• Un petit point sur l’actu avant d’aller au dodo !

    #MAYOTTE C’est l’annonce choc de Gérald Darmanin, en visite éclair à Mayotte aujourd’hui : la fin du droit du sol automatique pour les enfants nés sur l’île. Une mesure forte qui suscite beaucoup de questions auxquelles nous répondons ici. N’empêche : les collectifs qui bloquaient l’île se sont engagés à lever leurs barrages sous 48 heures.

    #ISRAEL_PALESTINE Alors que l’offensive israélienne est imminente à Rafah, au sud de la bande de Gaza, Joe Biden exhorte Benyamin Nétanyahou à proposer « un plan crédible » pour la sécurité des civils.

    #FOOT IN-CRO-YA-BLE. Après avoir frôlé l’élimination dès le premier tour et viré son coach en cours de tournoi, la Côte d’Ivoire remporte la Coupe d’Afrique des nations à domicile, en battant le Nigeria en finale (2-1).

    #SuperBowl2024 C’est l’évènement sportivo-musico-people de la nuit : la finale du Super Bowl, avec la chanteuse Taylor Swift en vedette.

  • Franz Beckenbauer ist tot
    https://www.berliner-zeitung.de/news/franz-beckenbauer-ist-tot-li.2174831

    Der letzte deutsche Kaiser ist gegangen. Die Lichtgestalt starb am Sonntag im Alter von 78 Jahren im Kreise seiner Familie.

    Est-ce que vous connaissez la définition allemande de football ? 22 types courent apres la balle et la Bavière gagne. Ce sport n’est pas intéressant.

    #footballl #corrruption #wtf

  • [Émissions spéciales] Le foot, un monde de #femmes ?
    https://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/le-foot-un-monde-de-femmes

    Un débat radio proposé par l’Agence Alter en collaboration avec Bruxelles Nous Appartient.

    Depuis quelques années, le nombre de joueuses affiliées à un club de #football est en forte augmentation en Belgique. Les différentes fédérations s’y mettent également, en multipliant les programmes destinés à encourager la pratique du football par les filles et les femmes, que ce soit au niveau mondial, Européen et Belge. On voit aussi certains clubs s’investir dans ce développement et on sent grandit l’intérêt médiatique pour les compétitions internationales de Foot au #féminin. Est-ce un signe que le monde du ballon rond est enfin en état de marche pour s’ouvrir à la moitié de l’humanité (...)

    #féminisme #agence_alter #bna-bbot #féminisme,football,femmes,agence_alter,bna-bbot,féminin
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/le-foot-un-monde-de-femmes_17009__1.mp3

  • Crise de l’eau à Mayotte : l’île plonge dans « l’urgence absolue » et « bascule en enfer »
    https://www.ouest-france.fr/mayotte/crise-de-leau-a-mayotte-lile-plonge-dans-lurgence-absolue-et-bascule-en

    Au rythme actuel de consommation d’eau, les deux réserves collinaires de l’île seront vides au plus tard fin octobre. Alors que les habitants sont privés d’eau deux jours sur trois, les services de l’État envisagent de renforcer encore les coupures.

    (...)

    (...)

    (...)

    « On est capable de faire fonctionner l’usine Coca-Cola, on devrait pouvoir produire de l’eau », s’agace-t-elle. D’autant que pour produire un litre de Coca-Cola, l’usine de 120 salariés a besoin de 2,75 litres d’eau.

    L’information drôlatique de l’article est indiquée à sa toute fin.

  • Pourquoi il faut suivre le Clapton Community Football Club – Dialectik Football
    https://dialectik-football.info/pourquoi-il-faut-suivre-le-clapton-community-football-club

    Au pays de la surpuissante Premier League, il reste des supporters qui résistent à la fuite en avant capitaliste du football anglais. Depuis 2018, le Clapton Comunity Football Club petit club amateur de l’East London appartenant à 100% aux supporters continue de grandir à mille lieues des délires du foot business.

    La saison passée l’équipe masculine a survolé sa poule, gagnant le droit d’évoluer en “Eastern Counties League Division One South”, nom à rallonge d’un championnat local situé au 10e échelon du football anglais. Loin, bien loin des joutes lucratives des ligues professionnelles. Mais pour rien au monde, les membres du Clapton CFC n’échangeraient leur place. Au contraire, c’est avec fierté que le club défend ce modèle qui les différencie tant du football dominant.

    Pour le dire simplement, à l’heure à la bourgeoisie du football martèle hypocritement qu’il doit “rester apolitique”, le Clapton CFC est un club qui assume d’être du côté des opprimés. Lorsqu’il s’agit d’organiser des tournois ou des événements en solidarité avec des grévistes ou encore d’appuyer la campagne “BDS” en soutien au peuple palestinien dans sa lutte contre l’apartheid israélien. « Nous sommes fiers d’agir, de donner un coup de pied à Puma et un carton rouge à Israël. »

    #football #coupe_du_monde #autogestion #sport #foot

  • Les hijabeuses empêchées de jouer au sein de la FFF : une nouvelle décision islamophobe du Conseil d’État
    https://www.revolutionpermanente.fr/Les-hijabeuses-empechees-de-jouer-au-sein-de-la-FFF-une-nouvell

    Les hijabeuses ont contesté devant le Conseil d’État l’article 1 des statuts de la FFF qui interdit le port de « signes ou tenues manifestant ostensiblement un appartenance religieuse » au cours des matchs. La juridiction a validé car cette interdiction permettrait « de prévenir tout affrontement ou confrontation ». Une décision dans la droite lignée des arrêts anti-burkini et témoignant du caractère réactionnaire de cette institution.

    #football #discriminations #islamophobie #foulard

  • (1) Le foot solidaire | ARTE Regards - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=0aqATR7MHNI

    Face à une pauvreté jamais vue depuis trois décennies, les supporters des deux grands clubs de foot de Liverpool, ordinairement rivaux, se sont réunis pour créer un immense réseau de redistribution alimentaire. Il a depuis essaimé dans tout le pays, fondant une nouvelle forme de solidarité.

    Confrontées à une inflation galopante et des conditions de travail de plus en plus précaires, des milliers de Britanniques ont faim. Face à un état providence inexistant, reste l’entraide : à Liverpool, les supporters des deux grands clubs de foot de la ville se sont réunis, il y a 7 ans, pour construire un immense réseau de redistribution alimentaire, qui a depuis essaimé dans tout le pays. Et selon ses fondateurs, ce petit miracle a un nom : la solidarité de la classe ouvrière.

    #foot #solidarité #alimentation

  • Corruption à la FIFA : des ex-dirigeants de la Conmebol ont touché plusieurs millions de dollars en pots-de-vin Belga, édité par Anthony Roberfroid

    Plusieurs anciens dirigeants de la Conmebol, la Confédération sud-américaine de football, ont touché entre « 30 et 32 millions de dollars » en pots-de-vin dans le cadre du Fifagate, a déclaré un homme d’affaires argentin lors du procès d’anciens dirigeants de Fox qui s’est ouvert mercredi à Brooklyn.


    Alejandro Burzaco dépose en qualité de témoin après avoir plaidé coupable d’implication dans ce scandale de corruption ayant éclaboussé la Fédération Internationale de Football (FIFA) en 2015 sous l’ère Sepp Blatter.

    Il a expliqué devant le tribunal que lui et deux anciens dirigeants de la chaîne de télévision Fox, Hernan Lopez et Carlos Martinez, avaient versé des pots-de-vins via la société T&T Cayman, d’un montant compris entre « 30 et 32 millions de dollars » , afin d’obtenir les droits de retransmission de la Copa Libertadores et de rencontres d’équipes nationales, amicales et qualificatives pour des compétitions internationales.

    MM. Lopez et Martinez ainsi que Full Play, une entreprise sud-américaine, sont jugés pour corruption, fraude et blanchiment.

    M. Burzaco a précisé que des pots-de-vin avaient été budgétisés à hauteur de 60 millions de dollars, mais que l’éclatement du Fifagate en 2015 avaient interrompu les versements.

    Six principaux bénéficiaires
    Les principaux bénéficiaires de ces pots-de-vins, a-t-il encore affirmé, étaient six des plus puissants dirigeants de la Conmebol de l’époque, parmi lesquels son ancien président, Nicolas Leoz, décédé en 2019, l’Argentin Julio Grondona, ancien président de la Fédération argentine de football décédé en 2014, et Ricardo Texeira, l’ancien président de la Fédération brésilienne de football.

