• Kevin Bird, La Loterie génétique est un échec, 2021
    https://sniadecki.wordpress.com/2024/02/03/bird-loterie-genetique

    Au cours de la dernière décennie, la génétique et la théorie de l’évolution se sont débattues avec leur histoire, mêlant des personnalités qui ont posé les bases de leur discipline tout en promouvant des croyances racistes, sexistes et eugénistes nauséabondes. Biologiste de l’évolution, nous avons publié un article qui critique le projet de la génétique comportementale, tant sur le plan scientifique que sur les plans éthique et politique. Il s’appuie en particulier sur une lecture critique de The Genetic Lottery, le dernier ouvrage de Kathryn Paige Harden, figure centrale de la frange progressiste de ce champ. Dans celui-ci, elle se donne pour mission a priori impossible de montrer que, en dépit de tous ses antécédents en termes d’abus, la génétique comportementale a non seulement un intérêt scientifique, mais est également un atout dans la lutte pour la justice sociale.

    Dans cette mission, elle échoue par deux fois.

    #génétique #évolution #racisme #eugénisme

  • Le #règlement européen sur l’IA n’interdira pas la #surveillance_biométrique de masse

    Le 8 décembre 2023, les législateurs de l’#Union_européenne se sont félicités d’être parvenus à un accord sur la proposition de #règlement tant attendue relative l’intelligence artificielle (« #règlement_IA »). Les principaux parlementaires avaient alors assuré à leurs collègues qu’ils avaient réussi à inscrire de solides protections aux #droits_humains dans le texte, notamment en excluant la #surveillance_biométrique_de_masse (#SBM).

    Pourtant, malgré les annonces des décideurs européens faites alors, le règlement IA n’interdira pas la grande majorité des pratiques dangereuses liées à la surveillance biométrique de masse. Au contraire, elle définit, pour la première fois dans l’#UE, des conditions d’utilisation licites de ces systèmes. Les eurodéputés et les ministres des États membres de l’UE se prononceront sur l’acceptation de l’accord final au printemps 2024.

    L’UE entre dans l’histoire – pour de mauvaises raisons

    La coalition #Reclaim_Your_Face soutient depuis longtemps que les pratiques des SBM sont sujettes aux erreurs et risquées de par leur conception, et qu’elles n’ont pas leur place dans une société démocratique. La police et les autorités publiques disposent déjà d’un grand nombre de données sur chacun d’entre nous ; elles n’ont pas besoin de pouvoir nous identifier et nous profiler en permanence, en objectifiant nos #visages et nos #corps sur simple pression d’un bouton.

    Pourtant, malgré une position de négociation forte de la part du Parlement européen qui demandait l’interdiction de la plupart des pratiques de SBM, très peu de choses avaient survécu aux négociations du règlement relatif à l’IA. Sous la pression des représentants des #forces_de_l’ordre, le Parlement a été contraint d’accepter des limitations particulièrement faibles autour des pratiques intrusives en matière de SBM.

    L’une des rares garanties en la matière ayant apparemment survécu aux négociations – une restriction sur l’utilisation de la #reconnaissance_faciale a posteriori [par opposition à l’utilisation en temps réel] – a depuis été vidée de sa substance lors de discussions ultérieures dites « techniques » qui se sont tenues ces dernière semaines.

    Malgré les promesses des représentants espagnols en charge des négociations, qui juraient que rien de substantiel ne changerait après le 8 décembre, cette édulcoration des protections contre la reconnaissance faciale a posteriori est une nouvelle déception dans notre lutte contre la #société_de_surveillance.

    Quel est le contenu de l’accord ?

    D’après ce que nous avons pu voir du texte final, le règlement IA est une occasion manquée de protéger les #libertés_publiques. Nos droits de participer à une #manifestation, d’accéder à des soins de #santé_reproductive ou même de nous asseoir sur un #banc pourraient ainsi être menacés par une surveillance biométrique omniprésente de l’#espace_public. Les restrictions à l’utilisation de la reconnaissance faciale en temps réel et a posteriori prévues par la loi sur l’IA apparaissent minimes et ne s’appliqueront ni aux entreprises privées ni aux autorités administratives.

    Nous sommes également déçus de voir qu’en matière de « #reconnaissance_des_émotions » et les pratiques de #catégorisation_biométrique, seuls des cas d’utilisation très limités sont interdits dans le texte final, avec d’énormes lacunes.

    Cela signifie que le règlement IA autorisera de nombreuses formes de reconnaissance des émotions – telles que l’utilisation par la police de systèmes d’IA pour évaluer qui dit ou ne dit pas la #vérité – bien que ces systèmes ne reposent sur aucune base scientifique crédible. Si elle est adoptée sous cette forme, le règlement IA légitimera une pratique qui, tout au long de l’histoire, a partie liée à l’#eugénisme.

    Le texte final prévoit également d’autoriser la police à classer les personnes filmées par les caméras de #vidéosurveillance en fonction de leur #couleur_de_peau. Il est difficile de comprendre comment cela peut être autorisé étant donné que la législation européenne interdit normalement toute #discrimination. Il semble cependant que, lorsqu’elle est pratiquée par une machine, les législateurs considèrent de telles #discriminations comme acceptables.

    Une seule chose positive était ressorti des travaux techniques menés à la suite des négociations finales du mois de décembre : l’accord entendait limiter la reconnaissance faciale publique a posteriori aux cas ayant trait à la poursuite de crimes transfrontaliers graves. Bien que la campagne « Reclaim Your Face » ait réclamé des règles encore plus strictes en la matière, cela constituait un progrès significatif par rapport à la situation actuelle, caractérisée par un recours massif à ces pratiques par les États membres de l’UE.

    Il s’agissait d’une victoire pour le Parlement européen, dans un contexte où tant de largesses sont concédées à la surveillance biométrique. Or, les négociations menées ces derniers jours, sous la pression des gouvernements des États membres, ont conduit le Parlement à accepter de supprimer cette limitation aux #crimes_transfrontaliers graves tout en affaiblissant les garanties qui subsistent. Désormais, un vague lien avec la « #menace » d’un crime pourrait suffire à justifier l’utilisation de la #reconnaissance_faciale_rétrospective dans les espaces publics.

    Il semblerait que ce soit la #France qui ait mené l’offensive visant à faire passer au rouleau compresseur notre droit à être protégés contre les abus de nos données biométriques. À l’approche des #Jeux_olympiques et paralympiques qui se tiendront à Paris cet été, la France s’est battue pour préserver ou étendre les pouvoirs de l’État afin d’éradiquer notre anonymat dans les espaces publics et pour utiliser des systèmes d’intelligence artificielle opaques et peu fiables afin de tenter de savoir ce que nous pensons. Les gouvernements des autres États membres et les principaux négociateurs du Parlement n’ont pas réussi à la contrer dans cette démarche.

    En vertu du règlement IA, nous serons donc tous coupables par défaut et mis sous #surveillance_algorithmique, l’UE ayant accordé un blanc-seing à la surveillance biométrique de masse. Les pays de l’UE auront ainsi carte blanche pour renforcer la surveillance de nos visages et de nos corps, ce qui créera un précédent mondial à faire froid dans le dos.

    https://www.laquadrature.net/2024/01/19/le-reglement-europeen-sur-lia-ninterdira-pas-la-surveillance-biometriq
    #surveillance_de_masse #surveillance #intelligence_artificielle #AI #IA #algorithme

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/1037288

  • Le pouvoir de l’homme sur l’homme
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/documents/le-pouvoir-de-l-homme-sur-l-homme

    En librairie : Manifeste des chimpanzés du futur contre le transhumanisme, par Pièces et main d’oeuvre, nouvelle édition (Service compris, 2023) Maurice Daumas (1910-1984), chimiste et chroniqueur scientifique, tient une rubrique depuis 1945 dans Combat, le journal d’Albert Camus . Le 10 décembre 1946, seize mois après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, il expose les prochaines retombées de la science, leurs « menaces » et leurs « promesses ». Ce nouveau front de la science (...) #Documents

    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/le_pouvoir_de_l_homme_sur_l_homme.pdf

  • Indécis et dépassé : Boris Johnson éreinté pour sa gestion du Covid-19
    https://information.tv5monde.com/science/indecis-et-depasse-boris-johnson-ereinte-pour-sa-gestion-du-co

    Le journal que tenait le conseiller scientifique en chef du gouvernement de l’époque, Patrick Vallance, enfonce le clou en rapportant des échanges « dingues » avec l’ex-Premier ministre.

    "Il dit que son parti +pense que tout cela (les confinements, NDLR) est pathétique et que le #Covid correspond juste à une manière pour la nature de s’occuper des personnes âgées+ et je ne suis pas sûr qu’il ne soit pas d’accord", écrivait-il en décembre 2020, alors que se profilait une nouvelle vague.

    #pandémie #Grande_Bretagne #Johnson #eugénisme

  • Un cas d’école de génocide | Raz Segal
    https://cabrioles.substack.com/p/un-cas-decole-de-genocide-raz-segal

    · Note de Cabrioles : Nous aurions aimé ces denières semaines trouver les forces nécessaires pour visibiliser la situation palestinienne tout en réalisant un dossier sur la pandémie dans le contexte colonial palestinien.

    Nous aurions sûrement traduit des articles de The Pandemic and #Palestine_, le numéro du _Journal of Palestine Studies de 2020 dédié à la #pandémie. Peut-être des extraits de l’interview que sa coordinatrice Danya Qato avait donné à nos camarades de Death Panel. Fouiller dans les articles de Nadia Naser-Najjab qui a donné une conférence The Darkest Side of #Covid-19 in Palestine et publiera en 2024 un livre intitulé Covid-19 in Palestine, The Settler Colonial Context. Enfin nous vous aurions invité à relire l’interview de Danya Cato traduite en 2020 dans À l’encontre et cet article d’ACTA paru en avril 2020 : Le peuple palestinien entre pandémie, harcèlement colonial et autodéfense sanitaire.

    Mais ces forces nous font pour le moment défaut. Pour autant nous ne pouvons nous taire sur ce qui se passe au Moyen Orient ces dernières semaines. Notre voix est faible, mais dans ces moments d’effondrement général il semblerait que chaque voix compte. La pandémie de Covid-19 nous a mis face à deux phénomènes majeurs : la production industrielle de l’insensibilisation à la mort de masse et la complaisance abyssale de la #gauche avec l’#antisémitisme.

    Le premier a de multiples racines dont les principales sont le #colonialisme et le #racisme meurtrier qui structurent le #capitalisme_racial et ses ressorts eugénistes. Racisme, #validisme et #eugénisme sont historiquement inextricables. Les plus de 300 morts par jour de novembre 2020 à avril 2021, et les dizaines de milliers qui ont précédées et suivies, ont pu être d’autant plus facilement acceptées et oubliées qu’elles touchaient d’abord les #classes_populaires racisées, et que depuis des années nous avions été habitué·es au décompte des morts dans la #méditerranée de personnes en exil. En les déshumanisant, en en faisant un rebut.

    Le second phénomène, l’antisémitisme au sein de la gauche, nourrit les rapprochements et dangers les plus corrosifs à force d’être nié par celle-ci. Nous avons vu de larges pans de la gauche et des mouvements #révolutionnaires défilés aux côté d’antisémites assumés, prendre leur défense, relativiser le génocide des Juifves d’Europe. Nous avons vu nombres de camarades se rapprocher de formations fascisantes en suivant cette voie. À travers l’antisémitisme la #déshumanisation des Juifves opère en en faisant non un rebut mais un groupe prétendument homogène qui détiendrait le pouvoir, suscitant des affects de haine d’autant plus féroces.

    Ces deux phénomènes ont explosé ces dernières semaines. À l’#animalisation des palestinien·nes en vue de leur #nettoyage_ethnique est venue répondre la culpabisation par association de toute la #population_israélienne, si ce n’est de tous les Juifves de la terre, aux massacres perpétués par le gouvernement d’#extrême-droite de l’État d’#Israël et les forces capitaliste occidentales.

