• Prof. Hanna Kienzler 🧡 🇵🇸 sur X :
    https://twitter.com/HannaKienzler/status/1758129312220484003

    These days, I often think of my German teacher. As 16-year-olds we learned lots about the Holocaust and other Nazi crimes by reading books, watching films, visiting places of commemoration, and talking to older people who survived or witnessed the atrocities.

    In this process, we started to become arrogant accusing our grandparents and their generation of their deeds and stating that we would (or rather could) never partake in such horrors.

    We were convinced that we had amassed enough civil courage to not only withstand calls to partake in violence, condemn those who do, and protect people targeted. Hearing our narrative and observing our increasing self-confidence, our teacher intervened saying something along these lines: “Slow down! You have no idea of the violence you are capable of perpetrating . You have no idea if you would have the stamina to speak out against injustice, let alone protect others. History has never tested you. You never had to prove yourselves.”

    I remember his words every day as I witness the violence perpetrated by Israel against Palestinians. I am being tested by history – we all are - and have a choice to make of how we want to go down in the books of history.

    #Gaza
    #génocide #assistance_de_génocide #génocide_assisté
    #non-assistance_à_génocidés

  • « C’est inhumain » : témoignage d’une infirmière qui a soigné les blessés sous les bombes à Gaza
    https://www.youtube.com/watch?v=Zgh8TRvNEAU

    16 févr. 2024
    France 24 a rencontré Imane Maarifi, infirmière de retour de Gaza. Elle livre un témoignage glaçant et des vidéos qu’elle a tourné elle même avec son téléphone au sein de l’hôpital européen de l’enclave. « C’est inhumain, même les animaux on ne les soignerait pas comme ça », réagit elle.
    #Gaza #témoignage #Palestiniens

  • Energy firms face legal threat over Israeli licences to drill for gas off Gaza
    By Dania Akkad | 15 February 2024 14:28 GMT | Middle East Eye
    Rights groups say exploration licences handed to companies in first weeks of war encroach on Palestinian waters and may amount to the war crime of pillaging
    https://www.middleeasteye.net/news/gaza-energy-firms-legal-threat-companies-cease-activity-drill-gas-coa

    Major energy companies awarded licences by Israel to explore for gas off Gaza’s coast have been warned that they could face legal action for possible breaches of Palestinian maritime sovereignty and war pillaging.

    Israel’s Ministry of Energy granted exploration rights to three companies - Italian energy giant Eni, UK-based Dana Energy and Israel’s Ratio Petroleum - three weeks after the war on Gaza began in October.

    Lawyers working on behalf of three Palestinian NGOs - Al Haq, the Palestinian Centre for Human Rights and Al-Mezan Center for Human Rights - notified the companies in letters this month that they would use “all legal mechanisms to the fullest extent” if they proceeded and called on them to desist from any activities relating to the licences.

    The organisations contend that over half of the zone for which the companies were awarded licences lies within Palestine’s maritime boundaries.

    Those boundaries were declared in 2015 when the Palestinians acceded to the UN Convention on the Law of the Sea (UNCLOS), the international agreement providing the legal framework for all marine and maritime activities. (...)

    #gaz #gaza #exploration_gazière #pillage_de_guerre

  • L’Égypte prépare une zone à la frontière de Gaza qui pourrait être utilisée pour abriter des Palestiniens - sources - 16/02/2024 | Zonebourse
    https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/L-Egypte-prepare-une-zone-a-la-frontiere-de-Gaza-qui-pourrait-etre-utili

    L’Égypte prépare une zone à la frontière de Gaza qui pourrait être utilisée pour abriter des Palestiniens

    L’Egypte prépare une zone à la frontière de Gaza qui pourrait accueillir des Palestiniens au cas où une offensive israélienne à Rafah provoquerait un exode à travers la frontière, ont déclaré quatre sources, dans ce qu’elles ont décrit comme une mesure d’urgence de la part du Caire.

    L’Égypte, qui a nié avoir entrepris de tels préparatifs, a maintes fois tiré la sonnette d’alarme quant à la possibilité que l’offensive dévastatrice d’Israël à Gaza déplace des Palestiniens dans le Sinaï - ce qui, selon le Caire, serait totalement inacceptable -, faisant écho aux mises en garde d’États arabes tels que la Jordanie.

    Les États-Unis ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils s’opposeraient à tout déplacement de Palestiniens hors de Gaza.

    L’une des sources a déclaré que l’Égypte avait bon espoir que les pourparlers visant à conclure un cessez-le-feu permettraient d’éviter un tel scénario, mais qu’elle établissait la zone à la frontière à titre de mesure temporaire et de précaution.

    Trois sources de sécurité ont déclaré que l’Égypte avait commencé à préparer une zone désertique avec quelques installations de base qui pourraient être utilisées pour abriter les Palestiniens, soulignant qu’il s’agissait d’une mesure d’urgence.

    Les sources avec lesquelles Reuters s’est entretenu pour cet article ont refusé d’être nommées en raison du caractère sensible de la question.

    Israël a déclaré qu’il lancerait une offensive pour s’emparer du « dernier bastion » du Hamas à Rafah, où plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge après son offensive dévastatrice à Gaza.

    Israël a déclaré que son armée élaborait un plan d’évacuation des civils de Rafah vers d’autres parties de la bande de Gaza.

    Toutefois, Martin Griffiths, responsable de l’aide humanitaire des Nations unies, a déclaré jeudi qu’il était « illusoire » de penser que les habitants de Gaza pourraient être évacués vers un lieu sûr et a mis en garde contre le risque de voir les Palestiniens se répandre en Égypte si Israël lançait une opération militaire à Rafah.

    Il a qualifié ce scénario de « cauchemar égyptien ».

    L’Égypte a présenté son opposition au déplacement des Palestiniens de Gaza comme faisant partie du rejet arabe plus large de toute répétition de la « Nakba », ou « catastrophe », lorsque quelque 700 000 Palestiniens ont fui ou ont été forcés de quitter leurs maisons lors de la guerre qui a entouré la création d’Israël en 1948.

    La première source a déclaré que la construction du camp avait commencé il y a trois ou quatre jours et qu’il offrirait un abri temporaire en cas de passage de la frontière « jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée ».

    Interrogé sur les récits des sources, le chef du service d’information de l’État égyptien a déclaré : "Cela n’a aucun fondement dans la vérité : « Cela n’a aucun fondement. Nos frères palestiniens ont dit et l’Égypte a dit qu’il n’y avait pas de préparation à cette éventualité ».

    La Fondation du Sinaï pour les droits de l’homme, une organisation militante, a publié lundi des images montrant des camions de construction et des grues travaillant dans la zone, ainsi que des images de barrières en béton.

    Citant une source non identifiée, la Fondation du Sinaï a déclaré que les travaux de construction étaient destinés à créer une zone sécurisée en cas d’exode massif de Palestiniens.

    Reuters a pu confirmer qu’une partie de la vidéo se trouvait à Rafah grâce à la position des bâtiments, des arbres et des barrières, qui correspond à l’imagerie satellite de la zone.

    Reuters n’a pas été en mesure de confirmer la localisation de l’ensemble de la vidéo ni la date à laquelle elle a été filmée.

    LES LIENS AVEC ISRAËL SOUS PRESSION

    Quelque 1,5 million de Palestiniens se trouvent actuellement à Rafah, soit plus de la moitié de la population de la bande de Gaza, selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

    Israël affirme qu’il doit étendre son assaut à Rafah pour éliminer le Hamas, le groupe à l’origine de l’attaque du 7 octobre qui a fait 1 200 morts en Israël et 250 autres personnes enlevées, selon les décomptes israéliens.

    Avec plus de 28 000 personnes déjà tuées lors de l’offensive israélienne à Gaza, selon les autorités sanitaires de la bande de Gaza dirigée par le Hamas, le sort des personnes réfugiées à Rafah est devenu un sujet de préoccupation internationale, y compris pour les alliés occidentaux d’Israël.

