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  • Poutine le tchékiste - AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/analyse/2022/02/28/poutine-le-tchekiste

    Par Emmanuel Droit HISTORIEN

    Pour s’extraire des explications qui attribuent l’invasion de l’Ukraine à la « folie » de Vladimir Poutine, il apparaît essentiel, si nous voulons comprendre son action, de la réinscrire dans un éthos profondément imprégné par le tchékisme, une idéologie de l’action, de la discipline et du service de l’État qui s’enracine dans l’expérience de la guerre civile de la Russie post-tsariste.

    Au moment où une large partie du champ politico-médiatique se penche sur la psychologie de Vladimir Poutine et avance la thèse de la folie (de Libération au Un en passant par le premier ministre néerlandais Mark Rutte, qui parle de « folie des grandeurs ») pour expliquer l’invasion de l’Ukraine, il me paraît essentiel, pour sortir de l’aporie des explications psychologisantes, de mettre en avant son habitus tchékiste – ce que la journaliste Anna Politkovsakaïa, assassinée en 2006, qualifiait de style du « monologue de type militaire ».

    Sans tomber évidemment dans l’excès inverse de surdéterminer la trajectoire existentielle de Poutine en le présentant comme un simple produit idéologique de la défunte Union soviétique, une possible clé de compréhension de son action réside dans son ancrage dans un éthos idéologique qui a constitué la colonne vertébrale des services de sécurité soviétique depuis la naissance de la Tchéka en 1917, à savoir le tchékisme.

    Qu’est-ce que le tchékisme ?
    Le tchékisme est une idéologie de l’action, de la discipline et du service de l’État qui s’enracine historiquement dans l’expérience fondatrice de la guerre civile qui ravagea la Russie post-tsariste. Il est l’enfant d’une violence politique rapidement transformée en socle de valeurs d’ordre, de morale, de sécurité et en une culture mémorielle héroïsant la figure du fondateur de la Tchéka Félix Dzerjinski qui de santé fragile mourut d’épuisement en 1926.

    Cette matrice tchékiste née dans les entrailles de la Révolution bolchévique fut ensuite transférée après 1945 dans les démocraties populaires sous la forme d’un éthos socio-professionnel commun qui servit notamment d’idéologie de remplacement en RDA au patriotisme. Elle peut se résumer d’une formule qu’on prête à Djerzinski selon laquelle un tchékiste, c’est un « homme à la tête froide, au cœur chaud et aux mains propres ».

    Ce portrait idéal d’une figure de la vérité et de l’action se doit de garder les « mains propres ». C’était une manière, à l’époque communiste, d’évacuer complètement à travers cette formule euphémisée la terreur de masse dont les premiers tchékistes soviétiques furent les agents et qui fut appliquée à une moindre échelle en Europe centrale et orientale entre 1945 et le début des années 1950.

    Le tchékiste est donc un officier de police incorruptible, discipliné, de grande valeur, rayonnant dans sa pureté idéologique et agissant pour la sécurité de l’État. Or, Vladimir Poutine fut un tchékiste et le resta au-delà du traumatisme de l’effondrement de la RDA, dont il fut un témoin privilégié alors qu’il était en poste à Dresde en novembre 1989.

    L’habitus tchékiste de Poutine
    L’histoire de Vladimir Poutine est donc inextricablement liée à celle de l’URSS et de la police politique. Cette part de tchékisme, qu’il ne faut pas confondre avec une quelconque nostalgie du communisme de type soviétique, Poutine l’a mise en avant dès les premiers mois qui suivirent sa nomination comme premier ministre à la fin des années 1990. Lorsqu’il déclencha la seconde Guerre de Tchétchénie en manipulant une prétendue attaque terroriste et qu’il endossa pour la première fois les habits du chef de guerre, son recours à un langage direct, pour ne pas dire crû – il promettait en 1999 d’aller « buter les terroristes jusque dans les chiottes » – relève de cet éthos tchékiste : un tchékiste n’est pas un homme politique qui négocie, un tchékiste agit.

    Depuis une vingtaine d’années, Poutine n’a cessé de développer un intérêt particulier pour la réécriture de l’histoire russe, au sein de laquelle le tchékisme occupe une place de choix. Celle-ci se manifeste non seulement dans le rapport à l’Ukraine mais aussi dans cette instrumentalisation sélective de l’héritage soviétique : Poutine déteste Lénine qui est accusé d’avoir créé l’Ukraine moderne et Gorbatchev qui a contribué à détruire la puissance russe alors que dans le même temps, il encense Djerzinski et rappelle le rôle positif de Staline dans la Grande Guerre patriotique.

    Dans un premier temps, dans la nouvelle configuration post-communiste, la Tcheka, son fondateur et l’ensemble des polices politiques communistes d’Europe de l’Est firent l’objet d’une entreprise de dénonciation et de démolition la plus matérielle qui soit, symbolisée par la destruction de la statue en l’honneur de Dzerjinski devant la Loubianka en août 1991. Au tout début de la transition démocratique, l’Europe centrale et orientale tout comme l’URSS partagèrent cette ivresse de liberté et ce besoin de décoloniser l’histoire contemporaine, comme l’illustre le remarquable travail de l’ONG Mémorial, aujourd’hui dissoute par Poutine.

    Or, très rapidement, une divergence commença à se creuser, aboutissant à créer aujourd’hui un véritable fossé mémoriel, pour l’heure insurmontable, entre l’Europe post-socialiste et la Russie (à laquelle on peut ajouter la Biélorussie). Au moment où l’Europe réunifiée cherchait progressivement à faire partager les mémoires tragiques du XXe siècle en plaçant en 2009 sur un pied d’égalité l’horreur des crimes nazis et communistes, la Russie et la Biélorussie n’ont eu de cesse depuis une dizaine d’années de commémorer la figure de Dzerjinski et de promouvoir une mémoire officielle de la Tcheka. Ainsi, parallèlement à la valorisation de la Grande Guerre patriotique, Poutine contribua à mettre en place un culte des héros tchékistes destiné à surmonter le traumatisme de l’effondrement de l’État soviétique.

