• Homes indiens de Guyane : vers une Commission vérité ?

    L’IFJD – Institut Louis Joinet, UNICEF France et l’Université de Guyane ont organisé, sous le haut patronage du Grand Conseil Coutumier, une série d’événements intitulée « Autochtones et écoles : réparer l’injustice ? », les 10 et 13 décembre 2022. Elle comportait notamment un séminaire organisé à l’Université de Guyane le 13 décembre. Organisé en ateliers, il visait à analyser l’impact passé et les conséquences actuelles des traumatismes générés au sein des populations autochtones par l’intégration de 2000 enfants dans des pensionnats catholiques dont les règles de vie, prenant l’exact contre-pied des conditions et des valeurs amérindiennes, visaient à déconstruire leurs racines identitaires. Lors de ces événements, il est apparu qu’une Commission vérité et réconciliation, s’appuyant sur les modèles retenus à l’étranger (Canada, États-Unis, Australie, Groenland, Finlande et Suède notamment), pourrait être une option pertinente pour la prise en charge du traumatisme ressenti par les anciens pensionnaires des Homes et leur entourage, ainsi que pour reconstruire le vivre-ensemble. Cette hypothèse initiale doit néanmoins être corroborée par un travail exploratoire plus approfondi permettant de la confirmer ou de l’infirmer.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/27/homes-indiens-de-guyane-vers-une-commission-ve

    #international #guyane #enfant #colonisation

  • Un long article de synthèse sur un débat en cours : jusqu’à quel point la société française actuelle est-elle marquée par des legs coloniaux ? A retenir, notamment, les noms et analyses des philosophes Souleymane Bachir Diagne et Nadia Yala Kisukidi.
    (la suite de l’article est à lire en vous connectant au site du Monde)

    Comment la question coloniale trouble les sociétés occidentales
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/19/comment-la-question-coloniale-trouble-les-societes-occidentales_6211842_3232

    Comment la question coloniale trouble les sociétés occidentales
    Par Nicolas Truong, le 19 janvier 2024

    Si l’histoire des colonisations se renouvelle en France, ses approches théoriques restent déconsidérées par une frange de l’opinion qui en refuse les conclusions et les réduit à leurs aspects les plus controversés.

    C’est une histoire qui travaille les mémoires. Un passé qui pèse sur le présent. La question coloniale ne cesse de hanter la politique nationale. A croire que chaque fracture française réveille ce passé qui a encore du mal à passer. Dans certaines de ses anciennes colonies, notamment africaines, où la France est conspuée et même chassée de pays longtemps considérés comme des prés carrés. Dans ses banlieues paupérisées au sein desquelles les émeutes contre les violences policières ravivent le sentiment du maintien d’une ségrégation sociale, spatiale et raciale héritée de la période coloniale. Dans des stades où La Marseillaise est parfois sifflée.

    Une histoire qui s’invite jusque dans les rangs de l’Assemblée nationale, où l’usage du terme « métropole » pour désigner la France continentale sans les territoires d’outre-mer est désormais rejeté, car considéré comme colonialiste. Et jusqu’à l’Elysée : après avoir affirmé, lors de la campagne présidentielle de 2017, que la colonisation était un « crime contre l’humanité » qui appartient à un « passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes », Emmanuel Macron a finalement estimé, en 2023, qu’il n’avait « pas à demander pardon ». Un ravisement contemporain d’un ressassement idéologique et médiatique permanent contre la « repentance », la « haine de soi » et l’« autoflagellation ».

    Cependant, il semble difficile pour une société d’éviter les sujets qui finissent inexorablement par s’imposer. Il en va de la colonisation comme de la collaboration. La génération Mitterrand et les années Chirac ont été ponctuées par des révélations, débats et discours marquants liés à la période du gouvernement de Vichy. La France d’Emmanuel Macron n’échappe pas à l’actualité de l’histoire de ses anciennes colonies. Car « le passé colonial est partout », résume l’historien Guillaume Blanc, l’un des quatre coordinateurs de Colonisations. Notre histoire, ouvrage collectif dirigé par Pierre Singaravélou (Seuil, 2023).

    (...).

    #colonisation #colonialité #racisme #antiracisme #émancipation #universalisme

    • Suite de l’article :

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      « Le colonialisme n’est pas achevé »

      Au Sahel, la présence de la France est devenue indésirable. Bien sûr, la stratégie africaine de la Chine comme l’emprise de la Russie, à travers les milices privées du Groupe Wagner, n’y sont pas étrangères. Mais « il faut souligner l’épaisseur historique de ce sentiment », insiste Guillaume Blanc. L’histoire de cette réprobation est « à la fois récente et ancienne », ajoute-t-il, en référence aux analyses d’Ousmane Aly Diallo, chercheur à Amnesty International, selon qui les interventions militaires de la France dans ses anciennes colonies en Afrique – près de cinquante depuis 1960 – ont pérennisé « l’hégémonie française dans ces espaces ». Ainsi, à partir de 2022, lorsque l’armée française quitte le Mali et le Burkina Faso et se replie au Niger, « elle a beau dire y lutter contre le djihadisme, les populations y voient une ingérence française de plus », constate Guillaume Blanc.