    Le président américain Joe Biden a déclaré au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu’Israël ne devrait pas procéder à une opération à Rafah sans un plan visant à assurer la sécurité des personnes qui y sont réfugiées.

    Un porte-parole du département d’État américain a déclaré : « Le président a clairement indiqué qu’il ne soutenait pas le déplacement forcé des Palestiniens de Gaza. Les États-Unis ne financent pas de camps en Égypte pour les Palestiniens déplacés ».

    Le bureau de M. Netanyahu a ordonné à l’armée d’élaborer un plan d’évacuation de Rafah. Mais aucun plan n’a encore vu le jour.

    Lors d’une interview accordée à ABC News, M. Netanyahu a déclaré que les Palestiniens pourraient se rendre dans les zones situées au nord de Rafah et libérées par l’armée.

    Avi Dichter, ministre israélien de l’agriculture et du développement rural, a déclaré mercredi que l’évacuation était « une question militaire » et que l’armée israélienne savait comment procéder.

    Dans des commentaires à la radio de l’armée israélienne, M. Dichter a déclaré qu’il y avait « suffisamment de terres à l’ouest de Rafah » et a mentionné Al Mawasi, une zone sur le littoral vers laquelle l’armée israélienne a déclaré que les civils devaient fuir au début de l’offensive.

    La guerre de Gaza a mis sous pression les relations entre l’Égypte et Israël, qui ont signé un accord de paix en 1979.

    Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, ancien ministre égyptien des affaires étrangères, a déclaré en début de semaine que les actions israéliennes menaçaient la continuité des accords avec l’Égypte et la Jordanie, en référence aux traités de paix conclus avec ces deux États arabes.

    Le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré le 12 février que l’Égypte avait maintenu l’accord pendant 40 ans et qu’elle continuerait à le faire tant que les deux parties s’y engageraient.

    • L’Egypte construit une zone de sécurité dans le Sinaï en prévision d’un éventuel afflux de réfugiés depuis Gaza

      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/17/l-egypte-construit-une-zone-de-securite-dans-le-sinai-en-prevision-d-un-even

      Des engins de chantier aménagent un espace dans l’optique d’une offensive israélienne sur Rafah, le dernier sanctuaire de l’enclave palestinienne.

      Par Hélène Sallon (Beyrouth, correspondante)

      Publié hier à 12h59, modifié hier à 15h08

      Dans le Sinaï égyptien, le long de la frontière avec la bande de Gaza, entre les terminaux de Rafah et de Kerem Shalom, des engins de chantier aplanissent le sol d’une étroite bande de terre. Des images satellites, analysées par l’agence Associated Press vendredi 16 février, montrent que des travaux sont en cours dans ce périmètre. Des grues et des camions y sont visibles. Des barrières de béton ont été dressées pour ceinturer cette zone d’environ 20 kilomètres carrés.

      Selon l’ONG Sinai Foundation for Human Rights, qui a révélé l’existence de ce chantier le 12 février, l’endroit est destiné à accueillir des réfugiés palestiniens, dans l’éventualité où l’Egypte devrait faire face à un exode massif depuis Gaza. Des entrepreneurs locaux ont dit à l’ONG avoir été chargés des travaux par l’entreprise Sons of Sinai, propriété de l’homme d’affaires Ibrahim El-Argani, proche de l’armée égyptienne. Il est prévu que des murs de 7 mètres de haut soient construits, sous la supervision du génie militaire, et sous forte présence sécuritaire.

      Des sources égyptiennes ont confirmé, sous couvert de l’anonymat, au Wall Street Journal l’aménagement d’une zone de sécurité, pouvant accueillir jusqu’à 100 000 personnes. Une source égyptienne indique au Monde que la peur de faire face à un afflux de déplacés en cas d’offensive israélienne sur la ville de Rafah explique cette décision. Le chef des services de communication de l’Etat, Diaa Rashwan, a toutefois nié l’existence d’un tel projet. Il a rappelé que l’Egypte s’oppose à tout déplacement forcé de Gazaouis sur son territoire du fait de la guerre entre Israël et le Hamas dans l’enclave palestinienne.

      Le Caire n’a pas beaucoup d’options

      Ce scénario pourrait cependant se matérialiser si le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, mettait à exécution sa menace, agitée depuis le 7 février, de lancer une offensive sur Rafah, qui est devenue le dernier refuge de plus d’1,4 million de Gazaouis. « La décision de lancer l’offensive sur Rafah n’a pas été prise. Nétanyahou souhaite en faire un moyen de pression dans les négociations de trêve avec le Hamas. Mais s’il n’y a pas d’accord, il sera difficile pour les Israéliens d’éviter une offensive », estime Laure Foucher, spécialiste du Moyen-Orient à la Fondation de recherche stratégique (FRS).

      Le Caire et Washington exhortent Israël à renoncer à cette opération, invoquant des « conséquences humanitaires dévastatrices ». Ils exigent qu’un plan d’évacuation des déplacés de Rafah vers le nord de l’enclave soit mis sur pied. Vendredi, le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a assuré qu’« Israël n’a pas l’intention d’évacuer des civils palestiniens vers l’Egypte », ni de mettre en danger l’accord de paix signé en 1978 avec Le Caire. L’armée israélienne n’a toutefois pas dévoilé de plan pour la prise en charge des civils palestiniens dans le nord de l’enclave, qu’elle a réduit à l’état de ruines.

      « Les Egyptiens sont pragmatiques. Si les Gazaouis n’ont pas d’autre choix que de fuir vers l’Egypte, ils les accueilleront pour les protéger mais, derrière de hauts murs, pour ne pas qu’ils s’installent en Egypte », estime Khalil Sayegh, un analyste palestinien. Le Caire n’a pas beaucoup d’options. « Tirer sur les Gazaouis qui tenteraient de fuir vers le Sinaï provoquerait un tollé au sein de l’opinion égyptienne, qui soutient les Palestiniens, et serait une violation du droit international », poursuit M. Sayegh.

      Inquiétudes

      La perspective d’un déplacement des Palestiniens dans le Sinaï suscite des inquiétudes. « En cas d’afflux massif, cette zone pourrait rapidement ressembler à un camp de concentration. Et, il n’y a aucune garantie qu’ils pourront revenir à Gaza », déplore l’expert palestinien. Les Palestiniens craignent qu’Israël ne cherche à provoquer une seconde Nakba (« catastrophe »), le nom donné à l’exode forcé de 700 000 Palestiniens, lors de la création d’Israël en 1948. Des réfugiés qui n’ont jamais pu rentrer sur leurs terres.

      « Une nouvelle crise des réfugiés signerait l’arrêt de mort d’un futur processus de paix », a alerté Filippo Grande, le directeur de l’agence des Nations unies en charge des réfugiés (HCR), dans un entretien à la BBC vendredi. Le chef du HCR a appelé à « éviter à tout prix » un exode des Palestiniens vers l’Egypte, estimant qu’une fois sortis de Gaza, les réfugiés ne pourraient plus y retourner. Le HCR et l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée des déplacés palestiniens, disent ne pas être impliqués dans des préparatifs pour l’accueil de réfugiés palestiniens dans le Sinaï.

      Hélène Sallon(Beyrouth, correspondante)

  • Guerre à #Gaza : un député libéral clé critique la politique du gouvernement Trudeau | Proche-Orient, l’éternel conflit | Radio-Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2049545/depute-liberal-oliphant-critique-gouvernement-trudeau-guerre-gaza

    Pendant cette conversation, il a estimé que supprimer le financement de l’#UNRWA n’était pas justifié.

    Quand j’ai lu que nous suspendions les fonds versés à l’UNRWA – je vais être très clair – c’était pour des raisons politiques. Et je ne parle pas seulement de politique intérieure. Cela concerne nos alliés, a déclaré Oliphant à son interlocuteur.

    #canada

  • Egypt building buffer zone to possibly receive Palestinian refugees
    14 February 2024 19:26 GMT | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/egypt-building-buffer-zone-possibly-receive-palestinian-refugees-repo

    A report by the rights group Sinai Foundation for Human Rights said that construction is currently underway to create a security zone with Gaza, which would act as a buffer area that could receive Palestinian refugees if they are forced out of Rafah.