    MM. Leoz, Grondona et Teixeira étaient aussi membres du Comité exécutif de la Fifa lorsque celui-ci avait décidé en 2010 d’attribuer l’organisation des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. Les procédures d’attribution de ces deux Coupes du monde sont aujourd’hui sujettes à caution.

    Les autres bénéficiaires de ces pots-de-vin, a déclaré M. Burzaco, sont l’ancien vice-président de la Conmebol Eugenio Figueredo, son ancien secrétaire général, Eduardo Deluca, et son ancien trésorier, Romer Osuna. « Nous avons corrompu tous ces messieurs et j’ai participé à ce plan » , a assuré M. Burzaco.

    #corruption #footbal #fifa #fifagate #télévision

  • Albert Speer Jr fils de l’architecte d’Hitler a conçu les plans de la Coupe du monde au Qatar Claudine Douillet

    Comment le fils de "l’architecte d’Hitler" a aidé à amener la Coupe du monde au Qatar.
    Albert Speer Jr. a tenté de fuir l’héritage de son père, mais malgré son style ostensiblement humanitaire et respectueux de l’environnement, il a souvent travaillé pour des régimes autoritaires.

    Il est peut-être normal que l’homme qui a aidé à organiser la Coupe du monde au Qatar - l’un des événements sportifs les plus controversés depuis les Jeux olympiques de Berlin en 1936 - soit le fils de "l’architecte préféré d’Hitler".
    Ce n’est cependant pas une comparaison qu’Albert Speer Jr., aujourd’hui décédé, aurait appréciée.


    Des membres du groupe d’inspection de la FIFA se tenant à côté d’officiels de l’équipe de la candidature de Qatar 2022 alors qu’ils visitent une maquette de stade pendant la visite d’inspection de la FIFA pour la candidature de Qatar 2022 à la Coupe du monde à Doha, Qatar, le 14 septembre 2010. (Crédit : AP Osama Faisal)

    Speer, l’un des urbanistes et architectes d’après-guerre les plus prospères d’Allemagne, a passé une grande partie de sa vie à tenter d’échapper à l’ombre sombre du rôle de son père à la cour d’Hitler et à la machine de guerre du Troisième Reich.

    "J’ai essayé toute ma vie de me séparer de mon père, de prendre mes distances", a-t- il déclaré à Süddeutsche Zeitung en 2010. "Je n’y peux rien", a-t- il déclaré à une autre occasion lorsqu’on l’a interrogé sur son nom notoire et sa famille. "C’est comme ça."

    Mais il y avait un paradoxe particulier au cœur de la vie de Speer.
Son architecture respectueuse de l’environnement - qui, selon lui, doit avoir une "dimension humaine" - a consciemment rejeté le monumentalisme mégalomane et autoritaire de l’œuvre de son père nazi. Speer Jr. mais, s’est néanmoins fréquemment mis au service de régimes brutaux et autocratiques, dont le #Qatar , l’ #Arabie_saoudite et la #Chine .

    Comme le magazine The New Yorker l’a dit avec amertume dans une exploration détaillée de son « architecture compliquée » il y a cinq ans : « Son sens de la rectitude morale ne l’a pas empêché de travailler avec des gouvernements autoritaires ».

    Speer, décédé en 2017 à l’âge de 83 ans, ne peut ignorer ce paradoxe.  Après avoir conçu le « plan directeur » avec lequel les Qataris ont convaincu la FIFA de lui permettre d’organiser la Coupe du monde, il s’est ensuite retenu d’être associé au bilan humain croissant de sa grande conception du désert et a cessé de parler à la presse.
    Au total, on soupçonne que des centaines de travailleurs migrants sont morts en travaillant sur un projet qui a également été entravé par des inquiétudes concernant le bilan catastrophique du Qatar en matière de droits de l’homme, des allégations de corruption endémique et le coût environnemental stupéfiant de l’organisation d’un tournoi de football dans "un sweltering petrostate » avec les émissions de carbone par habitant les plus élevées au monde.

    Né avec un sombre héritage
    Au moment de la naissance de Speer Jr. fin juillet 1934, son père, qui avait rejoint le parti nazi trois ans auparavant, était déjà une étoile montante. Grâce à son travail sur le rassemblement de Nuremberg de 1933 et la reconstruction de la chancellerie du Reich, Speer père avait attiré l’attention d’Hitler et, en janvier 1934, avait été nommé architecte en chef du parti.

    Les deux hommes sont devenus de plus en plus proches, comme Speer Sr. l’a concédé lors de son procès à Nuremberg en 1946. "S’il avait été capable [d’amitié], j’aurais sans aucun doute été l’un de ses amis les plus proches", a-t-il déclaré.

    En réalité, la relation était beaucoup plus complexe.

    "Je l’admirais sans réserve, je ne pouvais voir aucune faute en lui et honnêtement, je pouvais à peine croire à ma chance", a déclaré plus tard Speer à l’historienne Gita Sereny, qui l’a interviewé à plusieurs reprises sur une période de trois ans pour son livre de 1995 "Albert Speer : Sa bataille avec Vérité."

    En effet, l’historienne décrit un « amour tacite » entre Hitler et son architecte en chef. « Pour Hitler, Speer était le fils qu’il n’avait jamais eu ; pour Speer, au moins au début, Hitler était le père qu’il aurait souhaité avoir »

    Certes, la foi d’Hitler dans les capacités de Speer l’a vu s’élever rapidement, amassant une richesse et un pouvoir énormes en cours de route.

    En 1937, Hitler nomma Speer inspecteur en chef des bâtiments de Berlin avec des pouvoirs étendus et un mandat pour repenser la capitale du Reich.
    Leur vision commune pour "Germania", n’a finalement pas été réalisée, mais les efforts de Speer ont coûté très cher. Des milliers de Juifs ont été chassés de force de leurs maisons alors que les Berlinois étaient chassés des quartiers de la ville qui devaient être démolis.

    D’innombrables autres ont péri dans les camps alors qu’ils travaillaient pour fournir les briques et extraire la pierre nécessaire à la reconstruction de la ville.
    Au cœur du plan se trouvait une grande avenue nord-sud de sept kilomètres (4,3 milles) avec une salle du peuple, qui pourrait contenir 180 000 personnes et dont le dôme s’élèverait plus de deux fois plus haut que Saint-Pierre à Rome. Également sur la grande avenue se trouverait une grande arche trois fois plus grande que l’Arc de Triomphe de Paris, commémorant le triomphe de l’Allemagne sur ses ennemis et ses glorieux morts à la guerre.


    Les visiteurs inspectent un modèle d’un stade olympique prévu pour Nuremberg, en Allemagne, conçu par Albert Speer, à Berlin, en septembre 1937. Le stade, qui devait mesurer 1 700 pieds sur 1 400 pieds de large, aurait accueilli 405 000 personnes, mais comme de nombreux nazis similaires projets, n’a jamais été achevé. (AP Photo)

    "Bien que l’échelle soit encore difficile à imaginer, ce qui est clair, c’est que Berlin aurait remplacé un espace de vie attrayant pour ses citoyens par une étendue théâtrale intimidante, dont le but principal aurait été de permettre à l’État de montrer sa puissance », précise Kate Connolly dans The Guardian .

    " Les architectes et urbanistes qui ont analysé la ville ces dernières années affirment qu’elle aurait probablement été cauchemardesque à vivre : hostile aux piétons, qui auraient été régulièrement envoyés sous terre pour traverser les rues, et avec une voirie chaotique… Les citoyens auraient été fait pour se sentir diversement impressionné et inhibé par les structures imposantes qui les entourent."

    Une "enfance normale" avec l’oncle Hitler
    Le déclenchement de la guerre a ralenti puis stoppé les plans de Speer pour la « Germania », mais il a rapidement acquis d’énormes nouvelles responsabilités. En 1942, Hitler nomma Speer ministre de l’armement et chef de l’énorme géant de la construction nazi, l’Organisation Todt. L’empire grandissant de Speer l’a vu superviser l’utilisation du travail des esclaves et travailler à l’expansion des camps nazis.

    « Quelle chance d’avoir Speer ; nous travaillons magnifiquement ensemble – enfin un esprit similaire », se réjouit le ministre de la propagande Josef Goebbels dans son journal.

