. On me taxe d’antisémite et cela me broie. Si ce tweet avait été antisémite, il aurait été attaqué depuis longtemps. »

      Vous traînez pourtant une réputation sulfureuse et on vous prête un certain nombre de prises de position… [euh...]

      (...) J’ai fait des erreurs, ma parole a dépassé ma pensée, des prises de position ont été des impasses idéologiques mais [c’était avant 2003 ?] je m’en suis toujours amendé. J’ai toujours fait marche arrière quand je me trompais. C’est salvateur pour le public qui me suit. Et je regrette certaines choses. »

      Comme le geste de la quenelle ?

      « Oui quand je croyais que la quenelle de Dieudonné était de la liberté d’expression [édulcoration ++, l’euphémisation en vigueur la présentait comme un "geste antisystème"]. Alors que c’était un signe de ralliement antisémite qui a fini par être récupéré [ah bon, quelle histoire étrange, on nous parle de récupération de la contestation, comme dans le topo gauchiste 70’s] on [qui ? !] lui a donné un autre sens. Il est trop tard quand on s’en rend compte. Dieudonné a toujours été très ambigu sur ce sujet [moi pas, d’ailleurs je n’ai appris l’existence du show avec Faurisson qu’ne 2015, je crois] . Quand je m’excuse, que je regrette, moi on ne m’entend pas [mais parfois on écoute et te lit avec attention]. D’autres personnes, comme des politiques, qui font des erreurs, on les entend [dire qu’ils assument]. Moi qui suis d’un certain univers culturel, l’excuse ne m’est pas autorisée. Je traîne un certain nombre de boulets. »

      Comme celle de l’homophobie liée à une vidéo où vous évoquez le mot « tarlouze » ?

      « Cela date de 2007. Je parle des standards d’acceptabilité dans la sphère publique, je ne parle pas d’homosexualité. Il y a une erreur de langage de qui n’est pas acceptable. On oublie mes prises de position courageuses de 2012 sur le mariage pour tous au moment où la plupart des politiques se drapent dans une moralité en disant qu’ils ont toujours été pour cette disposition. Je fais une vidéo dès 2012 (« Petit délire ») en disant que le mariage homosexuel ne doit pas être soumis à la discrimination. Que fait-on de mes prises de positions sur les discriminations sur les personnes racisées, les juifs [où ?], les musulmans, les féministes, les LGBTQ+ [et les pédérastes pétainistes, en 2022]. On cherche [ou on découvre] une maladresse ancienne [ou actuelle] pour me disqualifier, discréditer la gauche à travers moi [alors que j’en commet publiquement une tous les trimestres]. C’est de l’#anti-racisme_de_salon. »

    • Le cas Médine " illustre la dérive constante d’une certaine [de la] gauche face à l’antisémitisme en France », comme le confirme l’ensemble des réponses faites ici, entre déni des faits, sauf à dire que les mots comptent pour rien) et désinformation (la preuve que Médine a changé : il "lutte contre l’antisémitisme depuis 20 ans" sic), circonvolutions distractives (tout sur le contexte, la droite, les arabes, tout ça, tout ça, rien sur lui-même) et indifférence. Staline n’a pas travesti l’antisémitisme soviétique en "antisionisme" pour rien.
      https://seenthis.net/messages/1013817
      https://seenthis.net/messages/1014362
      https://seenthis.net/messages/1014567

      #rangerunanimentlamerdesousletapis

    • Il semblerait qu’une partie de mon message t’as échappé :

      https://seenthis.net/messages/1014567#message1014654

      Suite à la provocation méprisante et raciste d’une personnalité proche des sphères du pouvoir visant Médine, ce dernier a fourni une réponse qui me semble, sans guère d’ambiguïté, racistes et antisémites. LFI a décidé de maintenir le cap derrière son icône alors que (si j’ai bien compris) une partie d’EELV s’en dissocie.

      À la limite, peut importe la position : que ce soit pour marquer sa différence ou pour s’en différencier, ce qui compte c’est qu’on en parle. Ça peut paraître cynique, mais c’est la logique fondamentale de la com. Une fois qu’on est engagé, il est difficile de s’en dégager. Et c’est parfois dans la douleur, en tordant plus ou moins la réalité, comme semble le faire actuellement LFI, pour convaincre que Médine est un gars vraiment tout à fait sympathique.

      Ce qui pose problème, au-delà de ces péripéties stratégiques douteuses d’appareils politique, c’est le fait que les sous-entendus ou les propos ouvertement antisémites (passés) de Médine soient populaires.

      De mon point de vue, cela me semblait un peu court de ne m’en tenir qu’à constater le propos raciste de Médine et le fait que LFI ne s’en dissocie pas. J’ai donc changé la focale. Peut-être est-ce cela que tu désignes comme « circonvolutions distractives » ?

      Quant à la « gauche », ça fait bien longtemps que je considère qu’elle ne représente pas un enjeu essentiel pour changer ce monde.

    • @Pr_Logos
      https://twitter.com/Pr_Logos/status/1696488192118263844

      Tout ce passe comme si l’intégralité des figures de la gauche institutionnelle et syndicale avait décidé de démontrer en cette rentrée qu’elle est perclue de tares, du soralisme antisémite au poutinisme, du complotisme vaccinal à la haine des arabes.
      Dans un moment de bascule, au sortir de six mois de réveil du mouvement social - de la République démocratique et sociale - ça fait l’effet d’une balle de LBD dans le dos.

    • @poubelleenosier
      https://twitter.com/poubelleenosier/status/1696253690322018774

      Lignes de crêtes accuse des anti autoritaires qui ont critiqué l’afa-pb pour leur invitation au chanteur dont tout le monde parle (le sardou de gauche) de piocher dans les cibles du ministère de l’intérieur. Ce post fb supprimé le montre : en 2018 on croisait à beauvau aussi ldc

    • @cabou lorsque je dis "la gauche" (mais aussi "les révolutionnaires") ce que je vise c’est une démission intellectuelle et politique quasi (?) générale de ce côté. comme le montre compris un post de Lignes de crêtes (supprimé https://seenthis.net/messages/1014151#message1014973 et remplacé par l’affichage d’une solidarité avec Médine).

      Les propos antisémites passés et actuels de Médine sont-ils populaires ? je ne sais pas. le type pleure depuis des années déjà pour ne pas avoir eu le disque d’or dont il estime qu’il lui revient. et c’est la gauche, sous couvert d’#antifascisme et d’#antiracisme qui lui fournit le marchepied dont sa carrière a besoin.

      que l’antisémitisme, bourgeois et populaire, existe est une autre question, d’ailleurs bien renouvelée depuis la guerre des 6 jours (« les Juifs, un peuple sûr de lui-même et dominateur », De Gaulle), l’existence (et la politique) d’Israël étant utilisée(s) pour que l’antisémitisme ne pose plus question, soit défendu sous couvert d’antisionisme comme le faisait déjà Staline dans les années 50, ou instrumentalisé, comme le font les droites (jusqu’à génération identitaire...).

      je n’ai pas envie de revenir sur la manière dont, du coté populaire, il s’agit d’un socialisme des imbéciles et d’un anti-impérialisme des imbéciles (quoi que l’on sache par ailleurs du rôle de "tête de pont de l’Occident" joué par Israël) défendu au nom de "nouveaux damnés de la terre" (depuis les luttes de décolonisation et le tiers-mondisme qui les ont accompagné). les israéliens ce n’est pas tout à fait Israel ("je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand, disait l’autre), et "les juifs" c’est vraiment too much.

      En revanche, je persiste à penser qu’un minimum d’intelligence politique laisserait moins de place à un tel prurit barbare. Or du côté des militants en tout genre, derrière tel ou tel semblant de mise en cause, "vas-y Médine [fait comme Dieudonné, really ?], excuse-toi !", c’est bien d’une forme d’encouragement que l’on fait preuve. Débile, et dangereux. (mes deux centimes que ça n’arrangera pas le sort fait ici aux arabes et aux noirs, contrairement à l’hypothèse officielle adoptée partout à gauche, pour mieux jouer des cartes de boutiquiers, grand ou petits).

    • Concernant Médine : ni islamophobie, ni complaisance avec l’antisémitisme - Juives et Juifs Révolutionnaires

      https://juivesetjuifsrevolutionnaires.wordpress.com/2023/08/31/concernant-medine-ni-islamophobie-ni-complaisance-avec-lantisemitisme

      Suite à ces accusations, Médine a reconnu sur Mediapart le 22 août « avoir été trompé à un moment donné » sur le sens de la quenelle et avoir fait « une vraie erreur », celle de ne pas s’en être suffisamment désolidarisé. De certains qui avaient critiqué son attitude à l’époque, il dit maintenant « Ils avaient raison sur l’impasse idéologique où je me trouvais à ce moment là. Je leur ai dit et je me suis excusé d’avoir eu une attitude réactionnaire à l’époque. » Si le rappeur lui même semble avoir moins de difficultés à situer le problème que certain·es de ses avocat·es à gauche, notamment issu·es de LFI, ce début d’autocritique reste limité : deux jours plus tard, il déclare à l’Humanité « en vingt années de carrière, il n’y a jamais eu un soupçon crédible d’antisémitisme me concernant ». Au niveau de ses défenseurs, c’est souvent pire puisqu’on en vient à retirer purement et simplement l’antisémitisme de l’équation. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon, dont il est vrai qu’on attend peu sur le sujet, twittait « C’est un plaisir de recevoir Médine aux Amfis 2023. La victime de racisme, c’est lui ». On notera (encore) son sens de la formule.

      Nous estimons pour notre part nécessaire qu’un travail de retour critique soit mené sur le sujet de la part de tout celles et ceux qui se sont compromis avec les discours kemistes ou dieudo-soraliens, y compris donc Médine. Cependant, il ne nous semble pas que de cette polémique puisse déboucher une avancée sur ce plan, notamment du fait du paternalisme, de l’opportunisme et de la reprise de discours islamophobe d’une grande partie des réactions. Nous estimons quant à nous que le combat contre l’antisémitisme ne peut se faire en adoptant un discours islamophobe ou en prenant la forme d’une injonction adressée uniquement aux membres de la minorité musulmane. Réciproquement, la lutte contre l’islamophobie ne peut ignorer la question de l’antisémitisme et donc passer ces discours et ces compromissions sous silence.

  • Les restaurants de l’UGent proposeront moins de végétarien, les étudiants préfèrent la viande et le poisson Anne François - VRT

    L’Université de Gand (Ugent) annonce qu’elle va réduire son offre en repas végétariens dans ses restaurants. Jusqu’à présent, la moitié des plats proposés étaient végétariens, mais dès la rentrée académique cette proportion passera à un quart. La plupart des étudiants continuent en effet à opter pour de la viande ou du poisson, ce qui oblige les restaurants universitaires gantois à jeter trop de nourriture végétarienne et complique encore leur situation financière déjà précaire.

    L’UGent affirme vouloir mieux adapter l’offre à la demande des étudiants.


    L’UGent rappelle que son service social aux étudiants se débat depuis des années avec une situation financière malaisée. « Etant donné l’augmentation générale des prix de la nourriture, des coûts salariaux et d’énergie et des coûts des processus de soutien logistique et que cette augmentation n’est pas compensée par l’indexation du financement public, il devient de plus en plus difficile pour les restaurants universitaires de maintenir un équilibre financier », explique l’université gantoise.

    Ces derniers mois, elle a cherché des solutions en concertation avec les étudiants et le personnel pour rendre les restaurants universitaires financièrement plus viables et durables. La réduction de l’offre en plats végétariens est l’une des pistes adoptées.


    Restaurant universitaire De Brug à Gand Pieter Morlion

    Remplacer la viande de bœuf par du porc
    Une enquête a indiqué que plus de 70% des clients des restaurants universitaires optent pour des repas non-végétariens, bien que la moitié des plats proposés soient végétariens. L’enquête a aussi révélé une certaine insatisfaction des clients. « Ils n’étaient pas contents de l’offre en poisson et souhaitent une plus grande variété dans la viande proposée ».

    C’est la raison pour laquelle les restaurants de l’UGent proposeront dès la rentrée académique 75% de plats non-végétariens et seulement un quart de plats végétariens. Le Conseil social et le service des Repas ont également décidé de remplacer autant que possible la viande de bœuf par du porc. « L’utilisation du score d’impact écologique permet de conclure que la viande de bœuf (score 7/8) a un impact nettement supérieur à la viande de porc (score 5/6) », explique l’UGent.

    Chaque repas servi par les restaurants universitaires gantois portera à l’avenir un score d’impact environnemental. Et les plats qui ont un score trop élevé ne seront tout simplement plus proposés.

    Autre solution adoptée pour réduire les coûts des restaurants universitaires : ceux installés à la Dunantlaan et à la faculté de Sciences vétérinaires deviennent des cafétarias. Ils réalisaient en effet les moins bons chiffres d’affaires. Trop de nourriture devait y être jetée.

    L’Université de Gand promet aussi une évaluation des changements au cours de l’année académique à venir, avec des adaptations à la clef, si nécessaire.

    #MDR #végétarisme #mode #religion #idéologie #université #réalité #eelv ne lira pas.

    Source : https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2023/08/18/les-restaurants-de-lugent-proposeront-moins-de-vegetarien-les-e

  • Paternalisme colonialiste « vert » | Jadran Svrdlin
    https://threadreaderapp.com/thread/1692485951568633976.html
    https://video.twimg.com/amplify_video/1692428868550832128/vid/640x360/L_U8W942ul0gBVGF.mp4?tag=16


    Médine, accusé d’antisémitisme, invité d’EELV : « Je serai extrêmement attentive à ce que Médine dira le 24 août », assure Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti.

    Cet entretien de Mme Tondelier concentre une énorme dose de paternalisme, de mépris, imprégné fortement d’esprit colonialiste. A trop vouloir donner des gages aux chiens de garde médiatiques, elle se vautre dans un racisme à peine caché.

    Tout d’abord, elle valide la thèse selon laquelle Medine a bien tenu des propos antisémites dans son fameux tweet concernant Rachel Khan.
    Mais elle tente de rendre Médine fréquentable malgré cette accusation qui devrait, selon toute évidence, écarter toute possibilité d’en faire un interlocuteur intéressant pour les journées d’été. Mais voyez comment elle s’y prend :

    Il y a, dit-elle, d’un côté des gens qui assument leur antisémitisme. « Dont acte », dit-elle. Mais il y a d’un autre côté des gens qui peuvent tenir des propos antisémites par « maladresse », par « mimétisme », par « manque de culture sur le sujet », par « manque de formation »... et enfin par « bêtise » ou « ignorance ». Selon Marine Tondelier Médine est dans ce cas-là.