    Cette dissymétrie peut paraître a priori anecdotique à l’aune du basculement dans une guerre ouverte entre la Russie et l’Ukraine, mais elle illustre bien le processus de divergence à l’œuvre entre une Europe libérale et démocratique d’un côté et une Russie engagée sur la voie de l’autoritarisme et l’expansionnisme depuis le début des années 2000.

    Ainsi, le plaidoyer de l’écrivain antifasciste Jorge Semprun prononcé en avril 2005 au théâtre national de Weimar à l’occasion du 60e anniversaire de la libération du camp de concentration de Buchenwald en faveur d’un partage des mémoires tragiques semble déjà appartenir à une autre époque, celle d’une « Europe heureuse » où la convergence avec une Russie sur la voie de la démocratisation était encore envisagée et ardemment souhaitée en Occident.

    Poutine, l’entrepreneur de mémoire tchékiste
    Vladimir Poutine n’est pas seulement un tchékiste de formation. En tant que Premier ministre ou président de la Fédération de Russie, il s’est transformé en entrepreneur de la mémoire tchékiste en s’appuyant sur ce que l’on pourrait appeler un « Poutine collectif », c’est-à-dire un ensemble de collaborateurs proches qui relaient cette culture mémorielle.

    L’une de ses premières mesures en tant que chef du gouvernement fut d’avoir restauré la plaque commémorative à l’effigie de Youri Andropov dans les bâtiments centraux de la Loubianka. L’entreprise de renaissance institutionnelle du tchékisme s’accompagna d’une réhabilitation de la mémoire de Dzerjinski et de la police politique soviétique. Traumatisé par l’effondrement de l’URSS, une partie des élites politiques issues du socialisme tardif propagèrent dans les médias et sur Internet une sorte de « loi de l’histoire » : la Russie n’est forte que lorsque les services de sécurité sont puissants et centralisés. S’ils s’affaiblissent, alors c’est la survie même de la Russie qui est en jeu.

    Ce type d’arguments ne laissa pas indifférent une partie de la société post-soviétique traumatisée par les années 1990. Celle-ci était a posteriori attachée au souvenir d’un principe d’autorité qui prévalait sous le communisme et qui semblait avoir été emporté par la révolution néolibérale et capitaliste. Les paroles d’anciens citoyens soviétiques « ordinaires » tirées des bruits de la rue et des conversations de cuisine et saisies par Svletlana Alexievitch illustrent la profondeur du traumatisme de la transition socio-économique brutale et de la crise de l’État russe au début des années 1990.

    Le retour de la figure du tchékiste s’effectua selon différents canaux et dans différents champs. Les deux principaux furent sans surprise ceux de la culture (littérature et cinéma) et de la politique. Aleksander Mikhaylov, ancien chef du service de presse du FSB, écrivit des romans d’espionnage à succès vantant les exploits des espions soviétiques. Vasily Stavistky, ancien responsable des relations publiques du FSB entre 1999 et 2001, publia une série de recueils de poèmes allant jusqu’à vanter la force spirituelle des services de sécurité. La dimension spirituelle du FSB telle qu’elle était véhiculée par V. Stavitsky était en complète rupture avec le militantisme athée des tchékistes soviétiques.

    Dans le champ cinématographique, le film Countdown réalisé en 2004 par Yevgeni Lavrentyev fut tourné avec le soutien du FSB et plus précisément avec les conseils de son directeur adjoint Vladimir Anisimov. Il mettait en scène un complot visant à discréditer les services de renseignement russes dans le contexte de la seconde guerre de Tchétchénie. Suivirent d’autres films exaltant les valeurs tchékistes comme Code Apocalypse et Liquidation, sortis successivement en 2006 et 2007. Le FSB contribua aussi à produire des films documentaires mettant en avant sa capacité à démasquer les espions occidentaux. Dans Les espions, le réalisateur Marmontov mit en lumière l’activité d’espionnage des Britanniques. En 2008, Plan Caucase défendait l’idée que les États-Unis étaient derrière la première guerre de Tchétchénie.

    Sur le plan politique, Poutine a multiplié ces dernières années les gestes symboliques qui participent du discours présentant Dzerjinski comme un héros national. En septembre 2014, il a signé un décret autorisant une unité d’élite de la police de Moscou à porter le nom de Dzerjinski. Celle-ci était appelée à intervenir sur l’ensemble du territoire de la Russie et plus précisément dans le Caucase du Nord.

    Elle portait depuis 1994 le nom de Division Opérationnelle Indépendante. Ce changement symbolique était justifié par le fait que le nom de Dzerjinski était associé à « l’héroïsme et au courage, à la force et à la bravoure démontrés par le personnel dans les combats menés pour défendre la patrie et les intérêts de l’État dans le contexte de conflits armés. » Le ministère de l’Intérieur russe Vladimir Kolokoltsev participa à la cérémonie au cours de laquelle il attacha un ruban en l’honneur de Dzerjinski sur la bannière de cette unité spéciale. Il insista dans son discours sur la continuité de l’esprit qui caractérisait cette division.

