• Médecines douces, le livre choc
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/09/médecines-alternatives-le-livre-choc.html

    La troisième raison est la plus importante. Puisque ces médecines sont, la plupart du temps, un simple effet #placebo, il est plus efficace à long terme de rechercher cet effet dans l’exercice normal de la médecine fondée sur la science. Autrement dit, faire une ordonnance avec le « bon » médicament, dans un climat de confiance entre médecin et patient - ce qui déclenche l’effet placebo qui s’ajoute ainsi à l’effet direct du médicament - sans avoir à mentir au patient. Maintenir l’effet placebo de l’#homéopathie, par exemple, signifie en réalité perpétuer un mensonge massif, au regard de ce que l’on sait de l’efficacité de cette dernière en tant que remède actif.

    #science #médecine

    • En effet, le passage important est « ce que l’on sait de ».
      Parce que jusqu’à ce que quelqu’un trouve comment ça marche ; en effet, on ne « sait pas » selon les critères cartésiens (il est toujours utile de rappeler que Descartes affirmait les conclusions et, ensuite, faisait ses manip pour arriver à ce qu’il voulait arriver).
      Et puis un jour on s’aperçoit que la terre est ronde.
      Le mépris que peuvent avoir ces gens-là pour les savoirs, les sachant, se voyant, eux, comme des savants, sans tenir compte d’un minimum d’histoire de l’humanité, c’est impressionnant !
      #homéopathie #sciences #escroquerieintellectuelle

    • Scientifiquement parlant, la question serait de comprendre comment fonctionne l’effet placebo, effectivement. Par contre les expériences en double aveugle montrant qu’un traitement type homéopathie n’a aucun effet supplémentaire par rapport à un placebo pur, on peut raisonnablement en conclure (si on « croit » en tous cas à la démarche scientifique) que l’homéopathie en question n’a aucun effet propre détectable.

    • Il y a un #paradoxe qui me taraude depuis longtemps, c’est que :
      1) il a été démontré que l’effet placebo pouvait dans de nombreux cas avoir un réel effet sur le corps, et guérir certaines affections, bénignes et parfois importantes ;
      2) parmi ces cas, il y en a un certain nombre où l’effet placebo suffit et permet de guérir ;
      3) logiquement, il y a donc pas mal de fois où l’on peut utiliser uniquement une méthode placebo (pas forcément médocs, il y a aussi l’histoire des guérisseurs, etc), sans l’ajouter à un truc « actif », ce qui permet de guérir sans donner à son corps des choses superflues ;
      4) de ce que je comprends, le placebo est une histoire de confiance, de croyance, un phénomène psycho-somatique, qui depuis la conscience et l’inconscient a des conséquences réel sur le corps ;
      5) mais le problème, c’est que si on SAIT que le médecin nous donne un placebo, ou que le guérisseur a un effet placebo, ou que nous-même on prend en auto-médication un placebo : ça ne peut plus marcher puisqu’on y « croit » moins ! puisqu’on est plus persuadé que c’est un « vrai » médicament ou un « vrai » guérisseur/magicien/etc qui va nous soigner.

      Du coup c’est con, parce que le principe même du placebo permettrait de nous guérir de plein de choses « naturellement », sans ingestion de chimie chelou, etc. Mais si on le sait… on y croit plus. Donc comment on fait pour avoir un effet placebo seul et qui marche, sans pour autant que quelqu’un nous mente ou que l’on se mente à soi-même ? Tordu !

      C’est un sujet compliqué qui à mon avis n’a pas assez d’études importantes, sûrement pas assez de financement, vu qu’au final ça permettrait de se passer d’une partie des productions de #big_pharma

      cc @allergie :)

    • Les psychologues appellent ça du « transfert positif », les pharmacologues « effet placebo », les médecins « confiance », les sociologues « une forme d’empathie ».

      C’est ce qui fait que deux personnes soignantes (je quitte le cadre fermé des médecins) seront plus ou moins efficaces pour une personne donnée en fonction de la capacité de l’un et de l’autre à s’impliquer émotionellement dans la prise en charge.

