• Les détenus d’opinion en Algérie : atteinte aux libertés & recul de démocratie.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4594

    Cette autre demande de libération des détenus d’opinion en Algérie est suivie de l’ouverture des espaces d’expression. Les droits sont bafoués alors que les médias induisent un travail d’une piètre qualité, offrant aux publics local et mondial des productions et contenus confus, médiocres, inintelligibles et sans moindre esthétique. Les appels de ce genre sont nombreux, pour impulser les libertés. Mais les bureaucrates qui dirigent, avec le soutien de l’armée, brandissent le prétexte de menace de déstabilisation... #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

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    #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #fait_divers,société,_fléau,_délinquance,_religion #_journaliste,_poète,_livre,_écrits #Journalisme,_presse,_médias #économie_ #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias

  • en est à vérifier que la nuit dernière ce n’était pas la pleine Lune ou la nouvelle Lune ou un truc comme ça, juste parce qu’elle a bien cru que ça y était, qu’elle allait enfin mourir de ses sempiternels malaises cardiaques, et qu’elle eut l’impression que les plus fortes de ces « crises » nocturnes survenaient à intervalles réguliers qui pouvaient — pourquoi pas ? — correspondre à des lunaisons.

    Évidemment après vérification ce n’était pas le cas mais voyez comme c’est, la vie : on a eu beau s’être prévalue du matérialisme dialectique durant toute son existence, à l’approche de la Mort il est quasiment impossible de ne pas virer mystique.

    #FaitesLaPiquerVousVoyezBienQueCEstLaFin.

  • Causes de la dérobade de l’Algérie à la CIJ avec l’Afrique du Sud.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4580

    L’Afrique du Sud a défié les États-Unis ou les nombreux Occidentaux, en portant la question palestinienne devant la Cour internationale de Justice « CIJ ». Principalement parce que c’est un pays crédible et démocratique. Incontestablement, il est en conformité à son histoire et ses moult avancées dont les brillantes universités et sa médecine avancée, sans tenir compte de ses luttes humaines auxquelles est menée une loyauté. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

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  • est en train de lire... un Boule et Bill, vains dieux ! Elle dispose de centaines voire peut-être de milliers de livres qui l’attendent bien sagement sur un disque dur, ça va du naturalisme XIXe à la Littérature japonaise en passant par des Série Noire gauchisantes et des pamphlets féministes, et alors qu’elle n’a plus que dix à douze minutes « d’espérance » de vie elle les gaspille en lisant un Boule et Bill ! Non mais allô, quoi ! La quintessence de la bande dessinée petite-bourgeoise, idéologie Trente Glorieuses, couple cisgenre hétérosexuel, pavillon de banlieue proprette, papa cadre maman au foyer, gamin zoophile et joufflu : en Prairial 176 l’univers bouletbillesque représentait tout ce qui nous avait poussées à aller brûler nos soutifs sur les barricades.

    La Garreau était bien consciente que le retour d’âge faisait que son cerveau se racornissait de jour en jour, mais de là à relire des choses pareilles c’est quand même peut-être un peu extrême.

    #FaitesLaPiquerVousVoyezBienQueCEstLaFin.

  • Méthode pour reconnaitre le psychpathe, les yeux expliquent l’instinct.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4559

    Une IA (Intelligence Artificielle) s’avère être capable de repérer les psychopathes en observant leurs mouvements de tête. Cette technologie est récente, de même que les travaux sur cette défaillance mentale, souvent dangereuse à la vie en société. Les deux sont encore en cours pour cerner ces sujets de folie cynique. Il ne faut pas sous-estimer la démarche, des scientifiques anglais, présentée par cet article, car elle ouvre la voie d’une lecture sur le regard, à l’heure de l’identification des personnes qui s’exerce déjà par des caméras conduites par le traitement technologique. Sports / Santé

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    #Sports_/_Santé #Sciences_&_Savoir #fait_divers,société,_fléau,_délinquance,_religion #médecine,_sciences,_technologie,_ADN,_vaccin,_médicaments,_découvertes

  • Trois causeries avec Pièces et main d’oeuvre
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/faits-divers/trois-causeries-avec-pieces-et-main-d-oeuvre

    Avis aux lecteurs intéressés à débattre avec Pièces et main d’œuvre. Nous animerons trois causeries à l’université d’hiver des Croquignards, à La-Roche-de-Rame, près de Briançon (05310), les vendredis 12 janvier, 2 février et 22 mars 2024, sur « Technologie - Technocratie - Transhumanisme ». Voici la présentation de ces trois causeries : Technologie, Technocratie, Transhumanisme, Ou l’incarcération de l’homme machine dans le monde-machine, Ou science, puissance, puiscience, Ou les (...) #Faits_divers

  • Qui était Dominique Bernard
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/faits-divers/qui-etait-dominique-bernard

    Un lecteur nous écrit : « Comme vous j’ai entendu la phrase prononcée par l’épouse de Dominique Bernard aux obsèques de ce professeur assassiné en octobre : "Il n’aimait pas l’informatique". Comme vous sans doute, cette phrase m’a obsédé pendant des jours. Et Macron et ses sbires, assis, obligés d’écouter ça, sans rien dire. Juste cette phrase : "Il n’aimait pas l’informatique". Il y a des phrases qui visent juste. L’intelligence artificielle ? Le big data ? le deep learning ? Les (...) #Faits_divers

  • « Transhumanisme », une sculpture d’Yvan Chatelain
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1904

    Voici le visage de « l’homme augmenté », du moins dans la vision assez frappante et réaliste d’Yvan Chatelain. Merci à cet artiste à l’écart des galeries et du marché de l’art de nous avoir envoyé, voici quelques semaines, la photo de Transhumanisme, que nous publions ici à l’occasion de la nouvelle édition du Manifeste des chimpanzés du futur. Si vous souhaitez en voir davantage, allez sur son site : https://www.yvan-chatelain.com Si vous souhaitez en savoir davantage, lisez le Manifeste des chimpanzés du futur contre le transhumanisme, de Pièces et main d’œuvre. Nouvelle édition, 380 p, 25€, Service compris. En vente en librairie et chez l’éditeur (chèques à l’ordre de Service compris) : Service compris BP. 27 38172 Seyssinet-Pariset cedex

    Faits (...)

    https://www.yvan-chatelain.com #Faits_divers

  • Affaire Ubisoft : cinq gardes à vue dans le cadre d’une enquête pour agressions et harcèlements sexuels – Libération
    https://www.liberation.fr/culture/jeux-video/affaire-ubisoft-cinq-gardes-a-vue-dans-le-cadre-dune-enquete-pour-agressi

    Après plus d’un an d’enquête du parquet, cinq anciens employés du fleuron français du jeu vidéo ont été placés en garde à vue ces deux derniers jours. Une vague d’arrestation qui fait suite aux révélations de « Libération » sur le climat institutionnalisé de violence sexuelles au sein de l’entreprise.