    Dans ce champ, le pouvoir est même soutenu par le parti communiste russe. En septembre 2014, à l’occasion du 137e anniversaire de la naissance de Dzerjinski, des militants avaient brièvement dressé sur la place de la Loubianka une statue en plâtre du fondateur de la Tcheka. Dès 2002, lors d’une visite dans le village natal de Dzerjinski, l’ancien chef du FSB, Nicolai Patrouchev, avait promis qu’un jour la statue de « Félix le Fer » reviendrait sur la place de la Loubianka.

    Cette « promesse » fut suivie en 2003 d’une première tentative formulée par l’ancien maire de Moscou, Youri Loujkov. Ce dernier suggéra l’organisation d’un référendum local au sujet de la réinstallation de la statue. Inquiet pour sa réélection, Loujkov espérait marquer des points au niveau de l’électorat tout en se faisant bien voir par Poutine. La tenue de la consultation fut finalement reportée sine die, dans la mesure où le Kremlin considéra à l’époque ce projet comme « inopportun ».

    Le parti communiste relança le projet de Loujkov en 2015 en démarrant une campagne de pétition en faveur de la tenue d’un référendum. Il obtint rapidement un nombre suffisant de signatures mais renonça finalement à déposer la demande auprès de la commission électorale de la ville de Moscou en raison du coût excessif de l’organisation du vote. Selon l’institut de sondage indépendant Levada, une enquête de 2015 avait montré que 51% des Moscovites étaient favorables au retour de la statue, 25% y étaient opposés et 24% n’avaient pas d’avis sur le sujet.

    Deux ans plus tard, Guennadi Ziouganov, le chef du parti communiste demanda à nouveau à Vladimir Poutine de rétablir la statue de Dzerjinski sur la place Loubianka de Moscou, arguant du rôle décisif joué par le fondateur de la police politique soviétique dans la création et l’établissement de l’URSS : « Nous sommes convaincus que le retour du monument à l’homme qui est devenu un symbole d’honnêteté et d’abnégation contribuerait à la formation de repères moraux de valeur dans notre société[1]. »

    Depuis le début de l’ère Poutine, l’État continue de commémorer le « Jour des Tchékistes » et à l’occasion du 100e anniversaire de la Tcheka, un nouvel insigne d’honneur fut même présenté sur le site internet du FSB. Une telle politique illustre la volonté du Kremlin d’établir une continuité historique entre l’URSS et la Russie post-soviétique. La Tcheka est présentée comme une institution qui a protégé les citoyens soviétiques et qui d’une certaine manière rappelle que la sécurité représente un élément clef indispensable à la continuité de l’État.

    En décidant, à l’occasion du 90e anniversaire de celui-ci en 2017, de rendre une visite « surprise » mais médiatisée à son ancien chef du renseignement soviétique en RDA, Lazar Matzeev, le message de Vladimir Poutine est clair : cet hommage vient s’inscrire dans une logique de restauration de la puissance de l’État russe, de manière à montrer que la page du « trou noir » des années 1985-2000 est définitivement tournée.

    À côté de Vladimir Poutine, l’actuel directeur du FSB, Alexandre Bortnikov, endosse publiquement l’habit d’entrepreneur de mémoire, s’inscrivant dans la tradition de Iouri Andropov consistant à défendre dans l’espace public le visage « humaniste » des services de sécurité.

    Le 19 décembre 2017, il avait donné une interview au journal Rossiïskaya Gazeta à l’occasion du centenaire des services de sécurité russes. L’entretien était intitulé « Le FSB met les points sur les i » et visait à déconstruire une série de « légendes noires ». Tout en reconnaissant les « excès » des organes de sécurité dans les années 1930, Alexandre Bortnikov entendait assumer pleinement l’héritage soviétique du renseignement russe et défendre la culture du secret : « Renoncer au terme de tchékiste, c’est comme reléguer aux oubliettes toute une génération de nos prédécesseurs. » Il construisait une ligne de continuité entre la Tcheka et le FSB en écartant l’héritage tsariste de l’Okhrana.

    Une telle posture débouche sur la production d’un discours anhistorique présentant les missions et les conditions d’exercice des services de sécurité, et surtout elle permet de souligner la nécessité de se défendre face aux opérations de déstabilisation qui seraient conduites par les services secrets étrangers. En mobilisant le thème classique de la forteresse assiégée, Alexandre Bortnikov inscrit la Russie poutinienne dans un héritage tchékiste qui lui permet de dresser un parallèle entre la période de la guerre civile au cours de laquelle des « puissances étrangères ont porté atteinte à notre Patrie » et les menaces actuelles qui pèseraient sur la sécurité russe.

    Bortnikov développait donc dans cet article un discours conspirationniste reposant sur l’idée que la « destruction de la Russie reste pour certains une idée obsessionnelle ». Il n’hésitait pas à produire un discours mensonger sur « les efforts faits par la Grande-Bretagne et les États-Unis pour pousser Hitler à étendre la guerre vers l’Est. » En insistant sur le rôle clé du FSB dans la défense des frontières, il cherchait à toucher une corde sensible de la société russe. L’expression qu’il utilise – « la frontière est sous clé » – illustre cette volonté de refonder l’identité russe post-soviétique autour d’une idéologie de la fermeture.

    La Russie post-soviétique n’est pas la seule à réhabiliter l’héritage tchékiste. La Biélorussie a conservé de nombreuses traces du passé tchékiste. Le point culminant du pays (345m de haut) porte le nom de Dzerjinski (Dzyarhzhynskaya Hara) depuis 1958 et il ne fut pas débaptisé après l’indépendance en 1991. Dans la région de Minsk, une ville continue à porter le nom de Dzerjinski tout comme une subdivision territoriale biélorusse (le raïon).