    En 1943, Speer était devenu, selon les termes du successeur de courte durée d’Hitler, l’amiral Karl Donitz, « le dictateur économique de l’Europe », car il assumait le contrôle d’une grande partie du ministère de l’Économie. Plus tard cette année-là, Hitler le nomma ministre du Reich chargé de l’armement et de la production de guerre.

    Sans surprise, le jeune Albert Jr. a passé une grande partie de son enfance à Berchtesgaden, près de la retraite alpine d’Hitler. Alors que Speer a affirmé plus tard qu’il s’agissait d’une "enfance totalement normale", en réalité, c’était tout sauf ça. Son père était un bourreau de travail, distant et souvent absent.
    "Ce n’était pas le genre de père qui revoyait vos devoirs", a déclaré Speer au magazine Architecture en 2000.

    Sa sœur, Hilde, a rappelé que leur père venait « rarement au domicile familial de Berchtesgaden. Pas plus d’une fois par mois. Je suppose que c’était seulement quand Hitler était là-bas. La mère de Speer, Margret, a également déclaré que "les enfants le connaissaient à peine... À toutes fins utiles, les enfants n’avaient pas de père". En effet, lorsqu’il partait en ski ou prenait de rares vacances Speer Sr. partait avec son « équipe » et des amis comme Eva Braun et Magda Goebbels, pas sa famille.

    Pendant de nombreuses années, Speer a patiemment répondu à contrecœur aux questions des journalistes sur ses souvenirs d’Hitler.

    "J’avais 9 ou 10 ans, et de ce point de vue, je l’imaginais comme un oncle. Pour un enfant, c’était un homme comme tout le monde », a-t-il affirmé plus tard . Le Führer passait occasionnellement chez eux pour une tasse de cacao, tandis que Speer et ses frères portaient des lederhosen lorsqu’ils visitaient l’Obersalzberg pour célébrer l’anniversaire d’Hitler avec Eva Braun. « Être appelé à rendre visite à Hitler était presque une occasion heureuse. J’avais le droit de jouer avec les chiens. j’avais des bonbons », a-t- il déclaré à Süddeutsche Zeitung.

    Cette « enfance normale » a commencé à se défaire alors que la marée de la guerre se retournait contre le Troisième Reich et que la défaite approchait. Contrairement à la plupart de ses collègues seniors, Speer Sr. a échappé au nœud coulant du bourreau à Nuremberg, après avoir offert des remords et accepté la responsabilité des crimes des nazis, tout en affirmant soigneusement qu’il ne savait rien de l’Holocauste tel qu’il s’est produit.

    Les historiens ont plus tard contesté ces affirmations, mais les juges les ont crues et il a été condamné à 20 ans de prison à Spandau. Comme l’a écrit Roger Moore, auteur de « L’alliance des diables : le pacte d’Hitler avec Staline » , "Speer a séduit les juges de Nuremberg avec sa démonstration douteuse de contrition et sa civilité bourgeoise mesurée ".

    À sa libération de Spandau en 1966, il "s’est alors mis à courtiser une génération de journalistes et d’historiens, se présentant comme" le bon nazi ", un témoin oculaire urbain des événements qui ont changé le monde".
    ’Avec un tel nom, vous faites vraiment de votre mieux’

    L’aîné de six enfants, Speer Jr., 10 ans, a été naturellement profondément affecté par la défaite de l’Allemagne nazie et l’arrestation de son père et a commencé à développer un bégaiement sévère. "Je ne pouvais pas enchaîner une phrase", se souvient -il . "La raison était probablement mon enfance. Le bégaiement est la raison pour laquelle j’ai quitté l’école. J’ai fait un apprentissage de menuisier, si vous construisez, vous n’avez pas besoin de beaucoup parler."

    Les visites en prison étaient rares – Speer n’a pas vu son père entre 11 et 19 ans – et leur relation était distante. « L’homme à qui je rendais visite une fois par an à Spandau et qui en ait ressorti m’était aussi étranger qu’un de mes professeurs. Pas de lien émotionnel . », a-t- il raconté dans une interview au magazine Architecture.

    Malgré l’échec de ses examens et le début d’un apprentissage, l’architecture était dans le sang de Speer. Son père, son grand-père et son arrière-grand-père étaient tous architectes. Il était cependant déterminé à dissiper toute idée que son père aurait pu jouer un rôle dans son choix de carrière.
    "Je pouvais bien dessiner, je pouvais bien m’exprimer, j’avais des idées", a-t- il déclaré à la chaîne de télévision allemande ZDF en 2005. "Mon père n’a joué presque aucun rôle."

    Speer est allé à l’école du soir et a commencé un cours d’architecture à l’université technique de Munich en 1955. Il a également lutté contre son bégaiement , prendre la parole en public et un voyage en bus aux États-Unis en 1964 l’ont aidé à le surmonter.
    Speer a affirmé plus tard qu’il n’avait jamais envisagé de changer de nom. "Je suis le fils aîné de ce père et je ne vois aucune raison de prendre un autre nom", a-t- il déclaré à Reuters . "Mais le nom ne m’a certainement pas aidé."

    En effet, il se souviendra plus tard du choc du jury lorsqu’il a remporté un prix d’architecture au début de sa carrière. "Quand ils ont ouvert l’enveloppe, tout le monde était déconcerté. ’Quoi ?’ dit l’un des membres du jury. « Albert Speer ? Je pensais qu’il était en prison ! C’est comme ça que j’ai commencé ma carrière.

    Après sa première grande commission pour concevoir un plan directeur pour les villes de l’ouest de la Libye, la carrière de Speer a décollé. Dans les années 1970, il façonnait l’apparence de Francfort, la ville à partir de laquelle son cabinet en plein essor opérait. En tant que conseiller du gouvernement de la ville, il a conçu les plans de la Skytower de la Banque centrale européenne, ainsi que du nouveau quartier Europaviertel.

    Seule Berlin – « pour des raisons évidentes », a-t- il soutenu – lui a largement échappé. "J’ai entendu parler de cas où nous étions aussi forts que d’autres en compétition, mais ensuite on s’est dit : ’Est-ce que ça doit être Speer ? Nous préférerions prendre un autre », a-t-il déclaré au magazine Architecture.

    Mais Speer a tout à fait consciemment tenté de différencier son travail de celui de son père.
    "Avec un tel nom, vous faites vraiment de votre mieux", a-t-il déclaré dans une interview à Reuters. "C’est peut-être pour cette raison que ce bureau s’est développé en mettant l’accent sur l’#écologie, la #durabilité et l’architecture compatible, plutôt que sur des structures architecturales préconçues."


    Sheikh Mohammed bin Hamad Al Thani, prince héritier du Qatar et président de la candidature du Qatar à la Coupe du monde 2022, deuxième à partir de la droite, parle aux journalistes des systèmes de refroidissement des stades dans les climats chauds lors de la convention Sportaccord à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 28 avril 2010. (Crédit : AP Photo/Kamran Jebreili)

    « Peut-être se sent-on particulièrement obligé de produire une architecture et un urbanisme humains quand on a eu un tel père. Mon ambition de faire quelque chose pour les autres est quelque chose à voir avec le nom », a déclaré Speer.
    En effet, dans une réplique implicite à l’œuvre de son père, Speer a déclaré en 2010 : "Je considère les dimensions au-delà de 400 mètres [1 300 pieds] de hauteur comme une folie absolue - de tels bâtiments sont inefficaces et superflus."

    Comme l’a noté le magazine The New Yorker : « Si le travail de Speer, Sr. était le reflet des valeurs du Troisième Reich, celui de Speer, Jr. est une manifestation de l’identité allemande d’après-guerre : un pays qui a tenté d’expier son passé en devenir un défenseur international des droits de l’homme et de la durabilité environnementale, un pays qui tente de rattraper ses erreurs en devenant plus réfléchi et humain (tout en faisant souvent avancer ses propres intérêts financiers).

    Faire du bon travail pour les méchants
    Que ce soit pour l’argent ou la gloire, tout au long de sa carrière, Speer a accepté des commandes de régimes aux bilans épouvantables en matière de droits de l’homme. Au Nigeria, alors sous régime militaire, sa firme conçoit les plans de la nouvelle capitale d’Abuja.

    En Arabie saoudite, il a travaillé sur les plans de la capitale d’été de Ta’if et d’un quartier diplomatique à Riyad. Plus tard, Speer est allé au-delà des louanges du "développement à usage mixte" et du "système de gestion de l’eau sans précédent dans le monde arabe.