    The group said, citing local contractors, that the aim is to create an area in the Sinai peninsula that is surrounded by walls that are seven metres high. The reported plans would also pave over the destroyed homes of indigenous groups in the area.

    Middle East Eye could not independently verify the report.

    Earlier this month, Egyptian journalist Ahmed El-Madhoun posted a video online that showed workers strengthening the security wall separating Egypt and Gaza.

    Since the war in Gaza began in October, there have been several Israeli proposals reported in the media detailing plans to push Gaza’s Palestinian residents into Egypt, which Cairo has rejected.

    Sinai for Human Rights
    @Sinaifhr
    6:24 PM · 14 févr. 2024
    https://twitter.com/Sinaifhr/status/1757818082825851371

    السلطات المصرية تشرع في بناء منطقة أمنية عازلة محاطة بأسوار لإستقبال فلسطيني غزة .

    حصلت مؤسسة سيناء على معلومات من مصدر ذو صلة تفيد بإن أعمال البناء الجارية حاليا شرقي سيناء
    هي لإنشاء منطقة أمنية معزولة مع الحدود مع قطاع غزة بهدف استقبال لاجئين من غزة في حال حدوث عملية نزوح جماعي من سكان قطاع غزة.

    وفي مقابلة للمؤسسة مع اثنين من المقاولين المحليين قالا ان أعمال البناء التي حصلت عليها شركات محلية من الباطن بتكليف من شركة أبناء سيناء للتشييد والبناء المملوكة لرجل الأعمال المقرب من السلطة إبراهيم العرجاني، تهدف لإنشاء منطقة محاطة بأسوار بارتفاع 7 أمتار، بعد إزالة أنقاض منازل السكان الأصليين التي دمرت خلال الحرب على الأرهاب، وتمهيد التربة وتسويتها، على أن تنتهي هذه الأعمال في أقصر وقت ممكن لا يتجاوز العشرة أيام.
    كما أضاف أن هذه المعلومات جرى تداولها على نطاق ضيق بهدف عدم انتشارها، وأن العمل يجري تحت إشراف الهيئة الهندسية للقوات المسلحة وفي تواجد أمني كثيف.

    وكانت مؤسسة سيناء قد نشرت قبل يومين تقريرا مدعما بصور حصرية يوضح بدء السلطات في أعمال إنشاء بوتيرة سريعة للغاية، في ظل تشديد أمني كبير في المنطقة الحدودية شرق سيناء. كما رصد فريق المؤسسة صباح اليوم إنشاء جدار إسمنتي بارتفاع 7 أمتار بدء من نقطة في قرية قوز أبو وعد جنوب مدينة رفح ويتجه نحو الشمال باتجاه البحر المتوسط بموازاة الحدود مع قطاع غزة.

    وفي مقابلة مع مهند صبري، الباحث في شؤون سيناء والأمن في مصر، قال:" إن أعمال البناء التي شوهدت في سيناء على طول الحدود مع غزة - إقامة محيط أمني معزز حول مساحة محددة ومفتوحة من الأرض - هي إشارات جدية على احتمالية أن مصر تستعد لقبول والسماح بتهجير سكان غزة إلى سيناء، بالتنسيق مع إسرائيل والولايات المتحدة".

    وكانت الأعمال الهندسية قد بدأت في وقت مبكر من صباح الأثنين 12 فبراير في منطقة حدها الشمالي ينحصر بين قرية الماسورة غربا ونقطة على خط الحدود الدولية جنوب معبر رفح، بينما ينحصر حدها الجنوبي بين قرية جوز أبو رعد ونقطة على خط الحدود الدولية جنوب معبر كرم أبو سالم، في ظل تواجد تواجد ضباط تابعين لجهاز المخابرات الحربية وعدد من سيارات الدفع الرباعي تحمل عناصر قبلية مسلحة تابعة لمليشيا “فرسان الهيثم” التابعة لإتحاد قبائل سيناء الذي يرأسه رجل الأعمال إبراهيم العرجاني بالقرب من منطقة “قوز أبو رعد” جنوب مدينة رفح بصحبة عدد كبير من المعدات والجرافات برفقة عدد من المقاولين المحليين.
    #سيناء #رفح #غزة #مخيمات_لاجئين

    #IsraelEgypte
    https://seenthis.net/messages/1041350

    • Sinai for Human Rights
      @Sinaifhr
      Dernière modification :
      10:27 PM · 14 févr. 2024
      https://twitter.com/Sinaifhr/status/1757879298940149921

      Egypt to create a gated high-security area in the reception of Palestinian refugees from Gaza

      The Sinai Foundation obtained information through a relevant source that indicates that the construction work currently taking place in eastern Sinai, is intended to create a high-security gated and isolated area near the borders with Gaza strip, in preparation for the reception of Palestinian refugees in the case of the mass exodus of the citizens of Gaza Strip.

      The foundation interviewed two local contractors who said that local construction companies had been commissioned this construction work by Ibrahim Al-Arjani - A close businessman to the authorities - Abnaa Sinai For Construction & Building, who had been directly assigned the commission through the Egyptian Armed Forces Engineering Authority. The construction work is intended to build a gated area, surrounded by 7-meter-high walls. After the removal of the rubble of the houses of the indigenous people of Rafah, who were displaced forcibly and their houses demolished during the war against terrorism against ISIS. The area is expected to be levelled and ready in no more than 10 days. They said this information is being circulated in closed circuits to avoid publication, noting that the work is being done under the supervision of the Egyptian Armed Forces Engineering Authority under heavy security presence.

      Sinai Foundation published a report two days ago -https://sinaifhr.org/show/333 - with exclusive images showing the Egyptian authorities starting rapid construction on the border area of eastern Sinai. Additionally, this morning the Institution’s team observed the building of a cement wall of 7 meters in height starting at a point in Qoz Abo Raad village south of Rafah city, directed towards the Mediterranean Sea north, parallel to the border with Gaza Strip.

      In an interview with Mr Mohannad Sabry, @mmsabry
      a researcher specialising in Sinai and Egyptian security, he said: “ The construction works seen in Sinai along the border with Gaza—the erection of a reinforced security perimeter around a specified and open stretch of land—are serious signals that Egypt could be preparing to accept and allow the displacement of the people of Gaza into Sinai, in coordination with Israel and the United States”.

      The construction works that started early Monday, February 12 have its eastern borders lying between a point southern of the Rafah border crossing and another southern of the Kerem Shalom border crossing, while its western borders lie between Qoz Abo Raad village and El-Masora village. Military intelligence officers are present as well as the ‘Fursan Al-Haitham’ militia that stems from the Sinai Tribal coalition headed by businessman Ibrahim Al-Arjani, near the Qoz Abo Raad area south of the city of Rafah, along with construction tools, bulldozers and local contractors.


      #sinai #rafah #Gaza

    • Standoff over Rafah assault tests Israel’s most important alliances
      By Steve Hendrix, Claire Parker and Miriam Berger
      February 15, 2024 at 12:27 p.m. EST
      https://www.washingtonpost.com/world/2024/02/15/israel-rafah-gaza-war-displaced
      https://www.washingtonpost.com/wp-apps/imrs.php.jpg
      Tents housing displaced Palestinians near the border separating the Gaza Strip and Egypt in the Rafah refugee camp on Tuesday. (Loay Ayyoub for The Washington Post)

      Egypt is concerned that an influx of Palestinians would destabilize northern Sinai, a sensitive military zone where its military recently spent a decade fighting off an Islamist insurgency.

      Cairo also opposes the displacement of Palestinians into Sinai on political grounds, refusing to become complicit in what President Abdel Fatah El-Sisi describes as the “liquidation of the Palestinian cause” — or a permanent exodus of Gazans from the Strip.

      But a report this week from U.K.-based Sinai Foundation for Human Rights, which has a monitoring team in northern Sinai, suggested that Egyptian authorities were creating an area to house Palestinian refugees who crossed the border.

