• Towards Digital Segregation? Problematizing the Haves and Have Nots in the Smart City
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frsc.2022.706670

    Scholars, policymakers, and issue advocates have long pointed to the digital divide and systemic injustices that pervade designs for the smart city. For many, this debate centers around the “haves” and “have nots” and the differences between those social groups. This research problematizes that binary classification and articulates a more nuanced set of social groups. Evidence from surveys and participant observations suggest that the smart city is further segregating urban residents along socio-economic lines. While some users will reap financial and social rewards from digital commerce, recreation and social life, others will be preyed upon, victimized or excluded. This will privilege a small group of elites and allow them to perpetuate digital segregation in the smart city. We close we (...)

    • Et plus on regarde ce festival, plus la fracture apparaît. De la communication sur les réseaux sociaux, à son public CSP+, en passant ses tarifs, ses conférences proposées, ses invités politiques, et parachevé par son absence totale d’inclusion des habitants du quartier qu’il investit bruyamment et sans préavis, tout dans cet événement transpire le mépris de classe. Un mépris très certainement inconscient, certes. Mais un mépris quand même.

      Car ces festivaliers goguenards, qui ne s’interrogent pas une seconde sur la nuisance qu’ils imposent unilatéralement à ces habitants, oublient bien vite que tout le monde ne peut pas se payer une pinte à 7 euros, avec ou sans consigne. Ils oublient que tout le monde n’a pas les moyens « d’aller vivre à la campagne si la ville les gène », comme l’ont documenté de nombreux rapports sur la mobilité sociale. Tous « ouverts et inclusifs » qu’ils soient, ils oublient également que tout le monde n’a pas forcément envie de « profiter de son samedi après-midi » à la manière des jeunes cadres parisiens, et qu’apprécier le calme de son foyer, surtout quand on a un certain âge, ou un travail éprouvant physiquement, peut être une occupation tout à fait légitime de son week-end.

      [...]

      Ces habitants, s’ils ne se manifestaient pas au bruit des casseroles, les festivaliers ne les verraient de toute façon jamais. L’accès à Wonderland se fait par le Cours de Vincennes, directement accessible en tram ou en métro. Le public peut y accéder sans avoir à passer par le Boulevard Davout où se trouvent les affiches des voisins en colère, et où des jeunes en survêtement zizaguent entre les tables des bars à chicha et les vendeurs de cigarettes à la sauvette, sur des vélib’ « empruntés ». Dans le quartier, la pizza est entre 5 et 10 €, boisson comprise, et le prix de la pinte de bière commence à 3,50 €.

      Les petits bourgeois, eux, venus probablement de tout Paris en transport ou en vélo font la queue, docilement, le long du Cours de Vincennes, et entrent dans Wonderland sans jamais voir l’autre file d’attente, bien moins ordonnée, bien moins bien habillée, et disons-le, bien moins blanche, qui s’étale chaque jour une rue plus loin, devant l’antenne locale de la Caisse primaire d’assurance maladie. Pour atteindre le festival, le public emprunte d’ailleurs une rampe d’accès qui enjambe la rue de Lagny dans laquelle se trouve la CPAM. Les bobo-écolo-urbains-CPS+ marchent littéralement au-dessus des classes populaires, sans jamais les voir. Illustration parfaite du caractère hors-sol et insouciant de Wonderland.

      #mepris_de_classe

  • France-Monde | Numérique : la nouvelle fracture sociale ?
    https://www.lalsace.fr/actualite/2018/07/02/numerique-la-nouvelle-fracture-sociale

    Six millions de personnes souffrent d’illectronisme, l’équivalent de l’illettrisme pour l’utilisation du numérique. Un vrai handicap, alors que de plus en plus de démarches administratives se font uniquement en ligne.

    #fracture_sociale #illectronisme #accompagnement

  • « Gilets jaunes », un peuple qui vient  ? Par Patrick Cingolani — 20 novembre 2018 à 12:13

    On aura beau dénoncer la dimension d’arriération du mouvement quant à l’enjeu écologique, c’est bien l’égalité sociale contre l’iniquité du traitement de faveur fait aux plus riches qui est l’objet central de cette contestation.

