• #Interpol makes first border arrest using Biometric Hub to ID suspect

    Global database of faces and fingerprints proves its worth.

    European police have for the first time made an arrest after remotely checking Interpol’s trove of biometric data to identify a suspected smuggler.

    The fugitive migrant, we’re told, gave a fake name and phony identification documents at a police check in Sarajevo, Bosnia and Herzegovina, while traveling toward Western Europe. And he probably would have got away with it, too, if it weren’t for you meddling kids Interpol’s Biometric Hub – a recently activated tool that uses French identity and biometrics vendor Idemia’s technology to match people’s biometric data against the multinational policing org’s global fingerprint and facial recognition databases.

    “When the smuggler’s photo was run through the Biometric Hub, it immediately flagged that he was wanted in another European country,” Interpol declared. “He was arrested and is currently awaiting extradition.”

    Interpol introduced the Biometric Hub – aka BioHub – in October, and it is now available to law enforcement in all 196 member countries.

    Neither Interpol nor Idemia immediately responded to The Register’s questions about how the technology and remote access works.

    But Cyril Gout, Interpol’s director of operational support and analysis, offered a canned quote: “The Biometric Hub helps law enforcement officers know right away whether the person in front of them poses a security risk.”

    That suggests Interpol member states’ constabularies can send biometric data to BioHub from the field and receive real-time info about suspects’ identities.

    The multinational policing org has said that Hub’s “biometric core” combines Interpol’s existing fingerprint and facial recognition databases, which both use Idemia tech, with a matching system also based on Idemia’s biometric technology.

    Interpol and Idemia have worked together for years. In 1999, he police organization chose Idemia to develop its fingerprint database, called the Automated Fingerprint Identification System (AFIS). And then in 2016, Interpol inked another contract with Idemia to use the French firm’s facial recognition capabilities for the Interpol Face Recognition System (IFRS).

    According to Idemia, the latest version of its Multibiometric Identification System, MBIS 5, uses “new generation algorithms which provide a higher matching accuracy rate with a shorter response time and a more user-friendly interface.”

    In its first phase, Interpol will use MBIS 5 to identify persons of interest (POIs) for police investigations.

    A second phase, which will take two years to become fully operational, will extend the biometric checks to border control points. During this phase the system will be able to perform up to one million forensic searches per day – including fingerprints, palm prints, and portraits.

    Interpol expects the combined fingerprints and facial recognition system will speed future biometric searches. Instead of running a check against separate biometric databases, BioHub allows police officers to submit data to both through one interface, and it only requires human review if the “quality of the captured biometric data is such that the match falls below a designated threshold.”

    To address data governance concerns, Interpol claims BioHub complies with its data protection framework. Additionally, scans of faces and hands uploaded to the Hub are not added to Interpol’s criminal databases or made visible to other users. Any data that does not result in a match is deleted following the search, we’re told.

    While The Register hasn’t heard of any specific data privacy and security concerns related to BioHub, we’re sure it’s only a matter of time before it’s misused.

    America’s Transportation Security Agency (TSA) over the summer also said it intends to expand its facial recognition program, which also uses Idemia’s tech, to screen air travel passengers to 430 US airports. The TSA wants that capability in place within ten years.

    The TSA announcement was swiftly met with opposition from privacy and civil rights organizations, along with some US senators who took issue [PDF] with the tech.

    https://www.theregister.com/2023/12/01/interpol_biohub_arrest

    #frontières #contrôles_frontaliers #technologie #empreintes_digitales #biométrie #Interpol #migrations #asile #réfugiés #Biometric_Hub #Balkans #route_des_Balkans #Bosnie-Herzégovine #Idemia #reconnaissance_faciale #passeurs #BioHub #extradition #sécurité #risque #interopérabilité #base_de_données #Automated_Fingerprint_Identification_System (#AFIS) #Interpol_Face_Recognition_System (#IFRS) #Multibiometric_Identification_System #MBIS_5 #algorithmes #persons_of_interest (#POIs) #portraits #Transportation_Security_Agency (#TSA)

  • La Cour de cassation confirme le refus d’extrader dix militants italiens d’extrême gauche
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/03/28/la-cour-de-cassation-confirme-le-refus-d-extrader-dix-militants-italiens-d-e

    La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire valide ainsi définitivement la décision de la cour d’appel de Paris, qui s’était opposée en juin 2022 à la remise à l’Italie de ces deux femmes et huit hommes.

    #extradition

  • Extradition des « Italiens » : Macron facho-compatible | Blob Mediapart | 07.07.22

    https://blogs.mediapart.fr/heitor-odwyer-de-macedo/blog/070722/l-extradition-des-italiens-macron-compatible-fasciste-la-reponse-du-

    Mercredi 29 juin, la Cour d’appel de Paris avait rendu un avis défavorable à l’extradition vers l’Italie de ces militants afin qu’ils y répondent à des peines prononcées en leur absence sur des actes accomplis pendant les années 1970 et 1980. Le 30 Juin, Emmanuel Macron, président français, dans une conférence de presse à Madrid, a déclaré qu’il verrait si un recours en cassation est possible, voire « s’il y a encore des voies juridictionnelles qui nous permettraient d’aller plus loin. »

    Deux remarques et une question.

    Emmanuel Macron fait semblant de ne pas prendre en compte que ces militants, pour quelques uns très âgés, [...] vivent en France depuis quarante ans de manière publique et citoyenne.

    Emmanuel Macron fait semblant d’oublier que les actions ciblées de ces ex-militants armés avaient comme contrepartie des actes terroristes de la droite fasciste qui ont fait plusieurs centaines des blessées et de morts.

