• Bennholdt-Thomsen & Mies, Postmodernisme féministe, 1997
    L’idéologie de l’oubli et de la dématérialisation

    Il est pourtant surprenant de voir que les féministes postmodernes ignorent l’un des postulats les plus importants du courant constructiviste. Il s’agit du postulat selon lequel il faut replacer les discours dans leur contexte, se demander à quels moments historiques ces discours émergent, par quels acteurs ils sont énoncés et dans quels intérêts. Si les féministes postmodernes s’étaient posé ces questions, elles auraient découvert que l’essor du #postmodernisme, théorie dominante dans les universités, en particulier dans les départements d’études féministes, a coïncidé avec l’essor de la politique économique néolibérale aux États-Unis et au Royaume-Uni dans les années 1980 (reaganisme et doctrine Thatcher), qui s’est étendue au monde entier après l’effondrement du bloc communiste. Elles ne comprennent visiblement pas que l’idéalisme postmoderne, avec son mélange de pluralisme néolibéral et d’indifférence à l’égard de la politique, ses attaques dirigées contre l’essentialisme et les grands récits, correspond en tout point à l’idéologie néoconservatrice.
    Ces chercheuses féministes postmodernes n’ont jamais été et ne constituent toujours pas une menace pour le #capitalisme patriarcal. De fait, les mots #patriarcat ou capitalisme n’apparaissent pas dans le discours postmoderne. L’idéologie postmoderne a effectivement démobilisé une part très importante de la population, en particulier chez les jeunes, de sorte qu’ils ne sont même pas conscients des liens entre économie, politique et idéologie : ils se sentent encore moins concernés par la hausse des inégalités et les dégâts sociaux et environnementaux infligés par la politique économique néolibérale.

    https://sniadecki.wordpress.com/2023/12/24/subsistance-postmodernisme-fr

    #écoféminisme #Maria_Mies #gender_studies #révisionnisme

  • Le modèle #Sciences_Po dans la tourmente avec les #polémiques sur la « #culture_du_viol » et l’« #islamophobie »

    Quelque chose serait-il cassé, dans le monde feutré des #instituts_d'études_politiques (#IEP) ? Depuis la déflagration qui a touché début janvier le vaisseau amiral Sciences Po Paris, entraînant la démission à un mois d’intervalle des deux têtes dirigeantes de l’école le directeur, #Frédéric_Mion, a menti en assurant ne pas connaître les accusations d’#inceste visant le président, #Olivier_Duhamel , pas une semaine ne s’écoule sans que « la maison », composée de dix établissements, ne fasse parler d’elle.

    Dernier épisode en date, lundi 22 mars, le collectif féministe de l’IEP de Lyon Pamplemousse et le syndicat Solidaires-Etudiants ont demandé l’exclusion de la #Ligue_internationale_contre_le_racisme_et_l'antisémitisme (#Licra) d’un partenariat noué par leur école. En cause : les « nombreuses ambiguïtés vis-à-vis de son rapport à l’islamophobie, ainsi qu’à la #laïcité » que la Licra aurait manifestées lors d’un débat dans un lycée de Besançon en décembre, donnant lieu à une requête de parents d’élèves et d’enseignants auprès du recteur. « Nous estimons que la lutte contre l’islamophobie, l’#antisémitisme, la #négrophobie ou toute autre forme de #racisme doit être une priorité et qu’à ce titre, les institutions comme Sciences Po Lyon doivent s’entourer de collectifs et associations dont le travail se montre à la hauteur de la lutte. La Licra n’en fait pas partie », soutiennent ces étudiants dans leur communiqué.

    Le 18 mars, à Strasbourg cette fois, le syndicat étudiant UNI a pris à partie la direction de l’IEP qui aurait, selon le syndicat, interdit d’attribuer « #Samuel_Paty » comme nom de promotion, au motif qu’il fallait alterner chaque année entre un homme et une femme. « Ce procédé est révélateur de ce qui se passe à #Sciences_Po_Strasbourg depuis des années. L’#idéologie et les #militants d’#extrême_gauche font la loi et n’hésitent plus à fouler du pied la mémoire d’un martyr de la liberté », affirme François Blumenroeder, président de l’UNI Strasbourg.

    Ces épisodes font suite à deux autres événements à très haute tension : la vague #sciencesporcs, lancée le 7 février par une ancienne élève de l’IEP de Toulouse, la blogueuse féministe #Anna_Toumazoff, pour dénoncer « la culture du viol » dont se rendraient « complices » les directions des IEP en ne sanctionnant pas systématiquement les auteurs de #violences_sexistes et sexuelles. Enfin, le 4 mars, le placardage des noms de deux professeurs d’allemand et de science politique sur les murs de l’IEP de Grenoble, accusés de « fascisme » et d’ « islamophobie », après avoir signifié, avec véhémence parfois, leur opposition à une collègue sociologue sur la notion d’islamophobie. Le syndicat étudiant US a appelé à suspendre un cours d’un de ces enseignants dans le cas où son appel à témoignages lancé sur Facebook permettrait d’établir le caractère islamophobe de certains contenus.

