Dès 1993, l’#Inde a entamé la construction d’un #mur de séparation de 3200 kilomètres avec son voisin bangladais. Le nombre d’arrestations, de victimes d’actes de torture et de morts en fait la #frontière la plus dangereuse et la sanglante du monde, il y a en moyenne un mort tous les 5 jours le long de ce mur.
Quelle que soit l’appellation – murs, #barrières ou clôtures – l’intention est la même : réduire la relation humaine et géographique à « nous » et « eux ». Quand les politiciens échouent dans la diplomatie et la conciliation, la radicalisation devient l’alternative. Jamais, depuis le Moyen-âge, autant de murs, barrières et clôtures n’auront été construits à la frontière entre deux pays, ou de plus anciens murs rénovés ou reconsolidés.
Dès 1993, l’Inde a entamé la construction d’un mur de séparation de 3200 kms avec son voisin Bangladeshi. Qu’il soit fait de béton ou d’une haute barrière de fil de fer barbelé, il est infranchissable et sévèrement gardé par les troupes indiennes de la Border Security Force (BSF). Les raisons officielles avancées par l’Inde pour justifier l’érection d’un mur sont la protection contre l’infiltration de terroristes islamistes et l’immigration bangladeshi. Le dessin historique de la frontière (date de 1947 à la chute de l’Empire des Indes Britanniques) a divisé cette grande région du Bengale avec des conséquences humaines dramatiques.
Le nombre d’arrestations, de victimes d’actes de torture et de morts en fait la frontière la plus dangereuse et la sanglante du monde. Malgré les plaintes des familles des victimes, les crimes commis par la BSF restent le plus souvent impunis et continuent à se perpétrer. Les autorités Bangladeshis, pour préserver leur indispensable entente avec le grand voisin Indien, tolère l’existence du mur et couvre ce qui se passe dans les régions frontalière.
La quasi totalité des victimes sont des bangladeshis qui tentent de traverser la frontière. Les bangladeshis, pour des raisons économiques, familiales, sanitaires, environnementales,… cherchent à passer illégalement de l’autre côté du mur. Comment les blâmer alors que le pays souffre de tous les maux : extrême pauvreté, surpopulation démesurée, catastrophes naturelles récurrentes,… Le risque est immense puisque selon les chiffres fournis par des organisations de défenses des droits de l’homme, une personne est tuée tous les cinq jours sur la frontière au cours des cinq dernières années.
N.B.
Pour chacune des victimes photographiées et reprises dans la sélection, un témoignage est rédigé dans les informations du fichier.