• Time of israel : Gaza : Des images de soldats israéliens jouant avec de la lingerie féminine deviennent virales Reuters

    Des soldats de l’armée israélienne ont publié des photos et des vidéos les montrant en train de s’amuser avec de la lingerie féminine trouvée dans des habitations de Gaza.

    Dans une vidéo, un soldat est assis dans un fauteuil, souriant, une arme à la main et un sous-vêtement en satin blanc dans l’autre, qu’il tient au-dessus de la bouche ouverte d’un camarade allongé sur un sofa.

    Sur une autre, un militaire est assis sur un char avec un mannequin de femme simplement vêtu d’un soutien-gorge noir et d’un casque. Il dit : « J’ai trouvé une belle femme, une relation sérieuse à Gaza, une femme formidable ».

    Ces deux vidéos tournées par des soldats israéliens figurent parmi des dizaines de posts où des soldats, à Gaza, présentent des pièces de lingerie, des mannequins et parfois les deux dans certains cas. Ces images ont été vues des dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux – une a glané plus d’un demi-million de vues – après avoir été signalées et partagées par Younis Tirawi, qui se dit être un journaliste palestinien.

    Interrogé sur les images qu’il a partagées à l’attention de ses plus de 100 000 abonnés sur X, entre le 23 février et le 1er mars, Tirawi a fourni les liens des publications originales, téléchargées sur internet par les soldats. Reuters a pu vérifier huit de ses photos et séquences qui avaient été postées sur Instagram ou sur YouTube.

    « La publication de telles images est humiliante pour les femmes palestiniennes comme pour toutes les femmes », a estimé Ravina Shamdasani, porte-parole du Bureau des Droits de l’Homme des Nations unies.

    Reuters a transmis à l’armée israélienne tous les renseignements qui ont pu être obtenus sur les huit publications vérifiées sur YouTube et sur Instagram, demandant d’éventuels commentaires.
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    Parmi les posts qui ont été authentifiés, la photo d’un militaire tenant un mannequin de femme, nue, de derrière, la main posée sur ses seins. Une autre montre un soldat tenant une poupée à moitié dénudée.

    Sur une image, un militaire pose avec son arme, levant le pouce, devant un lit double sur lequel des sous-vêtements féminins ont été éparpillés.

    YouTube a annoncé avoir supprimé l’une des vidéos trouvées par Reuters, estimant qu’elle contrevient aux politiques sur le harcèlement de la plateforme qui interdisent des contenus susceptibles de révéler des informations personnelles identifiables. Instagram, de son côté, n’a fait aucun commentaire.
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    Au mois de février, la générale Yifat Tomer-Yerushalmi, la procureure-générale militaire, avait indiqué qu’elle avait « rencontré des cas de conduite inacceptable, qui nient les valeurs et les protocoles de tsahal ».

    Tomer-Yerushalmi avait expliqué qu’il y avait, parmi ces cas, « des déclarations inappropriées qui encouragent des phénomènes inacceptables ; un usage injustifié de la force, notamment contre les détenus ; des pillages, ce qui comprend l’utilisation ou la saisie pure et simple de biens privés à des fins non-opérationnelles et des actes de destruction de biens civils, ce qui est contraire au protocole ».

    « Certains incidents vont au-delà du domaine disciplinaire et franchissent le seuil du pénal », avait-elle averti.

    Également au mois de février, le chef d’état-major, le général Herzi Halevi, avait expliqué aux troupes que « nous agissons comme des êtres humains et, contrairement à notre ennemi, nous conservons notre humanité. Nous devons prendre garde à ne pas utiliser la force quand elle n’est pas requise ; nous devons prendre garde à faire la distinction entre les terroristes et ceux qui ne le sont pas ; à ne pas prendre quelque chose qui ne nous appartient pas – un souvenir ou des armes – et à ne pas filmer de vidéo à des fins de vengeance ».

    Les propos tenus par Halevi et par Tomer-Yerushalmi étaient survenus quelques semaines après la publication d’un article paru dans le New York Times qui était intitulé : « Ce que révèlent les vidéos filmées par les soldats : Acclamation des destructions et railleries à l’encontre des Gazaouis ». L’article montrait des vidéos filmées par les troupes israéliennes, leurs pairs prononçant des paroles méprisantes à l’égard des Palestiniens, commettant des actes de vandalisme chez les particuliers et souriant à la caméra alors qu’ils conduisaient des bulldozers ou qu’ils utilisaient des explosifs.

    L’article avait publié une déclaration de l’armée qui avait estimé que les séquences étaient « déplorables ».

    Le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, avait aussi, à l’époque, appelé les militaires à ne pas se filmer si les images n’avaient pas une visée opérationnelle, évoquant une violation des ordres militaires.

    #femmes #palestiniennes #Palestine #Gaza #Gazaouis #tsahal #violences #pillages #YouTube #palestine_assassinée #bds #occupation #apartheid #racisme #sexisme #culture_du_viol #israel

    Source : https://fr.timesofisrael.com/gaza-des-images-de-soldats-jouant-avec-de-la-lingerie-feminine-dev

  • Face au silence des intellectuels et des pseudos-artistes, et aussi à la propagande unilatérale présente en continu dans la plupart des médias en France, Marc-Édouard Nabe a décidé de brosser une centaine de tableaux sur la situation tragique à Gaza. Il expose ses 90 œuvres, exécutées en 2 mois, dans une galerie parisienne du 7e arrondissement « Planète Rouge », 25 rue Duvivier, du 5 mars au 4 avril 2024, ouverte tous les jours de 10h00 à 20h00.
    10 % des ventes seront versés à des associations pro-palestiniennes.
    Une peinture qui hurle aux oreilles de ceux qui se taisent. Qu’on se le dise !

    https://www.marcedouardnabe.com

  • United Nations Human Rights Council | #HRC55 sur X : https://twitter.com/UN_HRC/status/1772636445779300744

    “Following nearly 6 months of unrelenting Israeli assault on occupied #Gaza, it is my solemn duty to report on the worst of what humanity is capable of & to present my findings: ’the Anatomy of a Genocide’.” — Special Rapporteur FranceskAlbs at @UN Human Rights Council. #HRC55

    https://video.twimg.com/amplify_video/1772631868782882816/vid/avc1/1080x1080/bSVz_DiEIGsk8nBG.mp4?tag=16

    • Gaza : « motifs raisonnables » de croire qu’Israël a commis des « actes de génocide », selon une experte de l’ONU | ONU Info
      https://news.un.org/fr/story/2024/03/1144356

      Le rapport – intitulé « Anatomie d’un génocide » – conclut « qu’il existe des motifs raisonnables de croire que le seuil indiquant que des actes de génocide » ont été commis « contre les Palestiniens à Gaza a été atteint ».