    Cette escalade subite de #tensions s’enracine dans la communauté des étudiants de Sciences Po, lauréats d’un concours aussi sélectif que prestigieux. L’attractivité des instituts, fondés entre 1945 et 1956 puis en 1991 pour les deux derniers (Lille et Rennes), ne s’est jamais démentie et atteint même des sommets depuis leur entrée sur la plate-forme d’affectation dans l’enseignement supérieur Parcoursup en 2020. « Tout ce qui nous est tombé sur la figure depuis janvier a eu pour conséquence 54 % d’augmentation du nombre de candidats », ironise Pierre Mathiot, directeur de Sciences Po Lille, à propos du concours commun des sept instituts de région qui attire cette année 17 000 candidats pour un total de 1 150 places. Hors concours commun, Sciences Po Bordeaux enregistre aussi une poussée sur deux ans, passant de 2 800 à 6 000 candidatures pour 275 places, quand Paris en comptabilise 19 000 pour 1 500 places, en hausse de 50 % sur un an.

    Evolution de la #politisation

    Ces histoires révèlent surtout que la politisation des étudiants, constante, voit ses formes et expressions considérablement évo luer, les IEP se faisant le miroir de la société. « Je vois se former de véritables militants dont les objectifs ont changé. C’est un marqueur générationnel qui n’est pas propre à notre formation », analyse Jean-Philippe Heurtin, directeur de l’IEP de Strasbourg. C’en est fini ou presque de l’engagement dans les partis ou syndicats traditionnels, note Anthonin Minier, étudiant en première année à Sciences Po Paris et représentant des écologistes. « Je pensais arriver dans une école où tout le monde serait encarté ! En fait, il y en a 5 % au plus qui se disent proches d’un parti », rapporte-t-il. Les #discriminations sociales, et plus encore sexuelles et raciales, focalisent l’attention de ceux qui bénéficient la plupart du temps d’enseignements sur les études de genre et sur l’#intersectionnalité, ce qui place les IEP parmi les suspects de militantisme « islamo-gauchiste » dont la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, cherche à établir une liste. « Les IEP ne sont plus des boys’clubs et #Parcoursup n’a fait qu’accentuer le changement, avec des promotions composées à 70 % ou 75 % de filles, relève Vincent Tiberj, professeur à Sciences Po Bordeaux. Le #genre est désormais quelque chose d’important et nos instituts tels qu’ils fonctionnent n’ont peut-être pas bougé assez vite face à des étudiantes qui intègrent complètement ces problématiques. #sciencesporcs raconte aussi cela. » « Le type de débat en classe est différent d’il y a quelques années, et il faut se battre contre des habitudes qui ont été développées par les réseaux sociaux, mais cela ne touche vraiment pas que Sciences Po », relativise Anne Boring, qui dirige la chaire pour l’entrepreneuriat des femmes à Sciences Po Paris.

    L’#année_à_l'étranger, obligatoire depuis le début des années 2000, explique en partie ces nouveaux comportements, note Francis Vérillaud qui a dirigé pendant vingt-cinq ans les relations internationales de l’institut parisien. « Sciences Po est challengé depuis longtemps par ses propres #étudiants parce qu’ils sont très internationalisés. Quand ils rentrent d’un an au Canada, aux Etats-Unis, aux Pays-Bas ou en Allemagne, où les sujets des violences sexuelles et sexistes sont traités dans les universités, ils viennent avec un apport. Je me souviens de discussions compliquées, car ce n’était pas évident dans la #culture_française. »

    Les IEP ont bien changé depuis leur création, précisément lors du passage de la scolarité de trois à cinq ans pour se conformer aux standards internationaux, à partir de l’an 2000. Les fondamentaux demeurent, autour des cours d’histoire, de sociologie, de science politique et de droit, mais il a fallu revoir les maquettes, notamment en master, là où les étudiants se spécialisent, chaque école proposant des dizaines de voies différentes. « Penser qu’on fait Sciences Po uniquement pour passer le concours de l’Ecole nationale d’administration est une image d’Epinal, relève Yves Déloye, directeur de l’IEP de Bordeaux. Les concours administratifs, qui étaient au coeur de la création des instituts après la guerre, n’attirent qu’un tiers de nos étudiants. Les autres aspirent à des carrières de plus en plus diversifiées en entreprise, dans des ONG, dans l’économie sociale et solidaire. »

    Enseignement passe-temps

    Le profil des enseignants a lui aussi évolué, les instituts cherchant à « s’académiser » en recrutant davantage d’enseignants-chercheurs que de personnalités politiques et économiques vacataires, qui prenaient comme un passe-temps le fait d’enseigner à Sciences Po. « Je me souviens du grand cours d’économie de deuxième année fait par Michel Pébereau [président de la Banque nationale de Paris qui deviendra BNP Paribas], sourit Vincent Tiberj, ex-étudiant de l’IEP parisien. Il distribuait un polycopié qui datait de 1986. Or nous étions en 1993 et entre-temps, il y avait eu la chute du mur de Berlin, mais dans ce monde élitaire classique, le temps était suspendu. » Ce décalage entre l’élite dirigeante et l’apport en temps réel des #recherches en #sciences_sociales fonde l’#incompréhension actuelle autour des accusations d’ « islamo-gauchisme . Les #gender_studies se banalisent, Sciences Po Toulouse ayant même constitué un master dédié tandis que presque tous les autres IEP en font des modules ou des thématiques abordés en cours de sociologie. « Ces questions sont analysées au même titre que d’autres formes de discriminations, ce qui est tout à fait légitime », appuie Jean-Philippe Heurtin, à Strasbourg.