    La question qui se pose c’est pourquoi cet acharnement ?

    La réponse du droit :

    « C’est un recours purement politique, celui du Parquet général qui a contesté devant la Cour de Cassation le non à l’extradition des dix anciens terroristes italiens, alors qu’il devrait s’agir d’un recours juridique. Je suis stupéfaite de cette décision qui est le fruit de pressions politiques. En tout état de cause, ce recours n’a aucune chance d’aboutir car c’est une matière dans laquelle la Cour d’Appel est souveraine ».

    Irène Terrel, avocate de sept ex-militants armés.

  • Londres-Kigali, un pacte inique (1/2) | Un accord sur le dos des demandeurs d’asile
    https://afriquexxi.info/article4983.html

    Londres-Kigali, un pacte inique (2/2) | Le choix du Rwanda, tout sauf un hasard
    https://afriquexxi.info/article4982.html

    Le gouvernement rwandais a bien compris que les mesures draconiennes mises en place par les États occidentaux pour le contrôle de leurs frontières offrent des opportunités politiques et diplomatiques. Depuis 2007, le Genocide Fugitive Tracking Unit (GFTU), un département du parquet national rwandais, collabore avec des forces de police, des agents de contrôle aux frontières et des autorités judiciaires du monde entier pour enquêter, extrader ou faire expulser les personnes soupçonnées d’avoir joué un rôle dans le génocide. 1 146 actes d’accusation pour génocide émis par la GFTU ont abouti à des procédures judiciaires dans plus de vingt pays. Ma base de données sur ces procédures montre que les expulsions pour des infractions liées à l’immigration ont été plus rapides, mieux financées, beaucoup moins examinées et plus favorables au renvoi des personnes au #Rwanda que les #extraditions pour cause de #génocide.

    Le gouvernement rwandais a aussi compris depuis longtemps que le contrôle des frontières fixe les termes des relations entre le Sud et le Nord à l’échelle mondiale. Ce contrôle constitue la base sur laquelle les États sont disposés à engager des ressources pour certaines politiques. Le bilan de l’extradition des personnes soupçonnées de génocide vers le Rwanda est mitigé : le Royaume-Uni, la France, l’Italie, la Suisse et la Finlande refusent l’extradition, tandis que le Danemark, la Suède, les Pays-Bas, la Norvège, l’Allemagne et la République démocratique du Congo l’autorisent. En revanche, les procédures d’expulsion et d’immigration ont donné lieu à des retraits de permis de séjour, des retraits de citoyenneté, des refus de demandes d’#asile ou des poursuites pénales pour des infractions liées à l’immigration dans tous ces États, ainsi qu’aux États-Unis, au Canada et en Ouganda.

    Dans son premier discours public après la conclusion de l’accord avec le Royaume-Uni, le président rwandais, Paul Kagame, a établi un lien direct entre ces transferts potentiels vers le Rwanda et la demande d’extradition de cinq suspects de génocide vivant au Royaume-Uni.

  • La persécution de Julian #Assange continue : Londres approuve l’extradition vers les #États-unis
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/la-persecution-de-julian-assange-continue-londres-approuve-lextradition-v

    Le gouvernement britannique a donné hier son feu vert à l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, où il risque jusqu’à 175 années de réclusion pour avoir publié des révélations d’intérêt public sur les méfaits de la politique étrangère de…

    #Extradition
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-la-persecution-de-julian-assange-continue-londres

  • Eric Vuillard : « L’extradition qu’on souhaite appliquer aux réfugiés politiques italiens est une procédure défunte »

    Opposé à la procédure engagée à l’encontre des anciens militants d’extrême gauche italiens réfugiés en France depuis une quarantaine d’années, l’écrivain en appelle, dans une tribune au « Monde », au droit à « l’erreur » et à « l’oubli » pour tous, à l’exception des responsables de crimes contre l’humanité.

    [Depuis le 23 mars, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris examine les demandes d’#extradition envoyées par l’Etat italien à l’encontre de dix anciens militants d’extrême gauche italiens. Ces derniers, poursuivis ou condamnés dans le cadre de procès des années de plomb, se sont réfugiés dans les années 1980-1990 en France, où ils ont été accueillis au nom de la « doctrine Mitterrand » (1985) qui prévoyait d’accorder l’#asile politique aux militants ayant accepté d’abandonner la lutte armée. Malgré les demandes d’extradition, pendant plus de trente ans et jusqu’à aujourd’hui, la France n’a pratiquement jamais dérogé à cette règle. Après une nouvelle demande d’extradition de l’Italie, Emmanuel Macron a ordonné l’arrestation le 28 avril 2021, de dix d’entre eux.]

    Tribune. Imaginez que le temps s’arrête. Nous serions tous figés, immobiles, avec nos erreurs, nos fautes, et notre vie resterait pendue à notre cou comme un collier de lave. Cela ne se peut pas. Le temps passe. La vie devient autre chose, le courant nous emporte, nos opinions s’effacent, nos affections varient, nous sommes à la fois le même et quelqu’un d’autre. Et notre vie présente recouvre le passé, le rédime, nous sauve. C’est pourquoi, il ne peut exister de droit laïc sans prescription.

    Le temps, l’oubli, offre au droit une limite concrète, raisonnable, humaine aussi. La hiérarchie des peines, des sanctions, ne monte pas jusqu’au ciel, elle s’interrompt quelque part, elle n’est pas absolue, mais relative. Le droit s’adresse à l’homme, il porte sur la vie humaine, et seulement sur elle. Il ne pourrait exister de peine perpétuelle que si la vie était éternelle. On le voit bien, l’absence de prescription est à placer du côté de l’éternité, de la permanence, d’une justice transcendante à l’homme, d’une conception religieuse du droit. Or les hommes changent, les époques changent, les justifications, les idées changent. Sauf pour les crimes contre l’humanité, la justice doit un jour oublier.