      Devant le Conseil des droits des Nations Unies à Genève, la Rapporteure spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés a ainsi listé trois actes de génocide : « meurtre de membres du groupe ; atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; et soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ».

      Trois des cinq actes de génocide

      Il s’agit là de trois des cinq actes de génocide qui figurent dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. « La nature et l’ampleur écrasante de l’assaut israélien sur Gaza et les conditions de vie destructrices qu’il a causées révèlent une intention de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe », a déclaré Francesca Albanese.

      L’experte indépendante, mandatée par le Conseil des droits de l’homme, mais qui ne s’exprime pas au nom de l’ONU, a souligné que ces « actes de génocide » ont été motivés par un discours anti-palestinien véhément, qui qualifie « l’ensemble du peuple palestinien de Gaza d’ennemi à éradiquer ou à éliminer par la force ». « Cette rhétorique est omniprésente dans tous les segments de la société israélienne », a-t-elle fait valoir.

      Et le fait que de hauts responsables israéliens ayant une autorité de commandement aient régulièrement appelé leurs soldats à anéantir la population de Gaza constitue « une preuve irréfutable de l’incitation explicite et publique à commettre un génocide ».

      Pas de distinction entre les civils et les combattants

      Dans ce climat, la puissante occupante ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants ou entre les infrastructures civiles et les cibles militaires légitimes. Une façon de rappeler qu’Israël a qualifié l’ensemble de la population civile de Gaza de « boucliers humains » ou de « complices de terroristes ».

      Toutefois, ceux qui ont réussi à évacuer vers des zones qu’Israël a définies comme des « zones humanitaires sûres » ont été aussi la cible de nouvelles attaques, leurs morts et leurs blessés étant justifiés par Israël comme des « dommages collatéraux ».

      Derrière ce descriptif, l’experte onusienne entend aussi souligner que le génocide de Gaza est l’étape la plus extrême d’un processus de colonisation de longue date visant à effacer les Palestiniens de souche. « Le monde voit aujourd’hui les fruits amers de l’impunité accordée à Israël . Il s’agit d’une tragédie annoncée », a-t-elle fustigé.

      Alors que la Cour internationale de justice (CIJ) devra délibérer, que la Cour pénale internationale devra enquêter, elle estime qu’il est donc de sa responsabilité de rappeler au Conseil des droits de l’homme que le moment était venu pour les États d’agir. « Et comme ils ne l’ont pas fait, ce moment est venu ».

      Déni de la réalité et poursuite de l’impunité

      Outre plus de 30.000 Palestiniens tués, dont 13.000 enfants, les forces israéliennes ont utilisé un arsenal apocalyptique dans l’un des endroits les plus densément peuplés de la planète. Près de 25.000 tonnes d’explosifs (l’équivalent de deux bombes nucléaires), des munitions non guidées (ou "bombes muettes") et d’autres dispositifs ont été utilisés pour raser des quartiers entiers.

      Dans ces conditions, « le déni de la réalité et la poursuite de l’impunité et de l’exceptionnalisme d’Israël ne sont plus viables. À la lumière notamment de la résolution contraignante adoptée hier par le Conseil de sécurité, elle a donc imploré les États membres d’imposer un embargo sur les armes et de sanctionner Israël.

      « Il est stupéfiant de constater qu’au lieu d’enrayer cette dynamique, une minorité d’États membres puissants ont apporté un soutien militaire, économique et politique à cette atrocité , aggravant ainsi la dévastation qu’elle a provoquée chez les Palestiniens », a fait valoir la Rapporteure spéciale.

      NOTE

      Les Rapporteurs spéciaux et les groupes de travail font partie de ce que l’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les titulaires de mandat des procédures spéciales sont des experts indépendants en matière de droits de l’homme nommés par le Conseil des droits de l’homme pour traiter soit de situations nationales spécifiques, soit de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et sont indépendants de tout gouvernement ou organisation. Ils servent à titre individuel et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail.

  • Une rapporteuse de l’ONU accuse Israël de commettre plusieurs « actes de génocide » à Gaza
    25 mars 2024
    https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240325-%F0%9F%94%B4-en-direct-le-conseil-de-s%C3%A9curit%C3%A9-de-l-onu-

    La rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens affirme dans un rapport publié lundi qu’il « existe des motifs raisonnables » de croire qu’Israël a commis plusieurs « actes de génocide », évoquant aussi un « nettoyage ethnique ».

    « La nature et l’ampleur écrasante de l’assaut israélien sur Gaza et les conditions de vie destructrices qu’il a causées révèlent une intention de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe », indique Francesca Albanese, dans le rapport qu’elle doit présenter mardi au Conseil des droits de l’Homme à Genève.

  • Les annonces préalables de l’#AFP quant au contenu de la résolution étasunienne étaient mensongères : il n’a jamais été question d’un « cessez-le-feu immédiat »

    La représentante de la Guyane à l’ONU explique l’#escroquerie étasunienne ;

    Explanation of position by Her Excellency Carolyn Rodrigues-Birkett, Permanent Representative of Guyana to the United Nations, delivered at the UNSC meeting on the situation in the Middle East, including the Palestinian question | Ministry of Foreign Affairs
    https://minfor.gov.gy/un-security-council/explanation-position-her-excellency-carolyn-rodrigues-birkett-permanent

    Guyana abstained on this draft resolution for a number of reasons which I will elaborate:

    First, contrary to media reports, this resolution does not call for an immediate ceasefire. Instead, we note that it “determines the imperative for a ceasefire” and calls for support for diplomatic efforts that are ongoing outside of the UN. While those efforts must be commended, given the responsibility and mandate of this Council, Guyana could not support a resolution that does not unequivocally call for an immediate ceasefire. Nearly 32,000 persons have been killed in Gaza since 7 October, the majority of whom are women and children. More than 74,000 have been maimed. Initial UN assessments have concluded that it would take years to clear the 23 million tons of rubble and unexploded weapons scattered across Gaza. The latest IPC report projects famine between now and May 2024. In summary, this man-made disaster cannot be halted without an immediate ceasefire, and it is this Council’s responsibility to unequivocally demand one, even as it acknowledges the efforts of Qatar, Egypt and the United States. 

    Second, the demand for a ceasefire should not be linked to or conditioned on the release of hostages. The taking of hostages is strictly prohibited under international law and their release must be unconditional. Guyana reiterates its call for the immediate and unconditional release of all hostages. Two wrongs cannot make a right and the Palestinian people should not be collectively punished and themselves held hostage for the crimes of others. 

    Third, in our view this text lacked attribution in a number of key areas. While the draft includes the condemnation of Hamas for the October 7th attacks and demands they immediately grant humanitarian access to the hostages, and rightfully so, there is no attribution or demands to the Israeli authorities for what is taking place in Gaza. 