    La projet de #colonisation de la Palestine est né des menées impérialistes de l’#occident capitaliste et de l’antisémitisme meurtrier de l’#Europe. Ils ne pourront être affrontés séparément. Les forces fascisantes internationales qui prétendent désormais sauver le capitalisme des désastres qu’il a produit par un #nationalisme et un #suprémacisme débridé, se nourrissent de l’intensification de tous les racismes - #islamophobie, antisémitisme, #négrophobie, #antitsiganisme, #sinophobie…- en vue de capturer les colères et de désigner comme surplus sacrifiables des parts de plus en plus larges de la population.

    En #France l’extrême-droite joue habilement de l’islamophobie et de l’antisémitisme structurels, présents jusque dans les rangs de la gauche radical, en potentialisant leurs effets par un jeu de miroirs explosif.

    Face à cela il nous faut un front uni qui refuse la déshumanisations des morts et des #otages israelien·nes tout en attaquant le #système_colonial qui domine et massacrent les palestinien·nes. Il nous faudra également comprendre l’instrumentalisation historique des Juifves et de l’antisémitisme par l’#impérialisme_occidental dans la mise en place de ce système.

    Nous n’avons pas trouvé les forces pour faire ce dossier. Nous republions donc ce texte important de l’historien israélien Raz Segal paru il y a maintenant deux semaines dans la revue Jewish Current. Deux semaines qui semblent aujourd’hui une éternité. Il nous faut nous organiser pour combattre de front la montée incendiaire de l’antisémitisme et de l’islamophobie. Et faire entendre haut et fort :

    Un #génocide est en cours en Palestine.
    Tout doit être fait pour y mettre un terme.

  • Rassenhygienische Forschungsstelle 1936 - 1945
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Rassenhygienische_Forschungsstelle
    Rares sont les meurtriers qui se photographient en commettant leur crime. Dans les cent ans passés la rationnalisation, le partage des tâches et l’adoption de méthodes scientifiques a apporté un tel degré d’abstraction au métier que ses membres ont l’impression de faire un travail utile pour la société et les sciences. Il suffit alors qu’un état ou une union de plusieurs états fasse appel à leur compétences pour qu’ils présentent fièrement leurs sujets et procédés.

    Dans le passé même les militaires parmi les assassins se trouvaient au plus bas de l’échelle du prestige social dans la culture chinoise. Depuis la victoire militaire des impérialistes britanniques dans les guerres de l’opium en 1839 et 1856 tuer une personne voire plusieurs est considéré comme un acte civilisateur et rentable à condition de cibler une race inférieure.

    Seuls les membres de l’élite capitaliste sont exemptés de la règle que chaque vie est convertissable en valeur marchande et pécunière.

    L’interprétation nazie de cette constante moderne n’était que son expression la plus poussé de l’époque. Finalement les autres puissances capitalistes se sont aussi alliées contre l"Allemagne car ses dirigeants n’ont pas voulu épargner la totalité de cette élite. Pour les nazis un capitaliste juif n’était pas meilleur qu’un ouvrier juif. Ce crime contre le common sens capitaliste leur a valu le dédain de la classe capitaliste internationale.

    Les images suivants sont les témoins de ce contexte.

    Zigeunerforschung

    Maideportation 1940

    22 Medien in der Kategorie „Rassehygienische und Kriminalbiologische Forschungsstelle“
    https://commons.m.wikimedia.org/wiki/Category:Rassehygienische_und_Kriminalbiologische_Forschungsste


    Unter den Eichen 82, Berlin-Dahlem

    #racisme #génocide #iatrocratie #science #nazis #eugénisme #Berlin #Unter_den_Eichen

  • Ces “hipsters de l’eugénisme” qui veulent changer l’avenir de l’humanité
    https://www.courrierinternational.com/long-format/rencontre-ces-hipsters-de-l-eugenisme-qui-veulent-changer-l-a

    Simone et Malcolm Collins sont persuadés de la supériorité de leurs gènes. Ils veulent avoir un maximum d’enfants pour peser sur l’évolution humaine. Leurs idées aux relents dystopiques sont en vogue dans les milieux américains de la tech, et promues entre autres par Elon Musk, raconte le site new-yorkais “Business Insider”.

    #eugénisme #kill_the_rich

    • Lien direct entre complotisme du Grand remplacement, eugénisme déguisé en progressisme, et exploitation du corps des femmes, considérées comme le terrain de bataille (et terreau reproductif) pour la grande et belle Civilisation qu’il faut sauver.

      ping @mad_meg

      Admire-moi ce dogwhistle pour faire passer le racisme (vaguement déguisé en classisme pour ne pas être trop obvious) pour du progressisme :

      Les Collins redoutent même que ces gens qui ne veulent pas d’enfant soient aussi ceux attachés aux droits des homosexuels, à l’éducation des femmes, à l’engagement dans la lutte pour le climat. Or ces engagements étant à leurs yeux codés génétiquement, ce sont des valeurs qui risquent de disparaître si leurs défenseurs ne se reproduisent pas.

    • Très bonne illustration de comment la revendication d’un « droit à mettre au monde », quelles que soient les circonstances et quelles que soient les contraintes biologiques, peut conduire à cette forme moderne d’eugénisme.
      L’appareillage technologique (PMA et GPA), défendu, au nom de la constitution d’une humanité augmentée ou transhumanistes, joue un rôle déterminant dans cette idéologie. Il est affligeant de constater que dans notre camp (" gauche") la dénonciation de cette idéologie soit souvent taxée de réactionnaire ou fasciste.
      Dans ce monde capitaliste, serait-il possible que cette forme de revendication trashumaniste prenne d’autres formes que cette défense de l’élite bourgeoise ?

    • Ah, fachos, comme je vous aime ! Vous me donnez des sentiments de « Heimat » comme si j’étais chez moi chez chez vous ...

      Lebensborn
      https://en.wikipedia.org/wiki/Lebensborn

      On 13 September 1936, Heinrich Himmler wrote the following to members of the SS:

      The organisation “Lebensborn e.V.” serves the SS leaders in the selection and adoption of qualified children. The organisation “Lebensborn e.V.” is under my personal direction, is part of the Race and Settlement Central Bureau of the SS, and has the following obligations:

      Support racially, biologically and hereditarily valuable families with many children.
      Placement and care of racially, biologically and hereditarily valuable pregnant women, who, after thorough examination of their and the progenitor’s families by the Race and Settlement Central Bureau of the SS, can be expected to produce equally valuable children.
      Care for the children.
      Care for the children’s mothers.

      It is the honorable duty of all leaders of the central bureau to become members of the organisation “Lebensborn e.V.”. The application for admission must be filed prior to 23 September 1936.[3]

      In 1939, membership stood at 8,000, of which 3,500 were SS leaders.[4] The Lebensborn office was part of SS Rasse und Siedlungshauptamt (SS Race and Settlement Main Office) until 1938, when it was transferred to Hauptamt Persönlicher Stab Reichsführer-SS (Personal Staff of the Reichführer-SS), i.e. directly overseen by Himmler. Leaders of Lebensborn e. V. were SS-Standartenführer Max Sollmann [de] and SS-Oberführer Dr. Gregor Ebner.

      #eugénisme #nazis

    • @arno, je vois pas en quoi l’aspect upper class, gagnants et être supérieur serait un déguisement ici. la référence à Gengis Khan n’est pas là pour rien. ils veulent des fondateurs et des maîtres d’empires, fussent-ils Hans ou Mongols. pas des nonos incapables d’aller à Harvard, ou de financer correctement l’investissement dans l’élevage de 8 enfants destinés à « réussir » comme de vulgaires prolos, fussent-ils blancs, mais une élite blanche pour tenir tête aux racisés et à la Chine. du classisme, je ne sais pas, mais assurer la domination de classe au moyen d’une élite génétiquement sélectionnée, oui.

      #grand_remplacement #natalisme

    • En gros ils ont regardé l’intro d’Idiocracy et l’ont pris au sérieux. C’est un beau spectacle que ce crépuscule de l’humanité, les mêmes qui ne sont pas capables de laisser vivable notre planète veulent tout de même continuer à régner sur ses ruines, voire devenir immortels. On se demande bien pour faire quoi.

    • La photo des Collins ne valide pas trop leur théorie de supériorité de leurs gènes puisqu’à 35 ans ils ont déjà tous les deux des lunettes sur le nez ! Sans parler des œillères dans la tête.

  • Modification du génome humain | Les questions qui fâchent | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=hWInN83Ems0

    Est-il possible de modifier notre patrimoine génétique ? La science a connu des avancées majeures, telles que le séquençage de l’ADN humain ou le système CRISPR/Cas9. S’il est devenu possible de guérir des maladies congénitales et de traiter à titre préventif les prédispositions à certaines pathologies, ces innovations ne sont pas sans danger et risquent fort d’être utilisées à mauvais escient.

    Ainsi, dans les parcours de procréation médicalement assistée, les ovocytes de meilleure qualité pourraient bientôt être sélectionnés au détriment des autres. Est-il souhaitable que les parents puissent intervenir dans le patrimoine génétique de leur descendance ? Quid de l’avortement lorsqu’il y a suspicion de handicap ? Ainsi, des questions fondamentales émergent, notamment sur les frontières entre santé et handicap et sur les acteurs chargés de définir ces limites.

    Le psychologue Bertolt Meyer s’entretient les parents d’un petit garçon qui pourrait bénéficier d’ une toute nouvelle thérapie génique. Il rencontre également le médecin et chercheur Selim Corbacioglu, qui fonde de grands espoirs sur la thérapie génique par CRISPR/Cas9 tout en appelant à la prudence. Un médecin chinois a récemment été condamné pour avoir modifié le patrimoine génétique de deux jumelles et en Europe, des patients ont développé des effets secondaires graves, dont des cancers. Alena Buyx, présidente du Conseil d’éthique allemand, fait le point sur les pratiques qu’il serait souhaitable d’autoriser à l’avenir.

    Disponible jusqu’au 30/09/2026
    #Génétique #ADN #Arte

    #avortement #eugénisme

  • Eugénisme pandémique, Cabrioles - #AutodéfenseSanitaire face au Covid-19, 12 avril 2023
    https://cabrioles.substack.com/p/12-avril-2023-eugenisme

    Bonjour,

    Au moins depuis Face à la pandémie nous qualifions les discours et politiques qui visent à normaliser la mort de masse et la mise en danger permanente de toutes, et plus particulièrement des personnes à risques, face au COVID-19, d’”eugénisme pandémique”.

    Cela est-il justifié d’un point de vue analytique et historique ou bien n’est-ce qu’une outrance à usage polémique ?

    Avec les textes des chercheuses et chercheurs que nous avons traduits et réunis ici nous avons voulu vous proposer d’explorer cette question.

    Très bonne lecture et
    prenons soin de nos luttes,

    Cabrioles
    Carnet de recherche pour l’Autodéfense Sanitaire face au Covid19

    Eugénisme et évaluation économique de la vie | Béatrice Adler-Bolton

    Le Covid- 19 et les racines eugénistes de l’exceptionnalisme suédois | Richey Wyver

    L’eugénisme et la "population vieillissante" dans la gouvernance conservatrice de la pandémie | Lisa Tilley

    Intelligence artificielle et eugénisme | Dan McQuillan

    Du Krankenmorde au Covid-19 : eugénisme et bioéthique | Edwina Light, Michael Robertson et al.

    Covidonégationnisme, Free Speech et eugénisme : la pseudoscience de l’Alt-Right | Nafeez Ahmed

    Combattre l’eugénisme capitaliste | Daniel Sarah Karasik

    #eugénisme #pandémie #covid-19 #eugénisme_pandémique

  • Troisième sommet international sur l’édition du génome humain 2

    Et toujours pendant ce temps-là, le troisième sommet international pour l’#eugénisme et le #transhumanisme - euh, non, pardon, le troisième sommet international sur l’édition du #génome_humain - se déroule tranquillement à Londres...

    Les thérapies génétiques à venir soulèvent de graves questions éthiques, avertissent les experts

    The Guardian - 6 Mars 2023.

    L’un des plus grands risques des outils d’édition génétique « est que les personnes qui en bénéficieraient le plus ne puissent pas y avoir accès ».

