• Expliquez-nous… Covid, chaleur et autres pathologies : L’ordonnance du Dr Aissa Diaga Ngom - Lequotidien - Journal d’information Générale
    https://lequotidien.sn/expliquez-nous-covid-chaleur-et-autres-pathologies-lordonnance-du-dr-ais

    Expliquez-nous… Covid, chaleur et autres pathologies : L’ordonnance du Dr Aissa Diaga Ngom
    Par Woury DIALLO (Envoyé spécial au Cameroun) – Médecin des supporters sénégalais présentement au Cameroun pour la Can, le Dr Aissa Diaga Ngom dresse un premier bilan médical.
    Docteur, comment ça se passe sur le plan médical avec les supporters sénégalais qui ont effectué le déplacement à Bafoussam ?
    Le « 12e Gaindé » s’est déplacé en masse depuis le Sénégal. Il y a aussi le comité du « 12e Gaindé » local et d’autres Sénégalais qui viennent supporter les Lions. Nous devons prendre en charge toutes ces personnes-là sur le plan médical. Comme vous le savez, nous sommes en période de pandémie, il faut qu’on fasse beaucoup attention. Nous insistons sur les mesures barrières, le port du masque, la distanciation sociale, même si c’est difficile de la respecter, mais aussi l’utilisation ou l’usage de gel antiseptique. Nous essayons de prendre en charge tout le monde sans distinction de pays parce que c’est une question de santé. Même il y a des Camerounais qui passent nous voir. Nous les consultons et leur offrons des médicaments.
    Quelles sont les pathologies que vous rencontrez ?
    Vous savez, le « 12e Gaindé », ce sont des gens qui dépensent beaucoup d’énergie en termes de danses, de chants. Après une animation, ils sont un peu fatigués. Ce sont des gens qui consomment énormément de vitamine C ou de supplémentation vitaminique pour annihiler la fatigue. En dehors de cela, nous avons quelques soucis dus aux petites températures que nous gérons, et cela est lié aux aléas du voyage, mais aussi quelques troubles digestifs. Ce qui est normal parce que quand on change d’alimentation et d’environnement, ça peut amener quelques perturbations digestives. C’était tout au début, mais là, le corps commence à s’acclimater.
    (...) Comment se passent les tests d’avant-match avec les supporters ?
    C’est un test rapide. On touche du bois, jusqu’à aujourd’hui, il n’y a personne parmi nous qui a été testé positif. C’est grâce au respect des mesures barrières, mais aussi avec l’aide de Dieu. Il faut continuer à respecter les mesures barrières.

    #Covid-19#migrant#migration#cameroun#senegal#sante#CAN#pandemie#gestebarriere#supporter

  • Les catapultes à Covid et autres pathogènes Robin des bois
    https://robindesbois.org/les-catapultes-a-covid-et-autres-pathogenes

    Les souffleurs de feuilles à air pulsé, fonctionnant au pétrole ou avec des batteries au plomb ou au lithium, dispersent des agents toxiques et infectieux dont les coronavirus. Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) saisi par la Direction Générale de la Santé (DGS) a recommandé dans son avis du 4 avril 2020 pendant la première des vagues Covid, de « ne surtout pas employer d’appareils pour souffler des poussières des sols de type souffleurs de feuilles ».


    Cette recommandation du HCSP est tombée dans les caniveaux et les autres oubliettes à l’image des masques usagés. L’automne 2021 est le bon moment pour la rappeler à l’attention de tous.
    
Les innombrables et doctissimes spécialistes de la Covida, les élus, le gouvernement, les autres parties prenantes qui préconisent et mettent en oeuvre ces canons à air que sont les souffleurs de feuilles, sont passés à côté, de même que la presse prise en défaut, sauf exception, dans sa mission de décryptage et de tri de l’inutile et de l’essentiel.

    De leur côté, les souffleurs ont pour mission initiale de débusquer et de regrouper les feuilles mortes et les déchets légers – mégots, blisters, cotons tiges – qui traînent sur les parkings, aux pieds des immeubles, dans les îlots végétalisés et sur les voiries privées ou publiques. Ils remplissent leur mission avec une force cyclonique, au moins 8 mètres cubes d’air par minute avec des vitesses d’éjection comprises entre 100 et 200 km/h.

    Les souffleurs de feuilles ne respectent pas les gestes barrières, c’est tout le contraire.

    Ils dégagent sous forme de particules fines des poussières de trottoirs chargées de virus et de germes. Les flux infectieux polluent les aérosols et sont inhalables par la population générale, par les cohortes vulnérables et par les animaux domestiques.

    Dès l’an 2000, l’Etat de Californie s’inquiétait de la prolifération des souffleurs de feuilles et de la remobilisation dans l’air d’une espèce de bouillon de culture particulaire où se mêlent le plomb, les hydrocarbures, les moisissures, les pesticides, les engrais, les matières fécales et autres fatalités routières et urbaines. 21 ans après ce rapport pionnier, il convient d’ajouter au cocktail les pollens allergènes.

    Le bruit des souffleurs de feuilles est assommant et d’autant plus insupportable qu’il est associé chez la plupart des auditeurs à une activité considérée comme inutile voire nuisible.

    Leur consommation en carburant et leur production en gaz d’échappement atteignent aussi des performances exceptionnelles et inattendues. La Californie qui a de la suite dans les idées va interdire à partir de 2024 la vente de souffleurs à moteur thermique. Elle s’appuie, pour en venir à cette salubre extrémité, sur un rapport du California Air Ressources Board selon lequel un souffleur de puissance moyenne produit autant de pollution en une heure qu’une Toyota Carmy 2017, une berline de catégorie intermédiaire, parcourant 1 770 km.

    Les litières des feuilles et les couches superficielles des terres végétales sont l’habitat de milliers d’espèces d’invertébrés utiles à la fertilisation et aux chaînes alimentaires des oiseaux et des petits mammifères. Les vers de terre se nourrissent en partie de feuilles mortes. Quand les souffleurs de feuilles s’attaquent aux îlots végétalisés, aux parterres, aux squares, aux jardins publics et privés et aux pourtours des arbres, ils balayent et dévastent des écosystèmes utiles et complètement négligés.

    Nous invitons tous ceux qui sont témoins ou victimes de l’utilisation de souffleurs de feuilles à protester auprès des mairies, des syndics de copropriété et des gestionnaires d’îlots résidentiels comme l’OPAC (Office Public d’Aménagement et de Construction).
    
Pendant la période Covid et au-delà, ces engins constituent une mise en danger de la vie d’autrui et de toutes celles et ceux qui les utilisent.

    #HCSP #DGS #gestes_barrières #virus #germes #infection #bouillon_de_culture #particules #plomb #hydrocarbures #moisissures #pesticides #engrais #pollens #allergènes #pollution #écosystèmes #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #covid #pandémie #santé_publique 

  • #Covid-19 : lever les gestes barrières avant d’avoir atteint l’immunité collective favorise l’irruption de variants résistants
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/30/covid-19-lever-les-gestes-barrieres-avant-d-avoir-atteint-l-immunite-collect

    Un phénomène, appelé « #pression_de_sélection », favorise le développement de souches plus résistantes au #vaccin dans les populations de plus en plus vaccinées chez qui les gestes barrières se relâchent mais qui n’ont pas encore atteint l’immunité collective.

    (la critique du gouvernement, en sourdine)

    #gestes_barrières #masques

  • #pass_sanitaire, #gestes_barrières et vérification d’identité : gros cafouillage entre les organisateurs des #Vieilles_Charrues et le maire de Carhaix.

    Insultes, plainte : le torchon brûle à nouveau entre les Vieilles Charrues et le maire de Carhaix - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/le-torchon-brule-a-nouveau-entre-les-charrues-et-le-maire-de-carhaix-18

    Malgré l’accord entre les Vieilles Charrues et le maire de Carhaix (29) pour la gestion du domaine de Kerampuilh, annoncé par Loïg Chesnais-Girard, début juin, la hache de guerre ne semble toujours pas enterrée entre Christian Troadec et les organisateurs du plus grand festival de France. L’échange très tendu entre le conseiller régional et Jean-Luc Martin, président des Vieilles Charrues, en marge de la visite à Carhaix de Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, en est la preuve la plus criante. Le duo a échangé invectives et menaces pendant plusieurs minutes. L’objet de la brouille ? Une plainte déposée par un bénévole des Vieilles Charrues contre Christian Troadec. La gendarmerie a confirmé le dépôt de cette plainte et indiqué que le parquet de Brest étudiait la qualification précise à lui donner.