      Cette histoire est également plus ancienne et « nous ramène notamment aux années 1950 », explique-t-il, à la lumière des apports de l’historienne Gabrielle Hecht : c’est à cette époque, selon elle, que la France a construit sa prétendue « indépendance énergétique » en exploitant l’uranium du Gabon et du Niger. En échange de prix avantageux, la France soutenait les dirigeants gabonais et nigériens au pouvoir.
      Lire aussi la tribune | Article réservé à nos abonnés « La question du passé colonial est le dernier “tabou” de l’histoire de France des XIXᵉ et XXᵉ siècles »

      C’est pourquoi « les sociétés africaines sont des sociétés postcoloniales, tout simplement au sens où le passé colonial pèse encore sur le présent », observe Guillaume Blanc, qui estime que « la France est, elle aussi, une société postcoloniale ». En effet, rappelle le philosophe Souleymane Bachir Diagne, l’Organisation des Nations unies (ONU) considère toujours que la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie sont des territoires « non autonomes », ce qui signifie que leurs populations « ne s’administrent pas encore complètement elles-mêmes ». Pour le professeur d’études francophones à l’université Columbia (New York), « cela veut dire que la majorité des nations qui composent l’ONU, et qui pour la plupart ont conquis leur souveraineté contre le colonialisme, estime que le mouvement des décolonisations, qui a défini l’histoire du XXe siècle, n’est pas achevé ».

      Souleymane Bachir Diagne rappelle une situation encore assez méconnue. Car si les recherches sur les colonisations et décolonisations sont nombreuses, novatrices et fécondes, la diffusion de ces savoirs reste parcellaire. Afin d’enseigner l’histoire de la colonisation et aussi « combattre les clichés », Guillaume Blanc, maître de conférences à l’université Rennes-II, trouve « assez utile » de partir des chansons, des bandes dessinées ou des films lors de ses cours sur les sociétés africaines et asiatiques du XIXe au XXIe siècle. Dans les amphithéâtres, l’auteur de Décolonisations (Seuil, 2022) n’hésite pas à diffuser le tube de Michel Sardou Le Temps des colonies (1976), où l’on entend : « Y a pas d’café, pas de coton, pas d’essence en France, mais des idées, ça on en a. Nous on pense », ou à évoquer certains albums d’Astérix « qui parlent de “nègres” aux lèvres protubérantes et ne sachant ni lire ni écrire ».

      La popularité du couscous

      D’autres contributeurs de Colonisations, comme la linguiste et sémiologue Marie Treps, s’attachent à l’actualité des « mots de l’insulte », comme « bougnoul », emprunté à la langue wolof où il signifie « noir », apparu au Sénégal à la fin du XIXe siècle, terme vernaculaire transformé en sobriquet « lourdement chargé de mépris » qui désigne désormais « un étranger de l’intérieur ». Les experts du fait colonial mobilisent l’analyse des objets ou de la cuisine – avec la popularité du couscous ou du banh mi – mais aussi du paysage urbain, comme le géographe Stéphane Valognes, qui montre la façon dont les rues de Cherbourg (Manche) portent encore les traces de la conquête coloniale, avec ses maisons de style néomauresque et ses rues estampillées du nom d’anciens généraux coloniaux. Sans oublier le palais de l’Elysée, à Paris, ancien hôtel particulier financé pour la monarchie par Antoine Crozat (1655-1738), qui bâtit sa fortune, dans les années 1720, grâce à la traite transatlantique, après avoir obtenu le monopole de la fourniture en esclaves de toutes les colonies espagnoles.

      « Si l’histoire de la colonisation est bien connue des spécialistes, en revanche, en France, il y a encore un refus de voir ce que fut la colonisation », estime Guillaume Blanc, qui trouve « aberrant » d’entendre encore des hommes politiques et certains médias évoquer les routes et les écoles que la France aurait « amenées » dans ses colonies : « Sans le travail forcé, la mort et la sueur des Congolais, des Malgaches ou des Vietnamiens, il n’y aurait jamais eu de routes. Quant à l’école, les petits garçons et les petites filles colonisés n’y allaient tout simplement pas : l’enseignement était réservé à une élite restreinte, et la France n’a jamais eu l’intention de scolariser les millions d’enfants qu’elle colonisait. »

      Nous vivons un moment postcolonial parce que notre époque est postérieure à l’ère des grandes colonisations – d’où le préfixe « post » – mais aussi, selon certains chercheurs, parce qu’il convient d’analyser ce passé qui pèse sur le présent en dépassant les anciennes dichotomies forgées aux temps des colonies. Notamment celles entre Orient et Occident, centre et périphérie ou civilisation et barbarie. « Postcolonial » est ainsi à la fois le marqueur d’une période historique et la désignation d’un mouvement théorique : après la critique du « néocolonialisme » des années 1960-1970, à savoir de l’emprise occidentale encore manifeste au cœur des nouvelles nations indépendantes, les études postcoloniales – postcolonial studies – émergent à la fin des années 1970. Elles prennent leur essor dans les années 1980 sur les campus américains et s’attachent à montrer comment les représentations et les discours coloniaux, en particulier ceux de la culture, ont établi une différence radicale entre les colonisés et le monde occidental, notamment forgé sur le préjugé racial.

      Publié en 1978, L’Orientalisme, ouvrage de l’écrivain palestino-américain Edward Said (1935-2003) consacré à la façon dont un Orient fantasmé a été « créé » par l’Occident (Seuil, 1980), est considéré comme l’un des premiers jalons du courant postcolonial, même s’il n’en revendique pas le terme. Au cours d’une déconstruction des représentations et clichés véhiculés sur l’Orient depuis le siècle des Lumières, ce défenseur lettré de la cause palestinienne assure que « le trait essentiel de la culture européenne est précisément ce qui l’a rendue hégémonique en Europe et hors de l’Europe : l’idée d’une identité européenne supérieure à tous les peuples et à toutes les cultures qui ne sont pas européens ». Se réclamant d’un « humanisme » qui ne se tient pas « à l’écart du monde », cet ancien professeur de littérature comparée à l’université Columbia estimait dans une nouvelle préface publiée en 2003, en pleine guerre en Irak à laquelle il était opposé, que « nos leaders et leurs valets intellectuels semblent incapables de comprendre que l’histoire ne peut être effacée comme un tableau noir, afin que “nous” puissions y écrire notre propre avenir et imposer notre mode de vie aux peuples “inférieurs” ».
      « La continuation du rapport de domination »

      La pensée postcoloniale fut largement inspirée par les subaltern studies, courant né en Inde dans les années 1970, autour de l’historien Ranajit Guha (1923-2023), études consacrées aux populations à la fois minorées par la recherche et infériorisées dans les sociétés récemment décolonisées. Une volonté de faire « l’histoire par le bas », selon les termes de l’universitaire britannique Edward Palmer Thompson (1924-1993), une façon de rompre avec l’idée d’un progrès historique linéaire qui culminerait dans l’Etat-nation, une manière de réhabiliter des pratiques et des savoirs populaires mais aussi d’exercer une critique des élites indiennes souvent constituées en mimétisme avec l’ancienne bourgeoisie coloniale.

