• Les chemins de désir | ARTE Radio (j’écoute enfin cette autofiction radio de Claire Richard, c’est chouette, merci @osezkarl de m’avoir rappelé son existence) https://www.arteradio.com/serie/les_chemins_de_desir

    Dans ce podcast de fiction, une femme explore les chemins du désir féminin, ses contre-allées déroutantes, ses ruelles cachées, ses zones de liberté. Comment l’imaginaire érotique se construit parfois loin de la vie amoureuse réelle. Dans une langue superbe, à la fois moderne et réfléchie, l’auteure retrace une vie de fantasmes et de plaisirs solitaires : de la découverte d’une BD de charme dans le grenier de sa grand-mère aux vidéos X disponibles aujourd’hui. A chaque épisode correspond une avancée technologique : le film de Canal+, l’Internet, le hentai... Cette histoire singulière est aussi celle d’une génération, et ces chemins dévoilés peuvent être empruntés par tous. Une production ARTE Radio. « Les chemins de désir » est publié aux éditions du Seuil.

  • Opus Dei Ignores Complaint of 43 Women Held in Slavery | News | teleSUR English
    https://www.telesurenglish.net/news/Opus-Dei-Ignores-Complaint-of-43-Women-Held-in-Slavery-20211008-0008

    Ah, Opus Dei ! « Women in slavery » ... Pourquoi ca me fait penser à « La Belle Captive » d’Alain Robbe-Grillet que j’ai vu au festival du cinéma de Berlin à sa sortie ? Comme c’était nul, de l’érotisme de vieux schnock à l’époque des Annie Sprinkle, Catherine Breillat et Lydia Lunch, reflet de l’histoire des hommes qui éprouvent le besoin de dominer les femmes. Il n’y a rien de nouveau dans le fait que les religieux (et Alain Robbe-Grillet) exploitent le monde et les femmes en particulier. Là par contre il y a les opprimées qui lèvent la voix. C’est bien.

    8 October 2021 - This complaint was submitted to the Abuse Section of the Congregation for the Faith Doctrine of the Vatican Tribunal.

    Between 1974 and 2015, the Opus Dei held 43 women working without pay and in conditions similar to slavery in Argentina, Paraguay, and Bolivia.

    This Catholic lay and clerical organization recruited the women as teenagers by promising to provide them with an education. Subsequently, however, they worked without pay as janitors, chefs, and maids in the service of the Opus Dei members and their guests.

    In a letter sent to Pope Francis earlier this year, the exploited women emphasized they were deceived because they did not expect to become servants of the elite “in the name of God.” They also requested that the Catholic authorities apologize, compensate them for the damages, and stop these types of labor practices.

    Among those involved in this violation of labor rights are ex-Regional Vicar Victor Urrestarazu, the Opus Dai highest authority Monsignor Fernando Ocariz, and Auxiliary Vicar of Rome Mariano Fazio Fernandez.

    The women’s complaint was submitted to the Abuse Section of the Congregation for the Faith Doctrine of the Vatican Tribunal. On Sept. 29, Ocariz signed a decree to carry out a change in the Opus Dei’s South American structures.

    In order to “improve the promotion and coordination of apostolic work,” he created the La Plata Region Vicar, which comprises Uruguay, Paraguay, Bolivia, and Argentina.

    This and other purely administrative changes, however, have not solved the underlying problem. So far, the Opus Dei has not done justice to 43 Latin American women it affected.

    https://en.wikipedia.org/wiki/La_belle_captive
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Opus_Dei

    #religion #érotisme

  • Anthropologie de la décadence aux marges de l’hellénisme :
    une biographie intellectuelle et politique d’Elias Petropoulos

    Christos Panagiotopoulos

    https://lavoiedujaguar.net/Anthropologie-de-la-decadence-aux-marges-de-l-hellenisme-une-biograp

    Elias Petropoulos, le plus anthropologue des non-anthropologues grecs, est un moraliste de la Grèce contemporaine, un ethnographe rude, au regard sincère, au discours incisif. Grâce à sa distance avec le monde académique, permise par son indépendance, Elias a brossé un portrait décapant et original de la Grèce contemporaine. Fort de son amour de la pègre, l’inclassable Elias s’est battu contre l’histoire stérilisante d’un nationalisme qui avait commodément infiltré l’université, en particulier la laographie grecque . Des recueils laographiques des objets quotidiens de la Grèce de la seconde moitié du XXe siècle aux essais critiques, en passant par les dictionnaires des idiomes populaires et des enquêtes sur des facettes oubliées de l’histoire de l’hellénisme contemporain, son œuvre et sa documentation gigantesque pourraient le qualifier comme un éminent ethnologue, anthropologue, historien, ou laographe. Pourtant, il ne se reconnaît sous aucune de ces dénominations : « J’aimerais qu’on se rappelle de moi comme d’un écrivain insolite et bosseur. » Auteur d’un des plus vastes corpus anthropologiques sur la Grèce contemporaine, Elias ne s’est pourtant jamais autoproclamé anthropologue, ni n’a jamais été professionnellement admis dans les cercles académiques de la laographie. (...)

    #Grèce #Elias_Petropoulos #anthropologie #laographie #prison #dictature #rebetiko #Tsitsanis #bas-fonds #homosexualité #haschich #exil #Paris #libertaire #athée #Islam #érotisme

  • [Hot lips] Textes entremélés
    http://www.radiopanik.org/emissions/hot-lips/textes-entremeles

    Hot Lips se déconfine !

    Avec trois auteurs.autrices, et troix voix, qui se répondent :

    Les Somnambules d’Eymeric Jacquot

    Ecrits d’Amour de Cécile Sauvage

    Journal Intime de Lydia Vazquez

    Avec pour musique Le projet Tina Wants de Milan Cohen, notamment Deadly Sane et De Cantel

    #amour #sexe #lectures #érotisme #amour,sexe,lectures,érotisme
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/hot-lips/textes-entremeles_09003__1.mp3

  • Un pornographe libertaire
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#pornographe

    Lorsqu’on se promène dans les pages Internet de libraires ou de bouquinistes, on peut faire d’étranges découvertes. Comme ce petit ouvrage, à la couverture et au titre (Le Pucelage de Nini) racoleurs, signé par un certain Longin et édité par Les Œuvres libertaires et libertines de Longin. Libertaires et libertines ? (...)

    #anarchisme #roman #érotisme #libertaire

  • Madame a des envies - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=j-B8_eDbRUQ

    Directed by Alice Guy at Gaumont, 1906.

    #cinéma #female_gaze #HERstory #érotisme

    Découvert grâce à Iris Brey.

    Female gaze, ce que vivent les femmes – Binge Audio
    https://www.binge.audio/female-gaze-ce-que-vivent-les-femmes

    Le female gaze n’est pas l’inverse du male gaze, il peut être produit quel que soit le genre du réalisateur ou de la réalisatrice. Il ne s’agit pas d’objectifier les hommes comme on objectifie les femmes, mais bien de tout réinventer : la manière de filmer, de raconter des histoires, de les évaluer en terme critique… et d’enseigner le cinéma !

  • Hot Lips #20
    http://www.radiopanik.org/emissions/hot-lips/hot-lips-20

    Nous sommes deux !