    À une cinquantaine de kilomètres de Minsk, au milieu de la forêt de pins de Naliboki, à proximité du village de Piatylavitchy qui abrite la « coopérative agricole de la patrie de Dzerjinski », le président Loukachenko a fait reconstruire de toutes pièces la demeure de la famille Dzerjinski et l’a érigée en musée. Inaugurée en octobre 2004, une semaine avec les élections présidentielles, en présence du chef du FSB Nikolaï Patrouchev, ce manoir-musée propose une version édulcorée de la vie du fondateur de la Tchéka. Djerzinski est présenté comme une source d’inspiration pour le pays, un idéaliste, un homme qui a rétabli l’ordre dans le pays et qui s’est engagé pour les millions d’enfants orphelins après la guerre civile.

    Au final, loin de sombrer dans la folie, Vladimir Poutine fait apparaître au grand jour sa véritable nature, celle d’un tchékiste décidé quoi qu’il en coûte à restaurer la puissance russe en manipulant l’histoire, en feignant de négocier et en violant le droit international de la manière la plus brutale.

    Depuis près de vingt ans, il a produit un discours politique et mémoriel valorisant l’héritage tchékiste de la Russie contemporaine en évacuant la dimension criminelle et communiste des services de sécurité.

    Aujourd’hui, avec l’invasion de l’Ukraine, Poutine agit comme un tchékiste et justifie cette action comme un tchékiste. Ce que l’on perçoit comme une perte de contact avec la réalité – les références à un génocide ou au nazisme pour discréditer les responsables politiques ukrainiens – n’est en fait que l’expression de cette culture tchékiste du repli sur soi, de l’action militaire et d’un vaste complot destiné à menacer la Russie.

    Emmanuel Droit
    HISTORIEN, PROFESSEUR D’HISTOIRE CONTEMPORAINE À SCIENCES PO STRASBOURG

  • BPI France : banque publique, intérêts privés - L’État livre la santé aux financiers (3)
    https://www.lemediatv.fr/articles/2021/bpi-france-banque-publique-interets-prives-letat-livre-la-sante-aux-financ

    En nouant des liaisons dangereuses avec un acteur majeur de la santé privée en France - le fonds émirati Mubadala -, en finançant des startups médicales qui rongent les activités de l’hôpital public, Bpifrance organise pas à pas l’effondrement de notre système public de santé. Troisième et dernier volet de notre enquête.

    Depuis 2020, la Banque publique d’investissement vole au secours de sociétés du CAC 40. En début d’année, elle annonce fièrement la création de Lac d’argent, un fonds d’investissement visant à soutenir les groupes français cotés en bourse. Objectif affiché : les accompagner dans les « transitions technologiques et environnementales », selon sa communication, et les protéger contre l’appétit des « fonds activistes » étrangers. À terme, la banque espère lever 10 milliards d’euros.


    Le 24 février 2020, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire et le patron de la BPI, Nicolas Dufourcq, sont reçus par le prince héritier d’Abou Dabi et le Directeur du fonds Mubadala. Source : Images du Ministère.

    Elle a déjà rassemblé 4,2 milliards d’euros provenant de différents investisseurs : de grands assureurs français comme #AXA, #Covéa ou #CNP_Assurances, des grands groupes et gestionnaires de fortune comme #Financière_Dassault, #Orange ou #Unibel mais aussi… des fonds souverains étrangers. Celui d’Abou Dabi, - l’un des gouvernements des Émirats arabes unis - #Mubadala_Investment_Company, est le premier à abonder à hauteur d’un milliard d’euros.

    Fin février 2020, le ministre de l’Économie et des Finances #Bruno_Le_Maire est accueilli en grande pompe par le prince héritier d’Abou Dabi pour assister à la signature du protocole entre #Nicolas_Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, et Waleed Al Mokarrab Al Muhairi, le directeur général adjoint de Mubadala. « À travers notre partenariat avec Bpifrance et notre engagement dans le fonds LAC 1, nous aurons accès à des entreprises exceptionnelles générant des rendements attractifs », se réjouit ce dernier. Le « signe d’une relation de confiance forte et durable entre nos deux pays », se félicite le ministre.

    Le choix d’encourager l’investissement du fonds souverain dans des entreprises françaises n’est pas anodin. En plus des manquements aux droits de l’homme relevés par Amnesty International, les Émirats arabes unis sont entrés en mars dernier dans le top 10 des paradis fiscaux de l’ONG britannique Tax Justice Network.

    Monarchies pétrolières et finance totale
    Bpifrance, qui n’a pas souhaité répondre aux questions du Média, est en discussion avec d’autres fonds souverains des pays du Golfe, comme l’a indiqué Nicolas Dufourcq, sans dévoiler les pays concernés. Comment expliquer cette coopération avec des États où, pour paraphraser Valéry Giscard d’Estaing, on n’a pas de démocratie, mais on a du pétrole ?

    Le phénomène remonte à l’ère Sarkozy, décrypte Jean-Philippe Gasparotto, secrétaire général de la CGT du groupe #Caisse_des_dépôts (qui détient la moitié de Bpifrance) : « En 2008-2009, on est allés chercher des capitaux là où ils étaient disponibles, là où il y avait des surliquidités, détenues par des fonds privés ou souverains à l’étranger. Cela avait donné lieu à la création d’une filiale de la Caisse des dépôts, #CDC_International_Capital, qui recherchait des apporteurs de capitaux à l’échelle internationale, notamment autour du Moyen-Orient ou de la Russie, pour les orienter vers les financements de projets d’investissements. Cette société, CDC International Capital, a fini par être intégrée à Bpifrance il y a deux ans. »

    En récupérant le portefeuille de CDC International Capital, Bpifrance a hérité d’accords d’investissement avec six partenaires étrangers, dont une holding privée d’investissement saoudienne dirigée par un prince de la dynastie Al Saoud et le fonds souverain qatari. Mais aussi Mubadala, avec qui la BPI se comporte désormais comme un « gestionnaire d’actifs », d’après Thomas Dallery, maître de conférences en économie à l’université du Littoral-Côte-d’Opale, spécialiste de la #financiarisation.