    Un #festival de chamailleries et de querelles d’égo entre Christian Troadec et Roselyne Bachelot :

    https://www.lepoher.fr/christian-troadec-tacle-roselyne-bachelot-et-les-dirigeants-des-vieilles-cha

    https://www.letelegramme.fr/finistere/carhaix/vieilles-charrues-quand-roselyne-bachelot-renvoie-christian-troadec-dan

    #qu'est-ce_qu'on_rigole

    • Vendredi soir, avant le concert de Catherine Ringer, qui affichait complet, le maire de Carhaix se serait rendu à Kerampuilh, accompagné de quatre invités. Refusé à l’entrée, possiblement en raison de l’absence de pass sanitaire de ses acolytes, Christian Troadec aurait eu un comportement inapproprié et proféré des insultes à l’endroit du bénévole chargé de le contrôler. Selon nos sources, cinq autres bénévoles, entendus en tant que témoins, auraient corroboré ces faits.

    • ah ok, merci.
      en voilà un d’élu de gauche qui est contre le passe sanitaire :)
      plus qu’une affaire d’égo, c’est typique d’un rapport de domination moi-élu qui autorise et finance et mes vedettes on va pas se laisser bloquer par un manant. on le disait, c’est pas simple d’accorder des pouvoirs de police à n’importe qui.
      Et en voilà un patron de festival qui a barre sur ses salariés et ses bénévoles (la plainte retirée).

      Johnson a fait mieux, c’est à ça qu’on reconnait la droite (?). delta cas contact de son ministre de la santé, il voulait échapper à l’isolement pour le Liberation day , assurant qu’il se ferait .... tester tous les jours.

    • pour la vérification du pass-sanitaire des invité·es du chef de l’administration de la commune rien de plus normal mais qu’un bénévole ait l’outrecuidance de lui demander son identité, c’est ça qui est drôle. Sinon l’ambiance du festival est aussi pourrie en coulisse que sur le site, m’étonne pas que Roselyne y passe trois jours.

  • Le Covid a fragilisé les pharmacies françaises
    https://www.lefigaro.fr/societes/le-covid-a-fragilise-les-pharmacies-francaises-20210624

    Sur les cinq premiers mois de l’année, la rémunération qu’elles perçoivent sur la vente de médicaments remboursés a ainsi baissé de 2 %. « Le port du masque et l’application des gestes barrières, notamment le lavage des mains, ont fortement réduit la diffusion des pathologies traditionnelles (angines, otites, diarrhées…), commente Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Cela se ressent dans les ventes. »

    #santé #épidémie #pandémie #covid_19 #pharmacie #économie #gestes_barrières #masque #hygiène #angine #otite #diarrhée #france

  • #Covid-19 : des scientifiques appellent à « mettre davantage l’accent sur la #ventilation » et l’#aération
    https://www.lejdd.fr/Societe/covid-19-des-scientifiques-appellent-a-mettre-davantage-laccent-sur-la-ventila


    Des fenêtres ouvertes dans une école en Allemagne, où la doctrine est d’aérer les salles de classe toutes les 20 minutes. (AFP)

    Dans un éditorial publié dans le British Medical Journal, quatre spécialistes internationaux appellent à mieux prendre en compte le rôle des #aérosols dans la transmission du Sars-CoV-2 et, en conséquence, à aérer et ventiler davantage.

    L’aération, un #geste_barrière trop souvent négligé dans la bataille contre le Covid-19. C’est ce que déplorent quatre scientifiques dans un éditorial publié jeudi par le British Medical Journal https://www.bmj.com/content/373/bmj.n913, une prestigieuse revue médicale outre-Manche. Pour eux, cette consigne simple n’est que trop peu souvent appliquée. "Il est désormais clair que le Sars-CoV-2 se transmet principalement d’une personne à l’autre par inhalation et à une distance relativement courte", soulignent ces chercheurs, tous spécialistes des virus et de la circulation de l’air.

    "On est bien plus susceptible d’être infecté dans une pièce dont les fenêtres ne peuvent pas s’ouvrir ou qui ne dispose pas d’un système de ventilation", rappellent les signataires.

    Les plus petites particules peuvent rester en suspension dans l’air pendant des heures.

    #santé_publique #prévention

  • Contre le Covid, la démocratie et l’autogestion - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Contre-le-Covid-la-democratie

    Si cette rencontre de travail avait réuni des promoteurs du laisser-faire et chacun·e sa gueule, des libertarien·nes ou des fascistes, j’aurais compris. Mais des écolos, vraiment ? Alors qu’à l’origine les seul·es qui prenaient au sérieux les questions de santé, c’était nous ?

    Aujourd’hui je lis des absurdités dans la presse écologiste, y compris sous la plume de personnes dont j’apprécie d’habitude les écrits.

    […]

    (Prochain billet : faut-il vraiment se laver les mains après avoir fait caca ou est-ce un complot de l’industrie des produits nettoyants ?)

    […]

    Aujourd’hui à Singapour, un pays qui l’a fait, les gens portent le masque et la vie a repris normalement. Les restaurants et les théâtres sont ouverts, l’économie n’a pas trop souffert. Mais devinez qui là-bas ne porte pas le masque au boulot et serre les paluches pour dire bonjour ? Les Français expatriés qui profitent du contexte zéro Covid créé par les efforts des autres. Bravo encore, merci la France pour ton cadeau au monde.

    #écolo #covid #santé #gestes_barrières #prévention #autogestion #information

  • Face à la haine et aux amalgames : « Redonner ses lettres de noblesse à la solidarité et à l’#hospitalité française »

    Elle appelle cela « l’#hospitalité_citoyenne ». #Julia_Montfort, journaliste et réalisatrice, a accueilli, comme beaucoup d’autres Français, un « migrant », Abdelhaq, originaire du Tchad. Elle raconte cette rencontre à Basta !, rencontre dont elle a tiré une web-série, #Carnets_de_solidarité. Son histoire nous rappelle que, loin des scènes indignes de harcèlement policier ou de commentaires racistes, des dizaines de milliers de citoyens font preuve de solidarité.

    Julia Montfort appelle cela « l’hospitalité citoyenne ». Comme beaucoup d’autres personnes en France, elle a ouvert sa porte pour accueillir un « migrant », Abdelhaq. Il avait alors 21 ans et ne devait rester que quelques jours. Il aura finalement vécu un an et demi chez Julia et Cédric, son mari. De cette expérience personnelle est alors née l’envie de raconter ce mouvement de #solidarité qui a gagné de nombreux foyers français – une réalité trop souvent invisibilisée – pendant que les politiques en œuvre choisissent trop souvent de harceler, humilier, reléguer dans la rue les exilés en quête d’accueil, ne serait-ce que temporaire. Réalisatrice, elle en a tiré une web-série passionnante, Carnets de Solidarité, qui offre la meilleure des réponses, en actes, à tous les préjugés, tous les cynismes ou toutes les haines qui s’accumulent sur ce sujet.

    Basta ! : Le point de départ de votre travail, c’est le #récit_intime de l’accueil d’Abdelhaq, chez vous, dans votre appartement. Avec le recul, qu’avez-vous appris de cette expérience d’hospitalité ?

    Julia Montfort [1] : Beaucoup de choses. Nous n’avons pas accueilli un citoyen français avec des références culturelles partagées : Abdelhaq est le fils d’un berger nomade, dans le sud du Tchad, qui parle un dialecte dérivé de l’arabe – le kebet – dont la vie consistait à garder les chèvres de son père ou à aller récolter du miel, autant dire une vie diamétralement opposée à la mienne. Tout nous séparait, et nous avons appris à trouver des #liens, à construire des ponts entre nos deux cultures.

    J’ai réalisé la portée de ce geste dès que j’ai ouvert ma porte devant ce grand gaillard de plus d’1 m 90, et que j’ai compris que le #langage ne nous permettrait pas de communiquer. Il apprenait les rudiments du français, mais il ne faisait pas de phrases, je ne parvenais même pas à savoir s’il aimait les pâtes. De fait, ce genre de situation permet aussi d’en apprendre beaucoup sur soi-même et sur notre rapport à l’autre. Cela m’offre aujourd’hui un ancrage très différent dans le présent.

    Il y a cette anecdote significative, lorsque vous racontez que vous hésitez plusieurs jours avant de lui signaler qu’il ne priait pas dans la bonne direction…

    Il se tournait exactement à l’opposé de la Mecque, nous ne savions pas comment lui annoncer, cela nous pesait, alors qu’au final, Abdelhaq a juste explosé de rire lorsque nous lui avons montré la boussole ! Une partie de notre complicité est née ce jour-là… Abdelhaq a une pratique très ouverte de sa religion, c’est notamment une façon de maintenir un lien avec son pays. Quand il est arrivé à Paris, son premier réflexe a été d’aller dans une mosquée, où il a pu être hébergé. C’est un peu son repère, son cadre. Mais depuis, on a constaté qu’il s’intéressait beaucoup aux autres religions.
    De notre côté, nous sommes parfaitement athées, et c’est probablement la première fois que j’ai côtoyé quelqu’un de religieux aussi longtemps, et aussi intimement. La probabilité que je puisse, à Paris, me retrouver directement confrontée à la réalité de la vie d’Abdelhaq était tout de même très faible, jusqu’à présent. Cela cultive une certaine #ouverture_d’esprit, et cela a généré aussi beaucoup de #respect entre nous.