    A vous lire des extraits d’"Insurrections en territoire sexuel" de Wendy Delorme

    Et vous offrir en duo un extrait de « Récits de femmes et autres histoires » de Dario Fo et Franca Rame

    La pause musicale est Giedré « L’amour à l’envers »

    #amour #érotisme #lesbien #hétérosexuel #amour,érotisme,lesbien,hétérosexuel
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/hot-lips/hot-lips-20_06177__1.mp3

  • Nouvelle année, nouveaux récits
    http://www.radiopanik.org/emissions/hot-lips/nouvelle-annee-nouveaux-recits

    Dans cette émission, vous entendrez la lecture d’un récit #gay par Ctrlx

    http://ctrlx.fr/podcast/plus-fort-moi

    « Plus fort que moi » de Guillaume Dustan

    Interprété par Olivier Thuillier et mis en sons par Philippe Guerrieri.

    et d’un récit #lesbien "Film émoi " de Théo Delil paru dans le dernier Bateau Magazine : https://www.lebateau.org

    La musique est #cinéma de Claude Nougaro

    Et le final est l’écoute du documentaire sonore "Coming In" d’Elodie Font, une jolie production d’Arte Radio : https://www.arteradio.com/son/61658766/coming

    #érotisme #cinéma,gay,érotisme,lesbien
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/hot-lips/nouvelle-annee-nouveaux-recits_06036__1.mp3

  • Pierre Desproges – Arielle de Claramilène | Des mots en passage
    https://desmotsenpassage.wordpress.com/2017/05/30/litterature-mise-en-musique-4-pierre-desproges-arielle-d

    Arielle de Claramilène s’ébaudrillait nuquelle et membrissons en son tiède et doux bain d’algues parfumil. Molle en chaleur d’eau clipotillante, chevelyre aquarelle, charnellolèvres de fraise extase, chavirée de pupille à rêve écartelé d’humide effronterie, murmurant ritournelle enrossignolée, elle était clatefollement divine.

    La brune esclavageonne émue, qui l’éventait un peu de son parcheminet soyeux, comptemplait ébloussée les blancs dodus mamelons de bleu nuit veinelés, les petons exquis de sang carmin teintés, les fuselines aux mollets tendres, le volcanombril cloquet et la mortelle foressante du sexiclitor…

    Perversatile et frissonnitouche, Arielle sentit bientôt ce libidœil lourd à cils courbés tremblants, que la madrilandalouse mi-voilée, presque apoiline posait sur l’onde tiède où vaguement aux vaguelettes semblottaient se mouvoir les chairs dorées à cuisse offerte à peine inaccessiblant, si blancs, au creux de l’aine exquise.

    Lors, pour aviver l’exacerbie de l’étrangère, elle s’empara du savonule ovoïdal et doux à l’eau, l’emprisonna de ferme allégresse dans ses deux manucules aigles douces ongulées cramoisies, et le patinageant en glissade de son col à son ventre, s’en titilla l’échancrenelle.

    “E pericoloso branletsi !” rauqua la sauvagyne embrasée, qui se fondait d’amouracherie volcanique indomptable et qui s’engloutissant soudain les deux mains à la fièvre sans prendre le temps de slipôter, bascula corps et âme dans l’éclaboussure satanique de cette bénie-baignoire pleine d’impure chatonoyance et de fessonichale prohibité fulgurante.

    Quand l’étincelle en nuage les eut envulvées, ces étonnantes lesboviciennes se méprisèrent à peine et s’extrablottirent en longue pelotonnie, de Morphée finissant, jusqu’à plus tard que l’aube, sans rêve et sans malice, quoique, virgines et prudes, elles n’avaient naguère connu l’onanaire qu’en solitude.

    #poésie #érotisme

  • Pourquoi les corps masculins sont-ils invisibles ?
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2018/08/05/pourquoi-les-corps-masculins-sont-ils-invisibles_5339508_4497916.html

    L’été, les corps nus des hommes sont partout, mais personne ne les voit. A contrario, celui des femmes est toujours objet de commentaires même sous douze couches de vêtements, remarque Maïa Mazaurette, qui invite les hommes à réfléchir à leur propre érotisation.

    Dois-je y voir le début de ma réconciliation avec Maïa Mazaurette ?

    #MaïaMazaurette #érotisme #homme #séxualité

    • Arrêtes-moi si je dis une bêtise mais les propos de Maïa (avec qui je suis pourtant rarement en accord) vont le même sens que cet article, non ?

      Elle parle deux fois de je suis cute :

      le sexisme ne prend pas de vacances, et profite du hashtag #jesuiscute pour se poser en terrasse

      puis

      il y a de la place aux côtés des défenseuses de #jesuiscute

      Je lis dans tout ça que Maïa ne supporte pas le mouvement #jesuiscute mais qu’elle verrait d’un bon oeil que les hommes s’en servent pour faire bouger les lignes qui les touchent eux.

    • @bmyard tu ne dis pas de bêtise, j’ai lu « jesuiscute n’est pas libérateur... » sur tumblr et je pensais le transmettre sur Seenthis. Voilà, tu m’en a donné l’occasion en répondant à ton billet. Je ne lis pas les articles de Maïa Mazaurette, ni ceux du Monde sauf ici, parfois et au travers de la dyslexie créative propulsé par @philippe_de_jonckheere

    • Je trouve plutot bien ce qu’ecrit Maïa Mazaurette en générale. Je comprend pas trop ce que vous lui reprocher @vanderling et @bmyard
      Le fait qu’elle écrive dans l’e-monde.fr (et avant GQ) lui permet d’etre lu par beaucoup d’hommes et je la trouve plutot courageuse. C’est quoi que vous lui reprocher exactement ?

      Sinon pour le tag jesuiscute que je connaissait pas j’avoue que le lien que tu as mis @vanderling me file un peu mal au ventre.

      Exposer son corps sexualisé n’encouragera pas les hommes à nous respecter, et ne nous apportera qu’un sentiment de liberté illusoire et périssable.

      On se croirait à la messe. Ah ces femmes qui montrent leur corps et veulent le respect des hommes !!!

      Je préféré Maïa qui dit aux hommes de se mettre une plume dans le cul pour avoir l’air moins couillons, que Cécilia L qui dit aux femmes de cacher leurs nichons pour avoir le respect des hommes.

    • Je ne reproche rien à Maïa Mazaurette @mad_meg Je ne lis pas ses chroniques dans Le Monde, GQ où ailleurs...
      Peut-être que @bmyard te donnera l’explication de sa réconciliation avec elle. J’ai trouvé le lien racinerouge.fr sur le tumblr de sous-les-juppes-des-filles. Manny Koshka ironisait la semaine dernière sur la « police des mœurs Twitter »
      je ne fréquente pas Twitter non plus, j’ai suffisamment à faire avec la « police des mœurs de Tumblr »


      #twittoland #tumblr #police_des_mœurs

    • @mad_meg @aude_v Je n’ai pas de véritable reproche à faire à Maïa Mazaurette, quand je parle de réconciliation je veux surtout dire que la prochaine fois que je verrais son nom, je prendrais la peine de lire l’article.

      Depuis une paire d’années, j’ai effectivement pris l’habitude de ne pas la lire car je ne la trouve pas très bonne auteure, souvent clivante, généralement contre-productive (c’est extrêmement visible sur d’autres plateformes ou le public est moins largement acquis à la cause féministe) et que plus souvent que pas ses articles me laissent un mauvais arrière goût alors même que sans être partisan, je suis largement acquis au féminisme.

      Je précise que pour autant je ne prétend pas que ce qu’elle écrit est sans intérêt ou à côté de la plaque en revanche mon inconfort est réel et c’est donc peut-être d’autant mieux que j’ai à nouveau envie de la lire.

    • Merci pour vos réponses @vanderling et @bmyard . J’ai tendance à pensé que lorsqu’une féministe est traité de « contre-productive » par un homme c’est qu’elle est sur le bon chemin. Le féminisme, en particulier sur les questions d’hétérosexualité que traite Maïa Mazaurette, ne peu pas être confortable pour les hommes vu l’ampleur du désastre et des changements à accomplir sur ce terrain là. C’est un des pivots de l’oppression des filles et des femmes par les garçons et les hommes.