    Le débat est pourtant loin d’être clos parmi les étudiants : « Se présenter en fonction de son sexe, de sa position sociale et de sa couleur est une pratique en vogue dans ce type d’enseignement, ce que je trouve ahurissant, lâche Quentin Coton, étudiant de Sciences Po Paris et membre de l’UNI. Ce sont des questions que les gens ne se posaient même plus dans la société française et qui reviennent à Sciences Po. Elle n’est pas là, la déconnexion de notre école ? » L’objet des débats politiques change, mais le ton reste vif.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/03/31/polemiques-sur-la-culture-du-viol-l-islamophobie-le-modele-sciences-po-dans-

    Et cette phrase prononcée par un étudiant... au demeurant, évidemment, (certainement) un homme (très probablement) blanc et (probablement) d’origine sociale pas vraiment modeste...

    « Se présenter en fonction de son sexe, de sa position sociale et de sa couleur est une pratique en vogue dans ce type d’enseignement, ce que je trouve ahurissant, lâche Quentin Coton, étudiant de Sciences Po Paris et membre de l’UNI. Ce sont des questions que les gens ne se posaient même plus dans la société française et qui reviennent à Sciences Po. Elle n’est pas là, la déconnexion de notre école ? ».

    #déni

    Ajouté à ce fil de discussion sur les événements qui ont eu lieu à #Sciences_Po_Grenoble :
    https://seenthis.net/messages/905509

    ping @karine4 @cede

  • Intellectuels de tous les pays, dé-trumpez-vous !

    La détestation que tentent de susciter les penseurs conservateurs envers les concepts critiques de #genre, #race ou d’#intersectionnalité est l’écho direct de la politique de Trump dont l’administration a combattu les « #gender_studies ».

    Il est amusant de voir converger le #sensationnalisme des médias et les éructations de leurs « #intellectuels » attitrés, fixés sur une série de mots-clés : #gender, #woke, intersectionnalité, #décolonial, #race… Mais ce sont aujourd’hui des mots vides qu’on agite, les mêmes sur les couvertures des magazines ou tabloïds et dans les chroniques ou tribunes. #Luc_Ferry dénonce « l’#écoféminisme » allié à « l’#islamo-gauchisme » « pour former la ”#cancel-culture-woke” ». #Isabelle_Barbéris accuse les #recherches sur le genre et l’intersectionnalité d’être des « #pseudo-sciences », mais serait bien en peine de donner des arguments scientifiques en ce sens. Les mêmes dénoncent la « #chape_de_plomb » et l’atteinte aux #libertés que constituerait l’existence même de recherches d’universitaires qui, de leur côté, n’ont jamais empêché leurs collègues de mener les leurs.

    Alors pourquoi une certaine génération d’intellectuels, que l’on a beaucoup entendue ces derniers temps, se sent-elle menacée ? Si on écarte la thèse des pathologies mentales engendrées par la pandémie – que révèlent, entre autres, les bagarres autrement plus graves entre bandes de jeunes –, on peut analyser cela en termes de stratégies de #pouvoir_académique. Nous assistons à la #radicalisation d’attitudes que les spécialistes du domaine du genre ont connue de longue date : la volonté politique de #déconsidérer, et si possible de #criminaliser, des recherches qui sont largement développées et légitimes ailleurs, par exemple en accusant ladite « théorie du genre » de ne pas être scientifique – en dépit du fait rappelé dans le journal du CNRS qu’il s’agissait de thématiques de recherche reconnues dans les programmes de l’Union européenne, et développées également dans les sciences « dures ».

    De fait, ces thèmes ont toujours été honnis par l’#extrême_droite, et les chercheurs qui s’y investissent sont régulièrement la cible des sites, médias, militants de cette obédience. Mais l’attaque du gouvernement est une #radicalisation_électoraliste qui permet à des figures opportunistes d’essayer de reprendre pied dans le milieu universitaire resté relativement imperméable aux idées d’extrême droite. La réaction quasi unanime aux déclarations polémiques des ministres #Vidal et #Blanquer (demande de démission de Vidal signée par 24 000 universitaires) est une preuve de plus de cette difficulté que rencontre cette partie ultraréactionnaire du monde intellectuel, qui a une place bien installée dans les médias, et a clairement l’oreille du pouvoir… mais ne domine pas vraiment dans les #universités ni dans les organismes de #recherche. Ce petit milieu s’est senti pousser des ailes lorsque le #pouvoir_politique a repris les idées de l’extrême droite et son agenda classique, la #chasse_aux_intellectuels qui travaillent sur le genre, la race, le #décolonial.

    Mais le mouvement reste limité : les signataires de tribunes dénonçant l’« islamo-gauchisme » qui gangrène les universités en lien bien sûr avec le « gender », sont en réalité éloignés du #monde_académique – retraités, bénéficiaires de positions protégées dans des institutions où ils n’enseignent pas ou peu, au rayonnement très faible dans la recherche. Leur seule chance d’exister dans un monde universitaire internationalisé est donc de déconsidérer leurs collègues pour tenter de les priver de ressources, par exemple en manipulant les outils d’évaluation ; d’où leur nouvel intérêt pour le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres), institution dont le gouvernement a récemment pris le contrôle direct.