    Voilà une défense bien curieuse et condescendante. Le pauvre Médine propage des propos antisémites mais c’est parce qu’il ne possède pas un savoir que, nous, membres d’#EELV, possédons...

    ... Là où le caractère « républicain » de la parole d’un Edouard Philippe ne fait aucun doute, Médine, lui, est condamné à porter les stigmates de son infériorité de façon permanente !
    Même s’il « réussit son exercice » (sic !) que la [#professeureTondelier ] lui donne avec tant de bienveillance. Pour finir, on a envie de dire à Mme Tondelier que le concept de République est vidé de tout sens par des gens comme Edouard Philippe qui mènent une politique écocide, raciste, et socialement criminelle.

    On aurait tant envie de voir si les verts seront un jour capables de lier le combat écologique au combat contre le capitalisme plutôt que de surjouer les polémiques de diversion lancées par celui-ci, et qui s’appuient sur son caractère impérialiste et colonial.

    Mais ce serait là prendre le problème écologique d’une façon autrement plus conséquente que ce que peut faire EELV, tant il est écrasé par son sentiment de #supériorité-morale.

    Jadran Svrdlin, enseignant, auteur de « Que faire en cas d’émeutes si on est de gauche ? » https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/030723/que-faire-en-cas-demeutes-si-est-de-gauche

    Echange ou interrogatoire ?
    MarineTondelier en traitant Médine d’antisémite refoulé valide la rhétorique confusionniste du printemps républicain. Le musulman suspect devra « réussir son exercice » et montrer patte blanche.

    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/medine-chez-lfi-et-eelv-mais-que-reprochent-au-rappeur-ceux-qui-s-ind

    • « En donnant un fondement au maccarthysme ambiant, cette gauche bourgeoise démontre son incapacité à représenter les classes populaires qu’elle sacrifiera systématiquement pour un adoubement républicain de la part de ceux qui ont renoncé depuis longtemps à la République. » Paul Elek

      Journées d’été EELV : la maire de Strasbourg annule sa venue en raison de la présence de Médine

    • Médine : un lynchage inacceptable
      https://www.jeunes-communistes.fr/medine-un-lynchage-inacceptable
      https://video.twimg.com/amplify_video/1694030263544627200/vid/1280x720/OiDAc4o9zXqIyzL_.mp4?tag=16

      Depuis quelques jours, le rappeur Médine fait l’objet d’un lynchage de la part du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite. Face aux accusations plus mensongères les unes que les autres, le Mouvement jeunes communistes de France apporte sa solidarité et son soutien à l’artiste.

      Chacun est libre d’apprécier ou non la musique de Médine, d’être en accord ou non avec ses combats, mais le lynchage et la diffamation ne sont pas acceptables.
      Pour ce qui nous concerne, Médine a toujours été de nos combats : il y a 10 ans, il participait au concert organisé par les Jeunes communistes pour la libération de Salah Hamouri. Quelques années plus tard, il était avec nous à la Fête de l’Humanité pour un grand concert de soutien au peuple palestinien, puis lors d’un débat à la fête de l’Humanité Normandie avec le MJCF76 Il était cette année avec nous dans la rue contre la réforme des retraites, et chantait le premier mai contre la venue du RN au Havre. Au-delà, Médine est un compagnon de route que nous croisons dans les combats anti-racistes et anti LGBPTIphobies.

      Pour toutes celles et ceux qui connaissent, écoutent et apprécient Médine, les accusations d’antisémitisme qu’il subit sont inconcevables. Nombre de ses chansons condamnant toutes formes de discrimination, y compris antisémites, parlent pour lui. Il n’est donc pas pensable que le tweet faisant polémique ait été publié avec une intention antisémite. En revanche, celui-ci a pu être perçu comme tel par certains, ce qui a conduit Médine à le retirer immédiatement et à s’excuser. La polémique n’a donc pas lieu d’être.

      De la même manière, les accusations d’islamisme envers un rappeur dont le répertoire regorge de morceaux s’attaquant à une vision rigoriste et violente de la religion sont ridicules et ne sauraient masquer le racisme et la haine des musulmans de celles et ceux qui l’en accusent.

      En réalité, derrière le procès fait à Médine se cache un procès fait à une culture musicale qui continue d’être méprisée et incomprise par la droite et l’extrême droite. Ce qui choque les réactionnaires, c’est que Médine soit rappeur, franco-algérien et ouvertement de gauche. Ce qui choque les conservateurs, c’est que Médine, à travers ses chansons, raconte l’histoire de France, le rapport des immigrés à la nation, dénonce la colonisation en Palestine et s’affirme ouvertement antifasciste.

      Le gouvernement incapable de répondre à nos réelles préoccupations se couvre de honte en fonçant tête baissée dans une polémique lancée par l’extrême droite et qui vient jeter en pâture un artiste. Le gouvernement n’a pas à décider quel artiste mérite le droit à la parole ou pas. Cette tentative de censure démontre encore une fois le mépris des macronistes pour la démocratie.

      Le MJCF affirme que ce n’est pas aux héritiers de Pétain, Maurras et Le Pen de définir qui sont les personnes fréquentables ou non.

      Le MJCF affirme sa pleine solidarité au rappeur Médine et à sa famille, et se réjouit de sa présence au mois de septembre à la Fête de l’Humanité.

      https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/medine-mathilde-panot-se-declare-honoree-que-le-rappeur-participe-aux-u

    • « On me traite d’antisémite et cela me broie » : le Havrais Médine répond à la polémique
      https://tendanceclaire.org/breve.php?id=43425
      « Entretien de Médine. Tout à fait clair, sauf pour [celleux] qui veulent salir Médine. Honte à Rousseau ou Tondelier qui jouent les maîtresses d’école. Elles ne méritent pas la présence de Médine à leur université d’été. » https://twitter.com/GastonLefranc/status/1694282234482614680

      le Havrais Médine répond à la polémique sur Paris-Normandie

      Au cœur de plusieurs polémiques ces dernières années, Médine est accusé, avant les journées d’été EELV qui se déroulent au Havre à partir du jeudi 24 août 2023, d’antisémitisme après un tweet à l’encontre de l’essayiste Rachel Khan, petite-fille de déporté. Une polémique qui divise la classe politique. Entretien

    • Frustration

      EELV : LE PARTI SOUMIS AUX EXIGENCES DE LA BOURGEOISIE 🧶

      EELV est pris dans une polémique ridicule pour avoir invité le rappeur Médine à son université d’été, et panique de ce que pourraient penser la droite et l’extrême droite.

      C’est parce qu’EELV est le parti de l’écologie bourgeoise. C’est ce dont nous avions parlé à l’époque dans notre contre-portrait d’EELV et de son candidat 2022 Yannick Jadot.

      EELV refuse catégoriquement les 2 ruptures essentielles et préalables à tout programme écologique conséquent : la rupture avec le capitalisme et la rupture avec l’Union Européenne.

      EELV est un combo de nullité politique et de nullité stratégique. Contrairement à ce que pense EELV , une coordination internationale pour le climat ne passe ni par l’Union Européenne ni par le libéralisme.

      Sur le libéralisme, le choix est clair, celui de l’écologie de marché. “ L’économie de marché ? Tout le monde est pour l’économie de marché ! Vous voulez que les paysans bio vendent dans les sovkhozes ? Vous voulez l’économie de Maduro ?” s’était écrié par exemple Jadot.

      L’écologie de posture, sans aucun impact sur la catastrophe en cours correspond en partie à l’électorat petit-bourgeois d’EELV : la fierté de la prise de conscience écologique, mais sans la radicalité des actions qu’elle nécessiterait.

      A propos des Gilets Jaunes, le candidat d’EELV beuglait “ ça suffit ! les manifestations en centre-ville le week-end ça suffit !”, s’inquiétant, comme toujours chez les bourgeois, plus que des “dégradations pour les petits commerces” que des pieds arrachés, des yeux crevés.

      Il y a toutefois des manifestations que Jadot et EELV apprécient, comme la manif d’extrême droite des policiers, où ils s’étaient rendus, aux côtés du RN, d’Eric Zemmour et de Gérald Darmanin.

      Sur le reste des sujets sociaux, le flou règne. EELV propose des “conventions citoyennes” pour “aller vers…” pour le temps de travail, “mettre en place des négociations” s’agissant des “bas salaires”…, ces formules à rallonge qui ne disent rien de concret.

      EELV a clairement choisi son type d’écologie. Les “grandes conférences” étaient d’ailleurs le hobby favori de François Hollande : on a vu le résultat.

      Sur les retraites notamment, EELV ne propose là aussi rien de plus que le maintien de la retraite à 62 ans et une “prise en compte de la pénibilité” qui existe déjà et qui ne marche pas.

      Il est toujours utile de le rappeler, EELV est le parti qui a accouché parmi ce qui se fait de pire en Macronie : Daniel Cohn-Bendit, Nicolas Hulot, François De Rugy, Jean-Vincent Placé… et il serait bien naïf de n’y voir qu’un hasard.

      Avec sa composition de petits notables libéraux cherchant un marché politique, les divergences avec LREM (libéral, fanatiquement pro-européen…) ne sont que des nuances qui expliquent la grande porosité entre les deux formations politiques.

      Avec son incapacité congénitale à toute radicalité, EELV est surtout profondément inutile : loin de servir à la lutte pour le climat, il n’est que du hollandisme 2.0, un libéralisme autoritaire saupoudré de vert, au service de la bourgeoisie pollueuse.

      Retrouvez l’analyse de la ligne politique d’EELV que nous avions fait lors de la dernière présidentielle :
      Faut-il voter Jadot quand on est écologiste ?
      https://www.frustrationmagazine.fr/jadot

      https://twitter.com/Frustration_web/status/1694285407540715932

  • Grenoble instaure une ZFE à temps partiel pour les particuliers latribune.fr
    Les prolos, dehors, du lundi au vendredi, de 7h à 19h

    C’est un arrêté qui ne passe pas inaperçu alors que, depuis plusieurs semaines, les tensions se cristallisent autour des ZFE, ces zones à faibles émissions où les véhicules les plus polluants sont progressivement interdits. La métropole grenobloise vient d’instaurer sa ZFE pour les particuliers. Cela ne concerne pour l’instant que les véhicules Crit’Air 5, avec une période de « pédagogie » de six mois pendant laquelle aucune verbalisation ne sera appliquée. Au 1er janvier 2024, l’interdiction s’étendra aux véhicules Crit’Air 4, puis au 1er janvier 2025 aux Crit’Air 3.

    Mais la métropole a aménagé les restrictions de circulation. Elles ne seront pas permanentes. Elles s’appliqueront uniquement du lundi au vendredi, de 7h à 19h. Cette ZFE ne concerne par ailleurs que 13 des 49 communes de la métropole grenobloise. Certains axes seront également exemptés : voies desservant les parking-relais et les gares, voies rapides, voies d’accès à certains centres hospitaliers, et voies d’accès aux massifs montagneux.


    « Nous voulions permettre plus de flexibilité et accompagner les changements de comportement », a souligné Cécile Cénatiempo, conseillère déléguée à la qualité de l’Air de la métropole grenobloise, lors d’une conférence de presse.

    La métropole avait déjà mis en place, il y a trois ans, une ZFE pour les utilitaires et poids lourds, cette fois à temps complet.

    Nombreuses dérogations
    D’autres dérogations seront appliquées, notamment en faveur des « petits rouleurs » (moins de 5.000 km par an), des travailleurs en horaires décalés, des véhicules d’intérêt général... Un passe journalier, utilisable 12 fois dans une année, sera aussi disponible pour tous. Des « évolutions » et des « ajustements » pourront se faire sur ces éléments pendant la mise en œuvre de la ZFE, a indiqué Cécile Cénatiempo, mentionnant une « clause de revoyure » d’ici à 2026.

    Une manière pour la métropole grenobloise de répondre aux critiques de part et d’autre du spectre politique. La majorité écologiste de la ville de Grenoble avait réclamé des mesures « plus ambitieuses » tandis que les opposants, élus ou citoyens, ont dénoncé une mesure « inefficace écologiquement et injuste socialement ».

    Il est vrai que le sujet divise et pourrait se transformer en bombe sociale au niveau national. Dans ce contexte, un rapport formulant « 25 propositions pour allier transition écologique et justice sociale » a été remis ce lundi au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. Un rapport co-écrit par Jean-Luc Moudenc, président divers droite de Toulouse Métropole, et Anne-Marie Jean, élue écologiste de la Métropole de Strasbourg. Il vise une application « plus juste » et « plus cohérente » des zones à faibles émissions (ZFE). Le document propose notamment des mesures supplémentaires pour aider les plus modestes à changer de véhicule. Le gouvernement a annoncé préparer des mesures « d’acceptabilité sociale » pour l’automne.

    Assouplissement des restrictions décidé par le gouvernement
    Cet arrêté de l’agglomération grenobloise intervient alors même que le gouvernement annonce dispenser justement Grenoble, mais aussi Toulouse et Reims, de renforcer davantage les restrictions de circulation liées aux Zone à faibles émissions (ZFE). Selon des chiffres publiés ce lundi par le ministère de la Transition écologique, la qualité de l’air s’est améliorée l’an dernier dans ces trois agglomérations.

    Elles basculent cette année « en zone de vigilance », selon une nouvelle classification présentée aujourd’hui par le gouvernement. Ce qui veut dire qu’elles peuvent ainsi « décider de suspendre les prochaines étapes de leur calendrier de restrictions ». Reims avait pris les devants en mars avec un moratoire sur les Crit’air 3, qui donne un répit jusqu’en 2029 aux véhicules équipés de cette vignette.

    « Tordre le cou à des rumeurs et aux fake news »
    Avec cette nouvelle classification, le gouvernement entend « préciser les règles applicables » et « tordre le cou à des rumeurs, des +fake news+ », a souligné le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu lors d’une conférence de presse. Selon lui, le RN comme LR, qui ont proposé de supprimer les ZFE, et les Insoumis, qui ont proposé un moratoire, surestiment l’effet de ces zones sur les automobilistes.

    Cinq métropoles dépassent encore « de manière régulière » les seuils réglementaires de qualité de l’air : Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen et Strasbourg. Ces dernières sont désormais classées comme « territoires ZFE » et doivent ainsi continuer à appliquer progressivement les restrictions fixées par la loi : interdiction des Crit’Air 4 au 1er janvier 2024 (voitures diesel de plus de 18 ans), puis des Crit’Air 3 en 2025 (voitures diesel de plus de 14 ans et voitures essence de plus de 19 ans).

