• Petite #autopromo, parce que des fois ça fait du bien...

    Volubilis
    http://volublog.blogspot.fr

    Avez-vous remarqué que dans les articles de presse, les noms de Coulibaly et Kouachi ne sont jamais précédés de « #Monsieur » ?

    Je parie que ça ne vous choque pas.

    Vous pourriez parier que moi non plus, et vous auriez raison.

    Par contre, l’inverse me dérange vraiment lorsque je croise dans cette coûteuse serpillière qu’est Le Monde le mot « Monsieur » avant le nom « Obiang », comme s’il s’agissait d’un homme d’état comme les autres, auquel on doit le respect, comme aux autres. C’est pareil quand je croise ce mot devant « Poutine », notez.

    Vous connaissez #Obiang, ou plus précisément #Teodoro_Obiang_Nguema_Mbasogo ? Il s’agit d’un connard notoire auquel j’ai bien du mal à donner la moindre politesse.

    Je dirais même plus : quand je vois ce que certains font avec la #politesse, ça me donne envie de dire des #gros_mots (logiquement, vous en trouverez un certain nombre dans ce post).

    « Monsieur » Obiang est président de la République de #Guinée_Équatoriale, ancienne colonie britannique puis espagnole qui n’a connu que deux "présidents" depuis son indépendance en 1968, le connard sus-cité et avant lui son oncle. Déjà là, on se dit bon. « République », de res publica, la « chose publique » en latin. Le truc qui appartient au peuple quoi, et qu’on à tendance à associer aux démocraties, états de droits et autre secteurs du "monde libre". On n’y croit pas une seconde quand on connaît l’histoire du pays (il y a un message subliminal sarcastique dans cette phrase) (comme il est très subliminal, un indice : personne ne connaît l’histoire de la Guinée) .

    Petit topo.

    • Ça n’a rien à voir sans doute, et c’est peut-être une question de tradition ou de culture, mais en Norvège, dans les journaux comme dans les documents administratifs, les gens sont toujours appelés par leur nom sans jamais que le nom ne soit précédé du moindre monsieur ou madame, ou même du prénom. Depuis très longtemps ici, on considère que « Monsieur » ou « Madame » est une forme tout à fait désuète. On ne s’en sert que pour se moquer de ses interlocuteurs :) ou « faire vieux jeux » en imitant les manières de parler des années 1950.

      A l’époque où j’étais au Diplo, ça m’a toujours fait marrer de voir les correcteurs être contraint d’appliquer la règle du Monsieur/Madame même là où ça faisait franchement ridicule. Le Diplo était sans doute le seul journal au monde à mentionner l’existence d’un certain M. William Clinton, ce qui était parfaitement idiot même si c’était très fidèle à son acte de naissance... :)

    • Je trouve que ça a bien à voir ! C’est vrai que quand je croise ce M, quel que soit le nom qui se trouve après, je passe toujours au moins deux secondes à me demander si c’est l’initial d’un prénom...

      On a supprimé le « mademoiselle »... on pourrait supprimer le Monsieur ! Et le madame du coup.

  • #Immigration : quand les plus beaux #mots deviennent des #gros_mots

    « #Solidarité, cette parole qui fait peur au monde développé. Ils essaient de ne pas la prononcer. C’est presque un gros mot pour eux. » C’est le Pape François qui le dit, après sa visite à Lampedusa et sa rencontre avec des demandeurs d’asile à Rome.

    Et que dire de l’#hospitalité ? Un autre gros mot, qui fait peur car il porte une dimension d’accueil, d’ouverture et de rencontre avec un « autre » à l’égal de nous-même !

    http://temoignagechretien.fr/articles/divers/immigration-quand-les-plus-beaux-mots-deviennent-des-gros-mots

    #vocabulaire #migration #les_mots_sont_importants