    Harcèlement moral et sexuel chez Ubisoft : cinq anciens cadres placés en garde à vue - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/harcelement-moral-et-sexuel-chez-ubisoft-cinq-anciens-cadres-places-en-ga

    Plusieurs femmes, soutenues par le syndicat Solidaires, avaient dénoncé des comportements systématiques de harcèlement au sein du fleuron français du jeu vidéo.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #ubisoft #ressources_humaines #harcèlement_sexuel #harcèlement_moral #faitsdivers

  • L’islamophobie, rejet instinctif d’une cruauté politique et transfrontalière.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4513

    Des dirigeants musulmans non représentatifs qui sont les plus désireux de faire taire les critiques envers leur croyance, cherchent par ailleurs à accentuer les blâmes aux autres religions. Cette confrontation est tellement fréquente quand les chiffres démontrent que la pratique est plus vaste en islam que chez d’autres divinités. Les prières sont plus suivies que pour les chrétiens à raison de 20 musulmans contre 1 catholique. international, suivi, grand événement, internationaux, monde, continent, Etats, conflits, paix,

    / #UE_-_Union_Européenne, Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias, fait divers, société, fléau, délinquance, religion , #France_justice_politique_scandale_PS_PCF, Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , (...)

    #international,suivi,_grand_événement,_internationaux,_monde,_continent,_Etats,_conflits,_paix, #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion #Terrorisme_,islamisme,Al-Qaeda,politique,_

  • >Do not be afraid of the things you are about to suffer. The devil is about to have some of you thrown into prison so you may be tested, and you will experience suffering for ten days. Remain faithful even to the point of death, and I will give you the crown that is life itself. Revelation 2.10 NET.

    This verse is a good candidate for the theme of the book.

    #Bible #BibleVerses #faithfulness

  • #FaitesDuBruitPourSandra

    Aujourd’hui lundi 18 septembre à 10 heures, Sandra, épouse de #Kamel_Daoudi, a décidé de commencer, seule, une grève de la faim et de la soif.

    Voici les raisons de son action dans une lettre :

    Mon mari a été condamné définitivement en décembre 2005 pour des soupçons d’appartenance à une « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Ce dossier repose essentiellement sur des aveux extorqués sous la torture. Mon mari a toujours nié les faits qu’on lui a reprochés. Il a exécuté intégralement sa peine.
    A cette peine a été adjointe, une peine complémentaire d’interdiction définitive du territoire français (IDTF). Cette IDTF est inapplicable car en cas d’expulsion vers son pays de naissance, l’Algérie, il serait exposé à des traitements dégradants et inhumains. L’expulsion étant impossible, le ministère de l’intérieur a décidé de l’assigner à résidence, en attendant son éloignement vers un autre pays.

    https://blogs.mediapart.fr/kamel-daoudi/blog/180923/non-epuisement-des-recours-vs-epuisement-de-ma-femme

    Merci de faire circuler massivement cet appel désespéré de Sandra Daoudi pour que son mari, père de ses enfants, puisse enfin retrouver une vie un tant soit peu « normale » plutôt qu’une assignation permanente qui ne dit pas son nom.

  • A propos de PMO et de la « question trans »
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1880

    Le Creuse-Citron, revue libertaire avec qui nous échangeons parfois des articles, vient de faire ce que nous n’avons jamais daigné pour notre part ; prendre notre défense face à « une campagne d’attaques très virulentes émanant de certains militants LGBT (…) une campagne de pure calomnie sans aucun fondement ». (Creuse-Citron n°77, août-octobre 2023 p. 14-17) Certes, les auteurs de cette défense n’acquiescent pas à tout ce que nous disons, mais « il nous paraît utile de réagir à ces attaques car nous avons pu voir des gens de bonne foi renoncer à y aller voir de plus près à cause de ces calomnies ». Peut-être. Il nous semble à nous que « des gens de bonne foi » commenceraient par lire ce que nous disons, en usant de leur esprit critique afin de juger sur pièce et par eux-mêmes ; plutôt que de suivre (...)

    https://floraisons.blog/face-au-monde-machine #Faits_divers
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/a_propos_de_pmo_et_de_la_question_trans_.pdf

    • Un peu gloubiboulga qui sait même pas faire la différence entre sexe et genre (qui est pourtant une des bases même chez les radfem dites terf), dans certaines de leurs phrases c’est interchangeable. Et logiquement vu qu’ils mélangent queer et « gender studies » (comme si étudier la construction des normes sociales de genre, puisque c’est ça le genre, ça pouvait dire une chose précise…). Bref ce texte sert pas à grand chose.

    • Ils se sont risqués à prendre position non pas sur un conflit opposant strictement la communautés LGBTQI+ à PMO mais sur le clivage plus général suscité par les positionnements des uns et des autres autour de « la question trans » ; ce qui les a conduit à évoquer d’autres sujets, tels que la PMA et à faire référence à d’autres protagonistes, tels que des féministes radicales, d’autres auteurs techno-critiques, etc. Un peu casse-gueule, de mon point de vue.

      Compte tenu du climat actuel particulièrement clivant sur ces questions, il me semble, que cela fait beaucoup pour un seul texte. D’où effectivement le côté fourre-tout.

      Il est tout à fait possible, comme tu le fais remarquer @rastapopoulos, que les auteurs de ce texte se soient pris les pieds dans des postulats théoriques contestables. Honnêtement, j’avoue ne pas être encore suffisamment au fait de ces questions pour me positionner.