    « On est dans le mécanisme le plus financiarisé possible, analyse-t-il. Des fonds d’investissement interagissent avec d’autres fonds d’investissement pour essayer de retirer le maximum de rendement dans les entreprises dans lesquelles elles vont se placer, pas du tout pour les accompagner sur le long terme, pour jouer ce rôle d’État stratège, ni pour préserver certains secteurs d’activité en difficulté ou essayer d’amorcer le développement de filières d’avenir. » D’autant que Bpifrance vise un rendement de 16 %, un chiffre « énorme » d’après le chercheur.

    Mubadala et le lucratif marché de la santé
    En recherche de rentabilité, Mubadala prend d’assaut depuis quelques années un marché bien lucratif : celui de la santé privée en France. Une concurrence directe au système de santé public, venant de l’étranger et soutenue par une institution publique : aux côtés de Bpifrance, le fonds émirati investit dans de nombreux #Ehpad privés dans l’Hexagone. Il est devenu l’un des actionnaires majoritaires de #Vivalto_Santé, troisième groupe en France de cliniques et hôpitaux privés. Le groupe dégageait en 2019 un chiffre d’affaires de 760 millions d’euros, contre 308 millions en 2015. Hormis Vivalto, Bpifrance a aussi investi, en 2016, 95 millions d’euros dans #MédiPôle_Partenaires, second acteur de l’hospitalisation privée en France. Filiale de la Caisse des dépôts et consignations, qui possède la moitié de Bpifrance, #Icade_Santé est aujourd’hui le premier investisseur dans les murs des #cliniques_privées du pays.

    Des choix d’investissement qui interrogent Jean-Philippe Gasparotto : « Il n’y a pas d’appui direct, d’aide ou d’accompagnement de Bpifrance ni d’Icade à l’investissement dans la santé publique ou les hôpitaux publics. On pourrait penser que, compte tenu de la nature publique de ces organismes, ils seraient plus enclins et peut-être même poussés à investir dans la sphère publique plutôt que dans la sphère spéculative privée, notamment parce que les besoins d’investissement, on le sait, sont très nombreux et très importants dans le domaine de la santé publique. Mais il est vrai que le marché, lui, est florissant dans le domaine privé et que c’est probablement, là encore, la recherche des rendements qui guide les décisions d’investissement de Bpifrance. »



    « Médecine 3.0 »
    Outre son implication dans de grands groupes de santé privés, Mubadala alimente aussi le marché des « #HealthTech », ces startups médicales qui tentent de gagner du terrain à l’hôpital public, toujours avec le soutien sans faille de Bpifrance. En 2020, le fonds émirati investit 18 millions de dollars dans l’entreprise #Owkin, qui utilise l’intelligence artificielle pour traiter des données médicales (dans laquelle Bpifrance a aussi injecté de l’argent).

    Une générosité appréciée par l’institution française, déterminée - comme elle le revendique sur son site - à « suivre les transformations » de ce qu’elle appelle « l’industrie de la Santé » à travers la « médecine 3.0 » : celle des technologies. Consciente que les startups peuvent représenter une manne financière considérable, elle se réjouit que « les potentiels acquéreurs augmentent du fait de la multiplicité des acteurs qui s’intéressent à la médecine 3.0 : des #GAFAM aux Big Pharmas, en passant par les groupes d’établissements de santé ».

    Pour encourager ce mouvement, Bpifrance investit plusieurs millions dans les jeunes entreprises qu’elle juge prometteuses. Elle s’inscrit ainsi dans la ligne de la Caisse des dépôts et consignations (qui la détient à 50 %), qui suggérait dans un rapport qui a fuité sur Mediapart en 2020 d’accroître le rôle des assureurs privés et des startups médicales à l’hôpital public.

    Parmi ces entreprises rêvant d’un avenir de mastodontes ou d’être rachetées par des multinationales, #Lucine. Fin 2020, la startup bordelaise lève 5,5 millions, auprès (entre autres) de Bpifrance. Sa fondatrice revendique avoir inventé le premier « médicament numérique ». Révolutionnaire ? En réalité, il s’agit d’une application qui joue des sons et affiche des images colorées de nature censées libérer de l’endorphine, de la morphine ou de l’adrénaline, un cocktail qui diminuerait les douleurs, « en faisant en sorte que ces innovations soient remboursées par la Sécurité sociale ». Par de l’argent public, donc.

    Autre nouveauté qui a attiré les millions de Bpifrance en 2020 : #Synapse_Medicine, un « #assistant_virtuel » auquel les médecins peuvent poser des questions sur des médicaments, et une plateforme visant à analyser des ordonnances et alerter sur des erreurs de dosage. Le travail d’un médecin, en somme.

    Happytal ou l’hôpital à deux vitesses
    Dans cette vague de startups médicales, certaines font une incursion remarquée au sein-même de l’hôpital public. C’est le cas de #Happytal, installée dans une centaine d’hôpitaux en France (dont seulement cinq structures privées), qui a bénéficié d’une levée de fonds de 23 millions d’euros en 2020 (dont un prêt de 3 millions de la part de la BPI). Elle propose des services de pré-admission en ligne, de recueil des demandes de chambre individuelle et de conciergerie aux patients hospitalisés : livraison de nourriture, de fleurs, coiffure, épilation, manucure, massages. Autant de petits luxes prodigués à prix d’or, inoffensifs en apparence. Pourtant, la présence d’une telle entreprise soulève de nombreuses craintes auprès du personnel soignant.