      L’ambition des intellectuels postcoloniaux est assez bien résumée par l’Indien Dipesh Chakrabarty, professeur d’histoire, de civilisations et de langues sud-asiatiques à l’université de Chicago : il s’agit de désoccidentaliser le regard et de Provincialiser l’Europe (Amsterdam, 2009). L’Europe n’est ni le centre du monde ni le berceau de l’universel. Incarnée par des intellectuels comme la théoricienne de la littérature Gayatri Chakravorty Spivak ou l’historien camerounais Achille Mbembe, cette approche intellectuelle « vise non seulement à penser les effets de la colonisation dans les colonies, mais aussi à évaluer leur répercussion sur les sociétés colonisatrices », résume l’historien Nicolas Bancel (Le Postcolonialisme, PUF, 2019).
      Lire aussi l’enquête (2020) : Article réservé à nos abonnés « Racisé », « racisme d’Etat », « décolonial », « privilège blanc » : les mots neufs de l’antiracisme

      L’empreinte de l’époque coloniale n’est pas seulement encore présente à travers des monuments ou les noms des rues, elle l’est aussi dans les rapports sociaux, les échanges économiques, les arts ou les relations de pouvoir. Car une partie de ses structures mentales se serait maintenue. « La fin du colonialisme n’est pas la fin de ce que l’on appelle la “colonialité” », explique Souleymane Bachir Diagne. Forgé au début des années 1990 par le sociologue péruvien Anibal Quijano (1928-2018), ce terme désigne un régime de pouvoir économique, culturel et épistémologique apparu à l’époque moderne avec la colonisation et l’essor du capitalisme mercantile mais qui ne s’achève pas avec la décolonisation.

      La colonialité, c’est « la continuation du rapport de domination auquel les décolonisations sont censées mettre fin », poursuit Souleymane Bachir Diagne. « Et les jeunes ont une sensibilité à fleur de peau à ces aspects », relève-t-il, en pensant notamment aux altercations entre policiers et adolescents des « quartiers ». Pour le philosophe, une définition « assez éclairante de cette colonialité structurelle » a été donnée par le poète et homme d’Etat sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906-2001), selon qui « l’ordre de l’injustice qui régit les rapports entre le Nord et le Sud » est un ordre fondé sur « le mépris culturel ». Ainsi, poursuit l’auteur du Fagot de ma mémoire (Philippe Rey, 2021), « on peut se demander si les populations “issues de l’immigration” dans les pays du “Nord” ne constituent pas une sorte de “Sud” dans ces pays ».

      « Le concept de colonialité ouvre des réflexions fécondes », renchérit la philosophe Nadia Yala Kisukidi, maîtresse de conférences à l’université Paris-VIII. Loin du terme « néocolonialisme » qui réduit la domination à une cause unique, la colonialité permet « d’articuler les formes de la domination politico-économique, ethnoraciale, de genre, culturelle et psychosociale, issues du monde colonial et de déceler leur continuation dans un monde qu’on prétend décolonisé. Ce qui permet de dire que, dans un grand nombre de cas, les décolonisations apparaissent comme des processus inachevés », poursuit l’autrice de La Dissociation (Seuil, 2022).

      Souleymane Bachir Diagne insiste sur le fait que Léopold Sédar Senghor, en « grand lecteur de Jean Jaurès », croyait comme le fondateur du journal L’Humanité en un monde où « chaque nation enfin réconciliée avec elle-même » se verrait comme « une parcelle » de cette humanité solidaire qu’il faut continûment travailler à réaliser. « Mais pour cela il faut combattre la colonialité, le mépris culturel, l’ordre de l’injustice. D’un mot : il faut décoloniser. L’impensé colonial existe : il consiste à ignorer la colonialité. »
      Universalisme eurocentré

      C’est ainsi que l’approche décoloniale, nouveau paradigme apparu dans les années 1990, est venue s’ajouter aux études postcoloniales autour de cette invitation à « décoloniser ». Née en Amérique du Sud au sein d’un groupe de recherche intitulé Modernité/Colonialité, la pensée décoloniale se donne notamment comme ambition de décoloniser les savoirs. Et de revisiter l’histoire. C’est pourquoi, selon ce courant théorique, la date capitale de la domination occidentale est 1492, le moment où Christophe Colomb ne « découvre » pas l’Amérique, mais l’« envahit ». C’est la période lors de laquelle naît la modernité par « l’occultation de l’autre », explique le philosophe et théologien argentino-mexicain Enrique Dussel (1934-2023). Un moment où la « reconquête » menée par la chrétienté expulsa les musulmans de la péninsule Ibérique et les juifs d’Espagne. Ainsi, une « désobéissance épistémique » s’impose, enjoint le sémiologue argentin Walter Mignolo, afin de faire éclore des savoirs alternatifs à une conception de l’universalisme jugée eurocentrée.