    Le mouvement des « gilets jaunes » ­demande de réfléchir sur la précarité et sur un processus de précarisation qui fait plus écho à la lutte de la jeunesse contre la loi travail qu’aux manifestations antiparlementaires des droites dans l’histoire nationale. Il appartient à ces mouvements qui, ­depuis 1995, sont préoccupés par une insécurité ­sociale de plus en plus endémique et qui par contrecoup, comme en 1995, sont composés de gens qui se soucient tout autant de leur sort que de celui de leurs proches, enfants ou petits-enfants, qui souvent ne peuvent vivre sans leurs aides. On aura beau dénoncer la ­dimension d’arriération du mouvement quant à l’enjeu écologique, il s’inquiète bien de l’avenir et ne fait que le questionner autrement que ne le font d’autres. Si la jeunesse scolarisée et étudiante confrontée à des transitions professionnelles de plus en plus longues, faites de petits boulots, de travail gratuit, d’espoir frustrés, se préoccupait de son avenir, ce mouvement s’inscrit dans la configuration des sociabilités populaires et des ­solidarités de phratrie, de voisinage et de quartier d’une société française traversée par les inégalités de territoire et où l’on s’alarme de tel voisin chômeur, de telle famille appauvrie, autant que de la fille ou du fils qui n’ar­rive pas à joindre les deux bouts.

    Cette précarisation, cette précarité diffuse sont des expériences endémiques ressenties par les foyers et par leurs réseaux familiers. C’est l’incertitude des emplois, des petits boulots, de l’intérim, quand ce n’est pas du chômage ; les difficultés pour se loger et les fins de mois difficiles, « parce qu’on paie les taxes et que l’on n’a pas droit aux aides ».

    C’est la vie chère et la lésine qui ronge le ­revenu des ménages parce que le salaire n’augmente pas, c’est la maison achetée à crédit que l’on arrive plus à payer, c’est fina­lement le coût des ­dépenses de carburant sur le budget. Car la « fracture sociale » d’hier est aussi devenue une fracture territoriale, non seulement parce que de nombreux ménages modestes vivent à l’écart des grandes métropoles technolo­giques et tertiaires, ne jouissant ni de leurs bassins d’emplois ni de leurs réseaux de transports en commun, mais parce que, pour des raisons économiques, ils ont préféré s’installer dans les zones périurbaines où la vie était moins chère et le logement plus acces­sible, même si parfois l’emploi y était plus rare. Une voiture, voire selon les milieux deux voitures, avec ce que cela suppose comme frais, sont devenus des moyens nécessaires pour ces foyers dont chacun des conjoints doit faire plusieurs dizaines de kilomètres pour rejoindre son lieu de travail, mais aussi les centres commerciaux d’un espace qui s’est progressivement vidé de ses commerces de proximité, notamment à mesure du dumping ravageur de ces mêmes grandes surfaces.

    Besoin d’intégrer le social à l’environne­mental

    Ce n’est pas en ironisant sur ces défilés de ­voitures tonitruantes dans les agglomérations, et sur la résistance contre les taxes sur le carburant, dans un contexte de gravité de la crise environnementale, que l’on renverra ce mouvement à l’arriération. Voilà plus d’un demi-siècle que les impasses de la civilisation de la voiture ont été dénoncées. Qu’est-ce qui a été fait ? Croit-on vraiment que des taxes dont on ne sait pas exactement quels budgets elles abondent suffiront à régler une crise ­environnementale dont le président d’une des nations les plus puissantes nie encore avec outrance l’existence ?

    Que cette machine – l’automobile – qui a hanté l’imaginaire du XXe siècle puisse être encore un moyen de socialisation, et que la mécanique puisse être une activité constituante de certaines sociabilités des cités et des quartiers, qui peut s’en étonner, compte tenu de la profondeur historique et du ­caractère populaire de ce moyen technique ? Qui sont ceux, au demeurant, qui tout au long du siècle précédent ont construit des voitures, sinon les ouvriers ? Le problème n’est pas là. Il est dans la difficulté que nous avons à associer la question sociale et la question environnementale. Il est dans le ­besoin d’intégrer le social à l’environne­mental et dans un imaginaire du lien producteur d’expériences alternatives au regard des modèles contemporains.