    La Révolution française écarta la perpétuité, et instaura la prescription. Cela marque son origine démocratique. L’individu est trop fragile face à l’État ; la durée de la peine, ou son application, ne saurait être perpétuelle. On ne peut écarter quelqu’un de la vie sociale pour toujours. Une société se définit par son droit. Une société injuste, un régime féodal marque au fer rouge. Une société égalitaire considère que tout le monde est faillible, que l’erreur est de ce monde, et en conséquence elle réhabilite, elle oublie, elle accueille.

    L’an dernier, le président Macron a décidé de remettre à l’Italie dix réfugiés vivant en France depuis quarante ans. Ici, tous les discours échouent sur le temps. Il y a la douleur incontestable des victimes, de leurs familles, la responsabilité, des questions juridiques, mais tout cela désormais échoue sur le temps. On ne peut pas « régler ce sujet », comme le souhaiterait le président, le temps s’en est chargé.

    L’extradition qu’on souhaite leur appliquer est une procédure elle-même défunte, qui ne s’applique plus en Europe que pour les affaires du siècle précédent. Aussi, afin de saisir ce qui se joue dans cette terrible affaire, il importe que nous sentions, chacun, dans notre chair, quarante années.

    Essayer de remonter le temps

    Il y a quarante ans, l’URSS existait encore, l’espace Schengen n’existait pas, le monde n’était pas le même, les sociétés étaient radicalement différentes, les tensions politiques, l’ambiance, tout. La plupart d’entre nous n’étaient d’ailleurs pas nés, ou bien étaient enfants, adolescents. Quant aux dix Italiens que l’on voudrait extrader, c’étaient alors des jeunes gens de 20 ans, de 30 ans. Ce sont aujourd’hui des grands-parents, des retraités. Il faut donc essayer de marcher en arrière, de remonter le temps, celui de notre vie, afin de sentir s’étirer en nous quarante années. Soudain, le fil se rompt, on ne peut pas remonter jusque-là, on y voit à peine, on se souvient d’une atmosphère, vaguement, on entend à nouveau la voix de ses parents, on devine une lumière qu’il y avait le matin dans la cuisine ; que tout cela est loin à présent !

    C’est depuis cette durée concrète de nos vies que les révolutionnaires français ont réformé le droit. C’est de leurs véritables souvenirs, de nos véritables vies qu’ils se sont inspirés, lorsqu’ils ont décidé d’en finir avec le droit féodal, avec l’arbitraire, la perpétuité, lorsqu’ils ont décidé d’en finir avec la marque au fer rouge, et qu’ils ont déclaré que les peines, ou leur exécution, ne pouvaient pas durer éternellement, que le droit devait un jour s’éteindre, que l’oubli était une limite essentielle au pouvoir de l’Etat. Ce sont nos souvenirs lointains, la brume qui les entoure, dont il faut s’inspirer. Nous ne devons pas renvoyer ces réfugiés en Italie.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/06/04/eric-vuillard-l-extradition-qu-on-souhaite-appliquer-aux-refugies-politiques

    #lutte_armée

  • TENIR PAROLE #1
    https://www.youtube.com/watch?v=R2cDf1A7bkU

    En avril 2021, dix personnes, engagées dans l’extrême-gauche italienne durant les années 1970, ont été interpellées en vue de leur extradition vers l’Italie.
    Cette procédure d’extradition va à l’encontre des engagements pris par l’Etat français à leur égard, de l’asile qui leur fut assuré sous 4 présidents de la République successifs.

    Parfaitement intégrés à la société française, par leur travail, leurs enfants, leurs petits-enfants, ces hommes et ces femmes, qui ont entre 60 et 80 ans, font aujourd’hui l’objet d’une persécution qui relève plus de la vengeance que de la justice.

    Merci à Charles Berling, Hervé Pierre, Katell Borvon, Jean-François Sivadier, Frédéric Noaille, Lisiane Durand, Nicolas Bouchaud, pour cette première vidéo. D’autres suivront. Vous pouvez laisser un message sur la page fb de #tenirparole pour participer à la mobilisation.

    #militantisme #lutte_armée #extradition #italiens #justice

  • Grande-Bretagne : La Cour suprême refuse à Assange le droit de contester son extradition
    14 mars 2022
    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/grande-bretagne-la-cour-supr%C3%AAme-refuse-%C3%A0-assange-le-droit-de-contester-son-extradition-vers-les-%C3%A9tats-unis/ar-AAV2Ncd

    LONDRES (Reuters) - La Cour suprême du Royaume-Uni a annoncé lundi avoir refusé au fondateur de Wikileaks Julian Assange le droit de contester devant elle la décision de la Haute Cour de Londres autorisant son extradition vers les États-Unis.

    Les juges de la Haute Cour avaient autorisé en janvier le militant australien de 50 ans à demander à la Cour suprême d’accepter son recours, après avoir annulé en décembre la décision prise en première instance de refuser la demande d’extradition des autorités américaines. (...)

