40 ans de GILBERT POUNIA (ZISKAKAN) , chez lui au ZINZIN - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=1Mtinjmaed0
Ah, le beau et généreux Gilbert, rencontré un jour en faisant du stop à #La_Réunion il y a longtemps.
40 ans de GILBERT POUNIA (ZISKAKAN) , chez lui au ZINZIN - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=1Mtinjmaed0
Ah, le beau et généreux Gilbert, rencontré un jour en faisant du stop à #La_Réunion il y a longtemps.
Sa fille avec son groupe Maya Kamaty
▻https://www.youtube.com/watch?v=m1TKV3NfB0k
aaah mais maya kamaty c’est sa fille okaay ! j’avais même pas vu ça
et du coup je sais pas si t’avais vu, là ce concert est plus ancien, mais elle a sortie un super et bel album en 2019, mélangeant tradition maloya et sons plus modernes :
▻https://pan-african-music.com/maya-kamaty-suspendue-entre-les-mondes
▻https://pan-african-music.com/maya-kamaty-video-premiere
Les « Réunionnais de la Creuse » : pourquoi cinquante ans de silence ? - Le nouvel Observateur
▻http://rue89.nouvelobs.com/2014/02/18/les-reunionnais-creuse-pourquoi-cinquante-ans-silence-250027
#déplacements_forcés #enlèvements
Au début des années 60, Michel Debré, alors député d’outre-mer, est obsédé par la « surnatalité » qui grève La #Réunion. Plein de nobles sentiments, il entreprend de drainer de jeunes Réunionnais vers des départements vieillissants comme la Creuse, le Tarn ou le Cantal.
Immatriculés « #pupilles_de_l’Etat », des #enfants – dont certains ont encore leurs parents – sont expédiés en métropole, à 9 000 kilomètres de chez eux, par la direction départementale des Affaires sanitaires et sociales (DDASS). Placés dans des familles paysannes, certains vivent heureux. D’autres font face à la solitude, au déracinement et au #racisme ordinaire. L’expérience se solde par des #suicides et des troubles psychiques.
Ce mardi, les députés se prononcent sur « la responsabilité morale [de l’Etat] » dans ce transfert de plus de 1 600 enfants réunionnais, mené entre 1963 et 1982.
▻http://rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2014/02/enfantsdelacreuse.jpg
▻http://www.europe1.fr/International/Enfants-voles-Je-suis-une-Reunionnaise-transformee-1804461
Ayant passé trois ans là-bas, je découvre avec stupéfaction cette histoire de déplacement forcé de population. Le BUMIDOM avait donc pour mission de préserver la paix sociale. Je comprends mieux désormais certaines réactions de la population autochtone contre les fonctionnaires « zoreilles »
J’eusse aimé voir ce #documentaire de Lise Deramond
Imagine, on a survécu ! : Trente ans après leur arrivée, les Réunionnais de la Creuse ont la parole
▻http://www.liberation.fr/medias/1995/01/12/imagine-on-a-survecu-trente-ans-apres-leur-arrivee-les-reunionnais-de-la-
La réalisatrice, alertée sur ces faits par Marc Wilmart, responsable des programmes de France 3 Limoges, alors qu’elle travaillait sur le Festival des francophonies, a pris le parti du « conte de fées cruel ». Aller peupler un département qui l’était trop peu avec les défavorisés d’un département d’outre-mer, qui l’était probablement trop, selon un système un peu cynique de vases communicants : il ne se trouve personne aujourd’hui pour revendiquer la responsabilité de cette idée saugrenue ou de cette mauvaise blague ? Restent les intéressés, qui racontent en gros plans des vies chamboulées. Arrivés en short et chemisette dans la Creuse enneigée, à Mortroux (sic) ou ailleurs. Rebaptisés Alain, Jean-Pierre ou Jean-Maurice, parce que leurs vrais noms étaient trop compliqués pour les paysans du cru, ils se rappellent le désenchantement : « on m’avait dit tu verras, en France, c’est le paradis. Tu apprendras un métier puis tu retourneras quand tu veux. » Il n’y est retourné que 26 ans plus tard, pour enterrer sa mère. Un autre écrit : « On m’avait dit que la France était un grand jardin avec des balançoires, des écoles, les arbres de la liberté. » Il s’est retrouvé apprenti menuisier à fabriquer des portes le jour, des cercueils la nuit. Le dimanche, il se réfugiait dans le cimetière, à parler aux « trépassés ».