    For example, who is responsible for 1.5 million Palestinians taking refuge in Rafah? And who has announced a planned military ground offensive there? To whom is the demand for compliance with obligations under international law regarding the protection of civilians and civilian objects, humanitarian access, and the protection of humanitarian relief and medical personnel, their assets and infrastructure applicable? Who has erected and maintained the existing barriers to the provision of humanitarian assistance at scale? Who is responsible for the forcible displacement of the civilian population in Gaza? Who is preventing the use of all available routes to and throughout the entire Gaza Strip? Who does not respect deconfliction and notification mechanisms? We know the answers to these questions. We have heard briefer after briefer both from the UN system and civil society describe the situation on the ground, explaining where the problems are and who is responsible for creating these problems. Why then were the relevant demands in the resolution not clearly addressed to the occupying power? Not even once was this done. 

    Indeed, if one were to read this resolution without background knowledge, it would be difficult to ascertain which party in this conflict is committing the atrocities in Gaza – atrocities which necessitated this draft resolution being put forward. In a resolution of 41 paragraphs, 2,036 words, the occupying power is mentioned once in the penultimate paragraph.

    Fourth, preambular paragraph 7 was of particular concern to Guyana. This Council is the organ with the Charter responsibility for addressing threats to peace, breaches of the peace and acts of aggression. How can we endorse the idea of “ongoing and future operations” in Gaza as long as measures are taken to “reduce significantly civilian harm?” This idea was rejected by several delegations during the course of the negotiations. In Guyana’s view, this is in direct contravention of the Council’s responsibility. It would set a dangerous precedent and make the Council complicit in the atrocities being committed in Gaza now and in the future. 

    Fifth and final, we took note of the four paragraphs treating with the mandate of the Senior Humanitarian and Reconstruction Coordinator for Gaza. While we applaud the Coordinator’s efforts, we are of the view that the scale of efforts that would be required in Gaza after the war would warrant a key role for UNRWA given its decades of experience in the Strip and its capacity vis-à-vis other agencies operating there. This Council has heard many times of the indispensability of UNRWA. It is the lifeline for Palestinians. We were, therefore, disappointed that the only mention of UNRWA in the draft pertained to the investigations into the allegations against a small number of its staff. Guyana, supported by several delegations, had requested an affirmation of UNRWA’s important mandate in the text but this was not taken onboard. 

    Mr. President,

    This Council still has an opportunity to take action to end the suffering of all parties. Civilians in Gaza need a respite. Palestinians need a respite. Israelis need a respite. Both need a respite from this continuous cycle of violence and pain. That is the real window of opportunity – the strong desire by the people of Palestine and Israel for peace. Guyana is prepared to work with other Council members to respond to their needs and legitimate aspirations, including the two-state solution. This must not be postponed.  

    I thank you.

  • Furkan Gözükara sur X :
    https://twitter.com/GozukaraFurkan/status/1770919234278740269

    Al Jazeera has acquired leaked IDF drone footage showing the IDF killing 4 unarmed Palestinians in Khan Yunis using drone strikes. The footage clearly shows to terrorize and instill fear in Palestinians, as a means to coerce them into leaving #Gaza permanently.

    https://video.twimg.com/amplify_video/1770918776428441600/vid/avc1/1920x1080/BCvzhmuumCNhaPKS.mp4?tag=16

    #migration_volontaire

  • Guerre à Gaza : quels sont les pays qui continuent de vendre des armes à Israël ?
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240321-guerre-%C3%A0-gaza-quels-sont-les-pays-qui-continuent-de-vendre-des-arm

    Le mardi 19 mars, le Canada a annoncé l’arrêt des exportations d’armes vers Israël et rejoint donc les rangs de ceux qui ont dit « non ». D’autres, dont la France, continuent cependant d’honorer leurs contrats, voire d’en signer de nouveau.

    Avant le Canada, les Pays-Bas, le Japon, l’Espagne et la Belgique avaient également annoncé l’arrêt d’exportation d’armement vers Israël après le lancement de l’offensive israélienne sur Gaza. « Il faut cependant prendre ces annonces avec précautions, conseille Zain Hussain de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Dans chaque pays, il y a des questions sur le respect total ou non de ces déclarations. » Ce sont quoi qu’il arrive des prises de positions symboliques.

    Depuis l’ordonnance de la Cour internationale de Justice (CIJ) en janvier dernier, il en va également du respect du droit international. En effet, la CIJ a estimé qu’il existait un risque de « génocide » à Gaza. La Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide stipule que les États signataires sont légalement tenus de prévenir le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

    Le traité international sur le commerce des armes interdit à un pays d’exporter des armes vers tout État qu’il soupçonne de pouvoir les utiliser pour un génocide. Pourtant, plusieurs États signataires continus leur commerce, la #France notamment. « Paris ne vend pas des armes majeures, leurs ventes n’apparaissent donc pas dans nos données, explique Zain Hussain. Mais la technologie française est très utilisée dans les armes israéliennes, y compris les capteurs des missiles et ils livrent également de l’équipement militaire. » Interrogé sur la question devant le Sénat, le Premier ministre français Gabriel Attal a rappelé mardi que la France était l’un des premiers pays occidentaux à avoir appelé à un cessez-le-feu durable et qu’elle continuait à le faire. Il n’a cependant pas répondu directement à la question.

    En Europe, les principaux fournisseurs d’armes à Israël sont le Royaume-Uni et l’Allemagne. Là aussi, la discrétion est de mise. Londres fourni majoritairement des composants d’armes. Selon la Campagne contre le commerce des armes (CCAT), 15% des composants des avions F-35 utilisés à Gaza viennent de Londres. Ces contrats d’armements font l’objet d’intenses polémique au niveau national, mais ils n’ont pour l’instant pas été suspendus.

    « L’Allemagne, elle, a augmenté le transfert de véhicule blindé , constate Zain Hussain. Le pays a également des contrats à long terme pour des sous-marins. Ils livrent aussi des frégates. Il semble que de nouvelles licences aient été signées par l’Allemagne après le début de la guerre à Gaza, mais tout comme le Royaume-Uni, l’Allemagne n’est pas transparente sur cette question. »

    L’enjeu principal sur l’armement d’Israël ne se trouve de toute façon pas en Europe, mais sur le continent américain. Les #États-Unis représentent 69% des ventes d’armes à Israël ces cinq dernières années selon SIPRI. « Pour l’instant, nous n’avons pas enregistré une augmentation significative, mais il est certain que ces exportations ne sont pas prêtes de s’arrêter », analyse Zain Hussain.

    Ces dernières semaines, les tractations entre les deux pays ont porté sur un nouveau contrat de vente comprenant des avions de chasses – vingt-cinq F-35 et vingt-cinq F-15 – et un escadron de douze hélicoptères Apache. « Les avions sont primordiaux dans l’offensive sur Gaza puisque la majorité des opérations menée par Israël sont aériennes », rappelle Zain Hussain.

