#etiologie

  • L’eau en bouteille massivement polluée par des nanoparticules de plastique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/09/une-nouvelle-methode-d-analyse-revele-la-presence-massive-de-nanoparticules-

    Des travaux publiés mardi font état de 240 000 particules par litre d’eau testée. L’impact sur la santé reste méconnu, en raison du manque d’études épidémiologiques.
    Par Stéphane Foucart 

    Parfois préférée à l’eau du robinet pour sa pureté supposée, l’#eau_en_bouteille [de plastique] souffre d’une contamination d’une ampleur insoupçonnée : celle des nanoparticules de plastique. C’est la conclusion saillante d’une étude américaine publiée mardi 9 janvier dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Les auteurs, conduits par Wei Min (université Columbia, à New York), y détaillent une nouvelle méthode optique de détection et de caractérisation des micro- et nanoparticules de plastique, et la mettent en œuvre sur trois marques d’eaux conditionnées.
    Le résultat est saisissant et indique la présence moyenne d’environ 240 000 particules par litre d’eau testée, soit « de cent à mille fois plus que précédemment rapporté ». Jusqu’à présent, la détection et l’identification de ces minuscules fragments se focalisaient sur des tailles supérieures au micromètre (µm), les particules plus petites ne pouvant être détectées simplement. Or, dans les eaux en bouteille analysées, ces nanoparticules sont bien plus nombreuses. Elles représentent, selon l’étude des chercheurs américains, environ 90 % des particules identifiées. Les auteurs ne divulguent pas les trois marques testées et estiment que, pour toutes les autres dénominations commerciales, des niveaux de contamination comparables sont à attendre.
    Ces résultats sont d’autant plus importants que plus elles sont petites, plus ces particules sont susceptibles de traverser les barrières biologiques, donc d’entrer dans la circulation sanguine et d’être en définitive distribuées dans les organes, y compris le cerveau. Les risques sanitaires pour la population humaine demeurent méconnus, principalement en raison du peu d’études épidémiologiques. « Les connaissances manquent encore et beaucoup sont en cours d’acquisition, dit le toxicologue Nicolas Cabaton, chercheur, à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), à l’unité Toxalim de Toulouse. Mais on peut d’ores et déjà redouter que les substances toxiques transportées par ces micro- et nanoparticules, comme des bisphénols par exemple, n’ajoutent des effets délétères à la toxicité intrinsèque des fragments de plastique eux-mêmes. »

    https://justpaste.it/6emb8

    #eau #plastique #nanoparticules

    • Que faire pour échapper au « salopage » généralisée de la « ressource » en eau ?
      Perso, j’essaie de varier les poisons : pour le café, je me sers de l’eau du robinet (phytosanitaires et leurs métabolites) et pour la boisson, c’est de l’eau dite « minérale » (nanoparticules de plastiques).
      Du coup, c’est pas vraiment raccord du point de vue de l’#étiologie : comment savoir si je vais crever des uns ou des autres ? En fait, je m’en bats les couettes.
      Ah si, je crois que l’on pourrait utiliser des bouteilles en verre pour y mettre la flotte captée par les multinationales. Ça se faisait autrefois. je ne sais plus trop si les bouteilles étaient consignées. Celles du pinard oui, ça c’est sûr, le fameux « litre étoile ». Ce serait peut-être un « moindre mal » comme disait l’autre ...

    • Malgré la loi, les points d’eau potable font toujours défaut dans les lieux publics pour réussir à réduire l’usage des bouteilles en plastique
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/11/malgre-la-loi-les-points-d-eau-potable-font-toujours-defaut-dans-les-lieux-p

      Selon une enquête menée par l’association No Plastic in My Sea, 75 % des établissements concernés par cette obligation ne la respectent pas.
      Des distributeurs de café ont fait leur apparition sur les quais du métro parisien à côté de ceux proposant des petites bouteilles d’eau, des sodas ou des friandises. Les fontaines à eau potable, en revanche, se font toujours rares, même dans les stations les plus fréquentées. Stations, gares, aéroports, centres commerciaux, musées, salles de concert, cinémas, stades, parcs de loisirs, universités… les établissements recevant du public (ERP) sont pourtant censés être équipés d’au moins une #fontaine d’eau potable en accès libre depuis le 1er janvier… 2022. L’obligation concerne les quelque 68 500 ERP accueillant plus de 300 personnes simultanément. Elle vise à atteindre l’objectif fixé en 2020 par la loi antigaspillage pour une économie circulaire (AGEC) : réduire de 50 % le nombre de bouteilles plastiques mises sur le marché à l’horizon 2030.
      [...]
      L’objectif de sortie du plastique à usage unique paraît d’autant plus inatteignable que selon les dernières données de l’Agence de la transition écologique, le nombre de bouteilles en plastique mises sur le marché a augmenté de 4 % entre 2021 et 2022. L’enjeu est pourtant de taille. Avec environ 15 milliards de bouteilles écoulées par an, la France est le cinquième plus gros consommateur au monde d’eau en bouteille plastique.