      Tous les domaines politiques, sociaux, économiques et artistiques peuvent être analysés, réinvestis et repolitisés à l’aide de cette approche décoloniale, à la fois savante et militante. L’écologie est notamment l’un des nombreux thèmes investis, car « la double fracture coloniale et environnementale de la modernité » permet de comprendre « l’absence criante de Noirs et de personnes racisées » dans les discours sur la crise écologique, assure l’ingénieur en environnement caribéen Malcom Ferdinand dans Une écologie décoloniale (Seuil, 2019). « Faire face à la tempête écologique, retrouver un rapport matriciel à la Terre requiert de restaurer les dignités des asservis du navire négrier tout autant que celles du continent africain », écrit Malcom Ferdinand.

      Partis d’Amérique latine, « ces travaux ont essaimé dans le monde entier », explique Philippe Colin, coauteur avec Lissell Quiroz de Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d’Amérique latine (Zones, 2023). Dans les années 1990, les lectures partisanes des théories postcoloniales ont suscité des controverses dans l’espace public, notamment autour de la notion de « discrimination positive » et du « politiquement correct ». Une discorde qui se rejoue aujourd’hui, notamment avec les attaques menées par les néoconservateurs américains contre ce qu’ils appellent, de manière péjorative, la « cancel culture », cette culture dite « de l’annulation » censée être portée par un « maccarthysme de gauche » et même un « fascisme d’extrême gauche », résume d’un trait Donald Trump.
      Pensées « victimaires »

      Aux Etats-Unis, les études postcoloniales et décoloniales, « forgées dans une matrice marxiste au sein d’une diaspora d’intellectuels indiens, africains ou sud-américains enseignant dans les campus américains, se sont déployées d’abord dans le champ académique », précise Philippe Colin. Alors qu’en France, la réception de ces travaux s’est faite immédiatement de façon polémique. « Le concept a été revendiqué par le Parti des indigènes de la République à partir de 2015 de manière explicite, et cela a changé beaucoup les choses en France », analyse l’historien Pascal Blanchard. « Il est alors devenu une cible idéale pour ceux qui cherchaient un terme global pour vouer aux gémonies les chercheurs travaillant sur la colonisation », poursuit-il dans le livre collectif Les Mots qui fâchent. Contre le maccarthysme intellectuel (L’Aube, 2022).

      Dans L’Imposture décoloniale (L’Observatoire, 2020), l’historien des idées Pierre-André Taguieff se livre à une critique radicale de « l’idéologie postcoloniale et décoloniale, centrée sur la dénonciation criminalisante de la civilisation occidentale ». Une position que l’on retrouve également au sein de L’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires, un site Web dont les contributeurs alimentent régulièrement les dossiers à charge des médias en guerre contre le « wokisme ».
      Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le « wokisme », déconstruction d’une obsession française

      Les critiques ne viennent toutefois pas uniquement de la galaxie conservatrice, des sites de veille idéologique ou des sphères réactionnaires. Auteur d’un ouvrage critique sur Les Etudes postcoloniales. Un carnaval académique (Karthala, 2010), le politologue Jean-François Bayart leur reproche de « réifier le colonialisme » car, affirme-t-il, aujourd’hui, « le colonial n’est pas une essence mais un événement ». Par ailleurs, rappelle-t-il, « le colonialisme n’a pas été l’apanage des seuls Etats occidentaux ». Des chercheurs insistent également sur le fait que la colonisation est un fait historique pluriel et qu’il convient de tenir compte de la diversité des sociétés où elle s’est exercée. Or, la prise en compte des formes de pouvoir propres à chaque société anciennement colonisée serait parfois omise par les approches décoloniales.

      Auteur de L’Occident décroché (Fayard, 2008), l’anthropologue Jean-Loup Amselle estime que ce courant de pensée a « détrôné l’Occident de sa position de surplomb, ce qui est une bonne chose, mais a entraîné des effets pervers », puisque, selon lui, elle reprend parfois à son compte « les stigmates coloniaux en tentant d’en inverser le sens ». Sur le site Lundimatin, l’essayiste Pierre Madelin critique, lui, les travers du « campisme décolonial » notamment apparu après le déclenchement de la guerre en Ukraine, à l’occasion de laquelle, dit-il, « plusieurs figures de proue des études décoloniales » ont convergé vers la rhétorique anti-occidentale de Vladimir Poutine.

      Procès en relativisme

      Comme toute théorie, ces approches postcoloniales et décoloniales sont critiquables, estime Nicolas Bancel, « mais à partir de textes, de positions théoriques et épistémologiques, et non à partir de tribunes maniant l’invective, la désinformation, la dénonciation ad hominem, sans que leurs auteurs sachent rien de la réalité et de l’importance de ce champ intellectuel », juge-t-il. D’ailleurs, prolonge Nadia Yala Kisukidi, au-delà de l’université, les termes « décolonial » ou « postcolonial », dans le débat public français, « fonctionnent comme des stigmates sociaux, pour ne pas dire des marqueurs raciaux. Loin de renvoyer à des contenus de connaissance ou, parfois, à des formes de pratiques politiques spécifiques, ils sont mobilisés pour cibler un type d’intellectuel critique, souvent non blanc, dont les positionnements théoriques et/ou politiques contribueraient à briser la cohésion nationale et à achever le déclassement de l’université française. Comme si le mythe de la “cinquième colonne” avait intégré le champ du savoir ». D’autant que « décoloniser n’est pas un mot diabolique », relève le sociologue Stéphane Dufoix (Décolonial, Anamosa, 2023)

      Un reproche résume tous les autres : celui du procès en relativisme. Une critique qui est le point de discorde de tous les débats qui opposent de façon binaire l’universalisme au communautarisme. Or, cette querelle a presque déjà été dépassée par deux inspirateurs historiques de ces mouvements postcoloniaux et décoloniaux : Aimé Césaire (1913-2008) et Frantz Fanon (1925-1961). Dans sa Lettre à Maurice Thorez, publiée en 1956, dans laquelle il explique les raisons de sa démission du Parti communiste français, à qui il reproche le « chauvinisme inconscient » et l’« assimilationnisme invétéré », le poète martiniquais Aimé Césaire expliquait qu’« il y a deux manières de se perdre : par la ségrégation murée dans le particulier ou par la dilution dans l’“universel” ».