    La prochaine génération de thérapies génétiques avancées soulève de profondes questions médicales et éthiques qui doivent être résolues afin de garantir que les patients et la société bénéficient de cette technologie qui change la donne, a averti un groupe d’experts de renommée mondiale.
    Les médicaments basés sur de puissants outils d’édition de gènes commenceront à transformer le traitement des troubles sanguins, des affections cardiaques, oculaires et musculaires, voire des maladies neurodégénératives avant la fin de la décennie, mais leur coût les rendra inaccessibles à de nombreux patients.
    Des essais d’édition de gènes sur des embryons suivront probablement, selon les chercheurs, et bien que la procédure ait des applications cliniques limitées, certains craignent que les cliniques de fertilité n’adoptent la technologie et n’offrent des services d’édition de gènes qui alimentent "un nouveau type de techno-eugénisme".
    S’exprimant avant le troisième sommet international sur l’édition du génome humain, qui débute lundi à l’Institut Francis Crick de Londres, la professeure #Jennifer_Doudna, qui a partagé le prix Nobel de chimie 2020 pour l’édition de gènes, a déclaré :
    « Nous verrons certainement des thérapies génomiques pour les maladies cardiaques, les maladies neurodégénératives, les affections oculaires et d’autres encore, et peut-être aussi des thérapies préventives. »
    Elle a toutefois lancé un avertissement :
    « L’un des risques les plus importants et les plus réalistes est que les personnes qui pourraient en bénéficier le plus ne soient pas en mesure d’y accéder ou d’en payer le prix. »
    Mme Doudna et les autres experts qui ont parlé au Guardian font partie du comité d’organisation du sommet, mais ont fait part de leurs réflexions à titre personnel.
    La professeure Françoise Baylis, philosophe à l’université Dalhousie au Canada, a déclaré que le coût des nouvelles thérapies serait prohibitif pour une grande partie de la population mondiale, une situation qui pourrait « menacer sérieusement » l’aspiration de tous les humains à naître égaux.
    Les experts, qui vont des généticiens aux chercheurs en santé publique en passant par les bioéthiciens et les philosophes, s’attendent à ce qu’une vague de thérapies d’édition de gènes arrive dans les cliniques au cours des cinq prochaines années environ. Ces thérapies corrigeront les mutations à l’origine de maladies dans les tissus et les organes des patients et deviendront de plus en plus sophistiquées à mesure que les chercheurs trouveront le moyen d’effectuer plusieurs modifications à la fois et d’atteindre des zones difficiles telles que les parties du cerveau touchées par les maladies neurodégénératives. Les autorités réglementaires des États-Unis, de l’Europe et du Royaume-Uni pourraient approuver la première thérapie d’édition du génome dans le courant de l’année, un traitement contre la drépanocytose (anémie falciforme ), un trouble de la coagulation sanguine.
    La même technologie ouvre la voie à des thérapies visant à améliorer les êtres humains en bonne santé, pour les rendre plus rapides, plus intelligents, plus forts ou plus résistants aux maladies, bien que l’amélioration soit plus délicate que la réparation d’un seul gène défectueux, selon le professeur Ewan Birney, codirecteur de l’Institut européen de bioinformatique, près de Cambridge. Il est beaucoup plus difficile de savoir quelles sont les modifications qui vont « améliorer » plutôt que « réparer », a-t-il déclaré.
    Quoi qu’il en soit, certains considèrent cette évolution comme inévitable. Le professeur Mayana Zatz, de l’université de São Paulo, au Brésil, et fondatrice de l’Association brésilienne de la dystrophie musculaire, s’est déclarée "absolument contre la modification des gènes à des fins d’amélioration", mais a ajouté : « Il y aura toujours des gens prêts à payer pour cela dans des cliniques privées et il sera difficile d’y mettre un terme ». Mme Baylis estime que l’amélioration génétique est « inévitable » parce que beaucoup d’entre nous sont des « capitalistes grossiers, désireux d’embrasser le biocapitalisme ».
    Le précédent sommet, qui s’est tenu à Hong Kong en 2018, a été entaché d’une controverse lorsque le scientifique chinois Jiankui He a révélé qu’il avait modifié l’ADN de trois embryons qui se sont développés en bébés, y compris des sœurs jumelles nommées Lulu et Nana. Il avait l’intention d’immuniser les enfants contre le VIH, mais la communauté scientifique l’a vivement dénoncé comme étant imprudent. Il a été emprisonné pendant trois ans pour avoir enfreint les lois chinoises, mais a depuis cherché à relancer sa carrière.
    Certains experts qui ont parlé au Guardian ont déclaré que l’édition de gènes pourrait être suffisamment sûre pour être testée sur des embryons humains dans les 10 à 20 prochaines années, bien que le professeur Luigi Naldini, thérapeute génique à l’université Vita-Salute San Raffaele de Milan, ait déclaré que les thérapies de niche pourraient « techniquement » être prêtes dans les cinq années à venir.
    Ces traitements viseraient à prévenir les maladies héréditaires dévastatrices, notamment celles qui sont fatales dans les premières années de la vie. Les généticiens soulignent toutefois qu’il existe presque toujours d’autres solutions, telles que le dépistage génétique des embryons issus de la FIV, l’adoption, les ovules ou le sperme de donneurs. L’une des raisons qui incitent à la prudence est que ce que l’on appelle l’édition de la lignée germinale dans les embryons modifie l’ADN dans le sperme ou les ovules de l’adulte qui en résulte, ce qui signifie que toute modification - y compris les erreurs - est transmise aux générations futures. Une autre solution actuellement à l’étude consiste à effectuer des modifications génétiques sur des fœtus dans l’utérus.
    À des millions de dollars l’injection, l’édition de gènes est aujourd’hui d’un coût prohibitif. Mais si les coûts baissent considérablement dans les décennies à venir, les cliniques de FIV risquent de commencer à proposer ces services, que les avantages soient prouvés ou non. Les futurs parents pourraient se sentir obligés d’y recourir pour donner à leur enfant « la meilleure vie possible », a déclaré M. Baylis, alimentant ainsi un « nouveau type de techno-eugénisme ». M. Birney pense que les cliniques pourraient proposer des offres combinées de FIV, de sélection d’embryons et d’édition de gènes, mais prévient que cela serait « malavisé ». « Il est important que les pays réfléchissent à la manière de réglementer cette pratique avant qu’elle ne devienne une perspective plus crédible », a-t-il déclaré.
    Malgré ces avancées, le professeur Alta Charo, bioéthicien à l’université du Wisconsin-Madison, pense que la plupart des gens continueront à avoir des enfants à l’ancienne. « Le plus grand risque que je vois actuellement est que le débat autour de l’édition de la lignée germinale continue à présenter ces visions dystopiques comme réalistes », a-t-elle déclaré. « La FIV est inconfortable, gênante et coûteuse. Je ne vois pas les gens abandonner la conception par les moyens plus agréables que sont les rapports sexuels, à moins qu’il n’y ait un réel besoin ».

    https://www.theguardian.com/science/2023/mar/06/forthcoming-genetic-therapies-serious-ethical-questions-experts

  • Troisième sommet international sur l’édition du génome humain 1

    Et pendant ce temps-là, le troisième sommet international pour l’#eugénisme et le #transhumanisme - euh, non, pardon, le troisième sommet international sur l’édition du #génome_humain - se déroule tranquillement à Londres...