    #Julian_Assange

  • « L’Etat ne doit pas donner suite à l’extradition des exilés politiques italiens, ces “ombres rouges” que poursuit une vengeance d’Etat »

    En menant à terme la procédure d’extradition de 10 exilés politiques italiens, l’Etat français serait « complice d’une opération de réécriture de l’histoire ». Dans une tribune au « Monde », près de 300 personnalités, parmi lesquelles l’écrivaine Annie Ernaux, le cinéaste Robert Guédiguian, l’écrivain Pierre Lemaitre et le comédien Bruno Solo, réclament leur liberté totale et l’arrêt des poursuites à leur encontre. [Chapo Le Monde]

    Le mercredi 28 avril, une opération de police d’ampleur arrêtait neuf Italiennes et Italiens dans le cadre d’une procédure d’extradition visant à expulser 10 femmes et hommes vers l’Italie où les attend la prison à vie. Ces 10 personnes, visées par la procédure d’extradition qui a débuté ce jour-là, vivent en France où elles ont été accueillies il y a plusieurs décennies.

    Des vies ont été reconstruites, des familles fondées, protégées par le refus de principe de la France de répondre aux demandes d’extradition de militantes et militants politiques. Au tribunal de la cour d’appel, la justice française a décidé différents degrés de liberté surveillée en attendant les audiences programmées en juin pour chacune devant la chambre de l’instruction pour examiner la demande d’extradition vers l’Italie.

    Arrêter quarante ans plus tard des personnes en exil est une honte pour l’image internationale de la France, en totale contradiction avec les valeurs universelles qu’elle prétend défendre. Ces personnes en exil en France y avaient trouvé une fragile protection face à la répression et à la justice d’exception qui sévissaient alors dans leur pays.

    Les faits reprochés remontent à plus de quarante ans

    A partir de la fin des années 1970, plusieurs centaines d’Italiennes et d’Italiens recherchés par la justice de leur pays fuient vers la France, où certains s’installent. L’Italie connaît alors la fin d’une décennie d’affrontements politiques et sociaux de très grande ampleur et parfois d’une grande violence.

    De l’attentat néofasciste de la piazza Fontana, à Milan, en décembre 1969, à celui de la gare de Bologne en août 1980, sur les 362 meurtres attribués aux militants d’extrême gauche par le ministre de la justice français, Eric Dupond-Moretti, les deux tiers sont le fait de cette extrême droite adepte des attentats aveugles tuant des dizaines de personnes dans les lieux publics. Cette extrême droite, dont les ramifications dans l’appareil d’Etat sont aujourd’hui avérées, n’a été que marginalement poursuivie.

    Les faits reprochés remontent à plus de quarante ans. Les personnes concernées ont été jugées et condamnées en Italie dans des conditions d’une répression féroce et de masse (60 000 procès, 6 000 prisonniers politiques), marquée par de nombreux enfermements sans condamnation, sur la foi d’enquêtes hasardeuses.

    Une législation d’exception

    Marina Petrella [parmi les personnes interpellées le 28 avril], par exemple, a passé huit ans en détention préventive en Italie. Les procédures utilisées pour imposer les peines avaient été jugées, à l’époque, incompatibles avec les principes de l’Etat de droit français. A cette époque, en effet, un arsenal législatif d’exception a été mis en place en Italie, dirigé principalement contre l’extrême gauche.

    La loi Reale de 1975, les décrets-lois de 1978, 1979 et 1980 ont renforcé les pouvoirs de la police, alourdi les peines, militarisé la lutte antiterroriste. Le dispositif des « repentis » a permis des remises de peine à des accusés qui ont dénoncé d’autres personnes. C’est dans le cadre de ces lois et sur la foi de déclarations de ce type qu’ont été prononcées de nombreuses condamnations.

    Cette législation d’exception, dénoncée par Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits humains, a fondé la décision de la France de ne pas extrader les personnes qui s’étaient réfugiées sur son territoire, sous condition d’abandon de toute activité illégale.

    Des personnes âgées, toutes proches de 70 ans

    Non seulement aucune d’entre elles n’a été impliquée dans un quelconque acte légalement répréhensible depuis leur arrivée en France, mais elles et ils ont dû reconstruire leur vie dans la précarité permanente de l’exil, sans le statut juridique de réfugié politique. Et pourtant, elles et ils ont trouvé les moyens de s’investir dans leur vie professionnelle mais aussi dans la vie sociale, culturelle…

    De plus, on parle de personnes désormais âgées, toutes proches de 70 ans, dont on ne peut faire croire qu’elles représentent un danger pour quiconque. Par ailleurs, rien n’a changé dans le droit italien au cours de ces quarante dernières années. Au contraire, l’Etat italien a encore dégradé les droits de la défense.
    En revenant sur cette décision, le gouvernement français met en œuvre un accord passé sur une liste nominative avec Matteo Salvini, leader d’extrême droite, lorsqu’il était ministre de l’intérieur. C’est ce dernier qui a obtenu en 2019 l’extradition de Cesare Battisti, réfugié en Bolivie.

    Une stratégie ultrasécuritaire

    Le refus de toute amnistie, un demi-siècle parfois après les faits, est choquant alors que celle-ci fut accordée aux fascistes et collaborateurs immédiatement après la guerre (loi de 1944 et amnistie de Togliatti de 1946). Mais accorder l’amnistie reviendrait à reconnaître le caractère politique du conflit qui a secoué l’Italie durant ces années, à arrêter de traiter des militants politiques comme des délinquants, voire des mafieux.

    Pour effacer des mémoires et de l’histoire dix ans de luttes sociales et ouvrières, rebaptisées « années de plomb », l’Etat italien, aux antipodes de toute considération humaine, veut faire mourir en prison des femmes et des hommes un demi-siècle après les faits.

    Cette opération d’extradition négociée entre les deux Etats a été nommée « Ombres rouges ». La volonté obstinée de revanche d’Etat que réactive le gouvernement italien rencontre aujourd’hui la stratégie ultrasécuritaire du pouvoir français de mise en place de législations liberticides.