      Les guérisseurs, autant que les médecins, ont leur fans : « lui il est bon » alors que techniquement la plupart ont sensiblement les mêmes connaissances techniques. C’est la manière dont le traitement (médicamenteux ou non) est proposé au demandeur d’aide, comment il le reçoit et comment il en vie l’évolution qui fera que l’on aura un effet placebo ou un effet nocebo.

      Le malade et le soignant doivent être en phase, échanger, se comprendre et le traitement sera efficace. Toute distorsion dans cette phase diminue l’effet de la prise en charge. C’est une des raisons, pas la seule je te l’accorde, pour laquelle les médecins disent rarement du mal d’un autre médecin (si ça marche, s’il y a confiance, il faut pas casser ça si c’est pas franchement néfaste).

      Beaucoup de praticiens de médecine « parallèle » (non validée scientifiquement) sont doués dans la création de cette relation, peut-être plus qu’en médecine classique, cela permet d’obtenir une bonne implication et donc de bons résultats avec ou sans effet pharmacologique. (j’ai répondu sans lire les messages avant le tiens @rastapopoulos ;-) mais maintenant que j’ai lu je ne change rien à ma réponse).

    • ton point 5 n’est pas confirmé par la recherche

      Placebo effect works even if patients know they’re getting a sham drug | Science | theguardian.com
      http://www.theguardian.com/science/2010/dec/22/placebo-effect-patients-sham-drug

      “Not only did we make it absolutely clear that these pills had no active ingredient and were made from inert substances, but we actually had ’placebo’ printed on the bottle,” said Kaptchuk. “We told the patients that they didn’t have to even believe in the placebo effect. Just take the pills.”

      The results, published in the scientific journal PLoS ONE, showed that the placebo pills were more effective at relieving symptoms compared with doing nothing at all.

    • C’est sûr que pouvoir trouver un moyen d’activer « naturellement » (sans prise de substance active) les capacités de l’organisme à se défendre comme dans le cas d’un effet placebo serait assez idéal. Puisque l’organisme, dans certains cas, a des défenses qui ne sont activées que par un contexte de « croyance » particulier, ça serait intéressant d’étudier comment ça fonctionne (j’imagine que ça a déjà été fait). Je trouve que l’article traite assez bien la question en disant : l’effet placebo existe aussi quand on va voir son médecin, et il peut s’ajouter à l’effet du médicament prescrit, du coup c’est tout bénef’.

      Je me suis longtemps dit que même si l’homéopathie est une escroquerie scientifique, après tout, faire en sorte que des personnes arrivent à soigner certains troubles sans avoir à prendre de substance active, ça peut justifier de continuer à en prescrire. Après je suis assez convaincu par l’argument de l’article qui dit que ça peut aussi être dangereux, dans la mesure où accepter certains « mensonges » (d’un point de vue scientifique) peut laisser la place à des dérives du type charlatanisme, remise en cause de techniques éprouvées comme la vaccination, etc.

    • Imho il faut toujours remettre en cause et se remettre en cause en matière de traitement de fond et c’est le but d’une consultation médicale de suivi : est-ce que je fais est toujours pertinent ? Est-ce que je peux faire mieux ? A quel prix (je ne pense pas finance hein mais à quel prix de contrainte pour le patient) ? Est-ce que j’ai vraiment besoin de ce que je prescris ?

      Pour les vaccins c’est aussi vrai : lesquels maintenir obligatoires ? bénéfice/risque…

    • J’offre mon corps à la science :) Le BCG n’a pas pris sur moi gamine, ça a même provoqué une infection au bras mais ma petite sœur a eu la bonne idée de m’envoyer un gros bouquin dessus (elle visait les fesses) et ça a percé l’abcès. J’ai hurlé de douleur, ma grand-mère m’a entendu de chez une voisine de l’autre côté de la rue, elle a déboulé complètement paniquée. Plus tard on m’a dit que j’étais immunisée, je n’avais pas besoin du vaccin. A part ça je suis allergique à la pénicilline (grosse réaction œdème et urticaire, impossible de boire et manger), et à un autre antibio qui m’a foutu en vrac (40 de fièvre, la moitié du corps endolori). Mais bon, je ne vais pas chez le médecin à reculons, non non.