      Aimé Césaire a dénoncé « un universalisme impérial », commente Souleymane Bachir Diagne, auteur de De langue à langue (Albin Michel, 2022). Mais, dans le même temps, « il a refusé avec force de s’enfermer dans le particularisme ». Au contraire, poursuit le philosophe, Césaire « a indiqué que s’il a revendiqué la “négritude”, c’était pour “contribuer à l’édification d’un véritable humanisme”, l’“humanisme universel”, précise-t-il, “car enfin il n’y a pas d’humanisme s’il n’est pas universel” ». Des propos que le Frantz Fanon des dernières pages de Peau noire, masques blancs (Seuil, 1952) « pourrait s’approprier », estime Souleymane Bachir Diagne.

      Ces exemples remettent en cause l’idée selon laquelle les études, réflexions et théories actuelles sur le fait colonial, postcolonial ou décolonial seraient des importations venues des campus américains et issues du seul frottement des études subalternes avec la French Theory, du tiers-monde et de la déconstruction. « Il n’est donc tout simplement pas vrai que les penseurs du décolonial soient unanimement contre l’universel », déclare Souleymane Bachir Diagne, qui, loin de tous les impérialismes et réductionnismes, appelle à « universaliser l’universel ».

      Nicolas Truong

    • « La question du passé colonial est le dernier “tabou” de l’histoire de France des XIXᵉ et XXᵉ siècles », Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, historiens

      L’#histoire_coloniale est désormais à l’agenda des débats publics. Et si les débats sont très polarisés – entre les tenants d’une vision nostalgique du passé et les apôtres du déclin (de plus en plus entendus, comme le montre la onzième vague de l’enquête « Fractures françaises ») et les décoloniaux les plus radicaux qui assurent que notre contemporanéité est tout entière issue de la période coloniale –, plus personne en vérité ne met aujourd’hui en doute l’importance de cette histoire longue, en France, de cinq siècles.

      Loin des conflits mémoriaux des extrémistes, l’opinion semble partagée entre regarder en face ce passé ou maintenir une politique d’amnésie, dont les débats qui accompagnèrent les deux décrets de la loi de 2005 sur les « aspects positifs de la #colonisation » furent le dernier moment d’acmé. Vingt ans après, les politiques publiques sur le sujet sont marquées par… l’absence de traitement collectif de ce passé, dont l’impossible édification d’un musée colonial en France est le symptôme, au moment même où va s’ouvrir la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts.

      Si l’histoire coloniale n’est pas à l’origine de l’entièreté de notre présent, ses conséquences contemporaines sont pourtant évidentes. De fait, les récents événements au Niger, au Mali et au Burkina Faso signent, selon Achille Mbembe, la « seconde décolonisation », et sont marqués par les manifestations hostiles à la #France qui témoignent bien d’un désir de tourner la page des relations asymétriques avec l’ancienne métropole. En vérité, malgré les assurances répétées de la volonté des autorités françaises d’en finir avec la « Françafrique », les actes ont peu suivi les mots, et la page coloniale n’a pas véritablement été tournée.

      Relation toxique

      La France souffre aussi d’une relation toxique avec les #immigrations postcoloniales et les #quartiers_populaires, devenus des enjeux politiques centraux. Or, comment comprendre la configuration historique de ces flux migratoires sans revenir à l’histoire coloniale ? Comment comprendre la stigmatisation dont ces populations souffrent sans déconstruire les représentations construites à leur encontre durant la colonisation ?

      Nous pourrions multiplier les exemples – comme la volonté de déboulonner les statues symboles du passé colonial, le souhait de changer certains noms de nos rues, les débats autour des manuels scolaires… – et rappeler qu’à chaque élection présidentielle la question du passé colonial revient à la surface. C’est très clairement le dernier « tabou » de l’histoire de France des XIXe et XXe siècles.

      Ces questions, la France n’est pas seule nation à se les poser. La plupart des anciennes métropoles coloniales européennes sont engagées dans une réflexion et dans une réelle dynamique. En Belgique, le poussiéreux Musée de Tervuren, autrefois mémoire d’une histoire coloniale chloroformée, a fait peau neuve en devenant l’AfricaMuseum. Complètement rénové, il accueille aujourd’hui une programmation ambitieuse sur la période coloniale et ses conséquences. Une commission d’enquête nationale (transpartisane) a par ailleurs questionné le passé colonial.

      En France, le silence

      En Allemagne, outre le fait que les études coloniales connaissent un développement remarquable, plusieurs expositions ont mis en exergue l’histoire coloniale du pays. Ainsi le Münchner Stadtmuseum a-t-il proposé une exposition intitulée « Decolonize München » et le Musée national de l’histoire allemande de Berlin consacré une exposition temporaire au colonialisme allemand en 2017. Et, si le Humboldt Forum, au cœur de Berlin, fait débat pour son traitement du passé colonial et la présentation des collections provenant du Musée ethnologique de Berlin, la question coloniale est à l’agenda des débats publics de la société allemande, comme en témoigne la reconnaissance officielle du génocide colonial en Namibie.