    Pour autant, vous ne faites pas l’impasse sur les difficultés qui se présentent, aussi, à travers cette expérience. « L’hospitalité n’est pas un geste naturel, c’est une #épreuve », dites-vous.

    Il ne faut pas enjoliver cette expérience par principe, cela n’a rien de simple d’accueillir un étranger chez soi. Il faut s’ouvrir à lui, accepter qu’il entre dans notre #intimité, c’est une relation qui demande beaucoup d’énergie. Faire entrer l’exil à la maison, c’est aussi faire entrer des vies brisées et tous les problèmes qui accompagnent ces parcours du combattant… Et c’est compliqué quand, au petit-déjeuner, vous devez affronter son regard dans le vide, que vous voyez qu’il n’est pas bien. Tout paraît assez futile. J’ai parfois eu l’impression de plonger avec Abdelhaq. C’est le principe même de l’empathie, partager l’#émotion de l’autre. Mais quand c’est sous votre toit, il n’y a pas d’échappatoire, c’est au quotidien face à vous.

    Dans votre récit, vous utilisez très souvent les termes de « #générosité », de « #bienveillance », d’ « #humanité », comme si vous cherchiez à leur redonner une importance qu’ils ne semblent plus vraiment avoir, dans la société. Faut-il travailler à repolitiser ces valeurs, selon vous ?

    On pense toujours que la solidarité, l’#altruisme, l’#entraide, tout ça n’est que l’apanage des faibles. Ce seraient des vertus désuètes, bonnes pour les « bisounours ». Il a en effet fallu que j’assume, à l’écriture, de redonner des lettres de noblesse à ces mots-là. Car on a bien vu que tous ces petits #gestes, cette empathie, ces regards, ce n’était pas anodin pour Abdelhaq. On a vu comment cette solidarité qui s’est organisée avec les voisins l’a porté, lui a permis de se regarder autrement, de retrouver des prises sur le réel. Petit à petit, on l’a vu changer, reprendre pied. Et ça, c’est considérable.
    Et partant de là, on peut aussi se demander ce qui nous empêche d’appliquer cela à toutes nos relations – personnellement, j’essaye désormais d’être plus attentive à cette forme de #bienveillance dans mes échanges avec mes voisins ou mes amis, au travail. Cela semble toujours une évidence un peu simple à rappeler, mais c’est vertueux. C’est même l’un des principaux enseignements que nous avons tiré de notre expérience, à notre échelle : au-delà des difficultés, cela fait du bien de faire du bien. Diverses études documentent les bienfaits pour la santé de ces #émotions positives ressenties, cela porte même un nom – le « #helper’s_high », l’euphorie de celui qui aide. Donc oui, la solidarité fait du bien, et il faut en parler.

    De fait, votre initiative a rapidement fait la preuve de son effet multiplicateur auprès du voisinage, c’est ce que vous appelez la « #contagion_solidaire ».

    C’est à partir de ce moment-là que je me suis dit qu’il y avait quelque chose à raconter de cette expérience personnelle. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, le discours sur « l’invasion » battait son plein. En 2017-2018, on est en plein dans la séquence où l’on entend partout que les migrants sont trop nombreux, qu’ils sont dangereux, qu’ils vont nous voler notre pain, notre travail et notre identité. Or à mon échelle, à Bagnolet, au contact de différentes classes sociales, j’ai vu le regard des gens changer et ce mouvement de solidarité se mettre en place, autour de nous. Et c’était d’autant plus significatif que nous étions officiellement devenus « hors-la-loi » puisque nous n’avions pas le droit d’héberger un sans-papier… De fait, lorsqu’on a reçu une enveloppe avec de l’argent pour payer le pass Navigo d’Abdelhaq, nous avons compris que nous étions plusieurs à accepter de transgresser cette règle absurde. Et à entrer ensemble dans l’absurdité du « #délit_de_solidarité ».

    « La chronique des actions en faveur de l’accueil des migrants montre une évolution au sein des sociétés européennes. Par leur ampleur et l’engagement qui les sous-tend, les formes de solidarité et d’hospitalité que l’on y observe s’apparentent de plus en plus à un mouvement social » affirme l’anthropologue Michel Agier, que vous citez dans votre livre. De fait, à l’échelle de la France, votre enquête tend à montrer que les démarches d’#accueil sont bien plus nombreuses et conséquentes qu’on ne le laisse souvent croire, vous parlez même d’une « #révolution_silencieuse ». Peut-on dresser une sociologie de ce mouvement social émergent ?

    C’est encore un peu tôt, on n’a pas assez de recul, on manque de chiffres. De nombreux chercheurs travaillent là-dessus, mais c’est un mouvement encore difficile à évaluer et à analyser. La plupart des gens restent discrets, par crainte de l’illégalité mais aussi par humilité, souvent. Mais lorsque j’ai présenté la bande-annonce avec l’objet de mon travail, j’ai été submergé de messages en retour, sur internet. Et de toute la France. J’ai réalisé qu’il y avait un défaut de #narration, et un défaut de connexion les uns avec les autres. La plupart agisse, chacun de leur côté, sans s’organiser de manière collective. Des mouvements et des plateformes se sont créés, sur internet, mais cette solidarité reste encore très « électron libre ». Il n’y a pas véritablement de #réseau_citoyen, par exemple.

    Pour ma part, ce que j’ai vu, c’est une France particulièrement bigarrée. J’ai vu des gens de tous les milieux, pas nécessairement militants, et beaucoup de #familles. En général, ils racontent avoir eu un déclic fort, comme par exemple avec la photo du petit #Aylan. Ce sont des gens qui ressentent une #urgence de faire quelque chose, qui se disent qu’ils « ne-peuvent-pas-ne-rien-faire ». La certitude, c’est qu’il y a énormément de #femmes. L’impulsion est souvent féminine, ce sont souvent elles qui tendent en premier la main.

    Ce #mouvement_citoyen est aussi, malheureusement, le reflet de l’#inaction_politique sur le sujet. Cette dynamique peut-elle continuer longtemps à se substituer aux institutions ?

    Il y a un #burn-out qui guette, et qui est largement sous-estimé, chez ces citoyens accueillants. Ils s’épuisent à « l’attache ». À l’origine, cette solidarité a vraiment été bricolé, avec les moyens du bord, et dans la précipitation. Et même si elle remplit un rôle fondamental, ça reste du #bricolage. Or ce n’est pas aux citoyens de pallier à ce point les défaillances de l’#État, ce n’est pas normal que nous ayons à héberger un demandeur d’asile qui se retrouve à la rue… La réalité, c’est qu’aujourd’hui, très régulièrement en France, on ne notifie pas leurs droits aux gens qui arrivent. Or toute personne qui pose le pied en France a le droit de demander l’asile, c’est une liberté fondamentale. Commençons donc, déjà, par respecter le #droit_d’asile !

    Je crois qu’on ne se rend pas bien compte de ce qui se passe, parce que cela se joue dans des zones de frontières, loin de Paris, donc cela reste assez discret. Mais on est face à quelque chose d’assez considérable en termes de violations de #droits_humains, en France, actuellement : à la fois dans le fait de bafouer ces droits fondamentaux, mais aussi dans le fait de criminaliser les personnes qui leur viennent en aide… Et pendant ce temps-là, on remet la légion d’honneur à Nathalie Bouchart, la maire de Calais, qui avait interdit les distributions d’eau pour les exilés ? Il y a quand même quelque chose qui cloche, dans ce pays.

    Cela n’a pas toujours été comme ça, rappelez-vous, en évoquant notamment l’exemple des « #Boat_People » (en 1979, l’accueil de 120 000 réfugiés vietnamiens et cambodgiens avaient obtenu un large consensus national, ndlr). Qu’est-il arrivé à cette grande « tradition française d’hospitalité », depuis ?

    Le contexte est très différent, par rapport aux Boat people. À l’époque, cela semblait sûrement circonscrit, tant dans le nombre que dans le temps. Aujourd’hui, la multiplication des conflits, un peu partout dans le monde, alimente cette idée que c’est un puits sans fond, qu’on va être submergé si on commence à accueillir trop largement… Plus fondamentalement, on le sait bien, une certaine #rhétorique s’est imposée dans les discours, sur ces questions : on parle de « flux », de « pompe aspirante », et tout ce vocable n’est plus l’apanage de l’extrême droite, on le retrouve dans la bouche des gouvernants. Tout ça insinue et conforte l’horrible mythe de « l’#appel_d’air ». Je crois qu’on oublie parfois combien les #discours_politiques contribuent à forger un cadre de pensée. Et en face, il y a un véritable défaut de pédagogie, on ne traite jamais de ces sujets à l’école, on ne produit pas de #contre-discours. Donc effectivement, c’est important de le rappeler : on a su accueillir, en France.