    #exclusion #racisme #air #ségrégation #privilèges #racisme #inégalités #Grenoble #eelv #bourgeoisie #Éric_Piolle #voiture #zfe #guerre_aux_pauvres #fichage #surveillance #contrôle

    Source : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/grenoble-instaure-une-zfe-a-temps-partiel-pour-les-particuliers-969185.htm

  • Mort d’un mineur à Nanterre : pas une bavure, une exécution
    https://www.politis.fr/articles/2023/06/mort-dun-mineur-a-nanterre-pas-une-bavure-une-execution

    Un jeune homme de 17 ans a été abattu à bout portant par un policier ce mardi matin, à la suite d’un refus d’obtempérer. Une vidéo insoutenable montre ce qui ressemble plus à une exécution qu’à de la légitime défense.

    Passage François Arago, Nanterre, Hauts-de-Seine, ce mardi 27 juin au matin. Une Mercedes jaune est à l’arrêt. Sur sa gauche, côté conducteur, deux policiers motards. On assiste, visiblement, à un contrôle routier. Les deux policiers ont leur pistolet dégainé. On a l’impression qu’ils intiment au conducteur de couper le moteur. Celui-ci démarre. Un des deux policiers tire. Une seule balle, à bout portant, en plein cœur. Il se situait alors sur la gauche du véhicule. Le jeune conducteur, un mineur de 17 ans, meurt sur le coup, sa voiture allant s’empaler dans un poteau quelques mètres plus loin.

    Tout de suite, la machine préfectorale se met en marche. Suivie, immédiatement, par le « journalisme de préfecture ». Le Parisien, France Bleu n’hésitent pas à citer allègrement des « sources policières » décrivant une toute autre scène où le conducteur aurait « foncé » sur les forces de l’ordre. Sur BFM TV, même méthode à laquelle on se permet d’en rajouter une couche. « L’individu serait très connu des services de police », affirme la journaliste en plateau, à peine deux heures après les faits. Le tour est rodé, bien huilé. Le corps de ce jeune garçon n’est même pas encore refroidi que le message est clairement envoyé, et largement relayé. Il est coupable. Et surtout, il l’a bien mérité.

    Sauf que cette fois, un petit grain de sable vient gripper cette indécente machine. Une femme a filmé la scène et la diffuse presque immédiatement sur les réseaux sociaux. On y voit une toute autre version. Non, le policier n’était pas face à la voiture, mais à sa gauche. Non, la voiture n’a pas foncé sur les forces de l’ordre. Sur cette vidéo de quelques secondes, on ne voit pas une tentative d’homicide d’un fonctionnaire de police, on assiste à l’exécution d’un adolescent. Insoutenable, insupportable. L’article L233-1-1 du Code de la route punit un refus d’obtempérer avec mise en danger de la vie d’autrui de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende. Sous nos yeux, ce délit est puni de la peine de mort.

    Histoire terrible… et banale

    Cette histoire est encore plus terrible qu’elle en devient banale. En 2022, 13 personnes sont mortes, tuées par la police, à la suite d’un refus d’obtempérer. Un bien triste record. Comme nos confrères de Basta ! le montrait de manière infaillible, en six ans, c’est plus du double de personnes qui ont été abattues dans ces circonstances que lors des quinze années précédentes. Pourtant, à chaque fois, le récit policier s’impose, à grand renfort de soutiens médiatiques. À chaque fois, la personne tuée est coupable avant d’être froide. Rarement – voire jamais –, une vidéo des faits n’est diffusée. Souvent, il faut attendre plusieurs mois pour obtenir des éléments de l’enquête grâce au travail de confrères et consœurs journalistes. Souvent, aussi, ce travail d’investigation met à mal les versions policières. Les exemples sont légions comme ici, ici ou ici.

    Cette loi est venue mettre de la confusion dans des textes très clairs.

    Il serait pourtant intéressant de s’écarter des versions préfectorales pour interroger les raisons de cette très forte augmentation de ce type de drame. Loin des cris de l’extrême droite sur une hausse de la délinquance et du nombre de refus d’obtempérer, de nombreux spécialistes pointent du doigt une toute autre explication : la dernière loi sécuritaire du quinquennat Hollande élargissant les droits des policiers à faire feu. « Cette loi est venue mettre de la confusion dans des textes très clairs » sur la légitime défense, expliquait, en avril 2022, à la suite d’un drame de ce type, à France Info le sociologue de la police Fabien Jobard. « Elle est venue introduire une notion un peu compliquée. Désormais, le policier peut faire usage de son arme lorsqu’il y a refus d’obtempérer et qu’il peut imaginer raisonnablement que la personne est susceptible de porter atteinte à la vie des policiers ou à celle d’autrui. »

    Une loi qui crée de l’impunité. Sur les 38 personnes tuées dans ce schéma recensées par Basta !, seules trois affaires ont finalement abouti à une condamnation. Des chiffres qui résonnent avec ceux, plus globaux, dévoilés dans nos colonnes en début d’année. Seules 8% des personnes dépositaires de l’autorité publique mises en causes pour violences volontaires ont été condamnées en 2020 et 2021. Pourtant, malgré ces chiffres accompagnés d’analyses de chercheurs spécialistes, jamais cette loi n’a été remise en cause par le pouvoir. Aujourd’hui, un jeune garçon se fait abattre froidement à bout portant. Une vidéo nous permet de nous en rendre compte. Plutôt que d’utiliser les vieilles méthodes mensongères et indécentes, ne serait-il pas temps de s’interroger sur la pertinence de notre législation ?

    • Contrairement à la version média Naël n’a jamais été condamné (prudents, les articles disaient « connu par la justice » pour délit de fuite et stup, ils sont modifiés en courts de journée cf. https://seenthis.net/messages/1007809)

      les policiers parlent trop sur la vidéo
      "je vais te tirer une balle dans la tête" dit le tireur
      "shoote-le" dit le collègue

      à Nanterre, un flic répond à une femme qui proteste « retrouve en Afrique » (formule prononcée à l’A.N. et reprise comme slogan par les identitaires et alii), et ce soir, Bac et CRS sont au travail (pyrotechnie et barricades), la CRS8 va débouler.

      sinon, le papier de Politesse est typique de cette gauche mollasse qui préfère les actes symboliques (casserolades) à la dureté du conflit réel et arrive, sauf pour le titre qui les sauve, à ne rien dire du relief des faits (resservez moi un mojito)

      #blame_the_victim #criminalisation (en français) #media #police #armes_de_la_police #refus_d’obtempérer #délit_de_fuite #légitime_défense_a_priori #homicide_volontaire #gauche_de_bourges_dans_leur_tête #pacifiés_de_la_démocratie

    • Face aux chtars meurtriers : "explosion de colère d’un des ambulanciers qui a conduit le corps de Nael"
      https://twitter.com/CerveauxNon/status/1673726127305551873

      tu vois qu’il a une gueule d’enfant ! pour un défaut de permis !! je le connais le petit, je l’ai vu grandir, sa mère elle l’élevé toute seule, son père il l’a quitté, elle va enterrer son fils, elle est toute seule !

      (vidéo, que je sais tj pas importer)

      edit Cet ambulancier qui a témoigné sa colère aurait été placé en GAV pour "menaces" et "incitation à la haine". L’État autoritaire se croit suffisamment fort pour jouer aux pyromanes. (cerveaux non)

      more

      la nouvelle version presse (Apathie) "le conducteur était connu des services de police"

      un seul des policiers en GàV (le tireur, et pas celui qui l’a encouragé), aucun suspendu (comme les innombrables ministres et secrétaire d’état mis en examen toujours en poste), ne serait-ce qu’à titre conservatoire, l’appareil judiciaire et le gvt ont choisi de réprimer une solidarité en acte plutôt que d’essayer de la prévenir. un pari : le spectre de 2005 restera ce qu’il est faute de cadavre assez jeune (innocent) pour enflammer d’autres quartiers que ceux de Nanterre.

      « Aucun policier ne tue de gaïté de cœur », Mathieu Valet, porte parole CICP, FNews

      #Nanterre #Cité_Pablo_Picasso

    • Mineur tué par un policier à Nanterre : sept personnes interpellées
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/27/mineur-tue-a-nanterre-sept-personnes-interpellees_6179490_3224.html

      Sept personnes ont été interpellées mardi 27 juin en début de soirée à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors de tensions avec les forces de l’ordre déployées dans la ville quelques heures après qu’un jeune homme de 17 ans a été tué par un policier, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de la préfecture de police.
      Deux unités de forces mobiles, dont des membres de la #CRS_8 – spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines –, sont présentes dans la commune pour la nuit, a rapporté le ministère de l’intérieur.

      edit

      "Je préfère une racaille morte qu’un policier mort. Chacun son électorat !" , Bruno Attal en réponse à un tweet de Sandrine Rousseau

      Ruffin, sur oiseau...

      Ce matin, un jeune de 17 ans a été tué par un policier, après un contrôle routier à Nanterre. Mes pensées vont à sa famille et à ses proches.
      Porter l’uniforme de la République implique des devoirs. Pour les policiers, comme pour les citoyens : enquête et justice.

      le passager de la voiture, arrêté mains en l’air à sa sortie du véhicule, non sans avoir subi une balayette, doit être en butte à une pression maximale de condés qui vont tout faire pour relativiser ce que les images (et le son) indiquent

      Naël

      @vivelefeu

      Rappel : ce sont ces gens qui ont modifié les conditions d’« ouverture du feu » des policiers.

      0h17 affrontations en cours à
      Nanterre préfecture attaquée et policiers en déroute à la Cité Picasso sous le feu d’engins pyrotechnique
      Suresnes
      Colombes
      Asnières-sur-Seine
      Colmar [edit ce serait fake]
      Gennevilliers

      0h32
      Saint-Denis
      Bordeaux
      Villeneuve la Garenne
      Nantes

      0h54
      Clichy-sous-Bois
      Vitry sur Seine
      Mantes la Jolie, mairie du Val-Fourré incendiée

    • Jules Kounde, @jkeey4 (602,9 k abonnés)
      https://twitter.com/jkeey4/status/1673805432878673920

      Un jeune homme de 17 ans abattu à bout portant par un policier pour un refus d’obtempérer lors d’un contrôle. Telle est la réalité de la situation et elle est dramatique.

      Comme si cette nouvelle bavure policière ne suffisait pas les chaînes d’information en continu en font leurs choux gras.

      Des plateaux déconnectés de la réalité, des « journalistes » qui posent des « questions » dans le seul but de déformer la vérité, de criminaliser la victime et de trouver des circonstances atténuantes là où il n’y en a aucune.

      Une méthode vieille comme le monde pour masquer le vrai problème.
      Et si on éteignait un peu la tv pour s’informer ?

    • « Je suis sa maman. Rendez-vous jeudi à la préfecture à 14 heures, marche blanche. Je dis : venez tous, on fait une révolte, s’il vous plaît, pour mon fils », déclare (avec Assa Traoré) la mère de Naël dans une vidéo relayée sur TikTok.
      https://www.tiktok.com/@valeriepetit/video/7249627480288464155

      edit
      Darmanin annonce la mobilisation de 2000 FDO pour la seule région parisienne cette nuit. Les pouvoirs publics redoutent un « effet Zyed et Bouna », du nom de ces deux jeunes adolescents morts électrocutés dans un transformateur en octobre 2005 après une course-poursuite avec la police. Ce drame avait déclenché des émeutes sans précédents depuis plusieurs années à travers le pays. (Le Monde)

      Les sanctions pour #faux_en_écriture_publique, relevant pourtant de la matière criminelle, sont surtout assez faibles au regard de la gravité des faits et de l’abus de pouvoir qu’ils matérialisent souvent. Ce n’est pas un hasard si la qualité de « PDAP » (personne dépositaire de l’autorité publique) aggrave la peine pour celui qui s’en rend coupable (quinze ans de réclusion et 225 000 euros d’amende au lieu de dix ans et 150 000 euros).

      Or, de manière générale, les peines prononcées, y compris pour réprimer des faits assez graves commis par des policiers ou des gendarmes, s’échelonnent généralement entre six mois ferme et dix-huit mois avec sursis, hors cas exceptionnels. Rien de très dissuasif. (Le Monde)

      #Naël #révolte

    • Une balle dans la tête...C’est toujours pour les mêmes qu’être en tort conduit à la mort. « Magic Mike Maignan », @mmseize, gardien de l’équipe de France de football, punchliner à ses heures

      edit
      Macron RS : « Nous partageons l’émotion et la peine de la famille et des proches du jeune Naël. Je veux leur dire notre solidarité et l’affection de la Nation.
      La Justice a été immédiatement saisie »
      Bouzrou RS : « Non Monsieur le Président, aucune justice indépendante et impartiale n’a été saisie.
      A ce jour, seul le procureur de la République de Nanterre (qui n’est pas un magistrat indépendant) dirige l’enquête sur des policiers de son propre département. »

      #instruction #dépaysement

    • « On a gagné la première bataille hier soir [les flics mis en déroute à plusieurs reprises et l’extension des manifestations de révoltes au-delà de la ville]. Vous pouvez écrire dans votre article que ce soir aussi, la nuit va être longue. »
      in A Nanterre, l’émotion et la colère au lendemain de la mort de Nahel M. : « On nous a pris notre petit frère »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/28/on-nous-a-pris-notre-petit-frere-a-nanterre-l-emotion-et-la-colere-au-lendem
      https://justpaste.it/2ldm8

    • le Monde faux derche au boute

      Les tout premiers éléments de langage employés par des sources policières, repris par certains médias, évoquaient un véhicule fonçant vers deux agents dans l’intention de les percuter.

      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/28/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre-rassemblements-a-lille-et-nantes-t

      certains médias dont le Monde https://seenthis.net/messages/1007809

      la police et la presse des milliardaires fracassées par 3 vidéos amateurs

      #Rodney_King

      edit Nantes ce soir, pendant que dans de nombreuses villes...