      Pour autant, je pense que ce texte doit être défendu pour les raisons suivantes :

      – Il se démarque d’une tendance actuelle qui rencontre visiblement un grand succès dans les milieux militants : la recherche du clivage systématique, employant pour cela des moyens rhétoriques sophistiqués, l’intimidation et enfin, l’usage de la force. Une tendance qu’en d’autres temps on dénommait tout simplement le SECTARISME. Tout en rejoignant les positions techno-critiques de PMO, les auteurs de ce texte marquent leurs distances avec certains textes de PMO, quant à la forme et quant au fond. On en vient à se demander si cette possibilité élémentaire de l’usage de la nuance est encore possible tant la prédominance du « qui n’est pas TOTALEMENT avec moi est TOTALEMENT contre moi » semble aujourd’hui l’emporter.

      – Il est nécessaire de rappeler que rien ne justifie l’interdiction du débat sous quelque prétexte que ce soit.

      – Aucune problématique sociale et politique concernant la société dans son ensemble - la médecine, la santé, la technologie, l’éducation... - ne devrait constituer "le domaine réservé" d’une communauté particulière, sous quelque prétexte que ce soit.

      Enfin, espérons que PMO prendra en compte que leur attitude, parfois tout autant sectaire – dans le fond et dans la forme - que celle de leurs opposants, ne contribue pas à favoriser la critique anti-industrielle dont nous avons pourtant besoin.

    • Haha tu rêvasses, ça fait plus de 10 ans (au moins) que PMO surenchéri toujours plus dans le polémique, ironique, etc, sur le sujet du féminisme, LGBT, woke, avec des dogwhisles (éléments de langage non explicite « mais qui veulent tout dire », pour se reconnaitre dans un même groupe de pensée) d’extrême-droite à chaque texte (peu importe les non-liens qu’ils n’ont pas, ce sont très directement les éléments de langage recopiés, réutilisés). Donc oui clairement tout autant sectaires que ce qu’ils dénoncent.

  • Mes vacances à Saint-Imier chez les agresseurs bienveillants
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1879

    Moins !, « Journal romand d’écologie politique » basé à Lausanne, s’affiche en gros titre « pour une écologie libertaire ». Son numéro d’été (n°65, juillet/août 2023) annonce en couverture des « Rencontres Internationales Antiautoritaires » célébrant le 151e anniversaire du congrès de fondation de l’Internationale antiautoritaire (1872), à Saint-Imier, dans le Jura suisse. Nos amis d’Outre-Léman publient à cette occasion un dossier d’une douzaine de pages où divers auteurs – certains plus anarchistes ou plus écologistes que les autres - s’expriment sur le sujet. Ils ne sont pas toujours d’accord mais sur le papier, ils restent polis. Ils ne parlent pas de ce qui fâche. Ils ne pouvaient évidemment parler d’avance de ce qui s’est réellement passé à Saint-Imier, lors de ces cinq jours de « rencontres (...)

    #Faits_divers
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/mes_vacances_a_saint-imier.pdf

  • Une lettre de Jacques sur la naissance du temps des humains
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1871

    Disponible en librairie : Alertez les bébés ! (Objections aux progrès de l’eugénisme et de l’artificialisation de l’espèce humaine). Voir ici

    Épisodiquement, tous les deux ou trois ans, nous recevons une lettre de Jacques, un ami « néo-rural » qui vit caché avec sa compagne, ses chevaux et ses poules, dans un repli de colline au bord de l’eau qu’on ne vous dira pas. Il n’est pas venu là pour être envahi de touristes alternatifs. On s’est connu par son cheval, un fort et splendide cheval blanc qui nous avait accompagnés, nous et une cinquantaine d’autres, lors de l’occupation du centre de traçabilité de Valence, en novembre 2009 (ici). Mais c’est surtout sa compagne qui s’occupe de la traction animale ; lui, c’est plutôt les poules. « Néo-rural »… oui, depuis cinq décennies. Beaucoup moins « néo » (...)

    #Faits_divers
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/lettre_de_jacques.pdf

  • Vous resterez bien un peu plus avec nous [en prison], messieurs les présumés innocents | Bondy Blog / Mediapart | 07.08.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070823/au-tribunal-de-bobigny-la-version-des-policiers-ne-convainc-pas

    « La version des policiers ne convainc pas » [le trib, 5 semaines plus tard] mais convient tout à fait au juge en comparution immédiate ; donc prison ; [préventive] ; et relaxe, faute de preuves.

    « Est-ce que les policiers se trompent ? Ont-ils interpellé les mauvaises personnes ?, interroge l’avocate [Me Geoffroy]. Cela arrive. Il arrive également que les policiers mentent sur les procès-verbaux. »

    Mohamed H. n’apparaît pas sur l’exploitation des caméras de surveillance, tout comme Hassan A.
    [...]
    La faiblesse des éléments à charge [et les négligences, omissions ou mensonges de l’enquête de police] n’a pas empêché la justice de faire preuve de sévérité à l’égard des prévenus. Après le renvoi de la comparution immédiate [suite à l’interpellation du 29 juin], Mehdi H., Hassan A. et Mohamed H. passent cinq semaines en détention provisoire. Incarcérés fin juin, ils restent présumés innocents en attente de leur jugement. En France, ces prévenus représentent une grande part des personnes en prison. En juillet 2023, un quart (27 %) des 74 513 personnes placées en détention était en attente de leur jugement.

    Me Alice Becker, l’avocate de Mohamed H., a plaidé le 10 juillet dernier une demande de mise en liberté (DML). Elle a plusieurs arguments à faire valoir. Son client « vit chez ses parents, il a des garanties et n’a pas de casier ». Mais le juge a refusé au motif que cette libération adviendrait avant le jour de la fête nationale, le 14 juillet.

    Après plusieurs heures de débats, le délibéré tombe. Tous les prévenus sont relaxés. Seul Mehdi H. reste en prison pour un autre délit, sans lien avec les révoltes urbaines.

    présomption d’innocence à géométrie variable donc : si tu t’appelles Mohamed tu est présumé innocent donc en prison, on sait jamais, alors que si tu t’appelles Gérald, tu reste libre comme le vent.

    On dirait une version ++ de la garde à vue « préventive ».

