• Chine. Le retour des #vendeurs_de_rue à Shanghai

    Pendant des années, ils ont été considérés comme une #tumeur_urbaine par les autorités chinoises. Mais les commerçants ambulants font aujourd’hui leur grand retour à Shanghai, locomotive économique de l’empire du Milieu.

    « L’#économie_de_rue serait-elle de retour ? » s’enthousiasme le média shanghaïen en ligne Pengpai (The Paper). Le 22 septembre, le Comité permanent de l’Assemblée municipale du peuple de Shanghai a approuvé une révision du « Règlement sur la gestion de l’hygiène environnementale de Shanghai ».

    De ce fait, à partir du mois de décembre, les vendeurs de rue pourront légalement installer des étals dans les #marchés_de_nuit. Une nouvelle qui réjouit Pengpai :

    « L’économie de rue n’est pas seulement un reflet de la tolérance de la ville, c’est aussi un élément important de l’#écosystème_économique. »

    « Par le passé, il était interdit à Shanghai d’installer des stands ambulants et des commerces dans l’#espace_public, comme les #trottoirs », rappelle le quotidien de la jeunesse chinoise Zhongguo Qingnian Bao, qui ne cache pas sa joie face aux « changements dans le concept de #gouvernance_urbaine ».

    Jadis, dans le développement urbain chinois, le commerce de rue a été constamment qualifié d’obstruction au #paysage_urbain, d’entrave à la #circulation_routière, etc. « Il a été presque considéré comme synonyme de ’#sale, #désordonné' », déplore le journal, ajoutant :

    « L’absence d’échoppes en bord de route était vue comme un #symbole de l’indice d’une #ville_civilisée. »

    Le Zhongguo Qingnian Bao mentionne les avantages des « #échoppes_de_rue ». « Cette activité économique urbaine marginale » a évidemment ses atouts, surtout dans le contexte économique actuel.

    Création d’#emplois

    « Il s’agit d’un moyen pragmatique de stimuler la #consommation et de préserver l’#animation d’une ville », argumente le quotidien, en ajoutant que, « nécessitant un faible investissement, il contribue à créer des d’emplois ».

    La création d’emplois est devenue urgente dans la deuxième puissance mondiale. En août dernier, le Bureau national chinois des statistiques a annoncé un taux de chômage record de 19,9 % chez les jeunes de 16 à 24 ans.

    Le média hongkongais en ligne HK01 parle également d’une « bonne décision » prise à Shanghai, montrant que les autorités de cette métropole « ont compris que la #gestion_urbaine et l’économie des #colporteurs peuvent coexister, et que les deux ne s’excluent pas mutuellement ».

    HK01 regrette qu’autrefois de nombreuses villes chinoises aient à tout prix voulu donner un aspect propre et ordonné à leur cité. Cela provoquait de fréquentes confrontations entre les chengguan (sorte de police municipale) et les #marchands_ambulants, causant « de nombreux incidents regrettables et affligeants ».

    Ainsi, en mai 2009, Xia Junfeng, jeune vendeur d’aliments de rue à Shenyang, dans le Liaoning, a tué deux chengguan dans une bagarre. Xia a été exécuté quatre ans plus tard.

    Interrogé par le média américain Radio Free Asia, l’économiste Si Ling estime que ce changement de politique de la ville de Shanghai est dû à la vague de faillites d’entreprises à la suite de l’épidémie. D’après lui, « le gouvernement de Shanghai a dû faire face au grand nombre de commerçants et d’ouvriers ayant besoin de travail en autorisant l’#économie_de_rue ».

    Le chroniqueur Fang Yuan impute également cette souplesse du pouvoir vis-à-vis du commerce de rue à « la morosité des conditions macroéconomiques ». Il estime que « cette forme d’économie est la forme la plus basse de l’économie », qui ne peut toutefois pas être une solution de long terme face à la situation économique actuelle.

    https://www.courrierinternational.com/article/chine-le-retour-des-vendeurs-de-rue-a-shanghai

    #informalité #ville_informelle #économie_informelle #Chine #Shanghai #urban_matters #commerce #villes #cohabitation #propreté #ordre
    #TRUST #master_TRUST

  • Turkey’s quake-readiness no better than before 1999
    http://www.todayszaman.com/business_turkeys-quake-readiness-no-better-than-before-1999_355958.html

    Although 15 years have passed since a devastating earthquake hit the Marmara region in 1999, Turkey has taken insufficient measures since then and is leaving the country vulnerable to another major quake.

    The magnitude 7.4 earthquake left at least 18,000 people dead and many others disabled when it hit the Marmara region on Aug. 17, 1999. Fifteen years later, Turkey is wondering when the area will be hit by another one, with many expressing concerns about the readiness of the country’s most populous city, İstanbul, for a big quake.

    Recent media reports said half of the 480 empty plots that were allocated for people to gather in and set up tents following quakes or other natural disasters in İstanbul in 2001, in line with the İstanbul Metropolitan Municipality’s Emergency Action Plan, were opened up to construction. Residential units or shopping malls have been constructed in 240 of these empty plots since then.

    #risques_urbains
    #gestion_urbaine
    #tremblement de terre
    #rénovation urbaine
    #Istanbul

  • La situation dans la ville d’Alep – Entretien avec Adam Baczko, sociologue des guerres civiles (2/3) | TEPSIS
    http://tepsis.hypotheses.org/826

    Le Régime est opposé à cette municipalité ?
    Bien sûr, c’est un organisme concurrent. Ce qui est fascinant et étonnant, c’est que sur des problèmes concrets, la mairie d’Alep côté Régime est obligée de se coordonner avec la mairie côté rebelle. L’un des problèmes typique c’est l’électricité. Le réseau électrique n’a jamais été conçu pour une ville coupée en deux et donc si vous coupez l’électricité dans une zone vous la coupez pour toute la ville. Il y a donc tout intérêt à ce que ces deux entités se coordonnent. La mairie d’Alep côté régime avait les ingénieurs et celle côté rebelle l’accès aux transformateurs. Il y a eu une coordination dont personne ne voulait parler pour remettre en état les transformateurs ce qui était de l’intérêt de tout le monde. Cela a d’ailleurs été le site d’un jeu de communication. Cela a commencé par le Régime qui tentait uniquement de couper l’électricité dans les zones rebelles mais les rebelles répondaient en coupant à leur tour l’électricité dans les zones dirigées. Quand les deux acteurs ont reconnu que soit tout le monde avait l’électricité soit personne, ils se sont mis d’accord pour reconstruire un réseau électrique minimal.

    #Alep
    #Syrie
    #électricité
    #municipalité
    #gestion_urbaine
    #service_public