    Tout cela au nom de la défense du « #pluralisme ».

    Ce croisement fétide entre enjeux intellectuels et politicards n’a pas lieu par hasard. Les concepts de genre, de race et d’intersectionnalité ont été forgés dans et par de nouveaux #mouvements_sociaux et dans l’#activisme (1) qui a permis de mettre en avant de nouvelles catégories d’#oppression. Ce sont des concepts critiques, des outils qui servent à voir et analyser les #inégalités présentes dans les sociétés contemporaines. Ce qui en fait des concepts perturbants pour la pensée ultraconservatrice, qui les a constamment ciblées. Les recherches sur l’intersectionnalité ont fait voir des formes extrêmes de #discrimination et de #vulnérabilité sociales : celles subies par les femmes noires aux Etats-Unis et apparues au grand jour avec la pandémie.

    La détestation « animale » que tentent de susciter les penseurs ultraconservateurs envers les mots même de genre, race… est l’écho direct de la politique de Trump. David Chavalarias, dans un remarquable article synthétisant l’étude quantitative de la diffusion du terme « islamo-gauchisme » sur Internet et les réseaux sociaux, note que ce vocable y a été remobilisé par le gouvernement suivant les méthodes de l’#altright trumpiste (de #Steve_Bannon), de façon à déconsidérer simultanément des recherches… et des #mouvements_émancipateurs. Ce que proposent nos ministres français s’apparente au programme « éducatif » de #Trump dont l’administration a combattu les gender studies et interdit l’usage des mots tels « #fœtus » et « #transgenre » dans les institutions de santé. Trump avait créé une commission pour promouvoir « l’#éducation_patriotique » et revenir sur l’histoire de l’#esclavage, « dangereuse et erronée » selon lui. Il dénonçait, digne précurseur de nos génies nationaux, la « théorie raciale » et les études afro-américaines. Sa secrétaire à l’éducation #Betsy_DeVos avait engagé une réécriture des #manuels_d’histoire pour glorifier le passé esclavagiste et promouvoir une nouvelle version de l’#histoire des Noirs, contre les « #radicalo-gauchistes ».

    Trump voulait ainsi consolider sa politique et son discours sexistes et racistes. Et l’on sait que la mobilisation des minorités a été essentielle dans la récente élection présidentielle. Sans les activistes, Biden ne l’aurait jamais emporté par plus de 7 millions de voix d’écart sur Trump. C’est bien par une prise de conscience – ce qu’on appelle, ici avec dérision, le woke – des injustices, parfois mortelles, que promouvait et créait sa politique que la catastrophe a été évitée. Une majorité des citoyens américains a ainsi su s’appuyer sur une culture minoritaire, dans un contexte de pandémie où beaucoup plus de citoyens ont pu participer au vote.

    L’enjeu désormais en Amérique est de préserver cet acquis, contre les tentatives actuelles des républicains de réduire l’accès au vote, seul moyen qu’ils parviennent à envisager pour accéder au pouvoir. En #France aussi, ce sont les nouvelles générations, d’étudiants et de lycéens, eux-mêmes plus sensibles aux #injustices_sociales et au #racisme déguisés en « #laïcité » (2), qui redonnent espoir, contre tous ceux, intellectuels comme politiques, qui veulent les priver des moyens de connaissance et d’accès aux nouvelles idées qui ont pu aider à la victoire de Biden. Le woke, qu’on veut nous présenter comme une nouvelle dictature, c’est l’éveil de cette force, et la meilleure protection de la #démocratie.

    (1) Voir Albert Ogien, Politiques de l’activisme, sous presse.

    (2) Voir l’enquête sur la laïcité.

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/opinions/intellectuels-de-tous-les-pays-de-trumpez-vous-20210312_W6BYMYYMSZDIHBAO7

    #Sandra_Laugier

  • Essays in Honor of Nancy Fraser

    http://habermas-rawls.blogspot.com/2017/08/essays-in-honor-of-nancy-fraser.html

    Feminism, Capitalism, and Critique

    Essays in Honor of Nancy Fraser Ed. by Banu Bargu & Chiara Bottici (Palgrave Macmillan, 2017) 332 pages
    http://www.palgrave.com/gp/book/9783319523859#otherversion=9783319523866

    Description

    This edited collection examines the relationship between three central terms — capitalism, feminism, and critique — while critically celebrating the work and life of a thinker who has done the most to address this nexus: Nancy Fraser. In honor of her seventieth birthday, and in the spirit of her work in the tradition of critical theory, this collection brings together scholars from different disciplines and theoretical approaches to address this conjunction and evaluate Fraser’s lifelong contributions to theorizing it. Scholars from #philosophy, #political_science, #sociology, #gender_studies, #race_theory and #economics come together to think through the vicissitudes of capitalism and feminism while also responding to different elements of Nancy Fraser’s work, which weaves together a strong feminist standpoint with a vibrant and complex critique of capitalism.