    Et en Chine, il a remporté une commande pour concevoir la « ville allemande » de Shanghai, ouvrant un bureau dans la ville en 1999. Il a décrit son travail en Chine comme un « transfert de connaissances » tout en admettant que le nom de son père aurait pu l’aider dans ses nombreuses incursions dans le monde arabe.

    Bizarrement, lorsqu’on lui a demandé s’il avait des hésitations sur le fait de travailler dans des pays aux régimes autocratiques ?

    "Je n’y ai jamais pensé. En tout cas, nous n’avons jamais travaillé pour une dictature." a-t-il répondu

    Plus tard, il a développé des justifications plus créatives. "D’une manière générale, les Allemands devraient pouvoir travailler dans des pays avec une ambassade d’Allemagne", a-t-il déclaré à Der Spiegel en 2012. "Nous faisons quelque chose pour les gens lorsque nous élaborons un plan directeur pour 4 à 6 millions d’habitants à Alexandrie" , a-t-il déclaré. a continué. "Cela n’a pas grand-chose à voir avec la politique."


    Albert Speer Jr., fils aîné d’Albert Speer, l’ancien architecte de Hitler et ancien ministre des armements du Reich, le 11 mai 1987. (Crédit : AP Photo/Kurt Strumpf/Dossier)

    L’élasticité morale de Speer n’était cependant pas infinie. "Nous n’aurions pas travaillé pour Kadhafi", a-t-il ajouté.
    Les comparaisons avec le travail de son père étaient peut-être parfois injustes. Son travail sur l’Expo 2000 de Hanovre était, par exemple, comparé à celui de Speer Sr. sur le pavillon allemand de l’Exposition universelle de 1937 à Paris.

    De même, ses plans pour la candidature olympique infructueuse de Leipzig en 2012 et ceux de son père pour les terrains de parade à Nuremberg ont été comparés. "Dans les deux cas, les liens étaient largement superficiels et pourraient être considérés comme une propension apparente de la famille Speer à la conception d’espaces d’exposition mondiaux", a déclaré une nécrologie de Speer dans le Washington Post.

    Mais, à d’autres occasions, les critiques étaient plus justifiées. La controverse et une grande attention médiatique, par exemple, ont entouré le travail de Speer sur les Jeux olympiques de Pékin en 2008, où ses plans pour un grand boulevard reliant la Cité interdite et le stade avaient des échos inconfortables de Germania.

    "Son axe de Pékin réveille de vieux souvenirs", affirmait un article de Die Welt lors de la soumission des plans en 2003. "N’y avait-il pas un axe nord-sud légendaire prévu par le père Speer pour le nouveau Berlin d’Hitler, qui devait s’appeler ’capitale mondiale Germania ?’ Son fils essaie-t-il de le copier, ou plutôt de le surpasser ?

    Le fait que des centaines de milliers d’habitants de Pékin allaient perdre leurs maisons à cause d’un plan commandé par un régime auto-agrandissant n’a fait qu’approfondir la ressemblance étrange avec le plan directeur de Berlin de son père.

    Speer, cependant, a surmonté les critiques. Ses projets étaient « plus grands, beaucoup plus grands » que ceux de son père pour Berlin. "Les comparaisons avec mon père sont malheureusement inévitables", a-t- il déclaré . « Ce que j’essaie de faire à Pékin, c’est de transporter une ville vieille de 2 000 ans dans le futur. Berlin dans les années 1930, ce n’était que de la mégalomanie."

    Les tentatives de Speer pour se justifier ont été violemment interrompues par Nina Khrushcheva de la New School University de New York à la veille de la cérémonie d’ouverture des jeux.

    "Il n’est pas surprenant que les jeux de Pékin ressemblent aux jeux orgueilleux qui ont séduit Hitler et captivé les masses allemandes en 1936. Comme les jeux de Pékin, les Jeux olympiques de Berlin ont été conçus comme une fête de sortie", a-t- elle écrit .

    « Comme son père, Speer Jr.… a cherché à créer une métropole mondiale futuriste. Bien sûr, le langage qu’il a utilisé pour vendre son plan aux Chinois était très différent des mots que son père a utilisés pour présenter ses plans à Hitler. Au lieu de mettre l’accent sur la pomposité de son design, le fils Speer a insisté sur son respect de l’environnement.

    Elle a poursuivi : « Bien sûr, les péchés du père ne doivent jamais être infligés au fils. Mais, dans ce cas, lorsque le fils emprunte des éléments essentiels des principes architecturaux de son père et sert un régime qui cherche à utiliser les jeux pour les mêmes raisons qui animaient Hitler, ne reflète-t-il pas volontairement ces péchés ?

    Gagner une candidature pour la Coupe du monde
    Malgré la controverse, il ne semble pas que Speer ait pensé à rejeter les supplications des Qataris lorsqu’ils sont venus appeler juste un an plus tard avec une longue discussion sur l’organisation de la Coupe du monde 2022.

    "Le défi consistait à répondre à toutes les exigences de la FIFA et offrir les meilleurs cahiers d’applications que les gens de la FIFA aient jamais eu entre les mains", se vantait Speer en 2012 . "Et c’est ce que nous avons fait."

    Comme il l’a expliqué à Der Spiegel , le plan directeur de Speer a travaillé dur sur l’aspect de durabilité - une faiblesse cruciale pour les Qataris auxquels il a proposé des solutions apparentes. Les stades "éléphants blancs" qui pourraient accueillir la moitié de la population du pays, par exemple, devaient être modulables et démontés après le tournoi pour fournir des sites sportifs aux "pays les plus pauvres".

    Et un stade modèle a été construit pour prouver à la délégation de la FIFA qu’un système de refroidissement solaire neutre en carbone pouvait être déployé contre les températures féroces du désert.

    Pendant un certain temps après la décision choc de la FIFA d’aller avec le Qatar, Speer a semblé se délecter du projet. "J’aime les Arabes", a-t- il déclaré , tout en révélant qu’après l’annonce, le frère de l’émir et moteur de la candidature, le cheikh Mohammed, "m’a appelé et m’a dit : "J’aime mes Allemands".

    Les accusations selon lesquelles l’énergie serait gaspillée étaient "sectaires", a-t- il dit , notant (à tort) que les sièges des stades allemands étaient chauffés en hiver. "Il faut la même quantité d’énergie pour refroidir les sièges que pour les chauffer."

    Speer a présenté la taille du Qatar comme « pratiquement idéale » ; contrairement à l’époque où l’Afrique du Sud a accueilli la Coupe du monde, les supporters n’auraient pas besoin de prendre l’avion, ils utiliseraient le métro. "C’est écologique et beaucoup moins cher." Et il a accusé les journalistes d’être injustes dans leur traitement du Qatar : "Ce qui me dérange", a-t-il déclaré au Spiegel en 2015, "c’est que les normes ne sont pas appliquées tout le temps et partout, et pourtant c’est le Qatar que l’on attaque".

    Plus tard, alors que les controverses entourant le manque de démocratie et de syndicats au Qatar et la mort de travailleurs migrants augmentaient,

    Speer a affirmé qu’il était « fantastique » que « les gens regardent de si près. Citant ses « bonnes relations commerciales » avec les Saoudiens, il a déclaré : « Il y a de la confiance là-bas, et les gens là-bas nous écoutent aussi. Nous avons vraiment le sentiment que nous faisons quelque chose de positif pour le pays. C’est notre référence. Pour le Qatar aussi."


    Capture d’écran d’une vidéo de l’architecte Albert Speer Jr. (Crédit : YouTube/ wissenschaftsjahr)

    Mais sous les justifications et les excuses reposait un sentiment plus sombre, et plus pessimiste quant à la valeur et à l’importance de la liberté et de la
    démocratie.
    "Notre tradition démocratique a 100 ans", a-t- il déclaré à Der Spiegel . "Nous ne pouvons pas le traiter comme la seule chose qui compte pour rendre les gens heureux partout."
    Sources : https://www1.alliancefr.com/tag/albert-speer-jr-fils-de-larchitecte-dhitler-a-concu-les-plans-de-la
    & https://fr.timesofisrael.com/comment-le-fils-de-larchitecte-dhitler-a-contribue-a-la-coupe-du-m

    #Football #Quatar #coupe_du_monde #architecture #architecte #albert_speer #fifa

  • Coupe du monde de football, un moment palestinien - Akram Belkaid
    https://orientxxi.info/magazine/coupe-du-monde-de-football-un-moment-palestinien,6076
    Akram Belkaid > 8 décembre 2022

    C’est le drapeau palestinien que l’équipe marocaine a brandi sur la pelouse et dans les vestiaires après sa victoire historique sur l’Espagne et sa qualification historique pour les quarts de finale. L’omniprésence de la solidarité avec le peuple palestinien est l’une des leçons du Mondial du Qatar.

