• Maximum bullshit -> L’écologie est « le grand défi du tourisme spatial »
    https://www.tourmag.com/L-ecologie-est-le-grand-defi-du-tourisme-spatial_a115319.html

    Bullshit, le plus pur bullshit

    TourMaG : Justement quelles réactions avez-vous eu et avez-vous aujourd’hui de la part des agents de voyages ?

    Michel Messager : Au début ce n’était pas évident, je me souviens de ma première présentation sur le sujet à un congrès Selectour à l’époque sous la Présidence de Philipe Demonchy, il y maintenant un peu plus de dix ans.

    Inutile de vous dire que l’auditoire était quelque peu dubitatif… c’est le moins que l’on puisse dire ! Néanmoins quelques-uns étaient venus à la fin de la séance pour me poser des questions et semblaient intéressés. Je me souviens plus particulièrement de deux d’entre elles : Roch Guilabert avec lequel j’ai créé par la suite l’Institut Européen du Tourisme Spatial et Jean-Pierre Lorente pour lequel un an plus tard j’intervenais à son congrès sur le thème « Rien n’est impossible ». Ensuite les choses ont suivi leur cours.

    Aujourd’hui, le message est un peu plus difficile à faire passer car si l’intérêt est toujours là par contre on se heurte au problème écologique. La nouvelle génération étant plus préoccupée par la sauvegarde de la planète que par le tourisme spatial, qu’elle considère comme un élément pollueur.

    C’est d’ailleurs le grand défi du tourisme spatial, qui l’a compris et fait de nombreux efforts en ce domaine : recherche de « carburants verts », dépollution des débris dans l’espace, étude sur de nouveaux types de lanceurs… d’où l’idée de mon nouveau livre « Tourisme Spatial et Ecologie ».

    Comment s’emparer du sujet du tourisme spatial ?
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    TourMaG - A part vendre des voyages dans l’espace, comment les agences peuvent-elles s’emparer d’un tel sujet ?

    Michel Messager : Evidemment, je leur souhaite de vendre des voyages dans l’espace. Avec un billet à 350 000 dollars (vol suborbital), un déposit de 25% pendant deux ou trois ans et une commission de 10%, le jeu en vaut la chandelle.

    Mais on ne vend pas et on ne vendra pas des voyages spatiaux tous les jours. Par contre on peut faire des visites de sites de lancement, proposer un séjour dans un hôtel spatial sur terre comme par exemple au Futuroscope, faire des excursions dans un parc d’attraction consacré au spatial comme l’Euro Space Center.

    Mais on peut innover aussi dans le MICE en basant son congrès ou sa convention autour de l’innovation et du tourisme spatial, en faisant venir des astronautes, des starts up du New Space pour montrer à l’assistance que rien n’est impossible, que le monde bouge et qu’il faut sans cesse se remettre en question.

    TourMaG - Quelle est la place de l’Europe et de la France, dans cette course au Tourisme Spatial ?

    Michel Messager : « L’espace est un bien commun qui doit être utile à tous. Pour nous, Européens, le modèle spatial viable n’est pas celui de l’exploitation, il est celui de l’exploration, celui qui permet d’améliorer la connaissance du monde et de l’univers ».

    Voilà ce qu’a dit Emmanuel Macron au dernier sommet européen de Toulouse consacré au Spatial. La prise de position de la France, reprise pas l’ensemble des pays européens, est simple : oui à la recherche, non au commerce, c’est-à-dire le tourisme spatial.

    La messe semble dite !

    TourMaG - Un dernier mot sur le Tourisme Spatial ?

    Michel Messager : En guise de conclusion, une citation si vous le permettez et qui résume parfaitement bien le tourisme spatial, celle du cosmonaute Buzz Aldrin qui a été le deuxième homme sur la Lune : « Le tourisme spatial est l’avenir logique du marché touristique de l’aventure ».

    #Espace #Tourisme #Bullshit

  • Qu’est-ce que l’entrée de la #Croatie dans #Schengen peut changer à la route migratoire des Balkans ?

    La Croatie a fait son entrée, le 1er janvier 2023, dans l’espace Schengen. L’intégration de ce pays des Balkans dans la zone de libre circulation pourrait changer la donne à la frontière croate, où les #refoulements de migrants sont fréquents, observe la chercheuse Camille Le Coz. Par un effet de dominos, la situation en Bosnie voisine pourrait se durcir.

    La Croatie a fait son entrée, le 1er janvier 2023, dans l’espace de libre circulation européen Schengen alors que la route migratoire des Balkans connaît une forte hausse de fréquentation depuis l’été. Zagreb a enregistré 30 000 migrants irréguliers dans le pays au cours des dix premiers mois de 2022, soit une augmentation de 150% par rapport à la même période de l’année précédente.

    Pour Camille Le Coz, analyste au Migration policy institute, l’entrée de la Croatie dans Schengen permet d’"acter quelque chose qui était déjà en place sur le terrain". « La Croatie a été récompensée pour ses bons et loyaux services en faisant en sorte de limiter les arrivées de migrants [dans l’UE] », affirme-t-elle.

    Depuis son intégration dans l’Union européenne en 2013, la Croatie est chargée de protéger les frontières extérieures de l’UE, dont la majeure partie est partagée avec la Bosnie. Si les chiffres n’ont rien à voir aujourd’hui avec ceux de 2015, des milliers d’exilés tentent encore chaque année ce passage par la route des Balkans, via la Serbie ou la Bosnie.

    Depuis 2018, le nord de la Bosnie, à la frontière croate, s’est transformé en cul-de-sac pour ces migrants. Voulant montrer à Bruxelles sa capacité à protéger les frontières de l’Union, la Croatie a en effet déployé de nombreux garde-frontières sur la zone. Les refoulements se sont multipliés et, dans la plupart des cas, ils se sont accompagnés de graves violences, tortures et vols, régulièrement dénoncés. Depuis des années, les rapports d’ONG se multiplient sur les exactions commises contre les exilés à la frontière bosno-croate.
    Vers davantage de respect des droits humains ?

    Mais cela pourrait changer à la faveur de cette nouvelle situation, explique la chercheuse Camille Le Coz. « Le respect des droits de l’Homme fait partie des obligations liées à l’entrée dans Schengen. Il est donc possible que l’entrée de la Croatie mette plus de pression sur les policiers et les garde-frontières croates », pointe-t-elle. Les cas de non-respect des droits humains pourraient ainsi être davantage contrôlés.

    Cette entrée pourrait aussi s’accompagner d’aides pour améliorer le système d’asile dans le pays et d’une coopération sur les retours volontaires de migrants. À condition que les garde-frontières ne refoulent pas systématiquement les exilés qui entrent dans le pays pour demander une protection internationale.

    A contrario, et par un effet de dominos, la situation en Bosnie voisine, qui a récemment obtenu le statut de candidat à l’entrée dans l’Union européenne, pourrait se durcir.
    « Éviter à la Croatie d’avoir à pratiquer des pushbacks »

    Le 28 novembre, le commissaire européen Olivér Várhelyi a annoncé le financement d’un protocole d’accord entre l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le ministère bosnien de la Sécurité à hauteur de 500 000 euros. Cette somme doit servir à augmenter le nombre de « retours volontaires et forcés » des migrants vers leur pays d’origine. Le commissaire a également indiqué que le camp de Lipa, situé dans le nord de la Bosnie serait amené à devenir un centre de détention. « Les faux demandeurs d’asile doivent être détenus jusqu’à leur retour dans leur pays », a-t-il déclaré.

    Barbara Becares, chargée des relations avec la presse de l’ONG No Name Kitchen, qui vient en aide aux exilés en Bosnie et en Serbie, voit dans ce projet la volonté de Bruxelles d’"éviter à la Croatie d’avoir à pratiquer des pushbacks […] en gardant les personnes en Bosnie".

    Sur le terrain, les polices bosniennes et serbes œuvrent déjà à retenir les personnes le plus loin possible des frontières de l’UE, selon elle. « Les expulsions sont très courantes, autant en Bosnie qu’en Serbie, observe-t-elle. La police va chercher très tôt le matin les personnes qui dorment à l’extérieur des camps et les emmène dans des endroits éloignés des frontières ». En Bosnie, elles sont généralement emmenées dans le camp de Lipa, alors qu’en Serbie, elles sont conduites dans le sud du pays.

    Pour freiner les arrivées via la route des Balkans, Bruxelles compte aussi sur l’aide de la Serbie. Le pays est, lui aussi, candidat à l’adhésion à l’Union européenne et son intégration dépendra sans doute largement, comme pour la Bosnie, de sa capacité à montrer à Bruxelles qu’il contrôle ses frontières.

    En octobre, Belgrade a déjà, à la demande de Bruxelles, mis fin à l’exemption de visas pour les ressortissants tunisiens et burundais. L’obligation de détenir un visa pour entrer dans le pays a été étendue, le 1er janvier, aux ressortissants d’Inde et de Guinée-Bissau.

