L’explosion du nombre de résidences fermées à Marseille, parfois borderline.
▻https://www.youtube.com/watch?v=o-OAXyP7CT0
#marseille #sécurité #résidence_privée #espace_public #le_vivre_séparément #urbanisme
L’explosion du nombre de résidences fermées à Marseille, parfois borderline.
▻https://www.youtube.com/watch?v=o-OAXyP7CT0
#marseille #sécurité #résidence_privée #espace_public #le_vivre_séparément #urbanisme
« des portails et des grillages fleurissent »
ça parle de l’équipe de recherche qui fait ce genre de rapports :
La diffusion des ensembles résidentiels fermés à Marseille.
Les urbanités d’une ville fragmentée
Elisabeth Dorier, coordonnatrice
Université de Provence – LPED – UMR 151
▻http://rp.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/activites/rapport-diffusion-ensembles-residentiels-fermes-marseil
ouep, j’ai noté son nom en vue d’un papier. Une piste à creuser peut-être : gratter au cadastre les rues qui sont privatisées.
Et si tu veux revenir en Norvège, un magnifique espace public privatisé [et désormais fermé] à deux pas de la gare centrale d’Oslo sur lequel nous avons travailler lors d’un atelier de carto radical avec la galerie 00 47...
@intempestive En effet ça rappelle des souvenirs !
@sabineblanc [disclaimer : j’ai bossé deux ans pour ce programme de recherche :)] Dans les méthodes employées par l’équipe du projet de recherche, le SIG occupe une belle place - ça passe notamment par l’observation de la voirie privée à travers le cadastre. En croisant ça avec des données sociales ou fiscales, avec des infos issues du dépouillement des archives des copropriétés, avec de l’analyse spatiale, avec des entretiens sur les parcours résidentiels, etc. il y a toute une typologie qui émerge et qui relativise la question de la peur ou de l’entre-soi dans les motivations à la fermeture. Je ne dis pas ça juste pour relativiser, mais les contextes urbains (l’histoire de l’urbanisation du quartier ou du lotissement, les relations avec les pouvoirs publics, etc.) expliquent vraiment une majorité des résidences fermées « ex-post » (après la construction). Quand d’un autre côté, la très grande majorité de l’offre immobilière neuve est située en résidence fermée, la situation s’éclaire un peu... et la puissance publique (mairie, communauté de communes essentiellement), par le laisser-faire opportuniste (économies de gestion) et électoral semble avoir une très large responsabilité dans la multiplication des ensembles résidentiels fermés à Marseille.
J’avais posté plusieurs messages sur le sujet il y a quelques temps :
▻http://seenthis.net/messages/234128
►http://seenthis.net/messages/239259
et il y a un peu plus longtemps, @reka avait aussi fait suivre ce papier intéressant de Madoré :
▻http://seenthis.net/messages/99595
29 % de logements sont situés en résidences fermées à Marseille
▻http://www.marsactu.fr/societe/29-de-logements-sont-situes-en-residences-fermees-a-marseille-33697.html
Le procès de la fermeture du lotissement de Coin-Joli relance le débat sur les résidences fermées. A la fin du mois, un laboratoire d’Aix Marseille Université va remettre une étude commandée par la Ville sur ce phénomène croissant. L’équipe de chercheurs, qui ont répondu collectivement, a cartographié et investigué Marseille tandis qu’une base de données a été constituée pour mieux cerner le processus.
#ensembles_résidentiels_fermés #Marseille #géographie_urbaine #cartographie
Coin Joli : Ils ripostent pour désenclaver l’école
▻http://www.lamarseillaise.fr/marseille/societe/27020-ils-ripostent-pour-desenclaver-l-ecole
Drôle : d’un côté la Ville de #Marseille finance la recherche sur les ensembles résidentiels fermés...
▻http://bit.ly/1fGNlWI
Le précédent programme « Les enclaves résidentielles à Marseille. Logiques spatiales, dynamiques, formes et représentations »mené par l’équipe de recherche du LPED avait permis une circonscription précise du phénomène de la fermeture résidentielle à Marseille (Plus de 1000 résidences relevées sur le terrains et rentrées sous SIG) ainsi qu’une compréhension de ses dynamiques géohistoriques, politiques et juridiques (cf. rapport de recherche ici).
Cette nouvelle étude, effectuée à la demande de la Ville de Marseille , vise d’une part à actualiser ce corpus de résidences et surtout, l’étendre aux autres types de fermetures (non résidentielles) à Marseille. Plus que la question de la fermeture, c’est celle de son impact sur l’espace et les pratiques qui sont posées.
Les fermetures à répétition qui marquent l’espace marseillais depuis maintenant plus de 15 ans retranchent aujourd’hui des parties importantes de voirie à la trame viaire générale. Ce phénomène a un impact sensible sur l’accessibilité de certains points de la ville entre eux tout en accentuant les détours et l’usage du « tout-voiture ». Marseille est donc confrontée à une profonde « crise de la rue » posant de réels problèmes du point de vue de l’écologie urbaine et de la structuration de son territoire .
...tandis que de l’autre, elle continue tranquillement de laisser ces mêmes-rues se fermer :
Les parents d’élèves de l’école primaire Coin Joli ont attaqué les propriétaires en justice contre la fermeture du lotissement. Les parents d’élèves de l’école communale attaquent en justice la fermeture du lotissement.
(...)
Malgré les sollicitations restées sans réponse auprès de la mairie et de l’association des propriétaires, cette dernière a voté la fermeture complète du lotissement Coin Joli avec l’enclavement total de la rue située devant l’entrée de l’école primaire fréquentée par quelques 240 élèves. Pour le représentant des parents d’élèves de Coin Joli, « il suffirait que la municipalité soit moins hypocrite et prenne ses responsabilités en décidant que les voies d’accès à l’école redeviennent publiques ».
Carte : ▻https://a.tiles.mapbox.com/v3/mapper.hef83132/page.html?secure=1#17/43.26509/5.40111
#gated_communities #ensembles_résidentiels_fermés #marseille_trop_puissant #fragmentation_urbaine
Les aventures de Coin-Joli, la suite :
« L’affaire est extrêmement simple », a plaidé un Me Candon visiblement agacé par l’attitude de sa consoeur qui l’a coupé tout au long de l’audience. Nul besoin pour lui de longues démonstrations dans la mesure où le lotissement est régi par un cahier des charges en vigueur depuis 1928. Or celui-ci stipule, cite l’avocat, que « le sol des rues et places sera perpétuellement ouvert à la circulation publique et que la propriété privée de ces voies n’est que provisoire, celles-ci devant revenir à la Ville de Marseille sur simple demande de sa part. » En attendant la décision du tribunal, rendue dans les prochains jours, les riverains regrettent : « A Coin-Joli, il n’y a plus d’enfants. C’est sûr que c’est calme. C’est mort. »