    Pour la liberté totale et l’arrêt des poursuites

    En donnant suite à cette demande d’extradition pour la première fois collective, l’Etat français non seulement se ferait complice de cette opération de réécriture de l’histoire, mais ferait un pas de plus sur son territoire dans la voie de la criminalisation au nom de la lutte antiterroriste de celles et ceux qui s’opposent aux pouvoirs.

    Après la demande de l’Italie, les demandes de régimes antidémocratiques, de droite extrême d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie ou du Moyen-Orient, voire maintenant d’Europe, seront-elles également satisfaites ? Et comment assurer les exilés politiques que le gouvernement français ne les extradera pas pour de basses raisons de « bon voisinage » géopolitique ?

    Pour nous, les exilés italiens ne sont pas des « ombres », mais des femmes et des hommes poursuivis par une #vengeance_d’Etat sans limite, qui ont chèrement payé le droit de vivre là où elles et ils ont reconstruit leur vie depuis quarante ans. C’est pourquoi nous demandons leur liberté totale, la suspension de l’#extradition et l’arrêt des poursuites.

    Parmi les signataires : Alima Boumediene, avocate ; Christine Delphy, sociologue ; Annie Ernaux, écrivaine ; Mireille Fanon-Mendès France, ex-experte à l’ONU ; Silvia Federici, universitaire ; Robert Guédiguian, cinéaste ; Pierre Lemaitre, écrivain ; Edouard Louis, écrivain ; Maguy Marin, chorégraphe ; Corinne Masiero, comédienne ; Gérard Mordillat, cinéaste ; Gérard Noiriel, historien ; Ernest Pignon-Ernest, peintre ; Judith Revel, philosophe ; Bruno Solo, comédien.
    La liste complète des signataires est accessible en cliquant sur ce lien https://berthoalain2.wordpress.com/signataires

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/21/l-etat-ne-doit-pas-donner-suite-a-l-extradition-des-exiles-politiques-italie

    #exilés_italiens

    • Via https://www.infoaut.org

      La façon dont l’État « règle ses comptes » avec ces années est tout simplement de ne rien régler du tout, afin de maintenir ouverte autant que possible la narration d’un danger terroriste au coin de la rue. Il s’agit d’exorciser la possibilité du conflit social (de n’importe quel conflit social, pas seulement le conflit armé) comme construction d’un itinéraire différent de celui de l’état actuel des choses. Ce n’est pas un hasard si ce type d’exorcisme atteint son apogée aujourd’hui, alors qu’une pandémie mondiale nous montre la décadence dans laquelle se trouve notre soi-disant civilisation.

      Et si, sous nos latitudes, en l’absence de conflits sociaux de grande ampleur, un tel discours apparaît paroxystique, utile seulement pour alimenter le ventre réactionnaire de certains bassins électoraux, de l’autre côté des Alpes cette stratégie est beaucoup plus claire.

      L’enterrement de 68 dure longtemps

      #Justice #imprescriptibilité

    • Selon nos règles de droit en effet, les dossiers en question sont tous prescrits et ne sauraient donner lieu à des extraditions quarante, voire cinquante ans après les faits.

      Rappelons qu’en France, seuls les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles. Mettre un signe égal entre telle affaire d’homicide et un génocide, assimiler des personnes accueillies par la République française à des nazis cachés par quelque dictature du Proche-Orient, c’est faire preuve d’un relativisme qui ne pourra que réjouir les cercles négationnistes et leurs amis d’extrême droite.

      [...]

      Dans l’Orestie d’Eschyle, un meurtrier erre en exil, pourchassé par les déesses de la vengeance, qui réclament réparation au nom de la victime. Mais Oreste dit cette chose curieuse : « Je ne suis plus un suppliant aux mains impures : ma souillure s’est émoussée. Elle s’est usée au contact des hommes qui m’ont reçu dans leurs maisons ou que j’ai rencontrés sur les routes. » Comme si le temps, l’exil, le commerce des hommes avaient un pouvoir purificateur et qu’Oreste ne se réduisait plus à celui qui fit cette chose, terrible entre toutes : tuer sa mère. A la fin de la pièce, Athéna, déesse protectrice de la Cité, prend une décision qui s’apparente davantage à une amnistie qu’à un acquittement. Les Erinyes, invitées à habiter Athènes, comme pour réaffirmer le respect des victimes, acceptent la fondation du tribunal de l’Aréopage, la fondation du droit moderne. Le cycle de la vengeance est achevé, vient celui de la justice.

      Cette fable, fondatrice de notre culture européenne commune, comment se peut-il qu’on l’oublie si souvent ? La vengeance est de nouveau à l’ordre du jour. La souillure qui ne s’efface jamais, qui réduit le criminel à son crime, toujours présent, jamais passé, est un outil pour manipuler l’opinion et troubler les consciences. Et l’extrême droite italienne, responsable des deux tiers des morts de ce qu’on appelle « les années de plomb » et qui ose parler au nom des victimes, ne pourrait que se féliciter de cette entreprise.

