• En Tunisie, même #Ennahda n’ose pas s’attaquer à israel, les pressions ont du être fortes...

    En Tunisie, le débat trop sensible sur la « criminalisation » des relations avec Israël
    Frédéric Bobin, Le Monde, le 20 février 2018
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/20/en-tunisie-le-debat-trop-sensible-sur-la-criminalisation-des-relations-avec-

    La manœuvre dilatoire, orchestrée par les partis de la coalition gouvernementale – Nidaa Tounès (« moderniste ») et Ennahda (« islamiste ») – est dénoncée par Ahmed Seddik, le président du groupe parlementaire du Front populaire (opposition), comme un « recul face aux ingérences des grandes puissances ». Mardi 20 février, la séance plénière de l’ARP était censée débattre du texte. Il n’en a donc rien été puisque son examen a déjà avorté en commission. Selon les députés impliqués dans ce dossier, le débat est bel et bien enterré.

    #Palestine #Tunisie

  • Macron en visite d’Etat pour vanter le « modèle » tunisien
    https://www.mediapart.fr/journal/international/310118/macron-en-visite-d-etat-pour-vanter-le-modele-tunisien

    Deux semaines après des manifestations violemment réprimées à travers le pays, dans un contexte social très tendu, #Emmanuel_Macron effectue ce mercredi, accompagné de plusieurs ministres et patrons, une visite d’État en #Tunisie. Il devrait faire une série d’annonces et vanter « l’exception, le modèle tunisien », seul rescapé des révolutions arabes.

    #International #Beji_Caid_Essebsi #Ennahda #Maghreb

  • Les #Frères_musulmans en pleine mutation
    https://www.mediapart.fr/journal/international/170616/les-freres-musulmans-en-pleine-mutation

    Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi au congrès d’Ennahda, à Tunis le 20 mai 2016. © Reuters Harcelées en Égypte par le pouvoir militaire, considérées comme terroristes par l’Arabie saoudite, les organisations issues des Frères musulmans tentent de nouvelles alliances, se radicalisent (en Égypte) ou se sécularisent (en #Tunisie). Mais le mouvement est totalement marginalisé, laissant des militants sans perspective politique.

    #International #Egypte #EI #Ennahda #Etat_islamique #Irak #Moyen-Orient #Syrie

  • La Tunisie, de tous les pays du Printemps arabe, est celui qui s’en sort le mieux. Mais la situation est très fragile. Suivant un article paru dans Mondeafrique, c’est Alger qui alimente cette tentation de contre-révolution en Tunisie. Je ne sais pas si c’est plausible. Les services secrets algérien, actuellement dans la tourmente, disposeraient-ils d’assez de moyens et de liberté de manœuvres pour s’y aventurer de la sorte ? Difficile de trancher. Il est certes dans l’intérêt du système algérien que Tunis patauge dans l’expérience démocratique pour au moins dissuader les démocrates algériens. Mais...