      Pour revenir au sujet de son article. Je dirait pas que les corps masculins sont invisibilisés, c’est que les corps masculins sont déséxualisés ou désérotisés. En viriarcat les femmes sont un sexe alors que les hommes ont un sexe. La sexualité des hommes est centré sur le pénis, tandis que les femmes voient leurs cheveux, nombrils, épaules, mamelles traitées comme des organes sexuelles qu’il faut caché ou dévoilé à la convenance des hommes selon les cultures. Ce truc de « convenance » est important. Les hommes n’utilisent pas leur corps pour convenir aux femmes, ils l’utilisent pour convenir aux autres hommes en conformité aux fraternités diverses et variées. Quant les hommes sont sexualisés ou érotisés c’est pour d’autres hommes dans un contexte homosexuel. Les femmes peuvent s’approprié ces images mais c’est très rarement fait pour elles (le Yaoi est peut etre une exception ainsi que les films de Claire Denis ou quelques porno millitants)

      #fraternité

    • Oh le petit cœur blessé ! J’avais pas vu ta réponse @bmyard Les oppresseurs sont si susceptibles ! Mais c’est comme ca qu’on conserve le pouvoir. Tu as l’air de très bien savoir t’y prendre.
      Le féminisme n’est pas une lutte pour le confort de ton ego de dominant. Si tu est deja mal à l’aise avec le féminisme soft de Maïa n’avance pas plus de toute façon on pas besoin de toi.
      #allié

  • Le Guardian, jaloux du rôle pionnier du Monde dans ce domaine, a enfin trouvé quelqu’un du cinéma pour porter le flambeau anti-#Metoo. Un qui a trouvé en plus super malin de dénoncer ça sur le thème de la « chasse aux sorcières »…

    Michael Haneke : #MeToo has led to a witch hunt ’coloured by a hatred of men’
    https://www.theguardian.com/film/2018/feb/12/michael-haneke-metoo-witch-hunt-coloured-hatred-men

    Michael Haneke has become the latest figure to criticise the #MeToo movement against sexual assault and harassment in the film industry, arguing that it has instigated a “witch hunt” that “should be left in the Middle Ages”.

    The Austrian film-maker, two-time winner of the Palme d’Or at Cannes, made his concerns known during an interview with Austrian newspaper Kurier, later reported by Deadline. “This new puritanism coloured by a hatred of men, arriving on the heels of the #MeToo movement, worries me,” he said. “As artists, we’re starting to be fearful since we’re faced with this crusade against any form of eroticism.”

    While Haneke noted that any act of “rape or coercion” should be punishable, he said that “this hysterical pre-judgment which is spreading now, I find absolutely disgusting. And I don’t want to know how many of these accusations related to incidents 20 or 30 years ago are primarily statements that have little to do with sexual assault.

    “This has nothing to do with the fact that every sexual assault and all violence – whether against women or men – should be condemned and punished. But the witch hunt should be left in the Middle Ages,” he added.

    • Le Guardian se réfère donc à cet article de « Deadline » (des fois que tu connaisses) : Michael Haneke On MeToo : “Witch Hunt Should Be Left To The Middle Ages”
      http://deadline.com/2018/02/michael-haneke-metoo-witch-hunt-comments-1202285106

      Oscar and double Palme d’Or winner Michael Haneke has become the latest prominent European artist to lament what he calls a “witch hunt” in the wake of the #MeToo movement. Speaking with Kurier, the Austrian filmmaker said there is no question that “any form of rape or coercion is punishable… But this hysterical pre-judgment which is spreading now, I find absolutely disgusting. And I don’t want to know how many of these accusations related to incidents 20 or 30 years ago are primarily statements that have little to do with sexual assault.”

    • Lequel Deadline tire ses citations d’une interview autrichienne de « Kurier » : Michael Haneke : "Hexenjagd im Mittelalter belassen"
      https://kurier.at/kultur/michael-haneke-hexenjagd-im-mittelalter-belassen/310.169.980

      Glauben Sie nicht, dass es neuerdings eine Tendenz gibt, Tabus wiederaufzubauen, etwa in der Folge der #MeToo-Debatte?

      Oh Gott, fragen Sie mich nicht danach. Als Mann sollte man zu diesem Thema ja kaum mehr etwas sagen. Natürlich finde ich, dass jede Form von Vergewaltigung oder Nötigung zu ahnden ist. Das ist ja gar keine Frage! Aber diese Vorverurteilungshysterie, die jetzt um sich greift, finde ich absolut degoutant. Und ich möchte nicht wissen, wie viele dieser Anklagen, die sich auf Vorfälle vor 20 oder 30 Jahren beziehen, in erster Linie Abrechnungen sind, die mit sexuellen Übergriffen nur wenig zu tun haben.

    • Il y connaît rien en sorcières Haneke. La chasse aux sorcières c’était à la renaissance et pendant le Maccarthysme.
      Ca m’étonne pas de lui.
      Cette confusion entre érotisme et harcelement sexuel est typique de la culture du viol. Ces derniers jours j’ai fait lire à Amélie pas mal de textes sur la littérature libertine du XVIIIeme d’un point de vue féministe : comme par exemple celui ci https://imaristo.hypotheses.org/166

      Cette littérature se caractérise par

      un monde où la gloire des hommes s’acquiert par la conquête des femmes, et où les femmes ne sont jamais que des proies[3] au service de ce jeu faussé de la séduction.

      #fraternité #érotisme #culture_du_viol #domination_masculine #male_tears

  • Les 400 culs - On se tient par la main quand on s’aime ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2017/12/04/se-tient-par-la-main-quand-saime

    Dans les années 1960 au Japon, des manuels pour les amoureux obtiennent un vif succès : ils montrent comment les hommes doivent tenir la main de leur bien-aimée. Comment lui caresser le visage. Comment lui toucher le nombril.

    Très intéressant sur le lien avec le programme idéologique pour promouvoir les codes de l’occupant américain au Japon où embrasser va devenir un symbole de démocratie.
    Le corps est politique !
    #corps #contrôle #japon #mauss #cinéma

  • Après celui à Roman Polanski, l’hommage de la Cinémathèque française à Jean-Claude Brisseau fait polémique
    http://www.huffingtonpost.fr/2017/10/30/apres-celui-a-roman-polanski-lhommage-de-la-cinematheque-francaise-a-

    La Cinémathèque française va peut-être devoir s’expliquer une nouvelle fois. Alors que l’organisation d’une rétrospective consacrée à Roman Polanski est vivement critiquée, notamment à travers une manifestation ce lundi 30 octobre, une nouvel événement organisé par l’institution culturelle parisienne fait déjà grincer des dents. Elle prévoit en effet d’honorer, en janvier, le travail du cinéaste Jean-Claude Brisseau, condamné pour harcèlement sexuel puis agression sexuelle.

    L’événement a été dénoncé par la féministe Laure Salmona, à l’origine de la pétition lancée le 25 octobre et signée par plus de 28.000 personnes pour demander l’annulation de la rétrospective de la Cinémathèque française consacrée à Polanski. « Il est temps d’en finir avec la culture du viol (...) et l’impunité des hommes célèbres », écrivait-elle, regrettant que l’on mette en lumière le réalisateur franco-polonais, accusé de viols et d’agressions sexuelles.

    « Donc si je comprends bien, la thématique choisie pour 2017/2018 c’est ’violeurs et agresseurs sexuels’ ? », écrit-elle à l’adresse de la Cinémathèque française, dans un tweet publié le 26 octobre.

    « On reverra ou l’on découvrira l’œuvre mélodramatique et engagée, romantique et érotique, philosophique et sensuelle de Jean-Claude Brisseau », écrit la Cinémathèque.

    #romantisme #érotisme #sensualité #viol #domination_masculine #troll #misogynie #antiféminisme #masculinisme #cinéma #culture_du_viol #grand_homme #deni #violences_sexuelles #symbole #fraternité

  • #John_Stoltenberg : Sexualité masculine — ce qui rend sexy la possession d’autrui.
    https://tradfem.wordpress.com/2017/07/03/john-stoltenberg-sexualite-masculine-ce-qui-rend-sexy-la-possessi

    Il semble que les hommes, en général, préfèrent utiliser leur raison à justifier les préjugés qu’ils ont assimilés sans trop savoir comment, plutôt qu’à les déraciner.
    – Mary Wollstonecraft, Défense des droits de la femme

    Je soupçonne que si Mary Wollstonecraft vivait encore, elle trouverait ses propres mots écrits en 1792 d’une déconcertante actualité. Après tout, Wollstonecraft était une pionnière dans la recherche de l’égalité sexuelle — et aucun d’entre nous n’a encore atteint cette égalité. À vrai dire, il semble que la justification par les hommes de leurs préjugés soit toujours la tendance dominante du discours social. Ainsi, en hommage à l’héritage de Wollstonecraft, je voudrais essayer de déraciner un des préjugés qui subsistent dans la suprématie et la sexualité masculines — un préjugé précis et bien intégré sans lequel le viol et la prostitution seraient inimaginables.

