• Mieux comprendre la rémunération de Bobby Kotick – Ludostrie
    https://ludostrie.com/mieux-comprendre-la-remuneration-de-bobby-kotick

    Peut-être avez-vous déjà entendu parler de la rémunération de Robert « Bobby » Kotick, le patron d’Activision Blizzard, et des sommes parfois folles que ça représente. Le record de 2020 s’élevait à presque 155 millions de dollars, pour finalement retomber drastiquement en 2021 à 827 000 $ et carrément 179 000 $ en 2022. Le salaire, en particulier, a été réduit au minimum légal possible, soit 62 500 $, selon la demande de Kotick. « Nous pensons que cette décision montre à la fois aux employés et aux actionnaires extérieurs que le leader de notre entreprise donne la priorité [aux conditions de travail] et les traite avec un maximum de sérieux », précisent les documents officiels de l’entreprise. Soit. On va essayer d’y voir plus clair pour vraiment mesurer combien gagne le patron du plus éditeur américain de jeux vidéo.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #finance #rémunération #ressources_humaines #bobby_kotick

  • « Il n’y a pas de lien réel entre les juifs et les lettres de change, mais les deux ont été l’objet des fantasmes de conspiration »
    https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2023/04/30/il-n-y-a-pas-de-lien-reel-entre-les-juifs-et-les-lettres-de-change-mais-les-

    La déportation dans les camps nazis, commémorée ce dimanche, constitue le paroxysme d’un antisémitisme occidental nourri par des siècles de préjugés. C’est à l’un des plus tenaces que s’attaque l’historienne Francesca Trivellato : celui associant les juifs à l’invention de la lettre de change, à la base du capitalisme.

    (...) Développée par l’avocat du droit maritime Etienne Cleirac (1583-1657), cette légende a véhiculé de nombreux préjugés antijuifs, dans le but de légitimer la pratique du commerce par les marchands chrétiens. https://justpaste.it/9yru8

    #antisémitisme #commerce #capitalisme #finance #argent #histoire

  • Microsoft / Activision deal prevented to protect innovation and choice in cloud gaming - GOV.UK
    https://www.gov.uk/government/news/microsoft-activision-deal-prevented-to-protect-innovation-and-choice-in-cloud-ga

    The CMA has prevented Microsoft’s proposed purchase of Activision over concerns the deal would alter the future of the fast-growing cloud gaming market, leading to reduced innovation and less choice for UK gamers over the years to come.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #finance #rachat #acquisition #cma #activision_blizzard #microsoft #décision #refus #concurrence #royaume-uni #cloud_gaming

  • Banking on Climate Chaos 2023 - Banking on Climate Chaos
    https://www.bankingonclimatechaos.org

    Malgré les promesses, les grandes banques poursuivent leurs financements climaticides Big banques theory. En 2022, le secteur bancaire a continué d’investir dans l’industrie fossile, plus lucrative que jamais. Piétinant au passage ses propres engagements climatiques. Les 60 plus grandes banques du monde ont ajouté pas moins de 673 milliards de dollars (612 Mds€) « au chaos climatique » en finançant l’industrie fossile en 2022, selon le rapport Banking on climate chaos publié jeudi. Leurs investissements dans ce secteur climaticide restent désespérément stables depuis la signature de l’Accord de Paris sur le climat fin 2015, déplorent les ONG à l’origine du décompte dont BankTrack, Reclaim #finance ou encore Urgewald. Au total, pas moins de 5 500 milliards de dollars (5 000 Mds€) ont été investis au cours (...)

    #environnement

  • [La Juriclik] Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le système de #sécurité_sociale en #belgique
    https://www.radiopanik.org/emissions/la-juriclik/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-systeme-de-securite-s

    Au sommaire de cette émission du mois de mars :

    La Belgique possède un des systèmes de sécurité sociale les plus forts en Europe. Et, lorsqu’on grandit au sein de ce système, ce n’est pas toujours facile de réellement prendre la mesure de ce qu’il représente. Il est d’ailleurs de plus en plus souvent remis en question, que ce soit par les politiques ou les citoyens.

    On a donc décidé de prendre un peu de recul et d’expliquer dans les détails à quoi sert notre système de sécu et comment il fonctionne.

    → La sécurité sociale, qu’est-ce que c’est ? La notion de solidarité Les 3 missions de la sécurité sociale Les 4 régimes Les 7 branches qui constituent la sécurité sociale Le principe de #financement

    → Le système des #allocations_familiales

    → Le #chômage

    → Les soins de santé

    → Les (...)

    #citoyenneté #santé #bruxelles #impôts #société #solidarité #cpas #pensions #cotisations_sociales #état_belge #congés_payés #soins_de_santé #vacances_annuelles #aide_sociale #société_belge #aide #rôle_de_l'état #citoyenneté,santé,bruxelles,belgique,chômage,impôts,société,solidarité,cpas,pensions,financement,allocations_familiales,cotisations_sociales,état_belge,congés_payés,soins_de_santé,vacances_annuelles,sécurité_sociale,aide_sociale,société_belge,aide,rôle_de_l’état
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/la-juriclik/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-systeme-de-securite-s

  • La direction de Credit Suisse semble encore espérer un bonus spécial Blick

    Après le rachat de Credit Suisse par l’UBS, le conseil d’administration espère-t-il toujours un bonus de 70 millions de francs ? C’est ce que semble indiquer l’ordre du jour de l’assemblée générale de la banque le 4 avril prochain.

    L’Assemblée générale de Credit Suisse aura lieu le 4 avril. Il faut s’attendre à ce que les actionnaires votent, comme l’année dernière, contre la décharge du conseil d’administration.

    C’est également ce que recommande la fondation d’investissement suisse Ethos aux actionnaires, qui rejoint la position du plus grand conseiller en vote américain, Institutional Shareholder Services (ISS).

    Un point à l’ordre du jour promet des interventions virulentes : « Bonus de transformation pour la direction ». En clair, il était prévu que les patrons de Credit Suisse encaissent un bonus spécial allant jusqu’à 70 millions de francs si tous les objectifs étaient atteints d’ici 2025. Cette prime avait été prévue avant la reprise de l’institution par l’UBS.


    Opposition au bonus spécial
    « Un vote contre ce point est justifié, car la demande semble désormais inappropriée compte tenu de l’annonce de la reprise de l’entreprise », écrit ISS dans sa recommandation de vote, dont « 24 heures » a obtenu une copie.

    « Nous voterons contre la décharge et contre le bonus spécial de 70 millions de francs », confirme pour sa part le directeur d’Ethos Vincent Kaufmann au quotidien vaudois. Les propos d’ISS et d’Ethos ont du poids. Le conseiller en vote américain représente environ 20% des actionnaires, Ethos entre 3 et 5%.

    #bonus #banques #finance #en_vedette #oligarchie #incompétence #prévarication #vol
    Source : https://www.blick.ch/fr/news/suisse/avant-lassemblee-generale-la-direction-de-credit-suisse-semble-encore-esperer-

  • #MDR La France demande à Berne de « régler » les problèmes de Credit Suisse letemps.ch

    La première ministre française Elisabeth Borne a demandé mercredi aux autorités suisses de régler les problèmes de la banque Credit Suisse, dont la situation suscite des inquiétudes sur les marchés financiers. Plusieurs établissements français, comme BNP Paris et Société Générale ont chuté dans le sillage de Credit Suisse : de 11,11% pour la première et 11,01% pour la seconde, selon les données disponibles vers 11h30.

    « Ce sujet est du ressort des autorités suisses. Il doit être réglé par elles », a affirmé devant le Sénat la première ministre française, lors de la séance des questions au gouvernement. Elle a précisé que le ministre français des Finances Bruno Le Maire « aurait un contact avec son homologue suisse dans les prochaines heures ». Ni Karin Keller-Sutter, conseillère fédérale chargée des Finances, ni le Conseil fédéral, n’a pour l’heure commenté l’information.

    Inquiétudes sur les marchés
    Les Bourses chutaient lourdement mercredi à cause de craintes sur la solidité du secteur bancaire et en particulier de la banque helvétique. Ces inquiétudes suivent de quelques jours la faillite d’une banque américaine, la Silicon Valley Bank (SVB). La cheffe du gouvernement français a réaffirmé que les banques françaises n’étaient pas affectées par cette faillite.

    « Je vous confirme, comme le ministre des Finances l’a rappelé hier, que les banques françaises ne sont exposées à aucun risque à la suite de la faillite de la SVB », a-t-elle dit.

    #banques #EnMarche #bourse #cac40 #Credit_Suisse #bruno_le_maire #SVB #krach #élisabeth_borne #finances #ridicule et #lamentable

    Source : https://www.letemps.ch/economie/france-demande-berne-regler-problemes-credit-suisse

  • La Silicon Valley Bank fermée par les autorités américaines, les dépôts de nombreuses start-up menacés
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/03/10/wall-street-ouvre-en-baisse-inquiete-des-deboires-de-la-banque-regionale-cal


    #plop, le petit bruit discret d’une #bulle qui explose dans l’indifférence générale, alors que ça sent le premier domino à plein pif.