    Au-delà des contrats déjà en cours entre les deux pays, une centaine de ventes d’arme sont passées sous les radars depuis le 7 octobre. Chacune d’entre elle ne dépassait pas le montant nécessaire pour justifier d’être examiné et validé par le Congrès. Des milliers de munitions guidées, de bombes et d’armes légères ont ainsi été vendues sans discussion publique avant d’être finalement révélée par le Washington Post. « Les Autorités américaines suivent des pratiques différentes, selon le pays à qui elles vendent leurs armes, pointe Brian Finucane de l’Institut International Crisis Group (ICG). Dans le cas de l’Ukraine par exemple, il y avait des fiches d’information détaillant chaque arme fournie et le nombre. Il n’y a pas eu une telle transparence dans le cas Israélien. »

    […]

    Les États-Unis ne sont pas signataires du Traité sur le commerce des armes, contrairement à la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Mais des lois américaines interdisent notamment l’assistance militaire à des pays qui limitent l’aide humanitaire des États-Unis. « Étant donné la situation désastreuse à Gaza et le rôle d’Israël dans l’entrave à l’entrée et à la distribution de l’aide à Gaza, la question est de savoir si cette disposition sera appliqué, pointe Brian Finucane. La Maison Blanche refuse de le faire pour l’instant, mais un certain nombre de membres du Congrès tentent de faire valoir ce texte. »

    Joe Biden est actuellement lancé dans une double course contre-la-montre : celle de l’élection présidentielle américaine pour laquelle il ne peut se permettre aucune erreur, et celle déjà bien avancée, de la catastrophe humanitaire en cours à #Gaza où 31 988 personnes ont été tuées selon le Hamas depuis le début de l’offensive israélienne.

  • Israel must open border to life-saving aid for Palestinians, WFP chief says – POLITICO
    https://www.politico.eu/article/israel-block-aid-for-palestine-world-food-programme-cindy-mccain

    McCain said enough food to feed the entire #Gaza population for months was “ready to go in.” But access was not being granted.

    #génocide

    • Salle de presse - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères
      https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=ppfr2024-03-21.html

      Je voudrais ensuite apporter un éclaircissement sur le sujet des soldats franco-israéliens engagés dans l’armée israélienne. À ce sujet, je voudrais notamment rappeler que la justice française est compétente pour connaître des crimes commis par des ressortissants français à l’étranger, y compris dans le cadre du conflit en cours. Conformément aux principes constitutionnels de séparation des pouvoirs, la Justice exerce cette compétence de manière indépendante.

      L’action de la France a toujours été de chercher à éviter une escalade dans la région, et au Liban nos efforts diplomatiques se poursuivent. Nous nous félicitons de la réaction positive des autorités libanaises à nos propositions de sortie de crise et nous étudions avec attention les commentaires qu’elles ont faits sur ces propositions. En étroite coordination avec ses partenaires, la France poursuivra ses contacts pour avancer vers une solution diplomatique, dans le respect de la souveraineté et de la sécurité des deux pays.

      Depuis le début de la guerre à Gaza, la France, en coordination avec ses partenaires, est mobilisée pour éviter une escalade régionale qui serait délétère pour le Liban comme elle le serait pour Israël. Dans un contexte où les échanges de tirs entre Israël et le Liban sont quotidiens, les ministres de l’Europe et des Affaires étrangères et des Armées se sont rendus à plusieurs reprises dans la région depuis le 7 octobre pour appeler toutes les parties concernées à la retenue.

  • Le Canada décide d’arrêter d’envoyer des armes à Israël
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/20/le-canada-decide-d-arreter-d-envoyer-des-armes-a-israel_6223011_3210.html

    Le Canada va cesser d’envoyer des armes à Israël a confirmé, mardi 19 mars, la ministre des affaires étrangères, Mélanie Joly, au journal Toronto Star, après un vote des députés allant dans ce sens. Le Parlement canadien a adopté, lundi, une motion non contraignante en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat » et demandant au gouvernement de « cesser l’approbation et le transfert » d’armes à « destination d’Israël ».
    « Nous sommes dans une situation où la réalité sur le terrain ne nous permet plus » d’exporter des armes, a déclaré une source gouvernementale à l’Agence France-Presse.
    « Depuis le 7 octobre, nous n’avons approuvé que des permis pour des marchandises non létales. Et compte tenu de l’évolution rapide de la situation sur le terrain, nous n’avons approuvé aucun permis depuis le 8 janvier », avait déjà dit Mme Joly, qui s’est rendue la semaine dernière au Moyen-Orient.

    #Israël #Gaza #armes

  • Sur la guerre de Gaza, la diplomatie française en quête d’une boussole, 20 décembre 2023 (Le Monde).
    https://archive.is/2023.12.20-134341/https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/20/sur-la-guerre-de-gaza-la-diplomatie-francaise-en-quete-d-une-boussole_620690

    Le Quai d’Orsay, qui avait été court-circuité, est subitement remobilisé. Feu la « coalition anti-Hamas » a été rebaptisée « initiative pour la paix et la sécurité pour tous ». Et il s’agit de lui donner de la substance. Trois axes de travail sont identifiés : l’humanitaire, le sécuritaire et le politique, avec la relance de la solution à deux Etats. Le premier volet débouche sur la conférence internationale du 9 novembre, à Paris. Emmanuel Macron a mis la pression sur ses équipes pour monter l’événement en moins d’une semaine. Lors des préparatifs, il s’est agacé de l’absence annoncée du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et a lui même sollicité plusieurs dirigeants, comme le président kényan, William Ruto, qui ne viendra pas non plus.

    A l’ouverture des débats, le chef de l’Etat réclame une « pause humanitaire très rapide » et appelle à « œuvrer à un cessez-le-feu ». Des formules encore empreintes de prudence et qui, aux yeux de nombreux participants, dont les ONG représentées, ne sont pas à la hauteur du carnage en cours à Gaza, où l’on compte désormais 10 000 morts et 700 000 déplacés. « Comment aider Gaza sans cessez-le-feu ? L’humanitaire ne peut pas aller sans le politique », déplore Hugh Lovatt, spécialiste du conflit israélo-palestinien au European Council on Foreign Relations, à Berlin.
    Lors des discussions, qui permettent de collecter un milliard d’euros, M. Lazzarini, qui revient d’une première visite à #Gaza destinée à soutenir les employés de l’#UNRWA traumatisés par la mort de près d’une centaine d’entre eux sous les frappes israéliennes, fait un discours remarqué. « Mon collègue Farid est le chef de notre département éducation, raconte le commissaire de l’ONU. Lorsqu’il rencontre des élèves, dans nos abris, ils lui demandent pourquoi nous investissons tant de temps à leur enseigner les droits de l’homme si ces valeurs ne s’appliquent pas à eux. Que doit-il leur répondre ? »

    « Formule magique »
    Le lendemain, plus d’un mois après le début de la guerre, l’horreur des bombardements sur Gaza fait irruption dans le langage du président. (...)