    J’appelle ce préjugé l’érotisme de possession .

    Nous avons beaucoup d’indices indirects de l’existence de cet érotisme. Par exemple, à travers les témoignages des femmes qui sont ou ont été appropriées sexuellement dans le mariage, forcées dans le viol, et/ou sexuellement utilisées contre de l’argent dans la prostitution, il s’avère que pour beaucoup d’hommes, la possession est un élément central de leur comportement sexuel. Beaucoup d’hommes peuvent à peine éprouver de sentiment érotique s’il n’est pas associé à la possession du corps d’autrui.

    En anglais, comme dans beaucoup d’autres langues, le verbe posséder signifie à la fois « être propriétaire de » et « baiser », et cette coïncidence sémantique n’est visiblement pas un hasard. Beaucoup d’hommes mettent apparemment dans le même sac le comportement sexuel normal « masculin » et l’appropriation littérale du corps d’un autre être humain. Avoir un rapport sexuel avec autrui et être en même temps « un vrai homme » signifie avoir cette personne, prendre cette personne, posséder cette personne. Avoir du sexe et avoir un sexe — si vous êtes né avec un pénis — exige une forme ou une autre de rapport d’appropriation. Si l’on en croit la multitude d’expériences de personnes qui sont ou ont été sexuellement appropriées — en reliant entre eux, si vous voulez, les milliards de points disparates de leur frayeur — nous pouvons dresser le tableau de ce qui ressemble à une fresque cohérente : l’érotisme de possession.

    Traduction : #Tradfem

    Adapté par l’auteur d’un discours prononcé à un symposium du Michigan Journal of Gender and Law intitulé « Prostitution : de l’université à l’activisme », le 31 octobre 1992, à la Faculté de Droit de l’Université du Michigan, à Ann Arbor, Michigan. Initialement publié dans le Michigan Journal of Gender & Law, Volume I, 1993.

    Copyright © 1992, 2013 par John Stoltenberg. Tous droits réservés.

    #prostitution #appropriation #érotisme_de_possession #viol

    • Je n’y connais pas grand chose mais je me demande s’il y a eu des études socio avec des interviews, des tests, etc, dans les milieux BDSM (tout genre et sexualité confondues bien sûr, donc y compris homo, quand c’est la femme qui possède, etc), pour comparer le raisonnement, car il me semble que dans ce type de relation qui est justement paroxystique dans ce thème, et bien paradoxalement une bonne partie des gens sont très fermes contre l’achat de sexe, contre le viol, etc.
      Après c’est peut-être totalement débile hein, mais je serais curieux de voir une comparaison avec ces cas archétypaux.

    • En revanche, s’ils pratiquent solo avec des femmes qu’ils payent, que ce soit pour pouvoir les dominer ou qu’elles fassent semblant de les dominer (celui qui décide, c’est celui qui paye), leurs pratiques ne sont plus encadrées du tout.

      Ah pour ce point ça c’est certain on est d’accord, mais ce n’est pas trop de ceux là dont j’étais curieux. :)

  • Los honestos retratos de Jo Schwab - Cultura Inquieta
    http://culturainquieta.com/es/erotic/item/8843-los-honestos-retratos-de-jo-schwab.html

    Jo Schwab (nacido en 1969) es un fotógrafo alemán con sede en Berlín que a través de cada una de sus fotografías de desnudos, tan simple como 
 que sean, se las arregla para capturar una actitud, una mirada que hace que algo suceda.

    Su trabajo se centra en los retratos y moda. Principalmente trabaja para las revistas, la publicidad y el arte. Esta serie de retratos que os compartimos es, opinamos, francamente estupenda. Honestidad, sencillez, sensibilidad e intimidad....

    #photographie #portraits #nude #JO_Schwab #erotisme

  • « Les amants du son neuf »
    http://syntone.fr/les-amants-du-son-neuf

    Dans le grand catalogue des perversions sexuelles, l’écouteur n’a pas voix au chapitre. Il n’est pas recensé. Le voyeur, lui, occupe une place de choix : le regard, sans doute parce qu’on lui accorde le pouvoir de se poser sur la vérité nue, est classé comme une pratique intrusive et moralement condamnable – sauf entre gens consentants. L’ouïe n’a pas la même aura sulfureuse. Comme si elle ne pouvait capter qu’une réalité partielle et n’avoir qu’un impact limité sur l’imaginaire – ne pas déclencher de désirs trop transgressifs. Les amateurs et les amatrices de #création_sonore, ceux et celles qui en produisent ou qui en font la critique, savent bien sûr que c’est faux.

    Récent numéro de Creation on air sur #France_Culture, Acoustique de l’érotisme prend acte des troubles que le son provoque dans nos corps et nos psychismes, et en répertorie quelques manifestations contemporaines. Pour son auteur Franck Thoraval (avec Nathalie Battus à la réalisation), il s’agit donc de déplacer le curseur de la morale et, dirait-on non sans ironie, de replacer le son sous le coup de la loi. Acoustique de l’érotisme va ainsi s’inscrire dans un questionnement circulaire : l’#érotisme a-t-il du #son ? Le son a-t-il de l’érotisme ?

    Acoustique de l’érotisme
    http://www.franceculture.fr/emissions/creation-air/acoustique-de-lerotisme

    Entrez dans ce labyrinthe sonore de l’érotisme, par un coup de téléphone rose. Éveil du désir d’un apiculteur isolé par les bruits du quotidien d’Eva étudiante, strip-teaseuses explorant des formes sonores, oreilles érotiques, Asmr sur la toile, kare pirô (彼ピロー) au japon … Thésée est venu amadouer le Minotaure, le désir pulsionnel, et le mettre à genoux, au lieu de le tuer. Dans ce labyrinthe, où les échos de la plainte du Monstre côtoient la musique, les soupirs, les halètements, les cris, les souffles, les voix des survivants des 7 garçons et 7 jeunes filles envoyés chaque année en sacrifice… Ariane le guide et l’éclaire, par sa pensée.

    http://s3-eu-west-1.amazonaws.com/cruiser-production/static/culture/sons/2015/11/s48/NET_FC_10ba0b8b-a515-4ca8-963a-b597579343ea.mp3

    #audio #radio

  • Une enfance sans pornographie (Maïa Mazaurette)
    http://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2016/03/06/une-enfance-sans-pornographie_4877358_4500055.html

    Le problème n’est pas d’exposer des enfants à la pornographie, même tôt. […] Le problème est de les exposer à une seule forme de pornographie, écrasante et uniforme, allons, balançons les grands mots : totalitaire™. Le problème de la pornographie est qu’elle est riche et qu’on n’en diffuse que le parent pauvre. Le problème est la prééminence non seulement de la vidéo mais du clip, au déni des formes longues, des descriptions, de la peinture, de l’illustration, de la méditation, de la philosophie, de l’exploration, de la gravure, de la poésie, du théâtre, du jeu, de la science, de tout le reste mais surtout de tout le reste imbriqué, transversal, transdisciplinaire et bordélique.
    […]
    L’absence de choix pour nous adultes, c’est de la paresse. C’est notre responsabilité. Pour les enfants, en revanche, c’est une absence d’éducation qui repose sur une absence de transmission et qui effectivement produira un assèchement – les fantasmes, ça s’arrose. C’est à nous, adultes, parents, d’exposer doucement les futures générations à des formes graduées et variées d’érotisme. Pas question de coller des sodomies sous le nez des collégiens ! Mais nous pourrions laisser traîner des éléments culturels sur la table basse, ou les cacher dans un placard – laisser aux jeunes le plaisir d’une terrible transgression. Les bibliothèques servent aussi à cela.