    Peu connue du grand public, Silicon Valley Bank, dont le siège social est situé en Californie, est la 16e banque américaine par le volume des actifs, spécialisée dans le secteur technologique. Ce dernier faisant face à des difficultés, entre la hausse des taux d’intérêt et les remous dans la tech, les clients de SVB ont retiré ces derniers mois beaucoup d’argent de leurs comptes. Pour disposer de suffisamment de liquidités, la banque avait annoncé mercredi qu’elle cherchait à lever rapidement du capital. Dans la foulée, elle perdait 60 % à la Bourse de New York jeudi et son titre a été suspendu vendredi avant le début de la séance.

    • « Coup de stress » : pauvres biquets !

      Voilà qui nous rappelle en quoi consiste fondamentalement le rôle de l’État au pays du libéralisme économique : d’une part, qu’il garantisse, par son arsenal militaire, la tenue de son rang dans la compétition impérialiste mondiale ; d’autre part, qu’il contrôle, arrête, juge et emprisonne les gueux et enfin, qu’il remette à flot, comme en 2008, l’économie capitaliste quand elle boit la tasse.

    • Précisément. Un outil dans la main gantée des possédants.

      Un chenil de chiens de garde avec un service de meutes organisées pour maintenir l’ordre social et la propriété privée des usines et des banques d’une classe de parasites.

    • L’onde de choc s’est propagée jusqu’en Europe :

      PARIS (Reuters) - Le secteur bancaire européen évoluait en forte baisse vendredi en Bourse, dans le sillage de la chute la veille du compartiment à Wall Street, après les déboires de la banque américaine SVB Financial Group qui a annoncé une augmentation de capital surprise pour faire face à un risque de liquidités.
      La banque, maison-mère de la société de capital-risque Silicon Valley Bank, a plongé de 60% jeudi à Wall Street, faisant chuter l’indice S&P des banques de 6,6%.
      En Europe, l’indice Stoxx 600 des banques reculait de 4,18% dans la matinée vendredi, accusant de loin la plus forte baisse sectorielle.
      A Paris, BNP Paribas reculait de 4,2%, Société générale perdait 5,6% et Crédit agricole lâchait 3,7%.
      Deutsche Bank perdait 7,8% à Francfort, ING reculait de 5% à Amsterdam et Barclays abandonnait 4,3% à Londres.

      https://www.boursorama.com/bourse/actualites/tempete-sur-les-valeurs-bancaires-apres-les-deboires-de-silicon-valley-b

      Comme une impression de sauve-qui-peut et de « chacun pour sa gueule ». Dans le monde feutré de la #finance, on agite le spectre d’un #bankrun généralisé.

      Depuis quelques jours, le secteur financier tremble aux Etats-Unis. Mercredi soir, la banque californienne Silvergate Bank, connue pour sa proximité avec les cryptomonnaies a annoncé sa liquidation, emportée par l’effondrement de la plateforme d’échanges de monnaies numériques FTX.
      Mais depuis jeudi ce sont les difficultés d’une autre banque qui font vaciller l’ensemble des marchés, notamment américains. Silicon Valley Bank (SVB), un établissement spécialisé dans le financement d’entreprises technologiques, souffre. Selon Reuters, SVB est le partenaire bancaire de près de la moitié des start-up américaines financées par capital-risque qui ont été cotées en bourse en 2022.
      Cet établissement a dû en urgence vendre 21 milliards de dollars de titres obligataires, ce qui l’a amené à essuyer une perte de 1,8 milliard de dollars et sa maison-mère, SVB Financial Group, a été contrainte de procéder en urgence à une augmentation de capital de 2,25 milliards de dollars.
      SVB voit ses dépôts fondre comme neige au soleil. « Le Founders Fund de Peter Thiel [un célèbre milliardaire américain] et d’autres grands investisseurs en capital-risque (ont) conseillé aux entreprises de leur portefeuille de retirer leur argent » de cet établissement, explique John Plassard, de Mirabaud.

      https://www.tradingsat.com/cac-40-FR0003500008/actualites/cac-40-les-deboires-d-une-obscure-banque-americaine-font-craquer-tout-le

      #bulle_spéculative #risques_systémiques

    • https://www.liberation.fr/international/amerique/les-autorites-americaines-garantissent-le-retrait-des-depots-de-la-banque

      Faillite de SVB : les autorités américaines au chevet des banques, Bruno Le Maire ne « voit pas de risque de contagion »

      Dans une tentative de chasser le spectre de la crise de 2008, l’administration Biden a annoncé dimanche une série de mesures pour protéger les particuliers et les entreprises, avant un discours du Président ce lundi. En France, le ministre de l’Economie s’est voulu rassurant.

      Un vent d’inquiétude souffle sur la planète finance depuis la fin de la semaine dernière et des faillites de banques américaines. « Je ne vois pas de risque de contagion » en France, a toutefois tempéré ce lundi matin Bruno Le Maire sur France Info. Le ministre de l’Economie et des Finances a rassuré : « Nous surveillons la situation mais il n’y a pas d’alerte spécifique ». Selon lui, les banques françaises « sont solides ».

      La veille au soir, les autorités américaines ont annoncé une série de mesures pour rassurer particuliers et entreprises sur la solidité du système bancaire américain et vont notamment garantir le retrait de l’intégralité des dépôts de la banque en faillite Silicon Valley Bank (SVB). Outre cette banque, elles vont permettre l’accès à tous les dépôts d’un autre établissement, Signature Bank, qui a été fermé d’office par le régulateur, à la surprise générale, selon un communiqué. La Réserve fédérale (Fed) - la banque centrale américaine - s’est également engagée à prêter les fonds nécessaires à d’autres banques qui en auraient besoin pour honorer les demandes de retraits de leurs clients.

      Ces mesures ont été prises conjointement par la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, la Fed et l’Agence de garantie des dépôts (FDIC), après consultation avec le président américain Joe Biden, selon le communiqué. L’ensemble du dispositif témoigne des turbulences qui menacent le système bancaire américain, perturbé par le resserrement monétaire de la Fed à marche forcée. La réserve fédérale a mis les marges des banques sous pression, incité des clients à placer leur argent dans des produits financiers mieux rémunérés que les comptes courants et a bousculé le secteur des nouvelles technologies, gourmand en cash.

      La vague de retraits qui a suivi a provoqué la défaillance de trois banques cette semaine, à savoir SVB, Signature Bank mais aussi Silvergate Bank, plus petite mais connue pour ses liens privilégiés avec le milieu des cryptomonnaies. La New-Yorkaise Signature Bank est la 21e banque américaine, avec des actifs estimés par la Fed à 110 milliards de dollars, fin 2022.
      Système bancaire plus résilient

      La défaillance de la Signature Bank est la troisième plus importante de l’histoire des Etats-Unis, derrière SVB et Washington Mutual, en 2008. « Aujourd’hui, nous prenons des mesures décisives pour protéger l’économie américaine en renforçant la confiance dans notre système bancaire », ont indiqué Fed, Trésor et FDIC dans leur communiqué. « Cette initiative va permettre au système bancaire américain de continuer à jouer son rôle vital de protection des dépôts et d’accès au crédit pour ménages et entreprises », ont-ils poursuivi.

      Après l’annonce de la prise de contrôle de SVB par la FDIC, vendredi, beaucoup s’étaient inquiétés du sort des dépôts bloqués par la défaillance de l’établissement. Quelque 96 % d’entre eux n’étaient, en effet, pas couverts par la garantie traditionnelle des dépôts, qui assure jusqu’à 250 000 dollars par client et par banque.

      « Le système bancaire est beaucoup plus résilient et doté d’une bien meilleure assise qu’avant la crise financière », a martelé un responsable du Trésor. « Pour être clair, la situation n’est pas celle de 2008 ». Un responsable de la Fed a expliqué de son côté que « les actions de la Fed ce week-end sont destinées à mettre fin aux perturbations dans le secteur bancaire et le système financier qui s’étaient manifestées rapidement ces derniers jours ». L’ensemble des mesures dévoilées dimanche étaient « nécessaires pour traiter le risque systémique que nous avons observé sur les marchés financiers », a-t-il appuyé.
      « Demander des comptes »

      « Je suis fermement déterminé à demander des comptes aux responsables de ce gâchis », a déclaré le président américain Joe Biden dans un communiqué. La solution annoncée dimanche protège les déposants mais « les investisseurs (actionnaires) de ces deux banques (SVB et Signature Bank) vont tout perdre » et leurs dirigeants seront remplacés, a souligné le responsable de la Fed.

      Le chef de l’Etat a assuré que « le peuple américain et les entreprises américaines (pouvaient) avoir confiance dans le fait que leurs dépôts bancaires seront là lorsqu’ils en auront besoin ». Il doit s’exprimer dans la journée de lundi sur « la manière dont nous maintiendrons un système bancaire résilient pour protéger notre reprise économique historique », a-t-il annoncé.