    Au centre hospitalier et universitaire de #Toulouse, la start-up fait grincer des dents depuis qu’elle s’y est installée, il y a deux ans. Mathieu Félix, manipulateur en radiologie et délégué syndical CGT, décrype pour Le Média : « Ces services sont vendus à des prix prohibitifs. Lorsque l’on nous a présenté les tarifs, nous avons halluciné : tout cela coûte plus cher qu’une nourrice. Ce qu’ils proposent est déjà faisable sans intermédiaire et beaucoup moins cher. » Un document consulté par Le Média révèle ainsi que l’hôpital paie pour ces services une redevance mensuelle de 10 000 euros à Happytal, ainsi qu’ « une redevance variable versée par le #CHU selon le nombre d’enregistrements effectués par Happytal ». Autrement dit, plus Happytal décroche de signatures pour des chambres individuelles, plus l’hôpital rémunère la start-up. « Tout cela ne vise qu’à faire entrer du marchand à l’hôpital, affirme Mathieu Félix. Nous sommes censés accroître l’ “attractivité”. Mais l’attractivité hospitalière, ça n’existe pas. »

    https://www.youtube.com/watch?v=wyd2FF0ONUc

    En plus de favoriser des patients aisés, ce type de partenariat « relève d’une volonté politique de démantèlement des hôpitaux en externalisant et découpant les activités de façon fataliste, en prétendant qu’on n’a pas les moyens de financer certaines activités, qui en réalité peuvent être menées à moindre coût lorsqu’elles sont centralisées. » Le syndicaliste s’inquiète également d’un risque d’ “abus de faiblesse” sur un public souvent âgé et vulnérable : en 2019, France 2 révélait qu’une patiente de l’hôpital de Cannes, âgée de 89 ans, s’était vu facturer 900 euros pour une chambre individuelle sans en avoir fait la demande (un prérequis pour faire payer ce type de chambre), après avoir signé un document soumis par Happytal.

    Contactés par Le Média, les fondateurs de l’entreprise, #Pierre_Lassarat et #Romain_Revellat, assurent que « Happytal n’avait pas connaissance au moment du recueil du consentement qu’il y avait une raison médicale à la mise en chambre individuelle de cette patiente, ce qui impliquait sa gratuité ». À #Douarnenez, en Bretagne, Françoise Bordanova, infirmière et secrétaire générale adjointe de la section CGT de l’hôpital, se demande « comment les patients âgés signent un document. Nous accueillons en grande partie des patients en gériatrie. Sont-ils assez conscients pour consentir de façon éclairée et avoir une réponse adéquate quand quelqu’un demande si leur mutuelle rembourse une chambre individuelle ? D’autant plus que souvent, ils sont seuls. Ils n’ont pas leur famille avec eux. »

    Au centre hospitalier de Rambouillet, la CGT craint que ces externalisations contribuent à ce que « des postes soient supprimés. On voit bien que c’est la tendance, notamment chez les administratifs en ce moment ». Françoise Bordanova explique qu’un « agent effectuait les tâches de Happytal avant qu’ils arrivent. Il allait demander si les gens avaient une mutuelle et s’ils souhaitaient une chambre individuelle. Il est parti à la retraite et n’a pas été remplacé. » Les fondateurs de Happytal, eux, disent ne pas être « au courant du non-remplacement de cet agent. Si l’hôpital a besoin d’un relais pour s’occuper des chambres individuelles, nous sommes là. Nous ne faisons pas les équilibres budgétaires. Nous constatons la situation et tentons d’y répondre. »

    « Micro-privatisation » de l’hôpital
    Autant de discrètes démarches qui participent à la #marchandisation de l’hôpital public français, une « #micro-privatisation » selon les termes de Fanny Vincent, maîtresse de conférences en sciences politiques à l’université Jean-Monnet-Saint-Étienne, sociologue de la santé et co-autrice de La casse du siècle : à propos des réformes de l’hôpital public (Raisons d’agir, 2019).

    « Cette #technophilie hospitalière qui prétend apporter des gains en termes de qualité vise en réalité à faire accepter le sous-financement de l’hôpital, il lui donne des gages. C’est une face à part entière du #néolibéralisme. » La chercheuse reconnaît que « les progrès technologiques peuvent avoir un intérêt. Mais il faut bien avoir en tête que ceux qui financent et dispensent ces innovations ont des exigences en termes de #rentabilité qui entrent totalement en conflit avec le service public où il n’y a pas d’exigence de rentabilité, de chiffre d’affaires. Les #logiques_marchandes et celles de service public ne sont pas conciliables. » En faisant peser sur les individus le coût de services, « nous créons un système de santé de plus en plus inégalitaire où la médecine est mise au service de l’économie », ajoute-t-elle.

    Pour asseoir un peu plus encore le dogme néolibéral dans le domaine de la santé, Bpifrance va jusqu’à publier sur son site un « guide de la vente de produits innovants à l’hôpital public » https://lehub.bpifrance.fr/guide-vente-produits-innovants-hopital-public qui recommande aux entrepreneurs d’ « adapter son langage et sa posture », de « proposer une phase de test » par le biais d’un « #prêt_gratuit ». Le conseil le plus notable est l’apanage de la #novlangue technocrate. Intitulé « neutraliser les perturbateurs », il préconise : « Lors d’un rendez-vous où le panel est très large, allant du directeur du CH à la secrétaire médicale en passant par le médecin, il n’est pas rare d’être confronté à un “opposant”, impossible à satisfaire. Ces personnalités auront tendance à freiner les discussions, il faut faire en sorte de les écarter du cœur du processus. »

    Des propos ayant de quoi inquiéter lorsqu’ils viennent d’une institution publique devenue le bras armé de toutes les #outrances du néolibéralisme : perte de souveraineté, désindustrialisation, destruction des services publics. Nouveau symbole de ce dévoiement, une loi datant du 23 mars 2020 (loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19) autorise le gouvernement à légiférer par voie d’#ordonnance afin d’adapter « les dispositions relatives à l’organisation de la Banque publique d’investissement ». Le 17 juin de la même année, une ordonnance est signée et vient ouvrir le conseil d’administration de la banque publique… à des acteurs privés, jusque-là absents, dont il est permis de douter des égards pour l’intérêt général.