    Dans ce rôle d’éveil, les pornographes sont nos alliés. Pornographes de l’écrit, de la conversation, du feutre, peu importe, y compris les pornographes vidéo, qui sont quantité à se battre pour proposer autre chose que du préformaté abrutissant.

    Si l’imaginaire de nos enfants n’a pas le temps de se former, ce n’est pas à cause de la pornographie. C’est à cause de notre rétention culturelle. C’est à cause du fait qu’on ne forme rien sans matière. C’est à cause de notre lâcheté. C’est à cause du boulevard que nous laissons à des intérêts privés quand il faudrait promouvoir la culture. C’est à cause de notre amnésie et de la projection sur nos enfants d’un fantasme très, très contestable – le fantasme de l’enfance innocente. Si l’enfance était innocente, les gamins ne finiraient pas sur des sites porno.

    #éducation #pornographie #enfance #sexualité #transgression #culture #imaginaire #enfants #innocence

    • La pornographie c’est l’écriture de la prostitution, pas l’écriture de la sexualité.
      Le problème de ce texte c’est cette confusion.

      Laisser des livres sur la sexualité à la bibliothèque ou sur la table basse à porté des enfants c’est peut être une bonne idée, mais c’est bien différent que de laisser trainé de la pornographie.

      Laisser trainer de la pornographie a destination des enfants c’est un délit, c’est a mon avis une agression sexuelle sur mineur.

      Définition « Maltraitance sexuelle chez le mineur »
      Dans le cadre de ces recommandations, la maltraitance sexuelle envers un mineur est définie par le fait de forcer ou d’inciter ce dernier à prendre part à une activité sexuelle . [...]
      Les activités sexuelles ne se limitent pas aux actes sexuels avec pénétration caractérisé, elles comprennent toute forme de violences sexuelles ou d’incitation avec emprise psychologique, soit :
      – les activités sexuelles sans contact physique, comme imposer a un mineur de regarder ou participer à des photographies ou des vidéos à caractère pornographique ...

      source http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-05/reco2clics_reperage_et_signalement_inceste_par_les_medecins.pdf

      Là elle parle pas d’imposé mais laisser trainé intentionnellement tout en sachant que les enfants sont curieux et vont regarder. Ca me semble pervers et finalement l’adulte sait que les enfants vont regarder, alors sans avoir l’air il impose ces images.
      J’ai toujours vraiment du mal avec Maïa Mazaurette et la voire faire la promo des agressions sexuelles sur mineurs sur le site du monde ça me fait pas plaisir je préférait quant elle restait cantonné à sa revue pour couillons où elle était avant.
      #éducation_toxique #culture_du_viol #maltraitances #confusion #pedocriminalité

    • J’hallucine quant même de la dangerosité de cet article. Ca me met mal à l’aise parce qu’en plus j’ai été exposé à de la pornographie très jeune et je m’en serait passé. Plus tard l’agresseur sexuel à domicile qui me servait de beau-père s’en est servit aussi pour me manipulé, me faire culpabilisé alors je ne suis pas très coulante sur le sujet.

      Le truc qui me gène aussi c’est cette histoire d’innocence. Les enfants ne seraient pas innocents... qu’est ce que ca veut dire ?
      Dans le contexte j’ai l’impression que ca veux dire que les enfants sont curieux de savoir ce qu’est la sexualité. Et aussi qu’ils ont leur sexualité à eux.

      Je ne voie pas bien pourquoi le fait d’avoir de l’intérêt pour le sexe ou avoir une sexualité d’enfant s’oppose à l’innocence.

      Vouloir découvrir le mystère de la sexualité, ce truc que les adultes cachent, c’est pas une faute, c’est pas un manque d’innocence. C’est juste de la curiosité très bien placé et satisfaire cette curiosité ne devrait pas nous faire nous sentir coupables ou nous faire perdre de l’innocence.
      Si on laisse du contenu informatif sur la sexualité, le consentement, l’anatomie des zones érogènes, les mst et ce qu’on voudra selon l’age des enfants, il n’y a pas de raison pour que les enfants perdent leur innocence.
      Et le fait que les enfants aient une sexualité à eux, le fait qu’ils soient curieux, ceci ne les rend coupables de rien à part si on pense que la sexualité est obligatoirement fautive, honteuse, coupable.
      Si on laisse du contenu pornographique aux enfants comme le conseille Mazaurette, là par contre c’est bien possible qu’ils développent un sentiment de culpabilité parce que c’est une intrusion dans leur univers sexuel d’enfant. Parceque la pornographie sert à se masturbé pas à s’instruire sur la sexualité. Ce n’est pas aux adultes à choisir pour les enfants avec quoi et comment ou quant ils doivent se masturbé. Et puis c’est culpabilisant aussi parce que la pornographie c’est pas de la sexualité, c’est de la violence patriarcale, de la domination masculine, de l’humiliation des femmes, du racisme décomplexé... c’est culpabilisant de prendre son plaisir a regarder ça.

    • En fait, elle ne définit jamais ce qu’elle appelle « pornographie » finalement…

      Ou alors confusion entre érotisme et pornographie ?

      C’est à nous, adultes, parents, d’exposer doucement les futures générations à des formes graduées et variées d’érotisme. Pas question de coller des sodomies sous le nez des collégiens ! Mais nous pourrions laisser traîner des éléments culturels sur la table basse, ou les cacher dans un placard – laisser aux jeunes le plaisir d’une terrible transgression. Les bibliothèques servent aussi à cela.

      Et juste après :

      Dans ce rôle d’éveil, les pornographes sont nos alliés. Pornographes de l’écrit, de la conversation, du feutre, peu importe, y compris les pornographes vidéo, qui sont quantité à se battre pour proposer autre chose que du préformaté abrutissant.

      Et la question est de savoir ce qu’est ce « préformaté abrutissant ».

    • Même avec l’érotisme ca reste malsain et à mon avis incestuel.
      Personne n’est d’accord chez les adultes pour définir la nuance entre érotisme et pornographie. C’est bien pratique pour noyé le poisson, déjà que on sais même plus la difference entre sexualité et pornographie.

      La moins mauvaise définition de cette pseudo nuance entre érotisme et pornographie est « la pornographie est l’érotisme de l’autre » et au moins ici elle peut servir à comprendre qu’un adulte qui laisse trainé SA pornographie ou SON érotisme d’adulte à destination des enfants, impose son « érotisme de l’autre » c’est à dire du porno dans tous les cas de figure.

      Pour l’éducation sexuelle des enfants, on leur doit de l’information en particulier sur le CONSENTEMENT vu que les mineurs représente 51% des victimes de viols et aussi 1/4 des agresseurs sexuels sur mineurs. Les enfants ont besoin qu’on leur donne les moyens de se protégé de la sexualité des adultes qui leur porte gravement préjudices et aussi qu’on les aide à se protégé de la sexualité des autres enfants. Les enfants n’ont pas besoin qu’on les exposent aux fantasme parentaux avec du porno, ni même avec de l’érotisme soft BCBG.
      Qu’est ce qu’on en sait de leur orientation sexuelle, de leurs gouts et leurs envies ? Les enfants n’ont pas besoin d’être stimulé sexuellement par leurs parents. Des parents qui s’amuseraient à stimulé sexuellement leurs enfants moi j’appelle cela des parents incestueux. Alors je sais qu’en France l’inceste n’est même pas un délit, mais exposer des enfants a de la pornographie c’est une agression sexuelle sur mineur et si c’est les parents qui les exposent, c’est une circonstance aggravante.