      Parallèlement, les autorités américaines ont mis aux enchères SVB avec l’objectif de trouver un repreneur au plus vite. La course contre la montre engagée par les autorités américaines rappelle le week-end des 13 et 14 septembre 2008. Elles avaient alors échoué à trouver un repreneur pour la banque Lehman Brothers et refusé d’intervenir, la poussant au dépôt de bilan le lundi, avec des conséquences dramatiques pour le secteur financier et l’économie toute entière.

      Outre la stabilité du système bancaire, beaucoup se disaient préoccupés par les répercussions de la faillite de SVB sur le secteur technologique, américain mais aussi au-delà. SVB se targuait d’avoir pour clients « près de la moitié » des entreprises technologiques et des sciences du vivant financées par des investisseurs américains.

      Les dépôts de SVB se montaient autour de 170 milliards de dollars, selon un document publié mercredi par l’établissement, mais des retraits colossaux sont intervenus depuis. « Beaucoup de déposants sont des petites entreprises qui ont besoin de pouvoir accéder à leurs fonds pour payer leurs factures et elles emploient des dizaines de milliers de personnes » aux Etats-Unis, avait relevé Janet Yellen, dimanche, sur la chaîne CBS.

      Janet Yellen avait écarté dimanche un sauvetage de SVB via une injection d’argent public.
      La branche britannique de SVB rachetée à une livre

      La branche britannique de SVB a été vendue au géant bancaire britannique HSBC pour 1 livre, d’après des communiqués simultanés du Trésor britannique et de HSBC publiés lundi. HSBC UK Bank, filiale britannique du géant bancaire, « acquiert Silicon Valley Bank UK Limited (SVB UK) pour 1 livre » symbolique, écrit la banque britannique dans son communiqué.

      « Silicon Valley Bank (UK) a été vendue aujourd’hui à HSBC. […] Les clients de SVB UK pourront accéder à leurs dépôts et leurs services bancaires normalement à partir d’aujourd’hui », précise le Trésor dans sa déclaration. Au 10 mars, SVB UK détenait des prêts d’un montant d’environ 5,5 milliards de livres et des dépôts d’environ 6,7 milliards de livres, d’après HSBC, qui explique que « les actifs et dettes des maisons mères de SVB UK sont exclus de la transaction ».

      Les autorités financières britanniques ont agi dans l’urgence tout le week-end après l’annonce de la faillite de SVB afin de rassurer les marchés et tenter de limiter les dégâts pour le secteur de la technologie pour qui ce dépôt de bilan pose un « risque sérieux », a admis le ministre des Finances Jeremy Hunt.

    • Bruno Le Maire ne « voit pas de risque de contagion »

      Dans la même veine que « le nuage de Tchernobyl s’arrête aux frontières », « la crise des subprimes ne nous atteindra pas », « le covid ne se répandra pas chez nous », etc. (le lecteur complétera par lui même).

    • Panique boursière : suite.
      Après avoir fanfaronné à la clôture hier soir, nos brillants analystes financiers ne l’avaient pas vu venir celle-là :

      https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/svb-la-bourse-de-paris-plonge-dans-le-rouge-emportee-par-la-chute-des-valeu

      Les difficultés de Crédit Suisse alimentent les craintes d’une crise bancaire à grande échelle. Le principal actionnaire* de la banque helvète a exclu de lui apporter une aide financière supplémentaire. L’indice CAC 40 chutait de plus de 3,3 % en fin de matinée, à environ 6.900 points. Les cours de BNP Paribas et de Société Générale ont été brièvement suspendus.

      *Le principal actionnaire étant une banque saoudienne :

      La Saudi National Bank, premier actionnaire de Credit Suisse avec 9,88% du capital, n’envisage pas d’engager plus d’argent pour la soutenir, selon une interview du président de la banque saoudienne à Bloomberg.

      https://www.boursorama.com/bourse/actualites/la-valeur-du-jour-en-europe-credit-suisse-decroche-de-20-son-principal-a

  • Un richissime homme d’affaires mis en examen à Paris pour fraude fiscale, 461 millions d’euros saisis La Libre

    Un richissime propriétaire de nombreux immeubles dans les quartiers huppés de Paris, Adrien Labi, a été mis en examen mercredi pour des soupçons de fraude fiscale et de blanchiment, 461 millions d’euros ont été saisis, a-t-on appris jeudi auprès du parquet financier.

    M. Labi, qui était visé par un mandat de recherche, a été placé en garde à vue mardi dans le cadre d’une enquête ouverte en 2015 pour fraude fiscale, a précisé le parquet national financier (PNF), confirmant une information de BFMTV.

    Cette enquête, confiée à l’Office anti-corruption (Oclciff), faisait suite à deux plaintes en 2014 et 2015 de l’administration fiscale portant sur un défaut de paiement de l’impôt sur le revenu, l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) puis l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) de M. Labi en sa qualité de bénéficiaire économique d’un important groupe immobilier en France, a détaillé le PNF.

    A l’issue de sa garde à vue, une information judiciaire a été ouverte mercredi et M. Labi a été mis en examen pour fraude fiscale et omission de passation d’écriture comptable en 2010 et 2011, ainsi que pour fraude fiscale et blanchiment de cette infraction entre les années 2018 et 2022, selon le parquet financier.

    Il a été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de verser une caution, a précisé le PNF, sans en donner le montant.

    Selon BFMTV, ce cautionnement s’élève à 30 millions d’euros.

    Parallèlement, le PNF a ouvert le 24 février dernier une enquête préliminaire pour blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée, a-t-il ajouté. Le groupe immobilier de M. Labi est soupçonné de ne pas déclarer les plus-values réalisées lors des ventes à l’impôt sur les sociétés.

    « Au moment de la garde à vue, des saisies à hauteur de 461 millions d’euros ont été réalisées dans les deux procédures pour garantir le paiement d’une éventuelle amende et la régularisation de sa situation fiscale », a précisé une source proche du dossier.

    « Selon l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC), elles représentent une année entière de saisies », a observé cette source.

    Selon une enquête du Monde parue en 2015, ce millionnaire britannique né en 1953 en Libye est propriétaire de dizaines d’immeubles dans les quartiers les plus luxueux de la capitale via une foncière domiciliée au Danemark.

    Le montant du portefeuille de cette foncière était à l’époque évaluée à 940 millions d’euros.

    Homme discret, il est également propriétaire en Angleterre, en Californie et en Suisse et vend des voitures de collection, selon le Monde. Il tirerait sa fortune de sa famille mais l’origine des fonds reste un mystère.

    Source : https://www.lalibre.be/international/europe/2023/03/09/un-richissime-homme-daffaires-mis-en-examen-a-paris-pour-fraude-fiscale-461-

    #fraude #france #fraude_fiscale #corruption #surveillance #finance #évasion_fiscale #économie #paradis_fiscaux #corruption #fisc #blanchiment

  • Microsoft really wants Call of Duty. - The Verge
    https://www.theverge.com/2023/3/8/23631142/microsoft-really-wants-call-of-duty

    Microsoft is now running full-page ads in the Financial Times and the Daily Mail to push for its Activision Blizzard deal to be approved by UK regulators. It comes just as the UK’s Competition and Markets Authority (CMA) considers Sony’s concerns over Call of Duty (CoD) ahead of a decision on the $68.7 billion deal.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #finance #microsoft #activision_blizzard #rachat #acquisition #cma #jeu_vidéo_call_of_duty

  • Au moins 36 morts et 85 blessés dans une collision de trains en Grèce France Inter

    La presse grecque fait état d’une enquête en cours mettant en cause la #privatisation des trains grecs, rachetés par un investisseur italien pendant la crise : cette enquête montre une drastique réduction du personnel de sécurité et d’entretien des rails

    Mardi soir, un train de marchandises et un train de passagers sont entrés en collision frontale dans le centre de la Grèce. Le bilan, encore provisoire, est de 36 morts et des dizaines de blessés. Les causes de l’accident sont encore inconnues.

    Le bilan est encore provisoire, mais il s’agit d’ores et déjà du plus gros accident ferroviaire de l’Histoire de la Grèce : au moins 36 personnes sont mortes, et 85 autres ont été blessées (dont 60 hospitalisées), mardi soir, dans une collision entre un train de marchandises et un train de passagers. La collision a eu lieu au nord de la ville de Larissa, dans le centre du pays, peu avant minuit.

    Le choc frontal entre le train de passagers qui venait de Thessalonique et se dirigeait vers Athènes d’une part, et le train de marchandises qui faisait le chemin en sens inverse d’autre part, a été d’une extrême violence. Les premiers wagons des deux trains ont été broyés, plusieurs autres ont pris feu, et un wagon rempli de passagers est resté des heures durant suspendu au-dessus d’un ravin.
    . . . . . .