    #espace_Schengen #migrations #asile #réfugiés #frontières #route_des_Balkans #Balkans #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #refoulements_en_chaîne #récompense #frontières_extérieures #soutien_financier #accord #protocole_d'accord #OIM #IOM #retours_volontaires #retours_forcés #Lipa #rétention #détention_administrative #expulsions #push-backs #visas #Serbie

  • Vestiges d’Empire
    https://laviedesidees.fr/Vestiges-d-Empire.html

    À propos de : Pierre Sintès, dir., Rue d’Alger, Art, mémoire, espace public, éditions MF. Que faire des traces de l’histoire coloniale dans l’espace public ? À partir du cas de Marseille, un ouvrage collectif propose d’explorer la place des monumentalités impériales dans le tissu urbain, dans un dialogue entre recherche et création.

    #Histoire #politique_de_mémoire #empire
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230104_alger.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230104_alger.pdf

    • Rue d’Alger. Art, mémoire, espace public

      En Méditerranée comme ailleurs, les sociétés portent les traces des matrices politiques et identitaires produites par leur passé. C’est ainsi que, discrètes ou flagrantes, les mémoires de périodes aujourd’hui révolues telles que la colonisation ou les régimes autoritaires perdurent dans les paysages comme dans les imaginaires des villes d’aujourd’hui. Quel est le sens de la permanence de ces mémoires dissensuelles dans l’espace public ? Quels sont leurs effets de long terme sur les sociétés ? Depuis plusieurs décennies déjà, de nombreux acteurs (militants, artistes, chercheurs) ont entrepris de démontrer que les rapports inégaux du présent peuvent être éclairés à la lumière de l’histoire et de ses traces dans le présent. Pour certains, cette reconnaissance est devenue indispensable pour que soient construites des lectures plus apaisées du passé et qu’adviennent des sociétés plus respectueuses de la place de chacun. 

      En ce début de XXIe siècle, les exemples se répondent aux quatre coins du monde pour que soient reconnues les souffrances du passé comme les inégalités du présent. Qu’ils inquiètent (séparatisme), amusent (folklore) ou convainquent (progressisme), ces mouvements, souvent regroupés sous le terme de post- ou dé-coloniaux, méritent d’être évalués afin de comprendre les mécanismes contemporains d’appropriation du passé et de son patrimoine, ainsi que la puissance du rôle qu’ils jouent dans la formation ou la contestation des espaces publics. Ce mouvement, qui associe justice mémorielle et activisme, était au cœur des œuvres des artistes regroupées pour l’exposition Rue d’Alger, tenue à Marseille en octobre 2020 lors de la biennale d’art contemporain Manifesta 13. Accompagnant cet événement, un ensemble de rencontres et de débats se sont tenus dont cet ouvrage vise à rendre compte. La vingtaine de contributions qui en résulte permet d’aborder la demande croissante de justice mémorielle aujourd’hui formulée par de nombreux acteurs, dans des États-nations contemporains qui s’enferment souvent dans le mépris des particularités et le déni des oppressions du passé.

      https://www.editions-mf.com/produit/114/9782378040499/rue-d-alger
      #livre

  • Hauts-de-France : la région dépose plainte après les fausses alertes à la bombe dans plusieurs établissements scolaires Martin Vanlaton
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/fausses-alertes-a-la-bombe-dans-plusieurs-lycees-des-ha

    Cinq établissements des académies de Lille et d’Amiens ont été visés par de fausses alertes à la bombe. Le ou les malfaiteur(s) ont piraté l’Espace Numérique de Travail qui permet de mettre en relation les élèves, leurs parents et les professeurs.


    La région agit, et vite. Après les fausses alertes à la bombe dans plusieurs établissements scolaires rattachés aux académies de Lille et d’Amiens, la région des Hauts-de-France a annoncé déposer des plaintes « pour chacune des menaces publiées sur l’Espace Numérique de Travail (ENT) ».  Une enquête est en cours pour déterminer l’origine des menaces.

    Lundi 2 et Mardi 3 janvier 2023, quatre établissements rattachés au rectorat de Lille et un établissement de l’académie d’Amiens ont été touchés par le piratage de l’ENT, qui permet de mettre en relation les élèves, leurs parents et les professeurs.

    Cinq établissements touchés dans les Hauts-de-France
    Au lycée Baggio de Lille, les élèves ont reçu un message leur indiquant que l’établissement « allait exploser à 10h43 » en cette journée de rentrée. Alertés, les forces de l’ordre avaient mené des fouilles avec le concours des démineurs et d’une équipe cynophile dans la soirée du lundi 2 janvier. Tous les doutes avaient été levés.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/o9gKKwVi6PDC8QWx_vENs6pIPjA/0x0:1920x1080/800x450/filters:format(webp)/regions/2023/01/03/63b477025248a_s-desk-s-rie-alertes-la-bombe-4-coll-ges-

    Ce mardi 3 janvier, les élèves du collège Rousseau et du Lycée Diderot de Carvin (Pas-de-Calais) ont été évacués après la découverte de menaces similaires. Tous les doutes ont été levés et les élèves ont pu regagner les établissements.

    Vigilance des proviseurs
    Contacté, le rectorat de l’académie de Lille a annoncé avoir envoyé une communication à tous les proviseurs « leur demandant d’être vigilants et de prévenir les services de police » si de telles malveillances venaient à se reproduire.

    La Région Hauts-de-France précise qu’après avoir été évacués et suite au travail des forces de l’ordre sur place, les lycéens ont pu reprendre les cours normalement et en toute sécurité. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine des menaces.

    Les Hauts-de-France ont été la région la plus touchée par ces piratages. Au total, une vingtaine d’établissements en France métropolitaine ont été visés par des alertes à la bombe en cette rentrée 2023.

    #réseaux_sociaux #piratage #école #ent #Espace_Numérique_de_Travail

    • Plus il y aura d’espaces numériques, plus il y aura de piratages.
      C’est quand même pas difficile à comprendre.
      Sauf pour . . . .

      Origine :
      Une personne liée à l’extrême droite, a piraté le compte d’un lycéen d’origine #Maghrébine afin de menacer de faire exploser le lycée Baggio à #Lille, via un message diffusé sur l’ENT (Espace Numérique de Travail).

  • #Manger_autrement : L’#expérimentation

    À #Grossenzersdorf en #Autriche, dans un champ de 4 400 mètres carrés, les chercheurs ont entrepris de cultiver la totalité de ce que mange un Européen moyen : les #céréales, les #légumes et les #fruits d’une part, de l’autre le #fourrage destiné au #bétail produisant sa consommation d’origine animale. Il est rapidement apparu que les cultures fourragères et les produits importés occupaient deux fois plus de surface que les produits végétaux et locaux. L’#expérience a ainsi démontré que nous accaparons une #surface deux fois supérieure à celle dont nous disposons, et que notre #alimentation rejette autant de #gaz_à_effet de serre que l’automobile. Comment #se_nourrir_autrement ? Trois familles ont alors essayé de réduire leur part de surface cultivable en adoptant une alimentation plus responsable, moins riche en #viande et alignée sur la production locale et saisonnière.

    https://www.youtube.com/watch?v=vlHJeAFN-38


    #film #film_documentaire #documentaire
    #alimentation #géographie #espace #élevage

  • Greece Using Other Migrants to Expel Asylum Seekers
    (un article qui date d’avril 2022)

    Stripped, Robbed, and Forced Back to Turkey; No Chance to Seek Asylum.

    Greek security forces are employing third country nationals, men who appear to be of Middle Eastern or South Asian origin, to push asylum seekers back at the Greece-Turkey land border, Human Rights Watch said in a report released today.

    The 29-page report “‘Their Faces Were Covered’: Greece’s Use of Migrants as Police Auxiliaries in Pushbacks,” found that Greek police are detaining asylum seekers at the Greece-Turkey land border at the Evros River, in many cases stripping them of most of their clothing and stealing their money, phones, and other possessions. They then turn the migrants over to masked men, who force them onto small boats, take them to the middle of the Evros River, and force them into the frigid water, making them wade to the riverbank on the Turkish side. None are apparently being properly registered in Greece or allowed to lodge asylum claims.

    “There can be no denying that the Greek government is responsible for the illegal pushbacks at its borders, and using proxies to carry out these illegal acts does not relieve it of any liability,” said Bill Frelick, refugee and migrant rights director at Human Rights Watch. “The European Commission should urgently open legal proceedings and hold the Greek government accountable for violating EU laws prohibiting collective expulsions.”

    Human Rights Watch interviewed 26 Afghan migrants and asylum seekers, 23 of whom were pushed back from Greece to Turkey across the Evros River between September 2021 and February 2022. The 23 men, 2 women, and a boy said they were detained by men they believed to be Greek authorities, usually for no more than 24 hours with little to no food or drinking water, and pushed back to Turkey. The men and boy provided firsthand victim or witness accounts of Greek police or men they believed to be Greek police beating or otherwise abusing them.
    Sixteen of those interviewed said the boats taking them back to Turkey were piloted by men who spoke Arabic or the South Asian languages common among migrants. They said most of these men wore black or commando-like uniforms and used balaclavas to cover their faces. Three people interviewed were able to talk with the men ferrying the boats. The boat pilots told them they were also migrants who were employed by the Greek police with promises of being provided with documents enabling them to travel onward.

    A 28-year-old former commander in the Afghan army who was pushed back to Turkey in late December, said he had a conversation in Pashto with the Pakistani man ferrying the boat that took him back to Turkey: “The boat driver said, ‘We are … here doing this work for three months and then they give us … a document. With this, we can move freely inside Greece and then we can get a ticket for … another country.’”