    Contents [preview] https://books.google.dk/books?id=mDkuDwAAQBAJ&pg=PP3&lpg=PP3&dq=Feminism,+Capitalism,+and+Criti

    1. Introduction - Banu Bargu & Chiara Bottici
    2. From Socialist Feminism to the Critique of Global Capitalism - Richard J. Bernstein
    3. Debates on Slavery, Capitalism and Race: Old and New - Robin Blackburn
    4. Feminism, Capitalism, and the Social Regulation of Sexuality - Johanna Oksala
    5. Capitalism’s Insidious Charm vs. Women’s and Sexual Liberation - Cinzia Arruzza
    6. The Long Life of Nancy Fraser’s “Rethinking the #Public_Sphere” - Jane Mansbridge
    7. Feminism, #Ecology, and Capitalism - María Pía Lara
    8. Recognition, Redistribution, and Participatory Parity - William E. Scheuerman
    9. (Parity of) #Participation – The Missing Link Between Resources and Resonance - Hartmut Rosa
    10. Curbing the Absolute Power of Disembedded Financial Markets - Alessandro Ferrara
    11. Hegel and Marx: A Reassessment After One Century [video] - Axel Honneth
    12. Crisis, Contradiction, and the Task of a #Critical_Theory - Rachel Jaeggi
    13. What’s Critical About a Critical Theory of Justice? - Rainer Forst
    14. Beyond Kant Versus Hegel - Amy Allen
    15. Nancy Fraser and the Left: A Searching Idea of #Equality - Eli Zaretsky

    Nancy Fraser’s Bibliography

    See also Lucas Ballestin’s review of the book here:
    https://www.versobooks.com/blogs/3320-redefining-feminist-scholarship-nancy-fraser-s-work-celebrated-in-a

    via http://02mydafsoup-01.soup.io/post/631018711/Essays-in-Honor-of-Nancy-Fraser

    #Nancy_Fraser
    #Feminism #Capitalism #Critique #Essays

  • The Hoax That Backfired : How an Attempt to Discredit Gender Studies Will Only Strengthen It - Pacific Standard
    https://psmag.com/education/the-hoax-that-backfired-how-an-attempt-to-discredit-gender-studies-will-only-

    Heureusement que les belles foutaises se retournent parfois contre leurs auteurs... mais trop significatif de l’air du temps, anti-science d’une part et anti-femmes de l’autre.

    The most recent stunt to roil the academic waters took about 3,000 words and focused on the penis. The authors, Peter Boghossian and James Lindsay—a philosopher and a mathematician—co-authored a purposefully bogus paper ("The Conceptual Penis as a Social Construct") in which they promoted the proposition that “The penis vis-à-vis maleness is an incoherent construct.”

    The piece, as intended, is complete nonsense. Parodying postmodern jargon, the authors explain how "penises are not best understood as the male sexual organ, but instead as an enacted social construct.

    The spoof was accepted by a peer-reviewed journal called Cogent Social Sciences. Needless to say, the authors’ revelation of their hoax rankled critics supportive of gender studies. More than any other point, the critics argued that the open-access journal that accepted the article was a pay-to-publish junk job, and therefore not an accurate reflection of the discipline itself.

    This is the rhetoric of humiliation. According to Neel Burton, writing in Psychology Today: “To humiliate someone is to assert power over him by denying and destroying his status claims. To this day, humiliation remains a common form of punishment, abuse, and oppression.” Humiliation, furthermore, can also serve to “enforce a particular social order.” It follows that, in light of these motives, “humiliating someone, even a criminal, is rarely, if ever, a proportionate or justified response.” It is, most critically, a fundamentally different beast than embarrassment.

    In the most recent scholarly effort to define humiliation precisely, the authors conclude: “humiliation is defined by feeling powerless, small, and inferior in a situation in which one is brought down and in which an audience is present – which may contribute to these diminutive feelings – leading the person to appraise the situation as unfair and resulting in a mix of emotions, most notably disappointment, anger, and shame.”

    This, I would suggest, is what Boghossian and Lindsay were attempting to achieve when they submitted their bogus article for publication. They wanted to do something completely different than discredit the entire field of gender studies. They wanted to humiliate all those who are in it. Which is to say, they were being bullies.

    #gender_studies #open_access #air_du_temps

  • Ce que dit l’échec d’Hillary Clinton sur le #sexisme
    https://www.mediapart.fr/journal/international/111116/ce-que-dit-l-echec-d-hillary-clinton-sur-le-sexisme

    Ce ne sont pas seulement #Hillary_Clinton et le parti démocrate qui ont échoué. C’est une femme qui a perdu face à l’incarnation du sexisme et de la #misogynie. Et c’est la possibilité qu’une femme devienne présidente de la première puissance mondiale qui s’est effondrée.