    #police #fait_accompli #justice

  • Racisme et #domination des Etats méditerranéens

    Le #racisme en #Tunisie, loin d’être un #fait_culturel, est la conséquence de #politiques_frontalières

    La #violence contre les personnes noires en situation irrégulière en Tunisie reflète une manie de domination et un jeu de pouvoir lâche d’un petit État en crise. Mais elle est aussi le résultat d’un récit populiste et d’une approche gouvernementale cruelle à l’égard des indésirables, typique de tous les États méditerranéens.

    En 1982, le célèbre intellectuel tunisien Albert Memmi écrivait un essai intitulé Racisme, dans lequel on trouve sa fameuse définition du phénomène qui donne son titre au livre : “l’exploitation généralisée et définitive des différences, réelles ou imaginaires, au profit de l’accusateur et au détriment de la victime, pour justifier une agression”. A l’époque de Memmi, né à Tunis d’une mère d’origine juive berbère et d’un père d’origine tunisienne italienne, la Tunisie était un protectorat français et sa population était beaucoup plus hétérogène qu’aujourd’hui, avec des Français, des Italiens, des Maltais et une présence juive bimillénaire. Dans les années 1950, le racisme des colons français à l’égard de la population majoritairement arabo-musulmane justifiait l’occupation du pays. Aujourd’hui, cent ans après la naissance de Memmi, le racisme de la majorité arabo-musulmane à l’égard des minorités et des étrangers noirs justifie la répression de ces derniers. Fondé sur un récit nationaliste très homogénéisant, le racisme en Tunisie, comme dans le reste de l’Afrique du Nord, est une réalité difficile à éradiquer parce qu’elle est omniprésente dans la politique et la culture, et parce qu’elle joue sur des problèmes réels.

    Le racisme anti-noir en Tunisie, s’il est une réalité presente depuis des années 1, a explosé ces derniers mois depuis le discours du Président Kaïs Saïed du 21 février contre les personnes subsahariennes en situation d’irrégularité. La Tunisie a été choquée par une violence raciste sans précédent. En représailles au meurtre d’un citoyen Tunisien par un homme d’origine de l’Afrique dite Subsaharienne, des hordes d’hommes armés de couteaux et de bâtons ont attaqué les maisons de familles innocentes. Cette violence a été précédée, légitimée et suivie par une répression organisée de l’État contre les personnes noires sans papiers : au cours des deux dernières semaines, des centaines d’arrestations et d’expulsions ont été dénombrées à la frontière, au milieu du désert 2. Beaucoup de Tunisiens sont consternés par le comportement de leurs concitoyens et la brutalité de leur Etat. Et beaucoup voudraient être solidaires, offrir un logement et une assistance aux expulsés et aux déportés, mais toute tentative de solidarité est empêchée, bloquée ou déjouée par une police omniprésente et capillaire.

    Et dans un état de non-droit comme la Tunisie, où la loi se négocie avec l’arbitraire des policiers, parmi les victimes les plus malheureuses se trouvent précisément ceux que les politiciens Italiens appellent les migrants, qui fuient les guerres, les persécutions et la pauvreté et que le gouvernement italien continue à renvoyer en Afrique du Nord, en finançant les garde-côtes tunisiens pour qu’ils empêchent à tout prix leur départ. Ce sont ces mêmes personnes qui, arrivées en Europe, deviennent des réfugiés : Soudanais, Erythréens, Ethiopiens, Nigérians, ou qui deviennent des clandestins enfermés dans les Centres de Rétention Administratives Italiens, renvoyés dans leur pays, relégués dans la misère. Migrants, réfugiés ou sans-papiers, la différence n’est pas grande si vous avez la peau noire en Tunisie, puisque la violence – d’Etat – est exercée sans distinction. D’ailleurs, parmi les personnes amenées dans le désert ces derniers jours, il y aurait aussi des étudiants et des personnes ayant des documents de séjour valides, ainsi que des réfugiés et des demandeurs d’asile. Et dans l’Union européenne, voulons-nous encore croire que nous pouvons créer des plateformes de débarquement 3 en Afrique du Nord pour décider qui est un vrai réfugié – qui peut venir chez nous ! – et qui est un migrant économique – qui doit rester là-bas ? Et pendant ce temps, des centaines de personnes dans les rues, battues ou abandonnées dans le désert.

    À l’origine des événements récents, il y a les politiques économiques et militaires des frontières. Fondamentalement, les gens ne quitteraient pas leur pays si leurs perspectives de vie n’étaient pas menacées par la famine, la guerre et la pauvreté. Et pour soutenir la poursuite des conflits au Mali, au Niger, en Libye ou en Ukraine, ou la pauvreté au Tchad, en Tunisie ou en Côte d’Ivoire, ce sont les armées et les politiques extractives néocoloniales françaises, italiennes, britanniques, allemandes, américaines, auxquelles s’ajoutent celles des nouvelles grandes puissances, comme la Chine et la Turquie, qui sont en cause. A leur arrivée en Tunisie, la fermeture des frontières méditerranéennes est un mur qui empêche ces “déplacés en quête de vie” de partir. Ne pouvant plus repartir, ils restent bloqués dans un pays pauvre, un petit Etat en crise économique, sans ressources massives, avec peu d’industries et un tourisme en déclin, et un passé récent perturbé par la révolution. Un pays qui doit pourtant compter avec ses voisins arrogants et puissants : Italie, France, Allemagne, Pays-Bas, Union européenne. Des voisins qui veulent à tout prix arrêter ces personnes en transit, et qui paient des millions à la Tunisie pour le faire 4. Et s’il n’y avait pas de frontières, s’il n’y avait pas la militarisation de la Méditerranée, ces personnes seraient déjà en Italie : problème résolu.