    Après l’assassinat terroriste du professeur Samuel Paty, vendredi 16 octobre, le débat public a pris des airs de course aux amalgames, avec une tendance à peine cachée à essentialiser toute une catégorie de population (demandeur d’asile, mineurs isolés...) comme de potentiels terroristes. Qu’est-ce que cela vous inspire, en tant qu’accueillante ?

    La #peur légitime et le #danger, bien réel, du #terrorisme ne doivent pas nous faire plonger dans une grande #confusion, en bonne partie entretenue par ma propre profession. Les journalistes ont une part de #responsabilité en entretenant ce lien dangereux, insufflé par nos gouvernants, qui envisagent la migration sous le spectre uniquement sécuritaire depuis les attentats terroristes de 2015. Nous avons besoin de #recul, et de #nuances, pour ne pas tomber dans la #stigmatisation à tout-va de tout un pan de la population, et éviter les #amalgames simplistes du type "immigration = terrorisme". Ce pur discours d’extrême droite n’est basé sur aucune étude formelle, et pourtant il s’est installé dans les esprits au point que ces femmes et ces hommes sont victimes d’un changement de perception. Hier considérés comme des personnes en détresse, ils sont désormais vus dans leur ensemble comme de potentiels terroristes car un assassin – ayant commis un acte effroyable – a préalablement été demandeur d’asile et a obtenu son statut de réfugié... Il s’agit d’un itinéraire meurtrier individuel. Les demandeurs d’asile, les mineurs isolés, les réfugiés sont les premiers à pâtir de ces amalgames. Les entend-on ? Très rarement. Leur #parole est souvent confisquée, ou bien nous parlons à leur place.

    Alors, il faut le rappeler : ces personnes exilées et arrivées en France aspirent simplement à s’intégrer et à mener une vie « normale », si tant est qu’elle puisse vraiment l’être après tout ce qu’elles ont traversé, et avec la douleur du #déracinement. Et ces étrangers, nous les côtoyons au quotidien sans même le savoir : ils livrent nos repas à domicile, se forment à des métiers dans des secteurs en tension où la main d’œuvre manque, ils changent les draps dans les hôtels. Nombre de médecins réfugiés furent en première ligne pendant le confinement... Ce qui me préoccupe aujourd’hui, c’est justement de ramener de la mesure dans ce débat toxique et dangereux en humanisant ces destins individuels.

    https://www.bastamag.net/Redonner-ses-lettres-de-noblesse-a-la-solidarite-et-a-l-hospitalite-franca

    ping @isskein @karine4

  • #Université de #Sherbrooke : des #cours dans des #églises et en #plein_air

    (Sherbrooke) Ce ne sont pas toutes les universités qui tiennent leur session d’automne à distance. Depuis lundi, 60 % des cours sont donnés en présence des étudiants à l’Université de Sherbrooke (UdeS). Parfois dehors, parfois dans des églises.

    C’est le double, ou plus, du pourcentage de présentiel dans les autres grandes universités : 25 % à Concordia, autour de 30 % à l’UQAM, à l’Université de Montréal et à l’Université Laval. À McGill, la plupart des cours se donnent à distance.

    Quelle est la recette de l’établissement sherbrookois ?

    Pour commencer, il a eu l’idée d’éclater le campus, soit en encourageant les cours à l’extérieur, soit en louant des espaces hors campus, comme la chapelle des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. « Je suis gâtée. Imaginez : je pourrais être dans un gymnase, je suis dans une chapelle ! », lance la professeure en politique appliquée Catherine Côté, devant ses étudiants assis à leur bureau dans cette salle de classe qui ne ressemble à aucune autre.

    Je m’ennuyais des étudiants, de les voir pour vrai. La fonction d’enseignant, c’est d’avoir un lien, de pouvoir parler, de voir les réactions des gens.

    Catherine Côté, professeure en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke

    La chapelle, avec son haut plafond jaune et turquoise, est l’un des cinq sites qui s’ajoutent au campus de l’UdeS cet automne pour offrir un enseignement en personne au plus grand nombre, malgré la pandémie et son lot de mesures sociosanitaires. Il y a aussi des classes dans la cathédrale Saint-Michel, l’église Marie-Médiatrice, l’église Saint-Boniface et l’ancien immeuble du quotidien La Tribune.


    Mais ce qui est encore plus inusité, c’est les cours à l’extérieur. Inutile de préciser que ce ne sera pas possible au cœur de l’hiver, mais seulement en septembre et octobre, quand la météo est favorable. L’important, c’est que cela va permettre d’amorcer la session de bonne façon en créant des liens et un sentiment d’appartenance.
    L’école dehors

    « Il se passe quelque chose en présence qu’on peut plus difficilement créer à distance, explique la vice-rectrice aux études, Christine Hudon. Donc, on se dit que ces premières semaines où on va avoir eu ces interactions pour les gens qui sont à distance, ça va permettre de tisser des liens, d’apprendre à se connaître et de développer un sentiment d’appartenance. »

    Cette idée de faire l’école dehors ne date pas d’hier. À l’UdeS, des professeurs et des chargés de cours le faisaient déjà, de façon un peu spontanée.

    « La grande différence, c’est qu’on a fait les fiches, qu’on a mis du WiFi et qu’on a équipé le personnel pour certains sites de micros », énumère Mme Hudon.

    Spécialiste de la pédagogie en plein air, le professeur Jean-Philippe Ayotte-Beaudet a mis la main à la pâte.

    « C’est quand même assez excitant pour nous parce que ça fait presque quatre mois qu’on prépare les classes extérieures, dit-il en pleine rentrée. Il y a trois mois et demi, c’était un projet fou d’avoir des classes extérieures sur le campus en contexte de pandémie. Ça fait longtemps qu’on attend ce moment-là. »

    Ces classes extérieures sont-elles là pour de bon ?

    « Très certainement », assure la vice-rectrice.

    La pédagogie en plein air, c’est de plus en plus populaire dans les écoles primaires et secondaires. À l’université, ça se faisait moins. On veut documenter les effets des cours à l’extérieur, on veut interroger les étudiants et le personnel enseignant qui en aura fait l’expérience pour voir ce qui fonctionne bien et ce qui mérite moins d’être essayé à l’extérieur.

    Christine Hudon, vice-rectrice aux études de l’Université de Sherbrooke

    « Les deux guides qu’on a développés, on les a mis en accès libre, donc les autres universités et les cégeps peuvent les reprendre, les remanier, les mettre à leur main, c’est là pour circuler », ajoute la vice-rectrice.

    La pandémie n’aura donc pas eu que du mauvais. « Elle a vraiment permis à la pédagogie en plein air de s’imposer comme une des solutions dans le domaine de l’éducation », se réjouit Jean-Philippe Ayotte-Beaudet, de la faculté d’éducation.
    11 sites extérieurs

    En tout, l’UdeS a identifié 11 sites sur le campus où des classes peuvent se donner dehors, certaines déjà plus courues que d’autres. La plus grande, baptisée Le théâtre, avec ses bancs en pierre naturelle sur différents paliers, peut accueillir 100 étudiants. La plus petite ? Seize. La capacité totale de toutes ces classes est de 500.

    Les enseignants peuvent les réserver sur une base volontaire. Cela permet à des cours prévus en ligne de se donner dehors et à des cours en classe de déménager à l’extérieur. « Il y a toujours un plan B, soit que le cours se donne à distance ou dans une classe », précise Christine Hudon.

    Il existe plusieurs types de classes extérieures : des espaces à ciel ouvert, certains aménagés, des classes sous préau et d’autres sous chapiteau, portant des noms comme L’ingénieuse, La balconnière, La musicienne, La stagiaire ou La brindille.
    La vie sociale

    « Je voulais avoir un peu d’expérience de vie sociale avec les autres », dit Méliane Castilloux, 20 ans, étudiante de première année au baccalauréat en enseignement de l’anglais, croisée sur le campus.

    Je ne connaissais personne dans mon programme. C’est sûr que ça va m’aider d’avoir des cours avec eux et de ne pas être toute seule chez moi.

    Méliane Castilloux, étudiante de première année au baccalauréat en enseignement de l’anglais

    Alice Parent, 25 ans, étudiante de deuxième année en médecine, apprécie le grand nombre de cours offerts sur le campus. « On a beaucoup de cours pratiques où on a besoin d’être en présentiel », souligne-t-elle.

    D’autres universités regardent ce que fait l’UdeS, notamment en Montérégie, en Estrie et à Québec.

    À Montréal, l’Université Concordia compte offrir quelques cours à l’extérieur cette session.

    « Des terrains sur chacun des campus (Loyola et Sir George Williams) comportent maintenant des cercles de distanciation sociale permettant à des groupes ou des classes de poursuivre des activités à l’extérieur tout en respectant une distance de deux mètres », précise la porte-parole Fiona Downey.

    L’UQAM a également mis sur pied des initiatives en design et en danse.