    Source : https://www.radiofrance.fr/franceinter/au-moins-32-morts-et-85-blesses-dans-une-collision-de-trains-en-grece-74

  • Cryptomonnaies : le capitalisme miné par la spéculation

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/cryptomonnaies-le-capitalisme-mine-par-la-speculation_521784

    En novembre dernier, la société #FTX, la deuxième plate-forme mondiale d’échange de cryptomonnaies, a été déclarée en faillite. Son patron et fondateur, #Sam_Bankman-Fried, devenu multimilliardaire en quelques années et présenté jusque-là comme un génie de la #finance_2.0 par une partie du gotha capitaliste, a été arrêté de façon spectaculaire aux Bahamas, où sa société était immatriculée. En quelques mois, c’est tout le secteur des cryptomonnaies qui s’est lui-même effondré comme un château de cartes, à l’instar de la plus connue d’entre elles, le bitcoin.

    L’ensemble des actifs placés dans les différentes #cryptomonnaies (ou crypto-actifs), dont l’apparition en tant que marché attirant une masse significative de capitaux avides de placements très rentables remonte à une dizaine d’années, a atteint son pic à l’automne 2021, à 2 900 milliards de dollars. Une somme certes astronomique, mais qui ne représentait alors que 0,4 % de l’ensemble des actifs financiers dans le monde. Un montant en outre très largement revu à la baisse depuis l’effondrement de la valeur du #bitcoin et plusieurs scandales retentissants. Mais ce secteur n’en est pas moins un révélateur des tendances générales de la #financiarisation et de la décomposition de l’économie capitaliste. Un scandale après d’autres, révélateur du Far West financier Arrêté, puis libéré après avoir versé une caution de (...)

    #capitalisme #crise

  • Tencent devient le plus gros actionnaire de l’éditeur de jeux vidéo français Don’t Nod
    https://siecledigital.fr/2023/02/20/tencent-devient-le-plus-gros-actionnaire-de-lediteur-de-jeux-video-fra

    La société française de jeux vidéo Don’t Nod vient de boucler, le 17 février, une augmentation de capital d’un montant de 46 millions d’euros. Tencent qui était déjà entré au capital de la pépite française a investi plus de 35 millions d’euros, portant ses parts dans la société de 22 à 42 %. L’entreprise chinoise est désormais le principal actionnaire de l’entité.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #tencent #don_t_nod #actionnariat #finance #acquisition

  • Combattre le capitalisme, une nécessité matérielle et politique (#éditorial LO du 20 février 2019)

    ...la #crise_économique s’approfondit. Les #injustices et les #inégalités explosent, parce que la classe capitaliste est de plus en plus rapace et aveuglée par la #recherche_du_profit. Et toute l’#économie est gangrenée par la #finance.

    #Emploi, #salaire, #retraite, #logement, #garde_des_enfants, #déserts_médicaux, #transports_publics, prise en charge des handicapés ou des personnes âgées dépendantes : le gouvernement est incapable d’apporter la moindre solution à des problèmes élémentaires et quotidiens.

    Il est également incapable d’enrayer les catastrophes climatiques et humanitaires qui menacent la société. Et il l’est tout autant pour contrer la montée des #idées_réactionnaires et le #délitement_moral de la société qui sont alimentés par le repli sur soi, la misère et la marginalisation sociale. Cela a de graves conséquences, car les forces politiques les plus réactionnaires prêtes à s’appuyer sur les pires préjugés sont à l’œuvre, avec l’ambition de prendre la place de partis politiques discrédités.

    Si elles parviennent au pouvoir, ces forces se porteront au secours de l’ordre bourgeois, en commençant par s’en prendre aux immigrés, avant d’attaquer l’ensemble du monde du travail.

    Pour les travailleurs, lutter pour leurs intérêts matériels ne peut suffire. Il faut aussi lutter contre le système capitaliste, porteur de bien d’autres menaces. Lever le drapeau de l’#émancipation_sociale, c’est-à-dire d’une société débarrassée de la dictature du #grand_capital, doit être leur perspective.

    Tous les jours, des travailleurs sont amenés à se défendre contre le #grand_patronat. Il faut que leur combat devienne collectif : le combat de la #classe_ouvrière contre la #classe_capitaliste. L’aboutissement doit en être le renversement de ce système capitaliste qui empoisonne la société.

    #révolution_sociale #capitalisme #crise_climatique #grande_bourgeoisie #parasitisme

  • G. Amiel de Menard - L’état d’exception permanent, le NéoLibéralisme a le gout du sang pardem
    Les processus démocratiques, même formels, sont désormais en trop pour les classes dominantes occidentales.

    https://www.youtube.com/watch?v=Z2zMrz22L4s

    L’Etat d’exception a instrumentalisé le terrorisme, la Covid, la guerre et maintenant la crise écologique.
    Il ne s’agit pas de faire face à ces problèmes, mais de trouver des justifications pour lever l’état de droit.

    Comprendre pourquoi est l’objet de cette réflexion.

    #démondialisation #néolibéralisme #capitalisme #violence #démocratie #économie #france #finance #travail #politique #inégalités #libéralisme #crise_financière #crise_économique #crise #pardem #terrorisme #Covid #guerre #co2

  • L’Unione europea finanzia un nuovo centro di detenzione a Lipa, in Bosnia ed Erzegovina

    A pochi chilometri dal confine croato è sorta una nuova struttura di detenzione amministrativa per “facilitare” i rimpatri dei migranti che transitano lungo questo snodo di rotta balcanica. Per il commissario europeo Várhelyi, sostenitore del nuovo progetto, si tratterebbe di “falsi richiedenti asilo”. Cade il velo sul vero scopo di Lipa

    L’Unione europea ha finanziato un nuovo centro di detenzione nel campo di Lipa, in Bosnia ed Erzegovina. A pochi chilometri dal confine con la Croazia, la nuova struttura è stata costruita per facilitare i rimpatri dei migranti che transitano lungo questo pezzo di rotta balcanica. La conferma arriva ad Altreconomia dal Rappresentante speciale dell’Ue in Bosnia, Ferdinand Koenig. La costruzione dell’eufemisticamente definito “Temporary retention facility”, spiega Koenig, si sarebbe resa necessaria perché la struttura di detenzione amministrativa più vicina a Lipa è a Sarajevo Est, in località Lukavica, a 300 chilometri di distanza. Troppi per l’obiettivo europeo di bloccare i “falsi richiedenti asilo” -come li ha definiti il commissario europeo per il vicinato e l’allargamento, Olivér Várhelyi, a fine novembre 2022– al confine con la Croazia e poi organizzare rapidi rimpatri verso i Paesi d’origine.

    Arrivando da Bihać, la città più vicina a Lipa, la nuova struttura è stata costruita all’inizio del centro al posto del campetto di pallone. L’ufficio della delegazione Ue in Bosnia sottolinea come “l’unità di detenzione” sia separata dal centro da un “corridoio sicuro e da un ingresso indipendente” e la costruzione sia stata “agevolata” dal Centro internazionale per lo sviluppo delle politiche migratorie (Icmpd), un’organizzazione fondata nel 1993 su iniziativa di Austria e Svizzera e che opera in oltre 90 Paesi ed è molto attiva sul tema delle gestione delle frontiere (l’avevamo già “incontrata” in progetti riguardanti la guardia costiera tunisina). Questa avrebbe provveduto ad appaltare i lavori di costruzione della struttura. Non è dato sapere quale sia l’azienda né l’importo totale della costruzione: l’Icmpd ha riferito infatti ad Altreconomia che queste informazioni sono riservate. “Al termine dei lavori -risponde l’Icmpd- la gestione del centro sarà affidata al Servizio per gli affari degli stranieri (Sfa) del ministero della Sicurezza bosniaco”. Una gestione che prevede “uno staff dedicato e procedure operative standard chiare in linea con le norme internazionali in materia di migrazione” e che prevede un periodo di detenzione di “massimo 72 ore” prima del trasferimento al centro di Lukavica.

    Così il “centro multiuso” di Lipa, costruito sulle macerie di quello andato a fuoco nel dicembre 2020, svela il suo “vero” obiettivo: confinare, arrivando anche alla detenzione, per poi respingere. Come già raccontato dalla rete RiVolti ai Balcani nel report “Lipa, il campo dove fallisce l’Europa”, pubblicato nel dicembre 2021, il centro è distante due chilometri dalla strada statale asfaltata e a 24 chilometri da Bihać e da servizi essenziali come ospedali, poste, scuole, stazioni, supermarket o altre infrastrutture: un “confinamento di fatto” rispetto a cui il nuovo step della detenzione amministrativa è una finalità che secondo Gianfranco Schiavone, presidente del Consorzio italiano per i rifugiati (Ics) di Trieste è “solo apparentemente contrastante con le finalità iniziali ma in realtà già occultate nella iniziale indeterminatezza giuridica con cui il campo è sorto e si è sviluppato”. Non è nota la capienza di questa nuova struttura, si sa però che il Centro di Lipa, all’8 febbraio di quest’anno, “ospitava” appena 128 persone su una capacità di 1.500 (uomini, donne e minori). Ma l’aumento delle persone transitate lungo la “rotta balcanica” nel 2022 ha allarmato, nuovamente, le istituzioni europee.