    An 18-year-old Afghan youth described his experience after the Greek police transported him from the detention center to the river: “At the border, there were other people waiting for us.… From their language, we could recognize they were Pakistanis and Arabs. These men took our money and beat us. They beat me with sticks. They dropped us in the middle of the river. The water was to my chest, and we waded the rest of the way [to Turkey].”

    Pushbacks violate multiple human rights norms, including the prohibition of collective expulsion under the European Convention on Human Rights, the right to due process in the International Covenant on Civil and Political Rights, the right to seek asylum under EU asylum law and the EU Charter of Fundamental Rights, and the principle of nonrefoulement under the 1951 Refugee Convention.

    The Greek government routinely denies involvement in pushbacks, labeling such claims “fake news” or “Turkish propaganda” and cracking down, including through the threat of criminal sanctions, against those reporting on such incidents. On March 29, Greece’s independent authority for transparency tasked by the government to investigate pushbacks “found no basis for reports that Greek authorities have illegally turned back asylum-seekers entering the country from Turkey.”

    Major General Dimitrios Mallios, chief of the Aliens & Border Protection Branch in Hellenic Police Headquarters, denied the Human Rights Watch allegations. He said that “police agencies and their staff will continue to operate in a continuous, professional, lawful and prompt way, taking all necessary measures to effectively manage the refugees/migration flows, in a manner that safeguards on the one hand the rights of the aliens and on the other hand the protection of citizens especially in the first line border regions.”

    Greece should immediately halt all pushbacks from Greek territory, and stop using third country nationals for collective expulsions, Human Rights Watch said. The European Commission, which provides financial support to the Greek government for migration control, should require Greece to end all summary returns and collective expulsions of asylum seekers to Turkey, press the authorities to establish an independent and effective border monitoring mechanism that would investigate allegations of violence at borders, and ensure that none of its funding contributes to violations of fundamental rights and EU laws. The European Commission should also open legal proceedings against Greece for violating EU laws prohibiting collective expulsions.

    Frontex, the European Border and Coast Guard Agency, which is under increased scrutiny for complicity in migrant pushbacks in Greece, should trigger article 46 of its regulation, under which the agency has a duty to suspend or terminate operations in case of serious abuses, if no concrete improvements are made by Greece to end these abuses within three months.

    On March 1, Greece’s migration minister, Notis Mitarachi, declared before the Hellenic Parliament that Ukrainians were the “real refugees,” implying that those on Greece’s border with Turkey are not.

    “At a time when Greece welcomes Ukrainians as ‘real refugees,’ it conducts cruel pushbacks on Afghans and others fleeing similar war and violence,” Frelick said. “The double standard makes a mockery of the purported shared European values of equality, rule of law, and human dignity.”

    https://www.hrw.org/news/2022/04/07/greece-using-other-migrants-expel-asylum-seekers

    #Grèce #asile #migrations #réfugiés #pushback_helpers #Evros #frontières

    • Pushback helpers: A new level of violence

      In October 2020, Salam*, together with 15 people from Syria and Afghanistan, crossed the Evros River from #Edirne, Turkey to Greece. They walked until the next morning through the forest on the Greek side of the border area. When they rested for a few hours, they were discovered by the Greek border police.

      “At 10 a.m., after two hours, I was very tired. When I slept, the ’commando’ [Greek border police] told us ’Wake-up! Wake-up!’ They had sticks. One of our group ran away and two ’commandos’ caught him and struck him again and again.”

      The Greek police officers threatened the group, beat them, and robbed them of all their belongings. After an hour all were brought to a prison. There the group was searched again and threatened with being killed if they hid any belongings. There were about 70 to 80 people in the prison none of the detainees was provided with water or food.

      “The prison was not a [real] prison. It was a waiting room. No Food, no water, no beds. There were only two toilets, which were not clean. We stayed there from 1 p.m. and waited until midnight.”

      At midnight, armed officers whom the respondent identified not as police but rather as a private army force, came to the prison. Using brutal violence, the people were forced to undress down to their underwear and all 70 to 80 were crammed into a van without windows. For an hour the group had to wait in the overloaded van until they were taken back to the river Evros.

      Back at the river, the group had to sit in a row, still stripped to their underwear and without shoes, and were not allowed to look up. The officers tortured people for at least one hour.

      „He [the ’commando’] told us: ’If you come back, another time to Greece, I will kill you! We will kill you!’ We were around 80 and there were two [officers] on each side of us. [They struck us] for one hour or two hours, I don’t remember about this.“

      They were then forced back onto a boat driven by two people who did not appear to be members of the Greek police:

      „Two people were talking in Arabic and Turkish languages. They were not from the ’commandos’ or the Greek police. They [drove] the boat across to the other side to Turkey. One took a rope from the trees on the Turkish side to the tree on the Greek side. He didn’t have to row, he could just pull the boat with the rope. […] When we got inside the boat, the ’commando’ struck us and when we were in the boat, this person struck us. Struck, struck, struck us. All the time they struck us. My eye was swollen, and my leg, and my hand all were bad from this. After we crossed the river, he went back to the ’commandos’.“

      Back on the Turkish side, Salam and others of the group were discovered by the Turkish police. The officers chased the group. Fortunately, Salam was able to escape.

      The Pushback Helper System

      Salam’s experience of a pushback by the Greek police assisted by migrants is not an isolated case. The exploitation of the so-called Pushback Helpers, migrants who are coerced to work for the Greek police at the Turkish-Greek border and illegally push back other migrants, has been known for a long time.

      Since 2020, the Border Violence Monitoring Network has been publishing testimonies from people on the move who have had similar experiences to Salam. In April 2022, Human Rights Watch published a report based on the experiences of 16 pushback survivors on the Evros River. They reported that the boats that brought them back to Turkey were steered by non-Greek men who spoke Arabic or South Asian languages common among migrants in this area. They all reported that Greek police were nearby when the men forced the migrants onto small boats. These non-Greek men were often described as wearing black or commando uniforms, as well as balaclavas to disguise their identities. An investigation by Der Spiegel published in June 2022 came to similar findings. The testimonies of six men who reported being forced to participate in pushbacks to Turkey were affirmed with the help of the reporter team.

      The numerous testimonies of pushback survivors and the published investigations on the topic reveal a very precise pattern. The system behind the so-called pushback helpers is as follows:

      When the Greek authorities arrest a group of people on the move who have just crossed the border into Greece from Turkey, they usually choose young men who speak English, but also Arabic or Turkish. They offer them money, reportedly around $200 per month, sometimes more, and a so-called “exit document” that allows them to stay in Greece or leave for another European country. In exchange, they have to help the Greek border police with illegal pushbacks for about three to six months. For many people on the move, the fear of another pushback to Turkey and the lack of prospects to get Asylum in Greece eventually leads them to cooperate with the Greek authorities. However, most have no choice but to accept, because if migrants refuse this offer, they are reportedly beaten up and deported back to Turkey. Also, not all people receive money for such “deals”, but are forced to work for the Greek border police without payment. There are reports that people cannot move freely because the Greek police is controlling them. Some people are detained by the Greek police almost all the time and were only released at night to carry out pushbacks.

      Their task is to push other migrants who have been caught by the Greek authorities and are detained in Greek security points or -centres back across the border. The pushback helpers drive the boats to cross the river Evros and bring the protection seekers back to Turkey. They are often forced to rob the helpless people and take their money, their mobile phones and their clothes or they get to keep the stolen things that the Greek authorities have taken beforehand. When the helpers are released after a few months, some get the promised papers and make their way to Europe. However, some migrants are reported to work for the Greek border police on a long-term basis. Gangs are formed to take care of the pushback of people on the move. They also serve as a deterrent for people who are still in Turkey and considering crossing the border.

      This is a cruel, but profitable business for the Greek border police. The Greek officers do not have to cross the river Evros themselves. Firstly, it is life-threatening to cross the wide river with a small boat, and secondly, they do not have to go near the Turkish border themselves, which would lead to conflicts with the Turkish military during the pushbacks. The two countries have been in a territorial conflict for a long time.

      Modern slavery of people on the move

      Forcing people seeking protection back over a border is not only inhumane but also illegal. Pushbacks violate numerous human rights norms, such as the prohibition of collective expulsion, the right to asylum, and the principle of non-refoulment. This practice has become a regular pattern of human rights violations against people on the move by the European border regime. Although it has been proven several times in Greece that pushbacks are regularly carried out by the Hellenic Coast Guard and the Greek Border Police, the Greek government categorically denies that pushbacks exist, calling such claims “fake news” or “Turkish propaganda”.

      The fact that people on the move themselves are forced to carry out pushbacks represents a new level of brutality in the Greek pushback campaign. Not only are migrants systematically denied human rights, but they are also forced to participate in these illegal practices. Those seeking protection are exploited by the Greek authorities to carry out illegal operations on other people seeking protection. The dimension of the deployment is unknown. What is clear is that the Greek authorities are using the fear of pushbacks to Turkey by people on the move and the repressive asylum system to force people seeking protection to do their dirty work. This practice is effectively modern slavery and the dreadful reality of migrants trying to seek safety in Europe.