    « Dans le cas de l’École de design comme dans celui du département de danse, il s’agit d’accentuer et de renforcer, en raison de la pandémie, les projets “in situ” qui sont menés de manière habituelle », nous a écrit Jenny Desrochers, directrice des relations avec la presse.

    De son côté, l’Université de Montréal n’a prévu aucun cours à l’extérieur. L’Université Laval a envisagé de le faire, mais n’est pas allée de l’avant. « Ce n’était pas possible de réserver aussi un espace intérieur pour que les étudiants puissent se réfugier en cas de mauvais temps », explique le porte-parole Simon La Terreur.

    Il faut dire que l’UdeS, qui compte 30 000 étudiants, dont 16 000 à Sherbrooke, dispose d’avantages sur ces autres universités : des classes plus petites de 100 étudiants maximum, et donc plus faciles à relocaliser, et un très vaste campus, moins limité par les contraintes urbaines.

    Mais aussi, peut-être, un autre ingrédient : l’innovation et la volonté.
    Clinique de dépistage sur place

    Une clinique de dépistage de la COVID-19 est ouverte depuis lundi dernier à l’UdeS pour permettre aux étudiants et aux membres du personnel de se faire tester. Aménagée dans le local d’une résidence étudiante, elle est accessible sur rendez-vous tous les matins de la semaine. « Il n’y a pas de risque zéro, mais on a travaillé très fort pour s’assurer que ce soit sécuritaire, affirme la vice-rectrice aux études, Christine Hudon. Dans l’ensemble, les gens respectent les consignes. Des fois, il faut les rappeler, mais on a des escouades et des brigades. »

    Pas d’initiations, mais…

    Pandémie oblige, l’établissement sherbrookois ne permet pas d’organiser des initiations sur le campus. Mais mardi, lors du passage de La Presse, des étudiants de la faculté de génie, maquillés et costumés, accueillaient les nouveaux au son de la musique, en leur remettant des objets promotionnels, un chandail et des condoms. « En génie, le programme est fait pour qu’on travaille ensemble pour mieux apprendre. Le fait d’avoir la moitié en présentiel, ça permet de se voir, de garder une vie sociale et de s’entraider dans les cours », explique Éloïse Marchal, 20 ans, étudiante en génie informatique.

    https://www.lapresse.ca/actualites/education/2020-09-07/universite-de-sherbrooke-des-cours-dans-des-eglises-et-en-plein-air.php

    #Canada #lieux_de_culte #alternatives #gestes_barrière

    Une #idée à appliquer en France ?

  • Covid : Oui à la responsabilité individuelle, non à la culpabilisation constante - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2020/09/21/covid-oui-a-la-responsabilite-individuelle-non-a-la-culpabilisation-const

    Les trous dans la raquette de la protection, ce sont les enfants. Nous avons bataillé pour demander le port du masque à l’école, entre autres mesures (embauches d’enseignants, possibilité d’enseignement à distance…), non pas parce que nous sommes des monstres hors-sol désireux de punir les jeunes et de freiner leur développement, mais parce que les enfants de moins de 10 ans peuvent être contaminés et contaminants, qu’ils soient symptomatiques ou asymptomatiques. L’OMS et l’Unicef recommandent le port du masque dès 6 ans dans les régions de circulation virale. Mais en France, on reste bloqué sur une étude mise en avant par la Société française de pédiatrie affirmant que les enfants ne sont pas contaminants pour les adultes, à partir d’observations réalisées… pendant le confinement, à un moment où les écoles étaient fermées.

    […]

    Le déni prolongé d’une grande part de la communauté scientifique et des politiques quant à la contamination par aérosolisation fait que même si aujourd’hui son existence est enfin admise, beaucoup de gens n’ont toujours pas compris de quoi il s’agit, et n’osent pas le demander pour ne pas passer pour des cons.

  • Bons baisers de rentrée

    Academia a décidé de recenser des témoignages écrits et photographiques de la rentrée universitaire 2020, dont nous avons reçu de premiers échos épouvantables, dont la presse s’est fait l’écho.

    –—

    - 2020, la rentrée de la honte, série sur Université ouverte : https://universiteouverte.org/tag/recit-de-rentree
    - Rentrée universitaire. La grande débrouille, par Khedidja Zerouali, Mediapart, 15/9/2020 : https://www.mediapart.fr/journal/france/160920/rentree-universitaire-la-grande-debrouille
    - Université de Paris. Étudiants et personnels face au chaos de la fusion, par Philomène Rozen, Révolution permanente, 17/9/2020 : https://www.revolutionpermanente.fr/Universite-de-Paris-Etudiants-et-personnels-face-au-chaos-de-la

    –---

    Selon une stratégie du choc (Noemi Klein, 2008) inacceptable1, Frédérique Vidal profite d’une rentrée hors norme pour achever de faire passer sa loi rétrograde dite « de programmation de la recherche 2021-2030 ». Enseignant·es et étudiant·es subissent des conditions d’accueil épouvantables, en licence, en Master, tandis que l’administration réclame sans vergogne les droits de Contribution de la vie étudiante et de campus (CVEC) —doctorant·es doivent s’acquitter d’une cotisation de la vie étudiante et de campus — dont déjà ielles n’avaient pas profiter l’année dernière.

    Voici une galerie de portraits de l’engagement pédagogique des maîtres·ses et des élèves, qui illustrent le mépris dans lequel leur Ministère de tutelle les tient.

    Academia invite tous et toutes celleux qui le souhaitent de lui communiquer leurs clichés ou leur témoignage.

    https://academia.hypotheses.org/25768

    #rentrée_2020 #distanciation_sociale (euhhh) #université #France #photographie #photos #images #gestes_barrières (euhhh)

  • PANIQUE BÉNÉFIQUE

    Cette psychose générale, cette obsession mortifère, cette méfiance paranoïaque des autres, s’est construite ces derniers temps, sur une interprétation truquée des chiffres, faisant passer les positifs aux tests pour de graves malades. Une épidémie sans malades ni morts n’existe que dans la tête de ces fanatiques corrompus du pouvoir, qu’il soit politique ou médiatique. Cette peur panique profite à la fois aux actionnaires des trusts pharmaceutiques qui comptent bien ramasser le pactole avec des vaccins douteux voir dangereux, mais aussi aux pouvoirs qui restreignent brutalement les libertés, répriment à tout va, détruisent la vie, durcissent l’esclavage du travail, répandent le chômage invisible tout en appauvrissant la majorité de la population pour les meilleurs profits raflés par des multi-milliardaires qui jubilent allègrement.

    _

    #coronavirus #covid19 #virus #pandémie #vaccins #épidémie #masques #confinement #GestesBarrières #décès #mortalité

  • Two metres or one: what is the evidence for physical distancing in covid-19? | The BMJ
    https://www.bmj.com/content/370/bmj.m3223

    Current rules on safe physical distancing are based on outdated science

    Distribution of viral particles is affected by numerous factors, including air flow

    Evidence suggests SARS-CoV-2 may travel more than 2 m through activities such as coughing and shouting

    Rules on distancing should reflect the multiple factors that affect risk, including ventilation, occupancy, and exposure time

  • Samedi à la guinguette c’était la foire… franchement c’était n’importe quoi et c’est pas de la moraline… lesgens en ont vraiment plus rien à foutre, et plus sont jeunes, plus z’en ont rien à foutre. En théorie pas de piste de danse, plein de tables posées dessus à la place et on doit écouter de sa table. Ou comme c’est très très grand, à la limite venir debout autour, mais en restant éloignés des tables des autres + avec un masque dans ce cas. Mais dès le deuxième ou troisième morceau, plein de gens debout agglutinés devant et entre les tables des autres. Et alors à minuit là tout le monde debout partout collés sans aucun masque du tout. Même pas semblant genre je fais un peu mais je le baisse, non que dalle. Si yavait ne serait-ce qu’une personne contaminatrice…

    Ça faisait du bien de revoir enfin le Bal Chaloupé mais bon… fear

    À 22h
    https://pic.infini.fr/zhncfTOe/tsvpmLyH.JPG

    À 23h
    https://pic.infini.fr/Ht7ZcDqw/5N8AOcum.JPG

    Moi qui suis bien resté à ma table (le fils courait plus loin là où y a plus personne, et en plus avec masque)
    https://pic.infini.fr/3e1UhBuF/X56WeVrV.JPG

    À minuit donc
    https://pic.infini.fr/7rlows3o/K0rrjyFj.JPG

    #coronavirus #gestes_barrières_mon_cul #santé #relâchement #concert #guinguette

  • Tiken Jah Fakoly chante « Corona » pour barrer la route au virus
    https://pan-african-music.com/tiken-jah-fakoly-corona

    Dans le clip, on voit le reggaeman sortir avec son masque vert-jaune-rouge « made in Africa », saluer sans serrer la main, distribuer des masques en expliquant leur usage, et s’accroupir pour causer avec des vieux, eux aussi masqués, manière de dire que les doyens méritent toute notre attention, et qu’on peut continuer à avoir une vie sociale même avec davantage de distance physique. Interrogé sur RFI, Tiken Jah expliquait récemment « je constate qu’ici à Bamako il y a beaucoup de personnes qui ne croient toujours pas à l’existence du Corona, et qui pensent encore que le corona c’est pas pour les Africains, que c’est Dieu protège l’Afrique… et donc il faut que l’on continue de sensibiliser ». Avec un peu plus de 800 cas recensés et une cinquantaine de décès, le Mali n’est certes pas aujourd’hui le plus touché des pays, mais la progression de l’épidémie s’y poursuit.