    Aujourd’hui, la Tunisie en a assez de jouer ce rôle infâme et coûteux. Dans un contexte de crise économique écrasante et déprimante, d’inflation massive et de chômage endémique, l’arrivée de milliers de personnes s’installant dans les grandes villes tunisiennes compromet encore davantage la capacité de l’État à subvenir aux besoins de sa population. D’autant plus que cet État ne s’est jamais montré disposé à le faire. La colère monte chez un peuple affamé et frustré de voir s’installer dans ses villes des “Africains“, comme on appelle paradoxalement les Noirs subsahariens. La xénophobie sévit dans toutes les couches de la société, mais surtout parmi les plus démunis et les plus touchés par la crise. Les mêmes personnes qui ont peu de perspectives d’avenir, qui se sentent emprisonnés dans un pays qui les piétine et les écrase avec sa police, un pays où tout – travailler dignement, ouvrir un commerce, étudier, recevoir des soins médicaux de qualité – est difficile, nié, empêché. Un peuple écrasé par les frontières, un peuple qui n’a qu’un seul espoir : partir. Un espoir qui lui est refusé par la difficulté d’obtenir un visa et qui est criminalisé par les politiques euro-tunisiennes de lutte contre l’immigration irrégulière. Un peuple qui se souvient bien de l’époque prérévolutionnaire, où au moins il n’y avait qu’un seul voleur. Aujourd’hui, tout le monde est voleur (interview avec un chauffeur de taxi à Sfax). L’anarchie est généralisée, la méfiance règne, la colère monte.

    “Faddina”, (nous en avont assez) depuis des années, disent les Tunisiens. Assez de la corruption du parti islamiste el Nahda, assez de vendre du sel à la France pour une somme dérisoire, selon une convention qui remonte à l’époque coloniale 5. Alors, quand Kais Saied, un honnête professeur de droit, a fait nettoyage général 6 en 2019, de larges pans de ce peuple se sont réjouis. Mais au fil des années, sans une politique économique forte pour relever le pays, le professeur perd de sa popularité. Et donc aujourd’hui, ce dictateur incompétent – on dit qu’au moins l’autre était intelligent (interview avec un étudiant à Tunis) – s’accroche de toutes ses forces au peu qu’il a pour affirmer sa souveraineté. Il a d’abord jeté en pâture à la foule des députés corrompus, puis des islamistes ; il a ensuite inventé des complots contre l’État, des journalistes-espions et des organisations financées par l’Europe pour faire tomber le pays. Aujourd’hui, sa dernière carte est aussi la plus en vogue. La méthode la plus rapide, la plus facile et la plus indolore pour revenir dans les bonnes grâces de son peuple est de mener une lutte sans merci contre les personnes noires sans papiers. Cette lutte sert aussi bien la politique extérieure que la politique intérieure : d’une part, gagner en crédibilité (et attirer l’attention et donc des fonds) auprès des partenaires européens dans la lutte contre l’immigration irrégulière, d’autre part, renforcer la légitimité du gouvernement. Et ce, en éliminant ceux qui ne correspondent pas à la définition de l’identité nationale.
    Pouvoir raciste, pouvoir populiste

    La Tunisie, qui dispose d’un État-providence très pauvre, où il n’y a pas de protection économique et sociale des citoyens, où le pouvoir est concentré dans les mains des oligarques de la classe dirigeante, est la “démocratie du mécontentement”. Tout le monde se plaint, personne ne fait confiance à l’État. Beaucoup se souviennent de l’époque de Ben Ali, où au moins il y avait lui, un homme fort qui affirmait sa position. Aujourd’hui, l’homme fort Kais Saied tente de se créer une hégémonie, au sens gramscien (voir pour ce concept Gherib Baccar, 2017), c’est-à-dire une légitimation populaire et incontestée de son pouvoir, de son autorité, basée sur la répression des indésirables, les personnes irrégulières noires.

    Premier objectif du racisme de Saied : jouer les durs avec l’Europe. Ce n’est certes pas la première fois que les corps des migrants sont utilisés comme une arme de politique internationale : voir la Turquie en 2016 dans les négociations avec l’Europe, l’Italie et la Grèce au cours de la dernière décennie dans les négociations avec d’autres États européens. Au contraire, nous pouvons identifier des approches anti-migrants communes à toutes les politiques méditerranéennes. La lutte contre les migrants irréguliers par tous les moyens – rejets aux frontières, réadmission dans le pays d’origine, détention, marginalisation – est la variable commune de la politique régionale dans et autour de la mer Méditerranée, de l’Europe du Nord à l’Afrique subsaharienne. A travers cette lutte sans merci, les Etats forgent une part de leur souveraineté, alors que le thème des migrations est aujourd’hui au cœur des débats dans de nombreux pays européens. Gouverner les mouvements humains est donc une façon d’être et de fonctionner de l’État méditerranéen, une forme de gouvernement méditerranéenbasée sur le nationalisme populiste et le racisme. Ces derniers, héritiers du passé colonial et frères de toutes les occupations autour de cette mer, des colonies israéliennes illégales sur les terres palestiniennes, à l’occupation du Sahara occidental par le gouvernement marocain.

    Le racisme et le populisme sont en effet les cartes avec lesquelles se joue ce jeu impitoyable. Par le passé, les puissances coloniales européennes ont tenté de justifier leur domination et de légitimer leur occupation par des arguments scientifiques et rationnels. Les écrivains européens – principalement français et anglais – du XVIIIe siècle, tels que Voltaire, Goethe, Chateaubriand, Renan, ont contribué à la création d’un “savoir orientaliste” (Said, 1978) qui caractérisait les Arabes musulmans comme arriérés et légitimait ainsi l’intervention occidentale. Le racisme, c’est-à-dire la valorisation des différences, réelles ou imaginaires (Memmi, 1982), est l’outil approprié pour soutenir ce type de discours. Selon la définition de Memmi, le racisme est un instrument d’agression qui utilise les différences entre les hommes : “Quelle que soit la voie empruntée, le but du racisme est la domination. […] Comme au billard, où l’on vise une boule pour en mettre une autre dans le trou, on accuse sous divers prétextes, mais toujours pour rejeter, spolier, opprimer. […] Le racisme illustre et symbolise l’oppression”. Le racisme, c’est donc le mépris et le sentiment de supériorité du colonialiste qui a justifié l’invasion de la Tunisie ou de l’Algérie ; c’est aussi l’antisémitisme qui a conduit à l’extermination des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ; c’est encore les récents événements de Sfax, où des hordes de bandits armés de machettes ont attaqué des familles d’immigrés subsahariens. Tout comme l’action odieuse des forces de sécurité tunisiennes qui ont emmené de force ces mêmes familles dans le désert, à la frontière libyenne, sans eau ni nourriture. Derrière tous ces événements se cache une volonté de domination et de pouvoir. “L’action raciste n’est jamais désintéressée, même si la nature du profit n’est pas immédiatement claire”. (Memmi, 1982).