    Mais cette double question, qui associe crise écologique et crise de civilisation, et dont l’élite dirigeante ne saurait être à la hauteur, ne peut trouver d’issue que dans un sursaut de la revendication égalitaire. L’égalité sociale contre l’iniquité du traitement de faveur fait aux plus riches, qui en dernier ressort est ­l’objet central de ce mouvement des « gilets jaunes », en lutte contre le mépris d’en haut. L’égalité démocratique dans des modalités de mobilisation et de décision qui prennent effectivement en compte l’avis des citoyens sur les questions écologiques plutôt que de laisser celles-ci à l’arbitraire de décisions technocratiques. Une égalité quant aux ini­tiatives ­sociétales, qui fasse droit aux formes expérimentales de vie sociale et environnementale qui naissent ici et là. On ne se sortira pas de la crise civilisationnelle face à laquelle nous sommes par la verticalité du pouvoir. C’est, au demeurant, moins d’une pensée de la prise du pouvoir que de l’horizontalité de la politique égalitaire dont nous avons aujourd’hui besoin.

    Mouvement éruptif

    On aura beau pointer le caractère conservateur, voire réactionnaire de certains acteurs de ce mouvement, il s’agit de comprendre ­politiquement sa polysémie et les diverses ­dimensions de la révolte dans une politique de la précarité qui ne peut être qu’une poli­tique d’alliance, de convergence et d’hori­zontalité. A tout le moins, plutôt que de ­bouder ce mouvement éruptif, il s’agit de l’éprouver dans sa teneur et dans sa portée. Dans la ­dynamique des mouvements sociaux de ces dernières années, de la lutte contre la loi travail aux occupations de la place de la Répu­blique, qui ont constamment conjoint social et démocratique, on pourrait dire que ce mouvement pose pour la première fois, mais comme à l’envers, la question sociale et celle de l’environnement. Le moment est en ce sens sinon décisif du moins important et ne doit pas être perdu dans la reconduction de contradictions et de divisions qui devraient être surmontées : ­entre métropoles et périphéries, entre villes et campagnes, entre les luttes pour la liberté des styles de vie et les luttes sociales, entre classes populaires et classes moyennes, etc. Si le mot « peuple » a encore un sens, ce n’est pas seulement dans son surgissement événe­mentiel, mais surtout dans sa capacité à dire le rassemblement.

    Patrick Cingolani professeur de sociologie, Laboratoire de changement social et politique université Paris-Diderot

    https://www.liberation.fr/debats/2018/11/20/gilets-jaunes-un-peuple-qui-vient_1693139

    #giletsjaunes » #peuple #mouvement #écologie #égalité #contestation #précarité #loi_travail #insécurité_sociale #territoire #emploi #chômage #taxes #vie_chère #salaire #carburant #fracture_sociale #fracture_territoriale #métropoles #périurbain #voiture #automobile #horizontalité #alliances #convergence #périphérie

  • Allemagne : 12,5 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, un record.

    Par Jean-michel Gradt – La pauvreté a progressé de 15 % en 2013 pour toucher 12,5 millions de personnes, un record, indique l’étude publiée par la fédération d’aide sociale Paritätischer Wohlfahrtsverband.


    http://www.anti-k.org/2017/04/14/allemagne-125-millions-de-personnes-seuil-de-pauvrete-record

    #Allemagne #pauvreté #inégalités

    Je ne vois pas la date de publication (dans l’URL on voit 14 avril 2017), mais je mets sur seenthis pour archivage