      Footage obtained by the organization and shared exclusively with The Post shows trucks and bulldozers clearing debris from a rectangular plot of land measuring about eight square miles adjacent to the Gaza border, with a concrete wall being built around the perimeter. The Post verified some of the footage and obtained satellite images that show that two square miles within that area were cleared between Feb. 5 and Wednesday.

      Asked for comment, an Egyptian official referred The Post to a statement last month by Diaa Rashwan, head of the State Information Service. “Egypt has full sovereignty over its land, and has complete control over its entire northeastern borders, whether with the Gaza Strip or with Israel,” the statement said.

      Despite its public refusal to entertain any scenario in which Palestinians are pushed into Egypt, the country is probably preparing contingency plans, a former Egyptian official said.

      “If as a result of the attacks [in Rafah] tens of thousands of Palestinians cross the border, do you think the Egyptian army would shoot at them? The answer is no,” they said. “Any responsible government would have to think, ‘Okay, if we have the worst-case scenario, how would we deal with that?’”

    • L’Égypte aménage une zone qui pourrait abriter des Palestiniens à la frontière avec Gaza
      16 février 2024
      https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240216-%F0%9F%94%B4-en-direct-la-communaut%C3%A9-internationale-tente-de

      L’Égypte aménage une zone près de sa frontière avec Gaza où des Palestiniens pourraient être accueillis si une offensive israélienne à Rafah provoquait un exode vers son territoire, ont déclaré quatre sources à Reuters. Des installations de base, qui pourraient accueillir des réfugiés dans une zone située dans le désert.

      L’Égypte, qui a nié avoir entrepris de tels préparatifs, a prévenu à plusieurs reprises de la possibilité que l’offensive lancée par Israël dans la bande de Gaza déplace des Palestiniens dans le Sinaï, ce qui, selon le Caire, serait totalement inacceptable.

      L’une des sources a déclaré que l’Égypte avait bon espoir que les négociations visant à conclure un cessez-le-feu permettraient d’éviter un tel scénario, mais qu’elle établissait la zone à la frontière en tant que mesure temporaire et de précaution.

    • 16 février 2024 (10:55 GMT)
      Palestinian exodus into Egypt’s Sinai would mean ‘disaster’: UN
      https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/2/16/israels-war-on-gaza-live-17000-children-torn-from-parents-un-says

      A mass movement of refugees from Rafah into Egypt’s Sinai Peninsula would be a disaster for Palestinians and prospects for peace in the Middle East, the UN’s high commissioner for refugees says.

      Filippo Grandi, speaking at the Munich Security Conference, said Egyptian authorities have made it clear that displaced Palestinians must receive assistance.

      “It would be a disaster for the Palestinians, … a disaster for Egypt and a disaster for the future of peace,” Grandi said of Israeli’s planned Rafah ground invasion.

      Asked whether Egyptian authorities had contacted Grandi’s agency about contingency plans, he said: “The Egyptians said that people should be assisted inside Gaza, and we are working on that.”

  • Quels actes forts la France va-t-elle poser pour imposer la paix à Gaza ? #QAG 14/02/2024 - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=sCHTpR2Jf1E


    Après un hommage à Missak et Méliné Manouchian, question du député Dharréville et réponse de Mme Chrysoula Zacharopoulou
    Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement et des Partenariats internationaux, à la place de Stéphane Séjourné, empêché.
    #gaza #complicité #France #génocide #inaction

    • Je suis tombé sur la vidéo Youtube d’un débat de i24NEWS Français, datant, de 2013, où ce monsieur ("expert de la chaîne") jouait le rôle du « modéré » face à Emanuel Navon ("professeur de politique étrangère") à propos de la « menace d’une nouvelle intifada ».

      Le propos n’était pas du tout contradictoire avec celui de l’invité (il commençait souvent ses phrases par « je suis d’accord ») mais on sentait qu’il fallait apporter quelque semblant de crédibilité au « débat télé », histoire d’éviter de mettre en scène deux personnes qui tiennent exactement le même propos.

      Globalement, donc, on retrouvait des deux côtés les éléments de langage et de représentation du réel qu’en donne la propagande israélienne. Les différences subtiles se jouaient essentiellement sur les prévisions. Il est très facile de mettre en scène de fausses divergences quand on fait parler des gens sur ce qui n’existe pas encore.

      Visiblement, aujourd’hui, le temps de la nuance, même minime et trompeuse du propos, est révolu. Sur cette chaîne (propriété de Patrick Drahi, et rattachée au groupe Altice), on va désormais à l’essentiel. On reprend, tel quel, le discours de haine délirant du gouvernement d’extrême droite.

      Je ne mets aucun lien tout est hyper facile à trouver.

  • Between tales and facts: The long saga of Gaza Marine - MESP
    https://www.mesp.me/2024/02/13/between-tales-and-facts-the-long-saga-of-gaza-marine

    One of the earliest gas discoveries in the Levant basin, Gaza Marine, was heading towards an agreement on development when the war broke out in Gaza last October. The one trillion cubic feet (Tcf) gas field located 35 km offshore Gaza at a water depth of 600 meters was discovered by British Gas (BG), along with partner CC Oil & Gas, in 2000. At the time, it was hoped that the discovery would provide a “solid foundation” for the economy and for establishing an independent Palestinian state. But 23 years after its discovery, Gaza Marine’s road to development is still filled with overwhelming challenges, and first gas appears as elusive as ever amid the fog of war.

    #gaz #gaza #israël #égypte

  • L’UE octroie 210 millions d’euros à la #Mauritanie pour lutter contre l’immigration clandestine

    L’UE a prévu une enveloppe de 210 millions d’euros pour aider la Mauritanie à réduire le nombre de migrants transitant par son territoire en direction des #îles_Canaries, ont annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, lors d’une visite dans le pays d’Afrique de l’Ouest jeudi (8 février).

    Il s’agit là du plus récent #accord de l’UE avec un pays africain visant à financer un large éventail de secteurs, mais aussi à réduire l’immigration clandestine vers l’Europe, après les accords conclus avec la Tunisie, le Maroc et l’Égypte l’année dernière.

    Au cours de la cérémonie, à laquelle assistait également le président mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazaouani, un investissement de 210 millions d’euros a été annoncé pour soutenir les efforts de la Mauritanie en ce sens, pour financer l’#aide_humanitaire et pour offrir des opportunités à la #jeunesse mauritanienne.

    Ursula von der Leyen a également reconnu le rôle « primordial » de la Mauritanie pour la stabilité dans la région, raison pour laquelle une partie de l’enveloppe annoncée sera allouée à la sécurité. Bruxelles aidera ainsi la Mauritanie à « sécuriser » ses #frontières avec le #Mali, en guerre depuis 2012.

    La présidente de la Commission a cité d’autres domaines et projets qui profiteront du financement européen, tels que l’hydrogène vert, la connectivité ou encore l’emploi.

    Bien que la Mauritanie ne partage pas de frontière avec l’UE, un nombre important de demandeurs d’asile transitent par son territoire. Le pays d’Afrique de l’Ouest accueille plus de 100 000 réfugiés, principalement en provenance du Mali, selon les données du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

    La présence de Pedro Sánchez à Nouakchott jeudi s’explique par le fait que, selon les registres officiels, 83 % des migrants arrivant aux îles Canaries en Espagne par des voies irrégulières transitent par la Mauritanie. La question de l’immigration clandestine en provenance du pays est donc un enjeu important pour Madrid.

    Par le passé, l’UE a déjà conclu plusieurs accords et mis en œuvre plusieurs projets couvrant différents domaines avec les pays africains. Dans certains d’entre eux, par exemple, le bloc investit depuis des années dans la formation, l’assistance et la fourniture d’équipements pour les gardes-frontières terrestres et maritimes.

    L’importance nouvelle de la Mauritanie

    En raison de sa position périphérique et de sa faible notoriété, la Mauritanie a jusqu’à présent échappé à l’attention du public.

