• La justice française ayant décidé que la liberté d’expression passait après le droit sacré des commerçants à se faire du fric, l’article original sur le restaurant Il Giardino au Cap-Ferret n’est plus en ligne. Mais, merci Webarchive, on peut toujours le lire :

    http://web.archive.org/web/20131204090140/http://leschroniquesculturelles.com/2013/08/24/lendroit-a-eviter-au-cap-ferret-il-giardino

    Et, pour les conséquences (2 500 € pour s’être attaqué au Commerce) :

    http://www.lemonde.fr/style/article/2014/07/11/la-justice-condamne-une-blogueuse-pour-la-critique-d-un-restaurant_4455290_1

    #censure

    • Ouais mais la critique visible sur web archive est franchement archi nulle. C’est vide, il n’y a rien de chez rien, à part une histoire de mauvaise humeur (sans doute) de la restrauratrice et d’une cliente arrogante qui pense vraiment que le client est roi et qui ne se voit que dans son bon droit.

      Le reste de la procedure, on peut en discuter, mais je n’appellerai pas ça une critique gastronomique

      La note est aussi lamentable que l’attitude du restaurant :)

    • @Reka Les commentaires sur ce restaurant sur TripAdvisor correspondent au récit de la blogueuse, donc parler d’arrogance est tout à fait inapproprié.

      Et personne n’a dit que c’était une critique gastronomique.

      Le fond du problème n’est pas de savoir qui avait raison. Les deux parties ont peut-être tort. Mais une seule a la justice à sa disposition pour infliger une amende à l’autre, et la faire taire. C’est facile et amusant de renvoyer les deux parties dos à dos. Mais cela masque l’importance de cette décision de justice qu’on peut résumer par « la liberté d’expression s’arrête là où le commerce commence ».

    • Pas top la « justice » en effet... Conclusion : Pastebin via Tor sera mon blog, si un jour je veux critiquer un restaurant :o)

      Compte tenu des critiques constantes que je fais sur des logiciels, je devrais peut être me méfier : les éditeurs en viendront peut-être un jour là aussi.

    • C’est un billet d’humeur et je peux comprendre celle de la nana. C’est super pénible, ce genre de traitement quand tu vas au restaurant. Nous, on y va très rarement, surtout quand on est invité. L’autre jour, un peu le même plan : pleins de serveurs différents et les plats qui arrivent n’importe comment. Bon, on ne s’est pas rebiffés, on a juste juré de ne plus y remettre les pieds.
      Mais quand tu dépenses - souvent - plein d’argent que tu as eu vachement de mal à gagner et qu’à l’arrivée, on te jette à la gueule des trucs sous-vide réchauffés au micro-onde, t’as les glandes.

      Maintenant, grâce à #Eolas, c’est l’effet #Streisand : tout le monde sait dans quel resto il ne faut pas mettre les pieds ! Parce que tu vas être mal servi et en plus, ça va te couter 2500€ !

    • Je peux comprendre qu’on soit pas content après une telle expérience, mais le billet et l’action en justice m’inspirent plusieurs réflexions :

      C’est vrai que l’action en justice et la condamnation est totalement inouïe, disproportionnée, etc... je me demande même comment un juge sain d’esprit a pu décider qu’il fallait « punir » cette « dérive » de la liberté d’expression. Je suis d’accord sur l’idée, et ce n’est pas tellement ça qui me chagrine.

      On a tous fait des expériences désastreuses de consommation, et ici, c’en est une assez bien réussie, mais franchement, parler de « censure » et de sacro-sainte défense des commerçants", je n’y crois pas une seconde : et ça méritait certainement pas une description aussi précise. Et elle, elle ne s’attaque pas au commerce comme tu dis, elle est DANS le commerce, en plein dedans, elle participe au système.

      Ça me fait quand même marrer, par exemple, qu’elle s’offusque qu’on lui propose pas d’apéritif parce que « c’est son droit, non ? » :) alors que d’autres millions de consommateurs s’offusquent qu’on leur en propose un parce que c’est « pousser à la consommation ». Tout est relatif. Le reste de son billet est tout aussi navrant.