      Since there are no safe and legal corridors into the EU and the asylum system in Greece is extremely restrictive, most people seeking protection have no choice but to try to cross the border between Turkey and Greece clandestinely. This lack of safe and legal corridors thus makes spaces for abuse of power and exploitation of people on the move possible in the first place. Those responsible for these human rights crimes must be held accountable immediately for these human rights crimes.

      *Name changed

      https://mare-liberum.org/en/pushback-helpers-a-new-level-of-violence

      #refoulement #push-backs #refoulements #exploitation

    • Engineered migration at the Greek–Turkish border: A spectacle of violence and humanitarian space

      In February 2020, Turkey announced that the country would no longer prevent refugees and migrants from crossing into the European Union. The announcement resulted in mass human mobility heading to the Turkish border city of Edirne. Relying on freshly collected data through interviews and field visits, this article argues that the 2020 events were part of a state-led execution of ‘engineered migration’ through a constellation of actors, technologies and practices. Turkey’s performative act of engineered migration created a spectacle in ways that differ from the spectacle’s usual materialization at the EU’s external borders. By breaking from its earlier role as a partner, the Turkish state engaged in a countermove fundamentally altering the dyadic process through which the spectacle routinely materializes at EU external borders around the hypervisibilization of migrant illegality. Reconceptualizing the spectacle through engineered migration, the article identifies two complementary acts by Turkish actors: the spectacularization of European (Greek) violence and the creation of a humanitarian space to showcase Turkey as the ‘benevolent’ actor. The article also discusses how the sort of hypervisibility achieved through the spectacle has displaced violence from its points of emergence and creation and becomes the routinized form of border security in Turkey.

      https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/09670106231194911
      #spectacle #violence #engineered_migration #ingénierie_migratoire #technologie #performativité #matérialisation #visibilité #hyper-visibilisation #espace_humanitaire

  • Espace
    Un documentaire d’#Eléonore_Gilbert
    https://www.on-tenk.com/fr/documentaires/luttes/espace

    À l’aide d’un croquis, une petite fille explique comment l’espace et les jeux se répartissent lors de la récréation, en particulier entre les garçons et les filles, et en quoi cela lui pose un problème au quotidien. Malgré ses différentes tentatives pour régler cette question, elle ne trouve pas de solutions, ceci d’autant plus qu’il passe inaperçu pour les autres, enfants comme adultes, qui ne semblent pas être concernés. On découvre alors les subtilités d’une géopolitique de l’espace public à l’échelle d’une cour d’école.

    https://youtu.be/g9Cws1nzqL4

    #Espace #éducation #éducation_différenciée #genre #récréation

    • Espace public genevois et héritage colonial. Les esclaves de Monsieur Gallatin. Invitation

      Madame,
      Monsieur,

      La Ville de Genève a décidé d’empoigner le sujet des hommages rendus dans l’espace public - par des monuments ou des noms de rues - à des personnalités ayant encouragé le racisme, l’esclavagisme et le colonialisme.

      Le rapport commandité par la commune auprès de MM. Mohamedou et Rodogno a été publié ce printemps : “L’idée d’effacer l’histoire n’est pas une option viable, comme celle d’invisibiliser continuellement et impunément des actions passées racistes, esclavagistes ou coloniales ne peut en être est une, affirme ce rapport. La notion même de [commémoration] dans l’espace public doit être réexaminée afin de dire l’histoire différemment et la dire entièrement.” Et, à cet effet, il est important ”d’impliquer les associations issues de la société civile, le monde associatif et les acteurs locaux, y compris les sociétés d’histoire locales ”.

      Du coup, c’est aussi le rôle des “Editions Parlez-moi de Saint-Jean”, une part intégrante de la Maison de Quartier de Saint-Jean, de lancer le débat public à partir de problématiques situées dans l’espace local, de faire émerger les questions, d’essayer de “dire l’histoire différemment et entièrement” afin de participer à l’élaboration d’une mémoire collective locale et de la réactualiser. (Pour voir les publications des éditions : https://mqsj.ch/parlez-moi-de-saint-jean#ouvrages).

      Le rapport ayant fait figurer l’Avenue De-Gallatin dans sa liste des sites et symboles genevois concernés par cette problématique, la Maison de Quartier de Saint-Jean et le Forum Démocratie participative 1203 ont décidé de consacrer un de leurs “apéros-débats” à la question des “esclaves de Monsieur Gallatin”. Vous trouverez ci-joint le flyer de cette manifestation qui renferme quelques explications supplémentaires.

      Nous espérons que cette initiative retiendra votre attention et nous nous réjouissons de vous accueillir à cet apéro-débat, jeudi prochain, 17 novembre, à 18h 30 (fin à 20 heures) à la Maison de Quartier de Saint-Jean. Nous vous remercions d’avance de bien vouloir faire circuler cette information auprès de toute personne intéressée.

      Pour la Maison de Quartier de Saint-Jean (www.mqsj.ch) :
      Pierre Varcher, membre du comité

      PS Vous pouvez consulter l’article de présentation de cet apéro-débat dans le dernier Quartier Libre, journal de la Maison de Quartier de Saint-Jean, p. 11 :


      téléchargeable :
      https://mqsj.ch/wp-content/uploads/2022/09/QL127-1.pdf

      #héritage_colonial #colonialisme #espace_public #toponymie #toponymie_politique #invisibilisation #histoire #commémoration #mémoire_collective

  • Maison & Objet 2022, note VII : le barbecue serait-il politique ?
    https://onpk.net/index.php/2022/10/31/849-maison-objet-2022-note-vii-le-barbecue-serait-il-politique

    Il faut changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité.

    La phrase choc de Sandrine Rousseau avait lancé une polémique à la fin de l’été 2022. Il faut dire que les marques de l’univers de la viande sur braise ne se privent...

    #Espace_urbain

    • 1943, Jean Paul Sartre fait paraitre « l’être et le néant »

      2022, sandrine rousseau illustre « être le néant » de la petite bourgeoisie cultivée sévissant dans le monde universitaire, lillois ou autre.

  • Maison & Objet 2022, note VI : en vrac, signaux faibles en attente de tendance
    https://onpk.net/index.php/2022/10/30/848-maison-objet-2022-note-vi-en-vrac-signaux-faibles-en-attente-de-tendance

    Signal faible pour moi, probablement beaucoup moins pour les réguliers du salon, il y a au moins un stand qui fabrique du faux vintage. Luge ou ski en bois, en veux-tu ? En voilà !

    Bien sûr il y a aussi du faux qui s’affichent en tant que tel...

    Mais là,...

    #Espace_urbain

  • Walking Home Alone: Why women feel unsafe in public places

    This short story combined with statistical data about sexual assault and violence against women, describes the anxiety of navigating public spaces while trying to stay safe. In a short 20-minute walk, the writer examines the effects of street harassment, sexual assault in taxis and public transport, and the inadequate response by the justice system.

    n 10 hours’ time, the sun will thaw the frost that has coated the world in glitter. It will rise after a long night behind black skies. People will leave their homes, rushing to see family, finish last minute shopping, or saying goodbyes on their last day of work. The world will feel safer. Perhaps the terrors who lurk in the dark are scared of the light because it illuminates the lives they ruin.

    *

    The walk home only takes 20 minutes. I’ll take the high street, past the shops, cinema, supermarket, chip van, restaurants, cafes; turn right, on the main road, past the taxi rank, petrol station, corner shop, hairdressers; turn left, past the park entrance, down the lane, across the junction; home is on the left. It’s been a good night. No one is going in my direction, so I’ll walk home alone.

    Everyone is filing out of the bar – it’s not that late but it’s almost Christmas and everyone is happy and drunk. The best kind of drunk. Someone catcalls and whistles. Four girls are laughing, bantering back. It feels later than it is as the winter fog curls around the road signs. It’s a small town – there’s no trouble here. Twenty minutes and I’ll be home.

    The streetlights are casting the town in an orange glow. The shops are mostly dark, their grills locked up. A child’s toy is slung over a bollard. Litter has been blown across the pavements; a tin can is scrunched on the road.

    I’ve left the crowd and now the street is deserted. Voices are fading down the alleyway to my right: a couple going home together. Car doors slamming, engines whirring, getting quieter… silence. After a day and night surrounded by people and noise, my ears are now muffled.

    I should have worn something warmer. Away from the bar, I stand out in a short skirt, strappy top and denim jacket. I’m not used to walking far in heels and I’m worried I look alone and drunk.

    I need to walk faster. I’m cold and the wind is seeping through my jacket. This walk seems much longer at night and I can’t listen to music. What if someone sneaks up on me? It wouldn’t happen, but what if? I don’t want to take my hands out of my pockets anyway. The last few shops are lit with Christmas decorations. Maybe it’ll snow. I have a good week ahead – drinks, food, family, friends.

    I can hear the thud of a bass. There’s a car approaching from behind.

    Pull down your skirt, hide your stomach, hold your keys tight.

    Is it slowing down? Am I being paranoid? No, it is slowing down. I can hear the brakes. It’s stopping…

    Nearly half of all women in the UK (41%) say they take steps on a regular basis to protect themselves from sexual assault. One in five women never walk alone at night. Half of the female population do not feel safe walking alone at night even in busy places. The constant threats are not worth a quick walk home. Perpetrators are trained in gaslighting their victims to make them feel as though they’re overreacting.