    Cependant, les eurodéputés ont déjà fait pression pour que cela change, certains soulignant que la stabilité relative du pays en faisait une exception dans la région du Sahel, fréquemment secouée par des coups d’État militaires et des insurrections ces dernières années.

    « Nous, sociaux-démocrates, soutenons les partenariats qui sont basés sur les principes de l’État de droit et des droits de l’Homme — la Mauritanie est un modèle pour cela », a déclaré Katarina Barley, eurodéputée et tête de liste du Parti social-démocrate allemand (SPD) pour les élections européennes de juin, à Euractiv.

    Les précédents accords de l’UE en matière de migration en Afrique ont fait l’objet de controverses en raison des conditions imposées aux demandeurs d’asile et des tendances autoritaires des gouvernements partenaires.

    En Mauritanie, les conditions semblent être différentes. Selon Mme Barley, elles sont meilleures, et l’UE devrait se concentrer sur la consolidation de régimes similaires en tant que « partenaires égaux ».

    La sociale-démocrate allemande espère que cet accord constituera un « modèle de coopération entre l’Afrique du Nord-Ouest et l’UE ».

    Cet accord s’inscrit également dans le contexte de l’importance géopolitique croissante de la Mauritanie, en raison de ses réserves de #gaz_naturel et de sa position stratégique sur la côte atlantique.

    Ces caractéristiques lui ont permis de faire l’objet de sollicitations de la part de pays comme la Russie et la Chine, tandis que l’alliance militaire de l’OTAN a également décidé d’intensifier sa collaboration avec le pays.

    https://www.euractiv.fr/section/international/news/lue-octroie-210-millions-deuros-a-la-mauritanie-pour-lutter-contre-limmigra

    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #aide_financière #UE #EU #Union_européenne #Canaries #route_Atlantique

  • via #André_Gunthert
    @gunthert sur l’oiseau bleu

    #Guerre Israël-Hamas : les visages du massacre dans la bande de Gaza
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/12/les-visages-du-massacre-dans-la-bande-de-gaza_6216068_3210.html

    Ils ont été écrasés sous les bombes, abattus par un sniper au coin d’une rue, fauchés dans l’explosion d’un obus de char : des milliers de civils palestiniens sont morts dans l’opération israélienne lancée contre la bande de Gaza, il y a quatre mois, en représailles à l’attaque perpétrée par le Hamas, le 7 octobre 2023, dans le sud de l’Etat hébreu, qui a fait 1 200 morts. Censée punir le mouvement islamiste pour ce massacre, briser son pouvoir sur Gaza et libérer les otages retenus dans l’enclave, la guerre en cours, menée dans un territoire de moins de 40 kilomètres de long, où cibles civiles et militaires se confondent, a généré un autre massacre, d’ampleur inédite.

    Les autorités de santé de la bande de Gaza recensent, à ce stade, plus de 28 000 morts, dont 70 % sont des femmes et des enfants. Ce chiffre n’inclut pas les corps restés prisonniers des décombres, évalués à plusieurs milliers, et les cadavres abandonnés dans les rues. Le nombre précis de combattants parmi les morts, sûrement plusieurs milliers, est indéterminé. Au total, plus de 1 % de la population de la bande de Gaza, estimée à 2,1 millions de personnes, a été tué. « Les gens disent désormais qu’avant d’entrer dans Gaza il faut se déchausser, parce que l’on marche sur les morts », confie l’écrivain palestinien Elias Sanbar. Le Monde a retracé le parcours de neuf de ces victimes civiles, six adultes et trois enfants, âgés de 3 à 70 ans.

    Le 8 septembre 2014, Bilal Jadallah avait fait planter dix-sept oliviers dans le patio de la Maison de la presse, qu’il avait fondée un an plus tôt, en hommage aux dix-sept journalistes qui avaient trouvé la mort lors de la guerre menée, cette année-là, par Israël contre la bande de Gaza. Il appelait, déjà, la communauté internationale à faire pression sur l’Etat hébreu pour mettre un terme aux attaques contre les journalistes et leurs institutions.

    Le 19 novembre 2023, le journaliste de 45 ans est #mort en compagnie de son beau-frère, Abdul Karim Abed, dans la voiture qui les emmenait vers le sud du territoire palestinien. Les deux hommes ont été victimes du tir à bout portant d’un char israélien, posté à la sortie du centre-ville de Gaza. Un mois plus tôt, Bilal Jadallah avait décidé de mettre à l’abri son épouse et leurs quatre enfants à Khan Younès, dans le sud de la bande. Mais lui avait décidé de rester dans le centre du territoire, assiégé par les forces israéliennes.

    « De toute manière, il n’y a pas d’endroit sûr dans la bande de Gaza, le danger est partout », disait-il à son ami Atef Abu Saif, le ministre de la culture de l’#Autorité_palestinienne. « Bilal a consacré la plupart de son temps, pendant cette guerre, à transmettre des informations et des photos de Gaza aux diplomates et aux #journalistes internationaux, qu’il avait rencontrés en tant que directeur de la Maison de la presse. Dès qu’il y avait du réseau, il envoyait des messages », raconte Atef Abu Saif.

    Située dans Rimal, le quartier aisé de Gaza, la Maison de la presse fut jusqu’à la mort de son fondateur l’un des derniers lieux de vie du centre-ville, ravagé par les #bombardements. L’ultime refuge de journalistes et d’amis qui y partageaient matelas et couvertures pour la nuit, un narguilé ou quelques rations de nourriture.

    Inaugurée en 2013, vouée à la défense d’un journalisme indépendant, cette institution a formé toute une génération de jeunes reporters gazaouis. Elle fournissait aussi des équipements de protection, un soutien juridique et de l’aide financière à une profession malmenée par l’autoritarisme du Hamas et confrontée à une situation économique précaire. « Bilal représentait beaucoup pour moi, tant sur le plan professionnel que personnel… Il a été la première personne à m’aider », témoigne Plestia Alaqad, 22 ans, l’une de ces journalistes-citoyens de Gaza, devenus des vedettes d’Instagram. « J’attendais que la guerre se termine pour aller à la Maison de la presse et lui montrer mon travail. » Selon l’ONU, l’offensive israélienne à Gaza a causé la mort de 122 journalistes et professionnels des médias en quatre mois.

    Lubna Mahmoud Elian rêvait de devenir « une #violoniste de renommée internationale ». En 2021, alors qu’elle n’avait que 12 ans, c’est avec ces mots qu’elle avait convaincu le jury du Conservatoire national de musique Edward-Saïd de Gaza de lui octroyer une bourse. Lorsqu’un des membres du jury lui avait expliqué combien la maîtrise de cet instrument était difficile, la jeune fille n’avait pas hésité. « Je suis prête à relever ce défi », avait répondu l’adolescente, accompagnée de son père et de sa mère.

    Deux ans plus tard, le 21 novembre 2023, l’apprentie violoniste est morte dans un bombardement israélien sur le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, où elle avait trouvé refuge avec sa famille. Plus de quarante personnes ont péri avec elle : ses parents et ses frères, le plus jeune n’ayant que 5 mois, ses grands-parents, ses oncles et tantes et leurs enfants respectifs.

    « Lubna était partie dans le Sud sans son violon, explique sa tante, Khitam Attallah, qui vit à Londres depuis quatre ans. Comme beaucoup d’autres à Gaza, elle se disait que dans deux, trois jours, elle serait de retour chez elle. » La tante, qui avait rendu visite à sa famille à Gaza en juillet 2023, se souvient d’un soir où l’adolescente avait joué du violon : « J’ai été surprise par sa maîtrise. C’était comme si elle apprenait la musique depuis des années. »

    Mahmoud Abuwarda, un enseignant de guitare, qui fut le superviseur universitaire de Lubna, renchérit : « Elle était très motivée. Tous ses enseignants, sur place ou à distance, se souviennent d’elle pour son enthousiasme et la rapidité avec laquelle elle progressait. » Sur une photo que son professeur de violon, Yelina Radwan, a prise d’elle, Lubna porte un masque chirurgical, mais ses yeux laissent entrevoir un sourire rayonnant. « Elle étudiait avec plaisir et s’est défaite de sa timidité avec le temps », se rappelle Yelina Radwan, qui a quitté Gaza grâce à sa nationalité russe.