    Des experts examinent les progrès médicaux en matière d’édition de gènes et les dilemmes éthiques.
    NPR, 6 mars 2023
    Des centaines de scientifiques, de médecins, de bioéthiciens, de patients et d’autres personnes ont commencé à se réunir à Londres lundi pour le troisième sommet international sur l’édition du génome humain. Cette semaine, le sommet débattra et émettra éventuellement des recommandations sur les questions épineuses soulevées par les nouvelles technologies puissantes d’édition de gènes.
    La dernière fois que les scientifiques du monde entier se sont réunis pour débattre des avantages et des inconvénients de l’édition de gènes - à Hong Kong fin 2018 - He Jiankui, biophysicien et chercheur à l’Université des sciences et technologies du Sud à Shenzhen, en Chine, a choqué son auditoire en faisant une annonce fracassante. Il a annoncé à la foule qu’il avait créé les premiers bébés génétiquement modifiés, des jumelles nées d’embryons qu’il avait modifiés à l’aide de la technique d’édition de gènes CRISPR.
    Le chercheur, qui a suivi une formation à l’université Rice et à Stanford, a expliqué qu’il l’avait fait dans l’espoir de protéger les jumelles contre l’infection par le virus qui cause le sida. (Le père des filles était séropositif). Mais son annonce a été immédiatement condamnée comme une expérimentation humaine irresponsable. Selon ses détracteurs, les recherches effectuées sont bien trop peu nombreuses pour que l’on puisse savoir si la modification génétique des embryons de cette manière est sans danger. Il a finalement été condamné par un tribunal chinois à trois ans de prison pour avoir enfreint la réglementation médicale.
    Plus de quatre ans après l’annonce fracassante de M. He, les scientifiques ont continué à perfectionner leurs pouvoirs en matière d’édition de gènes.
    "Il s’est passé beaucoup de choses au cours des cinq dernières années. C’est une période très active", déclare Robin Lovell-Badge, de l’Institut Francis Crick de Londres, qui a dirigé le comité organisant le nouveau sommet.
    Les médecins ont fait des progrès en utilisant CRISPR pour essayer de traiter ou de mieux comprendre de nombreuses maladies, y compris des troubles dévastateurs comme la drépanocytose, et des affections comme les maladies cardiaques et le cancer qui sont encore plus courantes et influencées par la génétique.
    Ces dernières années, les scientifiques ont apporté de nouvelles preuves des risques et des lacunes possibles de l’édition de gènes, tout en développant des techniques plus sophistiquées qui pourraient être plus sûres et plus précises.
    « Il est certain que nous vivons une période passionnante en ce qui concerne l’édition du génome », déclare Jennifer Doudna, de l’université de Californie à Berkeley, qui a contribué à la découverte de CRISPR. "En même temps, nous avons certainement des défis à relever.
    « Nous pourrions aider beaucoup de gens »
    Il reste un grand défi à relever et une question éthique à résoudre : les scientifiques devraient-ils à nouveau essayer de fabriquer des bébés génétiquement modifiés en modifiant l’ADN du sperme, des ovules ou des embryons humains ? Ces techniques, si elles aboutissent, pourraient aider les familles victimes de maladies génétiques dévastatrices.
    « Il existe plus de 10 000 mutations génétiques uniques qui, collectivement, affectent probablement des centaines de millions de personnes dans le monde », explique Shoukhrat Mitalipov, biologiste à l’Oregon Health and Science University de Portland, qui tente de trouver des moyens de modifier les gènes d’embryons humains en toute sécurité. « Nous pourrions aider beaucoup de gens ».
    Mais la crainte est qu’une erreur puisse créer de nouvelles maladies génétiques qui se transmettraient ensuite de génération en génération. Certains scientifiques craignent également d’ouvrir la voie à des « bébés sur mesure », c’est-à-dire des enfants dont les parents essaient de choisir les caractéristiques.
    « Si nous autorisions les parents à modifier génétiquement leurs enfants, nous créerions de nouveaux groupes de personnes différentes les unes des autres sur le plan biologique et dont certaines auraient été modifiées de manière à les améliorer », explique Marcy Darnovsky, qui dirige le Center for Genetics and Society à San Francisco. « Et ils seraient - malheureusement je pense - considérés comme une race améliorée - un meilleur groupe de personnes. Et je pense que cela pourrait vraiment aggraver les inégalités que nous connaissons déjà dans notre monde ».
    Le débat entre de nombreux scientifiques semble s’être déplacé sur la manière de modifier un génome en toute sécurité
    Malgré ces inquiétudes, certains critiques affirment que le débat de ces cinq dernières années s’est déplacé de la question de savoir si l’interdiction des modifications génétiques héréditaires devait être levée à celle de savoir quels obstacles techniques devaient être surmontés pour y parvenir en toute sécurité - et quelles maladies les médecins pourraient essayer d’éradiquer.
    Pour preuve, les critiques soulignent que la question de la modification génétique des embryons, du sperme ou des ovules en vue d’obtenir des modifications qui seraient ensuite transmises à toutes les générations suivantes ne fait l’objet que d’un seul des trois jours de ce sommet, la première conférence de ce type depuis l’annonce de la création des #bébés_CRISPR.
    « Il s’agit d’un résultat assez ironique », déclare Sheila Jasanoff, professeur d’études scientifiques et technologiques à la Kennedy School of Government de Harvard.
    « Au lieu de relancer les appels à la prudence, c’est comme si toute la communauté scientifique avait poussé une sorte de soupir de soulagement en disant : "Bien sûr, il y a des limites. Ce type a transgressé les limites. Il est clairement en dehors des limites. Par conséquent, tout le reste est maintenant ouvert. C’est pourquoi le problème qui se pose à nous est de nous assurer que nous définissons les lignes directrices et les règles ».
    Ben Hurlbut, bioéthicien à l’université d’État de l’Arizona, partage cet avis.
    « Il fut un temps où ce sujet était considéré comme tabou », explique-t-il. « Mais depuis le dernier sommet, on est passé de la question du "si" à celle du "comment". »
    Il était trop facile de faire de He un bouc émissaire, selon certains éthiciens
    Hurlbut et d’autres affirment également que les scientifiques n’ont pas réussi à faire face à l’environnement de haute pression de la recherche biomédicale qui, selon eux, a encouragé He à faire ce qu’il a fait.
    « Il semble plus facile de condamner He et de dire que tout le mal réside dans sa personne et qu’il devrait être ostracisé pour toujours alors que nous avançons à grands pas. Ne pas réfléchir à ce qui s’est passé et pourquoi favorise une certaine insouciance, et je dirais même de l’inconscience », explique M. Hurlbut.
    Cette absence de réflexion sur ce qui s’est passé pourrait être dangereuse, selon les critiques. Elle pourrait, craignent-ils, encourager d’autres personnes à essayer de fabriquer davantage de bébés génétiquement modifiés, à un moment où le public n’a peut-être jamais été aussi sceptique à l’égard des experts scientifiques.
    « Ces dernières années, nous avons eu l’impression que les experts jouaient un rôle trop important et qu’ils essayaient de contrôler notre vie quotidienne », déclare Hank Greely, bioéthicien de longue date à l’université de Stanford. Mais la question de savoir s’il faut ou non autoriser les modifications génétiques héréditaires est « en fin de compte une décision qui relève de la société et non de la science ».
    Un nouveau laboratoire à Pékin
    Entre-temps, He Jiankui semble essayer de se réhabiliter après avoir purgé sa peine de trois ans de prison. Il a créé un nouveau laboratoire à Pékin, promet de mettre au point de nouvelles thérapies géniques pour des maladies comme la dystrophie musculaire, fait des présentations scientifiques et tente de collecter des fonds.
    Il ne devrait pas participer au sommet de Londres cette semaine et ne parle plus de créer d’autres bébés génétiquement modifiés. Néanmoins, ses activités suscitent l’inquiétude des communautés scientifique et bioéthique. Il a décliné la demande d’interview de NPR. Mais dans une interview récemment publiée par The Guardian, le seul regret qu’il a mentionné est d’être allé trop vite.
    « Je suis inquiet », déclare M. Lovell-Badge. « Je suis surpris qu’il soit à nouveau autorisé à pratiquer la science. Cela me fait peur. »
    D’autres sont du même avis.
    « Ce qu’il a fait est atroce », déclare le Dr Kiran Musunuru, professeur de médecine à l’université de Pennsylvanie. « Il ne devrait plus être autorisé à s’approcher d’un patient. Il a prouvé qu’il n’était absolument pas qualifié ».
    M. Lovell-Badge et d’autres organisateurs du sommet contestent les critiques selon lesquelles les scientifiques partent du principe que les bébés génétiquement modifiés sont inévitables et que l’ordre du jour de la conférence de cette semaine ne prévoit pas de débat sur les dangers éthiques et sociétaux qui subsistent dans ce domaine d’étude.
    Les dirigeants du sommet ont annoncé qu’ils consacreraient le dernier jour de la réunion aux modifications génétiques susceptibles d’être transmises de génération en génération ; des scientifiques ainsi qu’un large éventail de groupes de surveillance, de défenseurs des patients, de bioéthiciens, de sociologues et d’autres intervenants participeront à la conférence.
    Les organisateurs de la conférence affirment qu’ils ont de bonnes raisons de concentrer les deux premiers tiers de la réunion sur l’utilisation de l’édition de gènes pour traiter des personnes déjà nées.
    « Le sommet est l’occasion d’entendre parler de ce qui se passe dans le domaine qui a le plus grand potentiel d’amélioration de la santé humaine », déclare R. Alta Charo, professeur émérite de droit et de bioéthique à l’université du Wisconsin, qui a participé à l’organisation du sommet.
    Les questions d’équité sont désormais au centre de l’attention
    Mais ces traitements actuels soulèvent leurs propres problèmes éthiques, notamment des questions d’équité. Les thérapies géniques actuelles et à venir seront-elles largement disponibles, compte tenu du coût et de la complexité technologique de leur création et de leur administration ?
    « Nous ne nous éloignons pas du débat sur l’édition du génome héréditaire, mais nous essayons de le recentrer », explique Françoise Baylis, bioéthicienne récemment retraitée de l’université Dalhousie au Canada, qui a participé à l’organisation de la réunion.
    « Dans ce contexte, la question du coût est vraiment importante, car nous avons vu des thérapies géniques arriver sur le marché à des prix se chiffrant en millions de dollars. Le commun des mortels n’y aura pas accès. »
    La disponibilité des traitements de thérapie génique dans les pays à faible revenu doit être au centre des préoccupations, estime M. Baylis.
    « Nous allons nous demander où se trouvent les personnes les plus susceptibles de bénéficier de ces traitements, et si elles y auront accès. »

    https://www.npr.org/sections/health-shots/2023/03/06/1158705095/genome-summit-gene-editing-ethics-crspr

    • Ça me rappelle une conversation que j’ai eue avec une camarade de la fédé CGT de la santé, lors de la lutte sociale de cet automne à la clinique Floréal de Bagnolet.

      Il se trouve que nous avons évoqué la PMA, qui est une activité très rentable de façon générale et, en particulier, à Floréal ainsi qu’à la maternité des Bluets, historiquement liée à la CGT.

      Je lui ai fait part de mes interrogations sur la pratique de la PMA, d’un point de vue éthique.

      Mon interlocutrice m’a d’abord demandé si je n’avais pas confondu PMA et GPA, car, m’a-t-elle dit : « nous sommes féministes et, donc, contre la GPA ! ».

      Je lui ai confirmé que mes doutes concernaient bien la PMA, et que cela n’avait rien à voir avec les causes féministes et LGBT, lesquelles me semblent, en soi, totalement légitimes.

      Pour ce qui me concerne, l’interrogation porte sur la généralisation du diagnostic pré-implantatoire (DPI), associé à la PMA, ainsi qu’à la FIV : la DPI, dont le spectre de « prédispositions » sélectives s’élargit dangereusement, ne pourrait-il pas ouvrir la voie à la commercialisation du vivant et à l’eugénisme ?

      La camarade m’a regardé interloquée puis elle a tourné les talons avant de me lancer « ah oui mais ça, c’est un truc de conspirationniste ! »

    • C’était bien l’argument principal du livre « La reproduction artificielle de l’humain » avec force exemples déjà existants de la vie réelle (et ça ya déjà plusieurs années, dans d’autres pays que la France). Par ici on se dit toujours qu’on va faire de « l’eugénisme éthique, égalitaire, encadré par la loi » (mais on vit dans un monde capitaliste globalisé).

    • C’est sans doute largement lié à l’offensive médiatique actuelle (et donc sans doute antérieure aux États-Unis, puisque nous finissons toujours par hériter de leurs pires idées de merde) pour promouvoir l’« héritabilité génétique » de l’intelligence.

      Dénoncée en 2018 par exemple dans cette tribune du Monde :
      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/04/25/halte-aux-fake-news-genetiques_5290360_1650684.html

      Et que Pr. Logo, par exemple, dénonce régulièrement dans son flux. (Parce que ça revient beaucoup en ce moment, semble-t-il.)

    • bé c’est l’histoire factuelle telle qu’elle est connue : eugénisme vent en poupe au 19ème, début 20ème (y compris sous forme d’eugénisme « de gauche », ou socialiste), puis suite aux nazis, dans les années suivant la WW2 le mot et les concepts derrières ont eu une grosse baisse et c’est devenu (très) négatif, et là depuis relativement peu, 15, 20 ans, c’est de nouveau en train de remontada, dans plusieurs milieux sociaux différents (dont de gauche donc). C’est pas qu’une question d’intelligence, ça vaut pour le corps parfait etc.

      Depuis le 19ème, ça reste sensiblement les mêmes ressorts, les mêmes débats, les mêmes arguments, les mêmes buts, sauf que maintenant avec le génie génétique comme technique (FIV, DPI).

      Ça ne dit rien des arguments pour ou contre à ce niveau, c’est parfaitement factuel de dire que ya eu remords et que ça a totalement baissé/presque disparu après les nazis, et que maintenant après plusieurs décennies une fois cette « affaire » tassée, ça remonte partout.

  • Pelé : de quoi est mort le roi du football ? | Santé Magazine
    https://www.santemagazine.fr/actualites/actualites-sante/pele-de-quoi-est-mort-le-roi-du-football-949128

    Le monde du football pleure son « roi ». Triple champion du monde en 1958, 1962 et 1970 et considéré comme le meilleur buteur de l’histoire, Pelé avait été admis il y a plusieurs semaines à l’hôpital de Sao Paulo et ensuite admis en soins palliatifs, entrainant les inquiétudes de ses admirateurs. De son vrai nom Edson Arantes do Nascimento, il luttait en effet contre une tumeur au colon diagnostiquée et opérée en septembre 2021. Selon un communiqué de l’hôpital où il était soigné, il est décédé "à la suite d’une défaillance de multiples organes causée par une dynamique négative du cancer du côlon et par sa condition clinique".

    Et évidemment ça oublie d’indiquer que « sa condition clinique », c’est qu’il avait été hospitalisé pour une « infection respiratoire aggravée par le Covid ». Début décembre, la famille l’indiquait explicitement :
    Pelé’s family : COVID caused infection, death not imminent | AP News
    https://apnews.com/article/world-cup-soccer-health-sports-sao-paulo-2878d50efac6caa0226bebc6cf0d14c3

    Two daughters and one grandson of Brazilian soccer great Pelé said the three-time World Cup winner has been hospitalized since Tuesday to treat a respiratory infection aggravated by COVID-19. They added that the 82-year-old is under no imminent risk of death.

    Même mon journal local était au courant :
    Pelé hospitalisé : Covid, cancer... de quoi souffre le célèbre footballeur ? - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2022/12/10/pele-hospitalise-covid-cancer-de-quoi-souffre-le-celebre-footballeur-10857

    Voilà plus d’une semaine que la légende Pelé aujourd’hui âgée de 82 ans a été prise en charge à l’hôpital Albert Einstein de Sao Paulo (Brésil). En cause : des complications respiratoires liées à la contamination par la Covid-19.

  • Margaret Atwood : « La Cour suprême veut faire appliquer des lois du XVIIe siècle » Le Temps.ch
    https://www.letemps.ch/opinions/margaret-atwood-cour-supreme-veut-faire-appliquer-lois-xviie-siecle

    Le droit à l’avortement est en phase terminale aux Etats-Unis, où la Cour suprême envisage d’abroger l’arrêt qui le décriminalise depuis 1973. La grande écrivaine canadienne avait exploré les risques d’une dictature théocratique américaine dès 1985 dans « La Servante écarlate », son chef-d’œuvre dystopique. Voici sa tribune, d’abord publiée dans « The Atlantic » (1)


    Dessin d’abord paru dans le « Washington Spectator », Etats-Unis. — © Edel Rodriguez

    Au début des années 1980, je m’étais embarquée dans l’écriture d’un roman d’anticipation portant sur un futur dans lequel les Etats-Unis s’étaient désunis. Une partie du pays était désormais une dictature théocratique fondée sur la doctrine religieuse et la jurisprudence de la Nouvelle-Angleterre puritaine au XVIIe siècle.