      #extradition #justice #lutte_armée

  • 40 ans après, la France décide de livrer à la justice italienne d’ex-militants de la lutte armée à qui elle avait accordé l’asile - Paris (75000)
    https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/40-ans-apres-la-france-decide-de-livrer-a-la-justice-italienne-d-ex-milit

    Serge Quadruppani préfère rappeler le contexte historique de ce qu’il appelle un « affrontement politique armé ». Celui « des ouvriers et de la jeunesse étudiante contre l’État italien. C’est un mouvement comparable à celui de Mai 68 et qui a duré dix ans. C’était beaucoup plus violent mais c’était toute la société italienne qui était plus violente […] Il y avait des morts des deux côtés. Y compris dans les manifestations ou lors des arrestations par les policiers. C’était une forme de guerre civile ».
    Alessandro Stella, qui a pu prendre un nouveau départ en France et qui n’est plus dans le collimateur de la justice italienne, a témoigné dans un livre de son parcours militant (1).
    Pour l’historien qu’il est devenu, le « contexte » ne peut être occulté. Alessandro Stella parle même d’une « responsabilité collective que les juges ne veulent pas prendre en compte » : « Il y avait en Italie dans ces années-là des millions de gens qui criaient -Vive la Révolution-, et au bout de tout un processus, quelques milliers qui ont fini par prendre les armes. Qui se sont convaincu qu’il fallait répondre par la violence à un Etat violent. »

  • La justice britannique refuse l’extradition de #Julian_Assange vers les États-Unis
    https://www.les-crises.fr/la-justice-britannique-refuse-lextradition-de-julian-assange-vers-les-eta

    Une très bonne nouvelle pour ce début d’année 2021 ! La décision est tombée hier matin. La justice britannique refuse l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis. Cependant, cette décision rendue par la juge Vanessa Baraitser est susceptible de recours. Le combat judiciaire du fondateur de #Wikileaks n’est donc pas encore terminé. Reste également à […]

    #Géopolitique #Extradition #Géopolitique,_Extradition,_Julian_Assange,_Wikileaks

  • Le #Pacte_d'Adriana

    Adriana a toujours été la tante préférée de la réalisatrice. Une femme charismatique qui s’était installée en Australie, un jour en 2007, elle est soudainement arrêtée en rendant visite à sa famille au Chili et accusée d’avoir travaillé pour la police secrète tristement célèbre du dictateur Pinochet, la DINA. La tante nie ces accusations. Sa nièce décide d’étudier l’histoire d’Adriana et commence à filmer. En 2011, ses investigations commencent à s’étendre de plus en plus, c’est alors que sa tante prend soudainement la fuite à bord d’un avion, juste avant un procès. Adriana demande à sa nièce d’interviewer ses anciens collègues qui pourront confirmer son innocence. Le film révèle des conflits longtemps enterrés dans la famille qui reflètent les problèmes sociaux du pays dans son ensemble. Les recherches de la cinéaste au sein de la DINA provoque de la tension entre les générations - est-ce Adriana qui refuse de parler du passé, ou quelque chose l’empêche-t-elle de le faire ? Un premier film extrêmement personnel dans lequel #Lissette_Orozco tente de gérer le numéro d’équilibriste difficile à maintenir entre son rôle de nièce et celui de réalisatrice. En montrant le tournage, elle aborde l’acte de se filmer. Et à mesure quelle avance, étape par étape, sa vie privée devient inconsciemment politique.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/49907_1
    #film #film_documentaire
    #Chili #secret_familial #DINA #Pinochet #histoire #dictature #extrême_droite #femmes #Adriana_Rivas #extradition #brigade_Lautaro #Manuel_Contreras #justice #impunité #pactes_de_silence #pacte_de_silence #refoulement #Brigada_Lautaro

  • Lutte contre l’extradition de Vincenzo Vecchi : Le combat continue | Le magazine
    https://www.canalsud.net/spip.php?page=article&id_article=3958

    Le 4 novembre dernier, la cour d’appel d’Angers rendait sa décision concernant la possibilité d’extradition de Vincenzo Vecchi vers l’Italie. L’occasion de revenir sur l’affaire, et d’en discuter au téléphone avec une membre du comité de soutien à Vincenzo Vecchi. Durée : 1h. Source : Canal Sud

    https://www.canalsud.net/IMG/mp3/pige_canal_sud_20201106_17_00_01.mp3

    • Lettre de Carla, lue à l’antenne de l’envolée le 4 Septembre 2020.
      https://lenvolee.net/lettre-de-carla

      Après 536 jours de cavale, j’ai été arrêtée le 26 juillet dernier près de Saint-Étienne. J’ai vécu l’arrestation comme la première représentation d’une scène répétée mille fois dans ma tête, ou plutôt 536 fois… Tout m’a semblé se passer au ralenti : les keufs cagoulés qui me braquent avec leurs fusils, me mettent à terre et me demandent ce nom que j’ai si souvent tu ces derniers temps. Ça m’a fait un drôle d’effet de le prononcer.

      J’ai ensuite été amenée à Paris par la #SDAT, quatre heures de trajet menottée dans le dos en compagnie de leurs cagoules. Ils m’ont bandé les yeux sur les derniers kilomètres qui nous séparaient de leurs locaux de Levallois-Perret. Ce sont eux qui m’ont conduite au tribunal le surlendemain de l’arrestation, puis à la #prison de Fresnes.

      Lors de l’audience, j’ai accepté sans hésiter l’extradition. J’avais suivi avec attention les évènements autour de l’arrestation de Vincenzo Vecchi (que je salue au passage), il avait pour sa part refusé, s’offrant une chance de rester libre en France. Pour moi le choix se résume à attendre le procès en France ou en Italie, où se trouvent les autres inculpé-es de l’opération Scintilla, tou-tes libres à l’exception de Silvia, encore soumise à un contrôle judiciaire.[...]