    Le père de Lubna, employé administratif à Gaza, responsable de l’émission des rares permis de sortie de l’enclave accordés par l’armée israélienne, s’agaçait, en riant, des bruits grinçants que sa fille sortait de son instrument, au début de ses cours. « La deuxième année, c’était le jour et la nuit, se rappelle Khamis Abushaban, assistant administratif au conservatoire, qui était en contact direct avec les parents des élèves. Je voyais dans les yeux de son père combien il était fier d’elle. »

    Quelques mois avant sa mort, Lubna avait demandé à ses professeurs de lui apprendre les bases de la composition. Elle s’était aussi inscrite dans une chorale et jouait dans deux orchestres. « Elle était obsédée par la Valse n° 2 de Chostakovitch », se souvient Mahmoud Abuwarda. Dans les messages qu’elle envoyait à sa famille à l’étranger, elle n’attendait qu’une chose : que la guerre prenne fin et qu’elle puisse retourner à son apprentissage du violon.

    Hala Khrais, 58 ans : la grand-mère au #drapeau_blanc

    Ce 12 novembre 2023, Hala Khrais mène la marche d’une trentaine de parents et voisins, dans les rues de Rimal, dans le centre de la ville de Gaza. Les membres de la petite troupe ont décidé de fuir leur quartier de résidence, trop proche de l’hôpital Al-Shifa, assiégé par l’armée israélienne. Le petit-fils préféré de Mme Khrais, Taim, tient sa main. Agé de 5 ans, il agite un drapeau blanc. Soudain, arrivée à un carrefour, sa grand-mère s’arrête, elle semble vouloir faire demi-tour. Une détonation retentit et elle s’écroule au sol, lâchant un sac de provisions.

    L’assassinat d’Hala Khrais a été filmé d’un immeuble voisin et la vidéo a été transmise anonymement au site d’information Middle East Eye, basé à Londres. Des tanks israéliens étaient stationnés plus loin, à l’ouest et au sud du carrefour, vers où Mme Khrais avançait, selon son fils. La famille est convaincue qu’elle a été victime d’un tir israélien, ce qui ne peut être établi de façon certaine. La fille cadette, Sara, qui suivait quelques pas en arrière, s’est effondrée en larmes, tandis que son frère, Mohammed, emportait leur mère. Ils l’ont enterrée dans une étroite coursive, au pied de l’immeuble où la famille s’était réfugiée.

    Les semaines qui avaient précédé la guerre comptaient parmi les plus heureuses de la vie de Hala Khrais. Le petit Taim avait fait sa rentrée à l’école élémentaire, tout fier de son cartable et de son uniforme. Hala, ancienne professeure d’arabe, jeune retraitée de 58 ans, préparait le mariage de Sara. Son seul fils, Mohammed, 22 ans, venait de décrocher son diplôme d’ingénieur informatique, ce que la famille avait célébré dans un restaurant chic de leur quartier, le Palmyra. Hala avait aussi rencontré les parents de la jeune promise de Mohammed : leurs fiançailles étaient prévues le 7 octobre 2023.

    Hala Khrais était fière lorsque d’anciens élèves – un docteur, un ingénieur – l’arrêtaient dans les rues de son quartier natal, le plus aisé de Gaza. Elle avait quitté son travail à l’école catholique privée du Patriarcat latin et acheté, en 2021, une maison proche de celles de ses sœurs. Epouse d’un ancien fonctionnaire de l’Autorité palestinienne, Hala voyageait avec les siens chaque année en Turquie ou en Egypte, pour y retrouver deux de ses filles, émigrées en Suède.

    Après sa mort, la famille a perdu brièvement la trace du petit-fils, Taim. Emmené par des voisins vers le sud de l’enclave, il a fini par être recueilli par deux tantes à Rafah, à la frontière égyptienne. Sa jeune mère, restée dans la ville de Gaza, attend que l’armée israélienne lève ses barrages pour le retrouver. « Au téléphone, Taim dit qu’il économise de l’argent pour voyager à l’étranger », raconte sa tante, Sara. « Il ne veut plus vivre à Gaza. »

    Reem Nabhan, 3 ans : la fillette à la robe jaune

    Une photographie de Reem Nabhan fournie par la famille et diffusée par CNN, le 29 novembre 2023. COLLECTION PRIVÉE VIA CNN
    « Rouh Arrouh » (la « quintessence de l’âme »). Khaled Nabhan murmure ces mots à Reem, sa petite-fille, tout en embrassant ses yeux. Le corps de l’enfant reste inerte, malgré ses étreintes. La vidéo, tournée le 22 novembre 2023, a été partagée massivement sur les réseaux sociaux. Reem et son frère Tarek, 5 ans, ont été tués dans le bombardement de leur maison, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza. Quelques heures avant, les enfants avaient supplié leur grand-père de les autoriser à jouer dehors. Ce dernier avait refusé. Le ciel au-dessus d’eux était déchiré par les bombes, ce jour-là.

    Cette mesure de précaution n’a pas suffi. Réveillé par l’explosion, Khaled Nabhan a hurlé, tâtonnant dans le noir à la recherche de ses enfants et petits-enfants. « Ils étaient ensevelis sous les débris », a-t-il confié à la chaîne américaine CNN. Maysa, leur mère qui partageait son lit avec eux, a été blessée ainsi que sa sœur. Elle se souvient des cris de sa fille, et de son impuissance à la délivrer des gravats. Elle a perdu connaissance, alors que Reem rendait l’âme.

    Le père de la fillette travaillant à l’étranger, la famille vivait avec le grand-père maternel. Ce dernier passait beaucoup de temps avec Reem. On les voit, dans une vidéo, juchés sur un vélo, la fillette apprêtée dans une robe jaune, tout sourire. D’autres moments, captés au téléphone portable, montrent Khaled envoyant sa petite-fille dans les airs, ou les deux qui jouent à se tenir par une mèche de cheveux et un bout de barbe, refusant de lâcher.

    Trop petite pour comprendre, Reem n’avait pas vraiment conscience de la guerre. Khaled Nabhan l’imaginait déjà à l’université, le « consultant pour choisir sa spécialisation », a-t-il confié à l’agence turque Anadolu. « Je n’aurais jamais pensé que nos enfants seraient bombardés. » De sa petite-fille bien aimée, il a gardé une boucle d’oreille qu’il a placée dans une poche de sa chemise, tout près de son cœur.

    Sufyan Tayeh, 52 ans : l’enfant des camps surdiplômé

    Photographie de Sufyan Tayeh publiée par la journaliste palestinienne Maha Hussaini sur son compte X, le 2 décembre 2023. @MAHAGAZA VIA X
    La trajectoire de Sufyan Tayeh, pur produit de la méritocratie palestinienne, s’est brisée net, le 2 décembre 2023. Issu d’une famille de réfugiés, il avait grandi dans les ruelles miséreuses du camp de Jabaliya, le plus grand et le plus dense de la bande de Gaza. Elève modèle des écoles de l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens, il était parvenu à intégrer l’Université islamique de Gaza, la troisième meilleure de Palestine, après An-Najah, à Naplouse, et Birzeit, en Cisjordanie occupée. « C’était un étudiant précoce, honnête et très travailleur », se remémore Akram Habib, ancien responsable du département d’anglais, joint en Turquie.

    Licencié en physique en 1994 et docteur en 2007, il décroche un poste de professeur dans son université, puis la direction du département de physique, où son envergure intellectuelle est très vite remarquée. Une étude sur les oscillations de plasma lui vaut, en 2019, le prix de la Banque islamique palestinienne pour la recherche scientifique. En 2023, aboutissement de ce parcours sans faute, il prend la présidence de l’Université islamique.