    #France #fric #capitalisme #santé_privée #Mubadala #startups #hôpital_public #Bpifrance #bpi #système_public_de_santé #santé #cac_40 #paradis_fiscaux

  • #Financiers aux amandes et pois chiches
    http://cuisine-libre.fr/financiers-aux-amandes-et-pois-chiches

    Préchauffer le #Four à 170°C. Chauffer doucement les pois chiches avec le sucre, une cuillère à soupe de rhum et une pincée de vanille en poudre. Mixer en dehors du feu, ajouter le beurre en morceaux, le laisser fondre et incorporer les jaunes d’œufs, la poudre d’amandes. Monter les blancs en neige et les ajouter délicatement. Mettre dans un moule garni de papier sulfurisé (diamètre 22 cm) ou dans des petits moules en silicone. Cuire environ 20 minutes dans un four à 170°C. Pour vérifier la cuisson,… #Pois_chiche, #Poudre_d'amande, Financiers / #Sans_viande, #Sans_gluten, Four

  • Violences du GUD : la justice ouvre une enquête financière
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200416/violences-du-gud-la-justice-ouvre-une-enquete-financiere

    Axel Loustau, lors d’une réunion de la fédération #FN des Hauts-de-Seine, le 12 mars 2016. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour « abus de biens sociaux » et « blanchiment de capitaux ». Deux sociétés sont visées : l’une a été créée par #Axel_Loustau, #trésorier du micro-parti de #Marine_Le_Pen et conseiller régional FN. L’autre est détenue par des proches de #Logan_Djian, le chef du GUD mis en examen pour « violences aggravées » et laissé en liberté contre une #caution de 25 000 euros.

    #France #Financière_AGOS #Front_national #Olympe_Communication

  • Les preuves de la sauvagerie de proches du #Front_national
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210316/les-preuves-de-la-sauvagerie-de-proches-du-front-national

    Mediapart s’est procuré neuf #vidéos où l’on voit le chef du #GUD à Paris, #Logan_Djian, agresser et violenter l’un des anciens responsables de ce groupuscule extrémiste. Mis en examen pour « violences aggravées », Logan Djian a vu sa détention provisoire levée contre une caution de 25 000 euros. Des enquêteurs s’interrogent sur l’origine de cette somme, qui pourrait être liée à une société créée par #Axel_Loustau, trésorier du micro-parti de Marine Le Pen, conseiller régional #FN et responsable du FN dans les Hauts-de-Seine.

    #France #agression #Financière_AGOS #Financière_Sogax #Loïk_Le_Priol

  • Faut-il craindre un #Lehman #Brothers #chinois ?

    La #défaillance d’un producteur d’acier provoque l’inquiétude sur la santé du #système #financier chinois et sur la #croissance du pays.

    Ralentissement économique incontrôlable ou purification par le feu ?

    http://www.lepoint.fr/economie/faut-il-craindre-un-lehman-brothers-chinois-17-03-2014-1802049_28.php

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 17/03/2014

  • #Notation #financière : #inspiration #spéculative ou #alerte ?
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1729

    Une #veille du #système #financier qui monétise les #emprunts .

    Les #agences de notation financière se prononcent sur les #budgets des #Etats, les #fonds des #entreprises ainsi que sur des #opérations ponctuelles et localisées. Et ce, comme bon leur semble. Elles montrent une radiographie du fort l’intérieur dissimulé, d’acteurs économiques et institutionnels inhibées sous des carapaces faites de responsabilité.

  • #Journalistes et #ICIJ révèlent des #sociétés #Offshore liées aux #banques #suisse
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1708

    Le plus gros paquet des #montages #financiers de #fuite de #capitaux

    Ce jeudi sont présentés les premiers #résultats des #analyses faites sur quelques 2,5 millions de #documents concernant des sociétés Offschore d’ #opérateurs #anonymes #européens principalement #suisses et #français . L’exposé résultant de l’exploitation de ces #archives revient à l’ICIJ, un #consortium indépendant d’ #investigation journalistique.

  • Internet, c’est un truc de hippies » OWNI
    http://owni.fr/2012/12/12/internet-cest-un-truc-de-hippies

    Conçu en pleine période Flower Power par des barbus libertaires, Internet n’a jamais perdu – malgré les tentatives de récupération politiques et commerciales – son esprit profondément lié au partage. Cette prise de conscience doit perdurer et produire un acte de résistance face à la tentative forcenée de nivellement du monde par les inconscients qui nous gouvernent.

    Donc, c’est plutôt bien et veillons à ce qu’internet ne soit pas récupéré par les financiers...

    #internet #hippies #financiers #récupération #lutter

  • Effet idyllique de la #crise, la #TTF arrive !

    http://goo.gl/KlwQl

    La #taxe #financière, imposant les #spéculations monétaires, se prescrit.