    • Des dizaines de scooters tournent en permanence dans le quartier pour alerter les jeunes violents des éventuels mouvements des forces de police (Le Monde)

      #estafettes (pendant que la pref a autorisé des drones dans plusieurs villes d’idf)

      il y a de ces scènes ! on dirait que les flics sont sur Mars tant ils reçoivent de feux d’artifice. ce soir encore, ils ont du sortir de Pablo Picasso pendant que dans diverses villes (grosse extension dans el 93, mais aussi en région, à suivre...) comicos, mairies et FDO sont attaquées.

      il y a (il y aurait ? n’ai vu ces images que sur peu de comptes) des véhicules militaires à Nanterre depuis 1h du mat ce soir. à l’actualisation en cours du spectre de 2005 répond déjà un état d’urgence non proclamé.

      edit depuis les dernières déclarations de Macron (inacceptable) et Borne, les ornas de flics montent au créneau (sur le motif du bafouillant Darmanin, rappellant, ému et attristé en tant que père de famille, la « présomption d’innocence »). Sud radio puis d’autres diffusent un pedigree de Nahel en jeune multi récidiviste en butte à la justice des mineurs.

      détails
      le bolide Merco (AMR) était une automatique (tu lâche le frein, si tu es pas sur parking ou neutre, ça part) probablement pas facile à conduire (beaucoup de chevaux), possiblement prêtée pour un essai à ce lycéen en Lep de mécanique
      le gars a pris 4 coups de crosses dans la tête, en plus des menaces de mort, avant de lâcher le frein

      selon le passager (?) de la voiture, encore libre

    • l’entrée du domaine de la prison de Fresnes attaquée
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/28/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre-rassemblements-a-lille-et-nantes-t

      Le poste de sécurité de l’entrée du domaine de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) a été attaqué dans la nuit au mortier d’artifice par des émeutiers, a appris l’AFP de source policière. Des vidéos consultées par l’AFP montrent une vingtaine de jeunes cagoulés attaquer avec des mortiers d’artifice et divers projectiles le poste de garde à l’entrée du domaine. Le domaine donne accès aux résidences des surveillants, à la maison d’arrêt, à la maison d’arrêt des femmes ou encore à l’hôpital pénitentiaire. Une alarme a retenti lors de l’attaque, comme le montrent plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. « Ils n’ont pas pénétré dans l’enceinte de la prison. Les forces de l’ordre ont vite été appelées », a indiqué la source policière. Les vidéos consultées par l’AFP montrent également des incendies dans la rue menant à la prison.

    • à Vigneux (91), des émeutiers utilisent des armes à feux pour détruire des caméras de surveillance.

      Asnières (92). Un distributeur de billets est découpé à la disqueuse.

      Argenteuil, pillage de mags (avec images sympas sur tir tok) c’est presque vide, contrairement à d’autres scènes où on voit pas mal de monde. deux jeunes femmes : « il reste de la laitue, ou pas ? », "ouais, il reste tout""

      (je précise que les post plus haut résultent aussi de diverses vues)

      Mons-en-Baroeul (59), mairie prise d’assaut et saccagée. Les casques de police ont été volés.

      Dammarie-les-Lys (77), commissariat pris d’assaut, véhicules de police incendiés

      Neuilly-sur-Marne (93) nombreuses voitures de la police municipale incendiées

      Aulnay Aldi pillé

      Genevillers là des gars se font filmer armant des pouchkas dans la rue

      Garges incendies des deux accès de la mairie

      Clichy images d’une explosion qui dépasse des immeubles de 3 ou 4 étages

      Wattrelos (59) LIDL incendié

      #pouchka #caillasse #manger #autoréductions (à la fortune du pot)

    • « Refus d’obtempérer » : l’alarmante augmentation des tirs policiers mortels | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/280623/refus-d-obtemperer-l-alarmante-augmentation-des-tirs-policiers-mortels

      La mort de Nahel s’inscrit dans une longue série de décès depuis l’entrée en vigueur en 2017 d’un article de loi permettant un usage facilité des armes à feu pour les forces de l’ordre. Rien qu’en 2022, 13 personnes ont été tuées par des tirs de la police française sur leurs véhicules.

      Camille Polloni

      28 juin 2023 à 13h36

      https://jpst.it/3hg_C

      Depuis la loi de février 2017 relative à la sécurité publique, les policiers ont davantage fait usage de leurs armes contre des véhicules en mouvement
      Nombre annuel de déclarations de l’emploi de l’arme en direction de véhicules en mouvement (graphique) :
      https://flo.uri.sh/visualisation/10328112/embed

      À l’air libre (260) Pont-Neuf, Sevran : la légitime défense des policiers en question :
      https://youtu.be/0STcz0G2WwQ

    • Mort de Nahel : « La marche blanche, c’est pour les darons. Nous, notre hommage, c’est contre la police » | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/280623/mort-de-nahel-la-marche-blanche-c-est-pour-les-darons-nous-notre-hommage-c

      Dans le quartier du Vieux-Pont, à Nanterre, d’où était originaire Nahel, 17 ans, tué par un policier le 27 juin, les habitants, endeuillés, partagent la colère d’une jeunesse abandonnée et dénoncent le racisme, le harcèlement des forces de l’ordre, et l’abandon général dont ils s’estiment victimes.

      Pascale Pascariello et Bérénice Gabriel

      28 juin 2023 à 21h1

      https://jpst.it/3hh0b

    • Le nombre de morts liées à une intervention policière a atteint un pic en 202 1 - Basta !
      https://basta.media/le-nombre-de-morts-liees-a-une-intervention-policiere-a-atteint-un-pic-en-2

      28 juin 2023 par Ivan du Roy

      N’en déplaise au ministre de l’Intérieur et à certains syndicats de police, le recensement des personnes tuées par les forces de l’ordre que basta ! effectue depuis plusieurs années démontre une réelle et inquiétante augmentation.

      « Depuis la loi de 2017, j’ai eu l’occasion de dire dans de très nombreux échanges ici qu’il y a eu moins de tirs et (...) moins de cas mortels qu’avant 2017 », lance ce 27 juin le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, devant l’Assemblée nationale, à la suite de la mort d’un adolescent à Nanterre, tué à bout portant par un policier lors d’un contrôle routier au prétexte d’un « refus d’obtempérer ». Dans le meilleur des cas, le ministre de l’Intérieur se trompe ; au pire, il ment.
      Basta actualise chaque année [sa base de données et sa visualisation des interventions policières létales https://basta.media/webdocs/police , pour contribuer à mettre en lumière les circonstances de ces interventions, surtout quand elles interrogent. Les années 2021 et 2022 seront réactualisées ce 29 juin.
      Interventions policières létales
      Basta actualise sa base de données et sa visualisation des interventions policières létales, pour mettre en lumière les circonstances de ces interventions, surtout quand elles interrogent. Les années 2021 et 2022 seront réactualisées ce 29 juin.

      Au contraire de ce qu’il affirme, nous observons un essor sans précédent du nombre d’interventions létales des forces de l’ordre depuis 2020, en particulier du fait de la police nationale. Cette année-là, temps de Covid et de confinement, 40 personnes sont mortes dans le cadre d’une mission de police ou de gendarmerie, 52 en 2021, 39 en 2022. Des chiffres bien supérieurs aux 27 décès que nous recensions en 2017, ou à la vingtaine par an avant 2015. Notre enquête éclaire également les circonstances dans lesquelles ces personnes ont perdu la vie. Elle recouvre l’intégralité des situations ayant entraîné la mort (par balles, d’un malaise, d’une arme censée être non létale...), sans préjuger de la légitimité ou non de l’action des forces de l’ordre.

      Le nombre de personnes tuées par un tir des forces de l’ordre a ainsi considérablement augmenté, avec respectivement 18 et 26 personnes abattues en 2021 et 2022, soit plus du double que lors de la décennie précédente. La lutte contre le risque terroriste et les interventions face à des « forcenés » armés ou face à des personnes en décompression psychique devenues dangereuses pour autrui ou pour elles-mêmes n’expliquent pas cette augmentation. En 2022, la moitié des personnes tuées par balles n’étaient elles-mêmes pas armées, comme nous l’expliquons dans cet article détaillé sur le sujet. Parmi ces personnes non armées figurent les refus d’obtempérer .
      Les effets mortifères de la loi de 2017

      La loi évoquée par Gérald Darmanin est celle relative à la sécurité publique votée en février 2017 sous le gouvernement socialiste de Bernard Cazeneuve. Elle assouplit les règles d’emploi des armes à feu de la police, notamment la possibilité de tirer sur les occupants de véhicules en fuite. La loi laisse les policiers ou les gendarmes réalisant le contrôle routier apprécier s’il y a, ou non, un risque d’atteinte future à la vie d’autrui, et faire feu le cas échéant. La gendarmerie s’interroge désormais sur la réponse à y apporter pour éviter de « briser une vie ». « Il importe à chacun de nous de se préparer intellectuellement en amont à une tactique et à des actions alternatives face aux refus dangereux d’obtempérer », expliquait la commandante Céline Morin. En clair : éviter d’ouvrir le feu s’il n’y a plus de danger immédiat et privilégier le fait de retrouver et d’interpeller ultérieurement la personne responsable du refus d’obtempérer. La police nationale ne semble pas encore avoir mené cette réflexion, encore moins les syndicats de policier, toujours dans la surenchère.

    • Les violences policières vues par les politiques : des années d’illégitime défense | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/280623/les-violences-policieres-vues-par-les-politiques-des-annees-d-illegitime-d

      La mort de Nahel, tué à bout portant par un policier, a fait l’objet de commentaires ignobles. Relativisme, contre-vérités, justifications... Depuis vingt ans, tout est utilisé par les pouvoirs successifs et une extrême droite galopante pour nier la réalité : celle d’une société qui tombe, en oubliant ses principes fondamentaux et les valeurs qui en découlent.

      Ellen Salvi

      28 juin 2023 à 19h08

      La même rage et la même indignité. La mort de Nahel, 17 ans, tué à bout portant par un policier, mardi 27 juin, à Nanterre (Hauts-de-Seine), aurait dû mettre tout le monde d’accord. Pas de « oui mais », aucune justification, encore moins de relativisme. Dans un monde politique et médiatique un tant soit peu cortiqué, ce genre d’expressions publiques devraient être considérées pour ce qu’elles sont : des déchets de la pensée humaine.

      Pourtant, près de vingt ans après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, rien n’a changé. La situation a même empiré, sous l’effet d’une extrême droite toujours plus puissante, régurgitant ses idées et ses mensonges sur tous les plateaux de télévision où elle a table ouverte. Dans son sillage apparaissent aujourd’hui les visages impassibles de responsables politiques qui n’en portent que le nom. Des élu·es sans autre boussole que le déni. Et qui ont perdu l’essentiel en chemin.

      Les fois précédentes, ils s’appelaient Jean-Michel Fauvergue, Laurent Saint-Martin ou encore Gilles Le Gendre. Ils auraient très bien pu s’appeler Pierre Dupont, Jacques Boudou ou Nicolas Martin, le résultat aurait été le même : depuis plus de cinq ans, les micros se tendent vers des personnalités promises à l’oubli, qui contestent jusqu’à l’absurde l’existence des violences policières et trahissent des concepts – en l’occurrence ceux de Max Weber – qui leur échappent.

      https://jpst.it/3hh1z

    • Les forces de l’ordre social, par Laurent Bonelli (Le Monde diplomatique, juillet 2020 )
      https://www.monde-diplomatique.fr/2020/07/BONELLI/61976

      Violences policières, les racines d’une défiance
      Les forces de l’ordre social

      « Tout le monde déteste la police. » Courant dans les manifestations françaises, ce slogan exprime une exaspération qui n’est plus cantonnée aux groupes les plus militants. Trop souvent requises pour réprimer des mouvements sociaux, avec une brutalité remarquée, les forces de l’ordre ont vu leur mission se confondre avec celle d’une garde prétorienne du pouvoir. Leur popularité n’y a pas résisté. [...]

      Cette cause [la jeunesse des quartiers contre les violences policières] demeure impopulaire parce qu’elle concerne le plus souvent des « mauvaises » victimes, « défavorablement connues des services de police ». Leur disqualification par les autorités sous cette appellation comme l’exhibition complaisante par la presse de leurs antécédents pénaux éventuels créent un doute quant au déroulement des faits et renforcent le récit policier. Elles rendent également plus délicat le soutien de forces politiques ou syndicales de gauche, historiquement sensibles à la répression ouvrière, mais mal à l’aise vis-à-vis des plus rétifs à l’ordre salarial, qu’elles nommaient en d’autres temps le lumpenprolétariat. Ce malaise est aggravé par la distance qui s’est progressivement creusée entre ces organisations et les jeunes des cités, qu’elles ne sont plus capables d’intégrer dans leurs rangs et dont elles peinent à prendre en compte les conditions concrètes d’existence (3). De leur côté, les tentatives pour construire une autonomie politique des quartiers populaires, c’est-à-dire des structures capables de porter un autre discours sur ces derniers, n’ont pas connu de réussites autres que ponctuelles (4).[...]

      L’action musclée des forces de l’ordre est également plus perceptible, car elle s’est déplacée des quartiers périphériques vers les centres-villes et touche désormais des populations qui n’étaient pas accoutumées à cette expérience. La crise des « gilets jaunes », les défilés contre la loi travail ou la réforme des retraites, comme les contrôles opérés durant le confinement consécutif à la pandémie de Covid-19, se sont traduits par une augmentation considérable des victimes et des témoins des interventions policières, bien au-delà de ce que les sociologues appellent les « gibiers de police » traditionnels (6). Et c’est sans doute cette extension de l’emprise policière sur nos sociétés qui permet de comprendre les résistances collectives qui se manifestent aujourd’hui. [...]

      Or, à partir des années 1980, la police est progressivement apparue pour nombre de gouvernants comme une solution magique pour affronter les conséquences du creusement des inégalités sociales et économiques, observable au sein des sociétés occidentales comme entre pays du Nord et du Sud. Avec des variations de chronologie et de ton, les thèmes de l’insécurité et des migrations (irrégulières notamment) se politisent, des partis politiques d’inspirations et de tendances différentes en faisant des chevaux de bataille électoraux. Les politiques sociales, de prévention et de développement, sans jamais être complètement abandonnées, cèdent progressivement la place à des approches plus sécuritaires, passant par le contrôle et la coercition. Dès lors, il s’agit moins de lutter contre les causes structurelles des inégalités (perçues comme désirables par certains, hors de portée par d’autres) que de discipliner les fractions de la population les plus indociles au nouvel ordre social néolibéral, interne et international.[...]

      l’institution a réagi en dotant ses personnels de matériel défensif (gilets pare-balles, grenades de désencerclement) et offensif (lanceurs de balles de défense [LBD], pistolets à impulsion électrique). Cet équipement a nourri les critiques d’une militarisation de la police, particulièrement manifeste dans les unités spécialisées comme les brigades anticriminalité (BAC) françaises. Leurs écussons, floqués d’images de prédateurs (tigres, loups, lions, crocodiles, cobras, etc.) veillant sur la ville endormie, éclairent le type de rapports à l’espace et aux populations qu’elles veulent incarner. La Street Crimes Unit new-yorkaise, dissoute en 2002 après avoir criblé de balles un jeune Afro-Américain désarmé, Amadou Diallo, avait même pour devise « La nuit nous appartient » (« We own the night »). Développant des pratiques d’intervention agressive, ces unités sont responsables d’une large part des violences, parfois mortelles, reprochées à l’institution. On les accuse également de contribuer à un durcissement des tensions partout où elles sont déployées. [...]