      En Angleterre, le British Museum consacre une partie de son exposition permanente à cette histoire, alors que l’#esclavage colonial est présenté à l’International Slavery Museum à Liverpool. Aux Pays-Bas, le Tropenmuseum, après avoir envisagé de fermer ses portes en 2014, est devenu un lieu de réflexion sur le passé colonial et un musée en première ligne sur la restitution des biens culturels. Au Danemark, en Suisse (où l’exposition « Helvécia. Une histoire coloniale oubliée » a ouvert ses portes voici un an au Musée d’ethnologie de Genève, et où le Musée national suisse a programmé en 2024 une exposition consacrée au passé colonial suisse), au Portugal ou en Italie, le débat s’installe autour de l’hypothèse d’une telle institution et, s’il est vif, il existe. Et en France ? Rien. Le silence…

      Pourtant, le mandat d’Emmanuel Macron faisait espérer à beaucoup d’observateurs un changement de posture. Quoi que l’on pense de cette déclaration, le futur président de la République avait déclaré le 15 février 2017 à propos de la colonisation : « C’est un crime. C’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face. »

      Notre pays est à la traîne

      Puis, durant son mandat, se sont succédé les commissions d’historiens sur des aspects de la colonisation – avec deux commissions pilotées par Benjamin Stora entre 2021 et 2023, l’une sur les relations France-Algérie durant la colonisation, l’autre sur la guerre d’#Algérie ; et une autre commission sur la guerre au #Cameroun, présidée par Karine Ramondy et lancée en 2023 – qui faisaient suite au travail engagé en 2016 autour des « événements » aux #Antilles et en #Guyane (1959, 1962 et 1967) ou la commission sur les zoos humains (« La mémoire des expositions ethnographiques et coloniales ») en 2011 ; alors qu’était interrogée parallèlement la relation de la France à l’#Afrique avec la programmation Africa 2020 et la création de la Fondation de l’innovation pour la démocratie confiée à Achille Mbembe en 2022. En outre, le retour des biens culturels pillés lors de la colonisation faisait également l’objet en 2018 d’un rapport détaillé, piloté par Felwine Sarr et Bénédicte Savoy.

      Mais aucun projet de musée d’envergure – à l’exception de ceux d’un institut sur les relations de la France et de l’Algérie à Montpellier redonnant vie à un vieux serpent de mer et d’une maison des mondes africains à Paris – n’est venu concrétiser l’ambition de regarder en face le passé colonial de France, aux côtés du Mémorial ACTe de Pointe-à-Pitre (#Guadeloupe) qui s’attache à l’histoire de l’esclavage, des traites et des abolitions… mais se trouve actuellement en crise en matière de dynamique et de programmation.

      Situation extraordinaire : en France, le débat sur l’opportunité d’un musée colonial n’existe tout simplement pas, alors que la production scientifique, littéraire et cinématographique s’attache de manière croissante à ce passé. Notre pays est ainsi désormais à la traîne des initiatives des autres ex-métropoles coloniales en ce domaine. Comme si, malgré les déclarations et bonnes intentions, le tabou persistait.

      Repenser le #roman_national

      Pourtant, des millions de nos concitoyens ont un rapport direct avec ce passé : rapatriés, harkis, ultramarins, soldats du contingent – et les descendants de ces groupes. De même, ne l’oublions pas, les Français issus des immigrations postcoloniales, flux migratoires qui deviennent majoritaires au cours des années 1970. On nous répondra : mais ces groupes n’ont pas la même expérience ni la même mémoire de la colonisation !

      C’est précisément pour cela qu’il faut prendre à bras-le-corps la création d’un musée des colonisations, qui sera un lieu de savoir mais aussi d’échanges, de débats, de socialisation de cette #histoire. Un lieu majeur qui permettra de relativiser les mémoires antagonistes des uns et des autres, d’éviter la polarisation mortifère actuelle entre les nostalgiques fanatiques et les décoloniaux radicaux, mais aussi d’intégrer à l’histoire les millions de personnes qui s’en sentent exclues. Une manière de mettre les choses à plat, pour tourner véritablement la page.

      De toute évidence, l’histoire coloniale est une page majeure de notre histoire, et l’on doit désormais repenser notre roman national à l’aune de la complexité du passé et d’un récit qui touche dans leur mémoire familiale des millions de familles françaises. Ce n’est pas là la lubie de « sachants » voulant valoriser les connaissances accumulées. Les enjeux sont, on le voit, bien plus amples.

      Mais comment concevoir ce musée ? Ce n’est pas à nous d’en décrire ici les contours… Mais on peut l’imaginer comme un carrefour de l’histoire de France et de l’histoire du monde, ouvert aux comparaisons transnationales, à tous les récits sur cinq siècles d’histoire, ouvert à toutes les mémoires et à inventer en collaboration avec la quarantaine de pays et de régions ultramarines qui en sont parties prenantes. Un musée qui mettrait la France à l’avant-garde de la réflexion mondiale sur le sujet, dans une optique résolument moderne, et permettrait de mettre en perspective et en récit les politiques actuelles de retour des biens coloniaux pillés et des restes humains encore présents dans nos musées.

      Allons-nous, à nouveau, manquer ce rendez-vous avec l’histoire, alors que dans le même temps s’ouvre la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts, installée dans le château de François Ier avec « 1 600 m² d’expositions permanentes et temporaires ouvertes au public, un auditorium de 250 places, douze ateliers de résidence pour des artistes… », dotée de plus de 200 millions d’investissements ? Si nous sommes capables d’édifier cette cité, nous devons imaginer ce musée. Sinon, la page coloniale ne pourra être tournée.
      Nicolas Bancel et Pascal Blanchard sont historiens (université de Lausanne), et ils ont codirigé Histoire globale de la France coloniale (Philippe Rey, 2022). Pascal Blanchard est également codirecteur de l’agence de communication et de conseil Les bâtisseurs de mémoire.