    Dans ce pays où, comme dans une grande partie de l’Afrique, la majorité de la population travaille dans le secteur informel et doit sortir chaque jour pour rapporter « le prix du condiment » à la maison, il était bien difficile d’imposer un confinement comparable à celui d’autres pays.

    https://www.youtube.com/watch?v=j1cLIbDSDeE

    #musique #reggae #Tiken_Jah_Fakoly #coronavirus #Afrique #Mali #gestes_barrières

  • Reprise des écoles : A #Grenoble, message d’une enseignante de maternelle à une amie...
    07.05.2020

    Bonjour,

    Nous sommes en train d’organiser le retour en #classe prévu le 25 mai.
    Les conditions de #reprise vont être très contraignantes pour nous comme pour les enfants et il est important que vous soyez au courant de certains #impératifs.

    En effet, vos enfants ne vont pas être regroupés par classe, donc pas forcément avec leur enseignante respective et leurs camarades. Les enfants des soignants et du personnel de gestion de la crise seront accueillis de droit tous les jours. En raison des limitations des #effectifs, les autres enfants se verront ou pas (nous espérons pouvoir répondre à toutes les demandes) proposer 1 ou 2 jours d’accueil par semaine.

    La répartition se fera en fonction de critères bien précis afin de répondre au #protocole_sanitaire imposé par le Gouvernement.

    Les activités des enfants vont être individuelles, sans #aucun_contact les uns avec les autres, les adultes compris. Il leur sera interdit de circuler dans la classe et de #toucher au matériel qui ne leur est pas attribué. Aucun adulte, ni aucun enfant n’a le droit de toucher le matériel des autres ou d’utiliser un #matériel_collectif (pas de correction, pas de #jeux de ballons, pas de jeux de société, etc).

    Les groupes ne se rencontreront pas dans l’école (les entrées et sorties différentes, les #récréations_décalées, les #repas dans les classes, ni les #siestes).
    Afin que le matériel reste individuel, nous allons créer des #barquettes au nom de votre enfant. Les adultes eux-mêmes, n’auront pas le droit d’y toucher après les avoir mises en place et laisser plusieurs jours sans y toucher.
    Tous les #jouets des classes seront supprimés.

    Votre rôle pour les enfants qui pourront revenir en classe (pour le
    moment nous n’avons pas suffisamment d’informations pour vous dire si votre enfant pourra revenir en classe) :
    – Expliquer à vos enfants les conditions d’ouverture de l’école (ils ne doivent pas s’approcher de leurs camarades et des adultes) ;
    – Respecter les #gestes_barrières ;
    – Ne pas toucher le matériel qui n’est pas dans sa #barquette_individuelle ;
    – Prendre tous les matins la #température de votre enfant et le garder à la maison en cas de symptôme (toux, éternuement, essoufflement, mal de gorge, fatigue, troubles digestifs, sensation de fièvre, etc) .
    – Interdiction d’envoyer son enfant à l’école si l’élève ou un membre de sa famille présente les mêmes #symptômes cités ci-dessus.

    En toute transparence, nous nous devons de vous informer de ces conditions de reprise très particulières.

    L’#enseignement_à_distance sera le même que celui dispensé en classe.

    Bien cordialement,

    L’équipe enseignante

    #déconfinement #le_monde_d'après #école #réouverture_des_écoles #organisation

    L’école de demain, cette #prison pour #enfants...

    • Petite géographie de l’#espace_carcéral... euh je veux dire de l’#espace_scolaire.

      Alors que nous allons réouvrir les établissements scolaires, je m’interroge, en « bonne » géographe que je suis, sur l’espace scolaire tel qu’il va être donné à pratiquer par les élèves ces prochains jours.

      J’ai lu, relu, lu une dizaine de fois le protocole sanitaire. #Rubalise. Je n’avais jamais lu autant de fois en si peu de pages un mot que je n’avais jamais employé jusque-là.

      Mise à l’écart du mobilier scolaire + rubalise. Nous ne pourrons plus accéder aux #manuels, nous ne pouvons faire de #photocopies, les #salles_informatiques et les #tablettes sont interdites. Pour faire cours dans les disciplines où les élèves n’ont pas leur propre #manuel_scolaire, nous allons nous amuser.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. On va utiliser les #jeux_de_société que j’ai et qui portent sur l’histoire. Ces derniers jours, j’avais repris les règles de « Bruges », parfait pour réviser la ville au Moyen Âge. Ah non, je n’ai pas le droit de prêter du matériel. Faire un plateau fabriqué à coup de photocopies ? Ah non, pas de photocopies. Bon, je range Bruges, Carcassonne, Notre Dame, Agricola, et les Mystères de l’Abbaye. 5 idées sympas pour réviser le Moyen Âge. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Si j’utilisais Plickers, c’est top ça, un quizz projeté au tableau, les élèves n’ont qu’à lever le code dans le sens de leur réponse, je photographie de loin leurs réponses, et... ah non, pas de prêt de matériel, mes codes plastifiés ne pourront servir. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Oui, mais voilà, pas d’îlot, chaque élève doit disposer de 4 m2 mais ne peut être positionné face à un autre élève. En langues vivantes, ils doivent pourtant leur faire travailler « la #coopération ». Les nouveaux #protocoles_pédagogiques prévoient aussi qu’en français, les élèves doivent maîtriser la tape sur un clavier. Sans clavier. Sans ordinateur. Sans... tout, sauf des rubans autour d’eux. Rubalise.

      Bon, passons, regardons plus loin, on réfléchira aux « activités » plus tard. C’est la consigne de l’établissement. On ne fait plus cours, on ne fait plus de séquences qui prennent du sens en tant qu’apprentissages, on devra « plus tard » prévoir des « #activités ». L’école est bien moins qu’un centre de loisirs, les activités sont seules maîtres, certes, mais elles seront prévues en dernier. On va les occuper dans leurs 4 m2 entourés de rubans. Rubalise.

      Mais bon, admettons, il y a des circonstances. L’important est certainement de permettre aux élèves de retrouver un lien avec l’école, avec le lieu même qu’est l’école. C’est tout à fait justifié. Mais quel #lien ? Qu’est devenu ce #lieu ?

      Aménagement de la salle de classe :
      mise à l’écart du #mobilier + rubalise
      4 m2 par élève, pas de #face_à_face, pas d’#îlot.
      #sens_de_circulation dans la salle indiqué au moyen de #scotch_au_sol
      interdire la #circulation dans la classe

      Aménagement des couloirs et escaliers :
      rubalise, #marques_au_sol pour #distanciation
      un sens pour l’entrée, un sens pour la sortie
      pas d’accès au #gymnase, pas d’accès aux #vestiaires

      Récréation :
      pas de descente dans la #cour
      #pause en classe (où les élèves n’ont pas le droit de bouger de leur table)
      pas d’#objets, pas de #livres, pas de jeux, rien dans les mains
      rubalise sur les bancs pour en interdire l’accès le matin
      #WC : entrée un à un, sur les 6 points WC de l’établissement, pour un effectif de 1065 élèves
      rubalise dans les #toilettes + affichages consignes de #lavage_des_mains
      pas le droit au repas

      Qu’est-ce donc que ce lieu où tout est mis sous ruban, où il existe des sens circulatoires marqués au sol, où les heures de promenade dans la cour sont limitées dans le temps et dans l’espace, où ces heures doivent se faire sans contact avec les autres prisonniers, euh, je veux dire élèves ?

      Qu’est-ce donc que ce lieu où quelques minutes par jour sont consacrés à un « enseignement » qui n’a que pour but de faire croire aux enfermés qu’ils ont quelques minutes loin de leur routine dans l’espace punitif les privant de leurs mobilités ?

      Rubalise.

      Chaque ligne de plus du protocole m’a glacée. J’ai eu l’impression de relire les travaux d’Olivier Milhaud lorsque, jeunes géographes, nous travaillions et échangions sur nos thèses. Les travaux sur... la #prison.

      « #Surveiller_et_punir », écrivait Michel Foucault.
      « #Séparer_pour_punir », ont écrit les géographes.

      « La prison est une peine géographique : elle punit par l’#espace. Elle tient des populations détenues à distance de leurs proches et les confine dans des #lieux_clos. »

      L’école est en train de devenir une #peine_géographique. On n’y enseignera pas, on y contrôlera des élèves qui, heureux de revenir à l’école pour y retrouver un lieu de savoirs et de #socialisation, vont faire l’expérience brutale de cet #enfermement_par_l'espace. Rubalise.

