#fritz_lang

  • Hier soir, premier essai de soirée en dehors de chez moi. Je crois que je l’ai dit mais j’ai un mal fou à commander mon fauteuil depuis mon retour. C’est trop chiant ! Ça vous dira aussi mon degré de frustration à ne pas pouvoir aller manif’. En tous cas je vois ça :
    Ciné-concert vintage


    http://www.ubutopik.org/marche-de-noel-du-jardin-moderne-jeudi-17-decembre-de-18h30-a-23h30

    C’est super les ciné-concerts j’en ai pas fait beaucoup mais les quelques fois où j’ai vu ça déchirait vraiment sa mère.
    Alors on y va, une salle de concert comme je les aime. Avec, ouille ouille ouille des saloperies de gothiques un peu partout. Bon c’est pas grave du tout.
    Mais par contre je vois en trois quart face du côté droit de la scène un pauvre écran avec juste devant le clavier. Et tout le reste de la scène qui est occupé par des instruments et des micros...
    Murnau, Lang, Romero, tous vos films que certains vieux appellent « chef d’oeuvres », on se torche avec, nous on fait du métal et on a 14 ans et on vous emmerde !
    C’était l’horreur. Je ne sais même pas si ils et elles avaient vu les films. Ils enchainaient leurs morceaux comme ça sans aucun rapport avec l’image. Et puis pour les films c’est pareil : le premier groupe s’est terminé après Nosferatu et au milieu de Metropolis.
    Je suis sûr que le ciné-concert était le seul moyen d’avoir des sous d’une collectivité locale quelconque...
    #soiree_a_2_balles #nosferatu #friedrich_wilhelm_murnau #metropolis #fritz_lang #twilight #metal_prepubere

  • Dans la série « Cinéastes de notre temps » le Dinosaure et le bébé Une rencontre mythique pour les cinéphiles entre Fritz Lang et Jean-Luc Godard.

    Réalisé en 1964, quelques mois après le tournage du #Mépris, « le
    Dinosaure et le Bébé » met en scène un dialogue entre #Fritz_Lang et #Jean-Luc-Godard. Cet épisode de la série « Cinéastes de notre temps » n’a pas pris une ride. Salutaire coup de pied dans les conventions et autres centenaires fétichistes.

    http://www.youtube.com/watch?v=XcAZu3GkBwI

    http://www.liberation.fr/medias/0101129629-lang-et-godard-deux-monstres-sacres-du-cinema-confrontent-leur

    Fritz Lang à propos de la #technique : « Je ne veux pas voir comme une #machine, comme un #automate. » Jean-Luc Godard, concernant le #romantisme : « Le #cinéma n’est pas l’#art du #siècle, c’est l’art de la #jeunesse. » Deux phrases parmi d’autres, férocement d’actualité, entendues dans le très #mythique Dinosaure et le Bébé, titre des conversations #Lang-Godard, et l’un des fleurons incontestés de la série « Cinéastes de notre temps » concoctée par #André_S._Labarthe et #Janine Bazin. On ne les remerciera jamais assez...

    Flash-back : nous sommes en 1964, quelques mois auparavant Godard a achevé le tournage du Mépris, avec, dans le rôle d’un #metteur_en_scène qui s’appelle Fritz Lang, un metteur en scène, heureux faux hasard, qui justement s’appelle Fritz Lang. Au dernier #plan du #film, on s’en souvient peut-être, Godard s’autorise une hitchcockienne apparition et interprète le rôle du premier assistant langien. Si l’on veut, c’est là un ultime hommage du bébé à son dinosaure d’aîné. L’émotion (que l’on peut pour le coup vraiment qualifier d’intacte) éprouvée à la vision du Dinosaure et le Bébé tient pour une bonne part à ce respect timide, à cette #admiration pudique de l’ex-critique, déjà devenu à l’époque #trublion du cinéma français, envers le « vieux » Lang et ses 42 films au compteur. « Vous connaissez mieux mes films que moi », dit d’ailleurs ce dernier au début de l’#entretien.

    Pourtant, l’intérêt essentiel du film ne réside paradoxalement pas dans les paroles prononcées par les deux loustics. Pour ne rien dire de la #nostalgie #fétichiste, genre #monstres_sacrés réunis, qui, centenaire aidant, ne demande ces temps-ci en de telles occasions qu’à ressurgir. Non, la beauté du Dinosaure et le Bébé est tout entière sise dans sa construction. Une vraie construction de film exigeant, avec ses extraits (#M le Maudit, le Mépris) pour une fois intelligemment insérés au fil des conversations, sa très savante utilisation du #champ-contrechamp qui ne se contente pas de suivre poussivement le locuteur mais permet d’éprouver de l’intérieur l’alternance de temps morts et de paroles qui disent l’amour (« Vous zavez très bien ze que je pense de vous Jean-Luc »), l’orgueil, et, parfois, l’incompréhension revendiquée. Bref, le Dinosaure et le Bébé repose avant tout sur un authentique travail de mise en scène. Dans l’épilogue, #Howard_Vernon, compagnon langien des dernières années, confirme d’ailleurs que le cinéaste considérait cet entretien avec autant de sérieux qu’un « vrai » film. L’occasion de voir quelques #rushes des #dialogues précédents, où Lang dirige lui-même la manoeuvre. Moment parfaitement poignant, qui dévoile l’obsession persistance du #director dans la gestion de ce qu’il considère visiblement comme étant aussi « sa » création.