      #extradition #lenvolée

    • Nous avons enfin obtenu, après plus d’un an, les photographies prises durant les événements de 2001 à Gênes, qui furent les uniques pièces à conviction sur lesquelles s’est appuyée la justice italienne pour condamner Vincenzo Vecchi à douze ans de prison. Nous attendions ces preuves avec impatience, et avec parfois un peu de fébrilité. Il est difficile à un citoyen ordinaire, livré aux vicissitudes de la vie, de reconstituer un dossier vingt ans après les faits, plus de dix ans après sa condamnation. Et ce qui est compliqué pour un citoyen ordinaire l’est bien davantage pour Vincenzo qui, recherché par la justice, a dû quitter l’Italie. Et puis douze ans de prison, c’est une très lourde peine, et malgré que notre expérience nous ait appris à nous méfier de la justice italienne, de ses lois votées en 1930, sous les hospices d’Alfredo Rocco, ministre de l’intérieur du régime fasciste de Mussolini, malgré notre expérience des mensonges aujourd’hui établis de la justice italienne qui réclamait que lui soit livré Vincenzo pour une peine déjà purgée, nous ne savions au juste à quoi nous attendre.

      A réception des deux-cent-onze photographies, une impression d’exhaustivité domine, le nombre de documents donne un sentiment de sérieux, il va falloir travailler. Mais après avoir fait défiler ces deux-cent-onze photographies, nous sommes surpris de n’en trouver qu’une cinquantaine où l’on voit Vincenzo Vecchi, tandis que les cent-soixante photographies restantes n’ont aucun lien avec lui. En somme, la police et la justice italienne ont gonflé le dossier avec environ cent-soixante photographies inutiles. En tout et pour tout, à peine vingt-cinq pour cent des preuves seraient a priori exploitables. Sur la plupart des photographies, on aperçoit des groupes de jeunes gens en train de causer, la façade d’un immeuble squatté, le visage d’une fille en train de rire, une réunion décontractée dans un parc, des manifestants qui défilent, mais aussi des vitrines cassées, une voiture brûlée, des poubelles renversées. On serait tenté de dire que ces photographies ne servent à rien.

      Cela est faux. Ces cent-soixante photographies ne prouvent certes rien, mais elles servent à quelque chose. Cette pléthore a une fonction. La première fonction est d’impressionner, c’est la manière la plus simple de donner le sentiment qu’il existe beaucoup de preuves, c’est une façon d’accabler la défense. En second lieu, c’est une manière de décourager, devant la masse de documents, le travail de démonstration devient plus exigeant, il faut évoquer un nombre considérable de photographies, les analyser, c’est une façon de submerger la défense, de noyer son propos parmi les commentaires superflus. En troisième lieu, cela dissimule autre chose de beaucoup plus grave, qui touche au fond de l’affaire, la cinquantaine d’autres photographies, celles où l’on voit Vincenzo Vecchi, ne le montrent qu’une seule fois en train de commettre un délit, il vole des planches sur un chantier. C’est tout. Or, je ne sache pas que l’on puisse condamner à douze ans de prison, puis émettre un mandat d’arrêt européen pour le vol de quelques planches !

      C’est pourquoi les autres photographies, celles où l’on ne voit jamais Vincenzo, sont en réalité très utiles. Elles ont vocation à combler le vide. Elles construisent un contexte. En effet, elles permettent de placer Vincenzo Vecchi dans le contexte général des manifestations, afin que ce contexte déteigne sur lui. Elles permettent de construire une fiction.

      Mais en Italie ce contexte possède à lui seul une valeur juridique. On peut être condamné pour s’être seulement trouvé là. En effet, l’incrimination de dévastations et saccages le permet. Cette incrimination a été adoptée en 1930, elle était destinée à réprimer toute manifestation sans s’embarrasser de preuves, c’est une mesure fasciste. Sur cette base, on peut être condamné pour avoir seulement été présent. On est censé avoir participé moralement aux délits qui se sont déroulés à proximité, lorsque l’ordre public a été sévèrement troublé. On est en quelque sorte solidairement responsable. Ainsi, ces cent-soixante photographies inutiles à nos yeux furent au contraire extrêmement utiles à la justice italienne. Dans cette affaire, la justice italienne a établi le contexte, puis elle y a placé Vincenzo Vecchi. Et ce qui nous semblait à première vue une simple stratégie destinée à accabler, submerger, extrapoler, noyer la défense derrière une masse de documents inutiles, s’avère être en réalité l’application de la loi elle-même, une loi fasciste qui permet de condamner quelqu’un pour avoir été présent à l’occasion de troubles sérieux à l’ordre public, une loi dont l’objectif est de criminaliser les mouvements sociaux.

      Certes, on voit à quelques reprises Vincenzo Vecchi à proximité de personnes qui, sur d’autres photographies, brisent des vitrines ; mais, à part le vol de planches sur un chantier, sans doute destinées à s’empiler sur une barricade et cela en un tout autre lieu de la manifestation, on ne le voit jamais en train de commettre un délit lui-même. On ne le voit jamais porter le moindre coup, lancer la moindre pierre, allumer la moindre torche. Or, une preuve, ce n’est pas un élément permettant d’extrapoler, ce n’est pas l’amorce d’une fiction. Une preuve doit contenir un certain degré de certitude et elle doit être digne de confiance. Ici, ces deux éléments font cruellement défaut. Et la justice italienne a condamné Vincenzo Vecchi à douze ans de prison pour sa seule présence à des manifestations.

      Mais alors que la justice italienne a déjà été prise en flagrant délit de mensonge, en réclamant Vincenzo Vecchi pour une peine déjà purgée, peut-on lui faire confiance ? Comment réclamer l’extradition de quelqu’un condamné pour des délits qu’on ne le voit pas commettre, en vertu d’une incrimination qui n’existe pas en droit français ? Pourquoi cette montagne de documents qui ne prouvent rien ?