    • Allemagne : pauvres en pays riche

      L’Allemagne est présentée comme un modèle à suivre et la campagne électorale d’Angela Merkel s’appuie surtout sur une réussite chiffrée. Mais, pour beaucoup d’Allemands, la réalité est tout autre. Un Allemand sur cinq est en situation de précarité. à Berlin, un enfant sur trois est considéré comme « pauvre ». Et 20% des actifs sont condamnés à des emplois mal payés.

      https://www.arte.tv/fr/videos/077980-000-A/allemagne-pauvres-en-pays-riche
      #documentaire #film #working_poor #travailleur_pauvre #retraite #retraités #mère_célibataire #sous-traitance #travail #exclusion #mort_sociale (c’est le mot utilisé par une mère de 3 enfants qui se retrouve à l’aide sociale) #exclusion #aide_sociale #flexibilisation_du_marché_du_travail #précarisation #précarité #exclusion #fracture_sociale #survie

    • Welcome to Poor Germany

      How the Merkel government is risking Germany’s future by underinvestment and other ill-applied policy approaches.

      “Poor Germany?“ Really? Is that not a crass overstatement? Isn’t Germany the powerhouse of Europe, boosting a huge export surplus, historical low unemployment and shrinking government debt? Yes, it is.

      But this view is superficial and overlooks what is happening behind the shiny facade of a booming economy. The country is wasting its future by consuming too much and not investing in the future. To blame are the various governments led by Angela Merkel.

      In their sum total, the individual causes of this under- and malinvestment, as detailed below, explain much of the sense of profound frustration that voters feel with Germany’s major political parties. They explain a widening sense of national malaise that extends far beyond the oft-cited issue of migration.
      The fetish of the “black zero”

      It all starts with the politics of the so-called “black zero” in government finances, which is nothing else than the commitment to a permanent budget surplus for the government at the national level.

      Achieving this goal was quite easy over the last years. Thanks to ECB policy and the unresolved crisis of the Eurozone, interest rates on German government bonds fell below zero. Due to this effect alone, the German finance minister has saved 300 billion euros in interest expenses since 2009.

      In addition, the economic boom fueled by the low interest environment and the relatively weak euro reduced costs for unemployment support and led to record high tax revenues in Germany.

      Still, the “black zero” is an illusion created by politicians, notably former finance minister Wolfgang Schäuble, to boost their own image. A closer look reveals that the “black zero” comes at a high cost and, if one applies proper accounting, is even not true.
      Crumbling infrastructure

      Fixated on the goal of the budget surplus, the German government continued its practice of taking a very high share of the incomes of the average German citizen (Germany has the highest fiscal burden of all OECD countries behind Belgium). It also cut expenditures in certain areas, notably infrastructure spending.

      As a result, the public infrastructure of Germany is deteriorating. About 50% of Germany’s highway bridges were built between 1965 and 1975. They are in urgent need of replacement. In addition, 17.5% of all motorways need to be urgently reconstructed, as well as 34% of country roads.

      This casts a dark shadow over the long-held idea that Germany has world-class infrastructure. To be sure, the deteriorating quality of German infrastructure is hindering private investment and undermines the country’s future economic growth potential.

      To make up for the underinvestment of the past years, an immediate investment of more than 120 billion Euro is required. Long term, Germany would need to invest at least on the level of the OECD average of 3.2% of GDP, implying additional spending of 33 billion per year, or 1,000 billion over a period of 30 years.

      This one dimension of severe underinvestment alone demonstrates that the “black zero” is pure political fantasy. Instead of addressing these issues, the current government has announced it will reduce investments in the coming years even further.
      Lacking digitalization

      But it is not just country roads and highways that are falling apart. German schools suffer from chronic underinvestment in buildings, never mind the stunning lack of digitalization and tens of thousands of missing teachers. This is in spite of this shortfall having long been visible, given the impending retirement wave of public-school teachers.

      Only 2% of all German households have fast internet via fiber, compared to the 22.3% average in the OECD. In Spain, not as rich as Germany, more than 50% of households have access to fast internet. This not only hinders economic development, but gives German companies a clear-cut incentive for investing outside of Germany.