    #Football

  • « L’homo footballisticus, nouvelle déclinaison de l’homo economicus » #CoupeDuMondeFIFA

    Marchandisation, soft power, exploitation : Maxence Klein livre une critique mordante de l’industrie du #football
    https://qg.media/2022/12/04/lhomo-footballisticus-nouvelle-declinaison-de-lhomo-economicus

    « Le football, il a changé », comme dirait Kylian Mbappé. De quoi l’orgie de pognon que ce sport génère est-elle le symptôme ? Aujourd’hui, le jeu préféré de centaines de millions d’enfants est devenu le moyen de les enrôler dans le grand bain d’une économie autodestructrice, et l’amour du beau geste ou de l’instant heureux du dribble qui mène au but, a été déformé par une idéologie qui illustre de manière hyperbolique un fait central de notre époque : chacun est désormais contraint de se rapporter à lui-même comme valeur. Sur QG, Maxence Klein livre une réflexion sur la Coupe du monde 2022 qui bat son plein au Qatar, et sera peut-être un jour considérée comme l’un des derniers grands rites sacrificiels de l’histoire de la planète.

    • « La vie idyllique de Killian Mbappe repose in fine sur les rêves brisés de toute une génération mondiale de jeunes prolétaires déqualifiés »

      Il y a d’ailleurs tout un continuum entre le football contemporain et le logiciel discursif des RH. Il y a les « compétences-clés », le personal branding, les hard skills et les soft skills, la e-réputation, mais aussi la « guerre des talents », ce terme inventé par McKinsey en 1997 pour décrire les difficultés rencontrées par les entreprises à recruter des profils aux compétences rares, mais néanmoins dociles. Tout amateur de football doit aujourd’hui connaître les statistiques folles des Messi, Neymar, Ronaldo, Benzema ou Mbappe, mais peu nombreux sont capables d’établir le lien qu’elles entretiennent avec le fait que nous sommes en permanence scrutés et évalués sur notre lieu de travail, que nous sommes victimes de toutes sortes d’opérations qui visent à gérer et à optimiser ce cheptel humain au rang duquel nous avons été réduit.

      L’envers de ce décor de la réussite individuelle, c’est évidemment le lien qui unit les blessures des footballeurs professionnels aux épidémies contemporaine de troubles musculosquelettiques, de burn-out, de dépression et d’anxiété. C’est aussi le fait que seulement une infime minorité d’entre nous arrive à naviguer dans les eaux troubles du capitalisme et réussit encore à s’en sortir alors que d’autres se noient. Dans le football, combien sont-ils d’ailleurs, chaque année, à quitter les centres de formation professionnelle des grands clubs pour revenir végéter à la cité ? Quel est donc ce lien pas si secret que ça qui unit les terrains de football de la banlieue parisienne aux entrepôts Amazon ou Geodis, aux plateformes VTC, à Deliveroo, à Uber et à tous ces boulots qui ne payent pas ?

  • Au Mondial, les drapeaux palestiniens flottent et les Israéliens se font discrets
    Par AFP – DOHA, Qatar | Mardi 29 novembre 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/qatar2022-israel-palestine-mondial-football-drapeaux-palestiniens-isr

    Les supporteurs arabes brandissent fièrement le drapeau palestinien à Doha pendant la première Coupe du monde organisée au Moyen-Orient, une « résistance pacifique » à l’occupation israélienne, tandis qu’Israël a appelé ses ressortissants à la discrétion.

    Si certains pays arabes ont normalisé leurs relations avec Israël, la population reste majoritairement acquise à la cause palestinienne. De nombreux fans, pour la plupart arabes, refusent de s’exprimer devant les caméras israéliennes, tandis que d’autres scandent « Vive la Palestine ! » durant les retransmissions en direct. 

    Dans une vidéo filmée par l’AFP et visionnée plus de 5,2 millions de fois sur Twitter, un supporteur saoudien tance le journaliste Moav Vardi, de la chaîne Kan : « Il n’y a que la Palestine, il n’y a pas d’Israël… vous n’êtes pas le bienvenu ici. » 

    WATCH : #BNNQatar Reports.
    https://twitter.com/gchahal/status/1597464618045411331
    A Saudi Arabian supporter was filmed telling Israeli reporter Moav Vardi that he was "not welcome" in the Gulf state, in the latest incident of Arab football fans snubbing Israeli reporters covering the 2022 #FIFAWorldCup in Qatar.#Qatar #Israel pic.twitter.com/mV0QVc8vCE
    — Gurbaksh Singh Chahal (@gchahal) November 29, 2022

    Traduction : « Un supporteur saoudien a été filmé en train de dire au journaliste israélien Moav Vardi qu’il n’était ‘’pas le bienvenu’’ dans l’État du Golfe, lors du dernier incident de supporteurs arabes snobant des journalistes israéliens couvrant la #FIFAWorldCup 2022 au Qatar. »

    « Il est très difficile de travailler ici », affirme à l’AFP Moav Vardi, disant toutefois comprendre la colère dans le monde arabe, échaudé par des décennies de colonisation et d’occupation par Israël des territoires palestiniens, considérée comme illégale par la communauté internationale.

    De nombreux Qataris, dont le pays n’entretient pas de relations officielles avec Israël, ont accroché des drapeaux palestiniens aux vitres de leurs voitures. (...)

    #Football

  • Week envisions Qatar World Cup Memorial to migrant worker deaths
    https://www.dezeen.com/2022/11/22/qatar-world-cup-memorial-tower-worker-deaths-week

    Week envisions Qatar World Cup migrant worker memorial to “reflect the scale of the humanitarian disaster”

    France- and Chile-based studio Week designed the octagonal structure to draw attention to the well-documented human rights abuses that have occurred in Qatar ahead of the tournament.

    Named the Qatar World Cup Memorial, the tower would be constructed from stacked concrete blocks, with each block representing one of the migrant workers reported to have died in Qatar since the country won the right to host the World Cup in 2010.

    Week based the final height of the tower on the number of migrant worker deaths reported by the Guardian in 2021. The paper calculated that at least 6,500 migrant workers from India, Pakistan, Nepal, Bangladesh and Sri Lanka had died in the Qatar between 2010 and 2020.

    La hauteur prévisionnelle serait de 4,4 km !

    #Quatar #mémorial #accidents_du_travail

    • @odilon : la seule chose que j’imagine, c’est qu’il s’agit juste de publier un truc symbolique pour dire que, si on construisait une telle tour, elle mesurerait 4,4 kilomètres de haut, sans trop réfléchir à grand chose d’autre : ce sont les joies de la communication humanitaire instagrammable.

      Parce qu’on pourrait aussi arguer qu’il faudrait encore tuer beaucoup de travailleurs migrants pour construire une tour de 4,4 kilomètres de haut. (Ou juste qu’en posant les blocs dans l’autre sens, on obtiendrait une tour de 20 kilomètres de haut et que ça ne voudrait pas dire grand chose de plus.)

    • Il n’est pas question de construire, mais d’en parler et d’en faire parler. C’est minime mais déjà pas mal, faute de mieux. Les architectes jouent sur l’échelle démesurée du projet pour dénoncer la démesure du désastre humain. En l’imaginant à une échelle plus réduite, c’est malgré tout un beau projet de mémorial (et ce sujet m’intéresse particulièrement).

    • Je trouve que le projet manque cruellement d’humanité (un comble pour un mémorial censé rendre hommage à des victimes humaines) : le minimum serait que chaque bloc mentionne le nom d’une personne morte et non pas un numéro. Au final on donne de la visibilité au concepteur du projet mais les victimes elles restent invisibilisées.

    • Obtenir des noms ne doit pas être facile vu le peu d’entrain du Quatar à reconnaitre le statut de victime aux travailleurs étrangers.
      En ce qui concerne la numérotation, je suis d’accord avec toi, c’est un peu raide, pour le moins.