Un #livre de Ivan Jablonka
Enfants en exil : transferts de pupilles réunionnais en métropole (1963-1982)
Dans les années 1960 et 1970, la DDASS de la Réunion a transféré en métropole des centaines d’enfants abandonnés ou retirés à leurs parents. Ils étaient alors confiés à des familles ou à des institutions, sans qu’aucun voyage de retour ne soit prévu. Ce transfert a été un échec : la grande majorité a souffert du déracinement, de la solitude, du racisme, du chômage. Quarante ans plus tard, des anciens pupilles ont intenté un procès retentissant à l’Etat. Faut-il, comme eux, relier cet épisode aux pages les plus noires de l’histoire de France, l’esclavage et la déportation ? Ce transfert d’enfants incarnerait-il un néo-colonialisme qui n’ose pas dire son nom ? L’artisan de cette opération, Michel Debré, s’inquiétait de l’explosion démographique qui menaçait l’île, mais il avait surtout l’ambition d’intégrer la Réunion à l’ensemble national. Dès lors, une inquiétante conclusion se dessine : la migration des pupilles réunionnais, avec la somme de souffrances qu’elle a engendrée, a été entreprise parce qu’elle était conforme à l’idéal républicain
L’état jura mais un peu tard qu’on ne l’y prendrait plus
▻http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/02/18/l-assemblee-s-apprete-a-reconnaitre-l-exil-force-de-1600-enfants-reunionnais
▻http://www.martinique.franceantilles.fr/regions/departement/generations-bumidom-160-000-deplaces-234458.php
▻http://www.zinfos974.com/Il-y-a-50-ans-les-enfants-du-Bumidom-s-eloignaient-de-La-Reunion_a56606.h
En 2005, l’Association des Réunionnais de la Creuse assignait l’Etat pour faire reconnaître la « déportation » dont ils ont été victimes. Les poursuites s’attachaient à prouver la « violation des lois sur la famille et sur la protection de l’enfance, de la violation des conventions internationales et du non-respect des droits de l’enfant ».
►http://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_pour_le_d%C3%A9veloppement_des_migrations_dans_les_d%C3%A9parte
La Guadeloupe et la Martinique ont émis respectivement 16 562 migrants et 16 580 migrants durant la période citée ci-dessus. La Réunion en a émis 37 473, soit plus de la moitié du total. Ils sont majoritairement originaires du sud de l’île, des Avirons à Saint-Philippe. La surcharge démographique y est critique. La population y est majoritairement blanche et donc réputée mieux susceptible de s’adapter à la vie européenne.
(chiffres en contradiction avec ceux des sources précédentes)
▻http://fr.wikipedia.org/wiki/Ziskakan
Avant de devenir l’un des groupes phares de la scène réunionnaise, Ziskakan avait pour objectif « la valorisation et la propagation de la culture réunionnaise ». Aussi, le groupe s’engage très rapidement dans la dénonciation de ce qu’il perçoit comme des politiques néfastes imposées par Paris, à commencer par celles du BUMIDOM. Il lui dédie une chanson en 1980.
Le sort des #enfants_volés à leurs parents est une #violence_d'Etat mise en place chaque fois qu’un Etat, sous dictature ou non, décide de briser une #culture, des ethnies minoritaires, des opposants politiques.
A #La_Réunion , la stratégie de destruction de la culture créole est aussi passée par là. J’ai eu la chance de discuter avec #Gilbert_Pounia (je faisais du stop à la Réunion et c’est lui qui s’est arrêté !) du groupe #Ziskakan qui m’a raconté les méthodes employées, ils ont sorti une chanson en 1980
« Bimidom, bimidom ou vol nout bann frer.
Bimidom, bimidom ramas pa manter.
Bimidom, bimidom ou fé mal nout ker.
Bimidom, bimidom na kas ton bann fer. »
En Suisse ►http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=19993297
avec les enfants #Jéniches
Les orphelins suisses ou les enfants séparés de leurs parents ont vraisemblablement été victimes, durant la majeure partie de ce siècle encore, d’un traitement particulier, parfaitement indigne, fruit non pas de « dérapages » plus ou moins nombreux, mais d’un véritable système officiel « d’éducation » mis en place dans les centres spécialisés de notre pays.
…
Les enfants placés dans ces « asiles », orphelinats, maisons d’éducation spécialisées, maisons de « correction », ou encore dans des familles d’accueil sont l’objet d’un processus d’occultation : impossibilité de trouver des traces de certaines « histoires de vie ».