      The German military, the Bundeswehr, is suffering from outdated and non-functioning equipment. Many of its fighter jets, tanks and ships are not ready for combat. The soldiers do not even have adequate clothing for winter time.

      One would think that this would be a matter of embarrassment for the country’s politicians, but they remain rather nonchalant about it. Perhaps they see it as a politically convenient way to avoid being asked to support the West’s joint international missions.

      Fixing this shortfall will require another 130 billion euros just to get the German military working again. In the long run, the country will need to fulfil the NATO target of spending 2% of GDP on defence. This would imply a budget increase of roughly 26 billion euros per year, or 750 billion over a 30-year period.

      But despite paying lip service to these needs, the junior partner in the government, the SPD, remains opposed to making the required funds available.

      At the same time, the governments of Angela Merkel increased the spending on social welfare to a new record of nearly 1,000 billion euros per year. This is remarkable given that Germany currently experiences record low unemployment and a booming economy.
      Pushing savings abroad

      The obsession of German politicians with the “black zero” not only has significant negative implications for the economic outlook due to lacking investments, but also in light of global trade tensions. The export surplus notably is not only the result of a weak euro and hyper-competitive German industries, as is argued so often (falsely), but significantly also the result of insufficient spending and investment within Germany.

      The corporate sector, private households and the government itself are all net savers, pushing savings abroad and contributing to the significant trade surplus of more than 8% of GDP. A significant trade surplus and excess savings go hand in hand.

      Contrary to folklore, this surplus is not even in Germany’s own interest. For one, Germany’s track record of investing its savings abroad is downright bad. During the financial crisis, German banks, insurance companies and pension funds lost in the range of 400 to 600 billion euros. Today, a significant part of our savings ends up as non-interest bearing receivables of the Bundesbank as part of the ECB system (the so-called Target 2 balance).

      Overall, it is not a good idea, to be a creditor in a world awash with more and more debt. But Germany continues to disregard this fundamental insight, to its own detriment.

      The German government is also blind to the fact that the trade surplus leads to increasing frustration in other countries, not just in the case of U.S. President Donald Trump, but also in France and Italy. The risk of protectionist measures especially targeted against the automotive industry, which German government politicians are otherwise overly keen on protecting, is high.
      There is an alternative

      It would be much smarter if the German government would use the excess savings of the private sector to fund the urgently needed investments in the country. This would:

      • Offer the private sector a safe and attractive opportunity to save within Germany

      • Improve German infrastructure in all dimensions

      • Reduce the country’s trade surplus and therefore reduce the risk of protectionist measures

      • Reduce the exposure of German savers to doubtful creditors abroad.

      Obviously, it would be in everybody’s interest if Germany were to change its policies.

      https://www.theglobalist.com/germany-angela-merkel-government-spending

      via @wizo

  • « A la fracture sociale se succède une fracture numérique »
    Axelle Tessandier pour #quigouverneinternet
    http://www.liberation.fr/evenements-libe/2016/05/20/a-la-fracture-sociale-se-succede-une-fracture-numerique_1453752

    Internet n’est pourtant pas aujourd’hui le nouveau territoire qui appartiendrait aux citoyens du monde, sans frontières, avec un pouvoir distribué. Son accès est encore bloqué dans de nombreux pays, et apparaît comme le nouveau terrain de jeu de « Big Brother ». A la fracture sociale se succède une fracture numérique, car nous ne sommes pas tous égaux face à cette révolution.

    Mais comme l’explique le cryptologue Bruce Schneier : « Historiquement, aucun basculement d’un pouvoir à un autre n’a jamais été facile. Les entreprises ont transformé nos données personnelles en un énorme générateur de revenus, et elles ne vont pas s’arrêter là. Pas plus que les gouvernements, qui ont mobilisé ces mêmes données pour leurs propres fins. Mais nous avons le devoir de résoudre ce problème. »

    Nous voilà peut-être dans un basculement, qui voit différentes forces s’affronter. D’un côté ceux qui en font un moyen de rendre l’ancien système encore plus efficace et de l’autre ceux qui rêvent de voir internet comme un moyen de changer de paradigme. Un paradigme qui replacerait notre humanité au cœur d’une transformation technologique.