    Il commissario Várhelyi a fine novembre 2022 ha dichiarato appunto che “i falsi richiedenti asilo devono essere detenuti fino al loro ritorno nei Paesi d’origine” annunciando “un nuovo progetto pilota da 500mila euro con la Bosnia ed Erzegovina”. In questo quadro gioca un ruolo fondamentale anche l’Organizzazione mondiale per le migrazioni (Oim), in primo piano anche a Lipa. La capo missione nel Paese e coordinatrice dell’area dei Balcani occidentali, Laura Lungarotti, ha scritto ad Altreconomia che l’Oim non è coinvolta né nella gestione né nella costruzione della struttura di detenzione “vista la (nostra) politica di ricerca di alternativa alla detenzione amministrativa” e che la parola detenzione “è stata erroneamente messa nello stesso annuncio”, riferendosi al comunicato stampa in cui Várhelyi presentava il progetto. L’organo delle Nazioni Unite si occupa invece di tutto ciò che riguarda i rimpatri volontari assistiti. Anche con riferimento al centro multiuso di Lipa, Lungarotti ha detto che Oim starebbe “devolvendo sempre più responsabilità al Servizio stranieri”. Pur senza essere coinvolta in primo piano rispetto alla nuova struttura e ai rimpatri forzati, l’Organizzazione assiste però lo Sfa nelle procedure di rimpatrio forzato. “Sarà effettuato un counseling continuo prima della partenza -le parole di Lungarotti- nel qual caso volessero poter rientrare volontariamente e anche altro supporto di salvaguardia dei diritti umani nel corso di tutto il processo”. Il diritto d’asilo in Bosnia ed Erzegovina, però, dati dell’Alto commissariato delle Nazioni Unite per i rifugiati (Unhcr), è un ologramma. Nel 2022 sono state registrate appena 149 richieste d’asilo, con 12 riconoscimenti di protezione con un tempo medio di analisi delle domande di 306 giorni. Quasi un anno, con scarsissime possibilità di ottenere una regolarizzazione: un elemento ormai consolidato.

    La costruzione di un centro di detenzione nasce come secondo tassello della strategia europea per “delegare” le espulsioni a Paesi terzi. Il primo passo è stata l’implementazione di accordi con i Paesi d’origine verso cui “rimandare” le persone. Caso di scuola è il Pakistan. Il 31 luglio 2022, con grande enfasi mediatica, un volo di linea con a bordo due persone residenti sul territorio bosniaco senza regolare permesso di soggiorno è atterrato a Islamabad. È stata la prima operazione di espulsione a seguito della firma di un’intesa con il governo pakistano del 23 luglio 2021, sempre su “mandato” delle istituzioni europee. “Di fatto è stata posta come prerequisito al Paese balcanico per entrare nell’Ue la sottoscrizione di accordi con Paesi terzi per facilitare le espulsioni dei migranti. È un tassello fondamentale -aveva spiegato allora ad Altreconomia la ricercatrice Gorana Mlinarevic-. Anche perché per diverse nazionalità, come quella pakistana, questo rappresenta l’unico modo per l’Ue di rimpatriare le persone. E Bruxelles lo sa bene”. Anche in quest’ottica a livello europeo qualcosa si muove: a inizio febbraio 2023, il nuovo direttore di Frontex, Hans Leijtes, ha fatto visita proprio al ministro dell’Interno del Pakistan per rafforzare la cooperazione con il Paese.

    L’Ufficio della delegazione Ue in Bosnia ed Erzegovina sottolinea nella sua risposta ad Altreconomia come “il governo bosniaco deve rafforzare le sue capacità e adottare tutte le misure necessarie per gestire efficacemente il centro di Lipa nel pieno rispetto dei diritti fondamentali, della legislazione nazionale e degli standard internazionali, anche per quanto riguarda lo screening e la registrazione, la protezione delle persone vulnerabili e la detenzione”. Un altro ologramma.

    https://altreconomia.it/lunione-europea-finanzia-un-nuovo-centro-di-detenzione-a-lipa-in-bosnia

    #Lipa #Bosnie-Herzégovine #route_des_Balkans #Balkans #asile #migrations #réfugiés #financement #UE #EU #Union_européenne #externalisation #renvois #Temporary_retention_facility #détention #rétention #détention_administrative #International_Centre_for_Migration_Policy_Development (#ICMPD) #Lukavica #OIM #IOM #expulsions

  • SPD Berlin : Niemand will den ersten Stein auf Franziska Giffey werfen
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/nach-der-wahl-spd-berlin-niemand-will-den-ersten-stein-auf-franzisk

    Tout le monde dit que le parti socialdémocrate a perdu les élections municipales à Berlin. Mauntenant on commence à se demander pourquoi et â qui faire porter la rsponsabilité pour le désastre J’ai l’impression que nous avons vu tout au long de l’année passée des choses plus grandes qu’un scrutin régional.

    Cette situation a sans doute contribuée aux choix des électeurs.

    On se demande alors qui seront nos interlocuteurs à la tête des institutions de la ville, qui décidera sur l’attribution de subventions et quelle place occuperont encore les initiatives et associations citoyennes qui travaillent depuis six ans avec le gouvernement de gauche.

    15.2.2023 von Elmar Schütze - Auch Tage nach der Wahlschlappe sind bei der Berliner SPD noch viele Fragen offen. Unter anderem die nach der Zukunft der Partei- und Regierungschefin.

    An Position eins im bekannten rot-grün-roten Trott oder in Juniorpartnerschaft mit der Wahlsiegerin CDU? Die Berliner SPD nach der Wiederholungswahl tendiert Richtung Weiter-so. „Ich würde sagen, dass es schon eine klare Tendenz gibt für die Fortsetzung. Aber es wird natürlich auch sehr ernst genommen, dass wir einen Wahlsieger haben, der deutlich vor uns liegt“, sagt die Parteivorsitzende und Regierungschefin Franziska Giffey. Und wie steht es um sie selbst? „Meine Partei hat mir im Bundesvorstand Rückendeckung gegeben, und der Landesvorstand hat das auch getan“, sagt sie. Okay, das wollen die Chefs – doch was will die Partei?

    Sicher ist: Franziska Giffey ist in der Partei nicht unumstritten. Schon als sie 2020 zusammen mit Raed Saleh Vorsitzende wurde, gab es Kritik. Die Funktionärsebene der Berliner SPD ist im Bundesvergleich eher links. Da traf Giffey mit ihrer oft konservativen Haltung in Verkehrs-, Bau-, Innen- und Migrationspolitik auf Vorbehalte. Diese schienen sich zuletzt gelegt zu haben. Nach dem Motto: Wenn, dann kann es nur gemeinsam gehen.

    Doch dann kam das Wahlergebnis mit historisch schlechten 18,4 Prozent – und mit nur 105 Stimmen Vorsprung vor den Grünen. So wacklig war der Sessel im Roten Rathaus noch nie. Die Strategie, die bürgerliche Giffey vor die Koalition mit Grünen und Linken zu spannen, um diese zu befrieden, ist – fast – gescheitert. Es entstand nie das Bild eines Giffey-Senats, sie selbst hat kaum Amtsbonus, wird trotz aller Bemühungen nicht so recht als Landesmutter wahrgenommen. Wie kann es jetzt also weitergehen?

    Es ist nicht einfach, aus der Partei Stimmungen zu Franziska Giffey herauszufiltern. Niemand will den ersten Stein werfen, zumindest nicht frontal auf die Chefin. Natürlich gibt es Hinweise, doch noch sind sie oft diffus.

    Im SPD-Kreisverband Mitte sitzen traditionell besonders scharfe Kritiker der Parteispitze. Am Montag meldete sich die Vizevorsitzende von Mitte, Julia Plehnert, im Tagesspiegel zu Wort: „Wenn man derartig abstürzt, geht es nicht darum, ob man ein Zehntel vor oder hinter den Grünen landet.“ Sie forderte: „Man muss dann Konsequenzen ziehen.“ Okay, aber meint sie damit Giffey?

    Und da ist der bekannt kritische Kreisverband Tempelhof-Schöneberg, Heimat des von Giffey und Saleh abgesägten früheren Regierungschefs Michael Müller. Von dort ist zu hören, dass Giffey nach dem schlechten Wahlergebnis keine Legitimation mehr habe, die Partei in die bevorstehenden Sondierungsgespräche mit der CDU zu führen. Stattdessen könne man sich an dieser Stelle Kevin Kühnert vorstellen, Generalsekretär der Bundespartei – und Mitglied in Tempelhof-Schöneberg.

    Doch wie das so ist mit Gerüchten: Sie werden auch schnell abgetan. So heißt es von Vertretern des linken Flügels, der Name Kühnert in diesem Zusammenhang sei eine „Ente“. Viel wichtiger sei doch, dass sich die linken Sozialdemokraten seit Monaten sehr diszipliniert verhalten und Giffey in Frieden gelassen hätten. Das habe selbst dann gegolten, als diese immer wieder die Enteignung großer Immobilienunternehmen abgelehnt habe. Dabei gebe es einen Parteitagsbeschluss pro Enteignung.