    Grand film sur le #langage ­ Lang maîtrise difficilement le français, Godard joue à plein son rôle d’accoucheur de la parole de l’autre ­ le Dinosaure et le Bébé est enfin un document rare sur la pratique concrète, noblement #artisanale, du #cinéma. Quand Lang empoigne le stylo et explique, croquis à l’appui, comment il conçoit l’organisation d’une scène puis son tournage, c’est bien évidemment l’impeccable mécanique de ses films qui apparaît en filigrane. Volonté maniaquement rigoureuse qui est d’ailleurs l’exacte antithèse du geste #godardien. « Vous avez toujours une grande vision », dit Lang. « J’aime mieux l’#ensemble que le #détail », répond Godard. Deux conceptions différentes du cinéma qui répondent pourtant à une seule et unique certitude : celle, partagée par les deux bonshommes, que tout film réussi est aussi (et surtout) un #documentaire sur la #vie. Au-delà des anecdotes qui croustillent (on sait que plusieurs séquences, apparemment de vrais dialogues, ont en fait été conçues de toutes pièces au montage, Godard étant parti badiner ailleurs), le Dinosaure et le Bébé, à l’instar des rares films qui ne vieillissent jamais, mérite d’être vu pour ce qu’il est : un #document exceptionnel sur l’#amour_du_cinéma.

    #Cinéma #Analyse #critique #Cinéphilie #Censure #Méthode #Archives #Artisan #Allemagne #Suisse #Vidéo

  • John Waters : Leslie Van Houten : A Friendship, Part 1 of 5
    http://www.huffingtonpost.com/john-waters/leslie-van-houten-a-frien_b_246953.html

    http://www.monstersandcritics.de/downloads/downloads/articles19/199928/article_images/Rosemaries-Baby-Mo-23-04-ARTE-22-00-Uhr_3.jpg

    I have a really good friend who was convicted of killing two innocent people when she was nineteen years old on a horrible night of 1969 cult madness. Her name is Leslie Van Houten and I think you would like her as much as I do. She was one of those notorious “Manson girls” who shaved their heads, carved X’s in their foreheads and laughed, joked, and sang their way through the courthouse straight to death row without the slightest trace of remorse forty years ago. Leslie is hardly a “Manson girl” today. Sixty years old, she looks back from prison on her involvement in the La Bianca murders (the night after the Tate massacre) in utter horror, shame, and guilt and takes full responsibility for her part in the crimes. I think it’s time to parole her.

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/7/77/Leslievanhouten.JPG

    Leslie Van Houten has served more time than any Nazi war criminal who was not sentenced to death at Nuremberg. She has served more time that any of the Nazi defendants who were sentenced to life in prison except for Hitler’s deputy, Rudolph Hess, who died in his fortieth year in prison (the exact amount of time Leslie has now served). She’s served more time than Lt. #William_Calley who was originally sentenced to life in prison for the #My_Lai massacre of hundreds of Vietnamese civilians. She has served longer than the surviving female member of the Baader Meinhoff Gang, a German terrorist group who murdered thirty-four people for left-wing “politics” and “revolution.” This group began with the student protest movement in 1968, the same year Charles Manson was recruiting his hippy army of LSD soldiers. Brigitte Mahnhaupt was convicted of nine political murders and sentenced to five life sentences, but served just twenty-four years. Another member, Irmgard Molle, convicted of a 1972 bomb attack in Heidelberg that killed three American soldiers, was released in 1994 after serving twenty-four years. Courts ruled that “the decision for probation was reached based on the determination that no security risks exist today.” And none of these radicals even said they were sorry!

    But how sorry is sorry enough? Albert Speer, Hitler’s architect and armaments minister, and one of the few Nazi defendants to take responsibility for Nazi war crimes, even though he denied knowing of the Holocaust, struggled with this question. When Gitta Sereny interviewed him for her amazing book Albert Speer; His Battle with Truth, after he had been released after serving all twenty years of his sentence in Spandau prison, she asked the same kind of question about responsibility for the crime that the parole board asks Leslie. While Leslie participated in a much tinier version of a fascist regime, there are definite similarities in the issue of degrees of guilt. Was there something “inherently evil” inside Leslie, as Stephen Kay has charged? Was there a “lack of morality” underneath Speer’s initial attraction to “the cause,” wondered Ms. Sereny? “If I just answer that question with a ’yes,’” a free Speer honestly responded after decades of reflection, “it would be too simple. For of course now I think it was immoral. But what does that mean? Nothing. How can it help our understanding of these terms which is what you and I are trying to do here, I presume, for me to say, ’Yes, yes mea culpa.’ Yes, of course, mea culpa, but the whole point is that I didn’t feel this and why didn’t I? Was it Hitler, only Hitler, because of whom I didn’t understand? Or was it a deficiency in me? Or was it both?”

    #Fritz_Lang #Peter-Lorre #Ulrike_Meinhof #Hitler #Roman_Polanski #Rosemaries_Baby