    #International #Amérique_du_nord #Donald_Trump #Etats-Unis #femmes #Gender_studies #genre #politique #présidentielle


  • Rebelle, Mark Andrews, 2012
    Ca y est, ils ont enfin compris que pour modéliser des cheveux il fallait prendre le modèle d’un fluide. Ces cheveux roux ils déchirent. C’est au moins 3 temps plein pendant 2 ans. Oui, l’eau aussi ils ont bossé. Et pour une fois je suis content de pas m’être collé un Disney qui me prend pour un con. Malgré la morale familiale, le film nous propose un salue par l’autonomie et l’indépendance de son héroïne.
    Certes il aurait pu être sous -entendu une affection particulière pour les camarades de son genre mais bon, faut pas rêver ...
    Oui oui, non, j’y repense, ils ont plutôt bossé leur gender studies. J’ai même rigolé avec les 3 mongoliens qu’on voit en second plan sur l’affiche.
    https://www.youtube.com/watch?v=R6vSBLG7IbM

    #critique_a_2_balles #Rebelle #Disney #2012 #Mark_Andrews #Animation #Cinéma #Gender_Studies

  • Les masculinités : critique de l’hégémonie, recherche et horizons politiques | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/interventions/masculinit%C3%A9s-critique-lh%C3%A9g%C3%A9monie-recherche-horizons-polit

    Raewyn Connell est une auteure aujourd’hui discutée de par le monde en études de genre. Le mois dernier, Contretemps publiait un entretien de Connell mené par Mélanie Gourarier, Gianfranco Rebucini et Florian Voros. Ils et elle présentaient le concept de masculinité hégémonique introduit par Connell de la façon suivante : « Ce concept vise à analyser les processus de hiérarchisation, de normalisation et de marginalisation des masculinités, par lesquels certaines catégories d’hommes imposent, à travers un travail sur eux-mêmes et sur les autres, leur domination aux femmes, mais également à d’autres catégories d’hommes. » L’originalité de ce concept, sa méthodologie et ses conséquences politiques sont présentées dans le texte suivant, co-signé par Arthur Vuatoux et Meoin Hagège.

    #masculinité_hégémonique #Connell #gender_studies

    • Connell dégage des catégories pertinentes et fait des constats justes sur le caractère historique des masculinités ou sur la façon dont la version hégémonique traverse les individus. Mais elle continue, à l’instar de bien d’autres courants, de rabattre le social sur le culturel. Il n’y a notamment pas de dynamique immanente pouvant expliquer l’historicité des catégories proposées. Le rapprochement final (et rendu possible par cette absence) avec les théories queer marque même une régression par rapport au riche matériau fourni par Connell.

  • « Théorie du genre », « études sur le genre » : quelle différence ?
    http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2013/04/22/theorie-du-genre-etudes-sur-le-genre-quelle-difference_3163940_1473688.html

    Dans la réalité, l’identité est un processus beaucoup plus complexe. Et c’est précisément cette complexité que des chercheuses et des chercheurs interrogent en endocrinologie, en histoire, en droit, en sociologie, etc. Ils nous invitent à réfléchir à la façon dont nous nous pensons, individuellement et collectivement. C’est un travail critique très enrichissant pour une société. Mais, ce travail demande aussi du courage et de la générosité, car il faut admettre de se défaire de ses certitudes et de questionner son propre parcours à la lumière du parcours des autres.

    #genre #théorie_du_genre #études_sur_le_genre #gender_studies

  • Ni homme, ni femme : la neutralité sexuelle fait école en #suède
    http://fr.myeurop.info/2013/05/09/ni-homme-ni-femme-la-neutralite-sexuelle-fait-ecole-en-suede-8430

    Ludovic Clerima

    Les études de genre gagnent l’Europe. Après les États-Unis, c’est au tour du Vieux Continent de s’intéresser à ce nouveau champ de réflexion. Première réussite en Suède où les vestiaires « trans » font école pour les #intersexués.

    Un vestiaire neutre où peuvent se dévêtir "ceux qui ne souhaitent (...)

    #Société #France #école #études_de_genre #gender_studies #lycée #Sexe

    • Il me semble que l’effort nécessaire est corrélé à la longueur des cheveux - ce qui pourrait expliquer la discrimination. Mais comme la longueur des cheveux est de plus en plus faiblement corrélée au sexe (même si elle le reste significativement) peut-être que la tarification devrait évoluer pour se fixer à ce paramètre objectif évitant la discrimination sexuelle.

    • Un homme se fait couper les cheveux, une femme se fait coiffer. La nuance coûte 20 euros (de plus).

      Permanentes, brushings, bigoudis, le tarif peut s’expliquer autant par le coût des consommables que la durée de la prestation. Il faudrait juste que les femmes aient le choix d’un tarif hommes lorsqu’il s’agit d’une simple coupe de cheveux (ce que font ma femme et ma fille, mais ça leur coute deux fois plus chers que les mâles de la maison)

      Faut souffrir pour être belle (et mettre la main au portefeuille).

      Il en va de même pour le budget cosmétique/maquillage, véritable discrimination homme-femme. Encore que les mecs peuvent dépenser beaucoup en rasoirs et after-shave s’ils le souhaitent..

      C’est pas ici qu’on parlait du marketing de la culpabilité et des diktats de la beauté féminine ?

    • C’est faux : le tarif est purement discriminatoire. Je ne fais en général que shampooing-coupe et le shampooing-coupe n’est pas au même prix pour les hommes et les femmes. En plus, dans les tarifs femmes, c’est plus cher quand tu as les cheveux longs, alors que le plus souvent, je n’y vais que pour faire enlever les pointes fourchues. Quant aux soins particuliers, ils sont facturés en plus.