    http://www.mondafrique.com/tunisie-tentation-de-contre-revolution

    Tunisie, la tentation de la contre révolution

    L’Algérie ne ménage pas ses efforts pour remettre les anciens de Ben Ali en selle. Sur fond d’anti-islamisme viscéral.
    L’incertitude politique règne en Tunisie. Les clans au pouvoir à l’époque du président Ben Ali sont de retour qui se composent d’anciens du RCD, l’ex-parti unique, et d’hommes d’affaires jadis en cour.
    Leur objectif est de multiplier les coups de boutoir contre le parti islamiste Ennahda, tout en attendant la décomposition de Nida Tounes, le mouvement du président Beji Caïd Essebsi. Orphelins d’un pouvoir qu’ils ont monopolisé depuis l’indépendance et qu’ils ont du abandonner à des gueux sans éducation, ces élites veulent récupérer la gestion de l’Etat. Leur Etat.
    Complot sahélien
    Si l’on recherche l’origine de ces revenants, on note qu’ils sont tous issus du Sahel, cette vitrine présentable et riche de la Tunisie qui va de Monastir à Sousse. A y regarder de plus près, ces Sahéliens se divisent en deux grands groupes : les destouriens de l’ex-président Bourguiba, rassemblés autour d’un puissant homme de réseaux, Kamel El Taïef bras droit de Ben Ali jusqu’à son mariage avec Leila en 1992 et revenu dans les coulisses du pouvoir depuis 2011. D’autre part, des anciens du RCD, regroupés autour de l’ancien premier ministre de Ben Ali, Mohamed Ghannouchi, resté à la tète du gouvernement après la Révolution après avoir joué un role plus qu’ambigu durant le fameux 14 janvier 2011, où le dictateur prit la poudre d’escampette.
    Malgré les antagonismes qui les opposent, ces groupes ont noué une alliance pour faire tomber Ennahda. Ils enchaînent les réunions, parfois encadrées par des agents des services secrets algériens
    Alger à la manoeuvre
    Ces nostalgiques du passé considèrent que les Etats-Unis et la France ont soutenu, depuis 2011, l’islamiste Rached Ghannouchi, qui sait tenir aux diplomates occidentaux le langage qu’ils veulent entendre. Ces émigrés de l’intérieur ne peuvent compter que sur l’appui discret d’Alger ainsi que sur l’argent des Emirats Arabes Unis animés par une haine constante pour les Frères Musulmans (contrairement au Qatar).
    La menace terroriste est toute trouvée pour alimenter la polémique. Les Algériens encouragent les anciens de Ben Ali à attaquer Ennahda devant les tribunaux pour démontrer, en gros, la connivence du parti islamiste avec le terrorisme. Cette stratégie se matérialise par l’apparition de vieux dossiers concernant les papiers d’identité délivrés à des terroristes en 2013 et 2014 alors que les islamistes du mouvement Ennahdha rêgnaient en maître sur le gouvernement tunisien.

    .
    Fragmentation islamiste
    Force est de constater que ces conspirationnistes disposent un boulevard devant eux compte tenu du piètre spectacle qu’offrent les deux poids lourds politiques que sont Ennahda et Nidaa Tounès. Les islamistes en effet se déchirent en vue de la succession du cheikh Ghannouchi âgé de 74 ans. Trois groupes s’affrontent en coulisses : celui du conservateur Abdelhamid Jlassi, celui de l’ancien ministre de la santé, d’inspiration salafisten Noureddine Bhiri (peu populaire) et celui des frères Ali et Amer Larayedh, respectivement ancien Premier ministre et ancien conseiller de Ghannouchiqui. Ces deux là viennent du Sud, où se trouve le gros des troupes (et des votes) islamistes.
    A l’opposé de l’échiquier politique tunisien, le parti Nidaa Tounes a été mis sens dessus dessous par la grave crise interne de début 2016 qui a provoqué de nombreuses défections et par la prise du parti, même temporaire, par le propre fils du Président Caid Essebsi, Hafedh.
    L’ancienne classe dirigeante d’avant la Révolution de 2011 compte les points, avec dans son jeu un atout majeur : la machine électorale du temps de Ben Ali, aussi bien au sein de l’appareil sécuritaire que dans le monde des affaires, qui avait soutenu Beji faute de mieux, ne demande qu’à reprendre du service.
    A condition de trouver un leader charismatique, pas trop mouillé sous Ben Ali et pas encore enlisé dans les jeux stériles de l’après Révolution. Ce ne sera pas le plus facile
    Caroline Bright

    #Algérie #Tunisie #Révolution #Contre-révolution #Ennahda

  • On entre dans une « ère démocratique » en Tunisie ?
    A défaut d’avoir « tourné la page de l’islamisme », la Tunisie est en train d’ouvrir celle de l’alternance, et donc de la possibilité de voir une majorité alternative succéder à celle qui est en train de reprendre le pouvoir. Sans doute est-ce bien la dimension qui donne aujourd’hui à ce scrutin la portée historique qui est la sienne.