Les archives individuelles ou institutionnelles sont pour la plupart détruites ou inaccessibles. Cette situation de fait laisse croire qu’il existe implicitement une véritable politique de la « terre brûlée » à l’égard des traces et témoignages de l’existence et du sort réservé à cette population.
En Argentine et en Espagne
▻http://television.telerama.fr/television/argentine-les-500-bebes-voles-de-la-dictature-la-fin-d-une-usurp
▻http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/08/29/argentine-plainte-dans-l-affaire-des-bebes-voles-du-franquisme_3468705_3222.
Au Canada , avec les Inuits, les Cris, et tous les enfants d’"Esquimaux".
▻http://www.internationalfreethought.org/spip.php?article217
Durant plus d’un siècle, un système scolaire résidentiel spécial financé par le ministère fédéral des Affaires indiennes et administré par des églises chrétiennes (catholique, anglicane et autres) était en place, se terminant enfin en 1996. Un grand nombre d’enfants des Premières nations, des Métis et des Inuits ont été séparés de leurs parents et forcés de fréquenter ces écoles où leurs langues maternelles étaient interdites et ils étaient souvent l’objet de violences physiques et sexuelles. En 2008, le gouvernement du Canada a prononcé des excuses officielles. Une commission d’enquête a été créée et ses audiences sont actuellement en cours.
etc…
Pour mémoire, car je n’ai pas le temps de chercher les références :
il y a les enfants aborigènes en australie (merci @supergéante si tu peux mettre quelqus référnces en commentaire dont le superbe film de fiction sur le sujet dont je ne me souviens pas le nom)
Les enfants inuits au Groënland que j’avais évoqué ici
►http://seenthis.net/messages/132136
Comment des enfants groënlandais furent arrachés à leur famille pour être scolarisés au Danemark...
Tout cela vaudrait bien une étude, un article collectif, non ? un pur produit éditorial seenthis...le futur du journalisme, en somme selon l’expression d’un ami proche que je ne dénoncerai pas même sous la torture.
wééé bonne idée @reka !
Et comme tout est possible on y ajouterait un chapitre sur l’État et le ventre des femmes où de la gestion Fordiste du bétail humain et de la morale.
Depuis les orphelinats pour l’armée de Napoléon aux déportations de femmes pour peupler les colonies, dénoncer le sort des enfants et des #ventres volés.
L’expression « le ventre des femmes » me fait penser à une documentariste que j’ai rencontré il : y a deux ans (Mathilde Damoisel) et qui a justement fait un docu qui porte ce titre
▻http://boutique.arte.tv/f5250-ventre_des_femmes
et qui est très bien fait.
« Le ventre des femmes est le plus grand danger pour l’humanité après la bombe atomique » Citation dans le film (1967)
▻http://www.dailymotion.com/video/xkzxeu_le-ventre-des-femmes_creation
▻http://www.liberation.fr/medias/2010/06/04/le-ventre-des-femmes-noue-et-instrumentalise_656512
Elles s’appellent Aurelia, Yoni ou Lorenza et on a pris leur ventre.
…
entre 1995 et 2000, 331 600 femmes sont ligaturées, 25 590 hommes vasectomisés. Au fait, ce ne sont pas des urbaines style Barbara Gould, plutôt des Indiennes des hauts plateaux, faiblement éduquées, paysannes et pauvres.
Le programme péruvien est payé par l’Agence américaine pour le développement international à hauteur de 30 millions de dollars.
Pour élargir le sujet, on peut aussi évoquer l’interdiction de parler les langues régionales dans les écoles de la république. Ma grand-mère bretonne n’avait pas le droit de parler breton à l’école. C’est une façon brutale de couper les liens des enfants avec leurs parents et leur culture.
A propos de l’AUstrie et des enfants aborigènes volés à leurs famille :
The Stolen Generations’ Testimonies - About Stolen Generations
▻http://stolengenerationstestimonies.com/index.php/about_stolen_generations.html
Indigenous children were taken from their families from the very early days of the colony. On the frontier there were many instances of children who were kidnapped by settlers who often became servants for the newcomers. On missions and reserves across the country children were often separated from their families. They slept in dormitories and had very limited contact with their parents. This system helped convert the children to Christianity by removing them from the cultural influence of their people.
But the removal of Aboriginal children intensified at the end of the 19th century. There were a number of Aboriginal children being born of mixed race. Colonial authorities believed the children with training and education could be absorbed into the white population ridding them of the so-called ‘half caste’ problem.