    ‘Slut.’ ‘Slag.’ ‘Whore.’ Almost every woman has received these comments. Quite often, they have also described someone else with them. It’s a cycle of misogyny, veiled through jokes. And these jokes lead to some individuals utilising these attitudes for their own gratification. A study found that 55% of men deem women to be more likely to be harassed or assaulted if she wears more revealing clothes. From a young age girls report making clothing choices to ensure they are less vulnerable.

    Clothing has no correlation with sexual assault. Women are harassed in jeans or skirts, in winter or summer, bundled up or showing skin. Rape has been committed since the beginning of time, through the ages of petticoats trailing the floor, and impenetrable corsets. The only common theme is the assaulters’ decisions. Clothing is not consent.

    *

    BEEP.

    I can’t breathe. This is it. What will they do? Why are they stopping? 999 on speed dial. I’m ready to press green. The car is moving again, speeding up, screeching. It’s driving past me – fast. Water splashes my ankles but no one’s honking anymore. They were waiting at the roundabout. Someone wasn’t paying attention. Nothing to do with me. I’m overreacting. I have cramp from gripping my phone. My keys are cutting my hand. I need to relax.

    Deep breath. Turn right.

    Fifteen minutes to go. The road is getting darker. The council hasn’t decorated this street in Christmas cheer. It’s quieter too. Less traffic… fewer witnesses… Don’t be stupid –I’m almost there. Today’s been a good day. I’m excited for a hot chocolate. Maybe some snacks. My mouth is really dry.

    It seems quieter than usual. The chip van is already closed. There’s no sign it was open except a polystyrene carton discarded on the ground. The fog is muting the world. Maybe an Uber is available. It’ll be expensive at this time of year though. It’s only a 10-minute walk… that’s such a waste. Besides, why should I have to pay for an Uber? My guy friends could do the walk for free. I’m being pathetic. I’m not changing my life to appease my anxieties. I’m overreacting. But I’d be out of the cold, and safe in a car…

    *

    Six thousand sexual assaults were reported to Uber in the US in two years. UK statistics are unknown. The 6,000 allegations include 235 rapes, 280 attempted rapes and 1,560 instances of unwanted intimate touching. The taxi company has more than 70,000 drivers across the UK. Its busiest day saw more than one million trips. The chances are so small, yet the threat is continuous. A 27-year-old woman was assaulted as she was vomiting. She was at her most vulnerable, trying to get home, yet someone took advantage. What alternative is there? Ubering is the “safe” route.

    In one year, there were more than 400 reports of criminal offences by taxi or private hire drivers in London alone, with 126 accused of violent or sexual offences. Only one in six sexual assaults is reported. 300,000 taxi journeys per day in the UK. A minuscule chance, but not impossible.

    You could be unlucky. This one trip could ruin your life. It could end it.

    Don’t sit in the front seat. You are making yourself available to the driver. It might be seen as an invitation. You wanted the attention. You wore a short skirt and sat next to him. Don’t sit in the back seat, you won’t be able to get out if he puts the child lock on. It was your own fault – you didn’t think it through. Why did you even get in the cab? It was a short journey, there was no need.

    *

    Two options: make the short walk home or order the Uber now. It’s quicker to drive but I’m halfway home already. It’s a quiet road – no one will be out at this time. I’ll freeze waiting for the car and my phone battery is low. I’ll brave the cold.

    There are no more streetlights. The fog is settling, dampening the world and illuminating my torchlight like a movie scene. My heart is racing. Either the cold or my pace is making me breathe loudly. The shadows look like people. The world is still, except me and the darkness that follows me.

    Turn left.

    Eight minutes to go. The town centre has dissolved into darkness. There’s no traffic anymore. Everyone is inside, safe. The lights are off in all the houses. I’m the only one awake. My phone pings.

    “Home safe, see you all soon xx” “Great night! Going to bed!”

    “Omg how COLD was that walk!!! Night x”

    Everyone is home. No disasters – not a surprise. It’s too cold to type – I’ll reply later. We all turned our locations on before we left – just in case – so they know where I am.

    Headlights. The road is lit up. It sounds bigger than a car. A lorry? A bus. The bus! I have my pass with me. It’s fate. I need to run the final few steps. In one stop it will drop me right outside my door. Safe and sound. I’ll go inside, turn the TV on and watch something before bed. I’ve got the blankets down, hot drink, some chocolate…

    It’s pulling over now. There’s no one on it at all. Just the driver. He looks fine, but what does ‘fine’ look like? It’s only one stop. Is it a bit weird that he’s pulling over even though I’m not at the stop yet? I’m sure it’s fine… he’s fine… everything is fine…

    *

    Murat Tas. The name of a bus driver who searched social media for details of a teenage girl who had boarded his bus, before sexually assaulting her. No one else was on the bus. There were no witnesses. He got 200 hours of community work and 60 days rehabilitation, as well as being ordered to pay £500 court costs and a £140 victim surcharge. £140 in exchange for lifelong recollections. £140 in exchange for being too scared to take public transport, petrified of it happening again.

    Gulam Mayat. The name of a bus driver who sexually assaulted a female passenger on the night bus, waiting for her to be alone, moving the bus to obscure them from view. She tried to move away but he persisted.

    The report said she had been drinking alcohol earlier – why does it matter? It was 4am. She was trying to get home.

    Mark Spalding. The name of a bus driver who committed a string of sexual assaults on passengers. He locked two young women on the bus. He groomed two young girls, stopping in secluded areas to assault them. The girls and their parents trusted they could travel home safely, without being traumatized.

    *

    It really isn’t far. The bus takes a longer route, I can go down the lane and be home within minutes. I’ve done the scariest part, no need to get the bus for a single stop when I can walk.

    “Sorry, my bad” I put my hand up as the bus door opens. “No problem, have a good night.”

    I watch the bus engine restart and steadily trail down the road. He seemed nice enough… My feet are aching now.

    Down the lane…

    Somehow, it’s even darker here. The trees are bare, so bare you can see the sky through their silhouettes. Thousands of stars, so high and bright the fog doesn’t obscure them. Most people would be scared here, but I can walk this avenue with my eyes closed. No one comes down here, not at this time.

    On the left. Finally, I’m here. My hands are so cold I’m struggling with the key. As I open the door, I can feel the heat. Home and safe. It wasn’t even a bad walk. Refreshing. I knew it would be okay.

    I’ll put the TV on, make a hot chocolate and find a film to watch before bed. Maybe a Christmas film. The blaring TV cuts through the night silence. Background noise is comforting after the quiet. The forecaster is predicting snow tomorrow. My blankets are ready on the sofa. Maybe I’ll boil the kettle for a hot water bottle too.

    “BREAKING NEWS

    “A woman, aged 20, has escaped a man who followed, raped and threatened to kill her. Police are examining CCTV footage and carrying out enquiries. They are asking anyone with information to contact them immediately.”

    This is our local news. That man is still out there. That woman could have been me. I’m so lucky. I’m lucky that I was the one who got home safely tonight. One town over, one hour earlier. God, that could have been me.

    *

    Over 70% of women in the UK say they have experienced sexual harassment in public. 25% of women have been sexually assaulted. Only 4% of sexual assaults are reported to official organisations. 5 in 6 rapes against women are carried out by someone they know. And 5 in 6 women who are raped don’t report.. Why? Embarrassment, fear of being humiliated, fear that no one will help. Why do women feel this way?

    1. ‘As the gentlemen on the jury will understand, when a woman says no she doesn’t always mean it.’
    2. ‘The victim in this case, although she wasn’t necessarily willing, she didn’t put up a fight.’
    3. ‘Why couldn’t you just keep your knees together’

    These three statements were made in court by judges during rape trials – in the UK, US and Canada.

    1. ‘Women should avoid dressing like sluts in order not to be victimised.’
    2. ‘If a woman is wearing provocative clothing, the change needs to come from her.’
    3. “We know you are making this up.”

    These three statements were made by police officers – in Canada, Egypt and US.

    So, how would you get home? Would you feel safe to walk alone in the dark? If not, you’re not alone, even if you feel it.

    https://lacuna.org.uk/justice/walking-home-alone-women-feel-unsafe-in-public

    #espace_public #femmes #sécurité #insécurité #harcèlement #sexisme #harcèlement_de_rue #anxieté #transports_publics #taxis #agression_sexuelle #justice #alcool #nuit #sexisme_ordinaire #mysogynie #habits #vêtements #viols #uber

  • Maison & Objet 2022, note V : des aspirations durables, écologiques, compostables ou frugales
    https://onpk.net/index.php/2022/10/03/847-maison-objet-2022-note-v-des-aspirations-durables-cologiques-compostables-

    Les halls « Cuisine » et « Jouets » ont une longueur d’avance en matière de développement durable : presque tous les stands affichent une politique verte, zéro déchet, biologique, recyclable, etc... Bien sûr il est difficile d’aller au delà de l’affichage et probablement qu’il y a un peu de green...

    #Espace_urbain

  • Chine. Le retour des #vendeurs_de_rue à Shanghai

    Pendant des années, ils ont été considérés comme une #tumeur_urbaine par les autorités chinoises. Mais les commerçants ambulants font aujourd’hui leur grand retour à Shanghai, locomotive économique de l’empire du Milieu.