    http://blog.lesoir.be/baudouinloos/2014/12/22/ce-que-les-urnes-tunisiennes-nont-pas-dit

    http://lequotidienalgerie.org/2014/12/22/ce-que-les-urnes-tunisiennes-nont-pas-dit/#comment-153796

    #Tunisie #election #ennahda #nidaa_touns

  • Excellent article du journaliste Thierry Bresillon

    Tunisie : après son départ d’Ennahdha, Hamadi Jebali s’explique

    Je me suis engagé en 1972 dans ce qui allait devenir le parti Ennahdha pour une finalité : une Tunisie démocratique où les libertés d’opinion et d’organisation sont respectées. J’ai adhéré à cette finalité, et non à une structure. Or, aujourd’hui cet objectif est menacé par le déséquilibre des forces en raison des erreurs stratégiques de la direction d’Ennahdha.

    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/tunisie-libre/2014/12/19/tunisie-apres-son-depart-dennahdha-hamadi-jebali-sexplique-23

    #Tunisie #Ennahda #Hamadi_Jebali

  • Adel Ltifi a osé colporter des mensonges lors de la conférence « Les soulèvements démocratiques à l’épreuve du Da’ech » en affirmant avec assurance que Ennahda avait soutenu Ansar al Charia suite aux assassinats de Chokri Belaid puis de Mohammed Brahmi.
    Ennahdha s’est positionné clairement contre Ansar Chariah qui représente à leurs yeux une réelle menace. Désormais cette organisation est déclarée organisation terroriste. De plus le milieu jihadiste n’est pas en phase avec le discours, jugé trop démocrate, voire "laïc", du cheikh Ghanouchi ; et sa condamnation récente des meurtres opérés par Da’ech, son rappel des valeurs de l’Islam, son désir de maintenir la démocratie en Tunisie est un défi courageux lancé aux jihadistes.
    Il y a une volonté de la part "d’intellectuels" arabes en France de favoriser le camp politique arabe qui soutient encore les dictateurs, Nidaa Tounes en est un exemple frappant, ses liens avec Assad annoncent un danger réel et le cheikh Ghanouchi devra composer autrement avec les anciens benalistes réintégrés dans le rouages administratifs tunisiens après la chute de Ben Ali pour ne pas connaitre le même sort que Mohamed Morsi. "Ennahdha était surtout vu comme le parti victime, si ce n’est martyr. Mais on oublie rapidement que l’objectif de Ennahdha depuis la transformation du Mouvement de la Tendance Islamique en Ennahdha, est précisément de gouverner l’Etat tunisien comme il est. De plus l’échec de l’expérience algérienne a conduit les dirigeants de Nahdha à renoncer à l’idée d’une révolution sociale. Ils restent très méfiants et sont encore dans une optique où leur première crainte est d’être chassé du pouvoir. Leur objectif est désormais de sécuriser leur position en tant que premier parti plus que d’incarner l’anti-système. Le prix à payer serait bien trop lourd." Ennahda retrouvant le même statut "semi – légal" connu par les Frères Musulmans avant l’élection démocratique du Président Morsi sa perspective politique de collaboration avec les forces tunisiennes en présence, Nidaa Tounes en l’occurence, ne lui servira certes pas de tremplin politique à long terme si Ennahda est réélu.
    La "coalition gouvernementale islamo-destourienne" semble être en marche sous l’oeil averti et expert des gouvernements occidentaux, espérons que les tunisiens ne soient pas les otages de calculs politiques et de collaborations Nord-Sud dont les intérêts sont autres que le bien être du peuple tunisien.
    Touns Safyin, le pouvoir au peuple tunisien !