    #technologies #internet #fracture_sociale #démocratie #horizontalité #uberisation #société

  • Expulsions, la honte
    http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/diffusions/22-03-2016_465714
    (documentaire en replay jusqu’au 22 avril)

    Des personnes expulsées de leur logement racontent dans quelles circonstances ils sont passés d’une vie normale et ordinaire à une existence précaire. Dans la rue, d’hébergement en hébergement, ils trouvent des solutions provisoires. Tous issus de la classe moyenne, ils ont vécu une fracture, un accident de la vie : chômage, divorce, faillite, maladie, deuil. Autrefois, ils auraient pu le surmonter et s’en relever. Aujourd’hui, l’ampleur de la crise économique et la pression immobilière plongent ces ménages dans une misère à laquelle ils ne voient pas d’issue. En leur donnant la parole, ce film dénonce une procédure de l’expulsion toujours plus administrative et humiliante pour les plus faibles, une spirale infernale qui se fracasse contre le manque de logements accessibles.

    http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/diffusions/22-03-2016_465686

    A travers ces témoignages, ce film dénonce aussi une politique du logement souvent erratique et inefficace : explosion des loyers, manque de construction, loi du droit au logement opposable (DALO) non-appliquée, accès au logement social totalement insuffisant, services sociaux dépassés...

    et la fin de la note d’intention de la réalisatrice :

    C’est le cercle vicieux de la honte que ce film cherche à briser. Honte à la spéculation immobilière, honte aux maires refusant de construire du logement social, honte à l’Etat qui abandonne aux associations la prévention des expulsions. Libérer une parole tue pour dire à tous que même les vaincus ont droit au respect. Les expulsions locatives en France, une diagonale du vide qui fracture la France en deux : ceux qui sont au chaud, bien à l’abri et les autres, ceux qui ont tout perdu, ceux qui n’ont plus rien.

    Karine Dusfour

    @chezsoi

  • L’« apartheid » en France ?
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/01/20/l-apartheid-en-france-pourquoi-les-mots-de-manuel-valls-marquent-une-rupture

    Ensuite, et surtout, parce que si le premier ministre estime que les quartiers sont victimes d’« #apartheid », cela signifie que, pour le prendre au mot, les logiques de ségrégation ne sont pas uniquement subies mais qu’elles sont, au moins en partie, construites par les politiques publiques, notamment dans les domaines du logement, de l’éducation et de l’emploi. Ou, dit autrement, que l’« apartheid », qui signifie littéralement « séparation », est le résultat d’une politique volontaire, ou du cumul de différentes politiques – et donc pas uniquement l’effet d’une crise sociale prolongée.

    Lire, dans le @mdiplo « Casser l’apartheid à la française », par Dominique Vidal, après les émeutes de 2005 : http://www.monde-diplomatique.fr/2005/12/VIDAL/13002

  • L’Allemagne riche en #pauvres
    http://fr.myeurop.info/2013/12/19/l-allemagne-riche-en-pauvres-12763

    Ludovic Clerima

    Tout ne va pas si bien en #Allemagne. Depuis 2006, la pauvreté ne cesse de progresser : plus de 15% des Allemands vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Le fossé se creuse entre les villes de l’ouest, de plus en plus #riches, et celles du centre qui s’appauvrissent.

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    #Économie #Social #argent #fracture_sociale #inégalités #modèle_allemand #pauvreté #richesse #SDF

  • Une #Allemagne riche en #pauvres
    http://fr.myeurop.info/2013/12/19/une-allemagne-riche-en-pauvres-12763

    Ludovic Clerima

    Tout ne va pas si bien en Allemagne. Depuis 2006, la pauvreté ne cesse de progresser : plus de 15% des Allemands vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Le fossé se creuse entre les villes de l’ouest, de plus en plus #riches, et celles du centre qui s’appauvrissent.

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    #Économie #Social #argent #fracture_sociale #inégalités #modèle_allemand #pauvreté #richesse #SDF