      Le choix politique de faire des forces de l’ordre le fer de lance de la défense de l’ordre urbain a en effet réévalué leur position dans le champ bureaucratique et placé les gouvernements dans une relation d’interdépendance défavorable. Ce phénomène est particulièrement accentué en France ou aux États-Unis (lire « Un pays miné par les homicides policiers ») par l’existence de puissants syndicats corporatistes. Avec un taux de syndicalisation de près de 70 % (contre 19 % pour la fonction publique et 8 % pour les salariés du privé), la police française est, de loin, la profession la plus organisée. Structurés par corps (gardiens, officiers et commissaires), ces syndicats jouent un rôle important dans l’évolution des carrières. [...]

      depuis une trentaine d’années, l’élargissement du spectre de l’action policière étend mécaniquement celui des groupes qui font l’objet de suspicion. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter le fichier TAJ (pour « traitement d’antécédents judiciaires »), dans lequel policiers et gendarmes enregistrent les personnes pour lesquelles il existe « des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elles aient pu participer, comme auteurs ou complices, à la commission d’un crime, d’un délit ou de contraventions de cinquième classe » — un fichier qui ne laisse en rien présager des suites judiciaires qui seront apportées (de suspects, donc, et non de coupables). Au 15 novembre 2018, 18,9 millions de personnes faisaient l’objet d’une fiche, c’est-à-dire près de 30 % de la population française… Sans grande surprise, les policiers français apparaissent comme les plus défiants d’Europe envers le reste des citoyens.

      Encouragés par les élites gouvernantes et par leur propre hiérarchie à se percevoir comme l’un des derniers remparts entre l’ordre et le chaos, ils n’hésitent plus à utiliser régulièrement des techniques qu’ils réservaient jusque-là à des délinquants plus endurcis. Le décès de Cédric Chouviat, un chauffeur-livreur, après qu’il a subi un étranglement, celui de Steve Maia Caniço poussé dans la Loire par une charge policière, l’usage massif des LBD contre des « gilets jaunes » ou des manifestants contre la réforme des retraites, de même que les humiliations infligées à des lycéens (comme ceux de Mantes-la-Jolie agenouillés, les mains sur la nuque, en décembre 2018), à des féministes ou à d’autres contrôlés durant l’état d’urgence sanitaire, relèvent certainement de cette dynamique. [...]

    • L’assassin de Nahel est un ancien matraqueur de Gilets Jaunes décoré trois fois par Lallement !
      https://www.revolutionpermanente.fr/Le-policier-qui-a-tue-Nahel-avait-ete-decore-par-Lallement-pour

      Le policier ayant exécuté Nahel à bout portant à Nanterre mardi n’a rien d’une brebis galeuse au sein de la police. C’est ce que souligne un article du Figaro, publié ce mercredi, qui dresse le portrait d’un policier « modèle », maintes fois décoré par l’institution au cours de ses dix années de carrière.

      Selon le journal, « cet ancien militaire a reçu huit lettres de félicitations et une médaille de la sécurité intérieure », ainsi que deux décorations de la part de l’ancien préfet de Paris Didier Lallement. « Son action au moment des manifestations des gilets jaunes en 2020, ainsi que son rôle dans l’interpellation d’un auteur de séquestrations et de vol dans le Val-d’Oise en mai 2021, lui ont également valu d’être décoré par le préfet de police de l’époque, Didier Lallement, de deux médailles de bronze pour actes de courage et de dévouement. » note le journal.

      Une formule honorifique pour récompenser sa participation à la répression sanglante des manifestations, qui ont fait de très nombreux blessés et mutilés. Outre les récompenses, le journal de droite souligne les éloges tressés par ses collègues, qui jugent le meurtrier « irréprochable ». Interrogés par Le Figaro, des policiers soulignent : « c’est quelqu’un de très professionnel », « il a des valeurs et a toujours respecté les règles ».

      Alors que Macron qualifiait le meurte de Nahel « d’acte inexcusable » et que le policier a été mis en examen pour homicide volontaire, ce portrait du Figaro, pensé pour défendre le policier, met à mal le récit d’un acte isolé de la part d’un agent mal formé et peu expérimenté. Au contraire, il illustre le caractère systémique des violences policières meurtrières, qui, loin d’être des actes isolés, font partie intégrante du rôle de cette institution.

      Tout comme la répression violente des Gilets jaunes, auxquelles a visiblement participé le meurtrier de Nahel, l’exécution d’un jeune de Nanterre à bout portant est le produit d’une institution, profondément raciste, dont une des missions centrales est la répression et le harcèlement systématique dans les quartiers populaires. Une politique que le gouvernement n’a fait que renforcer, lâchant toujours plus la bride aux policiers et garantissant leur impunité.

      Une réalité dont la vidéo du meurtre de Nahel témoigne brutalement, et qui a suscité un choc qui doit être le point de départ d’une riposte plus large. Alors que des révoltes ont éclaté dans de nombreux quartiers depuis deux nuits, une marche blanche aura lieu cette après-midi à 14h à Nanterre à laquelle il faudra être massifs.

      Ariane Anemoyannis

  • « Ce que nous voulons, c’est l’autonomie »
    https://lundi.am/10-Ce-que-nous-voulons-c-est-l-autonomie

    En juillet 2022, Emmanuel Macron annonçait l’agrandissement du site de Crolles de la multinationale STMicroelectronics, qui produit des semi-conducteurs. Cette usine consomme déjà une quantité d’eau incroyable (11 000m³ par jour en 2021). Cette consommation, l’industriel veut encore l’augmenter, pour atteindre 33 600 m³ par jour. Pendant ce temps, les canicules, sécheresses, incendies, restriction d’#eau (y compris pour l’agriculture) s’enchaînent.
    Le 1er avril 2023, le collectif STopMicro organisait une manifestation de 1000 personnes contre l’accaparement des ressources par les industriels de l’#électronique, sous le mot d’ordre « De l’eau, pas des puces ! ». Le parti écologiste #EELV, qui était absent ce jour-là, a depuis pris position en soutien à STMicroelectronics au prétexte de la relocalisation et de la souveraineté . Dans cet article le collectif précise les points de désaccords qui semblent éloigner le parti écologiste de gouvernement d’une lutte immédiate contre la destruction et l’accaparement.

    #souveraineté #megabassine #numérisation

    • On voit bien ici, illustré par l’absurde, que s’aligner sur les « besoins stratégiques » de la France, c’est adhérer –sans s’en rendre compte ? – à la « fuite en avant » dénoncée par ailleurs. Le mode de vie industriel nécessite des ressources qu’il est certes immoral d’aller chercher ailleurs, mais qu’il est fondamentalement impossible d’extraire de façon pérenne et éthique, où que ce soit.

      Dans ce domaine comme dans bien d’autres, la solution a pour nom sobriété. Ce qui ne signifie pas seulement fermer le robinet quand on se brosse les dents, mais réévaluer notre mode de vie et ce que nous estimons nécessaire. Alors, quand EELV affirme être « pour la relocalisation des productions dont nos sociétés ont besoin », la question est de savoir de quoi avons nous justement « besoin »

      L’âge climatique et géopolitique, ça permet de justifier n’importe quoi sans se poser trop de questions.
      Autonomie contre « #autonomie_stratégique »

  • Affrontements à Sainte-Soline : « Marine Tondelier, ne venez pas en Lot-et-Garonne, ça va mal se passer »
    https://www.sudouest.fr/economie/agriculture/affrontements-a-sainte-soline-marine-tondelier-ne-venez-pas-en-lot-et-garon

    La Coordination rurale, dans un communiqué publié ce lundi matin, menace la secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts à la veille de sa venue en Lot-et-Garonne

    Quel comité d’accueil va être réservé à Marine Tondelier, attendue mardi 28 mars et mercredi 29 mars dans le Lot-et-Garonne ? La Coordination rurale, dans un communiqué publié ce lundi, s’adresse à la secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts en ces termes : « Vous n’êtes pas la bienvenue. […] Ne venez pas chez nous, ça va mal se passer ! »

    « Au lendemain des bassines et des émeutes de Sainte-Soline, où elle a semé la violence, la haine et la désolation, là où nos frères paysans sèment des céréales, du tournesol et font paître leurs animaux, Marine Tondelier arrive sur nos terres lot-et-garonnaises. Sachez, Madame la secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts, que le territoire vous est hostile ! », écrivent de concert Karine Duc, José Pérez, coprésidents de la Coordination rurale, et Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d’agriculture. « Vous incarnez la racine du mal dont souffrent les agriculteurs. Le mal-être agricole, c’est vous ! La guerre de l’eau, c’est vous ! Les règles abracadabrantesques, c’est vous ! »

    EELV 47 a pris la menace au sérieux et sollicité un dispositif de sécurité adéquat qui pourrait modifier le programme de Marine Tondelier.

    #intimidation #CR (avec la bénédiction du flic en chef ?)

    • elle n’a qu’a venir avec des fleurs (ou du saucisson pinard ?) comme elle l’a fait jeudi dernier à Paris pour les offrir aux CRS lors de la manif

      edit il y a eu une belle scene à Sainte Soline juste avant le départ des cortèges. sur la tribune devant la foule de manifestants, trois personnes, dont Tondelier, un orateur conclut « surtout ’n’oublions jamais que la violence , c’est la police ». ça a du l’aider à faire le taff sur place : interposition, pression sur la pref pour qu’elle finisse par cesser d’interdire les secours, et aussi, le lendemain, où elle réussi à fermer sa bouche au lieu de condamner la violences des manifestants. prise entre je ne sais combien de feux, elle est.
      idem, pour ce qui est d’avoir à la fermer sur ce qu’ils pensent de l’action directe des foules, le madré JLM, briefé par les députés LFI présents et pas dépourvu de pif, a assuré façon pack le lendemain sur les chaines face à la question répétée à l’infini « condamnez-vous les violences »

      #EELV (dans l’enclos)

  • « Quelques proches de Jadot et de l’aile très droitières d’#EELV, comme Hélène Flautre ou Agnès Langevine (proche de #Delga), après avoir lamentablement échoué aux présidentielles sur leur ligne, font une tribune pour tacler FI et revenir à un libéralisme inavoué. »
    https://www.nouvelobs.com/opinions/20230306.OBS70389/pour-construire-l-alternance-a-gauche-sortons-du-leadership-insoumis.html


    On a le signataire Mickaël Marie qui s’est allié aux municipales de 2019 à Mondeville avec Hélène Burgat, soutien de la première heure de Emmanuel Macron et signatrice du manifeste de Cazeneuve en 2022.

    Andrée Buchmann, qui a quitté EELV en 2015 avec De Rugy et Pompiili pour fonder Écologistes, pour la loi El Khomri (puis macronisme), dont elle devient la secrétaire nationale Elle essaye de se placer aux sénatoriales avec le soutien d’EELV Alain Golea aussi issu de ce parti.

    « Le plus beau succès des écologistes, C’est bien l’élection de François De Rugy comme président de l’assemblée. Je suis ravie . » C’est signé Françoise Diehlmann en 2018. De Rugy est un succès écologiste à l’image de cette tribune Appelait Hamon à discuter avec Macron en 2017.

    Patrick Franjou, qui n’a cessé de défendre Pompiili, De Rugy, Baupin et Emmanuelle Cosse sous Hollande, critiqué à EELV pour leur soutien au néolibéralisme d’Hollande et maintien au gouvernement de Valls Saluait le bilan Renzi, qui a eu le courage de « réformer », obsédé par l’islam.

    Mireille Alphonse, Thierry Brochot, Yannick Brohard, Anna Maillard, Jacqueline Markovic, Gil Mettai, soutiens de Jadot lors des primaires d’EELV. Agnès Langevine, qui a préféré soutenir sa très proche Delga, dont elle est vice-présidente, que son propre parti aux régionales.

    François Thomazeau, soutiens de #Jadot lors des primaires d’EELV, Thierry Salomon, en plus c’est un proche de Delga. Ou Adrien Saumier, lui qui défend ouvertement le mandat d’Hollande Ou Petelet-Valero qui disait en 2021 avec indignation « Jadot à 5% ?! », ce ne fut même pas 5%...

    Jean de Beir, autre soutien de Jadot, qui signait une tribune en 2021, qui disait : « Yannick Jadot est capable de réussir une forme plus ou moins aboutie de l’union de la gauche autour de lui ». Si déjà il avait su réunir son parti, avec des départs à foison...

    Cette tribune contre LFI compte la droite d’EELV qui a quitté ce parti, après le départ de Cecile Duflot, rejoignant Pompiili De Rugy, la ligne Jadot, proches de Delga/Cazeneuve Au Congrès EELV, ces gens ne représentaient rien, souvent ex-EELV, et la ligne Jadot a été anéantie. Ces signataires représentent les déçus du #jadoisme, largement rejetés aux présidentielles, puis au Congrès EELV, et les zombies des départs de 2015 d’EELV, à la recherche de postes, en plein mouvement de #grevedu7mars et #ReformedesRetraite . Est-ce cela l’alternance à gauche ?
    https://twitter.com/Antoine_Herm/status/1633175146780323843?cxt=HHwWhsCz_ZOJmqotAAAA
    #nupes

    #arrivistes #ToutSaufDeGauche

    • Triste pour Thomas Portes sanctionné pour crime de lèse majesté !

      Ne jamais tomber dans le piège de la respectabilité du parlementarisme bourgeois. La lutte des classes s’y noie. Regardez Roussel (PCF) et Rabault (PS) pointer leur petit museau pour enfoncer l’un des nôtres et donner des gages à la #bourgeoisie. Soutien Thomas Portes !