    « L’#économie_de_rue serait-elle de retour ? » s’enthousiasme le média shanghaïen en ligne Pengpai (The Paper). Le 22 septembre, le Comité permanent de l’Assemblée municipale du peuple de Shanghai a approuvé une révision du « Règlement sur la gestion de l’hygiène environnementale de Shanghai ».

    De ce fait, à partir du mois de décembre, les vendeurs de rue pourront légalement installer des étals dans les #marchés_de_nuit. Une nouvelle qui réjouit Pengpai :

    « L’économie de rue n’est pas seulement un reflet de la tolérance de la ville, c’est aussi un élément important de l’#écosystème_économique. »

    « Par le passé, il était interdit à Shanghai d’installer des stands ambulants et des commerces dans l’#espace_public, comme les #trottoirs », rappelle le quotidien de la jeunesse chinoise Zhongguo Qingnian Bao, qui ne cache pas sa joie face aux « changements dans le concept de #gouvernance_urbaine ».

    Jadis, dans le développement urbain chinois, le commerce de rue a été constamment qualifié d’obstruction au #paysage_urbain, d’entrave à la #circulation_routière, etc. « Il a été presque considéré comme synonyme de ’#sale, #désordonné' », déplore le journal, ajoutant :

    « L’absence d’échoppes en bord de route était vue comme un #symbole de l’indice d’une #ville_civilisée. »

    Le Zhongguo Qingnian Bao mentionne les avantages des « #échoppes_de_rue ». « Cette activité économique urbaine marginale » a évidemment ses atouts, surtout dans le contexte économique actuel.

    Création d’#emplois

    « Il s’agit d’un moyen pragmatique de stimuler la #consommation et de préserver l’#animation d’une ville », argumente le quotidien, en ajoutant que, « nécessitant un faible investissement, il contribue à créer des d’emplois ».

    La création d’emplois est devenue urgente dans la deuxième puissance mondiale. En août dernier, le Bureau national chinois des statistiques a annoncé un taux de chômage record de 19,9 % chez les jeunes de 16 à 24 ans.

    Le média hongkongais en ligne HK01 parle également d’une « bonne décision » prise à Shanghai, montrant que les autorités de cette métropole « ont compris que la #gestion_urbaine et l’économie des #colporteurs peuvent coexister, et que les deux ne s’excluent pas mutuellement ».

    HK01 regrette qu’autrefois de nombreuses villes chinoises aient à tout prix voulu donner un aspect propre et ordonné à leur cité. Cela provoquait de fréquentes confrontations entre les chengguan (sorte de police municipale) et les #marchands_ambulants, causant « de nombreux incidents regrettables et affligeants ».

    Ainsi, en mai 2009, Xia Junfeng, jeune vendeur d’aliments de rue à Shenyang, dans le Liaoning, a tué deux chengguan dans une bagarre. Xia a été exécuté quatre ans plus tard.

    Interrogé par le média américain Radio Free Asia, l’économiste Si Ling estime que ce changement de politique de la ville de Shanghai est dû à la vague de faillites d’entreprises à la suite de l’épidémie. D’après lui, « le gouvernement de Shanghai a dû faire face au grand nombre de commerçants et d’ouvriers ayant besoin de travail en autorisant l’#économie_de_rue ».

    Le chroniqueur Fang Yuan impute également cette souplesse du pouvoir vis-à-vis du commerce de rue à « la morosité des conditions macroéconomiques ». Il estime que « cette forme d’économie est la forme la plus basse de l’économie », qui ne peut toutefois pas être une solution de long terme face à la situation économique actuelle.

    https://www.courrierinternational.com/article/chine-le-retour-des-vendeurs-de-rue-a-shanghai

    #informalité #ville_informelle #économie_informelle #Chine #Shanghai #urban_matters #commerce #villes #cohabitation #propreté #ordre
    #TRUST #master_TRUST

  • Maison & Objet 2022, note IV : des terroirs industrielles et des français
    https://onpk.net/index.php/2022/09/23/846-maison-objet-2022-note-iv-des-terroirs-industrielles-et-des-franais

    Autre petite spécificité des stands français au salon Maison & Objet, l’hyperprécision géographique. Visiblement la référence aux terroirs qui a fait la réputation de nos vins et autres fromages se déclinent désormais sur une ribambelle de cartes. Sans savoir s’il y a un intérêt à cette...

    #Espace_urbain

  • Maison & Objet 2022, note III : des marques et des français
    https://onpk.net/index.php/2022/09/19/845-maison-objet-2022-note-iii-des-marques-et-des-franais

    Le salon Maison & Objet accueille beaucoup de clients étrangers. Et certaines marques françaises ont des stratégies plus ou moins particulières pour les attirer... Ou les repousser d’ailleurs : j’ai été surpris du nombre de stands qui ne veulent pas travailler avec le grand export. Les raisons...

    #Espace_urbain

  • Edith Maruéjouls, géographe : repenser la cour de récréation

    #Edith_Maruéjouls, géographe du genre, intervient depuis 20 ans dans les écoles, où les garçons ont tendance à s’approprier l’#espace de la cour de récréation, essentiellement en jouant au foot. Elle explique comment elle travaille dans l’ouvrage « Faire je(u) égal ».

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/une-semaine-en-france/une-semaine-en-france-du-vendredi-16-septembre-2022-7688356

    #cour_de_récréation #récréation #école #genre #filles #garçons #inégalités #football #foot #géographie #cour_d'école

  • Apprendre par corps | #Céline_Verchère

    Pourquoi, dans les démarches en recherche, pense-t-on uniquement à partir de la tête, en oubliant le reste du corps ? Et si le corps était une voie incontournable pour toute pensée qui souhaite se construire sur le chemin de la reliance, de ce qui est juste et raisonnable de faire, en prise avec le réel ? Que risquons-nous à essayer ?

    https://www.youtube.com/watch?v=4I74P4xW3DI&list=PL6Dbf1OoRgqbuqUW_GSDZKQHqwEut1XDU&index=4

    #corps #expérience #recherche #penser #savoirs #présent #ici_et_maintenant #capteurs #corps_en_mouvement #empathie #émotions #action #mouvement #théâtre_de_présence_sociale #art_et_politique #dancestorming #éthique #connaissance #conférence #espace #engagement #immersion #neutralité #éthique #connaissance_sensible #connaissance_incarnée #reliance #connaissance_incorporée

    ping @karine4 @reka

  • Maison & Objet 2022, note II : le cas de la péninsule ibérique
    https://onpk.net/index.php/2022/09/16/844-maison-objet-2022-note-ii-le-cas-de-la-pninsule-ibrique

    Si les pays lointains passent souvent par un stand national pour mettre leurs enterprises en avant, les pays européens sont bien sûr en ordre dispersé. Chaque entreprise prenant un stand en solo. Les français sont forcément bien présents (on y reviendra) mais deux pays sortent du lot :...

    #Espace_urbain

  • Ouvrir les yeux à Maison & Objet 2022
    https://onpk.net/index.php/2022/09/15/843-ouvrir-les-yeux-maison-objet-2022

    J’ai eu l’occasion de visiter pendant quelques jours le grand, très grand, salon Maison & Objet 2022. Il m’aura fallu près d’une demi-journée pour appréhender la démesure de l’évènement : plus de 2000 exposants sur 111 000 m² à travers 7 halls. Les habitués se plaignent évidemment qu’il...

    #Espace_urbain

  • La critique des espaces publics : quels projets de #paysage ?
    https://metropolitiques.eu/La-critique-des-espaces-publics-quels-projets-de-paysage.html

    Comment se transforme un #espace_public, au-delà des intentions de ses concepteurs ? Un ouvrage du paysagiste Denis Delbaere propose des outils critiques afin d’interroger, de manière concrète et située, la fabrique des espaces publics. Dans Altérations paysagères, Denis Delbaere élabore un cadre critique propre aux projets d’espaces publics qui repose sur la mécanique altérative (l’évolution d’un projet dans le temps). À ce titre, il puise dans ses 20 années d’expérience de paysagiste maître d’œuvre et #Commentaires

    / espace public, paysage, #projet_de_paysage, #altération, #démarche_réflexive, #processus_circulaire, archives de (...)

    #archives_de_projet

  • De la #violence_coloniale dans l’#espace_public. Visite du triangle de la #Porte_Dorée à #Paris.

    Ce #guide décolonial nous emmène du côté de la Porte Dorée, à Paris, visiter un « #triangle_colonial » composé de trois #monuments qui offrent un condensé de l’#histoire_coloniale, culturelle, économique, raciale et politique de la France.

    Ce triangle comprend le bâtiment du #Musée_national_de_l’histoire_de_l’immigration, ex-Musée des Colonies inauguré à l’occasion de l’Exposition coloniale de 1931, dont l’immense bas-relief met en scène, « l’air de rien », l’économie extractiviste basée sur l’esclavage et le travail forcé dans les colonies. Face au musée, le deuxième sommet du triangle est le monument à la #mission_Marchand qui, depuis les années 1970, fait régulièrement l’objet d’actions anti-colonialistes allant du tag au plastiquage. Le dernier sommet révèle quant à lui « La France apportant la paix et la prospérité aux colonies » sous les traits de la #déesse_Athéna.

