De l’influence des #acacias sur les #accidents de la #route : une « #étude-à-la-con » nous explique les « #études-à-la-con » | Slate.fr
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Vous avez plus de chance de mourir dans un accident de la route quand il y a des acacias. Cette corrélation irréfutable nous est présentée par une étude conjointe de l’institut Max Planck en psycholinguistique de Nimègue et l’université d’Edimbourg.
Ce genre de rapprochements entre des statistiques qui n’ont apparemment aucun rapport est devenu très populaire dernièrement, à tel point qu’on les taxe souvent d’« études à la con » : cette étude-là vise à nous expliquer pourquoi. En gros, tout est une affaire de chiffres –et de la façon dont on s’en sert.
Ne serait-ce qu’ici même sur Slate.fr, vous avez pu entendre parler des rapports épatants entre le PIB et la taille du pénis, ou entre les noms de famille et la qualité du poste au travail. Ces travaux basés sur des croisements de statistiques, qui sont ici réunis sous le nom d’« études nomothétiques », sont devenus « rapides et faciles à réaliser » grâce à l’abondance récente de données sur lesquelles s’appuyer, en particulier dans le domaine de la linguistique.
Depuis que nous disposons d’échantillons toujours plus grands, sur des aspects aussi divers que la consommation de chocolat ou la couleur des uniformes, tout peut être rapproché avec tout. Et c’est exactement ce que les chercheurs ont fait ici, pour souligner l’absurdité à laquelle peut conduire le procédé lorsqu’il est mal exploité :
« La diversité linguistique est liée au climat. Le climat affecte la probabilité des siestes dans une culture. Les cultures où on fait la sieste ont tendance à avoir des langages à la morphologie moins complexe (...). La complexité morphologique est liée à la taille du groupe. »