#el_shennawy

  • Rappel à l’ordre sur les fouilles à nu en #prison
    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2013/06/07/rappel-a-l-ordre-sur-les-fouilles-a-nu-en-prison_3426030_3224.html

    Le #Conseil_d'Etat a donné un avertissement très sec au #gouvernement en interdisant solennellement, jeudi 6 juin, les fouilles à nu systématiques dans les prisons. Elles sont interdites depuis la loi pénitentiaire de 2009 et contraires à la jurisprudence constante de la Cour européenne – la France a même été condamnée le 20 janvier 2011 sur le cas de Philippe #El_Shennawy, fouillé en 2008 quatre à huit fois par jour, avec inspection anale, le tout filmé par un policier.

    La prison [Fleury] compte 3 882 personnes, et 14 séries de parloirs ont lieu chaque jour, soit pour un mois et demi, entre le 17 avril et le 31 mai, environ 10 000 parloirs pour la maison d’arrêt des hommes, soit 256 par jour (il n’y en a pas le dimanche), et autant de #fouilles à nu. 213 objets interdits ont été découverts – quelques grammes de haschich, des billets de banque, des puces téléphoniques –, c’est-à-dire que les fouilles sont infructueuses à 97,87 %.

  • En grève de la faim, El Shennawy veut « se libérer lui-même »
    http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/En-greve-de-la-faim-El-Shennawy-veut-se-liberer-lui-meme-599091

    Son épouse et sa famille souhaite qu’une requête soit présentée ; Philippe El Shennawy quant à lui, a décidé, de reprendre le chemin de l’ascétisme et de se libérer lui-même.

    Il a cessé de s’alimenter le 24 mars 2013 non pour signifier son désaccord mais pour reprendre en main son destin que l’espoir l’avait incité à remettre entre les mains du Président de la République.

    #Prison #El_Shennawy #longues_peines

  • Après plus de trente ans de prison, Philippe El Shennawy demande la grâce présidentielle - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2012/12/23/apres-plus-de-trente-ans-de-prison-philippe-el-shennawy-demande-la-grace-

    Après plus de trente ans de prison, Philippe El Shennawy demande la grâce présidentielle

    Le détenu, qui n’est pas libérable avant 2032, avait fait une tentative de suicide mi-décembre.

    Philippe El Shennawy, un détenu de 58 ans qui a passé plus de trente ans en prison et n’est pas libérable avant 2032, a déposé une demande de grâce présidentielle auprès de François Hollande, pour « mettre un terme à cette torture mentale et physique », a-t-il annoncé dimanche au JDD.

    Incarcéré à la centrale de Poissy (Yvelines), Philippe El Shennawy a déposé le 14 décembre une demande de grâce, au lendemain d’une tentative de suicide motivée, selon le Journal du Dimanche, par la décision récente de la justice de ne pas lui accorder de libération conditionnelle avant trois ans.

    Pour lui, cette décision « signe son arrêt de mort ». Sa tentative de suicide « est un acte de désespoir, mais pas de désespéré (...) C’est aussi et surtout un cri de révolte », a-t-il expliqué au JDD, affirmant être « toujours debout » même si « psychiquement, il en va tout autrement ».

    Une grâce présidentielle viendrait « mettre un terme à cette torture mentale et physique qui dure depuis 37 ans », a-t-il estimé, espérant une « décision définitive qui ait du sens au regard de ce que j’ai fait, du châtiment qui m’a été infligé et de ce que je suis ».

    « Le président de la République prendra sa décision en toute connaissance de cause et en toute conscience après l’avis de la Chancellerie. Il jugera peut-être que j’ai le droit à une vie réelle au sein de la société ou que je n’ai pas assez payé ma dette », a-t-il déclaré. « Malheureusement, pour moi comme pour beaucoup d’autres, il ne s’agit pas d’acharnement mais tout simplement de la "logique judiciaire" qui dans les faits ne tient aucun compte de l’humain », a-t-il déploré.