    Lilia Marsali

    #Tunisie #Ennahda #NidaaTounes #AdelLtifi #Elections

  • #Tunisia: Ben Ali’s supporters are back
    http://english.al-akhbar.com/content/tunisia-ben-alis-supporters-are-back

    Police arrest a demonstrator as supporters of Tunisia’s Ennahdha party protest outside the Prime Minister’s headquarters in #Tunis on February 28, 2014 calling for the release of Imed Dghij, the leader of the League for the Protection of the Revolution. (Photo: AFP-Fethi Belaid) Police arrest a demonstrator as supporters of Tunisia’s Ennahdha party protest outside the Prime Minister’s headquarters in Tunis on February 28, 2014 calling for the release of Imed Dghij, the leader of the League for the Protection of the Revolution. (Photo: AFP-Fethi Belaid)

    Tunis- National Constituent Assembly MP, Hisham Hosni from the Progressive Struggle Party, has called for the president to put the political isolation law up for vote. (...)

    #Mideast_&_North_Africa #Articles #Congress_for_the_Republic_Party #Ennahda_Movement #Moncef_Marzouki #Zine_al-Abidine_Ben_Ali

  • Tunisie : le salut par le dialogue national ? par Choukri Hmed dans Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2013/12/17/tunisie-le-salut-par-le-dialogue-national_967209
    (désolé #paywall)

    C’est dans ce contexte quasi insurrectionnel que l’obsession sécuritaire s’est fait ressentir, sur fond d’interventions internationales de moins en moins discrètes et de dégradations de la note de la Tunisie par les agences de notation. Avec les assassinats politiques non encore élucidés de l’année 2012 et 2013, suivis d’attaques terroristes dont l’armée, la police et la gendarmerie font désormais l’objet, le ministère de l’Intérieur apparaît plus que jamais comme un « Etat dans l’Etat ». Sous la pression des syndicats policiers, l’imposition de l’enjeu sécuritaire a eu pour effet de transmuer les bourreaux d’hier en héros, et ce faisant de jeter aux oubliettes les enjeux liés à la justice transitionnelle et au nécessaire assainissement des ministères de l’Intérieur et de la Justice, ainsi que de l’armée.

    Si le dialogue national débouche, comme cela est prévu, sur la démission du gouvernement actuel, l’adoption de la Constitution et la tenue d’élections libres et transparentes, cela pourrait être un moindre mal. Mais il risque fort de tourner à la confiscation de la parole jusqu’ici libérée. Car derrière l’apparence du pluralisme, c’est bien à une fermeture du champ politique qu’assistent les Tunisiens. La plupart des luttes politiques et sociales, comme celle des martyrs et des blessés de la révolution, portées par des collectifs précaires et éphémères, ne sont pas parvenues à imposer ces enjeux dans le débat public. L’instance du dialogue national entérine de facto l’échec d’une Assemblée à formuler l’intérêt général et ravive les braises de l’antiparlementarisme, déjà ardentes dans un pays qui, paradoxalement, vient tout juste d’expérimenter cette forme de lien politique. Au-delà, cette confiscation renvoie à l’irresponsabilité d’élites politiques incapables de garantir l’institutionnalisation d’un ordre social et politique pacifié et souligne la nécessaire réinvention du lien de représentation, dans un pays qui, a pâti du paternalisme, de la corruption, de la tutelle internationale et de l’injonction au silence, bref : du déni de démocratie.

    #Tunisie
    #EnNahda
    #démocratie
    #UGTT

  • Tunisie/ Syrie. Résumé: Entre 6 et 10.000 Tunisiens auraient rejoint les rangs des combattants anti-Assad. Les recrutements se feraient par le truchement des mosquées et d’organisations caritatives. Leurs familles, qui n’apprennent qu’a posteriori le départ de l’un des leurs, recevraient jusqu’à 4000 dollars par combattant. Les autorités tunisiennes estiment qu’elles n’ont pas le droit d’empêcher un jeune de partir combattre en Syrie.