      « La chose triste de hier, ce ne sont pas les macronistes, droite et fachos, on connaît leur vision de la démocratie. Mais les élus de gauche [soutiens des députés bourgeois] qui leur ont donné raison sur le fond, en considérant juste la sanction exagerée. » [ PS, EELV et même PC : Dhareville et bien sur L’affreux Roussel ]

      Suite à un Tweet de Thomas Portes le député cheminot :

      Cette photo est issue d’une action de soutien à la manifestation des inspecteurs du travail contre cette réforme. Elle s’inscrit dans une tradition de caricature et de satire dans le mouvement social pour protester contre l’action des puissants.

      Puis ce montage m’a bien fait rire.

      « Les réactions des membres du #PS d’#EELV et du #PCF qui viennent au secours de la bourgeoisie quand elle aboie et verse des larmes de crocodile sur la violence en politique sont une saine piqûre de rappel : ils seront toujours les laquais de l’ordre social. »

  • "Jeu de massacre sur Europe 1"

    Heureusement, on n’est pas en Russie.... Des choses comme ça n’arriveraient pas ici, cheu nous, en France !

    Ah ! Ah ! Ah !

    "Jeudi 19 janvier, au matin de la première journée de mobilisation (massive) contre la réforme des retraites, Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, était « l’invitée » de Sonia Mabrouk dans la matinale d’Europe 1. Au vu des antécédents de l’intervieweuse et des nombreux précédents en matière de convocation médiatique de contestataires par temps de (contre)réforme, on pouvait craindre le pire, et l’on ne fut pas déçu. Le quart d’heure d’« entretien » a consisté en une série d’accusations et de sarcasmes : un véritable jeu de massacre, animé par une volonté de nuire qu’on aura rarement vu aussi clairement assumée. Jusqu’au prochain épisode ?

    Inutile de revenir sur les partis pris et les obsessions (extrême) droitières de Sonia Mabrouk, son militantisme échevelé sous couvert de journalisme, ses entretiens « deux poids, deux mesures »... tout cela est bien connu – en tout cas, nous l’avons déjà clairement établi. Alors pourquoi revenir sur le nouvel épisode de cette déplorable série ? Parce que Mme Mabrouk persiste, récidive et aggrave périodiquement son cas, sans que ces pratiques (qu’elle partage avec d’autres au sein des médias dominants) soient dénoncées comme elles le méritent.

    Ce 19 janvier, Marine Tondelier n’est pas invitée pour livrer son regard sur l’actualité sociale – l’un des mouvements sociaux les plus puissants des trente dernières années contre une réforme gouvernementale –, ni pour expliquer ses arguments contre le projet qu’elle combat, et encore moins pour évoquer ses contrepropositions. Jamais d’ailleurs on ne lui demande son « avis » sur quoi que ce soit (sinon sur des « menaces » contre des élus et des violences... potentielles !) L’interview n’est qu’un long réquisitoire, qui réussit le tour de force de réunir toutes les figures imposées du genre et de battre des records dans presque toutes les catégories : morgue, mépris, injonctions, insinuations, mauvaise foi et attaques ad hominem... Tout y passe, au cours d’un interrogatoire au plan aisément repérable, préparé autour de quatre questions-accusations, inlassablement répétées ou (à peine) reformulées, qu’on peut résumer ainsi :

    1. Est-ce que vous assumez d’être une « zadiste » antidémocratique ?
    2. Est-ce que vous condamnez les menaces sur des élus ?
    3. Est-ce que vous condamnerez les violences des manifestants ?
    4. Est-ce que vous n’avez pas honte de critiquer les milliardaires ?

    (...)"

    #politique #information #médias #merdias #Europe1 #Sonia_Mabrouk #propagande #intox #résistance #ACRIMED #critique #démocratie #chiens_de_garde #journalisme #interrogatoire #contre-information #écologie #EELV #Marine_Tondelier #vangauguin

    Jeu de massacre sur Europe 1 - Acrimed | Action Critique Médias
    https://www.acrimed.org/Jeu-de-massacre-sur-Europe-1

  • Réforme du RSA : 19 départements sur la ligne de départ | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/reforme-du-rsa-19-departements-sur-la-ligne-de-depart-1888860

    Côte-d’Or, Somme, Métropole de Lyon ou encore Aveyron : le gouvernement a retenu 19 des 43 départements ou collectivités candidats pour expérimenter pendant un an une réforme de l’insertion des bénéficiaires du RSA. La logique de droit et devoir s’appuie sur celle du Contrat d’engagement jeune.

    Le gouvernement en voulait une dizaine. Il a finalement retenu 19 départements ou collectivités sur les 43 candidats pour tester la réforme de l’accompagnement des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), a annoncé ce mardi le ministre du Travail, Olivier Dussopt à l’Assemblée nationale. Parmi les heureux élus figure la Côte-d’Or, mais aussi la métropole de Lyon, la Somme ou l’Aveyron.
    Le fil conducteur de cette mesure du programme de campagne du candidat Macron ? Assortir le versement de l’allocation d’une logique de droit et devoirs pour la personne : droit à être aidée de manière intensive pour retrouver un travail, devoir de se conformer à un volant d’activités hebdomadaire pour y parvenir. A l’image de ce qui a été instauré depuis le début de l’année avec le Contrat d’engagement jeune (#CEJ) . « Ce n’est ni du travail gratuit, ni du bénévolat obligatoire », a assuré Olivier Dussopt.

    France Travail en toile de fond

    Avec cette réforme, le gouvernement entend réparer l’un des manques du RSA : l’aide à l’insertion professionnelle, comme l’a encore montré la Cour des comptes dans un rapport publié en début d’année. « Sept ans après l’entrée au RSA, 42 % des allocataires ne sont toujours pas en emploi », a rappelé le ministre du Travail, dans un courrier aux parties prenantes de cette réforme auquel « Les Echos » ont eu accès.

    L’expérimentation sert aussi à préfigurer France travail https://www.lesechos.fr/politique-societe/emmanuel-macron-president/pourquoi-macron-veut-transformer-pole-emploi-en-france-travail-1394530, la future organisation censée mieux coordonner tous les acteurs qui s’occupent des chômeurs sur un territoire donné. « Toute personne sans emploi, quelles que soient ses caractéristiques et sa situation, doit passer par la même porte d’entrée », poursuit le courrier.

    Le Contrat d’engagement jeune pour modèle

    L’expérimentation s’appliquera sur certains territoires des départements retenus. La sélection est censée assurer une diversité entre zones métropolitaines ou rurales notamment, explique aux « Echos » Thibaut Guilluy, le haut-commissaire à l’Emploi et à l’Engagement des entreprises, qui pilote le projet au ministère du Travail. Elle concernera au moins 30.000 personnes sur les 3,9 millions de bénéficiaires du RSA au total en France.

    Ces expérimentations, qui doivent durer un an, appellent une généralisation progressive selon un calendrier qui reste à définir. Concrètement, chacun des territoires pilotes doit viser l’exhaustivité, c’est-à-dire que tous les allocataires du RSA doivent être identifiés, et orientés selon une procédure de diagnostic la plus homogène possible en un mois maximum vers le meilleur parcours selon leur vécu et leurs besoins. « Pas seulement les nouveaux allocataires, tous ceux qui le sont, pour certains depuis très longtemps », précise Thibaut Guilluy.

    L’inscription à Pôle emploi sera systématique, sachant que c’est le cas de 60 % des personnes seulement. Idem pour la signature du #contrat_d'engagement dans lequel sera précisé le contenu des 15 à 20 heures d’activités à suivre. Tous les allocataires se verront désigner un conseiller référent avec pour ratio une trentaine d’allocataires par conseiller, comme pour le CEJ.

    Une vingtaine de millions ont été prévus pour financer des renforts, en plus des crédits de tous les dispositifs existant, auprès des régions en matière de formation continue par exemple. Point important, des logiciels sont disponibles pour favoriser les échanges entre les différents acteurs mobilisés (#Pôle_emploi, départements ou associations). Le but premier restant l’insertion professionnelle, une place notable sera faite aux entreprises.

    " Je préfère une société de travail à l’assistance "

    #France_travail #travail #RSA #Contrat_d'engagement_jeune #schlague_bureaucratique #fabrique_du_non-recours #contrôle

    • On suit le merveilleux exemple Hartz IV allemand : plein de formations nulles, des profits farmineux pour les société en conseil de pauvres, une pléthore de bullshit jobs ... comme celui de gardien de banque armé pour un ancien soldat-enfant traumatisé ... vous allez vous amuser ;-)

      #hartz4

    • À Lyon aussi, les écolos veulent pouvoir faire chier les pauvres avec le RSA.
      https://rebellyon.info/Alors-je-pensais-pouvoir-vous-faire-des-24355

      On attendait depuis le mois d’octobre la liste des départements tests pour le nouveau dispositif du #STO-RSA elle a fini par tomber mardi. Le gouvernement a désigné 18 départements test, et une métropole : la métropole de Lyon.

      Donc voilà à partir de 2023 : l’Aisne, l’Aveyron, les Bouches-du-Rhône, la Côte-d’Or, la Creuse, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, le Loiret, la Mayenne, le Nord, les Pyrénées-Atlantiques, la Réunion, la Seine-Saint-Denis, la Somme, les Vosges, l’Yonne, les Yvelines et notre métropole vont pouvoir expérimenter le nouveau système de RSA. Si on en croit les annonces qui ont été faits précédemment, les personnes qui ont un RSA et qui relève de l’insertion professionnel (pour le dire vite et donc grossièrement, les personnes au RSA à qui la métropole demandait déjà de maintenir une inscription à pôle emploi) devront effectuer entre 15 et 20h de travail obligatoire ou de formation chaque semaine.

      Alors que la mesure devait commencer à s’appliquer en janvier 2023, le détail de celle-ci n’ont toujours pas été dévoilés et le ministère du Travail a fait savoir que « les prochaines semaines marqueront la finalisation du cahier des charges de l’accompagnement rénové, qui sera testé en 2023 sur leurs territoires pilotes ». Autant vous dire que tout ça sent déjà l’amateurisme à plein nez, il faut croire qu’a part faire chier les pauvres il n’y a pas vraiment de logique derrière cette nouvelle mesure.
      Il faudra donc surveiller les choses de près dans les semaines à venir.
      Comme d’habitude la gauche lyonnaise est dans tous les bons coups pour qu’on la confonde avec la droite.

      #gauche #EELV

    • Réforme du RSA : la bêtise et la méchanceté au pouvoir
      https://charliehebdo.fr/2022/12/economie/reforme-rsa-betise-mechancete-pouvoir

      (pour mémoire, puisque « l’insertion c’est mieux », - demandez aux TUCs des années 80 dont le temps de taff vaut 0 pour la retraite- et que tout ça s’est pour plaire aux "alcooliques qui passent leurs journées au PMU", au lieu de s’arsouiller entre collègues du beau monde en salle de rédac’, dans les rades et les restos)

      #gauche_macroniste

    • Le RSA à la "sauce mayennaise" ...
      En lisant ces deux articles, toi aussi "expérimente" la #violence_des_riches :

      « Ce dispositif transforme un outil de lutte contre la pauvreté en instrument politique de redressement moral de citoyens désignés fainéant… » s’insurge Camille Pétron, élue de l’opposition Pour la Mayenne Écologique et Solidaire.
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/mayenne/le-departement-de-la-mayenne-est-candidat-pour-experimenter-le-rsa-sous

      La Mayenne a été retenue pour faire partie des départements testant le principe d’accorder le Revenu de solidarité active (RSA) sous condition d’activité. Une nouvelle que salue le président du conseil départemental, Olivier Richefou (!)...
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/mayenne/la-mayenne-retenue-pour-tester-le-nouveau-rsa-une-reelle-opportunite-po

  • Marine Tondelier désignée samedi secrétaire nationale d’EELV. Pourquoi il faut s’en foutre :

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1986-1993-trilingue/france-l-ecologisme-d-une
    L’écologisme : d’une idéologie socialement réactionnaire à de (plus ou moins) nouveaux politiciens bourgeois

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2021/10/24/la-catastrophe-ecologique-et-ceux-qui-sen-servent_183740.htm
    La catastrophe écologique et ceux qui s’en servent

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/ecologie-nature-ravagee-planete-6363 Écologie : nature ravagée, planète menacée par le capitalisme !

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2019/04/21/crise-climatique-renverser-le-capitalisme-pour-offrir-un-ave
    Crise climatique : renverser le capitalisme pour offrir un avenir à l’humanité

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/le-communisme-l-ecologie-et-les
    Le communisme, l’écologie et les écologistes

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/italie-allemagne-france-les-verts
    Italie, Allemagne, France : les Verts au gouvernement - La vraie nature des écologistes

    #écologie #écologiste #imposture #réformisme #capitalisme #mouvement_écologiste #nucléaire #environnement #crise_climatique #réchauffement_climatique #EELV #politicien #Marine_Tondelier

  • Lettre à sandrine rousseau
    https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-boudine/blog/210922/lettre-sandrine-rousseau

    Ci-après une lettre que Daniel Shapira, militant connu du POI, a envoyée à la Députée.

    Paris, le 19 septembre

    Sandrine,

    Je réagis par écrit à ton dernier message concernant Adrien Quattenens.

    Je voudrais d’abord te faire part de mon indignation profonde vis-à-vis de la véritable curée médiatique qui se déverse depuis quelques jours contre lui.

    Des millions sont pris à la gorge par l’augmentation des prix dans tous les domaines, de l’alimentation à l’énergie en passant par les transports.

    Les universités, les écoles, les hôpitaux, déjà étranglés, ne savent pas comment faire face à la hausse des prix de l’énergie.

    Des dizaines de milliers de communes sont contraintes de procéder à des coupes car étant dans l’incapacité de payer les factures d’énergie.

    Face à cette situation, la Nupes (sauf le PCF), et de nombreuses autres organisations dont le POI, ont lancé l’appel à marcher contre la vie chère le 16 octobre.

    Mais de quoi parlent les médias depuis trois jours ? De l’enterrement de la reine et de Quattenens !

    Et toi, tu n’as pas trouvé mieux que de prendre ta part dans cette curée. Tu as osé demander à Quattenens de se mettre « en retrait » de toute « parole » ou « vie » publiques, allant même jusqu’à exiger « des sanctions » contre lui.

    Mais pourquoi cette surenchère contre un camarade membre comme toi de la NUPES ? Penses-tu un instant qu’en accablant un camarade tu vas servir la cause des femmes ? Tu sais bien qui va tirer profit de ces outrances.

    Tu connais comme moi les faits.

    Céline Quattenens a déposé une main courante en demandant qu’il n’y ait aucune publicité.