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/30/la-question-du-passe-colonial-est-le-dernier-tabou-de-l-histoire-de-france-d

      (candidature d’intellectuel éclairé)

      #1492 #Indochine (omise) #colonialité

    • La « cancel culture » avec les historiens Henry Laurens et Pierre Vesperini
      Publié le : 17/06/2022

      https://www.rfi.fr/fr/podcasts/id%C3%A9es/20220617-la-cancel-culture-avec-les-historiens-henry-laurens-et-pierre-vesperini

      Pierre-Édouard Deldique reçoit dans le magazine Idées, pour le thème la « cancel culture » ou « culture de l’annulation » en français : Henry Laurens, historien, titulaire de la chaire d’Histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France, qui vient d’écrire Le passé imposé (Fayard) et Pierre Vesperini, historien, spécialiste de l’Antiquité grecque et latine, auteur de Que faire du passé ? Réflexions sur la cancel culture (Fayard).

  • Que provoque la résurgence de la mémoire amérindienne en Guyane ? : épisode 1/4 du podcast Les rapports entre les Outre-mer et la métropole en question
    Mardi 17 janvier 2023
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-temps-du-debat/que-provoque-la-resurgence-de-la-memoire-amerindienne-en-guyane-1484497

    Le 17 janvier, le ministre délégué chargé des Outre-mer a atterri en Guyane pour sa deuxième visite en deux mois, alors que le Conseil Coutumier guyanais a entamé un processus de reconnaissance de la mémoire amérindienne locale. Sa résurgence est le sujet du 1er épisode de notre série Outre-mer.

    Avec : Hélène Ferrarini journaliste indépendante
    Jean-Victor Castor Député de la 1ère circonscription de Guyane
    Christophe Yanuwana Pierre Membre du Grand Conseil Coutumier et de la Jeunesse Autochtone de Guyane
    Jean-Pierre Massias professeur de droit public, spécialiste du processus de paix au Pays Basque (...)

    #Guyane #Homes_indiens

  • Ecole, protection et dignité pour les enfants amérindiens de Guyane !

    En septembre 2022, le Ministre de l’Education Nationale, de la jeunesse et des sports, Pap N’Diaye, se targuait de mettre en place une « rentrée scolaire exemplaire ». L’Etat français manque une nouvelle fois au rendez-vous et oublie que les enfants amérindiens guyanais sont des enfants français, qui doivent jouir des mêmes droits que les jeunes de l’Hexagone ; la garantie de l’effectivité de ces droits est du ressort et de la responsabilité de la France et de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG). Ainsi, nous déplorons les réalités suivantes :

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/11/28/ecole-protection-et-dignite-pour-les-enfants-a

    #école #international #guyane. #colonisation

  • Allons enfants de la Guyane | Éditions Anacharsis
    http://www.editions-anacharsis.com/Allons-enfants-de-la-Guyane

    En #Guyane, pendant des décennies – et aujourd’hui encore à Saint-Georges-de-l’Oyapock –, des #enfants de différentes #communautés_autochtones ont grandi dans des « #homes_indiens », #pensionnats tenus par des #congrégations_catholiques. La politique d’#assimilation_forcée ainsi menée par l’#État_français avec l’appui du #clergé atteste des persistances coloniales dans ce jeune département d’#outre-mer.

    Dans une enquête approfondie mêlant #archives et #témoignages, Hélène Ferrarini lève le voile sur une #histoire jusqu’alors ignorée dans laquelle la parole des anciens #pensionnaires trouve enfin une place.

    #colonisation #livre

  • « Scandaleux #Macron profite de l’entre-deux tours pour une nouvelle fois faire ses sales coups pour l’environnement cette fois-ci avec la réforme du code minier #Ecologie #mine #Guyane »
    https://reporterre.net/Pollution-miniere-les-maladies-sont-desormais-la-faute-de-la-victime

    Le gouvernement profite de l’entre-deux-tours pour réformer par ordonnance le Code minier. Les dispositions contenues dans le texte publié, explique notre chroniqueuse, visent à aider les exploitants à s’exonérer de la responsabilité des dommages tout en reportant le blâme sur les personnes qui les subissent.

    Entre les deux tours de l’élection présidentielle, le gouvernement réforme le Code minier par ordonnances. Le moment est bien choisi, en pleine tempête électorale, pour que personne n’y prête la moindre attention. Pourtant, il s’y joue une part de notre avenir. Entre la poursuite de la numérisation, le boom des véhicules électriques et l’industrialisation des pays du Sud, le monde est secoué par une ruée minière de haute intensité. Face aux monopoles chinois sur les métaux, les industriels européens font pression depuis des années sur les gouvernements pour qu’ils facilitent l’exploitation des gisements du continent. En France, suite aux protestations soulevées ces dernières années par des projets de mines d’or (en Guyane) ou de tungstène (en Ariège et dans le Tarn), le principal enjeu de la réforme du Code minier est d’améliorer l’acceptabilité sociale des activités extractives. « Permettre l’émergence de projets mieux acceptés, porteurs de développement durable du territoire en tenant compte de tous les enjeux environnementaux, économiques, sanitaires et sociaux », résumait Emmanuelle Wargon pour le ministère de la Transition écologique.

    L’un des principaux problèmes des mines, ce sont les déchets : le secteur minier en est le principal producteur au monde. Qu’on soit en Chine ou en Europe et quel que soit le niveau de réglementation, exploiter par exemple une mine de cuivre contenant 100 g de cuivre pour 10 kg de roche nécessite de broyer et de traiter aux produits chimiques de gigantesques volumes de matières. En une décennie d’exploitation, on peut remplir une vallée de boues de traitement chargées de métaux toxiques et voir s’élever une montagne de roches excavées, l’une et l’autre susceptibles d’empoisonner les milieux pour des centaines d’années. Il est très coûteux et très difficile de confiner durablement ces déchets. C’est pourquoi le ministère de l’Écologie promettait de « renforcer les dispositions relatives à la responsabilité de l’exploitant minier à la fin des travaux pour une gestion des risques post-exploitation ».