    #Israël #France

  • Israël : des colons israéliens entrés dans Gaza pour « établir une colonie juive »
    18 mars 2024 #Israel #Gaza #Colons
    https://www.youtube.com/watch?v=mYmvDSdUiOU

    Fin février, plusieurs colons israéliens qui manifestaient au poste-frontière d’Erez pour une « marche du retour » à Gaza sont entrés par effraction dans le territoire palestinien.

    Leur mobilisation prônait la recolonisation de Gaza, projet soutenu par une partie du gouvernement israélien.

  • Le chef de l’Unrwa interdit d’entrée à Gaza par les autorités israéliennes : Jour 164 de la guerre - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1371760/lhopital-al-chifa-a-nouveau-theatre-de-combats-entre-israel-et-le-ham

    « Le jour où de nouvelles données sont sorties sur la famine à Gaza, les autorités israéliennes m’interdisent l’entrée à Gaza », a révélé sur X, le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les Palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. La visite à Gaza du commissaire général avait pour objectif de « coordonner et améliorer la réponse humanitaire ».

    Le responsable onusien a alerté dans ce cadre sur « l’imminence de la famine dans le nord de la bande de Gaza, qui devrait arriver d’ici mai ». « Une famine d’origine humaine, une tache sur notre humanité collective », a-t-il commenté.

    • Philippe Lazzarini
      @UNLazzarini
      2:05 PM · 18 mars 2024
      https://twitter.com/UNLazzarini/status/1769711761136009310

      On the day new data is out on famine in #GAZA, the Israeli Authorities deny my entry to Gaza.

      –Famine is imminent in the northern Gaza Strip, expected to arrive between now and May.
      – Two million people= the entire population of Gaza is facing crisis levels of food insecurity or worse.
      – Half the population has completely exhausted food supplies and coping capacities. They are struggling with catastrophic hunger (IPC Phase 5) and starvation.
      – This is the highest number of people ever recorded as facing catastrophic hunger by the IPC system and double the number just three months ago.
      – Earlier, UNICEF warned that the # of children under two years old suffering from acute malnutrition has doubled in one month.
      – Children are now dying of dehydration & hunger.

      @UNRWA
      has by far the largest presence among all humanitarian organisations in Gaza.
      My visit today was supposed to coordinate & improve the humanitarian response.

      This man-made starvation under our watch is a stain on our collective humanity.
      Too much time was wasted, all land crossings must open now. Famine can be averted with political will.

      #Génocide

    • Le chef et le personnel de l’Unrwa devraient pouvoir se rendre à Gaza, selon le département d’État américain
      19 mars 2024
      https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240319-%F0%9F%94%B4-en-direct-des-frappes-isra%C3%A9liennes-font-plusieu

      Le chef et le personnel de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) devraient pouvoir se rendre sur les lieux d’opération de l’agence, y compris à Gaza, a déclaré mardi à la presse le porte-parole adjoint du département d’État, Vedant Patel.

      Vedant Patel a déclaré que la libre circulation des travailleurs internationaux était un élément clé de la réponse humanitaire et que les États-Unis continueraient à travailler avec Israël et d’autres interlocuteurs appropriés pour faire pression en ce sens, après que l’Unrwa et l’Égypte ont déclaré qu’Israël avait refusé lundi l’entrée dans la bande de Gaza au chef de l’agence pour les réfugiés.

  • Médecins du monde dénonce le cynisme de la #communauté_internationale sur l’aide humanitaire
    https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240316-%F0%9F%94%B4-en-direct-une-trentaine-de-personnes-tu%C3%A9es-%C3%

    Tout en saluant l’arrivée d’aide par la mer, la directrice des opérations internationales de Médecins du monde, Helena Ranchal, interrogée par France 24, dénonce le cynisme de la communauté internationale sur l’aide humanitaire.

    « On est en train de mettre des moyens énormes pour quelques tonnes équivalent à quelques dizaines de camions, alors qu’il y a des centaines de camions à quelques mètres de #Rafah côté égyptien. C’est absurde », dit-elle, alors que ces camions sont bloqués par le gouvernement israélien.

    #Gaza #génocide

  • Plaidoirie magistrale de Monique Chemillier-Gendreau à la CIJ – Aurdip

    "La plaidoirie magistrale de la Professeure Monique Chemillier-Gendreau au nom de l’Organisation de la coopération islamique devant la Cour Internationale de Justice concernant les « Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est »"

    https://aurdip.org/plaidoirie-magistrale-de-monique-chemillier-gendreau-a-la-cij

    #palestine #cij

  • Behind the destruction of the cities of Gaza lies another form of violence, ever so intimate and ominous: the destruction of home.
    Thread by PeterHarling
    https://threadreaderapp.com/thread/1768565841140822496.html

    Behind the destruction of the cities of Gaza lies another form of violence, ever so intimate and ominous: the destruction of home.

    This is important to unpack, as a key to understanding the emotional shockwaves this war is causing across the region. 🧵
    Gaza’s fabric, even more so than other cities in the region, was largely built by its inhabitants, in ad hoc fashion. That makes for a punishing urban space: cramped, chaotic, weak on public infrastructure.

    Thus the crucial importance of private fallbacks. Especially, the home.
    The home itself may be small and have little daylight, electricity, or air. But it is home: It is filled with all the things of greatest importance: the people we love, the memories we treasure, the hopes we hold, the objects that anchor us.

    That is also what is being destroyed.
    And it is being destroyed purposefully.

    Israeli soldiers routinely stage and film themselves invading people’s most intimate space: They eat food from their fridge, smoke their narguile, fondle their lingerie, loot the family jewels, mockingly play with the toys of their kids.
    These numerous videos form a pattern. Likewise with arson: Soldiers document themselves setting neighborhoods ablaze once they have been secured. Fire doesn’t do much militarily. It doesn’t tear down concrete walls.

    What it does is thoroughly destroy the home within them.
    Concrete poses a problem in itself. As a commonplace material, it owes much to war: first to build bunkers, then as a cheap way to rebuild Europe post 1945.

    But cities of concrete also do very poorly in war: Concrete buildings are hard to repair, their rubble difficult to reuse.
    The irony is that older buildings are often far more resilient. An ancient stone mosque can fall and be erected anew, virtually unchanged. The home is likely either to remain unsafe or to be torn down and erased.

    That risk increases the poorer and less empowered people are.
    And where are people more dispossessed than in Gaza? Their prospect, ominously, evokes a phenomenon seen elsewhere in the region: temporary camps that slowly sink in, sediment, solidify, become the city.

    These permanent camps are the physical manifestation of suspended time.
    Concrete camps are places where inhabitants don’t really own, inherit, and transmit. They are just as difficult to leave as they are difficult to live in. They harden, almost literally, a vulnerable group’s sense of impermanence.