    « Malgré le blocus israélo-égyptien de l’enclave, il maintenait des partenariats avec d’autres établissements », explique la docteure Wafaa Khater, doyenne de la faculté des sciences de Birzeit. Les deux scientifiques avaient été nommés, en 2023, présidents de deux chaires de l’Unesco – un programme de renforcement des capacités dans l’enseignement supérieur –, lui dans le domaine de la physique, de l’astronomie et des études spatiales, elle sur les mathématiques et la physique théorique. « Nous avions commencé à discuter de nouvelles façons de collaborer pour organiser davantage d’activités de physique et d’astronomie pour promouvoir ces matières auprès des étudiants palestiniens, étant donné que nous avons un observatoire à Birzeit », se souvient Wafaa Khater.

    Sufyan Tayeh a été tué, le 2 décembre 2023, avec sa famille, dans un bombardement de l’armée israélienne sur Jabaliya. L’université à laquelle il avait consacré sa carrière a été détruite. « Former un scientifique pareil demande trente, quarante ans de travail… Et il faut les infrastructures. Mais nous allons continuer notre mission d’enseignement », promet Mme Khater. A défaut de continuer à transmettre son savoir, Sufyan Tayeh restera un modèle de réussite : celle d’un enfant des camps parvenu à l’excellence scientifique.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Cisjordanie, l’université palestinienne de Birzeit sous la pression d’Israël

    Nahida et Samar Anton, 70 et 50 ans : les paroissiennes de la Sainte-Famille

    Nahida Khalil Anton (à gauche) avec sa fille Samar Kamal Anton. Photographie postée par l’avocate des droits humains Mai El-Sadany sur son compte X, le 17 décembre 2023. @MAITELSADANY VIA X
    Symbole d’une communauté qui se meurt, l’église de la Sainte-Famille abrite les dépouilles de Nahida et Samar Anton, une mère et sa fille, abattues le 16 décembre 2023 « par un tireur d’élite israélien », selon le Patriarcat latin de Jérusalem. L’armée a nié être à l’origine des tirs qui ont tué les deux femmes. Situé au cœur de la ville de Gaza, le complexe religieux – qui englobe le lieu de culte et plusieurs autres bâtiments, dont le couvent des missionnaires de la charité de mère Teresa – est devenu, dès le début de la guerre, un refuge pour quelque 180 catholiques du territoire, rejoints par des familles chrétiennes orthodoxes. Plus de 300 personnes s’y trouvaient le 15 décembre quand les blindés israéliens ont déferlé dans le quartier de Zeitoun et pris position autour de l’édifice religieux.

    Leurs tirs, qui empêchent toute tentative de sortie, font trois premiers blessés cette nuit-là dans l’église. Le lendemain matin, un char ouvre le feu sur le couvent, endommageant la bâtisse et détruisant des panneaux solaires et des générateurs d’électricité. Puis, vers midi, le 16 décembre, un sniper tire sur Nahida, 70 ans, et Samar, 50 ans. Les deux paroissiennes se rendaient au couvent, qui abrite les seules sanitaires encore fonctionnelles. La mère s’effondre la première, puis la fille est tuée à son tour, en tentant de lui porter secours.

    « Nahida et sa fille Samar ont été abattues de sang-froid à l’intérieur des locaux de la paroisse, où il n’y avait aucun belligérant, s’est indigné, le 17 décembre, le Patriarcat latin de Jérusalem. Sept autres personnes se sont fait tirer dessus et ont été blessées alors qu’elles essayaient d’en protéger d’autres à l’intérieur de l’enceinte de l’église. »

    Les deux femmes étaient des piliers de la communauté catholique de Gaza. Samar, qui était célibataire, était la cuisinière de la maison des sœurs de mère Teresa. Le duo mère-fille était de toutes les cérémonies et de tous les événements qui rythmaient la vie de la petite communauté. Un millier de chrétiens vivaient dans la bande de Gaza avant la guerre. Selon Hammam Farah, un psychothérapeute aujourd’hui installé au Canada, dont la mère et plusieurs membres de la famille sont réfugiés dans l’église parmi quelque 600 compagnons d’infortune, quatre autres personnes y sont mortes depuis le début de la guerre : deux hommes malades, faute de traitements médicaux, et deux femmes très âgées. Le 19 octobre, le bombardement d’une annexe de l’église orthodoxe Saint-Porphyre a fait seize morts.

    Dunia Abu Muhsen, 12 ans : la collégienne orpheline

    Dunia Abu Mohsen, à l’hôpital Nasser de Khan Younès (bande de Gaza), le 31 octobre 2023. MAHMUD HAMS / AFP
    Sur une vidéo tournée dans l’hôpital Nasser, à Gaza, à la fin novembre 2023, Dunia Abu Muhsen, 12 ans, assise sur un lit, racontait son calvaire avec un calme sidérant. « Après le deuxième bombardement, je me suis réveillée au milieu de décombres. Je me suis rendu compte que ma jambe avait été coupée (…). Il y avait du sang et je n’avais pas de jambe. J’ai essayé de la bouger, mais elle ne bougeait pas. » Les images avaient été filmées par l’ONG Defence for Children International, pendant la courte trêve entre Israël et le Hamas. Trois semaines plus tard, le 17 décembre, un obus de char israélien s’est abattu sur la chambre de la jeune fille et l’a tuée sur le coup.

    Sur la vidéo, Dunia expliquait que la frappe qui lui avait pris sa jambe, survenue en octobre 2023, avait également été fatale à son père, sa mère, son frère Mohammad et sa sœur Dalia. Dans la minute suivante, avec une force de vie peu commune, l’adolescente aux beaux yeux noirs se projetait déjà dans l’avenir : « Je veux que quelqu’un m’emmène à l’étranger, dans n’importe quel pays, pour qu’on m’installe une prothèse de jambe et que je puisse marcher, comme les autres, que je puisse sortir et jouer. »

    Depuis le lancement de l’offensive militaire israélienne, les hôpitaux de la bande de Gaza sont pris pour cibles. Bombardés, assiégés, investis par l’armée, privés de carburant, d’électricité et de médicaments. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), seuls huit des trente-six hôpitaux du territoire palestinien sont encore fonctionnels. Dunia, elle, rêvait de devenir médecin afin de « pouvoir soigner d’autres enfants ». Son témoignage se terminait par une simple prière, celle de tous les enfants de Gaza : « Je ne veux qu’une chose, que la guerre prenne fin. »

    Khaled Masoud, 49 ans : le policier mélomane

    Khaled Masoud avec ses nièces Serene (à gauche) et Mariaa, dans la bande de Gaza, en octobre 2022. AHMED MASOUD
    Khaled Masoud ne voulait pas quitter Jabaliya. Ce camp de réfugiés du nord de Gaza, haut lieu de solidarité et de résistance à l’occupation israélienne, faisait partie de son identité. Dans cet entrelacs de relations de famille et de voisinage, le policier de 49 ans espérait qu’il aurait les ressources pour survivre avec ses six enfants plutôt que se retrouver sous une tente sans rien. Mais, fin décembre 2023, sa maison a été bombardée. Il s’est alors réfugié dans celle de son frère. Début janvier, un tir de sniper lui a traversé la jambe. Une photo postée sur Instagram par son autre frère, Ahmed Masoud, un écrivain basé à Londres, le montre exhibant son bandage à la cuisse.

    Le 19 janvier, Khaled Masoud est parti chercher à manger et n’est pas rentré. Sa famille le pensait coincé quelque part, en raison de l’irruption des chars israéliens dans le quartier. Mais, le 22 janvier, quand les blindés se sont retirés, ses enfants l’ont trouvé, gisant dans la rue. « Sa jambe avait été arrachée. Il respirait toujours, confie Ahmed Masoud, joint par téléphone depuis Londres. Il a rendu son dernier souffle sur la charrette qui l’amenait à l’hôpital. On aurait dit qu’il avait tenu jusqu’à ce qu’il voie ses enfants. » Khaled a agonisé, seul, sans être secouru. « Son fils aîné a eu une crise cardiaque le lendemain », ajoute Ahmed. Le jeune homme de 20 ans a survécu. Ecrasé par ce deuil, Ahmed a mis treize jours avant d’avoir des nouvelles de sa mère, coincée à Khan Younès, dans le sud, où Israël a lancé une autre offensive meurtrière. Elle ignorait que son fils Khaled avait été tué.