    INTER PRESS SERVICE
    News Agency

    Tunisia Now Exporting “Jihadis”
    By Giuliana Sgrena
    Friday, April 12, 2013

    http://www.ipsnews.net/2013/04/tunisia-now-exporting-jihadis

    TUNIS, Apr 6 2013 (IPS) –
    “Tunisian families have begun to dread knocks on their doors, or late-night phone calls, fearing that the messenger will bear the news that their son has been smuggled out of the country to join the “jihad” in Syria. Families here told IPS that they have no way of contacting their sons once they leave — whether by choice or coercion they will never know — for the warring nation nearly 3,000 miles away. At most, family members receive an inaudible telephone call from Libya, where the soon-to-be militants are trained, the muffled voice on the other end of the line saying a quiet and final goodbye.

    (…) There are no reliable data on exactly when young Tunisian men began rushing to join the Free Syrian Army, currently engaged in a battle to depose Syrian president Bashar al-Assad, but experts and civil society activists are agreed on one thing: the number is increasing. On Mar. 29, local sources reported that between 6,000 and 10,000 men have left the country, while the Algerian press say the number could be closer to 12,000.

    (…) The election of the moderate Islamist party Ennahda in October 2011 further raised hopes that the country would stay on track towards a more inclusive future. But beneath the moderate veneer, a strong ultra-conservative undercurrent remained, steered by Salafist-controlled mosques – like Fath, Ennassr, Ettadhamen, and the great mosque of Ben Arous located on the outskirts of Tunis – that are now serving as headquarters for the smuggling of fighters.

    (…) Charity organisations like Karama wa Horrya, Arrahma, Horrya wa Insaf, which provide basic humanitarian assistance to the poor, also play a role in this network that gathers able-bodied Tunisians, transports them to Libya and then, after a brief stop in Turkey, sends them onwards to the frontlines of the Syrian war such as the north-western border with Lebanon, and the city of Aleppo. Young fighters’ first point of contact in Syria is with the Jabhat al Nusra (meaning the ‘Support Front for the People of Syria’), considered the most aggressively militant arm of the FSA. (…)”

    #Jabhat_al_Nusra #Tunisia #Syria #Free_Syrian_Army #jihad #jihadi #Fath #Ennassr #Ettadhamen #Ben_Arous #Karama_wa_Horrya #Ennahda #Arrahma #Horrya_wa_Insaf

  • Une révolution par le bas | Contretemps (23.01.11)
    http://www.contretemps.eu/interviews/revolution-par-bas

    Quant à l’intégration des islamistes au jeu politique, là aussi, il faut se garder d’une analyste simpliste qui opposerait de manière caricaturale le « camp laïque » au « camp islamisant ». Nombre de militants d’extrême gauche, de féministes et de démocrates progressistes sont clairement pour que les islamistes du parti #Ennahda (Renaissance) participent au jeu démocratique tunisien. D’autres, en revanche, continuent à agiter le « chiffon vert ». En exil, les #islamistes réformistes participaient déjà à de nombreux forums de l’opposition démocratique. Il s’est produit un phénomène d’acculturation réciproque : la gauche a appris à connaître les islamistes (les Khouanjis comme on dit en tunisien) et les islamistes ont largement révisé leurs positions, en admettant un certain nombre d’acquis sécularistes comme le Code du statut personnel qui, comme vous le savez, est plutôt égalitaire en #Tunisie (interdiction de la polygamie, abolition de la répudiation et instauration du mariage et du divorce civils). Le parti islamiste de Rached Ghanouchi a pour modèle le parti #AKP d’Erdogan qui est actuellement au gouvernement en Turquie. Rien à voir avec Al Qaeda ou le salafisme étriqué de l’Arabie Saoudite. Toutefois, il n’est pas impossible que le thème de l’épouvantail islamiste, du « péril vert », soit brandi par un certains nombre d’acteurs qui ont intérêt à faire capoter le processus de démocratisation.