    The region has many layers of such neighborhoods.
    What is new here is three things. The unprecedented scale: how this prospect seems to encompass all of Gaza society. The thoroughness of it all: how the smallest, most personal things one clings to can also be snatched.

    And the promise of more to come: Can this be the future?

    #Gaza

  • US port plans in Gaza have ’hidden objectives’: Expert
    https://www.aa.com.tr/en/americas/us-port-plans-in-gaza-have-hidden-objectives-expert/3160210

    ’A floating port off the shores of Gaza is a humanitarian facade hiding voluntary migration to Europe,’ and ’undermines enclave’s sovereignty,’ Jordanian expert tells Anadolu

    #nettoyage_ethnique #états-unis # « #migration_volontaire »
    #gaza

  • #Frontex se prépare à fournir un #soutien aux #frontières de la bande de #Gaza

    L’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) élabore différents « scénarios potentiels » pour évaluer comment elle pourrait fournir un soutien supplémentaire, si nécessaire, aux frontières de la bande de Gaza, a déclaré son directeur exécutif, Hans Leijtens, à un groupe de médias, dont Euractiv, mardi (5 mars).

    Alors que plus de 1,3 million de Gazaouis se retrouvent désormais entassés à Rafah, une zone de 64 kilomètres carrés située à la frontière avec l’Égypte, la situation s’aggrave pour les Palestiniens à mesure qu’Israël intensifie ses attaques. Cette situation est susceptible de résulter en une série de scénarios à la frontière égyptienne avec Gaza, et Frontex est en train d’évaluer ces scénarios, a déclaré M. Leijten.

    « Nous nous préparons et nous allons commencer à élaborer des #scénarios pour comprendre ce qui pourrait se produire […] pour nous permettre de réagir en tant que communauté européenne de garde-frontières et de garde-côtes », a indiqué M. Leijtens.

    « Les données actuelles sont encore stables. Ce que nous voyons [actuellement] n’est pas encore déclenché par les évènements d’octobre de l’année dernière », a expliqué le directeur de Frontex en référence à l’incursion de la milice palestinienne du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1 200 personnes et provoqué des représailles massives et continues de la part d’Israël.

    Interrogé sur les scénarios et le type de déploiement prévus, un porte-parole de Frontex a indiqué à Euractiv qu’il était « trop tôt pour discuter des détails », mais que l’agence se préparait à un soutien supplémentaire et à des scénarios de différentes « sections frontalières », en gardant à l’esprit la sensibilité de la situation sur le terrain, y compris d’éventuels crimes de guerre.

    La situation humanitaire

    Les organisations de défense des droits humains, quant à elles, mettent en garde contre les déplacements forcés de populations.

    « Il y a maintenant plus d’un million de Palestiniens déplacés à Rafah. Les forcer à évacuer à nouveau sans endroit sûr serait illégal et aurait des conséquences catastrophiques », a expliqué à Euractiv Claudio Francavilla, directeur adjoint du plaidoyer auprès de l’UE de l’association Human Rights Watch.

    « Une offensive à Rafah forçant les gens à se rendre en Égypte pourrait équivaloir à une déportation forcée, ce qui est un crime de guerre », a-t-il ajouté. Dans le même temps, les habitants de Gaza devraient être en mesure de partir si l’offensive israélienne se poursuit, estime le directeur adjoint.

    « Israël et l’Égypte devraient autoriser les civils à franchir leurs frontières pour chercher une protection au moins temporaire, tout en veillant à ce que toute personne qui s’enfuit ait le droit de rentrer volontairement et immédiatement dans la sécurité et la dignité », a-t-il également noté.

    La situation déjà mauvaise à Gaza s’est considérablement déteriorée depuis que le Hamas a attaqué Israël le 7 octobre dernier. Fin février, le nombre de morts du côté palestinien a dépassé les 30 000, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza — un chiffre qui n’a toutefois pas pu être vérifié de manière indépendante.

    Le directeur associé de Human Rights Watch a déploré le fait que « certains États membres de l’UE continuent de fournir des armes à Israël, tout en essayant de retirer les financements de l’agence de secours des Nations unies pour les réfugiés palestiniens [UNRWA], malgré les preuves accablantes des graves violations des lois de la guerre commises par Israël, qui causent des souffrances indescriptibles dans la bande de Gaza ».

    Parallèlement à cela, un réseau de passeurs s’est développé entre Gaza et l’Égypte ces derniers mois, selon une enquête du Guardian publiée en janvier.

    Des pots-de-vin allant jusqu’à 9 000 euros sont versés à des « intermédiaires et des messagers qui auraient des liens avec les services de renseignement égyptiens », a révélé le quotidien britannique.

    « Les efforts de l’UE et des États membres devraient se concentrer sur la prévention de nouvelles atrocités, faire pression sur Israël pour respecter la décision de la Cour internationale de justice sur le génocide, permettre l’entrée de l’aide humanitaire et respecter les lois de la guerre », a déclaré M. Francavilla à Euractiv, soulignant que Human Rights Watch avait demandé des sanctions et des embargos sur les armes au niveau de l’Union.

    L’UE a récemment intensifié ses relations avec l’Égypte, considérée comme un « partenaire stratégique » pour le bloc. Dans le cadre du Conseil d’association UE-Égypte de janvier 2024, l’UE a promis un large éventail d’investissements dans le pays nord-africain.

    Entre autres, l’UE a confirmé le transfert de 110 millions d’euros à l’Égypte pour 2024 pour la gestion des migrations, y compris trois bateaux de recherche et de sauvetage pour la marine, selon une source d’Euractiv proche du dossier.

    https://www.euractiv.fr/section/international/news/frontex-se-prepare-a-fournir-un-soutien-aux-frontieres-de-la-bande-de-gaza

  • Mobilisation propalestinienne à Sciences Po Paris : Emmanuel Macron dénonce des propos « intolérables »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/13/mobilisation-propalestinienne-a-sciences-po-paris-emmanuel-macron-denonce-de

    Le gouvernement reprend les mots d’ordre de la bollorésphère. Les étudiants incriminés contestent fermement tout propos antisémité

    Plusieurs personnalités politiques se sont indignées de l’occupation de l’établissement par des étudiants propalestiniens et des propos tenus à cette occasion. Dans un courriel adressé à la communauté éducative, la direction a estimé que « plusieurs lignes rouges » ont été franchies.

    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 14h13, modifié à 15h38

    Lors du conseil des ministres réuni mercredi 13 mars, le président français, Emmanuel Macron, a dénoncé les « propos inqualifiables et intolérables » rapportés la veille lors d’une mobilisation propalestinienne dans les locaux de Sciences Po Paris. Selon le chef de l’Etat, « l’autonomie » des universités ne justifie pas le « moindre début de séparatisme », a déclaré la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot.