      #SansMoi

      PS : Je vous recommande fortement la lecture de :
      Olivier Milhaud, 2017, Séparer et punir. Une géographie des prisons françaises, CNRS Editions.
      Marie Morelle, 2019, Yaoundé carcérale : géographie d’une ville et de sa prison, ENS Éditions, disponible en ligne : https://books.openedition.org/enseditions/11445

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek/posts/10156922338365059

      Texte de #Bénédicte_Tratnjek (@ville_en)

    • Alors, j’essaie de comprendre, pour la reprise...

      Injonction du ministère : finir le programme en retirant un chapitre ou deux
      Injonction du rectorat depuis le 16 mars : interdiction de voir de nouvelles connaissances et notions, ne faire que des approfondissements de ce qui a été vu avant fermeture
      => Donc, on finit le programme sans faire de nouveaux chapitres... 🤔

      Injonction du ministère : faire les compétences de type « pratiquer différents langages » avec des croquis de synthèse à produire en géographie
      Injonction de l’établissement : interdiction des manuels, interdiction des photocopies, interdiction de toucher les cahiers pour les corriger, interdiction d’aller en salle informatique ou d’utiliser les tablettes, interdiction d’utiliser les téléphones personnels, interdiction de fournir le moindre fond de cartes en gros
      => Donc, on fait des croquis de synthèse sans documents, sans fonds de cartes, tout en faisant des connaissances déjà vues en réussissant à finir le programme sans avoir le droit de le faire... 🤔

      Je veux bien plein de choses, mais là je ne suis pas sûre de comprendre ce qu’on attend de moi...

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek.2/posts/261127465252876

      Toujours @ville_en

  • Stop à la contagion !


    Portons tous dès aujourd’hui un écran #anti-postillons dans l’#espace_public

    19 mars : port obligatoire en République Tchèque
    29 mars : recommandation de la société française de santé publique
    31 mars : port obligatoire en Autriche et Slovénie
    2 avril : recommandation de l’académie nationale de médecine
    3 avril : recommandation aux USA (CDC)
    4 avril : port obligatoire en Lombardie
    4 avril : port obligatoire en Slovaquie
    6 avril : recommandation au Canada
    8 avril : recommandation au Luxembourg
    8 avril : recommandation européenne (ECDC)
    9 avril : port obligatoire au Maroc
    13 avril : recommandation au Portugal
    13 avril : port obligatoire au Cameroun
    16 avril : recommandation en Pologne
    … et bientôt en France ?

    https://stop-postillons.fr
    https://www.youtube.com/watch?v=3uneWW4ZQGg&feature=youtu.be

    #Ecrans_anti-postillons (#EAP) #coronavirus #déconfinement #masques #covid-19 #mesure_barrière #masques_en_tissu #gestes_barrières
    ping @nepthys @odilon

  • Elections municipales : l’inévitable imbroglio
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/03/municipales-l-inevitable-imbroglio_6035410_3232.html

    Editorial. La crise due au Covid-19 a coupé en deux les élections municipales de mars. L’incertitude demeure sur la date du second tour, créant des situations ubuesques, dans un relatif consensus.

    Editorial du « Monde ». La bonne organisation des élections, garantie par la stricte application des textes, est un des piliers de la démocratie. A cet égard, la succession d’aléas que rencontre la tenue du scrutin municipal, initialement prévu les 15 et 22 mars, n’est pas à prendre la légère. On sait quand ce scrutin a commencé, mais on ignore quand il prendra fin, et on découvre que les règles qui le régissent dérogent à l’ordinaire. L’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis le 23 mars ne bouscule pas seulement l’équilibre entre l’exécutif et le Parlement, il ne restreint pas seulement l’exercice des libertés publiques, il influence aussi le déroulement de la vie communale.

    Le premier tour des élections a bien eu lieu le 15 mars, mais sur fond d’abstention record, reflet de la profonde réticence des citoyens à accomplir leur devoir électoral dans des conditions de sécurité sanitaire qui ne semblaient plus garanties. Quelques jours plus tôt, le président de la République avait annoncé la fermeture des écoles et des universités et, la veille, son premier ministre avait décrété celle des restaurants, cafés, cinémas et commerces non essentiels, afin de limiter la propagation du virus. Le soir du dépouillement, l’évidence sautait aux yeux : le second tour ne pourrait se tenir comme prévu. Il fallait le reporter.

    Depuis, ce second tour joue l’Arlésienne. La date du 21 juin a été avancée, mais elle ne semble plus d’actualité. Au cours d’une visioconférence jeudi avec les élus, le premier ministre, Edouard Philippe, n’a pas caché qu’un nouveau report était probable, « peut-être en octobre, voire après », en raison des incertitudes qui pèsent sur la date du déconfinement et ses modalités. Une fois encore, beaucoup dépendra de l’avis des experts scientifiques, qui fourniront un rapport sur la situation épidémique le 23 mai.

    Reporter la totalité d’un scrutin en raison de circonstances exceptionnelles n’a rien d’évident. Le couper en deux relève de la gageure, car aucun texte ne précise le mode d’emploi. Peut-on conserver les résultats du premier tour pour n’organiser que le second, ou faut-il au contraire rejouer l’intégralité de l’élection ?

    Erreur collective
    Consultés, les constitutionnalistes sont apparus divisés, si bien que le gouvernement a dû trancher, sous le contrôle du Conseil d’Etat puis du Parlement : avant l’été, il n’y aurait pas lieu de refaire un premier tour ; après l’été, il serait en revanche nécessaire, afin de garantir la sincérité du scrutin, mais dans les seules communes où les conseils municipaux sont incomplets.

    Autrement dit, les maires élus dès le premier tour le resteront, quoi qu’il arrive. Cela concerne la très grande majorité des communes (30 000 sur 35 000) et cela donne lieu sur le terrain à des situations ubuesques : les nouveaux élus n’ont en effet pas été autorisés à entrer en fonctions. Ce sont les anciennes équipes battues qui restent aux commandes.

    On peut s’étonner du relatif consensus dans lequel cet imbroglio électoral se déroule, au risque de déboucher sur de nombreux recours lorsque le scrutin sera définitivement clos. C’est que chacun s’emploie à réparer l’erreur collective qui a consisté à vouloir maintenir coûte que coûte le premier tour du scrutin, alors même que la situation sanitaire se dégradait à vue d’œil. L’opposition tenait à sa revanche et l’exécutif craignait de se voir accusé d’un coup de force. La crise sanitaire était là, mais personne n’était prêt à admettre qu’elle allait tout changer.

  • Les migrants de #Calais abandonnés face au #coronavirus

    Une semaine après l’entrée en vigueur des mesures de #confinement, aucune mise à l’abri n’a été décidée pour protéger les deux mille réfugiés qui vivent dans les #campements du littoral nord de la France. Sur le terrain, les associations sont très inquiètes du fait des #conditions_sanitaires désastreuses.

    « Comment #rester_chez_soi quand on n’a pas de maison », s’interroge Samuel, un jeune Éthiopien, devant la tente qu’il partage avec trois autres personnes en périphérie de Calais. Autour de lui, des centaines de #tentes identiques sont plantées les unes à côté des autres dans des sous-bois jonchés de détritus. Certaines sont couvertes de bâches. Des petits groupes se réchauffent autour de feux de camp, d’autres le font à la bougie, sous les toiles de tente. Les gens se plaignent du froid, mais aussi des rats, nombreux et peu farouches.

    Samuel a effectivement entendu parler du coronavirus et des #gestes_barrière, mais il reste dubitatif : « Les #consignes qu’on nous a données ne sont pas applicables, dit-il en désignant les environs. Nous partageons tout : les tentes, les cigarettes, tout. » Quant au savon qui a été distribué, il le trouve de bien peu d’aide devant l’absence de points d’#eau en nombre suffisant : un robinet est disponible pour plusieurs centaines de personnes, il n’y a pas de douche. « Pourtant, pour le bien de tous, il est important que tout le monde soit protégé », souligne-t-il.