      Ça me fait un peu penser à ceux qui décortiquent pour la millième fois les crapuleries de bhl ou Finkielkraut de manière plus ou moins cynique et ça sert à rien (Allain Leprest chantait : « Il pleut sur la mer, et ça sert à rien... »). Tout le monde s’en fout, la portée de ces imposteurs est vraiment très minimes (même si on continue de les voir souvent dans les médias).

      Forum, sites etc regorgent de ces récits qui n’apportent rien : et @stephane, tu nous dit que « Les commentaires sur ce restaurant sur TripAdvisor correspondent au récit de la blogueuse » :

      D’accord, et alors ? Est-ce que c’est représentatif ? Est-ce que ça tient compte de tous les avis ? Que sait-on vraiment de ce qui s’est passé ce jour là dans les cuisines du restau, ou dans la vie privée de la restauratrice ? ou des relations entre la restauratrice et ses serveurs ? Sur la qualité réelle de la nourriture ? rien. Aucun instrument ne nous permet de savoir aujourd’hui si Trip Advisor et les sites équivalents qui proposent une interactivité avec les Internautes ne sont pas plus ou moins fake(s), un lamentable moyen marketing de plus au service du fric. Comme les sites qui ne cherchent qu’à faire du buzz avec des titres putassiers et un contenu récupéré ici et là (sans parler des sites d’émissions de télé ou de radio où l’on feint de demander (et de tenir compte) de l’avis du public.

      Ce qui m’énerve, justement, c’est cette dérive, la facilité avec laquelle on peut trafiquer la connaissance, le savoir, les faits sans vérifier, sans alternative parce que ça demanderait une autre approche, plus méthodologique, plus sérieuse.

      Pour finir, ça n’a à voir que très indirectement, mais ça me rappelle l’histoire, que je tiens de plusieurs anciens collègues journalistes du Monde, de l’article sur Johnny Hallyday proposé au Monde par Daniel Rondeau en 1995 si je me souviens bien. Rondeau s’était présenté comme journaliste ayant fait une enquête sur Johnny Hallyday, et révélé entre autre qu’il avait consommé de la drogue... et proposait au monde le papier en exclusivité. Le Monde à l’époque - après avoir hésité - a finalement publié le papier en pensant avoir capté le truc exceptionnel de l’année... pour se rendre compte dans les semaines qui suivirent que d’autres quotidiens et hebdo avait aussi publié des contributions, sous des angles différents, certes, sur Johnny Hallyday... avant la sortie de son album et/ou sa tournée de concert ! Le Monde découvrait, mais un peu tard, que ses colonnes (son espace rédactionnel donc) faisait parti d’un superbe plan média marketing mené par les conseillers de Johnny. Petite douche froide.

  • L’abrogation du délit de harcèlement sexuel
    par Maitre Eolas - Journal d’un avocat
    http://www.maitre-eolas.fr/post/2012/05/05/L-abrogation-du-d%C3%A9lit-de-harc%C3%A8lement-sexuel

    L’abrogation du délit de harcèlement sexuel

    Par une décision très remarquée, le Conseil constitutionnel, statuant sur une Question Prioritaire de Constitutionnalité, a déclaré contraire à la Constitution, et par voie de conséquence abrogé, le délit de harcèlement sexuel.

    Cette décision provoque l’ire d’associations féministes. Je les comprends, car quand bien même cette abrogation, vous allez le voir, est bien fondée, les conséquences sont terribles pour les victimes de faits de cette nature, qui sont dans leur écrasante majorité des femmes. En fait, nous sommes ici dans un cas d’école de malfaçon législative pavé de bonnes intentions envers les victimes. Et comme le vice est la chose au monde la mieux partagée, cette malfaçon est entièrement imputable à la gauche, ce dont nous avions perdu l’habitude depuis 10 ans (même si l’équité impose de dire que l’opposition d’alors et la majorité de depuis aurait pu détecter et corriger le problème).

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    #loi #Eolas #harcèlement #sexuel #constitution #republique