    Dès que « l’affaire » est lancée publiquement, Adrien et Céline Quattenens ont publié un communiqué commun demandant « le respect de leur vie privée ».

    Ensuite, Adrien Quattenens a publié une longue lettre où il prend tout sur lui, faisant preuve comme l’a dit Jean-Luc Mélenchon de « dignité et courage ».

    Et toi, en contradiction avec le souhait commun du couple Quattenens, tu te crois obligée de participer à la meute. Ce n’est pas rendre service à Céline Quattenens que tu prétends défendre et qui a demandé avec Adrien qu’on ° « respecte sa vie privée ».

    Comme députée, j’aurais préféré te voir réagir à l’annonce de la marche du 16 octobre en appelant immédiatement à la préparer dans notre arrondissement, avec notamment la convocation d’une assemblée populaire.

    Faut-il une nouvelle fois te rappeler que tu n’es là, élue députée, que parce que Jean-Luc Mélenchon a obtenu 22% au premier tour de l’élection présidentielle et qu’il y a eu ensuite l’accord de la NUPES qui, pour donner la possibilité à chacune de ses composantes d’avoir un groupe à l’Assemblée, t’a « offert » la circonscription, gagnée grâce à l’engagement sans faille de tous les militants LFI de l’arrondissement ?

    Est-ce trop te demander que de respecter le mandat sur lequel tu as été élue, et de ne pas chercher à enfoncer un militant à l’encontre des souhaits de sa femme ?

    A te lire.

    Daniel Shapira

    #Femmes #Social #sandrine_rousseau #Céline_Quattenens #Adrien_Quattenens #Nupes #POI (Parti Ovrier.e.s Internationnal) #LFI #eelv

  • Violences sexistes et sexuelles : l’impunité est révolue, place à la relève féministe – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/violences-sexistes-et-sexuelles-limpunite-est-revolue-place-a-la-releve-f

    Silence, consternation, puis explosion de colère : chez les féministes, ce n’est pas une vague de dégoût qui nous a emporté·e·s après les déclarations de nombreux cadres et partis de gauche, c’est un vrai tsunami. Face à une solidarité masculine qui protège les agresseurs pullulant dans nos sphères politiques, nous appelons à une relève féministe.

    Sans vouloir être pénible, c’est un tsunami uniquement dans les milieux féministes... Parce qu’en dehors, c’est un petit peu la Bérézina. Quand je lis que Borne a eu un commentaire sur l’affaire, alors que son parti accumule les bras d’honneur à tout ce qui est féministe... je continue de hurler intérieurement, à la fois pour l’horreur que ce mépris assumé représente, mais aussi pour cette manie qu’on trouve entre nous à se déchiqueter les uns les autres sans fin. Car tu vois, les machos, chez les gauchos, on les vire, en moins de 72 heures, mais c’est pas encore suffisant. On te dit que les 72 heures, c’était déjà de trop. Et que c’était pas exprimé ceci ou cela.

    Je fais l’hypothèse que cette sorte d’acharnement (ce ne sont que des mots qui sont échangés, c’est un acharnement gentil, on est d’accord), n’est qu’un exutoire du fait de l’injustice et du mépris du camp d’en face. Mais. Bon. Là, ça a des aspects défouloir suicidaire.

    Eric Coquerel, Taha Bouhafs, et des propos insupportables tenus sur le sujet par Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise. Julien Bayou, pour lequel la commission interne d’EE-LV a été saisie pour violences psychologiques. Thomas Piketty. Puis Maxime Cochard au PCF et Benjamin Amar à la CGT, accusés de viol. Samir Elyes, du comité Adama, mis en cause pour violences physiques et psychologiques. Aujourd’hui Adrien Quatennens, visé par une main courante de son ex-compagne révélée sans l’accord de l’intéressée. A LFI, un silence de plomb de plusieurs jours. Les féministes alarmé·e·s guettent les réactions des cadres du parti qui, eux, regardent leurs pompes.

    • Des mois que les féministes doivent rappeler que les VSS s’inscrivent dans un système de prédation des femmes qui n’épargne aucun parti, aucune orga, aucune famille, aucun corps professionnel.
      https://threadreaderapp.com/thread/1572286276329672704.html

      Des mois que les féministes doivent rappeler que les VSS s’inscrivent dans un système de prédation des femmes qui n’épargne aucun parti, aucune orga, aucune famille, aucun corps professionnel.
      Des mois qu’en face on les noie de reproches pour/sans que rien ne change.
      Et aujourd’hui t’as la 1e ministre et d’autres membres de LREM qui se sont illustrées par leur impuissance dans les affaires Darmanin, Abad, Simiand, Peyrat, qui viennent leur demander des comptes ?
      L’audace ?
      Pardon mais si des affaires à droite sortent peu, c’est peut-être qu’elles sont étouffées ? Qu’elles ne ralentissent ni ne nuisent à la carrière des mis en cause avant que les féministes s’en emparent ?
      Ça devrait nous alerter un peu ?
      L’exigence d’égalité qui permet de dégager les auteurs de VSS à gauche devrait idéalement servir d’exemple aux autres partis ; en lieu et place, on a droit à des déclarations qui n’affichent aucune solidarité avec ces militantes, mais en plus les accuse de ne pas en faire assez.
      Absolument hallucinant. Je place mes espoirs et mon respect à toutes celles qui font bouger les choses.
      Plein soutien et beaucoup de courage aux féministes, ainsi qu’aux députées de 1e rang de la NUPES qui sont sous les feux de la rampe
      @ReleveFeministe

    • J’ajoute que ces députés ont des vies professionnelles intenses, avec des sollicitations dans tous les sens, les commissions, les sessions parlementaires, les sollicitations des journalistes, des administrés. Leur demander d’avoir à tous moments une réaction pertinente sur tous sujets dont ils n’ont pas tous les tenants et aboutissants, ce n’est pas raisonnable. C’est du pur harcèlement, et quand certains supposent que la LFI c’est le PC de Staline, hypercentralisé et hypercontrôlé, je crois qu’ils se foutent le doigt dans l’oeil. On en a au contraire une nouvelle démonstration de l’absolu opposé. Ils ont un mal fou à se mettre d’accord les uns les autres sur les bons éléments de langage, et pour ma part, je trouve ça plus rassurant que les robots LREM/Renaissance. Ceci dit, à cause de ça, on se retrouve avec certains députés LFI qui comme le premier Aliot venu ne cessent de réclamer la réintégration des soignants-crétins antivax-anti-tout...

      Mais oui, il faudrait que ces organisations soient en mesure de former leurs cadres sur ces sujets. Mais... Exactement comme ce n’est pas à l’école qu’on doit t’apprendre à dire merci... ce n’est pas aux partis à apprendre aux mâles de ne plus se comporter en patriarches... c’est à la société toute entière de montrer l’exemple. Et c’est bien la difficulté.

      Pour être à ces niveaux de militance et de pouvoir, il faut un tempérament particulier. Et hélas, la sélection se fait sur des traits comportementaux toxiques. Etre « charismatique », il doit forcément y avoir des lectures à ce sujet, mais ce n’est pas forcément être respectueux des consentements et tout et tout. etc...

    • Sur les jeunes, c’est pas gagné non plus avec — entre autres — la domination de la porn culture qui fait que les gamines se sentent obligées de pratiquer la sodomie, ce genre de trucs…

      Ce serait une erreur de limiter ça à des questions générationnelles.

      Tu peux éduquer autant que tu veux, tant que l’exemple ne vient pas d’en haut, on n’a pas sorti le cul des ronces.

      Et puis, renoncer à la domination masculine, c’est renoncer à la masse incroyable de privilèges qui vont avec et quand la société se durcit sous les contraintes des prédateurs économiques, ce n’est pas le moment de lâcher le moindre avantage. Les féministes 1.0 n’avaient de cesse de le rabâcher  : le moindre retournement de conjoncture s’essuie immédiatement les pompes sur le dos des femmes.

    • En politique, dans l’entreprise, les ONG, les assoces, les medias, le pouvoir se conquiert dans et par la violence, constitutive de tous les process de domination. Ce qui est parfaitement compatible avec les valeurs dites « de droite ». A gauche les mêmes processus sont en cours, mais sont totalement antagoniques avec les valeurs officiellement revendiquées. Donc ça implose, d’où le tableau actuel. Entièrement d’accord avec BigGrizzly et Olivier sur la « lessiveuse » que constitue désormais le maintien d’une position de pouvoir. Et là c’est un impensé colossal...

    • Caroline de Haas : cher J-LM,

      Tes prises de parole et celles de plusieurs personnes de ton entourage ont été une déflagration.

      Elles ont envoyé un message à toutes les #femmes qui ont été giflées : « c’est plus compliqué, vous comprenez ».

      Elles ont envoyé – que tu le veuilles ou non - un message à tous les hommes qui ont giflé : ils sont dignes et tu leur envoies ton affection.

      Elles ont envoyé enfin un message aux militantes féministes : vous n’êtes pas grand-chose.

      Tu le sais : la parole publique est normative. Quand un homme ou une femme politique prend la parole, cela cadre, renforce ou détruit. Ces derniers jours, tes déclarations ont abîmé le discours politique sur les #violences_sexuelles que nous avons construit, développé, structuré ces dernières années.

      Tu as dit que tu pouvais faire mieux. Il faudra. Il y aura d’autres histoires de violences dans les semaines, mois ou années qui viennent. Comment je le sais ? Parce que les #violences_sexistes et sexuelles sont massives, structurelles, présentes partout. Il y a d’autres victimes qui prendront la parole. Et donc d’autres personnes mises en cause.

      Tu parles beaucoup depuis quelques jours de « principes stables », de règles. Ces principes et ces règles existent lorsque l’on prend la parole sur les violences sexistes et sexuelles. Tu les as bafoués.

      #LFI #Nupes #Jean-Luc_Mélenchon #féminisme #féministes #gauche

    • Ce qui se passe aujourd’hui est un révélateur du fait que #MeToo, dont nous venons de fêter le cinquième anniversaire, n’a pas vraiment eu d’impact sur la réalité du monde #politique, pour ne parler que de celui-ci. Certains #hommes_politiques ont été inquiétés, plus rarement condamnés ; des hommes qui ont d’ailleurs souvent été soutenus par le président Macron. En réalité, la fenêtre ouverte par #MeToo s’est très vite refermée. Nous vivons un moment de #backlash féministe [1].

      #Julien_Bayou #EELV et hop ! #Libération plus haut qu’Roudinesco !

  • « Mais lâchez-la, votre virilité ! » Sandrine Rousseau
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/mais-lachez-la-votre-virilite-sandrine-rousseau-j5P1GZ-1QZeiRnvsE0C7Ww

    Et si on lâchait notre virilité pour sauver la planète ? C’est la proposition de la députée éco-féministe, Sandrine Rousseau, co-autrice d’un essai intitulé Par-delà l’Androcène. L’écologiste raconte sur le plateau du Média, cette ère des hommes qui…

    #Écologie #Gauches #Politique

  • #EELV : NUPES MAIS PAS TROP
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/eelv-nupes-mais-pas-trop-pBRKnLEmQoaq-vo95PBOMA

    Alors que les catastrophes climatiques de cet été donnent raison aux écologistes, ceux-ci doivent régler un autre problème : se trouver un nouveau chef. Règle écolo du non cumul des mandats oblige, le député Julien Bayou quittera son poste de secrétaire…

    #Politique #Écologie
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-eelv-nupes-mais-pas-trop-pBRKnLEmQoaq-vo95PBOMA.w

  • Législatives : Sandrine Rousseau fait les frais de l’union | Mediapart - 26.04.22

    https://www.mediapart.fr/journal/france/260422/legislatives-sandrine-rousseau-fait-les-frais-de-l-union

    La candidature - dans la 9ème circo de Paris - de l’économiste EELV Sandrine Rousseau [...] est pour l’instant rejetée dans les tractations entre EELV et LFI.
    [...]
    Contacté à ce sujet, Julien Bayou, secrétaire national d’EELV - [investi dans la 5ème circo de Paris] - nie la responsabilité des Verts dans cette disparition. « C’est le contraire. On l’a demandée à chaque “round” de discussions, et dans la proposition reçue [de LFI selon lui] à trois heures et quelques ce matin [le 25 avril], elle ne figurait plus ; hier encore, le 24 avril, elle figurait dans notre dernière demande », assure-t-il.

    À l’Union Populaire, on défend une autre version : LFI aurait proposé deux circonscriptions à Paris aux écologistes : la 9e - celle de Sandrine Rousseau - et la 8e [...] une version renvoyée par EELV aurait choisi de privilégier la 5e circonscription - celle de Julien Bayou - à la place de la 9e.

    « EELV en veut à Sandrine Rousseau, ils essayent de régler leurs comptes, ils veulent la sacrifier au nom de l’union », estime une source du côté de l’Union Populaire, qui confirme l’information. Malgré le démenti de Julien Bayou, Sandrine Rousseau juge cette explication plausible. D’autant plus que les tenants d’une union de la gauche et des écologistes ont fait l’objet de sanctions régulières durant la campagne de Yannick Jadot – de la mise « en retrait » du porte-parole d’EELV Alain Coulombel à la suspension de Bénédicte Monville, élue écologiste à Melun, qui avait fini par dire qu’elle voterait Jean-Luc Mélenchon.

    • « EELV a mis dans l’équipe de négociation des gens historiquement opposés à LFI, c’est quand même étrange », remarque Sandrine Rousseau, citant l’ancien responsable des élections à EELV Bruno Bernard, et l’actuelle déléguée aux élections d’EELV, Hélène Hardy. Cette dernière avait mis son véto à tout accord avec LFI aux régionales en Paca en 2021. « Je doute parfois de la volonté de la direction d’arriver à un accord », ajoute Sandrine Rousseau.

      [...]

      « Ce que je veux, c’est quelque chose qui fasse se lever les gens. Les législatives doivent être une fête populaire. » Cet accord, qui doit garantir d’après elle de « conserver les dynamiques, les identités et les histoires de chacun », est la condition sine qua non pour que la gauche et les écologistes maximisent leurs chances d’être représentés à l’Assemblée.« LFI a la responsabilité de faire vivre cette coalition, de faire de la politique autrement. Il faut qu’ils soient responsables pour deux. Si les négociations échouent, on perd le peuple de gauche », prédit Sandrine Rousseau, comme si son sort dépendait aussi, désormais, de ses alliés insoumis. Elle refuse, en tout cas, d’être recasée dans une autre circonscription : « Je n’accepte rien d’autre que la 9. Je ne suis pas un pion qu’on balade. » Du côté des Insoumis, ses amis se disent bien embarrassés. « La difficulté, c’est que, même si on veut que Sandrine soit dans l’accord, ce n’est pas à nous d’en décider, confie une source insoumise. Les 11 millions d’électeurs qui ont voté à gauche et pour les écologistes ne voudraient pas qu’un accord capote sur une personne. » La vérité des prix devrait être connue dans les prochains jours : les négociations doivent aboutir au plus tard le 30 avril.