    Dies geschah übrigens auf genau jenem Parteitag im Juni vergangenen Jahres, als die Delegierten ihr Führungsduo auf offener Bühne zerlegten. Giffey und Saleh erhielten bei ihrer Wiederwahl nicht einmal 60 Prozent der Stimmen.
    Berliner SPD-Innenpolitiker Schreiber: aus dem Parlament geflogen – und dennoch loyal

    Viele SPDler erinnern sich mit Schrecken an diesen Tag. Dazu gehört der langjährige Parlamentarier Tom Schreiber, ein emsiger Arbeiter mit engen Kontakten zu Polizei und Feuerwehr, der immer loyal zu Regierungschefin Giffey und Fraktionschef Saleh stand. Jetzt ist der Innenpolitiker bei der Wiederholungswahl, für die seine Partei verantwortlich gemacht wird, aus dem Abgeordnetenhaus geflogen. Nach 16 Jahren. Doch im Gespräch mit der Berliner Zeitung bleibt sich Schreiber treu: „Das Zauberwort ist Geschlossenheit bei Partei und Fraktion. Sonst kann man es gleich lassen.“

    Und manchmal wird es ganz kurios. So wurde bei Spiegel online allen Ernstes Giffeys Vorgänger Michael Müller gefragt, ob er jetzt womöglich zurückkomme. „Das wäre ja absurd“, sagte der. Immerhin.

    @Berlin #politique #élections

    • Warum die Berlin-Wahl Kleinparteien in Existenzangst stürzt - WELT
      https://www.welt.de/politik/deutschland/article243247895/Warum-die-Berlin-Wahl-Kleinparteien-in-Existenzangst-stuerzt.html
      Les partis politiques allemands sont subventionnés en fonction du nombre de voix.

      Laut der aktuellsten Fassung des Datenhandbuchs der Geschichte des Deutschen Bundestags von 2022 erhalten die Parteien – egal ob bei Bundes-, Landes- und Europawahlen – für jede der ersten vier Millionen erhaltenen Stimmen 1,08 Euro. Ab Stimme 4.000.0001 gibt es 89 Cent. Das gilt für Erst- wie auch für Zweitstimmen. Die Mittel aus der staatlichen Parteienfinanzierung steigen jährlich. Auf Landesebene fließt aber nur Geld, wenn eine Partei mindestens ein Prozent aller Stimmen erhalten hat (im Bund liegt die Grenze bei 0,5 Prozent) – das schaffen nur die wenigsten.

      1.22 Staatliche Parteienfinanzierung, Stand: 31.3.2022
      https://www.bundestag.de/resource/blob/196134/51ecb1d2f7f1bf56bca1d18b3d3823f9/Kapitel_01_22_Staatliche_Parteienfinanzierung-data.pdf

      Nach der Grundsatzentscheidung des Bundesverfassungsgerichts zur staatlichen Parteienfinanzierung vom 9. April 1992 (BVerfGE 85, S. 264 ff.) wurde die staatliche Parteienfinanzierung zuletzt mit Wirkung ab 1. Januar 1994 im Parteiengesetz (PartG) neu geregelt (BGBl. I S. 149; vgl. auch Bundestags-Drucksache 12/5774). Die bis dahin praktizierte Wahlkampfkostenerstattung für die einzelnen Wahlen auf Bundes- und Länderebene wurde abgelöst durch eine allgemeine Teilfinanzierung.

      Gemäß § 18 Abs. 1 Parteiengesetz erhalten die Parteien jährlich staatliche Mittel zur Finanzierung der ihnen allgemein nach dem Grundgesetz obliegenden und im Parteiengesetz konkretisierten Tätigkeiten. Der Gesamtbetrag der Mittel ist durch eine „absolute Obergrenze“ beschränkt (§ 18 Abs. 2 PartG), die seit 2013 einer jährlichen Anpassung nach Maßgabe eines durch das Statistische Bundesamt ermittelten spezifischen Preisindexes unterliegt Für 2022 beläuft sich die absolute Obergrenze auf 205.050.704 Euro, wobei hier ein gesetzlicher Erhöhungsschritt (für 2018 auf 190.000.000 Euro) einbezogen worden ist, dessen Rechtmäßigkeit derzeit noch Gegenstand eines Normenkontrollverfahrens vor dem Bundesverfassungsgericht ist.

      Maßstab für die Verteilung dieser Mittel ist die Verwurzelung der Parteien in der Gesellschaft. Die Verwurzelung wird zum einen am Erfolg gemessen, den eine Partei bei der jeweils letzten Europa- und Bundestagswahl und den jeweils letzten Landtagswahlen erzielt hat, zum anderen am Umfang der Zuwendungen natürlicher Personen, d. h. der Mitglieds- und Mandatsträgerbeiträge sowie rechtmäßig erlangter Spenden (§ 18 Abs. 3 Nr. 3 PartG). Anspruch auf staatliche Teilfinanzierung haben grundsätzlich nur diejenigen Parteien, die nach dem Wahlergebnis der jeweils letzten Europa- oder Bundestagswahl mindestens 0,5 % oder bei einer der jeweils letzten Landtagswahlen mindestens 1 % der abgegebenen gültigen Stimmen für ihre Listen erreicht haben (§ 18 Abs. 4 PartG). Weitere Voraussetzung ist die fristgerechte Vorlage des jeweils letztfälligen, den gesetzlichen Vorschriften entsprechenden Rechenschaftsberichts (§ 19a Abs. 1 und 3 PartG; vgl. dazu Kapitel 1.23).

      Für jede anspruchsberechtigte Partei werden zunächst für die bei den jeweils letzten Europa-, Bundestags- und Landtagswahlen insgesamt erzielten gültigen Stimmen je Stimme bis zu einer Gesamtzahl von vier Mio. Stimmen ein Betrag von (für 2022) 1,08 Euro sowie für jede weitere Stimme 0,89 Euro in Ansatz gebracht (seit 2017 dynamisierter „Wählerstimmenanteil“, § 18 Abs. 3 PartG). Für die von natürlichen Personen gewährten Zuwendungen wird bis zu einer Gesamthöhe von 3.300 Euro je Person und Jahr ein Betrag von 0,45 Euro je Euro angesetzt („Zuwendungsanteil“, § 18 Abs. 3 Satz 1 Nr. 3 PartG). Wegen des aus Art. 21 Abs. 1 Grundgesetz abgeleiteten Verbots einer überwiegend staatlichen Parteienfinanzierung darf die staatliche Finanzierung bei der einzelnen Partei die Summe ihrer jährlich selbst erwirtschafteten Einnahmen nicht überschreiten („relative Obergrenze“, § 18 Abs. 5 Satz 1 PartG). Gegebenenfalls ist die staatliche Teilfinanzierung der betreffenden Partei auf diesen Betrag zu beschränken. Soweit die sich aus dieser Berechnung ergebenden einzelnen Förderbeträge in der Summe die „absolute Obergrenze“ überschreiten, sind diese Förderbeträge schließlich proportional zu kürzen (§ 19a Abs. 5 Satz 2 PartG).

      Für die Durchführung der Vorschriften über die staatliche Parteienfinanzierung und die Sanktionierung von Verstößen gegen das Parteiengesetz ist der Präsident bzw. die Präsidentin des Deutschen Bundestages als mittelverwaltende Behörde zuständig.

      Parteien, die nach ihren Zielen oder dem Verhalten ihrer Anhänger darauf ausgerichtet sind, die freiheitliche demokratische Grundordnung zu beeinträchtigen oder zu beseitigen oder den Bestand der Bundesrepublik Deutschland zu gefährden, sind von der staatlichen Finanzierung ausgeschlossen (Art. 21 Abs. 3 Satz 1 GG).

      #élections #Allemagne #Berlin #politique #finances

  • Pour grignoter 15 petits milliards par an, au lieu de saccager les retraites en faisant la poche des travailleurs, il suffit de prendre l’argent là où il est.

    Une piste, soufflée par Les Échos :

    Pourquoi tous les milliards [des #compagnies_pétrolières — plus de 200 milliards d’euros pour les majors occidentales l’an dernier] ne vont-ils pas où ils devraient aller ?

    Pour le moment, ces parasites multimilliardaires, ne sachant que faire de leur cagnotte amassé sur le dos des travailleurs, ils ne font pas seulement qu’ordonner à leur majordome Macron le pilonnage des retraites pour financer de nouvelles pluies de milliards à leur profit… ils s’occupent tranquillou de racheter leurs propres actions :

    Les #entreprises européennes ont quasi doublé les montants consacrés à l’acquisition de leurs propres titres l’an dernier, à 161 milliards d’euros. En France aussi, les sociétés du #SBF 120 ont signé une année exceptionnelle, avec plus de 27 milliards d’euros de #rachats_d'actions.