    • J’en discutais hier avec ma mère, justement... En Suisse ça va du simple au double, les prix pour la coupe !
      Et il y a aussi une différence entre cheveux courts et longs. Pour les deuxième, il faut payer plus, alors qu’en général il y a quand même moins de travail car c’est tout droit !!
      Du coup, la dernière fois que j’ai coupé les cheveux ça a été en France, dans le quartier « maghrébin » de Bordeaux où je me suis faite couper les cheveux par un coiffeur qui normalement coupe que pour les hommes !
       ;o

    • Je paie la coiffeuse beaucoup plus cher que mes têtes blondes (et mâles)... puisqu’ils n’y mettent jamais les pieds. Mais payer plus cher parce qu’on a les cheveux longs ? D’après la femme de l’art et des ciseaux, une coupe sur cheveux courts, c’est plus long. Pourquoi ne pas rémunérer au temps de travail ? On fait ça dans de nombreux métiers...

      http://www.acontrario.net/2013/03/04/egalite-sexes-differences-discriminations

      La différence, alibi de l’inégalité

      Dans tous ces cas, la différence, quelle qu’elle soit, sert d’alibi à l’inégalité. Partant, défendre l’égalité reviendrait, aux yeux de cette logique, à nier les différences, pourtant constatables. Or, dès lors que l’on ne confond pas différences et inégalités, on ne conçoit pas l’égalité comme l’abolition des différences.

      Une femme n’a pas besoin d’être un homme pour être son égale. L’égalité s’entend en un sens juridique et au niveau de l’organisation sociale entre les membres d’une société donnée, différents à divers égards. Les blonds et les bruns sont différents, ils n’en peuvent pas moins avoir les mêmes droits.

    • Effectivement, un tarif « blondes » ou « brunes » chez le coiffeur passerait mal. Quant aux cheveux longs, j’ai bien remarqué que nous étions moins difficiles à coiffer que les courts, j’ai donc l’impression d’être punie de ne pas venir aussi souvent que les courts. Du coup, cette année, j’ai décidé de couper mes pointes moi-même, estimant - à juste titre - que des erreurs de débutante se verront moins sur des cheveux longs.

    • En plus je te dis pas, le tarif « blondes » ou « brunes », pour les colorations. "Mais enfin, puisque je vous dis que j’étais brune en entrant ! Oui mais maintenant vous payez comme une blonde puisque vous l’êtes devenue !". C’est pareil pour les cheveux longs d’ailleurs, si tu te les fais couper court, dans quelle catégorie es-tu ? #tetrapilectomie

    • Je me suis souvent posée la question mais je n’ai jamais penser la poser à mon coiffeur préféré, qui en l’occurrence m’applique le tarif enfant ou me coiffe gratos quand je suis très fauchée. Mais je viens de le lâcher parce qu’il est infoutu de faire de belles coupes très courtes aux femmes et que moi je ne supportais plus les cheveux courts mi-longs. Donc, la dernière fois, je suis allée ailleurs et j’ai payé le double, gloups. La prochaine fois, je demanderai pourquoi cette différence.
      Une idée comme ça me dit que cela n’a rien à voir avec le travail réellement accompli mais plutôt avec ce que les femmes et les hommes sont prêts à payer pour ça. Et d’ailleurs, je suis curieuse de connaître la fréquence de passage chez le coiffeur des hommes et des femmes...

    • Prenons donc l’hypothèse que la différence de tarification des coiffures pour hommes et femmes est entièrement arbitraire. Dans ce cas, pourquoi aucun coiffeur n’a détecté l’anomalie et proposé un tarif moins élevé qui lui apportera toutes les clientes ? Je sais bien que la magie de la main invisible n’a pas très bonne presse dans ces parages, mais il me semble qu’une telle aberration tarifaire devrait être rapidement exploitée. Le fait qu’elle ne le soit pas suggère qu’un facteur explicatif rationnel existe.

    • Cette conversation me rend très curieux, je crois que je vais aller chez les coiffeurs de la ville (qui affichent tous des prix différents entre les femmes et les hommes pour les « coupes de bases » et leur demander pourquoi les prix sont différents. Le résultat ici, sur ce fil, dans le courant de la semaine avec possiblement des images...

      #petit-reportage-local

    • Et à propos des prix, ils sont sur la photo en couronnes norvégiennes.

      Coupe homme 23 euros
      Coupe femme 30 euros
      Coloration 52 euros
      Permanente 71 euros

      Mais c’est la Norvège ou le smic est deux fois plus élevé que le smic français

    • Je vais regarder ici dans mon quartier aussi, mais je peux déjà te dire qu’en Suisse se faire couper les cheveux c’est plus cher qu’en Norvège...
       ;o

    • @liotier : parler d’explication rationnelle en invoquant la magie de la main invisible semble audacieux, sur seenthis ou ailleurs :-)

      Pour moi, l’explication rationnelle, c’est l’Oréal qui l’a trouvée, dans son slogan : « parce que je le vaux bien ». En jouant sur l’idée que ce que l’on dépense pour son look est directement lié à son estime de soi, l’Oréal a obtenu un laisser-passer pour aller se servir directement dans le portefeuille des dames.
      La main invisible est moins clémente avec les petits salons de coiffures des quartiers immigrés qui ont un rapport qualité prix défiant toute concurrence (cf @CDB_77) et dans lesquels pourtant les bourgeoises occidentales ne se ruent pas vraiment.
      Et un autre enseignement de l’affaire Cahuzac s’il en fallait, outre la fraude fiscale, c’est que pour détourner 600 000 euros sans éveiller les soupçons (15 millions selon une info du jour), ça en dit long sur le budget que nombre de nos concitoyen(ne)s sont prêts à mettre pour leur apparence physique. Parce que c’est une thématique parmi les plus exposées à la pression de conformité, la beauté n’est pas un secteur qui tolère la radinerie..