      #codes_Rocco #Vincenzo_Vecchi #justice #extradition #France_de_Mussolini

  • Libérez Vincenzo VECCHI - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=3ObAOzQr3yI

    ATTENTION , MODIFICATION DE LA DATE D’AUDIENCE !
    Il semblerait que la date d’audience serait avancée au 02 octobre (pas d’heure transmise pour le moment). Nous aurons la date et l’heure définitive le 14 septembre au plus tard.
    Merci de partager cette vidéo au plus grand nombre afin d’être solidaire avec Vincenzo VECCHI et ses comités de soutien, défendre la liberté de manifester et lutter contre les lois liberticides !
    LIBEREZ VINCENZO !

    #répression #justice #extradition #Vincenzo_Vecchi #chant

  • #Hong_Kong, ou comment la #lutte_sociale peut renforcer les effets d’enclosure du #capitalisme

    L’actuel mouvement de protestation à Hong Kong, appelé aussi mouvement contre la loi d’#extradition, fait l’objet de nombreux débats principalement d’ordre géopolitique. En utilisant ce prisme, qui présuppose des unités géopolitiques distinctes, la plupart des commentaires, qu’ils soient écrits en chinois, en anglais ou en français, échouent à saisir ce qui pourtant me semble constituer le cœur du #mouvement, mais aussi plus largement le cœur de la conjoncture politique globale : une relation collective particulièrement problématique aux processus de #frontiérisation.

    https://lundi.am/Hong-Kong-ou-comment-la-lutte-sociale-peut-renforcer-les-effets-d-enclosure-du
    #luttes

  • Madame M retrouvée morte dans sa cellule
    Ronald Martel, La Tribune, le 6 novembre 2019
    https://www.latribune.ca/actualites/madame-m-retrouvee-morte-dans-sa-cellule-48e5bade26f593798ccc9e63bb1156c6

    Rappelons qu’à l’automne 2009, Madame M a reçu un appel de ses enfants en pleurs qui, cachés dans un hangar désaffecté, l’exhortaient à venir les chercher, car leur père les violentait moralement et physiquement et ils désiraient venir vivre avec elle. La femme avait alors décidé d’emmener ses enfants dans sa fuite jusqu’au Canada, d’où elle est originaire.

    Mais la justice américaine a le bras long. Elle avait accordé le droit de garde des enfants à leur père. C’est la base sur laquelle repose toute l’histoire, car malgré la violence du père qui a été prouvée même par une vidéo, le principe est demeuré intact.

    Plusieurs procédures judiciaires en Cour supérieure, en Cour d’appel, même jusqu’en Cour suprême, ont été menées par cette mère dans sa quête de justice.

    #Migrants #Extradition #Suicide #Torture #Assassinat #Prison #Injustice #Criminalisation_des_migrants #Sexisme #violence_sexiste #solidarité_masculine #USA #Canada

  • Jean-Philippe Béja : « C’est tout le ressentiment à l’égard de la reprise en main de Xi Jinping qui s’exprime à Hong Kong »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060819/jean-philippe-beja-c-est-tout-le-ressentiment-l-egard-de-la-reprise-en-mai

    Au lendemain d’une grève générale à Hong Kong – une première depuis plus de cinquante ans sur l’archipel –, entretien avec l’universitaire Jean-Philippe Béja, pour comprendre la spécificité de ce mouvement populaire et le bras de fer avec Pékin.

    #LITTÉRATURE #extradition,_Taïwan,_Chine,_grève_générale,_Pékin,_manifestations,_armée,_Hong_Kong,_Jean-Philppe_Béja

  • Power Versus the Press: The #Extradition Cases of #Pinochet & #Assange – Consortiumnews
    https://consortiumnews.com/2019/06/28/power-versus-the-press-the-extradition-cases-of-pinochet-assange

    Eight months from now one of the most consequential extradition hearings in recent history will take place in Great Britain when a British court and the home secretary will determine whether #WikiLeaks publisher Julian Assange will be extradited to the United States to face espionage charges for the crime of journalism.

    Twenty-one years ago, in another historic extradition case, Britain had to decide whether to send former Chilean dictator Augusto Pinochet to Spain for the crime of mass murder.

  • A Hong Kong, « c’est le combat de la dernière chance »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/180619/hong-kong-c-est-le-combat-de-la-derniere-chance

    La cheffe du gouvernement de Hong Kong, Carrie Lam, a de nouveau présenté mardi ses excuses, mais n’a toujours pas annoncé l’abandon officiel du projet d’extradition vers la Chine. Cette réforme a servi de catalyseur aux colères d’une population qui est massivement descendue dans les rues.

    #Reportage #extradition,_Carrie_Lam,_Chine,_Hong_Kong

  • More Good News for Assange : Swedish Court Blocks Extradition ; US Sa...
    https://diasp.eu/p/9155201

    More Good News for Assange: Swedish Court Blocks Extradition; US Says No Vault 7 Indictment.... Imprisoned WikiLeaks publisher Julian Assange scored two legal victories on Monday when a Swedish court refused prosecutors’ request to have Assange arrested and extradited from Britain to Sweden, while the U.S. Justice Dept. said it would not prosecute Assange for the publication of the CIA Vault 7 files, according to a report in Politico. The Uppsala District Court rejected a request for a European Arrest Warrant for Assange based on a reopened 2010 investigation into sexual assault allegations that has been twice dropped before. Without the warrant Assange cannot be extradited to Sweden to be questioned. #Assange #SWEDEN #COURT #EXTRADITION #LEGAL #USA #ENGLAND #CIA #VAULT_7 (...)