L’inquiétude grandit en Syrie autour du #barrage de Tabqa, sur l’#Euphrate. L’immense édifice est désormais au coeur des affrontements qui opposent l’organisation Etat islamique aux combattants kurdes et arabes soutenus par les Etats-Unis et par la coalition anti-jihadiste.
Enjeu stratégique majeur, le barrage de Tabqa revêt également une grande importance pour les habitants de Raqqa et de la vallée de l’Euphrate. Une destruction, ou même un dysfonctionnement pourrait en effet avoir des conséquences désastreuses dans la région.
Ce sont les Nations unies qui ont tiré le signal d’alarme au début de l’offensive lancée pour s’emparer de la ville de Raqqa. « En cas de dommage sur le barrage », prévient l’ONU, « les conséquences humanitaires seraient catastrophiques : avec des inondations à grande échelle sur Raqqa et sur la province de Deir Ezzor ».
Depuis cet avertissement lancé il y a une dizaine de jours, le pire a pu être évité, mais la crainte persiste. Depuis dimanche, les systèmes de contrôle du barrage sont hors d’état de fonctionner et une équipe d’ingénieurs syriens a été envoyée sur place pour tenter de réparer les dégâts. Ce mercredi, selon l’agence Reuters, les ingénieurs ont dû quitter précipitamment le barrage durant plusieurs heures, en raison de tirs imputés à l’organisation jihadiste.
Sur place la situation est extrêmement confuse. La plus grande partie de l’édifice reste aux mains de l’organisation Etat islamique. Mais les combattants kurdes et arabes soutenus par les Etats-Unis ont pris pied sur l’une des extrémités du barrage et chaque camp s’accuse mutuellement de mettre en péril la stabilité de l’ouvrage.