  • http://rivesudrivenord.blog.lemonde.fr/2012/11/04/de-lutilite-du-concept-dislamisme-modere

    Les mouvements politiques dont est issue Ennahda en Tunisie ou encore les Frères musulmans en Egypte, ont misé par le passé et misent encore, alors qu’il sont désormais aux affaires, sur une ré-islamisation encore plus grande de la société et une tendance à l’ostentation de sa piété dans l’espace public comme marqueur identitaire puissant face au désarroi des populations devant le mal-vivre et la perte des repères générés par la mondialisation et l’irruption abrupte d’une économie de bazar déstructurante des modèles traditionnels.

    Il ne leur restera, dès lors que le fait religieux devienne dominant, qu’à s’aligner sur cette demande « sociale » de « moralité » de l’espace public, avec en prime, la prétention de la couler dans le moule du discours sur la souveraineté populaire.

    Hillary Clinton aurait, dans ses tournées récentes, clairement signifié aux décideurs issus des appareils militaro-sécuritaires et aux reliquats des anciens régimes au Caire comme à Tunis, que dorénavant les occidentaux entendaient miser sur cette nouvelle force politique, en espérant, mutatis mutandis une évolution politique de celle-ci sur le modèle turc, du moins à long terme.

    La stabilité d’une région pourvoyeuse de tant de richesses énergétiques, mais aussi, productrice d’autant de radicalité politique semblant prioritaire sur tout le reste ; le marketing politique et médiatique se chargera de bien vendre cette option stratégique.

    #ennahda #freres #musulmans #tunisie #egypte

    • C’est dans ce contexte qu’il faudrait peut être lire l’irruption d’un pays comme le Qatar sur la scène diplomatique et médiatique arabe et occidentale et le rôle qui lui est dévolu, objectivement disproportionné par rapport à sa puissance réelle, comme la tentative de vendre cette idée d’une possible alliance entre un conservatisme religieux soft et le sens des affaires et de ses intérêts, sans avoir à en passer par une proximité devenue trop gênante avec l’allié historique dans la région, l’Arabie Saoudite.

    • Après avoir été muselés, au lendemain des indépendances, par des régimes autoritaires, tantôt d’inspiration laïque Kémaliste, tantôt conservatrice monarchique, les peuples arabes, dont de larges franges se sont soulevées courageusement pour réclamer plus de dignité et de liberté, se trouvent aujourd’hui devant une offre politique à l’habillage traditionaliste qui sied au désarroi identitaire ambiant, mais qui au final, en prenant les précautions d’apparence qui s’imposent, reproduirait la vieille alliance entre les intérêts convergents des puissances tutélaires et des vieilles élites, contraintes de faire un peu de place à des acteurs politiques nouveaux afin de préserver l’essentiel de leur rente de situation.

      Au final, c’est le sommet de la pyramide qui semble devoir s’élargir, la base quant à elle, devra encore patienter dans la sempiternelle relégation, à moins qu’elle n’ait pas encore dit son dernier mot.

  • #Tunisie : ce qu’a dit #Khaled_Mechaal au congrès d’#Ennahda :

    Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du Hamas en exil, était la guest-star du congrès d’Ennahda qui a débuté jeudi matin, dans la banlieue de Tunis. Le dirigeant palestinien a prononcé le discours le plus politique de cette cérémonie d’ouverture très consensuelle.

    L’évocation de la Palestine a soulevé une vive émotion dans un public estimé à environ 10 000 personnes. Khaled Mechaal a donc logiquement recueilli l’ovation la plus chaleureuse.

    Réfugié à Damas jusqu’en octobre dernier, il a longtemps été considéré comme l’incarnation de l’aile dure du Hamas, avant d’évoluer vers des positions plus pragmatiques. Sa présence à Tunis est l’un des signes les plus tangibles de l’évolution du positionnement stratégique de la Tunisie post-Ben Ali.

    Les ambassadeurs occidentaux ont d’ailleurs quitté la salle pour éviter de se trouver en présence du leader d’une organisation inscrite sur la liste des organisations terroristes. ...

    http://blogs.rue89.com/tunisie-libre/2012/07/13/tunisie-ce-qua-dit-khaled-mechaal-au-congres-dennahda-228009