    J’avais planté le décor dans les environs de l’Université Harvard, une institution réputée pour son libéralisme dans les années 1980, mais dont la raison d’être, trois siècles plus tôt, était de former le clergé du puritanisme.

    Retour vers le passé
    Dans la théocratie imaginaire de Galaad, les femmes n’avaient quasiment aucun droit, au même titre qu’en Nouvelle-Angleterre au XVIIe siècle. Les textes bibliques avaient été triés sur le volet, les passages retenus étaient soumis à une interprétation littérale. Dans la Genèse – en particulier dans la famille de Jacob –, les épouses des patriarches disposaient de femmes réduites en esclavage, appelées « servantes ». Ces épouses pouvaient intimer à leur mari d’avoir des enfants avec les servantes, puis elles déclaraient la progéniture comme étant la leur.

    J’ai fini par mettre un point final à ce roman, que j’ai intitulé La Servante écarlate, mais j’ai plusieurs fois suspendu son écriture car le propos me paraissait trop invraisemblable. Quelle idiote je fais. Les dictatures théocratiques ne sont pas cantonnées au temps jadis : il en existe un certain nombre aujourd’hui sur terre. Qu’est-ce qui épargnera ce sort aux Etats-Unis ?

    Prenons un exemple. Nous sommes en 2022, et un projet de décision de la Cour suprême des Etats-Unis a fuité dans la presse le 3 mai : on y lit que l’arrêt Roe v. Wade, jurisprudence en vigueur depuis cinquante ans, serait annulé au motif que l’avortement n’est pas cité dans la Constitution américaine et n’est pas « profondément ancré » dans « notre histoire et notre tradition ». Ce n’est pas faux. La Constitution des Etats-Unis ne mentionne pas la santé reproductive des femmes. A vrai dire, ce document ne fait aucune mention des femmes.

    Les femmes privées de personnalité juridique
    Les femmes ont été délibérément exclues du droit de vote. En 1776, la guerre d’indépendance avait notamment pour slogan « Pas de taxation sans représentation », et un gouvernement ayant l’assentiment des gouvernés était vu d’un bon œil à l’époque, mais rien de tout cela n’était valable pour les femmes. Elles ne pouvaient consentir elles-mêmes à leur représentation ou à leur gouvernement ; toute décision passait par l’intermédiaire de leur père ou époux. Les femmes ne pouvaient pas exprimer leur consentement, pas plus qu’elles ne pouvaient le refuser, car elles étaient privées du droit de vote.

    Cette situation a perduré jusqu’en 1920, année où a été ratifié le dix-neuvième amendement, lequel a suscité une virulente opposition au motif qu’il était contraire à la Constitution dans sa version première. Là encore, ce n’est pas faux.

    Les femmes ont été privées de personnalité juridique dans le droit des Etats-Unis bien plus longtemps qu’elles n’ont eu des droits. Si on commence à revenir sur la jurisprudence constante en s’appuyant sur le raisonnement du juge Samuel Alito [auteur du projet de décision de la Cour suprême divulgué dans la presse], pourquoi ne pas contester le droit de vote des femmes ?

    Notre corps, nous-mêmes
    La santé reproductive est au cœur du tumulte actuel, mais un seul côté de la pièce est visible : le droit de ne pas donner naissance. Cette pièce a un revers : l’Etat peut aussi vous interdire de procréer. L’arrêt Buck v. Bell, rendu en 1927 par la Cour suprême, a autorisé les pouvoirs publics à stériliser des personnes sans leur consentement.

    Cette décision a été invalidée par des affaires ultérieures, et les lois des Etats permettant les campagnes de stérilisation de grande ampleur ont toutes été abrogées, mais l’arrêt Buck v. Bell demeure. Cette forme d’eugénisme était autrefois jugée progressiste, et environ 70 000 stérilisations – d’hommes et de femmes, mais de femmes en majorité – ont eu lieu aux Etats-Unis. On en déduit que la tradition profondément ancrée veut que l’appareil reproductif des femmes n’appartienne pas aux femmes concernées ; il est la seule propriété de l’Etat.

    Je vous vois venir : ce n’est pas une histoire d’organes, mais de bébés ! Ce qui n’est pas sans susciter quelques questionnements. Est-ce qu’un gland est un chêne ? Est-ce qu’un œuf est une poule ? A quel moment l’ovocyte humain fécondé devient-il un être ou une personne à part entière ? Nos traditions – disons celles de la Grèce et de la Rome antiques, celles des premiers chrétiens – sont hésitantes à ce sujet.

    A la conception ? Au rythme cardiaque ? Aux premiers coups de pied ? Pour les plus intraitables des militants anti-IVG actuels, c’est à la conception, soit le moment selon eux où un amas cellulaire se voit doté d’une âme. Cette opinion repose néanmoins sur une conviction religieuse : la croyance en l’âme. Tout le monde ne partage pas cette conviction. Pourtant, tout le monde risque aujourd’hui d’être soumis à des lois rédigées par ces croyants. Ce qui est un péché dans un cadre religieux précis est sur le point d’être érigé en infraction pour tous.

    Une affaire de religion
    Reprenons le premier amendement de la Constitution. « Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l’établissement ou interdise le libre exercice d’une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu’a le peuple de s’assembler paisiblement et d’adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre. » Les auteurs de la Constitution américaine, conscients des guerres de religion meurtrières qui avaient déchiré l’Europe à l’apparition du protestantisme, souhaitaient éviter cet écueil. Il n’y aurait donc aucune religion d’Etat. Personne ne pourrait être empêché par l’Etat de pratiquer le culte de son choix.

    C’était pourtant simple : si vous croyez que l’âme apparaît à la conception, vous devez vous abstenir de tout avortement, car il constitue un péché dans votre religion. Si cela ne fait pas partie de vos convictions, vous ne devez pas – conformément à la Constitution – être contraint par les convictions religieuses d’autrui.

    En revanche, si l’avis du juge Samuel Alito devient en effet la nouvelle jurisprudence constante, alors les Etats-Unis seront bien partis pour instaurer une religion d’Etat. Il y avait une religion officielle dans le Massachusetts au XVIIe siècle : en conséquence, les puritains soumettaient les quakers à la pendaison.

    Les sorcières au bûcher !
    Le texte rédigé par le juge Alito prétend se fonder sur la Constitution des Etats-Unis, mais il repose sur une jurisprudence anglaise du XVIIe siècle, une époque où les croyances en la sorcellerie ont abouti à la mort de nombreuses innocentes.

    Les procès des sorcières de Salem étaient bel et bien des procès – où siégeaient juges et jurés –, mais y était admise la preuve dite « spectrale », c’est-à-dire l’idée qu’une sorcière pouvait commettre ses méfaits grâce à son double possédé – son spectre. Selon ce raisonnement, même si vous étiez profondément endormie (témoins à l’appui), mais que quelqu’un vous accusait de supposées maltraitances contre une vache à des kilomètres de là, vous étiez coupable de sorcellerie. Et il était impossible de prouver le contraire.

    De la même manière, il sera très difficile de réfuter une fausse accusation d’avortement. Une fausse couche ou les déclarations d’un ex-conjoint suffira à vous assimiler à une meurtrière. Les accusations motivées par la vengeance et la malveillance se multiplieront, tout comme les dénonciations pour sorcellerie il y a cinq cents ans.

    Si le juge Alito veut faire appliquer les lois du XVIIe siècle, vous seriez bien avisé d’étudier ce siècle avec attention. Est-ce bien l’époque à laquelle vous voulez vivre ?
    Margaret Atwood

    (1) « I invented Gilead, the Supreme Court is making it real » https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2022/05/supreme-court-roe-handmaids-tale-abortion-margaret-atwood/629833 publiée dans The Atlantic (mai 2022) et traduite par Courrier international.

    #Femmes #usa #Théocratie #bible #Constitution_américaine #avortement #procréation #eugénisme #croyances #convictions_religieuses #puritanisme #sorcières

  • Reporterre, lundimatin, Lignes, et maintenant LaRevueduCrieur : toute les revues que l’on aime vont-elles sombrer une à une dans le vitalisme réactionnaire ? Le dernier Crieur nous offre la contribution d’Alain Damasio à ce néo-eugénisme tranquille. Et c’est affligeant. 🧵 nrv
    https://twitter.com/CabriolesDouze/status/1511716543335436288

    Thread de Cabrioles sur Damasio, méritant un seen dédié il me semble.
    En regroupé : https://threadreaderapp.com/thread/1511716543335436288.html

    On ne va pas faire les étonné·es : Damasio nous avait déjà servi une belle tartine de saloperies « immunitario-biopolitique » chez Reporterre en mai 2020, et Joseph Confavreux joue du dog whistle conspiraciste depuis quelques temps déja.

    […]

    Parceque le racisme meutrier envers des gens qui traversent des continents au péril de leur vie, et se protéger d’un virus qui tue et provoque des séquelles graves c’est kifkif selon Damasio : c’est refuser d’être modifié
    Ça va les #Covidlongs ça se passe bien le « devenir autre » ?

    […]

    Se rendent-ils compte qu’ils reprennent mot pour mot le lexique viriliste de l’extrême-droite libertarienne forgé pour nier et minimiser le bouleversement climatique ? « sacralisation de la vie », « hystérie anxiogène », « précaution alarmiste »

    […]

    Que les pouvoirs usent et abusent de nos peurs c’est un fait établi. Cela disqualifie-t-il pour autant toutes nos peurs comme d’affreux penchant à la soumission ? N’y en-a-t-ils pas qui nous soient précieuses, nous enseignent et parfois nous sauvent ?

    Être à l’écoute de nos peurs et de celle des autres n’est-il pas nécessaire et enrichissant pour qui veut aujourd’hui élaborer et tisser un communisme vivant ?
    Rien de plus terrifiant que ce vitalisme viriloïde qui méprise nos peurs.

    […]

    Nous parlons de « vitalisme réactionnaire ». Ce n’est pas une nouveauté. Dans l’histoire la bourgeoisie y a régulièrement eu recours pour mimer la révolte et mépriser les luttes populaires émancipatrices.

    Aujourd’hui, de Louis Fouché à Agamben en passant par Coupat, Kempf et Damasio, ce néo-vitalisme qui nie la réalité de la pandémie fait l’éloge du « vivant » pour mieux propager un aveuglement quant aux vies réelles et à leur inégalités concrètes.

    Le vitalisme réactionnaire est le symptome d’une réaction, une réaction à la remise en question du mode de vie impérial de ces intellectuels bourgeois par les secousses du choc pandémique.

    On aborde pas le Covid-19 de la même manière quand on vit en Seine-Daint-Denis - département le plus meurtri de france - et quand on donne des stages new age à plusieurs milliers d’euros dans un domaine des Alpes-du-Sud payé par des fondations.

    #Cabrioles #Alain_Damasio #vitalisme #vitalisme_réactionnaire #eugénisme #relativisme #santé #covid

    • Tant qu’à faire dans l’opposition de plus en plus ouverte aux mesures de protection (en les amalgamant à de la peur et à du contrôle social), dans l’anti-scientisme de plus en plus décomplexé et dans le vitalisme viriliste sous prétexte que c’est « naturel », autant filer direct à la case Alexandre Douguine on perdra moins de temps.
      Je force un peu le trait mais (comme beaucoup ici) j’atteins un gros niveau de dégoût face à cette montagne de relativisme foireux.
      La solidarité avec les plus faibles c’est un peu la base de ce qu’on appelle civilisation, et même Hervé Kempf (auteur de « comment les riches détruisent la planète » qui a très clairement posé les bases du rapport entre inégalités et saccage environnemental) s’y emmêle les pinceaux, c’est un peu désespérant.