  • « Malgré que ses analyses aient été balayées par les résultats du premier tour, #Bruno-Latour, qui avait soutenu Y. Jadot, continue à mener une opération de police sur l’écologie politique, avec des arguments plus que contestables. Quelques éléments en thread 👇 » Philippe Vion-Dury


    Dans un entretien à Mediapart, le philosophe dit ne pas croire qu’Emmanuel Macron l’ait lu et s’inspire de sa pensée, contrairement à ce que le président a récemment affirmé. L’auteur de « Où atterrir ? » réfléchit désormais à l’avenir possible de la « classe écologique » dont il prédisait l’hégémonie, après que le candidat pour lequel il avait appelé à voter a recueilli moins de 5 % des suffrages.
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/230422/macron-la-gauche-l-ecologie-les-lecons-presidentielles-de-bruno-latour

    Un entretien dans Médiapart carrément réactionnaire ! Quand on parle de #nation-écologique, c’est grave. Qu’il soit celui qui défende les choix stratégiques d’#EELV et en ces mots, en dit long...

    • « De l’itw où Macron le cite, Bruno Latour (BL) retient le concept de "nation écologique", voyant là l’occasion d’un concept. De tous les mots qui pourraient ressaisir l’idée de communauté au sens écologique, y en a-t-il un pire ?
      D’autant que la nation est précisément ce qui unit à partir d’une exclusion. Étrange de la part de BL qui dans son mémo propose une classe écologique en refusant tout antagonisme de classe (contre qui se définit-elle ?).

      On sent la référence implicite aux concepts d’#écologie-de-guerre et de #patriotisme-écologique lancés par Pierre Charbonnier pour lesquels j’ai émis quelques critiques par ailleurs : Il me semble qu’il y a de nombreux soucis dans cette analyse de Charbonnier sur l’"écologie de guerre" et le tournant que représenterait l’#Ukraine. Le concept me semble fébrile et passer à côté de plusieurs choses. https://legrandcontinent.eu/fr/2022/03/18/la-naissance-de-lecologie-de-guerre

      Concernant le résultat d’EELV, BL n’en démord pas, il faut recommencer. Et il faut le faire seul. Car #LFI, c’est pas l’écologie 🚔
      Le problème est que Jadot a été trop sérieux, pas que son programme était surnuméraire ou ses assises idéologiques introuvables. »

      "Mais là on arrive à quelque chose de tout à fait grave pour un intellectuel présenté comme la star de l’écologie : la méconnaissance totale de l’histoire de l’écologie politique. Je vous laisse découvrir ce passage"

      " La plupart des courants de l’écologie politique sont révolutionnaires. C’est un fait. Écologie sociale. Écosocialisme. Écologie anti-industrielle. L’écologie s’est en permanence hybridée avec l’anarchisme et le socialisme, entre autres, c’est archi documenté. La nuance est dans la conquête du pouvoir, peut être. Ça c’est plus récent. Mais c’est que de facto, l’écologie ne pouvait s’associer au communisme marxiste de l’après guerre, ultra dominant.

      Modeste dans son attitude l’écologie politique ? Mais c’est effacer d’un trait le Larzac, les faucheurs, toutes les utopies locales, les luttes menées depuis la Guerre des demoiselles.... Table rase : l’écologie est devenu un sympathique concile social democrate.

      Et pour les jours heureux, on repassera. Je vous laisse lire :"

      « Non seulement là encore des pans entiers de l’écologie politique sont abattus (le buen vivir, l’abondance frugale, les liens qui libèrent, la sensibilité au vivant, etc), mais BL nous ramène dans une vision absolument austère, négative, privative, bref livre les armes à nos ennemis.

      Par ailleurs, le problème des Insoumis, c’est qu’ils veulent se servir de l’Etat pour changer la vie, alors que BL préférerait qu’on se contente d’en discuter en infra.
      On a besoin d’un État "apprenant". On est étonné que BL s’étonne que ses élèves finissent à #McKinsey. On attendant impatiemment là aussi la définition du concept.

      Pour être sûr de son coup, BL met un dernier coup de pelle dans la nuque de l’écologie politique... Qui ne doit en fait pas être politique mais "esthétique". Bon bah là on comprendre que trois entrechats à peine séparent les sociaux libéraux de gauche et de droite.

      L’écologie politique a toujours été qu’un certain mode d’organisation de la société détruit nos liens aux mondes dont nous sommes faits et dont nous dépendons. Donc il faut changer de mode d’organisation, autrement dit rompre avec le syst capitaliste, productiviste, industriel...

      Mais ce n’est pas étonnant que cela échappe à BL, puisque selon lui, le capitalisme... N’existe pas ! Même les plus ultraliberaux doivent se fendre la poire en lisant ça. »

      "Je suis passablement agacé, vous l’aurez compris, mais moins par les positions politiques de Latour ou par sa philosophie qui offre des prises intéressantes sur notre contemporanéité, mais par le manque de culture en philosophie politique et surtout en écologie politique.
      En réalité, je ne suis pas certain que Bruno Latour soit un écologiste. Je pense que c’est un épistémologue et un philosophe qui a raccroché les wagons au train en marche.
      A-t-il lu avec attention : Illich, Khor, Schumacher, Léopold, Charbonneau, Ellul, Naess, Gorz, et tous ceux que oublié de citer, les moins connus, les oubliées, les précurseurs, les anarchistes comme Reclus, Kropotkine, ceux qui annonçaient notre catastrophe ?
      S’est-il intéressé à ces trois siècles de luttes violentes menées pour protégés l’intégrité des mondes et leurs vivants ?"❞

      https://twitter.com/PhilGood_Inc/status/1517870292932116480?cxt=HHwWgICylam_x5AqAAAA

  • « Au mieux le choix du slogan de Yannick Jadot est maladroit, au pire il s’inscrit dans la droite ligne d’une gauche réformatrice et néo-libérale à l’œuvre depuis le fameux tournant de la rigueur en 1983. »
    http://www.regards.fr/actu/article/jadot-2022-tout-changer-pour-que-rien-ne-change

    Chapitre après chapitre, le programme écologiste propose d’agir enfin pour le climat, de « faire société » ou d’apaiser le monde par la « diplomatie climatique ». Point révélateur pour situer un programme politique, les propositions destinées aux entreprises ont de quoi rendre sceptique : pas un mot quant aux actionnaires et aux dividendes. Chez #EELV, on préfère toujours privilégier le conditionnement des aides publiques aux engagements sus-cités ou l’instauration d’un bonus-malus en fonction de la nature des activités. Cela s’inscrit dans la continuité du principe pollueur-payeur prôné par l’Union européenne – politique décriée par la Cour des comptes européenne. Selon un de ses derniers rapports, le coût pour la société demeure élevé. La pollution atmosphérique résiduelle (après l’application du principe) causée par 14.000 grandes installations industrielles au cours de la période 2008-2012 se situait entre 329 milliards et 1053 milliards d’euros.

    Tout compte fait, le candidat écolo semble ne pas avoir non plus tiré les leçons du mouvement des gilets jaunes. Pour associer les territoires, il propose de créer une Cour d’équité territoriale chargée de la juste allocation des ressources. Les solutions proposées restent trop superficielles pour faire de la transition écologique une question d’équité. Déclencheur de la crise de 2018, l’équation sociale, spatiale et temporelle quant à l’utilisation de l’automobile ne trouve pas de résolution. L’augmentation du Smic à 1500 euros ne saurait combler le coût que représente la sortie des voitures polluantes pour les classes populaires.

    La tambouille, la tambouille !

    Si dans le texte, les références à la gauche se font rares, les manœuvres politiques à l’œuvre entre Christiane Taubira et Yannick Jadot renvoient aux vieilles méthodes. Les proches des deux candidats se sont rencontrés pour discuter d’une potentielle union, derrière les écologistes. Ils auraient même proposé à Christiane Taubira de prendre la tête d’une assemblée constituante si Yannick Jadot était élu président de la République. Pas vraiment sûr qu’ils aient compris le sens de ce qu’étaient une assemblée constituante qui prévoit que l’ensemble des décisions – du contenu au contenant – soient prises par les citoyens. Et non pas imposées par le haut.

    Ce qui s’apparente à une tambouille politique agace jusque dans les rangs du parti écologiste. En témoigne la réaction à chaud de Sandrine Rousseau sur BFMTV le 8 février dernier : « C’est de la politique à l’ancienne, que c’est exactement ce qu’il faut faire pour dégoûter les gens, c’est à dire des réunions d’alcôves dans des caves entre hommes ».

    Alors « Changeons ! », oui. Toute la gauche est d’accord. C’est le principe même de l’action publique et d’une campagne électorale : proposer une ligne politique, un changement, une alternance. Seulement, un véritable changement ne se décrète pas, il se prépare. Ce doit être au vu de l’urgence climatique, un processus de création collective. La question tangible est alors de se demander par quelles méthodes, outils et alliances le changement peut et doit se faire. Et surtout sur quelles luttes sociales s’appuyer pour le mener politiquement.

    En cela, au mieux le choix du slogan de Yannick Jadot est maladroit, au pire il s’inscrit dans la droite ligne d’une gauche réformatrice et néo-libérale à l’œuvre depuis le fameux tournant de la rigueur en 1983 – et il faut bien dire que l’époque à gauche ne nous habitue pas au mieux.

  • « Vous savez, le #PartiPirate a eu un échange avec la #PrimairePop. » ???

    https://www.mediapart.fr/journal/france/110222/les-verts-la-gauche-et-la-primaire-populaire-des-pressions-et-150-000-euro

    La raison pour laquelle nous avons eu cet échange ?
    L’été dernier, j’ai pointé des contradictions sur les objectifs affichés de la primaire populaire, suite à cela Samuel a pris contact avec moi.
    Il voulait s’expliquer.
    Il voulait surtout que j’arrête de creuser.

    Je lui ai donné mon numéro. Il m’a appelée une heure avant mon passage sur l’émission de Jean Massiet à laquelle j’ai été invitée au milieu de l’été.
    Il a essayé de me convaincre, je lui ai dit que ça ne changeait rien à mon avis. Et oui, j’ai lu leurs statuts.

    J’ai lu les statuts de leurs deux organisations. Et je n’ai toujours pas compris comment ils pouvaient salarier autant de monde sur un tel projet comme ils l’ont fait sans avoir recours à une arnaque, ou sans avoir le soutien de partis politiques déjà bien installés.

    J’ai dit à Samuel que s’il voulait vraiment convaincre les Pirates de sa bonne foi, il n’avait qu’à venir présenter son projet auprès des membres du Parti Pirate.
    Il l’a fait. Il est venu nous voir mais l’entretien n’a été qu’une vaste blague.Ils étaient à Marseille, vraisemblablement dehors, avec plusieurs personnes, on les entendait mal. Ils étaient tous ensemble et leur idée était sûrement de se foutre de nous. Je ne vois que ça.

    On a posé des questions, ils nous ont répondu comme des politiciens, en contournant nos questions. On a eu droit au même discours que celui tenu par Mathilde sur Backseat, une émission qu’on avait déjà regardée pour préparer la rencontre.
    On a entendu exactement la même chose.
    On a entendu Mathilde prétendre qu’elle voulait faire de la politique autrement : En faisant une primaire avec les mêmes personnes que l’ont voit depuis des années, en départageant des chefs de files qui ne veulent pas l’être ?
    Pas de réponse.

    Sur la question qui me travaille le plus, le grand nombre de salariés (ils avaient plus de salariés qu’EELV quand même hein !) je n’ai pas eu de réponse. Pourtant on leur a demandé plusieurs fois : comment vous les payez ?
    Pas de réponse.

    À la fin de l’entretien, qui n’aura pas duré une heure, on demande des informations sur les financements.
    Ils s’engagent à fournir le détails des dons de personnes ainsi que les noms. On ne leur demande pas ça et on leur indique que c’est plutôt moyen comme pratique.

    On convient de se revoir bientôt pour aller plus loin, on leur dit qu’on se tient à leur disposition et qu’on attend des informations sur les salariés, leurs finances et les personnes parrainées mais rejetées par leur comité politique.

    Nous sommes en février, la primaire populaire a choisi sa meneuse...
    Mais nous, Pirates, n’avons toujours pas de nouvelle depuis le mois d’août...
    Alors je sais qu’on ne représente rien à leurs yeux, mais moi je n’ai pas confiance quand ils racontent des trucs.
    J’attends de savoir ce qu’il va se passer à la fin de cette campagne, mais à mon avis ça sent plutôt très mauvais.
    Ça pue même.
    Pour l’heure, je suis persuadée que c’est une grossière arnaque, et tout m’amène à cette seule et unique conclusion.

    Donc perso, concernant l’article de #Mediapart qui cite d’un côté #MounirSatouri et de l’autre la Primaire Populaire, j’ai envie de croire Mounir qui dit qu’il voulait les aider, pas les deux arnaqueurs quand ils prétendent qu’on a voulu leur graisser la patte...

    Déso pas déso

    Les gars, ne venez pas pleurer dans mes mentions.

    Vous voulez faire de la politique autrement ? Alors ne jouez plus les suiveurs d’une personne connue, engagez-vous vraiment, prenez vous en main et arrêtez d’attendre qu’on décide à votre place, ça fait trop pitié.
    Un dernier détail.
    J’ai eu vent par plusieurs personnes, qui ne se connaissent pas entre elles et dont je ne donnerai pas les noms, des demandes de la @primairepop en vue des législatives auprès d’@EELV avant même que le vote de la Primaire Populaire n’ait lieu.

    Je suis prête à parier qu’#EELV n’est pas le seul parti auprès duquel les organisateurs de cette primaire sont venus quémander.

    Mon seul conseil (gratuit) à ces partis sera le suivant :
    Fuyez.
    Vite.
    Loin.
    https://twitter.com/Florielvm/status/1492574627029303304?cxt=HHwWkIC-zeOt2LYpAAAA

    https://www.liberation.fr/checknews/comment-et-par-qui-la-primaire-populaire-est-elle-financee-20220115_WK3BB