  • (à lire à propos de la dette immunitaire qui manque d’étayage scientifique)
    Thread by C_A_Gustave on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1590817761697333248.html

    On se dit alors : "c’est quand même étrange ce concept de dette immunitaire qui ne s’épure jamais, malgré déjà 2 vagues d’infections à VRS depuis 2021, dont 1 intense fin 2021, et le retour de tous les virus « saisonniers » depuis près de 2 ans"...

  • Bursting the Neuro-Utopian Bubble - NYTimes.com
    http://opinionator.blogs.nytimes.com/2013/08/11/bursting-the-neuro-utopian-bubble/?src=recpb

    In “Biology as Ideology,” Richard Lewontin points to the profound difference between the fact that one cannot get tuberculosis without a tubercle bacillus and the claim that the tubercle bacillus is the “cause” of tuberculosis. Registering that tuberculosis was a disease common in sweatshops in the 19th century, Lewontin contends: “We might be justified in claiming that the cause of tuberculosis is unregulated industrial capitalism, and if we did away with that system of social organization, we would not need to worry about the tubercle bacillus.” Having narrowed their view of “cause” to the biological realm, neuroscientists today are effectively chasing tubercle bacilli, drawing our focus away from the social practices and institutions that contribute to problems of mental health.

    • Je suis d’accord, mais il ne faut pas poser une alternative entre ces deux connaissances.

      Dans un autre domaine, les recherches sur l’obésité montrent qu’il y a plusieurs “causes” : des déterminants socio-économiques, des variations génétiques, des critères culturels… Mais ces causes ne s’opposent pas, elles se composent.

      Il faut tenir les deux morceaux de la ficelle si on veut qu’elle soit bien tendue. Le déni du soubassement technique de certains problèmes que des “causes” socio-économiques amplifient peut également conduire à des aberrations (cf. Mbeki face au VIH…).

      #recherche #science #neurosciences #cerveau #santé

    • En fait, l’une des limites de la médecine allopathique c’est son besoin de trouver une cause pour un effet, un facteur pour un symptôme. Du coup, tout symptôme de dysfonctionnement #multifactoriel devient atypique.

      En ce moment, je me prends la gueule avec une méchante récidive de #dysidrose, le genre de truc qui pourrit la vie à divers degrés et dont personne ne sait exactement d’où ça vient et comment ça part. Le lien avec le stress est évident, mais pas suffisant (sinon, tout le monde s’en chopperait une maousse). Donc, chacun bricole et improvise dans son coin, parce qu’en absence d’une #étiologie bien bornée, la médecine moderne fait comme si ça n’existait pas.

      Aujourd’hui, j’ai passé une heure avec mon pharmacien à imaginer des solutions. Faut dire qu’en dehors du fait que j’ai pété l’écran de mon smartphone, c’était mon jour de chance, puisque lui aussi, il s’est bien fait chier la rate avec cette maladie pendant des années et tout pharmacien qu’il est, il a bien pataugé dans sa mouise.

    • C’est vrai pour le coup que l’homéopathie ne se fatigue pas à chercher des causes ni des facteurs : un bonbon au sucre, une formule magique avec un nom en latinus obscurantis, et te voilà guérie :)

    • En discutant, on a trouvé une corrélation positive avec le sport : chacun de notre côté, on a fait disparaître les symptômes avec une pratique régulière du vélo et ils reviennent, ces cons, quand on ne peut plus pratiquer.

      Là, je tente de réguler ma réponse au stress avec une cure de Nigari + B6 et de diminuer la réactivité de la peau avec de l’hydratation interne et externe. Il trouve la piste intéressante, mais avait obtenu un bon résultat avec une préparation homéopathique, en plus de l’hygiène de vie. Par contre, je n’ai pas de fringales de sucre, mais une allergie lourde au nickel.

      Je pense qu’il faut prendre le truc en recontextualisant tout et en comparant les facteurs externes qu’on a identifié et les réponses qu’on a tenté.

      En tout cas, pour le vélo (donc l’exercice régulier), je n’avais pas fait le rapprochement, mais la corrélation inverse a l’air plutôt forte.

    • Oui Fil, il y a bien évidemment des soubassements biologiques, des réponses différentes de chaque organisme... mais l’article point le fait que l’on veut remplacer les symptômes qui sont liés aux maladies mentales par des raisons strictement « biologiques ». C’était la logique du DSM 5, qui a heureusement été amoindrie dans la version publiée, mais dont les tenants reviendront c’est sur pour la prochaine.
      La formule de Lewontin marque justement la place du social et du culturel dans les « maladies ». On n’attrape pas une maladie simplement parce qu’elle est là (sinon, médecins et infirmières seraient dans la panade), mais parce qu’il y a composition entre des entrées possibles au niveau personnel (le « biologique ») et des conditions sociales d’existence. Or la tendance actuelle vise à trouver le « médicament » adapté (côté « biologique ») sans se préoccuper des autres conditions qui font la maladie (et plus encore l’épidémie). Nous avons déjà vu tous ces débats sur les cas du SRAS, du H5N1, de la grippe A, et maintenant ça continue... sans jamais poser la questions des sources sociales (notamment le marché de la viande - volaille et porc) et leurs conditions de production et de circulation. Et c’est pire encore dans le cas de la maladie mentale, quand le lien « biologique » est loin d’être facile à déterminer, et de toute façon loin d’expliquer l’ensemble des névroses.