    La taxe sur les transactions boursières (ou financières) n’avait jamais gagnée sa légitimité, et ce malgré que James Tobin « prix Nobel d’économie 1981 » en a présumé sa création en 1972. Et l’association connue avec #ATTAC en a fait toute sa philosophie, pour taxer les FRAMINEUX gains des #Treaders et leurs employeurs. Au niveau mondial, les Etats-Unis et le Canada s’opposent à une taxe sur les transactions financières. Le vent a décidément changé…

    • Les #financiers au coin du bois
      Le mercredi 11 avril 2012
      http://la-bas.org/spip.php?page=article&id_article=2764

      http://media.la-bas.org/mp3/120411/120411.mp3

      S’il est élu Monsieur Hollande n’ira sans doute pas au #Fouquet’s, mais le Fouquet’s viendra à lui. Pas pour rire mais pour lui donner sa feuille de route : le Pacte Budgétaire, c’est à dire « la rigueur », la flexibilité du marché du travail, le refinancement des retraites, le dégraissage dans la fonction publique, la « modération » des salaires etc.

      Tout ça au nom de la Crise et de la dette publique. Certes, Monsieur Hollande a dit qu’il renégocierait ce traité. Certes, certes... mais quelques uns ont des doutes. Ils sont dans notre émission d’aujourd’hui qui commence avec un prédicateur du #Marché, un vrai !

      Reportage de François Ruffin.
      Programmation musicale :

      – Ava Carrère : « Valse triste »
      – Yvon Etienne : « L’actionnaire »
      – ZEP : « Pas de baratin »

    • Le plan de bataille des financiers (souvenirs)
      http://www.lesmutins.org/Le-plan-de-bataille-des-financiers.html
      https://vimeo.com/40577072

      Avant l’élections présidentielles, Nicolas Doisy, chief economist à Chevreux (#Crédit_Agricole), nous avait fait part du plan de bataille des financiers en cas de victoire de #François_Hollande aux #présidentielles... Vous vous souvenez ?

      Un sujet de François Ruffin, réalisé par Olivier Azam - Les Mutins de Pangée - Avril 2012 - Avec Fakir et la-bas.org.

      la traduction en Français du Texte de N. Doizy sur Fakir
      Le plan de bataille des marchés (traduction)
      http://www.fakirpresse.info/Le-plan-de-bataille-des-marches.html

      C’est une note de neuf pages, en anglais, rédigée par le « premier broker indépendant en actions européennes ». Dans ce document, que l’on retrouve dans l’intégralité sur le site de Reporterre, on découvre « le plan de bataille des #marchés » si François Hollande l’emportait. En voici une traduction...

    • France’s Hollande Casts Fate With Ex-Banker Macron
      http://www.wsj.com/articles/frances-hollande-casts-fate-with-ex-banker-macron-1425851639
      https://web.archive.org/web/20150317113328/http://www.wsj.com/articles/frances-hollande-casts-fate-with-ex-banker-macron-1425851639

      As the French president shifts away from tax-the-rich policies, Economy Minister Emmanuel #Macron vows to be ‘more confrontational’

      By Stacy Meichtry and
      William Horobin
      Updated March 8, 2015 6:13 p.m. ET

      French Economy Minister #Emmanuel_Macron got an earful in January from U.S. technology and retail executives as they lectured him in a meeting at the Venetian hotel in Las Vegas about France’s inhospitable business reputation.

      [...]

      Mr. Macron juggled his work for Mr. Hollande’s campaign with his duties as an investment banker for Rothschild & Cie. Leveraging connections made through Mr. Attali, Mr. Macron helped arrange Nestlé SA’s $11.8 billion purchase of Pfizer Inc.’s baby-food business.

      The takeover made Mr. Macron wealthy and taught him how to curry favor in a risk-averse corporate culture. “You’re sort of a prostitute,” he says. “Seduction is the job.”

      Meanwhile, Mr. Hollande faced pressure in a tight election campaign to reassure his Socialist Party base. In January 2012, he delivered a barnstorming speech that warned of a “nameless, faceless” menace to France.

      “This enemy is the world of finance,” Mr. Hollande told a cheering crowd. Behind the scenes, he dispatched Mr. Macron to London to reassure investors that the presidential candidate wasn’t a hard-liner.

      The two men clashed when Mr. Hollande vowed to levy the 75% tax on salaries of more than one million euros. Mr. Macron fired off an email to Mr. Hollande, hoping to steer him to a softer stance: “This is Cuba without the sun!”

      After his election, lawmakers approved the tax, and Mr. Hollande stocked his cabinet with left-wing Socialist Party members. Arnaud Montebourg, who regarded government as a guardian against corporate takeovers by foreigners, was named France’s industry minister.

      But in a sign of Mr. Hollande’s determination to balance competing interests, the new president hired Mr. Macron as his deputy chief of staff and primary conduit to the business world.

      Under pressure from the European Union to balance public finances, Mr. Hollande announced €7.2 billion in additional taxes on companies and wealthy people—and then raised the tax bill by €20 billion.
      A business rebellion

      French business owners rebelled. They protested the plan publicly, and layoffs pushed France’s unemployment rate above 10%. Mr. Macron urged Mr. Hollande to change tack, and the president unveiled corporate tax credits of €20 billion in November 2012. Mr. Macron later convinced Mr. Hollande to double the tax breaks despite criticism from the left.

      Mr. Macron also confronted Mr. Montebourg over his attempt to engineer a merger between French engineering firm Alstom SA and German rival Siemens AG. Mr. Montebourg wanted to stop U.S.-based General Electric Co. from buying Alstom’s core turbine business.

      In a June 2013 meeting at the Élysée Palace, Mr. Macron told Mr. Montebourg, who had been promoted to economy minister: “You can block a marriage, but you cannot force a marriage.”

      Mr. Montebourg relented. The next day, the French government backed GE’s proposed $17 billion acquisition. A spokesman for Mr. Montebourg didn’t make him available to comment.