    • Soin :
      – Attention que l’on porte à faire quelque chose avec propreté, à entretenir quelque chose : Il manque de soin dans sa tenue.
      – Attention portée à présenter quelque chose avec netteté, minutie : Il a présenté son devoir avec soin.
      – Souci de bien faire, effort, peine scrupuleuse que l’on se donne : Mon premier soin fut de tout remettre en place.
      Charge, devoir de veiller à quelque chose, de s’en occuper : Laissez-moi le soin du ravitaillement.
      – Produit cosmétique : Un soin raffermissant pour la peau.

      Soigner :
      – S’occuper du bien-être de quelqu’un, être attentif à prévenir ses désirs, à lui faire plaisir : Soigner ses invités. Soigner ses relations.
      – S’occuper avec soin de quelque chose, être attentif à son bon état, à son aspect, à sa propreté ou à son bon fonctionnement : Soigner sa tenue. Soigner son jardin.
      – Procurer les soins nécessaires à la guérison, à l’amélioration de la santé de quelqu’un, d’un animal : Soigner un blessé.
      – Essayer de faire disparaître une maladie, de l’éliminer par des soins, des remèdes : Soigner son rhume.
      – Être attentif à faire quelque chose et à le présenter au mieux : Soigner sa prononciation.

      Pour être attentif et porter attention, nul besoin d’être médecin ni de prescrire des médicaments.

      A mettre en parallèle avec cette définition de la santé de l’OMS datant de 1946 « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » ( http://www.who.int/suggestions/faq/fr ) : prendre soin de quelqu’un ou de soi ce n’est pas limité à la maladie mais cela comporte de prendre pleinement possession de son corps au mieux de ses possibilités, de son esprit, de même, et de sa relation aux autres.

      Cela renvoie chacun à sa responsabilité pour sa santé : entretenir et développer ses capacités physiques, intellectuelles et sociales.

      Cela reste dans le sujet de la thématique je pense : les approches qui permettent aux gens d’améliorer leur santé (trépied physique/intellectuelle/sociale) peuvent être différentes de celles qui visent à stopper ou guérir une maladie, voire parfois simplement à seulement soigner un symptôme…

      Exemple : j’ai des problèmes de genou avec de l’arthrose. Je vais chez mon médecin qui me donne des antalgiques, ceux-ci amènent leur lot d’effets secondaires, le rhumatologue m’infiltre pour diminuer le recours aux ains per os et l’orthopédiste envisage de me mettre une prothèse le jour où ce ne sera plus tenable. Autre approche : je prends conscience que mon arthrose dans le discours de tout ces soignants est liée en grande partie à mon surpoids, je ne peux pas trop bouger à cause de mon arthrose et du coup je me vois mal perdre du poids aisément… Je lis, j’apprends et je vois qu’il y a différentes manière de réguler son poids : je revois mon alimentation, je revois l’organisation de mes journées pour être moins sédentaire, je me déplace en vélo, j’augmente ma masse musculaire sans charges, je fais des exercices en piscine pour ne pas aggraver l’arthrose et je perds du poids. J’ai moins besoin d’antalgiques, pas besoin d’infiltrations et finalement la prothèse n’a plus d’intérêt immédiat.

      J’ai amélioré ma santé sur de nombreux points : physiquement mon corps est amélioré : moindre inflammation chronique, moins de charge mécanique articuliare, mentalement j’ai compris de nombreux mécanismes d’action, socialement je vis différemment et me suis ouvert de nouveaux horizons sociaux par ce nouveau mode de vie. Dans ce cas, courant, la médecine médicament est anecdotique dans l’amélioration de ma santé mais elle n’est pas forcément négligeable. Voilà.