    S’inspirant des bases d’une #pédagogie_critique explorée par les universités de Décoloniser Les Arts (DLA), cet ouvrage revient sur les débats et les luttes menées à travers le monde autour de #statues, célébrant esclavagistes et colonialistes, « au pied desquelles le pouvoir dépose des gerbes de fleurs. »

    Accompagné d’une riche sélection d’images d’archives et ponctué par les interventions visuelles de l’artiste Seumboy Vrainom :€, Françoise Vergès nous livre ici un texte incisif qui propose une nouvelle manière d’aborder la ville.

    https://shed-publishing.com/De-la-violence-coloniale-dans-l-espace-public

    #décolonial #colonisation #colonialisme #urban_matter
    #TRUST #master_TRUST #livre #violence

    ping @cede @isskein @olivier_aubert @_kg_ @karine4

  • When Students Acquire Spatial Skills, Their Verbal Abilities Get a Boost - Scientific American
    https://www.scientificamerican.com/article/when-students-acquire-spatial-skills-their-verbal-abilities-get-

    The findings offer a potential warning about what humans risk by dispensing with spatial learning experiences and relying instead on a smartphone navigator to get from point A to point B. Green recently lost a signal in a rural area while on a family vacation and found himself explaining paper maps and navigation methods to his children.

    #espace #langage

  • Le pouvoir du son : un entretien avec Juliette Volcler
    On a parfois le sentiment que la pensée critique tourne en rond. Que chaque petit détail de notre quotidien comme toute méga-structure institutionnelle ont déjà été décortiqués, analysés et contextualisés dans les régimes de pouvoir qui nous enserrent, nous calibrent, nous tiennent. Juliette Volcler vient justement prouver le contraire. Depuis plusieurs années, la chercheuse s’intéresse à une dimension du réel à la fois proche et omniprésente mais impensée : le son. Le son comme arme et ses usages policiers et militaires, le son comme dispositif de contrôle et de manipulation et plus récemment dans son dernier ouvrage paru à La Découverte , le son comme orchestration du quotidien. De la musique d’ascenseur, aux annonces de la SNCF, des publicités au maintien de l’ordre, Juliette Volcler raconte et explique comment nos oreilles sont elles aussi un champs de bataille.

    https://www.youtube.com/watch?v=BVDNg5P70yU

    • Le son comme arme. Les usages policiers et militaires du son

      « Lalafalloujah », tel est le surnom donné par les GI’s à la ville irakienne de Falloujah en 2004, alors qu’ils bombardaient ses rues de hard rock à plein volume. « C’était comme envoyer un fumigène », dira un porte-parole de l’armée états-unienne. Les années 2000 ont en effet vu se développer un usage répressif du son, symptomatique de la porosité entre l’#industrie_militaire et celle du divertissement, sur les champs de bataille et bien au-delà. Rap, metal et même chansons pour enfants deviennent des instruments de #torture contre des terroristes présumés. Des alarmes directionnelles servent de technologies « non létales » de #contrôle_des_foules dans la bande de Gaza comme lors des contre-sommets du G20, à Toronto et à Pittsburgh. Des #répulsifs_sonores éloignent des centres-villes et des zones marchandes les indésirables, adolescents ou clochards.
      L’enrôlement du son dans la #guerre et le #maintien_de_l’ordre s’appuie sur plus d’un demi-siècle de recherches militaires et scientifiques. La généalogie des #armes_acoustiques, proposée ici pour la première fois en français, est tout autant celle des échecs, des fantasmes et des projets avortés, que celle des dispositifs bien réels qui en ont émergé. Aujourd’hui, l’#espace_sonore est sommé de se plier à la raison sécuritaire et commerciale. Souvent relégué au second plan au cours du XXe siècle, celui de l’image, il est devenu l’un des terrains d’#expérimentation privilégiés de nouvelles formes de #domination et d’#exclusion. Et appelle donc de nouvelles résistances.

      https://www.editionsladecouverte.fr/le_son_comme_arme-9782707168856
      #livre #son #weaponization #police #armée #Juliette_Volcler #le_son_comme_arme #son_comme_arme

    • L’orchestration du quotidien. Design sonore et écoute au 21e siècle

      Qu’ont en commun le « taa dam tâ-dâm » d’une annonce de la SNCF, le « ting » de validation d’un titre RATP, le « tu-tû-du dûûûû » d’un certain opérateur de télécoms, mais aussi le « pop » d’ouverture d’un jus de fruit, le « clic » d’un tube de mascara de luxe ? Tous ces sons et environnements qui font partie de notre quotidien partagent le fait d’avoir été composés. Derrière leur grande disparité, ils relèvent de ce que l’on nomme le design sonore. Sous ses formes commerciales dominantes, ce dernier agit comme un révélateur des évolutions récentes du capitalisme. Lorsqu’il se fonde, bien plus rarement, sur une exigence d’utilité sociale, il peut en revanche devenir un outil d’émancipation.
      Pour appréhender les spécificités du design sonore, Juliette Volcler entrecroise des cultures industrielles généralement étanches les unes aux autres et tire des fils entre des époques, des pratiques, des secteurs ou des objets auparavant isolés. Optant pour une approche littéraire et subjective, elle applique l’exercice de la critique sonore à l’espace urbain comme à des boissons gazeuses, à des alarmes autant qu’à des installations artistiques. À travers le design sonore et son développement actuel comme outil d’ingénierie sociale se pose plus largement la question politique de l’écoute au 21e siècle. Cet ouvrage invite ainsi les lectrices et lecteurs à opérer un déplacement dans leur manière d’entendre le quotidien et à éveiller une écoute critique.

      https://www.editionsladecouverte.fr/l_orchestration_du_quotidien-9782348064715
      #design_sonore

      voir aussi :
      « Le design sonore rend désirable la malbouffe auditive », entretien avec Juliette Volcler
      https://seenthis.net/messages/965119

  • #Marseille, le nom des rues en débat : quelle place accorder dans l’#espace_public au #passé_colonial et à ses suites ?

    Les personnages honorés dans l’espace public sont des repères pour les citoyens. A Marseille, des rues et des écoles portent les noms des colonisateurs Bugeaud ou Cavaignac. L’association Ancrages, qui travaille sur l’histoire de la ville et sa diversité, a élaboré une liste de 315 noms dont les parcours pourraient être rappelés dans l’espace public. L’écrivain Claude Mckay, originaire de la Jamaïque, et la militante de l’indépendance algérienne puis de l’antiracisme à Marseille, Baya Jurquet-Bouhoune, en font partie. Cette association a fait des proposition de cartels pour accompagner les statues à la gloire de la colonisation qui se trouvent à la Gare Saint-Charles. Le Collectif pour une mémoire apaisée appelle à débaptiser les lieux portant les noms de Bugeaud et de Cavaignac pour leur donner les noms de Gisèle Halimi et de Maurice Audin. Par ailleurs, après un quart de siècle de refus de l’ancienne municipalité, une avenue au nom d’Ibrahim Ali, tué en 1995, à 17 ans, par des colleurs d’affiches du FN, a été enfin officiellement inaugurée.

    Depuis plus de vingt ans, l’association Ancrages participe à éclairer le portrait d’habitants et de militants issus de la diversité à Marseille. Samia Chabani, directrice d’Ancrages, a participé au conseil scientifique composé d’historiens et de sociologues, présidé par l’historien Pascal Blanchard, qui a rendu le 12 février 2021 une liste de 315 noms issus de la diversité dont les parcours actuellement invisibilisés pourraient être inscrits par les élus dans l’espace public. Dans l’attente que ce recueil soit rendu public, Ancrages a mis en lumière deux figures emblématiques qui croisent l’histoire de Marseille ainsi que la manière dont certains acteurs associatifs se font aujourd’hui passeurs de mémoire : le collectif Claude McKay d’Armando Coxe pour Claude Mckay, le Maitron et le MRAP Marseille pour Baya Jurquet-Bouhoune. Une belle occasion de rebaptiser les rues de Marseille, dans le respect des demandes citoyennes des marseillais et en lien avec les propositions des acteurs associatifs locaux : Etats généraux de la culture, Comité Mam’Ega, Made in Bassens, Le Groupe Marat, Promemo.

    Claude McKay
    (Paroisse de Clarendon 1889 – Chicago 1948)

    « Né dans un petit village de montagne (Sunny Ville) de la province de Clarendon, en Jamaïque, Claude Mac Kay est le onzième et dernier enfant d’une famille de pauvres cultivateurs. Élevé dans une région profondément marquée par une tradition de résistance des Nègres marrons de l’époque esclavagiste, il s’enracine avec fierté dans une nature exaltante. Conseillé par un ami anglais, Walter Jekyll, à l’écoute de la tradition orale de l’île, il écrit très jeune des poèmes en créole jamaïcain. Il travaille dix mois à Kingston, la capitale, où il se heurte au colonialisme et au racisme. Fuyant la ville, il retourne dans ses montagnes de Clarendon et, en 1912, publie successivement Songs of Jamaica et Constab Ballads, ses deux premiers recueils de poésies. L’attribution d’une bourse lui permet la même année de se rendre aux États-Unis pour étudier l’agronomie à Tuskegee Institute (Alabama) puis au Kansas State College. Deux ans plus tard il abandonne ses études et se lance dans une existence vagabonde orientée vers la création poétique et une prise de conscience des problèmes politiques.