    Les images et les vidéos des événements de Sfax, qui ont secoué la Méditerranée comme le massacre de Melilla l’avait fait en 2021, amènent à réfléchir une fois de plus sur les frontières et l’Etat-nation. En effet, ce qui unit les Etats aujourd’hui, malgré d’énormes différences dans leurs spécificités culturelles, géographiques et politiques, c’est le récit fortement identitaire et populiste avec lequel le pouvoir gouvernemental est légitimé. C’est pourquoi on les appelle des États-nations : parce que chaque État crée et entretient une identité nationale spécifique et limitée qui différencie ceux qui font partie de l’État de ceux qui n’en font pas partie. La raison de cette “nationalité” des États s’explique par la nécessité de définir le pouvoir de l’État, son monopole de la violence, comme le dit Weber. L’identité nationale sert également à définir à qui fournir des services tels que la santé, l’éducation et le travail, c’est-à-dire l’aide sociale : il est plus facile de le faire avec une division claire entre ceux qui sont inclus et ceux qui sont exclus. Enfin, elle est également utile en temps de crise, lorsqu’il faut économiser, mobiliser, faire la guerre, car il est plus facile de convaincre quelqu’un de défendre quelque chose de proche, de cher et d’intime, plutôt qu’une entité lointaine, froide et incolore. Ce caractère nationaliste de l’État est aussi son caractère raciste, comme le dirait Etienne Balibar, car les États-nations sont, par définition, des États racistes, dans lesquels l’identité nationale peut être utilisée pour justifier une agression : c’est cela le racisme d’État.

    Mais l’équation fonctionne aussi dans l’autre sens : s’il est vrai que l’identité nationale sert la violence de l’État, l’inverse est également vrai son opposé, à savoir que la violence renforce la nation. Les exemples historiques sont nombreux : l’identité nationale des puissances européennes s’est renforcée et renouvelée après les guerres mondiales ; les conflits interethniques revigorent souvent la perception des différences entre les peuples, comme ce fut le cas en Bosnie où, aujourd’hui encore, après la guerre, l’État est toujours divisé entre musulmans et catholiques. Demandons-nous donc si la Tunisie de Saïed ne cherche pas à faire la guerre, à sa manière, aux citoyens subsahariens présents sur son territoire, pour consolider la force de son gouvernement, pour renforcer l’identité nationale tunisienne. La création d’un bouc émissaire, d’un “autre” à combattre, à chasser, à tuer, n’est-elle pas une source de force pour la nation, pour l’individualité collective du citoyen qui se reconnaît dans son État et veut le protéger ?

    Et en effet, le deuxième objectif du racisme de Saïed est de calmer les foules en colère. Les criminels qui ont commis ces actes brutaux étaient eux-mêmes victimes d’un système inégalitaire, fortement touché par la crise. Cela ne justifie pas l’agressivité ou la haine raciale, mais explique comment la colère et la frustration peuvent facilement être dirigées vers les plus faibles, d’autant plus si cette violence est soutenue par l’Etat. Ce n’est pas seulement la nation qui est revigorée par le choc avec l’autre, mais aussi le narcissisme du moi collectif dans la société. Ce qui nous interroge, c’est le sens de la violence, qui est toujours dirigée vers les plus délaissés et les plus pauvres. Memmi explique que “le raciste va instinctivement contre l’opprimé : il est plus facile d’ajouter de la souffrance à ceux qui en ont déjà”. La violence ne se manifeste pas, comme il serait peut-être plus logique, à l’égard des forts, des dirigeants européens, des puissances coloniales. Le sentiment de cette violence est légitimé par le fait que “les Africains sont différents, ils ont une culture différente de la nôtre” (entretien avec un chauffeur de taxi à Sfax), oubliant par exemple les différences culturelles évidentes entre Tunisiens et Italiens. Au contraire : combien les filles et les garçons italiens sont beaux, gentils et intelligents, nos frères et nos sœurs ! Une vision influencée par les perspectives de classe et le désir d’Occident (Wael Garnaoui, 2022). Les différences, réelles ou imaginaires, sont créées et recréées dans le discours collectif et dans les perceptions individuelles. Dans une vidéo diffusée sur les médias sociaux, une femme tunisienne dit à une personne noire : “Tu dois aller dans ton pays, nous sommes un pays pauvre ici, il n’y a rien pour toi. Vous arrivez, vous vivez à 50 dans une maison, vous apportez des maladies. Il n’y a pas de place pour vous ici”. C’est le racisme des opprimés qui s’exprime, l’ignorance des personnes affamées manipulées par les “fake news” et les informations fallacieuses des médias de propagande modernes.
    Un besoin urgent d’un antiracisme d’État

    Albert Memmi affirme que “dans chacun de nous, il y a un raciste qui est ignoré. […] Le racisme est l’une des attitudes les plus partagées au monde”. Le racisme est tellement omniprésent dans la culture et la société, dans les médias et dans l’éducation, qu’il est difficile, voire impossible, de l’éliminer complètement. Comme le dit Memmi, le racisme est un fait social. Mais si le racisme à l’encontre des personnes noires est la direction “naturelle” vers laquelle se dirige la colère des personnes frustrées par la crise, les frontières et la corruption, le racisme est également un discours qui peut être utilisé, manipulé ou éliminé. Le fait que des bandes d’hommes armés aient attaqué des familles subsahariennes n’est, en soi, rien d’autre que la manifestation d’une tension sociale alimentée par la crise économique et un substrat culturel mono-identitaire, exclusif et fermé aux minorités. Ce substrat, omniprésent dans la société tunisienne, de l’éducation à la socialisation, créé par l’Etat depuis l’independence, est aujourd’hui légitimé par le discours raciste de Saïed. Il ne s’élimine pas du jour au lendemain : il faut une éducation antiraciste pour éviter que les victimes d’une crise économique et politique ne deviennent les auteurs d’un génocide. Au lieu de cela, l’État soutient et attise les sentiments racistes parce que cela l’arrange.