    (Les Échos)

    #réforme_des_retraites #bourgeoisie #parasitisme #super-profits #capitalisme #financement_des_retraites #profits #investissements

  • Ils ont du #pétrole et une seule idée : enrichir leurs #actionnaires
    En 2022, les cinq premiers #groupes_pétroliers occidentaux ont totalisé 180,5 milliards de dollars de #profits. Un record historique. Plutôt que d’investir dans les #énergies #renouvelables et de préparer l’avenir, ils préfèrent reverser l’essentiel à leurs actionnaires. Cette position de rente ne peut que relancer le débat sur le rôle des #majors_pétrolières.

    Martine Orange
    8 février 2023 à 19h01

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/080223/ils-ont-du-petrole-et-une-seule-idee-enrichir-leurs-actionnaires

    EnEn temps normal, les cinq premiers grands groupes pétroliers mondiaux (#ExxonMobil, #Chevron, #Shell, #BP et #Total) auraient sans doute plastronné. Au vu des circonstances, ils ont préféré faire #profil_bas. En ces temps de #crise_énergétique qui malmène #finances_publiques, entreprises et ménages, leurs profits ne peuvent que relancer le débat sur leur conduite : en 2022, ces cinq premiers groupes ont totalisé ensemble 180,5 milliards de dollars, soit 100 milliards de dollars de plus qu’en 2021, année déjà considérée comme #exceptionnelle.

    Et ces profits auraient été encore plus élevés si des opérations comptables n’étaient venues lisser les comptes. Total ainsi a enregistré un bénéfice comptable net ajusté de 36,2 milliards de dollars. Après la prise en compte de ses désinvestissements en Russie (15 milliards de dollars), son bénéfice est ramené à 20,5 milliards de dollars.

    Jamais dans leur histoire récente, les majors du Big Oil n’avaient enregistré des résultats aussi colossaux. En 2011, année où le prix du baril avait dépassé les 120 dollars, leurs profits s’élevaient à 140 milliards. Shell d’ailleurs le reconnaît : le groupe a enregistré un résultat historique (39,8 milliards de dollars), le plus élevé en 115 ans !

    À eux seuls, ces chiffres résument la folie du moment. La crise énergétique, les tensions géopolitiques, la guerre en Ukraine sur fond de crise climatique se traduisent par des déplacements financiers colossaux et une accumulation encore plus gigantesque de capitaux entre quelques mains qui mettent à profit leur position de rente, sans qu’aucun facteur redistributif ne vienne les contrarier. Un pognon de dingue, pour reprendre l’expression désormais consacrée, est accaparé au détriment de tous à court et long terme.

    Si le ministre des finances français Bruno Le Maire ne sait toujours pas ce que veut dire des superprofits, la Maison Blanche le sait, qui en a tout de suite perçu le caractère politiquement explosif. « Il est scandaleux qu’Exxon réalise un nouveau record des profits pour les compagnies pétrolières occidentales, après que les Américains ont été forcés de payer des prix si élevés à la pompe au milieu de l’invasion de Poutine », a réagi un porte-parole de la Maison Blanche dans un mail, tout de suite après la publication des résultats d’ExxonMobil annonçant 55 milliards de dollars de profits.

    Une économie mondiale toujours plus dépendante des énergies fossiles
    Derrière ces chiffres effarants se cache déjà un premier constat accablant : en dépit des grands discours et des beaux engagements, l’économie mondiale est plus carbonée que jamais. Alors que 2022 a été marquée par nombre d’événements (tempêtes, inondations, vagues de chaleur, sécheresses) prouvant la réalité des dérèglements climatiques et l’urgence de la situation, rien n’a été fait pour tenter d’endiguer le recours aux énergies fossiles. Au contraire. La demande mondiale en pétrole, gaz, hydrocarbures continue d’augmenter : elle a dépassé désormais les 100 millions de barils par jour et devrait continuer à progresser cette année, selon l’Agence internationale de l’énergie.

    Mais face à ce rebond de la consommation, l’offre n’a pas suivi. Depuis plusieurs années, les groupes pétroliers et les pays producteurs ont opté pour une stratégie de la rareté, laquelle leur semble beaucoup plus rémunératrice et sûre que de pousser à la surproduction. L’effacement des approvisionnements pétroliers et gaziers russes, à la suite des sanctions adoptées par l’Occident en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a achevé de bouleverser les équilibres existants du secteur.

    L’Europe, la poule aux œufs d’or des pétroliers
    L’impréparation et la façon brouillonne dont les pays européens ont mis en œuvre ces sanctions contre Moscou, jusqu’alors l’un des premiers, voire le premier, fournisseurs de certains pays européens, a conduit à une surenchère entre ces derniers, ainsi qu’à une spéculation effrénée. Dans leurs présentations, les grands groupes mondiaux ne manquent pas de consacrer des mentions spéciales au continent européen : « le siphonnage massif de la prospérité en dehors de l’Europe », dénoncé par le premier ministre belge à l’automne, se retrouve en partie dans les comptes de résultats de ces cinq majors.

    L’Europe a été leur poule aux œufs d’or. Les profits exceptionnels de Shell sont tirés en grande partie de ces ventes de gaz naturel liquéfié à l’Europe, tout comme BP. ExxonMobil a multiplié par deux ses profits en Europe en un an. Plus grave : l’Union européenne, qui se veut le fer de lance de la transition écologique, a tourné le dos à ses propres engagements, a relancé dans la panique ses centrales à gaz, ses centrales à charbon, et construit à toute vitesse des terminaux pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL) et ainsi faire face aux ruptures provoquées par les sanctions à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Sans discuter les prix.

    La mise entre parenthèses des impératifs climatiques
    Cette volte-face n’a pas échappé aux majors pétrolières. Tous ces grands groupes ont tout de suite compris que le fameux signal-prix, censé être la corde de rappel économique pour contraindre la demande, n’existait pas dans un monde qui a soif d’énergie, et qui n’a d’autre solution que de se raccrocher aux énergies fossiles, faute d’alternatives.

    Dans leur présentation stratégique, les cinq majors prennent toutes note de ce revirement pour s’en réjouir. Ces dernières années, elles se posaient des questions existentielles, se demandant où était leur futur : elles avaient arrêté nombre de projets d’investissements dans l’exploration et la production, les jugeant trop risqués et pas assez rentables ; elles s’inquiétaient d’être bannies par les investisseurs et les marchés de capitaux pour non-conformité aux critères sociaux et environnementaux. Toutes ces craintes se sont volatilisées : les grands groupes pétroliers occidentaux affichent aujourd’hui une sérénité rarement vue depuis 2011, leur dernière grande année de réussite.

    Bien sûr, elles disent avoir encore des projets pour accompagner la transition écologique et développer d’autres énergies propres. ExxonMobil ne jure que par les techniques de production de l’hydrogène et la capture du carbone, entraînant tous ses concurrents sur ce chemin. Shell, qui n’a installé dans le monde que 2,2 GW d’énergies renouvelables, promet d’accentuer ses efforts dans ce domaine. Mais à côté, il y a les autres projets, ceux qui leur importent vraiment : les cinq projettent d’investir des dizaines de milliards de dollars dans les prochaines années pour relancer l’exploration et la production de gaz et de pétrole.

    Le revirement le plus spectaculaire est sans doute celui de BP. Depuis des années, les études du groupe britannique servent de référence pour l’ensemble du monde pétrolier. Il est le premier à avoir tiré la sonnette d’alarme sur la nécessaire transition écologique, le premier aussi à s’être montré le plus ambitieux dans ses objectifs de décarbonation. Tout s’est évanoui.

    Alors que BP s’était engagé auparavant à diminuer de 40 % ses productions pétrolières et gazières d’ici à 2030 afin de diminuer ses émissions et de s’engager dans une stratégie bas carbone, le président de BP, Bernard Looney, a annoncé le 6 février que tout était révisé. Au lieu de 40 % de baisse de ses émissions en 2030, il ne prévoit qu’une diminution de 25 % à cette date, l’objectif initial étant repoussé à 2050. Et même si le groupe promet d’augmenter de 8 milliards de dollars ses investissements dans les énergies renouvelables, il a décidé aussi d’investir fortement dans la production des énergies fossiles, en dépit des recommandations de l’Agence internationale de l’énergie d’arrêter les investissements dans ces énergies.

    Une taxation bien légère et pourtant contestée
    Car jamais cela n’a été aussi rentable. Un critère, cher aux investisseurs financiers, résume à lui seul la rente sur laquelle ils prospèrent : le retour sur les capitaux investis. Ce ratio a atteint des niveaux jamais vus dans une industrie lourde : 25 % pour Exxon, 20,7 % pour Chevron, 16,7 % pour Shell, 30,5 % pour BP, 28,2 % pour Total. Tous sont assis sur des montagnes de cash dépassant les 30 à 40 milliards de dollars. Une situation qui selon eux est appelée à durer au moins jusqu’en 2025. Car tous pensent que la situation sur les marchés pétroliers est appelée à rester durablement tendue, que la Russie ne reviendra pas, ou seulement par des subterfuges, sur les marchés mondiaux.