    • Revealed: 6,500 migrant workers have died in Qatar since World Cup awarded | Workers’ rights | The Guardian
      https://www.theguardian.com/global-development/2021/feb/23/revealed-migrant-worker-deaths-qatar-fifa-world-cup-2022

      More than 6,500 migrant workers from India, Pakistan, Nepal, Bangladesh and Sri Lanka have died in Qatar since it won the right to host the World Cup 10 years ago, the Guardian can reveal.

      The findings, compiled from government sources, mean an average of 12 migrant workers from these five south Asian nations have died each week since the night in December 2010 when the streets of Doha were filled with ecstatic crowds celebrating Qatar’s victory.

      Data from India, Bangladesh, Nepal and Sri Lanka revealed there were 5,927 deaths of migrant workers in the period 2011–2020. Separately, data from Pakistan’s embassy in Qatar reported a further 824 deaths of Pakistani workers, between 2010 and 2020.

      #football #Fifacho #qatar

  • Soccer Players, Spectators, Injured By Israeli Gas Bombs In Bethlehem
    Nov 22, 2022 – – IMEMC News
    https://imemc.org/article/soccer-players-spectators-injured-by-israeli-gas-bombs-in-bethlehem

    On Monday evening, Israeli soldiers fired many gas bombs at a soccer field in Al-Khader town, south of the West Bank city of Bethlehem, causing many players, around the age of 15, and spectators to suffer the effects of tear gas inhalation.

    The Executive Director of the Al-Khader Soccer Stadium, Yousef Sayel, said the soldiers invaded the outer yard of the stadium, in the vicinity of the schools’ area and fired many gas bombs into the soccer field and the stands, causing many players and spectators to suffer the effects of tear gas inhalation.

    The Palestinians watched a soccer match between Al-Khader Youth Soccer Team and Bethlehem Islamic Club when the army attacked them.

    The attack is not the first, as the soldiers attacked various teams during training or soccer matches.

    #Football

  • « Ce que signifie le boycott de la Coupe du monde de football du Qatar »

    Pour la bonne tenue sinon la réussite de la Coupe du monde de football du Qatar, la France fournira 220 gendarmes et policiers ; ces 220 agents français côtoieront plusieurs milliers de leurs homologues anglais, jordaniens, marocains, italiens, turcs et américains. La Turquie, par exemple, va dépêcher au Qatar plus de 3000 policiers anti-émeutes, 100 membres des forces spéciales, 50 chiens de détection de bombes et leurs opérateurs, et 50 experts en bombes. Six mille agents de la Sûreté Nationale et de la Gendarmerie Marocaine et une équipe d’experts en cybersécurité envoyés au Qatar géreront les mouvements de foule. La RAF et la Royal Navy britanniques apporteront leur expertise en police antiterroriste. Le Royaume-Uni et le Qatar sont associés au sein d’un Joint Typhoon Squadron afin d’assurer la police de l’air et dans le ciel. Enfin l’OTAN aidera les Qataris par le biais d’une formation contre les menaces liées aux matières chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires, par le biais également d’une protection des VIP et contre les engins explosifs. C’est la fête !

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/11/21/ce-que-signifie-le-boycott-de-la-coupe-du-mond

    #international #qatar #football

  • El fútbol vence al miedo: miles de israelíes viajan al primer Mundial en un país árabe | Mundial de Fútbol Qatar 2022 | EL PAÍS
    https://elpais.com/deportes/mundial-futbol/2022-11-11/ni-embajada-ni-seleccion-miles-de-israelies-viajan-al-primer-mundial-en-un-p

    El fútbol vence al miedo: miles de israelíes viajan al primer Mundial en un país árabe
    Entre 20.000 y 30.000 ciudadanos del Estado judío se desplazarán a Qatar, pese a la ausencia de su combinado nacional y de relaciones diplomáticas. En un gesto conciliador, Doha permite los primeros vuelos directos entre ambos países

    Le #foot plus fort que la peur parce que des milliers d’Israéliens iront au #Qatar ! Il fallait l’inventer ce titre !

  • FFF : 20 ans d’omerta sur les #Violences_sexuelles
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/fff-20-ans-domerta-sur-les-violences-sexuelles-Fpxw4xmETfWpA0VAwvyCvA

    À la veille de la coupe du Monde, le foot français broie du noir et pourrait opérer son aggiornamento. Intouchable, la FFF fait l’objet d’un audit du ministère des Sports cherchant à éradiquer « toutes les violences à caractère sexiste ou sexuel ». Le…

    #Football
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-fff-20-ans-domerta-sur-les-violences-sexuelles-Fp

  • FFF : 20 ans d’omerta sur les #Violences_sexuelles
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/fff-20-ans-domerta-sur-les-violences-sexuelles-8FGX_NAGTQyYkKjoDkNzCA

    À la veille de la coupe du Monde, le foot français broie du noir et pourrait opérer son aggiornamento. Intouchable, la FFF fait l’objet d’un audit du ministère des Sports cherchant à éradiquer « toutes les violences à caractère sexiste ou sexuel ». Le…

    #Football #Sexisme
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-fff-20-ans-domerta-sur-les-violences-sexuelles-8F

  • Le Colvert du peuple ne couvrira pas la Coupe du Monde du Qatar mais… - Renversé
    https://renverse.co/infos-locales/article/le-colvert-du-peuple-ne-couvrira-pas-la-coupe-du-monde-du-qatar-mais-3720

    Mais à un peu plus d’un mois du lancement de cette coupe du monde, aucun vouvouzela ne peut couvrir les contestations de plus en plus fortes qui s’élèvent contre cette compétition, paroxysme d’un capitalisme décomplexé et sans scrupule pour la vie humaine. Et nous voulons en être, apporter notre pierre à l’édifice. Ce de manière indignée mais joyeuse. C’est pourquoi nous vous invitons à un tournoi populaire et militant le premier jour de cette grande mascarade, soit le dimanche 20 novembre (même si dans les faits, le désastre a commencé il y a plus de 10 ans). Nous voulons jouer un foot débarrassé des mauvais gestes et comportements, solidaire, non compétitif, autogéré et exempt de toutes formes de discrimination et oppression. Nous ne voulons pas nous arrêter aux boycotts individuels, reclu.e.s dans nos appartements à fermer les yeux sur cette horreur. Nous voulons nous unir, faire corps, pouvoir crier d’une seule voix que cette fête du football n’est pour nous, ni une fête, ni du football. Nous voulons opposer à cette coupe du monde désastreuse un rassemblement joyeux et militant, un espace bienveillant dans lequel nous pouvons collectivement vomir ce que le capitalisme a fait du sport. Bien sûr, l’un n’empêche pas l’autre. Et dimanche soir, après avoir rangé nos baskets dans nos placards, point de Qatar-Equateur sur nos écrans. Simplement la satisfaction, sur nos visages lumineux, d’avoir placé le football hors de ce système marchand, le temps d’une journée.

    #foot #qatar #sport #coupedumonde

  • Coupe du monde au Qatar : les médias face au boycott | la revue des médias
    http://larevuedesmedias.ina.fr/coupe-du-monde-qatar-2022-medias-boycott-polemique-climat-trava
    http://larevuedesmedias.ina.fr/sites/default/files/2022-10/Doha+AFP%2080%25.jpg

    Un peu plus de deux mois avant le début du Mondial au Qatar, le Quotidien de la Réunion a forcé les médias français à sortir de leur réserve et à l’introspection. Car cette Coupe du monde cumule toutes les tares : scandale écologique (stade climatisés, navettes aériennes quotidiennes), exploitation de travailleurs immigrés (au moins 6.500 morts dans la construction des stades selon le Guardian), corruption, déni des droits humains… Les médias français n’ont pas fermé les yeux sur ces problématiques, ils les ont tous relayées. Dès 2016, le Monde diplomatique publiait une enquête sur les conditions de travail inhumaines sur les chantiers qataris. L’Obs a révélé en septembre que l’émirat prévoyait 160 vols quotidiens à prix réduits pour permettre aux supporters logeant dans les pays voisins de se rendre au stade, Doha ne pouvant accueillir tout le monde. France football, l’Équipe, ou encore Mediapart ont enquêté sur les douteuses conditions d’attribution de la Coupe du monde au pays du Golfe.