    Un tournant antiraciste est donc nécessaire, non seulement en Tunisie, mais aussi en Méditerranée. Tout d’abord, les lois et les tribunaux pourraient éliminer immédiatement – en condamnant les auteurs, à commencer par les chefs d’État et les ministres de l’intérieur – le racisme institutionnel des États méditerranéens, y compris la Tunisie. Pour ce motif là, l’independence du système juridique et pénal, très ménacé aujourd’hui en Tunisie, est d’importance centrale. Il faut un pouvoir independant et forte pour denoncer ce racisme vil et mesquin qui est dû à la volonté de domination dans un contexte historique et régional qui fait de la lutte contre les personnes noires en situation irrégulière le motif de l’expression de la souveraineté, intérieure et extérieure.

    Ce n’est pas seulement une question d’éthique, mais aussi d’efficacité – la propagande anti-noire de Kaïs Saïed est totalement incompétente pour résoudre – je dirais même contourner – les vrais problèmes : inflation, manque de produits de première nécessité, chômage. En déportant des innocents dans le désert, Saïed ne peut recevoir que des condamnations, internationales et internes. Memmi écrit : “Solution fallacieuse, certes, compensation vaine, mesquine et inique surtout, qui compromet les valeurs et se trompe sur elle-même, détruit la dignité de l’un pour assurer illusoirement celle de l’autre. Mais il faut admettre que c’est une sorte de solution à des problèmes réels, un tranquillisant face à des enjeux indéniables”.

    Ajoutons que l’Etat tunisien, comme d’autres Etats méditerranéens, ne persécute pas ces personnes uniquement parce qu’elles sont noires. En d’autres termes, à l’instar d’Annah Arendt (1951), les personnes persécutées par l’État sont avant tout des personnes sans droits politiques, donc des personnes déshumanisées à qui l’on refuse les droits de l’homme. Le racisme d’État est donc une répression des droits politiques que ces personnes réclament : droit à la citoyenneté, au travail, à la santé, à la scolarisation. Des droits qui ne sont accordés qu’à ceux qui possèdent la citoyenneté, tandis que ceux qui en sont exclus – sur une large base raciale – se voient non seulement refuser l’accès au système de protection sociale, mais sont classés comme “indésirables”. Si les nationalistes italiens de droite s’éloignent aujourd’hui du comportement raciste “classique” en adoptant une attitude politiquement correcte et en évitant de discriminer ouvertement sur la base de la couleur de peau, ils restent convaincus que le fait de ne pas posséder de documents de voyage ou de visa de séjour et de ne pas être éligible à la protection internationale disqualifie les personnes de la protection de l’État, c’est-à-dire de leurs droits politiques. On passe ainsi d’une droite ethno-nationaliste à une droite administrative-nationaliste, ce qui est dans l’air du temps. Mais la violence demeure : les indésirables doivent être enfermés, éloignés, éliminés, ou au mieux traités comme des victimes du jour à qui il faut offrir un minimum de charité (Agier, 2017).

    Nous concluons donc en disant que le racisme en Tunisie n’est pas un fait culturel, mais une évolution géographique, politique, historique et sociale. Aujourd’hui en Tunisie, le gouvernement méditerranéen des indésirables se double d’une expression raciste du nationalisme arabo-musulman. C’est dans une région, le Maghreb, historiquement “séparée” du reste de l’Afrique par un immense désert. L’indépendance, avec ses récits nationalistes nécessaires pour chasser l’occupant et créer une nation, a créé un terreau fertile pour une xénophobie généralisée. Aujourd’hui, les Tunisiens, attirés par l’Europe, se sentent plus de ce côté-ci de la Méditerranée que de l’autre. Les uns après les autres, les dirigeants tunisiens n’ont cessé d’alimenter ce sentiment pro-européen et anti-africain et de faire le jeu d’une Europe qui parle en faveur des pauvres, mais qui les piétine ensuite.

    Au lieu de changer l’histoire et de passer pour un illuminé, Saïed décide de suivre ses prédécesseurs. Il serait beaucoup plus honnête de dire, comme certains parlementaires et militants tunisiens l’ont fait à plusieurs reprises, que la Tunisie n’est pas un pays tiers sûr, qu’elle ne peut plus jouer le rôle de garde-frontière et qu’il n’y a pas de possibilité de loger et de travailler pour les réfugiés sur son territoire. Que l’Europe, avec tout son argent, les prenne en charge, en somme ! Mais Saïed ne le dira jamais. C’est trop tard : un accord entre l’Union européenne et la Tunisia à déjà été signé le 16 Juillet 2023.

    Il faudrait alors, à tout le moins, promouvoir une forme d’antiracisme humanitaire à l’égard des personnes bloquées dans le pays. Ce serait un discours éthique et noble que l’Europe, avec ses traités sur les droits de l’homme, serait obligée d’accepter. D’autre part, pendant la guerre d’Algérie (1967) et la guerre en Libye (2011), des milliers de familles ont accueilli, nourri et aidé des milliers de réfugiés des pays voisins. En Tunisie, beaucoup sont prêts à recommencer, car l’hospitalité et l’aide aux autres font partie intégrante de la culture du pays. Mais Saïed décide de suivre le mauvais exemple des Européens, et cela, parce que c’est plus facile, c’est moins risqué. En se fichant éperdument de l’hospitalité, il accuse les Noirs d’être responsables des problèmes du pays, en diffusant des “fake news” et en expulsons des centaines de personnes. Il semble avoir bien appris de Macron, Meloni, Minniti, Salvini et bien d’autres. Disons-le haut et fort : les choses doivent changer en Tunisie, mais pour qu’elles changent, il faut d’abord qu’elles changent chez l’Europe. Tant que l’aide sera réservée à nos voisins, nous ne résoudrons pas les crises mondiales et la violence qui secouent notre monde aujourd’hui. Ler gouvernements Européens devons permettre à ces personnes, bloquées en Afrique du Nord, de faire leur vie en Europe. Et les gouvernements du Sud devront s’efforcer de donner aux Tunisiens, aux Nigérians, aux Tchadiens, aux Soudanais… une chance et un avenir chez eux. Les deux choses doivent être faites, main dans la main. Mais pour cela, nous avons besoin de toute urgence, en Tunisie comme en Italie, d’un discours antiraciste omniprésent, fort et oppositionnel, et d’une gauche qui sache s’affirmer selon les valeurs du vrai cosmopolitisme et de l’humanisme.

    https://www.meltingpot.org/fr/2023/07/racisme-et-domination-des-etats-mediterraneens

    #populisme #racisme_anti-Noirs #nationalisme #racisme_anti-noir #Kaïs_Saïed #répression #sans-papiers #migrations #arrestations #expulsions #désert #abandon #arbitraire #transit #blocage #limbe #pays_de_transit #militarisation_des_frontières #xénophobie #hégémonie #politique_migratoire #nationalisme_populiste #Sfax #Etat-nation #identité_nationale #racisme_d'Etat #bouc_émissaire #colère #frustration #droits #citoyenneté #antiracisme_humanitaire

    ping @_kg_

  • So he answered, “I was sent only to the lost sheep of the house of Israel.” Matthew 15.24 NET.