    • Pour les politiques tu as l’électoralisme, pour ces écrivains ça doit se nommer le lectoralisme, ou comment complaire à un lectorat très friand de pensée soit disant politique pour se justifier de son #égoïsme.
      Et donc c’est pire que désespérant, ça décrédibilise leurs bouquins et les questions sociales importantes qu’ils soulevaient. Perso, ça me donne la #gerbe, bio bien sur.

      Aujourd’hui, de Louis Fouché à Agamben en passant par Coupat, Kempf et Damasio, ce néo-vitalisme qui nie la réalité de la pandémie fait l’éloge du « vivant » pour mieux propager un aveuglement quant aux vies réelles et à leur inégalités concrètes.

  • L’essor des tests génétiques pour sélectionner les embryons est alarmant
    https://reveil.courrierinternational.com/#/edition/58/article/189124

    Nature (Londres)
    De plus en plus de sociétés proposent aux futurs parents d’analyser leurs embryons. Le but : évaluer les risques de maladies des enfants à naître. Mais ces tests génétiques ne sont pas encore validés scientifiquement, et ils ouvrent la voie à de profonds bouleversements sociétaux, s’inquiète dans cet éditorial la revue de référence “Nature”.

    L’apparition d’entreprises qui proposent aux futurs parents des tests génétiques complexes sur leurs embryons, à la veille d’une fécondation in vitro (FIV), préoccupe aussi bien les généticiens que les spécialistes de la bioéthique. Ces sociétés se disent capables de prédire les risques de nombreuses maladies courantes — y compris celles favorisées par des dizaines, voire des milliers de gènes. Les couples ayant recours à la FIV ont dès lors la possibilité de sélectionner un embryon ayant a priori moins de chances d’être atteint de telles maladies.

    L’inquiétude des chercheurs est justifiée. La sélection des embryons en fonction de ces critères n’est pas encore fondée sur des faits scientifiques. En outre, faire appel à des tests génétiques complexes pour trier des embryons a des conséquences sociétales qui n’ont pas encore été pleinement prises en compte. Certains scientifiques sont radicalement opposés à de telles pratiques, tandis que d’autres reconnaissent qu’il pourrait y avoir des avantages à collecter de nouvelles données, même s’ils sont conscients qu’il faut strictement réglementer ce type de procédure. Une étude, publiée dans la revue Nature Medicine le 21 mars, explique une partie de la méthodologie utilisée pour déterminer ce qu’on appelle les “scores de risque polygénique”. Si ce travail a le mérite d’attirer l’attention sur ces pratiques, il n’apaise pas pour autant les craintes des scientifiques.

    Dans certains pays, les autorités sanitaires réglementent l’utilisation des tests génétiques simples dans le cadre d’une FIV, mais ce n’est pas le cas partout. Ces tests ont pour but de réduire le risque pour les parents de transmettre une maladie héréditaire à leur enfant. Ils sont employés, typiquement, pour prévenir l’apparition de terribles maladies causées par les mutations d’un seul gène. Ainsi, au Royaume-Uni, des tests portant sur plus de 6 000 affections héréditaires, notamment la maladie de Tay-Sachs et des cancers du sein provoqués par les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2, ont reçu l’aval de la Human Fertilisation and Embryology Authority [“Autorité pour la fécondation et l’embryologie humaines”] (HFEA).

    Mais les maladies les plus courantes, comme le diabète de type 2, sont liées à des mutations portant non pas sur un seul, mais sur de nombreux gènes — parfois même des milliers. Pour comprendre le rôle de la génétique dans ces affections, des chercheurs ont analysé les séquences ADN de milliers de sujets atteints de la maladie et les ont comparées avec l’ADN de personnes non atteintes, afin de repérer les variants associés à un risque plus élevé de contracter l’affection. Cette information est ensuite convertie en un score de risque global, qui permet d’évaluer la probabilité qu’a un individu de présenter tel ou tel trouble.

    À mesure que les études génétiques vont continuer à échantillonner plus largement et plus en profondeur certaines populations, on peut espérer que les scores de risque polygénique vont s’affiner, ce qui à terme pourrait servir à orienter les stratégies de traitement et de prévention. Mais il existe un consensus [chez les scientifiques] quant au fait que ces scores ne sont pas encore prêts à être utilisés à des fins autres que celle de la recherche.

    Dans la dernière étude en date, les chercheurs – qui, pour la plupart, travaillent pour des sociétés de FIV ou de tests génétiques – ont découvert qu’ils étaient capables de déduire la bonne séquence génomique sur des régions utilisées pour calculer les scores de risque polygénique concernant 12 maladies – dont le diabète, certains types de maladies cardiaques et plusieurs cancers et maladies auto-immunes –, avec une précision de l’ordre de 97 % à 99 %. Les auteurs affirment que cette technique – qui a fait l’objet d’un examen collégial – confirme la faisabilité de l’évaluation des régions génomiques nécessaires au calcul du score de risque polygénique pour un embryon. Mais cette capacité technique n’est pas la seule source de préoccupation et de débat quant à l’utilisation des scores de risque polygénique dans la sélection des embryons en vue d’une FIV.

    Il y a bien d’autres inquiétudes concernant cette pratique. L’une d’entre elles est le fait que les scores ont été mis au point sur la base d’études d’association pangénomique [une analyse des variations génétiques portant une vaste population] faisant largement appel à des échantillons d’ADN prélevés sur des personnes d’ascendance européenne. Même si une diversification de ces bases de données est en cours, les scores actuellement disponibles ne sont pas fondés sur un sous-ensemble d’individus suffisamment divers. Même parmi les Blancs européens, les scores de risque polygénique ne sont parfois prédictifs qu’au sein de petits sous-groupes de cette population — peut-être, pour une part, du fait qu’on connaît mal les interactions entre le rôle de la génétique et celui de l’environnement dans l’apparition de telle ou telle maladie.
    La possibilité d’un effet boomerang

    En outre, les scientifiques ne savent pas encore dans quelle mesure la sélection d’embryons présentant un risque relatif plus faible de contracter une maladie ne pourrait pas accroître les prédispositions à d’autres affections. Les variations génétiques peuvent avoir un certain nombre d’effets – un phénomène connu sous le nom de pléiotropie –, et une séquence d’ADN associé à une caractéristique bénéfique pourrait aussi augmenter le risque de présenter un caractère défavorable.

    Bon nombre de ces scores polygéniques sont utilisés pour prédire le risque d’affections qui se déclarent plus tard dans la vie, sans qu’il soit possible de prendre en compte les changements dans l’environnement qui pourraient se produire avec le temps. Un enfant né aujourd’hui ne sera sans doute pas atteint de maladie cardiaque ou de diabète avant plusieurs décennies, et il n’y a aucun moyen de savoir quels traitements ou mesures de prévention existeront d’ici là, ou quelles modifications seront intervenues dans l’environnement.

    L’évaluation des risques polygéniques est déjà proposée directement aux consommateurs (et pas seulement pour la FIV) dans certains pays, notamment les États-Unis et le Japon. Difficile de savoir dans quelle mesure ces personnes sont prévenues des incertitudes et des risques liés à cette technique. Or les scores de telles évaluations pourraient avoir des conséquences néfastes. Ils pourraient donner lieu à la destruction d’embryons viables ou inciter des femmes à subir de nouveaux cycles de stimulation ovarienne afin d’obtenir davantage d’ovocytes.
    Il faut un vrai débat de société

    Pour l’instant, les futurs parents ayant recours à la FIV ne devraient pas se voir proposer des scores de risque polygénique en dehors d’essais cliniques rigoureux. Les associations professionnelles devraient insister sur cette question auprès de leurs membres – comme certaines l’ont déjà fait – et publier des directives sur la manière de conseiller les couples participant à de tels tests, afin d’éviter de leur donner de faux espoirs ou de leur inspirer des peurs excessives quant à la santé de leurs enfants. Des conseillers en génétique doivent être formés à cette fin.

    De tels tests exigent un vrai débat de société. Du fait de leur nature complexe, les scores de risque polygénique ouvrent la voie à une évaluation non seulement des risques de maladies, mais de caractères génétiques comme la taille ou l’intelligence. Pour l’heure, on ne connaît pas encore suffisamment la part de l’inné dans ces caractéristiques pour mettre au point des tests pertinents, qui permettraient aux futurs parents de sélectionner leurs embryons. Mais ces données ne tarderont pas à être disponibles, et la technologie va évoluer rapidement. Jusqu’où peut-on aller ? Il est grand temps de débattre sur cette question.
    Éditorial
    Cet article a été publié dans sa version originale le 21/03/2022.

    #Génétique #Eugénisme #Fécondation_in_Vitro

  • Covid-19 : « On sacrifie les vulnérables sur l’autel de la vie d’avant »

    Christian Lehmann (...) revient sur l’échec du pass vaccinal et donne la parole à David Simard, spécialiste de la philosophie de la médecine et de la santé.

    Je croyais être vacciné contre l’instrumentalisation des données de la science au gré des visées politiques. Et puis j’ai lu ce tweet d’Olivier Véran en date du 11 février : « Le pass vaccinal nous permet dans un contexte où la pression épidémique se réduit fortement, et comme nous l’avons déjà fait avant cette vague, de supprimer l’obligation de port du masque dans les établissements recevant du public dès le 28 février prochain. » Depuis plusieurs jours, Gabriel Attal annonçait la bonne nouvelle à venir, la fin prochaine des restrictions et l’extinction du pass vaccinal vers le mois d’avril, juste avant les élections présidentielles. D’un porte-parole du gouvernement, la manœuvre politique, transparente, était attendue. Mais, éternel naïf, je n’aurais pas imaginé qu’un médecin oserait énoncer de telles contre-vérités. Si les chiffres de la contamination, qui avaient atteint des sommets, redescendent enfin, nous enregistrons encore 120 000 contaminations et 300 morts par jour. « La pression épidémique se réduit fortement » pourrait être traduit de la langue de bois en français par « maintenant que nous avons laissé contaminer 11 millions de personnes en six semaines, le nombre quotidien de nouveaux infectés commence à baisser ».

    Le pass vaccinal n’a rien résolu. S’il a braqué un peu plus les réfractaires, que le Président s’est vanté d’« emmerder », il a engendré peu de conversions, et les centres vaccinaux n’ont pas connu un afflux suite à sa mise en place. Son échec patent et sa faible acceptabilité ont donc amené le gouvernement à décider de le faire disparaître au plus vite. L’annoncer dès maintenant pour engranger des bons points électoraux signe son décès à l’avance, les réfractaires étant confortés dans leur décision d’attendre. Et comme chaque déclaration politique induit en elle-même des modifications de comportement, l’insistance des politiques, dont le ministre de la Santé, sur le fait que nous aurions passé un cap et puissions enfin profiter des jours meilleurs, a pour effet de ringardiser ceux qui voient encore dans le masque un moyen de protection à l’échelle individuelle, pour les enfants, pour les immunodéprimés, pour les personnes fragiles. Rappelons-le : sans masque, le pass vaccinal ne résout pas la question des contaminations. Les variants plus contagieux ont contourné la protection vaccinale, et il est possible d’être infecté et contagieux malgré un schéma vaccinal complet, même si le vaccin heureusement continue à protéger les personnes sans comorbidité des formes graves, par rapport aux non-vaccinés. Il n’empêche : à distance des doses vaccinales, au-delà de dix semaines, la protection contre l’infection baisse, et l’abandon du port du masque, si elle peut réjouir des gens en bonne santé, met en danger, à ce stade, les personnes fragiles et les immunodéprimés, invisibilisés, parfois même tournés en ridicule.