    #Sport #EPS #Football #EMI #Journalisme #Médias

  • Le PSG a mis en place « une armée de trolls » pour nuire à des personnalités, selon mediapart Le temps - afp

    Le PSG a chargé une agence de communication, entre 2018 et 2020, de créer de faux comptes Twitter pour mener des campagnes hostiles contre des cibles du club de la capitale, a révélé mercredi Mediapart.

    Selon le journal en ligne qui publie un rapport de la société Digital Big Brother (DBB), immatriculée à Barcelone et contrôlée par l’homme d’affaires franco-tunisien Lotfi Bel Had, cette agence a déployé « une armée de trolls » au service du club détenu par le Qatar pour discréditer des personnalités, des journalistes et même des joueurs de l’équipe.

    Parmi les cibles privilégiées figuraient, selon le rapport, « des médias jugés hostiles au PSG comme mediapart et L’Équipe , le supporter giflé par Neymar (après la défaite du PSG en finale de la Coupe de France 2019, ndlr), la jeune fille qui a accusé la star brésilienne de viol, mais aussi des personnalités du club comme le joueur Adrien Rabiot et l’ancien directeur sportif Antero Henrique ». Mediapart indique que la star parisienne Kylian Mbappé a également été « égratignée ».

    Selon le rapport de DBB consulté par Mediapart, qui fait le bilan de son activité pour le compte du PSG pour la saison 2018/2019, l’armée numérique au service du club de la capitale « était supervisée par le service communication du PSG, dirigé à l’époque par Jean-Martial Ribes ». Ce dernier a quitté le club en mai dernier pour le service de communication d’une filiale du géant du luxe LVMH. La stratégie s’articulait autour d’un compte « de référence », Paname Squad, qui se présente sur Twitter comme un « collectif de passionnés du Paris Saint-Germain ».

    Le PSG dément
    Contacté, le PSG a démenti « fermement les allégations de Mediapart ». « Le PSG est une marque internationale qui travaille en permanence avec des agences de social media partout dans le monde pour promouvoir et célébrer les réalisations du club, de ses collaborateurs et de ses partenaires, comme toutes les entreprises. Le club n’a jamais contracté avec une agence pour nuire à qui que ce soit », a ajouté le PSG.

    Une source ayant connaissance de cette collaboration a confirmé que le PSG avait bien fait appel à la société DBB, mais réfuté toute demande d’attaque de la part du club contre des joueurs ou des personnalités.

    Cette affaire rappelle celle qui a impliqué l’ex-président du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu. Début 2020, une opération similaire avait été dévoilée par la presse, surnommée depuis le « Barçagate ». Le FC Barcelone, alors dirigé par Bartomeu, avait payé l’entreprise I3 Ventures pour qu’elle améliore l’image de la direction dans l’opinion publique, au travers de dizaines de faux-comptes sur les réseaux sociaux.

    L’image de plusieurs personnalités du football hostiles à la direction de l’époque avait été attaquée : certains joueurs du FC Barcelone comme Gerard Piqué ou Lionel Messi, d’anciens joueurs comme Carles Puyol, Xavi ou Pep Guardiola, des concurrents à la direction comme Joan Laporta et même des figures politiques comme Carles Puigdemont. Le 1er mars 2021, la police catalane avait mené une perquisition dans les bureaux du Barça, Bartomeu et son bras droit avaient été arrêtés.

    Source : https://www.letemps.ch/sport/psg-mis-place-une-armee-trolls-nuire-personnalites-selon-mediapart
    #football #twitter #facebook #france #politique #censure #internet #réseaux_sociaux #trolls #troll #manipulation #harcèlement #seenthis #blogger #armée_numérique #manipulation

    • Nombre de lectures, commentaires, partages . . . . tout est à vendre sur les réseaux sociaux.

      il y a des acheteurs, et des acheteuses. Exemple : olivia gregoire, ministre de macron et porte parole du gouvernement dirigeait 1’agence de com lobbyiste produisant en masse de faux articles arrangeant les milliardaires, leurs intérêts et diffamant leurs opposants

  • Report Details ‘Systemic’ Abuse of Players in Women’s Soccer - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/10/03/sports/soccer/us-soccer-abuse-nwsl.html?te=1&nl=updates-from-the-newsroom&emc=edit_ufn_20

    #FootMeToo

    Those details and others fill a highly anticipated investigative report into abuse in women’s soccer that found sexual misconduct, verbal abuse and emotional abuse by coaches in the game’s top tier, the National Women’s Soccer League, and issued warnings that girls face abuse in youth soccer as well.

    The report was published Monday, a year after players outraged by what they saw as a culture of abuse in their sport demanded changes by refusing to take the field. It found that leaders of the women’s league and the United States Soccer Federation — the governing body of the sport in America — as well as owners, executives and coaches at all levels failed to act on years of voluminous and persistent reports of abuse by coaches.

    All were more concerned about being sued by coaches or about the teetering finances of women’s professional soccer than player welfare, according to the report, creating a system in which abusive and predatory coaches were able to move freely from team to team at the top levels of women’s soccer.

    “Our investigation has revealed a league in which abuse and misconduct — verbal and emotional abuse and sexual misconduct — had become systemic, spanning multiple teams, coaches and victims,” Sally Q. Yates, the lead investigator, wrote in the report’s executive summary. “Abuse in the N.W.S.L. is rooted in a deeper culture in women’s soccer, beginning in youth leagues, that normalizes verbally abusive coaching and blurs boundaries between coaches and players.”

    #Sport #Football_féminin #Masculinisme

  • Ethiopie, la légende #Luciano_Vassalo n’est plus

    https://africafootunited.com/ethiopie-carnet-noir-la-legende-luciano-vassalo-nest-plus

    –—

    LUCIANO VASSALLO : IL MAGNIFICO SUPERSTITE

    L’incredibile storia di Luciano Vassallo, italo-eritreo, protagonista assoluto della vittoria dell’Etiopia alla Coppa d’Africa del 1963, miglior calciatore della competizione, miglior calciatore etiope della storia, definito il «Di Stefano africano». Una bellissima storia di discriminazione razziale nell’Eritrea colonia italiana, di straordinari successi sportivi, di fuga dalla dittatura di Menghistu, fino alla nuova vita costruita a Roma. Di seguito la versione italiana del pezzo uscito oggi su France Football.

    http://www.antoniofelici.it/2013/01/luciano-vassallo-il-magnifico-superstite.html

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    Luciano Vassallo e Coppa Africa

    Nel 1968, prima di lasciare definitivamente l’Eritrea, dove sono nato e cresciuto, seguii per l’ultima volta come redattore sportivo del Quotidiano Eritreo la Coppa Africa di calcio, che si disputava in quello che era allora l’Impero Etiopico di Haile Sellassie I, Negus Neghesti, Re dei Re, Leone Conquistatore della Tribù di Giuda. Ricordo che la squadra del Congo era venuta all’Asmara per il girone di qualificazione e il suo gioco mi aveva incantato. Ricordo un giovane giornalista congolese con un nome che in italiano era femminile che era sorpreso di essere trattato alla pari da un collega bianco. Ricordo che le speranze etiopiche erano grandi perché sei anni prima la squadra di casa aveva vinto la finale contro l’Egitto ad Addis Abeba per 4-2 e il capitano aveva ricevuto il trofeo dalle mani dell’Imperatore. Quel capitano era il mio amico Luciano Vassallo, che aveva speso inutilmente qualche ora a tentare di insegnarmi come toccare la palla con la parte esterna del piede, da fermo, per spostarla lateralmente e lasciare in asso il difensore avversario. Era una mossa che aveva inventato lui e della quale era molto fiero. Non riuscii mai a farla come aveva tentato di insegnarmi.

    In quella Coppa Africa, vinta dalla squadra congolese che aveva un attacco brillante e un portiere fenomenale, l’Etiopia non arrivò alla finale, dovette accontentarsi del quarto posto, ma Luciano Vassallo fu votato miglior giocatore del torneo.

    Negli anni successivi ci fu la diaspora degli italiani dell’Eritrea. La guerra civile che covava dal 1962, anno in cui l’Etiopia aveva seppellito la Federazione e incamerato l’Eritrea fra le province dell’Impero, aveva portato alla rivoluzione e al terrore rosso del colonnello Menghistu Hailemariam. Io, che dal giornale avevo un osservatorio privilegiato, me n’ero andato già nel 1968, altri avevano tenuto duro fino al 1973-74, ma poi chi non se l’era sentita di unirsi ai partigiani eritrei e di andare nella boscaglia a combattere i carri armati e i jet etiopi aveva dovuto comunque prendere la strada dell’esilio. Fra loro Luciano Vassallo.