    Leurs superprofits ont donc toutes les chances de perdurer. Cela ne les empêche pas de se plaindre des « mauvaises manières » qui, selon ces cinq grands groupes, leur sont faites en Europe. Tous insistent sur « l’effort considérable » qu’ils font en raison des taxes et prélèvements qui leur ont été imposés par certains gouvernements européens et britannique, sans parler de la taxe instituée au niveau européen, sur leurs superprofits.

    ExxonMobil prétend que ces impositions lui ont coûté 1,8 milliard de dollars cette année ; Shell cite le chiffre de 2,2 milliards de dollars ; TotalEnergies de 1,7 milliard de dollars. Au nom de tous, ExxonMobil a engagé un procès pour contester la contribution décidée par la Commission européenne sur les superprofits. Compte tenu du flou juridique qui entoure cette décision, le groupe pétrolier a des chances de l’emporter.

    Attaqués de toutes parts par des forces politiques qui contestent ces profits excessifs au moment où les finances publiques sont mises à mal, les groupes pétroliers ont engagé un lobbying d’enfer et des escouades de juristes et de fiscalistes pour contrer les attaques et dissuader tout gouvernement qui serait tenté d’augmenter la fiscalité, même de façon exceptionnelle, sur leurs profits.

    Le ruissellement vers le haut de la rente pétrolière
    La question, cependant, risque de s’imposer à nouveau très vite dans nombre de pays. D’autant que les grands groupes vont avoir de plus en plus de mal à justifier l’utilisation de ces résultats exorbitants.

    Car que font-ils de ces profits colossaux ? Ils les reversent à leurs actionnaires. ExxonMobil a reversé 30 milliards de dollars à ses actionnaires, Shell 26 milliards, plus que ses dépenses d’investissement. Au total, les cinq grands groupes ont versé plus de 80 milliards de dollars sous forme de dividendes et de rachats d’actions en 2022. Ils se préparent à augmenter encore ces versements en 2023. Afin de s’attirer les bonnes grâces des marchés financiers, Chevron a annoncé un programme mammouth qui a même stupéfait Wall Street : le géant pétrolier s’est engagé à dépenser 75 milliards de dollars dans les prochaines années pour racheter ses propres actions. Ce qui n’est pas donner un grand signe de confiance dans ses activités ni même indiquer une vision d’avenir.

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    Le monde financier face au changement climatique

    Distraire tant d’argent pour le seul bénéfice des actionnaires alors que l’on sait que la transition écologique va requérir des investissements gigantesques dans les prochaines années apparaît juste comme surréaliste. Ces sommes auraient pu être réinvesties dans d’autres projets d’énergie propre. Les dirigeants auraient pu aussi décider d’en conserver une grande partie pour créer des fonds susceptibles, le moment venu, de financer l’arrêt et le démantèlement de leurs actifs échoués. Car il y aura des dizaines de milliards d’actifs échoués dans ce secteur promis à plus ou moins long terme à entrer en voie d’extinction. Il aurait pu au moins essayer d’apporter des remèdes et des réparations aux pollutions et dégâts provoqués par leurs activités d’exploration et de production.

    Habitués depuis leur création à externaliser tous les coûts de leur activité sur la collectivité et à négliger l’intérêt général, ces grands groupes ne voient pas les raisons qu’il y aurait à changer. Ils poussent leur avantage tant que c’est possible, avant de laisser aux autres la charge de payer les ardoises finales. Des ardoises de plus en plus exorbitantes.

    • Relançons plutôt le débat sur le rôle de la classe capitaliste. Elle gagne des milliards en vendant des engins de mort et se frotte les mains à chaque bombe qui explose. D’autres profitent de la guerre pour spéculer sur le prix de l’énergie. Et d’autres encore espèrent que la guerre sera très destructrice pour vendre du béton et des matériaux de construction. C’est le mur du capitalisme qu’il faut abattre, pas seulement une de ses briques. Pour passer d’une société où tout est bon pour les profits d’une minorité infinitésimale de possédants parasites – y ­compris le pillage et le sang – à une société rationalisée par les producteurs eux-mêmes.

  • Le capitalisme : un système économique à l’agonie, un ordre social à renverser

    Cercle Léon Trotsky n°159 (22 février 2019)

    Le texte : https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/le-capitalisme-un-systeme-economique-lagonie-un-ordre-social-renvers

    Sommaire :

    La dynamique du capitalisme… et ses contradictions
    – Le travail humain, source de la valeur ajoutée
    – Le secret du #capital
    – La #reproduction_du_capital et ses #contradictions
    – La baisse du #taux_de_profit
    – Le capital, un produit collectif
    – La révolution sociale, une nécessité
    – L’#accumulation_du_capital… et de ses contradictions
    – Sans révolution sociale, la putréfaction continue

    Le #capitalisme aujourd’hui
    – Une courte phase de reconstitution des forces productives
    – Un #taux_de_profit restauré au détriment des travailleurs
    – La financiarisation de l’économie
    – La politique des banques centrales
    – L’#endettement général de la société… et ses conséquences
    – La #finance draine la plus-value créée dans la production
    – La flambée de la bourse et les #Gafam
    – La faiblesse des #investissements productifs
    – Baisse de la #productivité du travail
    – L’#intelligence_artificielle (#IA) et la fin du travail ?
    – La #Chine, moteur de la croissance mondiale ?
    – L’#informatique, nouvelle révolution industrielle ?

    La #révolution_sociale, seule voie pour sortir de l’impasse
    – Les forces productives sont plus que mûres pour le #socialisme
    – Réimplanter une #conscience_de_classe, reconstruire des partis révolutionnaires

    #lutte_de_classe #parti_ouvrier #parti_révolutionnaire #communisme #classe_ouvrière

  • Réforme des retraites — Ce que le gouvernement ne dit pas (Heu ?reka)

    https://www.youtube.com/watch?v=Wxp__MZgwAI

    0:00 - Retraites : un choix de société
    4:52 - Cotisations ou budget de l’état ?
    7:48 - Pkoi les dépenses restent stables ?
    8:22 - (On zoome sur la réforme proposée)
    10:28 - Re-Pkoi les dépenses restent stables ?
    13:35 - Déficit organisé par l’état ?
    17:13 - Deux scénarios : EEC vs EPR
    23:04 - Petit résumé
    24:13 - Les nombreuses hypothèses du modèle
    26:42 - A quoi sert réellement le modèle du COR ?
    29:02 - L’importance de l’hypothèse du taux de chômage
    31:00 - Les réserves des caisses de retraites

    Sources et erratum :
    ****************************************************
    La grande majorité des graphiques viennent de dernier rapport du COR : https://www.cor-retraites.fr/node/595
    Je m’inspire aussi de ce Thread : https://twitter.com/sebtixier/status...
    Et de cette vidéo par Osons Causer : https://youtu.be/DZTRIRAYIao


    #retraites #financement #pib #COR #économie

  • Davos, ce grand bordel, au sens littéral du terme.... L’opulence, l’arrogance, l’outrecuidance et l’indécence.

    Prostitutes gather in Davos for annual meeting of global elite - where demand for sexual services rockets during economic summit By Jack Newman for Mailonline
    https://www.dailymail.co.uk/news/article-11643585/Prostitutes-gather-Davos-annual-meeting-global-elite-demand-skyrockets.

    ⁃ Prostitutes report a surge in business during the annual gathering of leaders
    ⁃ Escorts are booked into delegates’ hotels alongside business executives
    ⁃ Sex workers dress in business attire and rub shoulders with the global elite


    Salome Balthus (pictured), a sex worker and writer, is staying at a hotel near Davos during the summit

    The global elite tackling the world’s greatest problems - including gender inequality -at the Davos summit are fuelling a surge in prostitution in the Swiss resort town.
    Demand for sex work skyrockets each year at the meeting of world leaders and business tycoons who jet in from all around the world to rub shoulders with each other.
    Escorts are booked into the same hotels as high-powered bosses and their employees during the five-day summit, which started on January 16.

    One sex worker named Liana said she dresses in business attire so she doesn’t stand out among the executives, despite prostitution being legal in Switzerland.

    She told Bild she regularly sees an American who visits Switzerland multiple times a year and is among the 2,700 conference attendees.

    Liana charges around €700 ($760) for an hour and €2,300 ($2,500) for the whole night, plus travel expenses.

    The manager of one escort service in Aargau, 100 miles away from the summit, says she has already received 11 bookings and 25 inquiries - and expects many more to follow this week.

    She told 20 Minuten: ’Some also book escorts for themselves and their employees to party in the hotel suite.’

    Salome Balthus, a sex worker and writer, posted on Twitter: ’Date in Switzerland during #WWF means looking at the gun muzzles of security guards in the hotel corridor at 2 a.m. - and then sharing the giveaway chocolates from the restaurant with them and gossiping about the rich...

    #Davos #wef #finance #exploitation #sexualité des #milliardaires