    David Simard, 49 ans, docteur en philosophie spécialisé en philosophie de la médecine et de la santé, s’en émeut :

    « Les personnes vulnérables, vaccinées mais immunodéprimées, ou atteintes de maladies chroniques, de ces fameuses comorbidités dont on parle tant, sont sacrifiées sur l’autel du retour à la vie d’avant. De longue date, les comorbidités servent à minimiser les hospitalisations et décès avec diagnostic Covid-19, y compris plus récemment chez les enfants non-vaccinés mais massivement infectés, selon une hiérarchie de la valeur des vies humaines, en fonction du fait qu’il s’agit de personnes supposées en pleine santé ou non. Des enfants meurent ? Ah, mais ces enfants avaient certainement des comorbidités, un diabète, un asthme, une maladie rare. C’est bien triste, ma pauvre Lucette, mais c’est la loi naturelle… Ces comorbidités sont donc très tôt devenues un fétiche au sens quasi-psychanalytique du terme, un objet qui permet le déni de la pandémie, ou sa minimisation, en récusant la fragilité et la finitude humaines, considérées comme consignées chez les fragiles. Elles sont, pourrait-on dire, le cordon sanitaire qui protège les bien portants, dont les figures en miroir s’incarnent soit dans les “premiers de cordée”, vaccinés, soit dans le virilisme populaire de l’infection naturelle. Les deux voies de l’immunité du soi ont fait des fragiles leur non-soi absolu, les seuls “emmerdés” pour de bon par les uns et les autres.

    « Celles et ceux qui ne survivent pas, ou qui sortent abîmé·es du Covid, sont renvoyé·es au rang de vies qui ne valaient ou ne valent pas la peine d’être vécues, sur fond de “sélection naturelle” d’un darwinisme mal digéré. Seuls les plus aptes ont vocation à revenir dans la vie d’avant, produisant ainsi le perfectionnement des populations.

    « L’âge avancé, l’obésité, la bronchopneumopathie chronique obstructive, l’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque, le diabète, les cancers, le fait de vivre avec un organe transplanté, etc., tout cela est renvoyé dans les limbes des sous-vies qui n’ont pas vocation à perdurer.

    « Il y a là un fond eugéniste que l’on pourrait qualifier de post-natal, car il n’intervient pas directement en contrôlant les naissances comme les campagnes de stérilisation contraintes menées dans la première moitié du XXe siècle aux Etats-Unis et en Europe. Ce fond eugéniste de celles et ceux qui se croient invincibles n’est pas fortuit. Il ne fait que révéler le mépris de la vie écorchée – autant dire de la vie tout court – qui hante nos sociétés obsédées d’excellence, où ce qui importe est le fonctionnement habile, le comment comme voile du pourquoi, l’ingénierie d’une politique techniciste des processus fondamentaux du vivant au niveau populationnel exprimés sous forme de statistiques – une des formes de ce que Michel Foucault a appelé “biopolitique”.

    « Entendons-nous bien. La gestion d’une pandémie est irréductiblement biopolitique, et à bon droit. Que la maladie et la mort fassent l’objet de stratégies politiques est souhaitable. Mais pas sans des objectifs de santé publique partagés, pas sans prévention, pas en faisant de la vie des vulnérables – et toute vie est vulnérable in fine – une variable d’ajustement pour un bien qui n’est pas commun. Nous n’en prenons malheureusement pas le chemin. En levant les mesures sanitaires au motif que l’épidémie serait terminée, il s’agit de faire vivre les uns et de laisser par-là même mourir les autres. “La mort fait partie de la vie”, a-t-il été répété à l’envi. Mais surtout de la vie des non-soi. »

    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-on-sacrifie-les-vulnerables-sur-lautel-de-la-vie-davant-20220214

    #covid-19 #masques #eugénisme_post-natal #santé_publique #laisser_mourir #biopolitique

    • Le pass vaccinal n’a rien résolu. S’il a braqué un peu plus les réfractaires, que le Président s’est vanté d’« emmerder », il a engendré peu de conversions, et les centres vaccinaux n’ont pas connu un afflux suite à sa mise en place. Son échec patent et sa faible acceptabilité ont donc amené le gouvernement à décider de le faire disparaître au plus vite. L’annoncer dès maintenant pour engranger des bons points électoraux signe son décès à l’avance, les réfractaires étant confortés dans leur décision d’attendre.

      Qui peut croire que ce gouvernement veut notre bien ?

      « Olivier Véran refuse d’intégrer l’#endométriose à l’ALD30 (qui ouvre au remboursement des soins pour les formes les + graves). Cette reconnaissance votée à l’unanimité par l’Assemblée, demandée par les assos et 91% des Français, ne compte pas pour le camp de l’austérité. »
      Clémentine Autain

      Entre les soignants, pompiers et personnels suspendus et les 5 millions de nouveaux désactivés ce jour, je comprends que le drapeau français soit un symbole menaçant au pays vide du macronistan !

      #pass-vaccinal-de-la-Honte #JePorteLeMasque !

    • David Simard et d’autres avec lui qui m’ont sorti cet argument, semble donc découvrir « l’eugénisme » qui a cours en temps ordinaire dans la société capitaliste et industrielle !

      Il y a environ 150 000 morts du cancer par an depuis des décennies, mais personne ne criait jusqu’alors à « l’eugénisme » ...

      Il est vrai que les cancéreux n’avaient pas le mauvais goût de transmettre leur maladie par aérosols ni d’encombrer les services de réanimation ...

      Bienvenu dans le #retour_à_l'anormal !

    • De manière assez flagrante, les groupes qui revendiquent une politique de santé communautaire, de zéro covid, de prévention des risques, etc, sont quasiment tous des gens qui posent en même temps la question de l’origine anthropique et mondialisée des zoonoses, qui posent la question du mode de vie dégradé (pour les humains et pour le reste des non humains), et donc qui ont donc aussi une critique écolo et au moins en partie anti-industriel (et parfois complètement).

      La réciproque n’étant absolument pas vraie (apprendre la logique avec le covid : A ⊂ B, n’implique pas la symétrique).

      Légende :
      B => les anti-capitalistes, critiques du mode de vie industriel cancérigène, écolo, etc
      A => les groupes qui revendiquent une santé communautaire zéro covid, pour un emmentalisme anti eugéniste (je tiens un concept là)

  • Face aux différents visages du darwinisme social, pour une politique sanitaire de gauche en période de pandémie - Lignes de crêtes
    https://www.lignes-de-cretes.org/face-aux-differents-visages-du-darwinisme-social-pour-une-politiqu

    Préambule

    Dans une situation sanitaire totalement inédite, de nouvelles idéologies et comportements collectifs mortifères apparaissent et se diffusent sur les réseaux sociaux et ailleurs. En influençant notre lecture du monde et les décisions publiques, ils ont une conséquence concrète et dangereuse sur la vie des gens, et en général des plus fragiles. Nommer et comprendre ces phénomènes émergents est utile pour en combattre les effets néfastes. Face à eux, la pandémie est aussi l’occasion de penser, enfin, une véritable politique sanitaire de gauche.

    SAISON 1 – Rassurisme et loi de la nature

    Le rassurisme est cette posture qui considère que le virus n’est pas si grave, et qu’on en ferait déjà assez, voire trop. Il s’accompagne d’une forte capacité à accepter le sacrifice d’une partie de la population. Et il place plus de valeur dans les libertés collectives que dans la protection des personnes fragiles.

    Dès le début de la pandémie, les partisan.e.s du rassurisme s’opposent à toute mesure barrière. Pour iels, il ne faut surtout pas freiner la vie sociale, ne surtout pas changer nos habitudes. Le confinement d’avant les masques, puis le port du masque, puis la limitation des réunions publiques : tout cela n’est perçu que comme restriction des libertés, ce que c’est, mais sans considération pour les vies que ces mesures ont pu sauver.

    Pour comprendre le rassurisme, il faut le situer dans les différents courants idéologiques qui le composent.

    Une partie du courant bien-être naturisme (naturopathie, coach holistiques, …), puissamment représenté dans cette vague rassuriste, nous invite à faire toute confiance dans la nature, dans le système immunitaire, dans l’immunité naturelle. « Le virus c’est la vie » pouvait-on lire chez certain.e.s dès le début de la pandémie. Le mouvement antivax puise beaucoup à cette source.

    Certains courants religieux intégristes s’opposent à la régulation sanitaire, stigmatisant l’emprise technologique sur la maîtrise du vivant. Les plus ultras, que l’on retrouve dans le docufiction complotiste Hold Up, stigmatisent le vaccin comme une forme de transhumanisme (allant jusqu’à la fameuse théorie de la 5G).

    La philosophie libertarienne, très présente également dans ce mouvement, considère toute forme d’interventionnisme (publique, sanitaire, scientifique) comme illégitime pour contraindre l’individu et réguler la pandémie. A leurs côtés, brandissant le patron de café comme nouvelle figure martyre de la « dictature sanitaire », les tenants d’un capitalisme ultra-libéral placent au-dessus de tout la liberté économique.

    Fidèle à son eugénisme et à ses fantasmes de race pure, l’extrême-droite considère que l’humanité ne perd rien à se séparer de ses éléments les plus fragiles. Et face au virus elle affiche son culte de la force et une posture viriliste.

    Bien entendu, les gourous de tous poils et leurs théories complotistes n’oublient pas de surfer sur la vague et les murs FB des rassuristes voient fleurir les posts à la gloire d’un ancien de l’Ordre du Temple Solaire, d’un chasseur de chemtrails, d’un vendeur d’extracteur de jus contre le cancer, d’un réanimateur devenu mystique, le tout dans une grande communion avec Terre Mère.

    Un Darwinisme Social assumé

    Les différents courants de ce rassurisme de la première heure se rejoignent pour prôner une forme de loi (voire de déification) de la nature, et considérer qu’il est normal que les plus fragiles soient sacrifiés.

    Les plus modérés d’entre eux considéraient que les personnes à risques devaient se confiner, que c’était un sacrifice social normal. Les moins modérés considéraient que tant pis, c’était un sacrifice physique à consentir. Le fameux « 99,5% de la population survit au virus », qui est d’ailleurs 98,3% (358 M de cas, 5,6 M de morts dans le monde le 25 janvier 2021, – lien), et a l’air de dire que 1,56 % de morts c’est vraiment peu, alors que rapporté à la population française cela représenterait 1,05 M de morts, et 124 M dans le monde.

    #covid-19 #rassurisme #darwinisme-social

  • Mélenchon s’est fait vacciner, mais le virus du covidiotisme touche LFI de la tête au pied.

    Pour le pied, je le sais d’avoir passé un temps incroyable à désenvouter une personne prise sur les réseaux Fessebouc d’une mouvance FI locale, avant qu’elle se vaccine (d’habitude ça va plus vite). Encore n’était- elle pas de celles qui vont se réchauffer aux manif "anti pass".

    Pour le sommet, à propos des ressources internes de LFI sur ces questions, B. Stiegler est devenue au printemps dernier la référence intellectuelle à la tête de l’organisation (voir une flopée d’url avec Ruffin et d’autres). Elle figure dans le premier cercle du leader, amenée là par Ruffin. Sous couvert de débat démocratique sur les mesures effectivement liberticides, elle truffe ses propos d’insanités.
    Et ce un peu partout (Ration, il y a peu), mais aussi pas n’importe où :
    Le « pass » viole les principes fondamentaux de notre République
    https://www.legrandsoir.info/le-pass-viole-les-principes-fondamentaux-de-notre-republique.html

    Une gestion sanitaire de cette crise est pourtant possible. Elle implique de redonner le pouvoir de prescription aux professionnels de santé eux-mêmes et de faire confiance à leur sens clinique, qui passe par la relation directe entre soignants et patients, dans le respect de l’éthique et de la santé publique. Puisque le vaccin n’est pas la panacée, cette gestion sanitaire suppose aussi de déployer un arsenal de mesures complémentaires et variées : une vaccination orientée vers les publics à risque de forme grave combinée avec les traitements, la prise en charge précoce des symptômes ,...

    donc plusieurs pincées de relation de confiance (oui, c’est un aspect fondamental du soin, totalement piétiné par le gvt), de FFP2, d’aération, de santé publique, histoire d’être crédible depuis des nécessités effectives, entrelardées de décalcomanies de la Great Barrington Déclaration, d’une tranche d’ivermectine et d’hydoxychloroquine (rappel : il n’y a toujours pas de traitement "précoce", malgré les diverses recherches en cours dont certaines jouissent de très gros financements).