    Jesus answered in a way that was apparently harsh. It was literally true, during his lifetime. The foreign woman saw it for what it was: a test. And so one of the greatest expressions of faith was made.

    #Bible #BibleVerse #Matthew #faith

  • Menhirs détruits à Carnac : loin de l’emballement, voici comment Ouest-France a traité l’affaire
    https://www.ouest-france.fr/culture/patrimoine/menhirs-detruits-a-carnac-apres-lemballement-la-necessite-dune-mise-au-
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA2ZDUyNmVjODg2NTlmZDZlY2Q5OGEzMjA4ZDJkZWI1MjQ?width=1260&he

    Dans l’affaire des menhirs détruits à Carnac (Morbihan), l’emballement médiatique national – à grand renfort de photos inappropriées d’alignements, très éloignés du site concerné – et les menaces scandaleuses dont est victime le maire de Carnac, laissent désormais la place aux soupçons de fake news. Sans aucune vérification et au mépris des faits. La rédaction de Ouest-France refait un point précis sur la réalité de ce dossier.

    • Couac administratif ?

      Depuis 2015, une prescription de fouille de la Drac restait d’actualité sur ce site. Cette prescription avait été transmise en 2015 au propriétaire du terrain et à la mairie, et restait d’actualité avant toute autorisation de permis de construire. En 2022, lors de l’instruction d’un second permis, c’est donc le SRA (service régional de l’archéologie), service instructeur pour les vestiges archéologiques, qui dépend de la Drac, qui aurait dû être contacté. D’après nos informations, il ne l’a pas été. La préfecture du Morbihan, de son côté, a confirmé la légalité du permis de construire. Ce que conteste notamment l’association Koun Breizh, qui vient de déposer plainte auprès du procureur de la République de Lorient.

      Tout est factuellement vrai. Il y avait nécessité de fouiller. Mais la Préfecture a dit que sans fouille tout restait légal. Donc tout va bien, puisque la Préfecture qui dit le vrai l’a dit. Mais y-a des russes réunis en association qui veulent faire fonctionner l’usine à trolls par l’intermédiaire du procureur, qui est lui aussi soumis à l’exécutif, et qui lui aussi va dire le vrai. Le pouvoir judiciaire aura-t-il la possibilité de s’exprimer ? Le suspens est haletant. Saura-t-on pourquoi les pierres en question ont été détruites quand rien ne l’imposait irrémédiablement ? Le suspens est haletant.

      Heureusement, Ouest France laisse la parole à ceux qui disent le vrai, ceux qui vont dans le sens du vent, ceux qui appartiennent à l’exécutif local ou vont dans le même sens, l’opportun chef de la DRAC qui soupèse ses mots lourdement et fort à propos.

  • Elimination des bons candidats face au second mandat à Tebboune en Algérie.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4473

    Chose invérifiable, il est dit que certains rares hauts gradés de l’armée ne soutiennent pas un second mandat à Tebboune. Mais pour la cohésion de l’état-major, ils ne peuvent exprimer leur perception en public. Ils désignent l’incompétence du raïs dans bien des domaines et les effets périlleux de ses boutades et ses décisions qui empêtrent l’Algérie dans des situations alambiquées aux effets plus déstabilisateurs qu’apaisants. L’atmosphère de dévoiement des hiérarchies judiciaires et de l’assemblée législatives, qui, les deux livrent des traques et des persécutions autocratiques contre des citoyens déjà victimes des actes des terroristes islamistes, est criard aux yeux de toute l’humanité et des partenaires... nationale, fait politique, une et première page, médias, actualité, pays, france, afrique, (...)

    #nationale,fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion #Journalisme,presse,_médias #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique,_

  • Politis, la gauche technologiste et la chasse aux hérétiques (par Nicolas Casaux)
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1853

    Voici des mois, sinon des années, que l’extrême-gauche de la Machine tente de travestir les écologistes radicaux (anti-industriels et naturiens) en « écofascistes ». L’enjeu est d’importance, la Marée verte ne cesse de monter depuis 50 ans (voir ici) et, faute de pouvoir la contenir, il s’agit maintenant de la diriger et de la dévoyer au profit des industrialistes. Nous avons dû à deux ou trois reprises en dire quelques mots). Ces derniers temps on voit paraître des libelles à prétention scientifique qui entendent instruire notre dossier d’inculpation, et des articles indigents et fielleux qui s’emploient à répandre la calomnie. Et pourtant la marée monte et la critique anti-industrielle progresse. Il faut bien que quelqu’un le fasse, ce coup-ci c’est Nicolas Casaux du site Le Partage (ici), qui (...)

    https://www.partage-le.com/2023/06/09/politis-la-gauche-technologiste-et-la-chasse-aux-heretiques-par-nicolas-
    http://fabrice-nicolino.com/?p=1605 #Faits_divers
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/partage-le.com-politis_la_gauche_technologiste_et_la_chasse_aux

  • « Un #accident du quotidien »
    http://carfree.fr/index.php/2023/06/02/un-accident-du-quotidien

    Les faits se sont déroulés en mai 2022 sur une petite route départementale, au niveau d’une commune que nous allons appeler Trifouillis-les-Oies. Un cycliste retraité a été percuté par un Lire la suite...

    #Insécurité_routière #critique #cyclistes #droit #fait_divers #humour #justice #mort #psychologie #Vélo