      Bref, oui la main invisible existe, et elle est terriblement manipulatrice pour te faire les poches...

    • Petite enquête à Genève, par promenade du dimanche... Où j’ai découvert que c’est la jungle des prix. Il s’agissait de salons de coiffure « modestes à modérés », dans des quartiers plutôt populaires (Pâquis ou Grottes ou Servette, pour ceux qui connaissent Genève), je n’ai pas regardé le centre-ville, là où se rendent les classes supérieures...

      En général : pour hommes moins cher que pour femme et cheveux longs plus cher que cheveux courts (mais là c’est un critère seulement féminin, comme si les hommes n’avaient pas de cheveux longs !).
      Et puis il y a une différence d’âge et de statut (étudiants et chômeurs paient moins)

      J’ai prie là une base coupe + shampoing pour le comparatif :


      coupe madame entretient = 45 CHF
      coupe madame transformation = 50 CHF
      coupe monsieur =50


      femme = 111 à 151 CHF (mais on ne sait pas à quoi la différence est due)
      homme = 64 CHF


      femme = 90 à 145 CHF (selon les 4 différentes longueurs)
      homme = 55 CHF


      femme = 73 à 95 CHF (j’imagine selon la longueur des cheveux)
      homme = 45 CHF

      http://cdb77.imgur.com/all
      femme = 45 à 50 CHF (selon la longueur)
      homme = 30 CHF


      femme = de 55 à 65 CHF (selon longueur)
      homme = de 40 à 58 CHF (apparemment aussi selon la longueur)


      Que pour les femmes, mais de 49 à 60 selon longueur


      Même salon et pour une fois...
      femme = 20 CHF
      homme = 25 CHF


      femme = 43 CHF (avec séchage)
      mais... 20 CHF de supplément si cheveux plus long que les épaules...


      femme = dès 40 CHF (prix modulable)
      homme = 30 CHF (prix fixe)


      femme = 25 à 30 CHF, mais ce n’est pas marqué à quoi la différence est due...


      femme = 60 à 65 selon longueur
      homme = 25 CHF

      Une chose est sure, ces prix n’ont AUCUN sens ! Juste AUCUN !

      #absurdité #genre #gender_studies

  • @monolecte ça me fait penser à lier cette super #conférence de #Catherine_Vidal, neurobiologiste qui a écrit moult livre sur le sujet de la #naturalisation des rôles du #sexe, non pas sous l’angle sociologique, comme on le voit partout dans les #gender_studies mais sous l’angle du #cerveau.

    La vidéo :
    http://feeds.univ-lyon2.fr/~r/2007_2008-GrandesConferences/~5/8DuixAF7Sd8/181143-High.mov

    Avec l’avancée des connaissances en neurosciences, on serait tenté de croire que les idées reçues sur les différences biologiques entre les hommes et femmes ont été balayées. Or médias et magazines continuent de nous abreuver de vieux clichés qui prétendent que les femmes sont « naturellement » bavardes et incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient nés bons en maths et compétitifs.

    Ces discours laissent croire que nos aptitudes et nos personnalités sont câblées dans des structures mentales immuables. Or les progrès des recherches montrent le contraire : le cerveau, grâce à ses formidables propriétés de « plasticité », fabrique sans cesse des nouveaux circuits de neurones en fonction de l’apprentissage et de l’expérience vécue.

    Garçons et filles, éduqués différemment, peuvent montrer des divergences de fonctionnement cérébral, mais cela ne signifie pas que ces différences sont présentes dans le cerveau depuis la naissance, ni qu’elles y resteront !
    L’objectif de cette conférence est de donner à comprendre le rôle de la biologie mais aussi l’influence de l’environnement social et culturel dans la construction de nos identités d’hommes et de femmes.

  • How Not to Study Gender in the Middle East
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/4775/how-not-to-study-gender-in-the-middle-east

    Eight: I know this is hard to believe, but Islam may not be the most important factor, or even a particularly important factor, when studying gender in Muslim majority countries or communities. For example, I have studied the Lebanese legal system, focusing on personal status, criminal and civil law, for years now. Despite the intricate ways that these interconnected bodies of law produce gendered citizenship in Lebanon, whenever I discuss my work my interlocutors invariably want to know more about shar‘ia and its assumed “oppression” of women. These questions always come after I have carefully explained that in Lebanon certain Christian and Jewish personal status laws are much more stringent in their production and regulation of normative gender roles than codified Islamic personal status laws (which are not the same as shar‘ia, historically speaking). In addition, civil laws have broader “gender effects” than any religious personal status law. More broadly, Islam is not the only religion in the region, although it often seems to be in mainstream media coverage. When an action such as the hitting of women by men for not conforming to “proper” gender roles in ultra orthodox neighbourhoods of Jerusalem or in conservative neighborhoods in Riyadh is scripted in radically different terms you should pause. At these moments you are not reading about Islam, you are reading within a discourse about Islam.

    #gender_studies