#french-american_foundation

  • Hollande bafoue la souveraineté du peuple
    http://www.lepartidegauche.fr/vudailleurs/articleblog/hollande-bafoue-la-souverainete-peuple-29600

    Mais ce qui m’intéresse ici n’est pas de faire l’historique des déclarations. Ni même de savoir qui a raison ou tort d’un point de vue économique (on le sait déjà, étant donné que la politique de Hollande et Valls ne fait qu’augmenter le chômage). Ce qui m’intéresse, c’est cette phrase du communiqué de l’ #Elysée : « Le chef de l’Etat lui a demandé [à #Manuel_Valls] de constituer une équipe en cohérence avec les orientations qu’il a lui-même définies pour notre pays ». Plus précisément encore, c’est ce petit bout de phrase qui m’intéresse : « les orientations qu’il a lui-même définies pour notre pays ».

    [...]

    La question qui reste en suspens est la suivante : quelle est la #légitimité de #François_Hollande pour faire appliquer « les orientations qu’il a lui-même définies pour notre pays » ? Quelle légitimité a-t-il pour faire nommer #ministre_de_l’Economie #Emmanuel_Macron, un ancien banquier d’affaires de chez #Rothschild, passé par la pro-américaine « #French-American_Foundation » et qui a participé en 2014 à une réunion du groupe #Bilderberg (c’est à dire de l’ #oligarchie mondiale) ?

    [...]

    - François Hollande écrivait dans son programme (page 3) : « Je renforcerai le Parlement ». Aujourd’hui, il essaie de le mater.

    – Il écrivait (engagement n°2) : « Je ferai des PME une priorité ». Aujourd’hui, il donne 40 milliards d’euros de cadeaux fiscaux au Medef (c’est à dire aux grands groupes) et il assèche la consommation populaire dont ont besoin nombre de PME non plus pour vivre mais pour survivre : coiffeurs, boulangers, artisans, bouchers, maraîchers, etc.

    – Il écrivait (engagement n°3) : « Je favoriserai la production et l’emploi en France en orientant les financements, les aides publiques et les allégements fiscaux vers les entreprises qui investiront sur notre territoire, qui y localiseront leurs activités et qui seront offensives à l’exportation. (…) Une distinction sera faite entre les bénéfices réinvestis et ceux distribués aux actionnaires ». Aujourd’hui, il ne favorise que les entreprises qui exportent et il ne se soucie pas que les bénéfices ne soient pas réinvestis et partent en dividendes.

    – Il écrivait (engagement n°7) : « Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives . J’interdirai aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux. Il sera mis fin aux produits financiers toxiques qui enrichissent les spéculateurs et menacent l’économie. Je supprimerai les stock-options, sauf pour les entreprises naissantes, et j’encadrerai les bonus. Je taxerai les bénéfices des banques en augmentant leur imposition de 15 % ». Il n’a rien fait de tout cela.

    – Il écrivait (engagement n°9) : « Le déficit public sera réduit à 3% du produit intérieur brut en 2013 . (…) Pour atteindre cet objectif, je reviendrai sur les cadeaux fiscaux et les multiples « niches fiscales » accordés depuis dix ans aux ménages les plus aisés et aux plus grosses entreprises. Cette réforme de justice permettra de dégager 29 milliards d’euros de recettes supplémentaires ». Il a fait de nouveaux cadeaux fiscaux à hauteur de 40 milliards d’euros pour le grand patronat et saigne le peuple pour les financer.

    – Il écrivait (engagement n°11) : « Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre 2011 en privilégiant la croissance et l’emploi , et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne dans cette direction ». Il a signé le traité sans le renégocier et n’a jamais réorienté le rôle de la BCE. La zone euro, en plus de connaître un chômage élevé, est désormais menacée par la déflation.

    – Il écrivait (engagement n°14) : « Les revenus du capital seront imposés comme ceux du travail ». Il n’en a rien fait.

    – Il écrivait (engagement n°24) : « Je mettrai en place un dispositif de notation sociale obligeant les entreprises de plus de 500 salariés à faire certifier annuellement la gestion de leurs ressources humaines au regard de critères de qualité de l’emploi et de conditions de travail ». Il ne l’a pas fait.

    – Il écrivait (engagement n°25) : « Je défendrai l’égalité des carrières professionnelles et des rémunérations entre les femmes et les hommes . (…) Un ministère des droits des femmes veillera notamment à son application effective ». Il vient de fusionner le ministère des Droits des Femmes avec les Affaires sociales et la Santé ; autant dire qu’on n’entendra plus parler des écarts de rémunération, qui persistent toujours.

    – Il écrivait (engagement n°30) : « Je lutterai contre le “délit de faciès” dans les contrôles d’identité par une procédure respectueuse des citoyens, et contre toute discrimination à l’embauche et au logement. Je combattrai en permanence le racisme et l’antisémitisme ». Les Roms ont été autant stigmatisés sous son gouvernement que sous celui de Nicolas Sarkozy, les actes racistes sont en augmentation et Marine Le Pen est arrivée en tête aux européennes.

    – Il écrivait (engagement n°35) : « Pour dissuader les licenciements boursiers, nous renchérirons le coût des licenciements collectifs pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs actions ». Il n’en a rien fait.

    – Il écrivait (engagement n°48) : « J’augmenterai les pouvoirs d’initiative et de contrôle du Parlement (…). J’introduirai une part de proportionnelle à l’Assemblée nationale ». François Hollande a au contraire une pratique très présidentielle de la Ve République et envoie son Premier ministre mater les parlementaires chaque fois qu’il le peut.

    – Il écrivait (engagement n°50) : « J’accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans ». Il a reculé sur ce point.

    – Il écrivait (engagement n°53) : « Les prisons seront conformes à nos principes de dignité ». Les prisons sont toujours insalubres et surpeuplées.

    – Il écrivait (engagement n°54) : « J’engagerai une nouvelle étape de la décentralisation en associant les élus locaux (…). Je réformerai la fiscalité locale en donnant plus d’autonomie aux communes, aux départements et aux régions, en contrepartie d’une plus grande responsabilité ». Il a décidé de supprimer les départements (on voit mal comment il va leur donner « plus d’autonomie », du coup) et de fusionner plusieurs régions, sans associer qui que ce soit à sa décision.

    – Il écrivait (engagement n°55) : « Je permettrai la présence des représentants des salariés dans les conseils d’administration et dans les comités de rémunération des grandes entreprises ». On attend toujours.

    – Il écrivait (engagement n°59) : « Je prendrai des initiatives pour favoriser, par de nouvelles négociations, la paix et la sécurité entre Israël et la Palestine . Je soutiendrai la reconnaissance internationale de l’État palestinien ». Il a chanté « Laisse moi t’aimer » à Benyamin Netanyahou et sa gestion du dossier a été calamiteuse.

    – Enfin, il disait «  #Mon_adversaire, mon véritable adversaire (…), il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu… et pourtant, il gouverne. Cet adversaire, c’est #le_monde_de_la_finance ». Et qui met-il au ministère de l’Economie ? Emmanuel Macron, un homme de la haute finance, un homme qui a piloté chez Rothschild le rachat par #Nestlé de la branche nutrition infantile de #Pfitzer pour 9 milliards d’euros et a touché une partie de la somme.