    Alexander Samuel, @AlexSamTG a le 13 janvier écrit
    https://twitter.com/AlexSamTG/status/1481753622799126528

    Merci @legrandsoir !!!

    en relayant cet article dans Le grand Soir

    ce soir un minuscule aperçu permet d’entrevoir qui apprécie ces choses

    RedTheBot @RedTheBot_ En réponse à @AlexSamTG

    Top 10 des personnalités suivies (31 last likes) :
    @Poulin2012 -> 74% (natio émergé durant les GJ)
    @raoult_didier -> 61%
    @Francois_Ruffin-> 58%
    @anatolium-> 58% (le confus Banco)
    @DIVIZIO1 -> 54% (c’est aussi l’avocat de Filippot)

    @edwyplenel -> 51%
    #fabricearfi -> 48%
    #davduf -> 48%
    #DidierMaisto -> 48% (...)
    #GuiraudInd -> 45%

    Oui, LFI navigue en eaux troubles.

    Mais cette Stiegler n’est pas la seule philosophe qui s’est embarquée dans la défense de la "liberté de prescrire" (si possible n’importe quoi). Bien que ce ne soit pas le meilleur côté de la tradition sophistique que de défendre la vente de prestations spécialisées quant à la bonne vie.

    D’autres ont simplement un moins bon sens du placement.
    À ce propos si ici quelqu’un.e est en mesure de "libérer" "Malaise dans la biopolitique" de l’anciennement estimable Valérie Marange, et le Pignarre dans le même n° de Chimères
    https://www.cairn.info/revue-chimeres-2020-2.htm
    j’aimerais les lire.

    #LFI #covid-19 #Barbara_Stiegler

    • Alexander Samuel, @AlexSamTG, 10 janvier 2022, relève des passages de la tribune "Le « pass » viole les principes fondamentaux de notre République" lancée par Stiegler (Ration, 8 janvier)
      https://threadreaderapp.com/thread/1440239041685831684.html

      « les vaccins n’ont pas, au vu des données disponibles à ce jour, démontré une balance bénéfice / risque favorable en termes individuel chez les adolescents en bonne santé. »
      @DrSabrinaaurora et @Francois_Ruffin vous avez signé ça.

      « Des effets indésirables ont été déclarés dans plusieurs pays, notamment des myocardites, inflammation du muscle cardiaque, dont l’incidence et les effets à long terme restent à déterminer. Or, du point de vue de l’éthique, un bénéfice collectif, lui-même hypothétique... »

      « ne constitue pas à lui seul un motif suffisant. Rappelons de plus, que parce que les vaccins ne bénéficient pour l’heure que d’une autorisation de mise sur le marché temporaire, aucun gouvernement ne peut prendre le risque juridique de rendre ces nouveaux vaccins obligatoires. »

      quelle tristesse de voir Sabrina AliBenali dans cette mélasse

      Stiegler, février 2021

       : c’est pas la peste"... c’est une syndémie (...) le souci c’est les populations affaiblie, le virus va devenir maladie parce que le virus en lui-même, si il traverse des organismes sains, il va pas provoquer de maladie. le virus va révéler des populations (...) beaucoup de scientifiques ont décidés de se taire parce qu’ils avaient très très peur de parler [comme Dupont-Aignan, ndc] (...) « les tests ne servent à rien »

      Ruffin, le 19/7/2021 :

      « Les enfants sont pas touchés, on mène une expérience mondiale avec ces vaccins... » "ces expérimentations doivent être bordées par des principes"... « les jeunes ont plus de risques que de bénéfices avec ces vaccins »..

      Taubira se réfère aussi à Stiegler pour dire :

      une maladie qui fragilise les personnes déjà vulnérables, qui montrent comme un effet de loupe les vulnérabilités

      Stiegler a signé une tribune avec Fouché et Mucchieli

      Bref, "à gauche" bien des positions sont aussi crasses que celle du gouvernement

      Mais que faire, comme disait l’autre, quand le sujet sur lequel on se déchire, c’est les bases pour penser la politique, soit le fait que nous dépendons les un·es des autres ?

      Critiques de la gestion dite sanitaire et libéralisme militant
      https://seenthis.net/messages/944319

      edit : le 30 mars 2020, déjà, Ruffin twittait du Jean-Dominique Michel, anthroposophe chaman. Il avait dû avoir le temps d’enquêter, pour sûr, pas comme sur la mort aux mains de la police d’Adama Traoré.

      #vaccination #organismes_sains #eugénisme_éthique #gauche

    • Un jour il faudra enquêter pour tenter de comprendre comment autant de gens sans histoire ont pu à ce point se faire intoxiquer.

      Parce qu’il y avait un terreau fertile d’idées moisies à propos de la santé et de la science, de façon diffuse dans la société française et particulièrement du côté de la gauche « radicale ». Les mouvements « alter » ont toujours aimé promouvoir ce qui est « alternatif » (d’où leur nom je présume). Il faut quand même se rendre compte qu’on a un souci dans ce pays avec à la fois une consommation de médocs élevée (surtout des antibiotiques, d’ailleurs il y en a dans la potion du docteur Raoult) et aussi avec un appétit démesuré pour les « médecines » dites douces : homéopathie, aromathérapie, chiropractie, ostéopathie etc. dont absolument aucune n’a fait la moindre preuve d’efficacité. Il suffisait donc d’une pandémie pour qu’émerge des « solutions » magiques pour soigner le Covid auxquelles de nombreuses personnes prédisposées à y croire allaient à y adhérer. Par exemple en début de pandémie une amie m’a conseillé en cas de contamination de prendre des huiles essentielles et une autre de me rincer la bouche avec de l’eau salée (les 2 ont pourtant fait des études supérieures). Le reste, intellectualisation et politisation du sujet, n’est qu’une suite naturelle de tout cela.
      On peut donc voir une philosophe, Stiegler, pérorer partout (dernièrement vu à Arrêts sur image) qu’elle connaît « des gens » qui ont tels symptômes suite au vaccin et qu’il y a plein de « témoignages sur internet » qui vont dans son sens pour ensuite gloser de façon alambiquée (comme son père) sur ses idées préconçues de la vie en société, c’est à dire que sa méthodologie de travail ressemble fortement à celle de gens que je peux croiser au bistrot un samedi soir (tiens, c’est ce qui doit plaire à Ruffin ça).

    • Parce qu’il y avait un terreau fertile d’idées moisies à propos de la santé et de la science, de façon diffuse dans la société française et particulièrement du côté de la gauche « radicale ».

      Non, tous les partis sont concernés sauf peut-être l’extrême-centre proche du gouvernement. @alexcorp

      « Ceux qui n’avaient pas confiance dans le gouvernement, n’ont pas confiance dans les scientifiques. Plus vous vous rapprochez du pouvoir, du Roi soleil, plus le niveau de méfiance augmente. » Luc Rouban
      Les raisons de La défiance

      Démocratie et crise sanitaire

      « Toute la gestion de la crise sanitaire est conditionnée par ce malaise démocratie », poursuit Luc Rouban. « Ailleurs en Europe, le débat de la politique sanitaire est resté un débat de politique publique, partagé par la majorité et l’opposition. En France, la crise sanitaire s’est politisée, et c’est un prolongement de la crise politique sur les autres terrains. »

      https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-du-week-end/l-invite-du-week-end-du-dimanche-16-janvier-2022

    • Je suis d’accord que c’est un souci que des faits scientifiques soient politisés de cette façon, plus précisément qu’ils soient niés et instrumentalisés politiquement (car après tout la question politique peut s’immiscer en science, ce n’est pas un problème en soi). Le gouvernement Macron est coupable d’avoir politisé en bonne partie la question du vaccin, une partie de l’opposition (dont LFI) est tombée dans le panneau, ce qui est une erreur (sauf si on a des buts politiques inavoués). Il est devenu très difficile de dire du bien du vaccin ou du mal de « traitements précoces » sans passer pour un pro-gouvernement. C’est une autre sorte de socialisme des imbéciles, pour reprendre une vieille expression, qui s’applique assez bien d’ailleurs, vu les accointances de certains avec l’extrême droite (cf la député FI Sabine Rubin et ses liens plus que louches avec des néo-nazis).

    • Ils en ont fait un atout pour rester dans l’ambiguïté. Une position attrape-tout (sauf les abstentionnistes qui en sont allés voter pour se préserver d’une contamination éventuelle, et quelles autres) et ne défendre aucune position particulière (substantielle économie de travail politique interne et sur le terrain). Une critique de la gestion de la pandémie amputée a mis en avant levée des brevets et relance du sytème de santé, réponses évidentes, ce qui permettait de ne pas s’emmerder avec un détail concret : ce virus, cette pandémie.

      #union_populaire #santé_publique

  • Thread by DracoAlpestris
    https://threadreaderapp.com/thread/1481917998428532736.html

    Ok, résumons :
    – les vieux qui meurent c’est pas grave
    – la mort c’est pas grave
    – la réa c’est un spa
    – vieux c’est 80 ans
    – le vaccin c’est un plan de Bill Gates
    – vieux c’est 70 ans
    – le vaccin tue des mio de gens
    – le vaccin est contagieux
    – HORSE PASTE
    – vieux c’est 60 ans
    – les médecins sont des assassins
    – donnez-moi des antibiotiques contre ce virus !
    #rhume19
    – franchement, on a pas assez de recul sur ce vaccin donné 9,37 milliards de foi
    – il faudrait un meilleur échantillon statistique, LA MOITIÉ DE L’HUMANITÉ c’est pas suffisant
    – du paracétamol sur fièvre+douleurs ?! Assassins !
    – les médecins sont des Nazis
    – les scientifiques, qui sont tous des gens respectables en costard cravate, n’aiment pas Raoult qui ne lave pas ses cheveux longs et porte une grosse bague
    – DICTATURE SANITAIRE
    – franchement a 50 ans t’as bien vécu
    – la mort fait partie de la vie
    – c’est des mannequins t’façon, quand c’est pas des acteurs
    – la science ne doit pas se fonder sur le consensus scientifique
    – le quoi ? Covid quoi ? Covid long ? Jamais entendu parler
    – c’est pas le covid c’est la grippe
    – c’est pas le covid c’est la bronchiolite
    – qui vous paie ?

    Et maintenant, les enfants qui meurent, on s’en fout. C’est pas grave.

    Eh ben vous savez quoi ?

    Niquez-vous.

    Niquez-vous bien. Et vos grands morts avec.

    :-))
    #eugénisme

  • Alors, on te voit plus aux soirées ? Pour une santé communautaire. - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/alors-on-te-voit-plus-aux-soirees-15592

    Parce que la forme pandémie n’est pas simplement naturelle, mais fortement impactée par l’organisation sociale, je m’oppose à toute méthode qui consisterait à « laisser faire la nature », à « faire confiance à son corps » et « booster son immunité naturelle ». Pire encore, l’idée qu’« il faut bien mourir de quelque chose ». L’immunité naturelle et collective, pour autant qu’elle soit atteignable (ce qui n’est pas certain), a un coût humain. Et, ce coût humain est d’abord payé par les plus fragiles (que ce soit une fragilité naturelle ou créée par le monde dans lequel on vit), ce qui n’est rien d’autre qu’un nouvel eugénisme dégueulasse.
    Je dois t’avouer que j’ai été effaré de la porosité de nos milieux aux discours niant la dangerosité du virus et aux scientifiques "alternatifs" (pour ne pas dire escrocs). Pourtant, tu sais à quel point je suis sensible à un certain nombre d’arguments techno-critiques ou anti-industriels… Mais, dans le champ étroit du médical et de la lutte contre le virus (traitements, vaccins, moyens de prévention), qui d’autre que les experts ? Questionner ces experts, c’est par exemple les interpeller sur les mystérieux « covid longs », construire des groupes patient-e-s/médecins, plutôt que leur opposer des chiffres manipulés ou des scientifiques alternatifs (eux aussi en blouse blanche et poursuivant également un business personnel très lucratif…). Quant à nous, quelques séances d’éducation populaire sur la thématique de l’immunité nous seraient sans doute fortement bénéfiques !!

    enfin des textes comme ça bordel.

    (aaaaaah une #piqûre)