    « Je voudrais partir d’ici mais il n’y a pas d’alternative »

    Dans ce camp d’exilés, mardi 17 mars, le sentiment d’#abandon prévalait. Abi, originaire d’Éthiopie, expliquait avoir obtenu des informations sur l’#épidémie sur internet : « Mais je n’ai reçu aucune information de la part du gouvernement, dit-il. Ce que je vois aujourd’hui, c’est qu’on est entourés de #CRS, qui portent tous des #masques. Donc, je comprends que le coronavirus est un danger. S’il y a un danger, il est réciproque. Pourquoi ne portons-nous pas de masque ? Parce qu’on est perçus comme les personnes porteuses de maladies. Je me sens discriminé. »

    Aucun cas de coronavirus n’a été dépisté, mais au milieu de cette situation anxiogène, Ali, un jeune Iranien, n’était cependant pas tranquille : « Je voudrais partir d’ici mais il n’y a pas d’alternative. J’ai 17 ans, j’ai appelé le 115 [l’aide sociale d’urgence] mais j’attends encore. Je voudrais aller dans un centre d’hébergement, parce que vivre ici, c’est vraiment dur. »

    Des mesures de « #distanciation » ont bien été mises en place lors de la distribution des repas. Les réfugiés pénètrent maintenant au compte-goutte sur l’esplanade grillagée où se tient la distribution, assurée par l’association La Vie active, mandatée par l’État. Ils doivent y respecter une distance de sécurité. Mais, devant le portail, ils sont des centaines à attendre leur tour, les uns sur les autres, sans mesure de sécurité.

    Pourtant, les associations alertent depuis le 5 mars sur le sort de ces personnes fragiles et particulièrement exposées aux maladies. Antoine Nehr, coordinateur au sein de l’Utopia 56, est très inquiet :

    La situation est dramatique depuis longtemps, depuis le démantèlement de la grande jungle en 2016 : les politiques migratoires ont été durcies, avec pour objectif d’empêcher les exilés de s’installer et de rester à Calais. Les gens sont maintenus dans une grande #précarité. Ils sont épuisés, stressés, fatigués, ils vivent à plusieurs dans des tentes, dans des conditions sanitaires déplorables. On estime à plus d’un millier, peut-être 1.400 personnes le nombre de gens dehors ici, à Calais. Il y a aussi beaucoup de monde à Grande-Synthe (Nord). Cette crise est révélatrice d’un manque de prise en charge générale, et dans un contexte comme celui-ci, si aucune mesure n’est prise rapidement, si le virus vient à se développer dans les campements, cela va être grave. »

    « Lors de cette réunion, nous avions avancé plusieurs propositions : une #mise_à_l’abri dans des hébergements à taille humaine, une #clinique_mobile qui interviendrait sur les différents campements. Comment diagnostique-t-on un virus, nous, en tant que bénévoles ? On n’est pas formés à ça. Nous avons vraiment besoin que l’État prenne ses responsabilités. S’il n’y a pas de prise en charge, je pense qu’il aura du sang sur les mains. »

    « Même dans un contexte de crise, les autorités continuent d’appliquer cette politique extrêmement hostile »

    Mercredi dernier, la préfecture des Hauts-de-France a annoncé la mise en place « dans les prochains jours » d’une procédure de détection et d’orientation des cas suspects vers des centres de « desserrement », mais uniquement chez les personnes présentant déjà des symptômes. Lors d’une réunion à distance, jeudi 19 mars, la sous-préfecture a confirmé ce choix. Une mise à l’abri préventive pour les personnes vivant dans ces camps insalubres n’est donc pas envisagée.

    Alors que le confinement contraint les exilés à ne pas s’éloigner du campement, Antoine Nehr dénonce la poursuite de la politique répressive du gouvernement. « Les #évictions du terrain continuent. Depuis plusieurs jours, les gens n’ont plus accès à l’électricité, car elle a été coupée. Le seul accès actuellement reste les générateurs apportés par les associations. C’est d’autant plus inquiétant que les téléphones portables sont plus nécessaires que jamais : pour obtenir des informations, appeler le Samu et rester en contact avec ses proches. »

    « Même dans un contexte de crise, les autorités continuent d’appliquer cette politique extrêmement hostile qui met en danger la vie de plusieurs centaines de personnes. La situation empire au moment où il est urgent de demander un hébergement digne pour ces personnes, déplore Antoine Nehr. C’est incompréhensible. »

    https://reporterre.net/Les-migrants-de-Calais-abandonnes-face-au-coronavirus
    #migrations #asile #réfugiés #campement #répression

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  • Des #gestes d’#immobilisation qui étouffent

    Alors que l’enquête concernant la mort le 19 juillet d’#Adama_Traoré lors d’une intervention policières semble montrer que la #technique du #plaquage_ventral a joué un rôle dans sa #mort, l’ACAT revient sur l’utilisation de gestes d’immobilisation dangereux par les forces de l’ordre en #France.

    Les forces de l’ordre disposent, afin d’exercer leur mission, de techniques d’intervention qui peuvent leur permettre de maîtriser une personne à interpeller. Enseignés dans les écoles de police et de gendarmerie, ces gestes sont pratiqués quotidiennement. La plupart ne posent pas de problème particulier, à condition toutefois d’être strictement nécessaires et proportionnés à la situation, sans quoi leur pratique deviendrait illégale et serait qualifiée de violence policière. Mais certaines techniques
    d’immobilisation controversées peuvent entraîner la suffocation et ont déjà provoqué plusieurs décès en France.

    Le #pliage : une technique dangereuse mais toujours pratiquée

    La technique du pliage consiste à maintenir une personne assise, la tête appuyée sur les genoux afin de la contenir. Elle est susceptible de provoquer une asphyxie posturale et est responsable de plusieurs décès. Cette pratique a été remise en cause en France après le décès rapproché de deux personnes à l’occasion de leur reconduite à la frontière. Le 30 décembre 2002, Ricardo Barrientos décédait après avoir été attaché à son siège dans l’avion, la tête maintenue sur ses genoux et les policiers exerçant une pression sur ses omoplates, cela pendant près de quarante minutes et entièrement recouvert par une couverture. Quelques jours plus tard, Getu Hagos Mariame décédait dans les mêmes circonstances. Suite à ces drames, une instruction de police nationale est venue interdire la pratique du pliage dans le cadre des reconduites à la frontière. Pourtant, l’ACAT suit plusieurs affaires dans lesquelles la technique du pliage est suspectée d’avoir été utilisée. Dans deux cas de décès au moins, des policiers ont reconnu avoir atiqué ce geste. Wissam El Yamni est décédé en janvier 2012 après son interpellation. Selon le journal Le Monde, qui a pu consulter l’autopsie et le rapport de l’IGPN (la police des polices), la pratique d’un pliage serait en cause dans cette affaire. En 2009, c’est un homme âgé de 69 ans, Ali Ziri, qui décédait suite à une intervention de police. Dans cette affaire à nouveau, un agent de police reconnaissait avoir fait usage de la technique du pliage dans le véhicule qui conduisait Ali Ziri du lieu de son interpellation jusqu’au commissariat.

    #Plaquage_ventral ou #immobilisation_en_décubitus_ventral

    Ce geste consiste à plaquer et maintenir une personne ventre au sol, tête tournée sur le côté. Les forces de l’ordre ajoutent parfois à cette position d’autres moyens de contention, tels que le menottage des poignets derrière le dos et l’immobilisation des chevilles (avec parfois les genoux relevés), et peuvent aller jusqu’à exercer un poids sur le dos de la personne ainsi maintenue à terre. Du fait de la position ainsi imposée à la personne, cette technique entrave fortement les mouvements respiratoires et peut provoquer une asphyxie positionnelle. En raison des risques de décès qu’elle entraîne, la pratique du plaquage ventral a été dénoncée à plusieurs reprises par Amnesty International. Une étude médicale indépendante attire également l’attention sur cette pratique : « des cas de mort subite chez des individus maintenus en position ventrale lors d’une arrestation, entraînant une asphyxie, même sans pression exercée au niveau du cou, ont été décrits dans la littérature et de nombreux cas ont été rapportés ». Prenant en compte les risques que cette pratique a révélé, le Comité européen de prévention de la torture (CPT) estime que les moyens de contrainte susceptibles de provoquer une asphyxie posturale, comme le plaquage ventral, ne devraient constituer qu’un ultime recours. À l’occasion de l’examen de la France en 2010, un rapporteur du comité des Nations unies contre la torture (CAT) s’est quant à lui dit « préoccupé par le fait que la technique d’immobilisation dans la position dite du décubitus ventral continue d’être utilisée ». En 2007, la France a par ailleurs été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme suite au décès d’un homme résultant de cette pratique. En raison des risques qu’elle comporte, plusieurs pays, tels que la Suisse et la Belgique, ont renoncé à cette technique. En France, elle a été encadrée sans être toutefois interdite. « Lorsque l’immobilisation d’une personne est nécessaire, la compression - tout particulièrement lorsqu’elle s’exerce sur le thorax ou l’abdomen – doit être la plus momentanée possible et relâchée dès que la personne est entravée par les moyens réglementaires. » Elle est ainsi toujours pratiquée en France et est mise en cause dans plusieurs cas de décès répertoriés par l’#ACAT.

    Recommandations de l’ACAT

    • Proscrire l’utilisation des techniques dites du « pliage » et du « decubitus ventral ».
    • Encadrer plus strictement la pratique de clés d’étranglement

    https://www.acatfrance.fr/app/items/print/actualite/des-gestes-d-immobilisation-qui-etouffent
    #étouffement #violences_policières #décès #maintien_de_l'ordre

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    via @isskein