    Mardi, une centaine d’étudiants ont occupé la principale salle, l’amphithéâtre Boutmy, dans le cadre d’une journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine. Ce mouvement répondait à l’appel de la Coordination universitaire contre la colonisation en Palestine (CUCCP). Les étudiants appelaient notamment à une protection des étudiants propalestiniens sur le campus.

    Dans un courriel adressé à la communauté éducative de Sciences Po mardi soir, la direction s’est émue de cette occupation non autorisée. Elle explique qu’un cours magistral a dû être annulé et qu’un étudiant a été empêché d’accéder à la salle. L’Union des étudiants juifs de France a affirmé que des jeunes appartenant à l’association ont été « pris à partie comme juifs et sionistes ».

    La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, s’était rendue dans les locaux parisiens dans la journée, condamnant cette occupation. « Nos établissements sont des lieux d’études et de débats. Le droit doit y être strictement respecté. Il est intolérable et choquant d’y subir la moindre discrimination, la moindre incitation à la haine », avait-elle écrit dans un tweet.

    La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a elle aussi condamné ce qu’il s’est passé sur X, écrivant que « la direction de Sciences Po doit réagir fermement face à ces incidents qui se multiplient. La cause palestinienne mérite mieux que ces saillies antisémites dignes des pires heures de l’histoire de France ». Toujours sur X, le député La France insoumise (LFI) Aymeric Caron a de son côté félicité les étudiants mobilisés contre le génocide à Gaza, tout comme la candidate LFI aux élections européennes Rima Hassan.

    Une réponse ferme
    La direction de Sciences Po a annoncé saisir la section disciplinaire compétente contre les personnes à l’origine de « ces agissements intolérables ». « Le conflit en cours depuis le 7 octobre [2023] entre Israël et le Hamas nous affecte, poursuit le courriel, il a des répercussions au sein de Sciences Po, parmi les étudiants, les enseignants et les salariés… Sciences Po est un lieu qui doit préserver et soutenir l’ensemble des membres de ses communautés, et continuera de proposer des initiatives qui prennent en compte l’expression de ces souffrances, ainsi que la compréhension de cette crise. »

    Les étudiants mobilisés ont dénoncé dans un communiqué, par le biais du Comité Palestine Sciences Po Paris, « des accusations infondées d’antisémitsme de la part de l’extrême droite » et affirment ne tolérer aucuns propos racistes, islamophobes, antisémites, sexistes dans leur lutte.

    La réaction de l’administration intervient dans un contexte agité alors que président de Sciences Po Paris, Mathias Vicherat, a annoncé sa démission mercredi 13 mars au matin, après avoir appris son renvoi et celui de son ex-compagne devant le tribunal correctionnel pour des faits de violences conjugales. Un administrateur provisoire doit être nommé dans les prochains jours.

    Le communiqué du comité Palestine : https://www.instagram.com/p/C4c0RkioqSS
    #sciencespo #université #Gaza #menaces

    • merci @biggrizzly
      Finalement je ne sais comment j’ai pu avoir accès à l’article de l’Humanité, qui est très intéressant :
      https://www.humanite.fr/societe/bande-de-gaza/guerre-a-gaza-derriere-la-polemique-a-sciences-po-les-universites-francaise
      Mardi 12 mars, dans le cadre d’une mobilisation européenne pour le boycott académique d’Israël, des dizaines d’initiatives ont eu lieu en France. Les quelques incidents à Sciences Po, montés en épingle au mépris des faits, ne doivent pas masquer l’ampleur et le sens d’un mouvement qui interroge la complicité de l’université israélienne dans la guerre à Gaza et la colonisation en Cisjordanie.

      Hayet Kechit
      Thomas Lemahieu

      Derrière la polémique réactionnaire autour des mobilisations en soutien à Gaza, le monde académique subit de fortes pressions depuis le 7 octobre.

      « Antisémitisme », « wokisme », « islamo-gauchisme »… Sciences Po est depuis vingt-quatre heures sous le feu des anathèmes. En cause : l’occupation dans la matinée du 12 mars d’un amphithéâtre de la prestigieuse école par une centaine d’étudiants manifestant leur soutien à Gaza. L’initiative nommée « quatre heures pour la Palestine » s’inscrit dans le cadre de la journée européenne des universités contre le génocide à Gaza, à l’appel de la Coordination universitaire européenne contre la colonisation en Palestine (CUCCP).

      Comme il est désormais de coutume dans toute initiative publique visant à dénoncer la catastrophe humanitaire à Gaza, une énième polémique, largement attisée par la bollorosphère, a pris le pas sur l’objet même de la mobilisation, contribuant encore une fois à faire taire toute critique à l’encontre d’Israël.

      Elle fait suite aux accusations lancées par des membres de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), selon lesquels une étudiante aurait été refoulée de l’amphithéâtre « parce qu’elle était juive ». « Faux », répondent les organisateurs, réunis dans « un groupement d’étudiants auto-gérés » comptant une centaine de personnes.

      Un scandale cousu de fil blanc à Sciences Po
      « Tous les étudiants étaient les bienvenus, c’était un moment d’échanges ouvert à tous, y compris à l’UEJF, dont certains des membres étaient présents au sein de l’amphithéâtre, sans que cela ne cause aucun problème », affirme Hicham, un étudiant en Master de Droits de l’homme et projets humanitaires dans l’école des affaires internationales, et membre du groupe à l’origine de cette initiative. Le jeune homme de 22 ans donne ainsi des faits une version radicalement différente.

      L’étudiante exclue de l’amphithéâtre, qui serait membre de l’UEJF, ne l’aurait pas été en raison de sa confession, mais parce qu’elle aurait fait usage de provocations avant la tenue de la rencontre, par des agressions verbales et en prenant en photo sans leur consentement ses organisateurs. Des actes représentant « un risque à la sécurité de certains participants » qui ont poussé les personnes chargées d’éviter les débordements, à lui refuser l’entrée.

      Et le jeune homme de décrire « l’état d’alerte maximal » généré par un climat général de harcèlement à l’encontre de ceux qui, au sein de l’école de la rue Saint-Guillaume, dénoncent la situation à Gaza. Il ciblerait particulièrement des étudiantes identifiées comme musulmanes et se traduirait régulièrement par la prise de photos ou de vidéos à la volée relayées ensuite sur des comptes Twitter dans le but de déclencher des campagnes de cyberharcèlement.

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      « On sait que cette personne nous a pris plusieurs fois en photo et en vidéo », assure Hicham, qui ajoute que des membres de l’administration, présents au moment des faits, se seraient opposés à cette exclusion, mais que les étudiants leur auraient aussitôt fait part des provocations répétées de la jeune femme à leur encontre.