    Entre 1919 et 1934 il voyage en Europe, se rend aux Pays-Bas et en Belgique, séjourne à Londres pendant plus d’un an et publie des poèmes. Tandis qu’un troisième recueil de poésies, Spring in New Hampshire, est édité à Londres en 1920, c’est à New York que paraît Harlem Shadows. Claude Mac Kay assiste à Moscou au IVe congrès du Parti communiste de l’Union soviétique en 1922, il visite Petrograd et Kronstadt où ses poèmes sont lus avec succès. Il se rend en Allemagne et en France, où il résidera à Paris et dans le Midi pendant plusieurs années. Il termine son périple en Espagne et au Maroc, de 1929 à 1934.

    C’est en France qu’il écrit ses deux premiers romans, Home to Harlem (1928) et surtout Banjo (1929), qui influencera de manière décisive la génération des jeunes Nègres tels que Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Léon Gontran Damas, Joseph Zobel et Sembene Ousmane. De retour à Harlem (New York), il publie son autobiographie, en 1937, A Long Way from Home ainsi qu’un recueil d’essais politiques et spirituels, Harlem Negro Metropolis (1940). Un recueil de nouvelles, Gingertown (1932) et son troisième roman, Banana Bottom (1933), renouent avec son passé et son amour des traditions paysannes et de la terre jamaïcaines. Une anthologie de ses poèmes préparée en partie par lui-même jusqu’à sa mort, survenue en 1948, est parue en 1953 : Selected Poems. »

    Cette notice a été rédigée par Oruno D. Lara, professeur d’histoire, directeur du Centre de recherches Caraïbes-Amériques pour le site Universalis.

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    Baya Jurquet-Bouhoune
    (Alger 1920 – Marseille 2007)

    « À sa naissance, Baya Bouhoune reçoit la pleine citoyenneté française par filiation et sera donc électrice au premier collège après 1947 ; son père, Boudjema Bouhoune, originaire de la région de Sidi-Aïch en Kabylie, avait « bénéficié » de cette citoyenneté qui le met en dehors du statut de français musulman, comme blessé de guerre sur le front en France lors de la guerre de 1914-1918. Ce qui n’empêche pas l’ordre coutumier de régner dans la famille ; Baya est retirée de l’école française à onze ans et mariée à quatorze ans à un cousin devenant Baya Allaouchiche. Comme militante communiste, Baya sera connue en Algérie sous ce nom de femme mariée, devenue responsable de l’Union des femmes. C’est dans l’action militante que Baya Bouhoune s’est faite elle-même, parlant couramment et prenant la parole en français, en arabe ou en kabyle.

    Pour le PCA clandestin, elle sert en 1941-1942 d’agent de liaison avec les députés et responsables du PCF emprisonnés à Maison-Carrée (El Harrach) ; elle s’affirme ensuite dans les actions de soutien aux alliés dans la mobilisation finale antifasciste contre l’Italie et l’Allemagne, qui concourt à la libération de la France. Le patriotisme de la Résistance française est repris à son compte en Algérie par le Parti communiste algérien (PCA) qui élargit le mouvement de jeunes par les Jeunesses démocratiques, et s’emploie à constituer un mouvement de femmes « sans distinction d’origine » par l’Union des femmes en Algérie qui fait partie de la Fédération démocratique des femmes, d’obédience communiste internationale. Baya Allaouchiche appartient à la cellule communiste de La Redoute (El Mouradia), quartier du dessus d’Alger, qui est aussi celle de celui qui prend le nom d’Henri Alleg* qui se consacre au mouvement des Jeunesses et de sa femme Gilberte Salem*.

    Promue par le PCA parmi les responsables de l’Union des femmes, Baya Allaouchiche est déléguée en 1948 au Congrès de la Fédération internationale démocratique des femmes à Budapest ; elle devient en 1949, secrétaire générale de l’Union des femmes d’Algérie et entre au Comité central du PCA au Ve congrès tenu à Oran du 26 au 29 mai 1949. En décembre 1949, elle part en Chine en délégation et séjournera quelques mois, rencontrant Mao Ze Dong, Chou En Laï et le maréchal Chuh Teh ; elle assiste en effet au Congrès des femmes d’Asie à Pékin en tant qu’observatrice aux côtés de Jeannette Vermesch-Thorez et de Marie-Paule Vaillant-Couturier qui représentent l’Union des femmes françaises. En décembre 1952, elle est la porte-parole de la délégation algérienne au congrès international du Mouvement de la paix qui se tient à Vienne (Autriche).

    En septembre 1954, elle va au nom de l’Union des femmes, conduire la campagne de secours aux sinistrés du tremblement de terre d’Orléansville (Chlef). Nous sommes à la veille de l’insurrection du 1er novembre ; par de là les positions contraires ou précautionneuses du PCA, elle est sensible à l’entrée dans la lutte de libération nationale. Au nom de l’Union des femmes, mais par une initiative indépendante du PCA, elle organise des manifestations de protestation et de solidarité avec les détenus, devant la prison Barberousse (Serkadji) d’Alger en 1955 et au début de 1956.

    Pour la maintenir tête d’affiche de l’Union des femmes, le PCA la désigne toujours comme Baya Allaouchiche ; celle-ci demeure à la maison de son mari légal qui est son cousin bien que celui-ci ait pris une seconde épouse. Ce que tait le PCA ; plus encore, il impose le secret sur la liaison, depuis leur rencontre dans l’action des Jeunesses démocratiques dans les quartiers du haut d’Alger, entre Baya et le jeune militant Henri Maillot* qui va détourner le 4 avril 1956, un camion d’armes pour les mettre à la disposition des Combattants de la Libération, groupe armé que tente de constituer le PCA. Baya et Henri Maillot* sont partisans de l’engagement dans la lutte d’indépendance. Ce secret ne sera levé qu’après la mort de Baya en 2007, selon la promesse respectée par Jacques Jurquet* après leurs cinquante années de vie commune à Marseille.

    Contactée par le FLN dès 1955, Baya Allaouchiche devient plus que suspecte. Après deux perquisitions, elle est arrêtée dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1956 ; elle fait partie de la première vague importante d’arrestations conduites au titre des « pouvoirs spéciaux » appliqués en Algérie après le vote d’approbation des députés du PCF. Deux femmes sont prises dans cette rafle nocturne : Lisette Vincent* et Baya Allaouchiche ; leur qualité de citoyennes françaises leur vaut d’échapper à l’internement et d’être expulsées.

    Remise en liberté à Marseille, Baya Allaouchiche peut faire venir ses deux enfants. Elle reprend contact avec le FLN et participe aux actions de lutte contre la guerre et pour l’indépendance de l’Algérie, ce qui lui vaut des rapports difficiles avec les dirigeants et militants communistes les plus suivistes du PCF qui s’en tiennent à parler de paix en Algérie et à privilégier le patronage du Mouvement de la paix. Elle est d’autant plus suspectée qu’elle vit à partir de 1959 avec Jacques Jurquet* (elle deviendra légalement Baya Jurquet en 1978), militant communiste réputé maoïste puisqu’il soutient les luttes de libération à commencer par la lutte algérienne.

    Après l’indépendance de l’Algérie, Baya Bouhoune milite au MRAP dans les Bouches-du-Rhône ; dans les années 1970, elle préside ce mouvement antiraciste dans le département et fait partie du Bureau national. C’est à ce titre de l’action contre le racisme, sous la pression amicale de ceux qui connaissent son itinéraire militant en Algérie et en France, qu’elle est faite chevalier de l’Ordre du mérite ; cette décoration lui est remise par Me Gisèle Halimi*, avocate de la cause des femmes algériennes dans la guerre de libération.

    En 1979 sous le nom d’auteur de Bediya Bachir, les Éditions du Centenaire contrôlées par le Parti communiste marxiste-léniniste de France (PCMLF « pro-chinois »), ont publié son roman composé en 1957-1958 à Marseille, L’Oued en crue, que les éditions dépendantes du PCF avaient écarté de publication à l’époque de la guerre ; Laurent Casanova*, secrétaire de Maurice Thorez et originaire d’Algérie, à qui l’ouvrage avait été adressé, avait répondu que ce n’était pas possible car le PCF soutenait alors la publication du livre de l’écrivain attitré du parti, André Stil, évoquant l’Algérie en guerre et intitulé Le dernier quart d’heure pour parodier la formule du socialiste français, le Ministre-résidant en Algérie, Robert Lacoste. Le roman a été réédité en 1994 par les Éditions Sakina Ballouz à Genève sous le vrai nom d’auteur : Baya Jurquet-Bouhoune. Celle-ci, après une opération difficile de fracture du fémur, est morte dans son sommeil le 7 juillet 2007. »

    Cette notice « Bouhoune Baya plus connue en Algérie sous le nom Allaouchiche Baya », [Dictionnaire Algérie], a été rédigée par René Gallissot, version mise en ligne le 30 décembre 2013, dernière modification le 26 novembre 2020. Le Maitron est le nom d’usage d’un ensemble de dictionnaires biographiques du mouvement ouvrier dirigé par l’historien Claude Pennetier.

    https://histoirecoloniale.net/Marseille-le-nom-des-rues-en-debat-quelle-place-accorder-dans-l-e

    #noms_de_rues #toponymie #toponymie_politique #colonial #colonialisme #décolonial #mémoire #histoire

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