    Dans le camp de Jabaliya, Khaled était une figure familière. Le policier y organisait la circulation et les marchés. Il avait commencé à travailler comme menuiser. Une grosse partie de sa production de meubles s’écoulait sur le marché israélien. Mais le blocus de Gaza, décrété par Israël en 2007, à la suite de la prise de pouvoir du Hamas, avait torpillé sa petite entreprise. Il avait ensuite occupé plusieurs petits boulots avant d’entrer dans la police. Fin décembre, il écrivait à son frère : « Je pesais 97 kg, je n’en fais plus que 80. Les enfants sont à bout, leur esprit est brisé. »

    Ahmed Masoud se souvient de son grand frère comme d’un homme toujours enthousiaste. Quand il venait à Gaza, les deux allaient nager ou faire du vélo sur la corniche. Dans leur enfance, Khaled lui avait demandé 50 shekels, soit une dizaine d’euros, pour acheter un oud, le luth oriental. « “On ne sait pas en jouer”, j’ai dit. Il m’a rétorqué : “On apprendra !” Il avait un si grand amour de la vie. » Khaled improvisait des concerts chez lui, il jouait et ses filles chantaient. Il y a neuf mois, les deux frères s’étaient filmés imitant Farid El Atrache, célèbre chanteur syro-égyptien, Khaled à l’oud, Ahmed à la voix, une bouteille en plastique en guise de micro. Il aurait eu 50 ans le 29 janvier.

    Nouveau décès à l’Institut français de #Gaza
    Rami Fayyad travaillait depuis vingt ans à l’Institut français de Gaza. Il est mort, jeudi 8 février, des suites d’une maladie respiratoire, faute de médicaments disponibles en raison du blocus imposé au territoire palestinien. Diplômé de l’université Rouen-Normandie, il était doctorant en français langue étrangère (FLE), professeur de FLE et d’arabe langue étrangère, et inspecteur pour le français au ministère de l’éducation, à Gaza. Il est le deuxième professeur vacataire de l’Institut français à perdre la vie depuis le début de la guerre, après la disparition, en octobre 2023, de Fathia Azaiza, selon un message publié, dimanche, par le consulat de France à Jérusalem. Le 16 décembre, Ahmed Abu Shamla, qui travaillait depuis 2002 à l’antenne consulaire française de Gaza, est mort dans le bombardement de la maison où il s’était réfugié.

    Benjamin Barthe, Samuel Forey(Jérusalem, correspondance), Ghazal Golshiri, Louis Imbert(Jérusalem, correspondant), Clothilde Mraffko et Madjid Zerrouky

  • Tout va bien, l’état sioniste massacre les civils mais, grâce aux demandes de la “#communauté_internationale (Biden et ses larbins), respecte le droit international puisqu’il n’a pas envoyé de troupes au sol.

    Dans la ville de #Rafah, bombardée sans relâche, Israël annonce avoir libéré deux otages retenus par le Hamas
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/12/israel-annonce-avoir-libere-deux-otages-du-hamas-lors-d-une-operation-a-rafa

    Toutefois, les frappes de la nuit ne semblent pas marquer le début de cette offensive, qui inquiète la communauté internationale

  • Hanna Alshaikh - هناء الشيخ sur X : https://twitter.com/yalawiya/status/1756796969635246266

    […]

    2. The Rafah operation could cause the mass displacement of Palestinians into the Egyptian Sinai. It will certainly be a massacre. However, based upon Israel’s performance elsewhere, the operation will not destroy the capabilities of the Qassam Brigades or other factions in Rafah

    3. The Rafah Operation could lead to a suspension—if not the total collapse—of the Israel-Egypt peace treaty, and mark an unprecedented shift in the region’s geopolitics. Clearly, even some within Israel are concerned:

    4. Even the NYT, which has eagerly disseminated Israeli propaganda and disinformation since day one of its war on Gaza, and made no secret of its institutional anti-Palestinian bigotry, is now letting some info trickle down that casts doubt on Israel’s claims of military victory

    In conclusion, Washington is slowly waking up to the potential geopolitical, electoral, and legal consequences of participating in Israel’s #genocide in #Gaza. But it’s too late. No matter what comes next, the wheels are in motion, and the region is changing without them

  • Le concours d’indignités se poursuit

    DimancheEnPolitique sur X : « 🗣️| L’Entretien 🟠 BorisVallaud estime que l’hommage qu’Emmanuel #macron envisage pour les victimes françaises à #Gaza ne doit pas "être le même hommage que pour des victimes du #terrorisme, les victimes ne sont pas de même nature". Le président de @socialistesAN demande que les parlementaires soient associés à la réflexion. »
    https://twitter.com/DimPolitique/status/1756685415866621992

  • Bernie Sanders (trop) tardivement

    If you criticize Netanyahu, you will be targeted. - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=G-X_9cLDaDY&pp=ygUZYmVybmllIHNhbmRlcnMgbmV0YW55YWh1IA%3D%3D

    This election cycle, the billionaire-backed #AIPAC Super PAC is expected to spend $100 million to unseat progressive members of Congress who dare to speak out about the horrific disaster in #Gaza.

    Their message is clear: If you criticize Netanyahu, you will be targeted.

  • Caisses de grève sur X : ""Je n’ai pas de compassion pour ces Gazaouis. Personne en Israël ne devrait avoir de la compassion pour ces Gazaouis. « Pas pour les adultes, pas pour les personnes âgées, pas pour les jeunes et pas pour les enfants. » "Qu’ils périssent tous". Yaki Adamker, 10/02/2024" / X
    https://twitter.com/caissesdegreve/status/1756464620481523898

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1756464244256563200/pu/vid/avc1/1280x720/n1mVu8Y64LOlZmRc.mp4?tag=12

    • Let It Rain


      https://www.youtube.com/watch?v=JVl49s8Fn-Q&t=62s

      Born under siege, a place where you can’t leave
      Smoke’s in the air, so it makes it hard to breathe
      I need my family, protect them from the disease
      I went to chase my dreams, hoping that they rescue me

      Made it out the maze, God’s been blessing me
      First time in LA [1], got Gaza next to me
      It’s in my heart, it’s in my veins
      I’ve been smiling at the pain
      The bombs lit up the night sky and turn them into day

      It’s hard to come up with the right rhymes, I don’t know what to say
      I start to cry when I write mine, it happens every day
      A lot of death in my lifetime, all I do is pray
      This is my story from the sideline, this life is not a game

      I want to call my momma, I hope she charged her phone
      Hope my brother’s not alone
      Hope that one day they’ll be grown
      This is genocide, but this time it is televised
      Don’t believe all that you see, cause they’re be telling lies

      I count my blessings, not the problems
      From the bottom, where the robbers acting violent
      Killing toddlers, bombing us with helicopters
      They seeing me on a TV and they calling me the monster?
      That only makes me stronger This is me against the world
      So I’m doing it for the world
      This is me against the world
      So I’m doing it for the world

      I was in the studio, chopping up samples
      Electricity’s off, we sleep with the candles
      Sleeping in our sandals and leave the doors open
      Cause the bombs fall there’s no time to grab the handles

      Writing names on our hands just to identify
      With somebody’s faces off, it makes them hard to recognize
      Been through so many wars, I forgot to mention
      I can calculate the distance of the airplane engine

      You think you’re from the trenches? Nah, these the trenches
      Kids close their eyes and block their ears, they block their senses
      This war is senseless, they treat us like animals
      I’ll never understand why they built the fences I just wanna see my dream of peace to come true
      Refugee in my land, nowhere to run to
      I keep the hope when there was no sunshine
      They cut the water off, so God let it rain sometime

      Chorus

      This is me against the world
      So I’m doing it for the world
      This is me against the world
      So I’m doing it for the world

      #rap #Gaza #musique #chanson #musique_et_politique #génocide #Palestine #Israël #siège #bombardement #pluie #eau #mur