      Des arguments auxquels la direction de Sciences Po, soumise depuis cette polémique à une pression médiatique maximale faisant de l’école un « repaire d’islamo-gauchistes », semble être restée sourde. Dans un communiqué publié le 12 mars, elle condamne « l’action et les pratiques utilisées qui s’inscrivent délibérément hors du cadre fixé en matière d’engagement et de vie associative » et annonce qu’elle saisira « la section disciplinaire en vue de sanctionner ces agissements intolérables ».

      Quand c’est autorisé, ni heurts, ni polémiques
      Même configuration mais autre ambiance à l’université Paris Dauphine-PSL où – élément notable qui fait sans doute toute la différence – le rassemblement, organisé par la Coordination Palestine et les syndicats CGT et Sud-Education, avait été autorisé par l’administration.

      Dans le hall plein comme un œuf, des centaines d’enseignants, chercheurs et étudiants, avec beaucoup de drapeaux palestiniens – du jamais vu dans ce grand établissement spécialisé en gestion ou management, et installé au cœur des beaux quartiers de Paris -, des pancartes appelant au cessez-le-feu ou dénonçant un génocide à l’œuvre dans la bande de Gaza… Et quelques dizaines d’autres portants des portraits des otages du Hamas, ainsi qu’une banderole faite à la main appelant à rendre « hommage à toutes les victimes (Yémen, Israël, Congo…) ».

      Dans une brève intervention avant la minute de silence prévue, une enseignante a pu rappeler, sans protestations ni heurts, le sens de la mobilisation inscrite dans le cadre de la mobilisation européenne dans les universités. « Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, la levée permanente du blocus de Gaza, la défense du droit des Palestiniens à l’éducation, a-t-elle lu. Pour cela, nous proposons les moyens d’action suivants : pousser nos universités à agir activement contre le régime d’apartheid israélien, établir des liens académiques avec des universités et des universitaires palestiniens, soutenir et participer au boycott universitaire visant les institutions académiques israéliennes complices de la violation des droits des Palestiniens, défendre la liberté d’expression et la liberté académique autour de la Palestine ici et hors de France. »

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      Une participante relève : « L’appel n’a pas été hué et la minute de silence, nous l’avons faite pour toutes les victimes. Le rassemblement n’était pas interdit, les enseignants se sont largement mobilisés, je suis convaincue que ça change tout. C’est une bonne manière de neutraliser les velléités polémiques, à coups de messages sur les réseaux sociaux et de polémiques… Et ça permet de parler du fond ! »

      Une mobilisation historique à l’université
      Partout en Europe et dans tout le pays, de Rennes à Aix-en-Provence en passant par Strasbourg et Montpellier, des mobilisations pour un « boycott universitaire » ont eu lieu ce mardi 12 mars. « C’est historique », se félicite une des promotrices de ces initiatives.

      Née, ces dernières semaines, dans la foulée de pétitions, pour la liberté d’expression et les libertés académiques puis pour le cessez-le-feu, ayant rassemblé plusieurs milliers de signataires dans l’enseignement supérieur et la recherche, la Coordination universitaire contre la colonisation en Palestine (CUCCP) entend passer un cap, en faisant adopter des motions pour l’arrêt du génocide au sein des établissements de l’enseignement supérieur, mais surtout en organisant le boycott académique d’Israël.

      « C’est tout à fait légal et pacifique, glisse un des initiateurs de la CUCCP. À travers cette action de boycott, nous visons les institutions universitaires, pas les individus. Certaines universités israéliennes ont été bâties illégalement sur des territoires occupés dont les Palestiniens ont été chassés. Les institutions israéliennes collaborent avec le système militaire, et certaines universités françaises peuvent dès lors s’y trouver mêlées dans le cadre de leurs partenariats. »

      Un des chercheurs, présents lors d’une autre rencontre-débat, mardi soir, sur le site Condorcet de l’EHESS à Aubervilliers, ajoute, lui, en aparté. « On nous parle parfois des libertés académiques israéliennes qui seraient menacées par notre boycott, mais pourquoi évoque-t-on si peu celles des Palestiniens ? À Gaza, toutes les universités sont aujourd’hui détruites… Cette situation n’est pas supportable, et c’est tout le monde qui devrait réagir dans la sphère universitaire en France et en Europe. »

    • https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/13/sciences-po-s-embrase-apres-une-mobilisation-propalestinienne_6221850_3224.h

      « Il n’y a plus d’universités à Gaza. On devrait s’indigner quand des universités sont détruites, il est aberrant qu’il y ait ce silence à Sciences Po, où pas même une minute de silence n’a été organisée depuis cinq mois », rapporte Souleymane (il n’a pas souhaité donner son vrai prénom), l’un des organisateurs, étudiant en master des droits humains et projets humanitaires à l’Ecole des affaires internationales.

      « J’étais dans l’amphithéâtre et j’ai entendu des intonations de voix qui montaient, relate une participante souhaitant rester anonyme. Quand j’ai vu qui était l’étudiante que certains voulaient empêcher d’entrer, j’ai tout de suite compris car, depuis le mois d’octobre, elle entre quasi systématiquement dans des altercations et a tendance à sortir son téléphone pour filmer les visages. »

      « A l’occasion d’autres réunions, elle avait déjà filmé et pris des photos puis les avait affichées sur les réseaux sociaux, ajoute une autre étudiante qui se trouvait aussi dans l’amphithéâtre. Ensuite, ces images sont utilisées sur CNews pour dire que les étudiants de Sciences Po sont pro-Hamas et antisémites. Cela génère beaucoup de pression et une vague de harcèlement pour les étudiants identifiés. C’est pour cette raison qu’elle a été empêchée d’entrer. »

      « Un environnement délétère »
      Ces trois étudiants affirment ne pas avoir entendu les propos « Ne la laissez pas rentrer, c’est une sioniste ». En revanche, précisent deux d’entre eux, une jeune femme a pris la parole depuis les bancs de l’amphithéâtre pour « prévenir que l’UEJF était présente et qu’il fallait faire attention à ne pas être filmés ».

      Salomé (qui souhaite conserver l’anonymat), présidente de la section de l’UEJF à Sciences Po, présente une autre version des faits, dans laquelle l’étudiante n’aurait pas été interpellée directement. « Ces propos lui ont été rapportés par une autre étudiante qui les a entendus dans l’amphithéâtre. Elle est finalement entrée et est ressortie car l’ambiance était trop pesante. Il est absolument faux de dire qu’elle a pris des photos et qu’elle les a envoyées aux médias. »

      « C’est tellement compliqué de se sentir ciblé parce que juif, poursuit Salomé. Depuis le 7 octobre, nous vivons dans un environnement délétère à Sciences Po, et hier, ça a été le point culminant de ces mois anxiogènes. On ne se sent plus à notre place dans notre propre école, parfois personne ne veut faire de travaux de groupe avec nous. »