      #inceste #érotisme #pornographie #violences #consentement

  • L’érotisme botanique contre la crise écologique - Le Temps
    http://www.letemps.ch/societe/2015/12/14/erotisme-botanique-contre-crise-ecologique

    La sexualité végétale a longtemps suscité scandale, émoi et fantasmes. Spécialiste de la Renaissance, Dominique Brancher détaille tout cela dans un livre luxuriant

    Et aussi sur Les 400 Culs :
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2016/01/03/les-plantes-sont-elles-asexuelles

    Bien qu’ils lui dénient toute capacité de percevoir et donc de jouir, les théologiens estiment en effet que la plante est gourmande. Ne passe-t-elle pas son temps à sucer la terre ? Voilà pourquoi elle est au bas de cette Scala Naturae (« échelle de la nature ») que de nombreux ouvrages du XVIe siècle décrivent en termes de menace : attention de ne pas tomber ! Chaque échelon figure un degré de déchéance. Quand l’homme commet le péché de luxure (sensualis), il est ravalé au rang d’animal. Quand il a trop d’appétit (vitalis), le voilà végétal. Quand il sombre dans la tristesse (acédie), il rétrograde en minéral. Le christianisme « est une religion qui déconsidère la vie organique au profit de la pensée rationnelle », rappelle Dominique Brancher. Aux yeux des chrétiens, l’homme ne peut prétendre à son statut supérieur qu’à la condition de ne rien avoir en commun avec la (vile) matière. Les bêtes qui forniquent, les rivières qui ondoient et les plantes qui têtent la glaise sans penser, avec une gloutonnerie « stupide et insensible » (Jean Pic de la Mirandole) sont des choses détestables, qui renvoient à la chute.

    #plantes #botanique #écologie #sexe #shameless_copinage

  • Le non consentement sexuel féminin est-il excitant ? - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2015/12/01/non-consentement-sexuel-feminin-excitant

    Tout mon article servira à démontrer, au travers d’exemples, que le non consentement féminin est à la fois considéré comme sans importance mais aussi et surtout profondément excitant. Vous constaterez que les exemples sont fort différents les uns des autres ; quoi de commun entre un peintre du XVIIIème siècle et une comédie populaire des années 2010. C’est justement là que réside, à mon sens, l’intérêt de l’argumentation. Toutes nos pratiques culturelles sont imprégnées et ce, depuis des siècles, par l’idée que les violences sexuelles sont érotiques, séduisantes, excitantes et que le non-consentement féminin, en plus de n’avoir pas grande importance est excitant. Bien sûr il faudrait nuancer cette assertion ; cela dépend qui prend la femme qui ne consent pas. Pendant des siècles, le viol n’existait pas comme nous l’entendons aujourd’hui. Le viol conjugal n’existait pas et il était souvent fréquent que le viol par un inconnu soit considéré comme grave parce que le violeur avait pris le bien d’un autre, pas parce qu’il avait violé une femme.
    Nous vivons une situation assez schizophrénique ; d’un côté on nous explique que rien n’est pire que les violences sexuelles et de l’autre nous sommes conditionné-es à être excitées par leur représentation. Pire nous sommes mêmes fasciné-es par certains agresseurs sexuels si tant est qu’ils ne correspondent pas à l’image d’Epinal du violeur : Matzneff, Polanski, Deen, Cosby, Polac. La liste est longue.

    #culture_du_viol #sexualité #viol #hétérosexualité #érotisme #pornographie

    • Toutes nos pratiques culturelles sont imprégnées et ce, depuis des siècles, par l’idée que les violences sexuelles sont érotiques, séduisantes, excitantes et que le non-consentement féminin, en plus de n’avoir pas grande importance est excitant. Bien sûr il faudrait nuancer cette assertion ; cela dépend qui prend la femme qui ne consent pas. Pendant des siècles, le viol n’existait pas comme nous l’entendons aujourd’hui. Le viol conjugal n’existait pas et il était souvent fréquent que le viol par un inconnu soit considéré comme grave parce que le violeur avait pris le bien d’un autre, pas parce qu’il avait violé une femme.

    • Le viol est consubstantiel à la configuration physique mammifère en général, mais plus particulièrement humaine.
      Que ce soit par la technique ou la différence de force physique.
      La société en a rajouté une couche.
      Mais un homme est un violeur en substance.
      Et il faut de la société - du respect de l’autre en temps qu’égal - pour qu’il ne le soit plus... momentanément.

    • @perline je pense pas qu’on puisse parler de viol chez les non-humains. A par dans le cadre de la zoophilie, quant un humain viol un non-humain. J’ai déjà vu ces théories défendu chez les « psycho-evolutionnistes » à la Peggy Sastre.
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/tag/peggy-sastre

      Par rapport au texte de Crêpe Georgette, je dirait que le viol est en effet partie de la sexualité en régime patriarcale mais qu’en fait c’est de la torture et de la domination et qu’il faut impérativement extraire la torture et la domination de nos sexualités. Alors je fait partie des féministes qui disent que le viol ne fait pas partie de la sexualité.

    • @iraultza ca serait bien que tu fasse un poste pour cet article. Car il mérite qu’on en parle spécifiquement et pas au milieu d’autres commentaires. Et il risque de détourné l’attention de celui dont on parle ici et qui est très important et dit des choses assez fondamentales sur l’hétérosexualité.

      Puisque tu parlait de ton inquiétude de père, sache qu’il y a beaucoup de ressources sur le #viol la #culture_du_viol le #male_entitlement et pas mal de sujets autour du #féminisme qui aborde le #consentement voire aussi le tag #lolita. Tout ceci pourrait t’être profitable. #male_gaze peut aussi te donner quelques ressources utiles.

    • Je rejoins @Perline sur le fait que la nature nous montre des scènes de reproductions parfois violentes. Pas uniquement chez les mammifères : les femelles crapauds communs pourtant deux fois plus grosses que les mâles, meurent souvent noyées par les mâles qui se ruent sur elles. Une fois j’ai même sauvée une salamandre qui était en train de mourir car étouffée par un crapaud qui la prenait pour une femelle.
      Viol ou pas viol, il y a en tous cas violence meurtrière.

      Je crois qu’au delà du non-consentement, on érotise la « virilité » brutale, comme si cette idée bestiale de la reproduction violente était le signe d’une désirable et irrésistible toute-puissance, comme si paradoxalement cette violence effrayante était un truc « rassurant »...

      Comme si notre culture voulait exacerber les clichés, où d’un côté les femmes doivent être épilées, fardées, et gommer toutes traces de nos origines animales, et en même temps on accepterait les pulsions viriles des hommes comme un symbole de puissance. On fait mine d’en jouer, mais ça ne faiblit pas.. D’ailleurs la « domination » est bien une catégorie « érotique » en vogue (voir le succès de 50 nuances de Grey).

      Enfin dans ma vie sociale, je constate que mon refus d’adopter des comportements de dominants me vaut parfois de ne pas susciter l’adhésion, voire être antipathique, car non-rassurant. On attend de mon identité masculine que je « rassure » mes interlocuteurs en me montrant sûr de moi et dominateur, ce que je refuse de faire, préférant essayer d’être attentif, humble et digne de confiance.

    • @aude_v Je crois que c’est ce que j’ai dit, en indiquant que la société en avait rajouté une couche, c’est évidemment intéressant les discussions sur la société incitatrice de viol.
      Mais la base étant que l’homme est un violeur, il serait (également, plus ?) intéressant de considérer que c’est contre cette base-là qu’il faut lutter.
      Au lieu de dire que la société pousse au viol, il est plus proche de la réalité de travailler sur le fait que le viol est masculin par nature (le viol féminin, lui, est sociétal).
      La société devrait déconstruire cette nature violeuse, et non pas la promouvoir. C’est mon angle de vue.

    • Pierre Clastres dans La société contre l’Etat , fait part de son étude des tribus d’Amérique du sud, et il me semble qu’il souligne que le groupe a obligation de se diviser lorsqu’il devient trop important, créant ainsi un maillage territorial plus large. Les femmes ne sont donc pas importées dans le groupe mais le quittent pour fonder un autre village, il est vrai qu’il parle de matriarcat.