    Non ne avevo saputo più niente fino a quando, la settimana scorsa, Emanuela Curnis, già console d’Italia a Città del Capo, mi ha mandato da New York la copia di un ritaglio di giornale con la nota: “Ho appena letto l’articolo allegato e non ho potuto non pensare al Ciro asmarino che potrebbe avere anche conosciuto questa persona”. Grazie Emanuela.

    Eccovi dunque la storia di Luciano Vassallo come è stata pubblicata dall’Avvenire il 31 gennaio 2013:

    Vassallo, il re del gol cancellato dall’Etiopia –

    La vicenda sportiva e umana di un eritreo (figlio di un ufficiale italiano) che negli anni Sessanta era il capitano della nazionale etiope di cui è ancora il recordman con 104 gare disputate e 90 gol segnati –

    Massimiliano Castellani –
    Avvenire del 31 gennaio 2013 –

    Girma alza le braccia sotto il cielo di Nelspruit (Sudafrica). Esulta felice, quasi incredulo per il gol segnato ai campioni d’Africa dello Zambia. Grazie a quella rete, l’Etiopia è riuscita a pareggiare la sua prima (e sola) partita di Coppa d’Africa dopo 31 anni di assenza dalla competizione continentale.

    Spento il televisore il nostro primo pensiero è stato: chissà se Girma ha mai sentito parlare di Luciano Vassallo? Un eroe dimenticato del calcio africano, un capitano, come Girma, la “bandiera” di quella nazionale che riportò ad Addis Abeba l’unica Coppa d’Africa conquistata dall’Etiopia. Il perche di questa «storia insabbiata», ce lo racconta la viva voce del 77enne Luciano Vassallo dalla sua casa di Marcellina (Roma).

    «I ricordi mi fanno stare ancora male, ma questa storia vorrei tanto che arrivasse al cuore dei giovani etiopi e anche di quelli italiani…».

    Quella di Luciano è stata una giovinezza e un’esistenza tutta in salita. «Nostra madre Mebrak (“Luce” in italiano) ad Asmara mi mise al mondo nel 1935 – l’anno dell’invasione delle truppe italiane – e cinque anni dopo nacque il mio “fratellino” Italo», comincia il racconto in un italiano che conserva forte l’accento dell’«eritreo, cattolico apostolico e romano», dice orgoglioso.

    «Nostro padre, Vittorio Vassallo, era un ufficiale dell’esercito coloniale di Mussolini, ma noi non lo abbiamo mai conosciuto. Di suo c’è rimasto solo il cognome. Così la mamma, tra stenti e mille rinunce, ci ha cresciuti da sola povera donna». L’infanzia di due ragazzini meticci, orfani di un padre di cui si persero subito le tracce e che vennero emarginati fin dai banchi di scuola. «Gli etiopi ci consideravano dei “bastardi”. Con gli italiani era la stessa storia. Per via delle leggi razziali anche i coloniali ci trattavano con disprezzo. Eravamo additati come i “figli delIa colpa”. Sfottuti e umiliati tutti i giorni, così in terza elementare ho abbandonato gli studi».

    Quello che poi ha appreso e gli è servito nella vita gliel’ha insegnato la strada, dove cominciò presto a tirare calci ad un pallone fatto di stracci. «Ma il calcio è sempre venuto dopo il lavoro. Grazie a un milanese, un certo Cattaneo, entrai, ragazzino, nell’officina delle Ferrovie e imparai il mestiere di meccanico. Finito il turno mi allenavo con una formazione di soli meticci, la Stella Asmarina. Il nostro “meticciato” si riconosceva già dalla maglia: era nera con una striscia sottile, bianca, che indicava il colore della pelle del genitore che ci aveva generati».

    Dalla squadra dei meticci al Gaggiret e poi in una formazione di italiani, il Gs Asmara. “Un anno eravarno arrivati a un passo dalla vittoria del titolo nazionale, ma la federazione fece di tutto per impedirlo e ci riuscì». In quel campionato al quale partecipavano 12 squadre, Vassallo ci tiene a sottoIineare che «c’erano tanti calciatori di notevole livello tecnico che non avrebbero sfigurato nel campionato italiano. Uno di questi era mio fratello Italo, la punta di diamante dell’Hamasien». Due fratelli unitissimi fuori, ma mai in campo, almeno con le squadre di club si ritrovarono sempre da avversari. Poi, finalmente, assieme nella nazionale del 62. «Eravamo una squadra fortissima come non si e più rivista in Etiopia. Io e Italo disputammo una Coppa d’Africa eccezionale e nella finale di Addis Abeba, vinta contro l’Egitto, due dei 4 gol (la gara finì 4-2) li segnammo noi, i fratelli Vassallo». Una rete del bomber ltalo e una di Luciano, il capitano, il primo a salire sul palco delle autorità per ricevere la Coppa direttamente dalle mani dell’Imperatore, sua maestà Haile Selassie (foto). «Un grande uomo Selassie, fatto fuori (scomparso misteriosamente il 27 agosto 1975) da quelle “iene” del regime militare, il terrorismo rosso scatenato da Menghistu Haile Mariam».

    Menghistu era anche il nome del calciatore che segnò il 4° gol nella finale della Coppa d’Africa del ’62. «E infatti per l’omonimia con quell’aguzzino, nell’albo ufficiale tutti e 4 i gol adesso risultano realizzati da Menghistu. Hanno scandalosamente cancellato i nostri nomi dalle statistiche dei marcatori». Luciano Vassallo a tutt’oggi invece sarebbe il calciatore con più presenze nella nazionale d’Etiopia. «Ho indossato quella maglia 104 volte e sono anche il miglior marcatore di sempre con 90 gol – ci tiene a precisare -. Era stato eletto anche miglior giocatore della Coppa d’Africa del ’68, ma anche quel riconoscimento non risulta più negli annali della federazione. Il regime del resto voleva cancellarmi anche fisicamente. Cominciarono, complice l’allenatore Milosevic, con il togliermi il posto di lavoro al cotonificio di Dire Dawa, a 1.400 km da Asmara. Lavoravo duro e giocavo con la squadra locale per mandare i soldi a casa a nostra madre. Percepivo uno stipendio da 630 dollari al mese, quando un etiope a malapena arrivava a 40». Soldi guadagnati lavorando sodo e reinvestiti ad Addis Abeba per costruire una casa con annessa officina di quasi 3mila metri quadrati.

    «Mi hanno confiscato tutto, ma prima mi fecero arrestare dalle “squadracce della morte”. Quelle arrivavano con una Volkswagen verdolina, ti caricavano su e poi sparivi per sempre. A migliaia sono finiti così… Grazie a Dio mi sono salvato. In carcere un militare che era mio tifoso, mi ha riconosciuto e ha fatto in modo che potessi fuggire in Italia”. Nel ’70 Luciano lascia per sempre il suo Paese per venire in quello dell’uomo che non ha mai potuto chiamare papà. «Ero troppo vecchio per continuare a giocare, però sentivo di poter dare ancora qualcosa al calcio e così mi sono iscritto al corso per allenatori a Coverciano». Suoi compagni di corso erano Cesare Maldini, Luis Vinicio e Armando Picchi, i quali trovarono subito una panchina in Serie A, mentre l’eritreo Vassallo dovette accontentarsi di aprire una scuola calcio ad Ostia.

    http://www.ethioroma.com/luciano-vassallo-e-coppa-africa

    #football #Erythrée #Ethiopie #Luciano_Vassallo #métisse #métissage #Italie_coloniale

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    ajouté à la métaliste sur la #colonialisme_italien :
    https://seenthis.net/messages/871953

    via @olivier_aubert

  • Edith Maruéjouls, géographe : repenser la cour de récréation

    #Edith_Maruéjouls, géographe du genre, intervient depuis 20 ans dans les écoles, où les garçons ont tendance à s’approprier l’#espace de la cour de récréation, essentiellement en jouant au foot. Elle explique comment elle travaille dans l’ouvrage « Faire je(u) égal ».

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/une-semaine-en-france/une-semaine-en-france-du-vendredi-16-septembre-2022-7688356

    #cour_de_récréation #récréation #école #genre #filles #garçons #inégalités #football #foot #géographie #cour_d'école