The Stolen Generations
▻http://www.stolengenerations.info
https://dl.dropbox.com/s/u5vf8ro5ft40srl/stolen%20generation.png
“Unless comprehensive rebuttal - not just cheap shots - follows, Windschuttle has demolished the Stolen Generations story” : Robert Murray, “Removing the Stolen Generations”, Quadrant, April 2010
The Sorrow and the Pity
"It is the kind of book which, were it not written by Keith Windschuttle, you could hand to a history undergraduate and say, ’Look, this is how it’s done. Now stop hanging round the student union and go and do some actual research.’” Philippa Martyr, “The Sorrow and the Pity”, Quadrant, March 2010
Et ces remarques à propos du film de fiction sur le sujet :
The Ten Big Fictions of Rabbit-Proof Fence
▻http://www.stolengenerations.info/index.php?option=com_content&view=article&id=226&Itemid=169
The Ten Big Fictions of Rabbit-Proof Fence
Keith Windschuttle
May 2010
The 2002 film, Rabbit-Proof Fence, directed by Phil Noyce, is advertised as “a true story”. It is anything but. The film tells at least ten major untruths.
J’ai fait quelques recherches parce que ma grand-mère était orpheline (née à Zurich), ses parents seraient morts de tuberculose, avec sa soeur elles ont été « adoptées » et se sont retrouvées servantes pour une famille de Neuilly. Le seul moyen d’échapper à cette emprise a été de trouver, à l’âge requis, un mari, la bonne de la maison a fait de même pour s’enfuir !
En Australie, ça a pris de sacrés proportions, avec de nouvelles réglementations ultra violentes ces dernières années (ce n’est pas du passé donc). Un jour on fera un article hein !
Le film dont tu parles @reka c’est :
The rabbit proof fence
° Comme le montre aussi 12 years a slave , le système esclavagiste incluait aussi la séparation des mères et de leurs enfants (je n’évoque même pas les familles puisqu’en temps que bétail corvéable à merci, les esclaves ne pouvaient pas fonder de famille en tant que telles, ce qui a pour conséquence la prédominance toujours actuelle du système matrifocal aux antilles ou dans les groupes afro-américains étatsuniens.).
° Par ailleurs, tout ça fait penser aussi au sytème mis en place aux USA de stérilisation (sous l’influence idéologique de Madison Grant ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Madison_Grant) des handicapés mentaux, améridiens et afro-américains jusque dans les années 60.
▻http://www.liberation.fr/monde/1997/08/28/l-eugenisme-hante-encore-les-etats-unis-plus-de-60-000-sterilisations-fur
On a parlé aussi de stérilisatons forcées dans les prisons américaines dans les années 2000.
▻http://www.lefigaro.fr/international/2013/07/09/01003-20130709ARTFIG00334-sterilisations-illegales-dans-les-prisons-califor
Je me posais la question des enfants indigènes de la Guyane française et de leur scolarisation. Comment des gamins, à cheval sur deux cultures fondamentalement opposées, dans un département quelque peu méprisé,peuvent-ils s’y retrouver ?
Pour en revenir aux ventres des femmes, je ne peux pas m’empêcher de penser aux viols de femmes pour « épuration éthnique » comme ce fut le cas pendant la guerre d’Espagne et plus près de nous, dans les Balkans où plus de 6000 femmes ont endurées des grossesses forcées.
Avec un peu de patience... J’ai un ancien billet qui traine depuis quelques années qui explique en détail cette question (la scolarisation des enfants des peuples autochtones de Guyane). A retrouver dans le « visions carto » tout nouveau tout beau... bientôt.
donc :
Viols en temps de guerre, le silence et l’impunité - Les blogs du Diplo
►http://blog.mondediplo.net/2011-02-14-Viols-en-temps-de-guerre-le-silence-et-l-impunite
Il faut trouver les mots justes et précis pour parler d’une des pires atteintes aux droits humains : les viols en temps de guerre, qui ravagent la vie de millions de filles et de femmes. Il n’est pas simple, comme le fait Agnès Stienne à l’aide d’esquisses émouvantes, d’en dresser une synthèse historique et géographique, de faire l’état des lieux et d’évaluer l’efficacité des instruments juridiques qui permettraient de protéger les victimes.
[ce n’est pas moi qui poste, c’est mon esprit]
A propos des viols guerriers #cinéma #Ours_d'or Berlin 2006
▻http://www.telerama.fr/cinema/films/sarajevo-mon-amour,273616.php
Sarajevo mon amour de Jasmila Zbanic
On s’éloigne, on s’éloigne mais voir aussi :
▻https://seenthis.net/messages/558181
La parole enfin écoutée des « enfants de la Creuse », exilés malgré eux