      Question cinéma et sur l’excitant non consentement féminin, je remarque qu’il y a beaucoup de scénario téléfilm ou cinéma (surement écrit par des hommes) qui renforce cette assertion en l’inversant.
      Oui, j’avoue que je regarde une grosse merde débile dont nous détaillons régulièrement les incohérences et horreurs véhiculées en nous esclaffant et qui s’appelle plus belle la vie. C’est un téléfilm qui doit, pour faire de l’audience, tenter de remplacer le journal de 20h en faisant de l’actualité ludique, il traite donc des sujets de société ou des évènements par la fiction avec quelques jours de retard sur l’actualité.
      Ainsi, il peut faire croire que les histoires qui arrivent à ses personnages seraient la réalité et colleraient à un portrait de la société.
      Or, dernièrement, parmi toutes les inepties scénaristiques et les incohérences psychologiques des personnages, il y en a quelques unes qui tiennent bien de cette inversion violeur/violé et qui voudraient en faire assumer la responsabilité aux femmes.
      Ainsi deux femmes, d’origine étrangère (mais de toute façon toutes les femmes deviennent dans ce téléfilm à un moment ou un autre des salopes manipulatrices) font prendre du GHB aux hommes avec lesquelles elles veulent coucher ! l’une a 60 ans et va violer un homme de 30, l’autre veut se marier et viole donc son futur mari qui ne lui résistera pas par la suite. Le plus intéressant n’est pas de voir autant de bêtises mais de s’imaginer un instant dans la tête des scénaristes et comprendre ce que cette mise en scène signifie socialement.

      Je vais démonter le tour de passe passe extraordinaire dans lequel les téléspectateurs sont poussés à adopter un point de vue masculiniste qui entérine l’idée que le viol est fun.

      Le scénario malheureusement le plus vraisemblable est un fait social réel prédominant où les hommes frappent et violent des femmes (je ne vais pas vous ressortir les chiffres).
      Donc, contrairement à ces faits, c’est pourtant l’inverse qui est mis en scène, parce que c’est nettement plus confortable pour tout le monde, d’autant que le téléspectateur est ainsi amené à
      – prendre plaisir ou s’amuser d’un viol puisque seul le viol d’une femme est moralement répréhensible. Si il s’était agit d’un viol de femmes, le scénario se devait de mener les hommes jusqu’à la case prison. Ici, rien de tel.
      – minimiser la notion de viol, car une femme donne du plaisir et l’homme ne peut en être victime
      – faire croire qu’une femme a les mêmes désirs de viol qu’un homme
      – plaindre les hommes qui ont été manipulés
      – équilibrer la perception des rapports de violences sociales H/F

      Pour poursuivre le décorticage, aucun des hommes violés ne va aller se plaindre d’avoir été victime d’un viol, ni à leurs proches, ni à la police. C’est inutile, ils ne sont pas affectés psychologiquement et la seule gêne qu’ils éprouvent est d’avoir été manipulés. Alors de quoi se plaignent les femmes qui sont violées ? avec une telle mise en scène, une personne violée n’est pas une victime et le consentement n’est pas une nécessité.

    • Et d’ailleurs, ça véhicule aussi des idées fausses quant à la réalisation d’envies féminines : à 60 ans il est extrêmement facile de coucher avec un homme (et pas un « garçon » @Touti ! On va pas parler de pédophilie à 30 ans !) de 30 ans.
      C’est une envie très répandue de la part des hommes, parfois attribuée (par les intéressés) à la réalisation de fantasmes adolescents jamais réalisés, ou l’image de la mère que cela véhicule.
      Mais aussi pour des raisons de goût ou, simplement, des raisons pratiques (expérience plus avancée, pas de risque de grossesse, pas envie de mariage, etc.).
      #cougarquelmotatroce #femmede60ans

    • @mad_meg : où a-t-on écrit cela ???
      Pour ma part j’ai la conviction, comme semble-t-il @perline que le débat entre l’essence et la culture n’est pas binaire.
      Je ne vois pas les être vivants comme des êtres innocents que seules des cultures humaines patriarcales auraient pervertis.
      La barbarie est aussi dans la nature.
      Je crois que la nature nous lègue des ornières comportementales, on n’est pas dans le déterminisme absolu, mais dans la statistique (tous les mâles ne sont pas des violeurs, mais la probabilité est plus forte que les violeurs soient masculins)
      Soit la culture, basée sur une idée collective bienveillante et égalitaire, vient activement (et fermement) gommer ces ornières, soit on est dans une culture paresseuse qui accepte et légitime la domination et la prédation des uns sur les autres, et qui va accentuer ces ornières.
      Je milite pour la première, c’est une construction longue et difficile.
      Je crois qu’il ne suffit pas de se débarrasser d’une culture maligne (le patriarcat) pour qu’on retrouve un hypothétique paradis sur terre qui à mon avis n’a existé que dans le mythe d’Adam et Eve. Je crois que cette culture vraiment égalitariste est à inventer et concrétiser, qu’elle n’est pas « innée » si on peut dire.
      Bien sûr je précise que je ne cherche pas à dédouaner les individus masculins malveillants de leurs responsabilités, je ne cherche pas à leur trouver des circonstances atténuantes, et encore moins les absoudre de leurs méfaits. Je rappelle cette excellente précision détaillée ici : expliquer n’est pas excuser http://seenthis.net/messages/435075#message435090
      Voilà je sais qu’il y a débat sur ce genre de convictions, j’espère ne heurter personne que le débat restera courtois :-)

    • « cultures sans viol »...ça rappelle la vision idyllique des chasseurs-cueilleurs de la préhistoire, êtres sans violence... Même wishfull thinking

    • @mad_meg Je ne sais pas si tu es de mauvaise foi ou juste si tu as envie de polémiquer.
      Et d’abord, je n’ai jamais dit que c’était bien d’être amoureuse d’un homme mais d’être amoureuse tout court.
      Un peu hétérocentré comme interprétation.
      Ensuite, j’ai aussi écrit que la société devait éduquer contre le fait que les hommes sont des violeurs par essence.
      Il faut lire, il faut lire... Mais parfois c’est, aussi, beaucoup demander, tant il est plus facile de fustiger et de sortir le bazooka des lettres, que de réfléchir et d’argumenter.

    • @paulo as usual tu dis des inepties, il se trouve justement que les hommes de la préhistoire n’auraient pas survécu sans bienveillance et solidarité, des valeurs antinomiques avec la phallocratie. Le mythe de la construction de la violence aux temps préhistoriques à la peau dur …

    • merci @touti, je vois que tu restes ferme sur tes convictions, quitte à rêver sur « la construction de la violence » lors d’une époque de l’histoire de l’humanité, (probablement capitaliste, pré-capitaliste ? Bref, peu importe, ça ne fait pas de mal, les bons sentiments, enfin pas tout le temps. Bonne continuation.

    • voire aussi :
      « Dans les premiers temps de l’humanité, les hommes et les femmes étaient égaux (les inégalités sont une invention tardive) »
      http://seenthis.net/messages/372186
      On peu voire d’ailleurs que @paulo tennait le même discours
      et @sinehebdo avait fournis une belle liste de liens seenthis sur le sujet.

      Voir aussi :
      http://seenthis.net/messages/160207
      http://seenthis.net/messages/160319
      http://seenthis.net/messages/221329
      http://seenthis.net/messages/233683
      http://seenthis.net/messages/241377
      http://seenthis.net/messages/285362
      http://seenthis.net/messages/343999
      http://seenthis.net/messages/371071

      De l’homme - et de la femme - préhistoriques (2000) :
      http://www.canalu.mobi/video/universite_de_tous_les_savoirs/de_l_homme_et_de_la_femme_prehistoriques.890

      Mon squelette a-t-il un sexe ?
      Agnès Giard, Libération, le 15 février 2015
      http://sexes.blogs.liberation.fr/2015/02/15/le-squelette-t-il-un-sexe

      Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes (2015) :
      http://www.tv-replay.fr/redirection/15-05-15/pourquoi-les-femmes-sont-elles-plus-petites-que-les-hommes-arte-11069289.h

    • Pourtant l’opposé, le « plus-que-consentement », c’est à dire le « besoin urgent sexuel » (féminin, entre autres) est (aussi) très excitant et pourrait avantageusement être exploité par des artistes, des cinéastes, des romancier.e.s...