    #prison longue_peine #El_Shennawy

  • Henri Leclerc : « El Shennawy : 37 ans de prison, une peine de mort lente » - Chroniques - leJDD.fr
    http://www.lejdd.fr/Chroniques/Invite-du-JDD/Henri-Leclerc-El-Shennawy-37-ans-de-prison-une-peine-de-mort-lente-581323

    Henri Leclerc : « El Shennawy : 37 ans de prison, une peine de mort lente »

    Le détenu Philippe El Shennawy, 58 ans, vient de tenter de mettre fin à ses jours. Cet appel au secours m’interpelle. Cet homme a déjà effectué trente-sept ans de prison, et n’est libérable qu’en 2032. Cela s’apparente à une peine de mort lente. Certes, il a été condamné en 1977 pour des faits graves : un hold-up spectaculaire, avec prise d’otage. Mais il n’a pas une goutte de sang sur les mains. C’est un rebelle. Depuis le départ, il a été révolté par sa condamnation à perpétuité, puis par la mort de son ami Taleb Hadjadj, condamné pour le même braquage, qui s’est suicidé en prison.

    M. El Shennawy a bien obtenu une libération conditionnelle en 1991. Mais il fut réincarcéré sur décision du ministère de la Justice, pour avoir violé une interdiction de séjour à Paris afin de rencontrer son fils. Il s’est évadé, a été jugé pour d’autres infractions graves, condamné à de nouvelles peines. Beaucoup vont dire qu’un tel récidiviste aurait mauvaise grâce à se plaindre, qu’il faut protéger la société. Pour ma part, je ne suis pas sûr que la brutalité répressive soit la meilleure façon de faire.

    Peut-on porter atteinte à l’un des droits les plus essentiels d’un homme : celui de ne pas être soumis à des traitements inhumains ou dégradants ? Le 20 janvier 2011, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir soumis M. El Shennawy à des fouilles répétées en 2008, sans recours possible. Des hommes cagoulés le faisaient mettre à quatre pattes, jambes écartées, et l’obligeaient à tousser en fouillant de force son intimité. Des actes injustifiés et intolérables.

    #prison #longue_peine #El_Shennawy #LDH

  • Avocation - Etienne Noel Avocat Rouen
    http://noeletienne.blogspot.fr/2012/12/dernier-jour-dun-condamnepar-florence.html

    Dernier jour d’un condamné...par Florence AUBENAS

    Le Monde 14/12/12

    Condamné en 1975 pour un braquage puis auteur de plusieurs évasions, Philippe El Shennawy a passé trente-sept ans en prison. Mercredi 12 décembre, le tribunal de Versailles a estimé qu’il devait purger encore trois ans. Dans la nuit, il a tenté, en vain, de se donner la mort
    Neuf heures du matin, c’est l’heure où les décisions de justice commencent à tomber dans les greffes des prisons. Philippe El Shennawy a attendu ce moment toute la nuit dans sa cellule, à la maison centrale de Poissy (Yvelines). Il connaît par coeur la manière dont les choses se passent en détention : cela fait trente-sept ans qu’il y vit. Il déteste en parler. Il ne veut raconter que des choses du dehors. Mozart. La Callas. Les ordinateurs, sa passion. Un gin tonic à la terrasse d’un café. Il a mis toutes ses forces dans une procédure compliquée qui va lui permettre - espère-t-il - de sortir bientôt en liberté conditionnelle. Il n’a jamais tué personne. Il a 58 ans. Il pense tenir sa dernière chance d’une vie en liberté. Il a déjà annoncé qu’il se tuerait si ces démarches n’aboutissaient pas, ou duraient trop longtemps. Tout le monde le sait, son avocate, les juges, l’administration pénitentiaire, la presse, la chancellerie. Ce mercredi 12 décembre 2012, le prisonnier va au greffe chercher sa décision, d’un pas posé, habillé avec élégance. El Shennawy redoute par-dessus tout la pitié.

    #prison #longue_peine #El_Shennawy