      Il l’a été d’ailleurs, mais moins, alors qu’il n’empêcherait pas le ressort dramatique de nombreux scénarios, tout en faisant la promotion du sexe consenti...

    • @Dror@sinehebdo c’est intéressant ce mot créé « plus que consentement » !
      C’est juste de l’envie pressante, pourquoi intégrer une notion de consentement, et pire encore « plus que », chez les femmes exclusivement, et pas du tout chez les hommes, pour une simple envie très forte et très urgente ?
      Je note que tu emploies le mot « besoin », qui est en général une justification pour le viol, la prostitution, etc ;
      On dit qu’on a des « besoins » (comme manger, respirer) donc qu’on ne peut leur refuser.
      Les hommes n’ont pas « envie », ils ont « besoin » de sexe.
      Ouhlala....
      Les envies des hommes et de femmes ne sont pas considérées comme équivalentes, une fois de plus. Et une fois de plus, évidemment, celles des femmes sont considérées comme moindres donc étonnantes quand elles dépassent ce qu’on leur a appris comme étant leur normal.
      Par ailleurs, bien sûr que si cette envie pressante est utilisée, et beaucoup.
      Maintenant analysons comment elle est présentée (voir ci-dessus) et utilisée dans les ressorts culturels : toujours avec un sous-entendu négatif pour les femmes.

    • Désolé, j’ai fait court avec le risque d’être mal interprété, juste pour défendre une autre façon peut-être moins sexiste d’écrire des scénarios ou de peindre des peintures, mais bien entendu « envie pressante » correspond aussi à ce que je voulais dire, et bien entendu elle pourrait émaner d’un homme comme d’une femme, dans une relation hétéro ou homo (tu noteras d’ailleurs que j’ai bien utilisé le mot « besoin » pour une femme, pour justement renverser cette idée que le besoin n’est toujours que masculin). Si je prenais le cas d’une femme c’était pour répondre en symétrique aux tableaux de Fragonard qui auraient pu dépeindre une « envie pressante » plutôt qu’un « non consentement »...

      Après, j’avais le sentiment que ces envies pressantes féminines n’étaient pas si « utilisées » que ça, mais je me trompe peut-être. D’autre part tu dis qu’elles sont utilisées avec des sous-entendus négatifs pour les femmes. Tu as sans doute des exemples en tête : à quoi penses-tu ?

    • @dror@sinehedo En fait je ne t’accuse pas personnellement, et je ne demande pas d’explication. Je profite de ce que tu écris pour mettre le point sur ce qui est généralement acquis et pensé.
      Quand tu dis que as fait court avec le risque d’être mal interprété, en réalité tu utilises les mots et les concepts courants, comme tout le monde, qui ne font que refléter la pensée et les affirmations ambiantes. Ce n’est pas toi qui es visé mais à travers toi toute la société.
      Les mots ont de l’importance :)
      Je n’ai pas d’exemple en tête (parce que j’ai toujours un mal fou à me rappeler des titres des films, des acteurs et tout ça, gros handicap) mais, en tout cas dans les relations hétéro, je sais que quand je vois ce genre de situation, en général je me sens mal à l’aise sur les sous-entendus véhiculés et je ne me reconnais pas du tout, pas comme étant respectée en symétrie d’une situation inverse (l’homme a très envie).
      Exception récente à la règle (qui va donc dans ton sens) : Crazy Amy. Mais écrit par Amy elle-même, une femme par ailleurs, alors...

    • Il y en a pas mal des films et des séries, à commencer par Laers Von Trier et ceux qui ont suivi son dogme, qui passe par le cathociné ou les fmmes qui ont du désir sont soient violées soient punies. je t’assure que ce n’est pas si simple de s edépetrer de ces représentations, entre la maman et la putain, peu de choix pour un désir qui ne soit pas celui de LA femme vu par les hommes, ou plutot de LA femme vu par le prisme patriarcal (qu’adoptent aussi les femmes). Vu distraitement la semaine dernière une merde de film à la télé avec Morgan Freeman et son acolyte (qui a les cheveux teints parce qu’il doit bien avoir 50 balais, on s’en foutrait si il ne jouait pas les jeunes) qui viole une femme qui a très envie de lui au début et l’allume. Ce == à je disais plus haut c’est que c’est ainsi très déculpabilisant de représenter (parce qu’on parle de représentation) le désir féminin comme « aussi irrépressible que » celui d’un homme pour justifier la prédation. Je retrouverai des titres tiens, en général ça ne manque pas mais j’y vais de moins en moins surtout à cause de ces schémas récurrents qui m’ennuient .

    • OK, j’émettais une hypothèse, ou une piste pour pouvoir représenter l’excitation sans tomber dans ces pièges. Je me suis trompé. Merci. Je retiens au moins que dans ce cas (l’exception à la règle citée par @perline), c’est « possible », alors que dans le cas du non-consentement c’est juste impossible...

  • BALLAST Mona Chollet : « #Écrire, c’est un acte à part entière »
    http://www.revue-ballast.fr/mona-chollet-ecrire


    @mona chez Ballast, c’est quand les grands esprits se rencontrent!

    Cette répartition des rôles est tellement ancrée ! J’ai l’impression que l’#érotisme est foncièrement fondé sur cette distinction que le fait de troubler cet ordre-là, pour les #femmes hétérosexuelles, peut réellement créer des perturbations dans leur vie intime et amoureuse. Elles ont tellement l’habitude que ce qui est érotique soit d’être regardée et d’être un objet de #désir ! Avancer un point de vue, être active ou affirmer un désir — tout cela est assez lié — est perçu de manière agressive. La réalisatrice Claire Denis m’impressionne en cela dans sa manière de filmer les hommes. Je trouve sa démarche très audacieuse et belle, mais c’est assez rare, finalement. Cela reste ingrat pour une femme de s’affirmer comme créatrice. Ça revient à menacer un ordre, et renvoie une image souvent négative et déplaisante. Il faut un certain courage. C’est un sujet sur lequel j’aimerais bien travailler : les rapports entre #féminisme et érotisme. Énormément de femmes la jouent profil bas, et surtout ne voudront jamais se revendiquer comme féministes, ayant trop peur de bouleverser leur imaginaire érotique et leur rapport aux hommes. C’est perturbant de réaliser que nos fantasmes et nos désirs sont modelés par l’imaginaire #dominant, y compris dans ce qu’on croit avoir de plus #intime et de plus personnel.

    • D’une certaine manière, il y a une pensée religieuse qui imprègne le militantisme, y compris chez des gens qui se revendiquent parfois athées militants. Il y a un côté très judéo-chrétien dans l’engagement politique. Ça me paraît complètement stérile, et il ne peut en sortir que des choses très malsaines. Je pense que le nombre d’engagements motivés par une forme de culpabilité ou d’intimidation est très important. Il y a l’idée qu’il ne faudrait pas s’écouter, qu’il faudrait sortir de soi, se faire un peu violence. La glorification du « terrain » dans le militantisme rejoint ce que j’ai écrit sur le journalisme. Il faudrait une théorisation de l’utilité sociale de cela. Dans La Tyrannie de la réalité, je raconte comment, en Mai 68, l’écrivain Jean Sur a eu une forme d’illumination qui a changé sa vie. Il était assez désorienté, et il a demandé conseil à son ami Jacques Berque — grand islamologue et professeur au collège de France —, qui lui a répondu : « Augmentez votre poids spécifique. » Je trouve que c’est un excellent conseil. Je me méfie de la délégation de pensée, de l’homologation qui opère dans les structures militantes.

      Mais tellement. Et je le vois aussi à l’oeuvre même dans des milieux qui revendiquent une militance festive et joyeuse. C’est triste à quel point ça imprègne tout.