    Organiser le blâme des victimes

    La loi Climat votée en août 2021 a autorisé le gouvernement à modifier le Code minier par ordonnances. Il a donc eu carte blanche lors de la rédaction du texte. Dans l’ordonnance publiée au Journal officiel ce 14 avril, conformément à l’esprit de la loi Climat, la définition d’un dommage minier est enfin étendue aux « dommages environnementaux et sanitaires » (il ne concernait jusqu’ici que les effondrements et remontées des eaux), mais son effet n’est pas rétrospectif : cela n’aura aucun effet sur les nombreux sites en France pollués par d’anciennes mines. Le gouvernement y a ajouté une clause restrictive : « L’exploitant peut s’exonérer de sa responsabilité en apportant la preuve d’une cause étrangère. » Si de fortes précipitations ravinent sur des terrils, intoxiquant les rivières et les vallées, comme à Salsigne (Aude) en 2018, il pourrait ne pas en être responsable, car la météo, personne n’y peut rien.

    Mais l’aspect psychédélique de ce nouveau Code minier réside dans l’introduction d’une clause punitive pour les victimes de pollutions. L’exploitant (ou l’État, s’il s’est substitué à lui entre-temps) peut « réduire ou supprimer sa responsabilité s’il démontre que le dommage est causé conjointement par l’activité minière et par la faute de la victime, consistant, notamment, en une abstention de prise en compte par cette dernière des recommandations émises par les autorités sanitaires ». Pour prendre la mesure d’une telle formule, il faut comprendre en quoi peuvent consister de telles recommandations. Suite à l’exploitation de l’or et du cuivre dans le bassin minier de Salsigne, 200 kilomètres carrés sont pollués par des dizaines de substances dont l’arsenic, un métal très cancérigène. Dans toute la vallée, il est interdit par arrêté préfectoral de consommer des légumes, fruits, escargots, plantes et champignons locaux ; de fréquenter les aires de jeux et de pique-nique de 14 communes ; de consommer l’eau des fontaines et des sources ; de se baigner dans la rivière et ses affluents. L’Agence régionale de santé recommande à l’ensemble des habitants de « couper les ongles des enfants courts », de « ne pas [les] laisser jouer sur des sols nus », de « nettoyer souvent les pièces du logement, des balcons et des terrasses avec un linge humide », de « se laver soigneusement les mains après avoir joué ou travaillé en extérieur », de « prévoir des protections pour la peau et les voies respiratoires lors des travaux », de « laver fréquemment les vêtements, jouets et doudous », etc...

    « Cet article du Code minier est de nature à exclure la quasi-totalité des victimes du droit à la réparation de leurs préjudices », constate François Espuche, de l’association Gratte Papiers, qui regroupe des habitants de la vallée de l’Orbiel. De fait, en mai 2021, la plainte des riverains pour « mise en danger de la vie d’autrui » a fait l’objet d’un non-lieu au motif qu’il existe depuis 1997 dans la région des « restrictions d’usage » et des « recommandations liées à la pollution ». Lors de la consultation en ligne portant sur la réforme du Code minier, toutes les associations concernées, de France Nature Environnement à Guyane Nature Environnement, ont protesté contre cette ordonnance. Sans effet sur la version finale du texte.

    Les futures victimes de pollutions pourraient donc être jugées fautives de ne pas avoir adopté le mode de vie hors sol exigé par la contamination des milieux. La pratique d’activités de subsistance ou le fait de persister à mener une existence normale à la campagne suffiraient à dédouaner l’entreprise minière ou l’État d’avoir rendu l’environnement impropre à l’agriculture, aux promenades, à la baignade et aux jeux des enfants. À travers ce transfert de responsabilité, le nouveau code minier entérine une tendance déjà à l’œuvre : l’État naturalise les pollutions (ou les catastrophes industrielles ou bactériologiques) tout en exigeant de la population qu’elle artificialise son mode de vie pour y faire face.

  • #Guyane « En Guyane on ne se laissera pas faire on ira jusqu’au bout » Devant l’ARS qui est bloquée jour/nuit depuis 7 jrs en présence du président de la CTG @GabrielServille qui est venu les voir cette nuit et qui a proposé un moratoir sur l’obligation vaccinale & Passanitaire https://t.co/ZqrN945CG9
    https://twitter.com/LE_GENERAL_OFF/status/1434815081997606919/video/1
    http://pbs.twimg.com/ext_tw_video_thumb/1434814708079595521/pu/img/-9AfcnVYD6kQQuZB.jpg:large

  • Covid-19 : Emmanuel Macron réaffirme l’objectif de « lever les restrictions début mai »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/04/18/covid-19-macron-reaffirme-l-objectif-de-lever-les-restrictions-debut-mai_607

    Le 31 mars, Emmanuel Macron avait annoncé aux Français le retour du confinement pour une durée de quatre semaines. Le chef de l’Etat a confirmé, dimanche 18 avril, que la réouverture du pays ne serait pas reportée malgré une situation sanitaire toujours tendue, avec plus de 35 000 nouveaux cas recensés samedi et près de 5 900 malades dans les services de réanimation des hôpitaux. « Nous allons progressivement lever les restrictions début mai », a déclaré M. Macron dans un entretien accordé à l’émission « Face the Nation », sur la chaîne de télévision américaine CBS.
    Cet engagement intervient alors que des doutes émergent au sommet de l’Etat sur la possibilité de commencer à rouvrir dès la mi-mai certains lieux accueillant du public, conformément aux promesses présidentielles. La menace des variants dits « brésilien » et « sud-africain » du SARS-CoV-2 a en effet poussé le gouvernement à élargir et à durcir les mesures de restriction contre les voyageurs en provenance de certaines zones à risque. De quoi assombrir la perspective des prochaines semaines.
    Ce contexte n’empêche pas Emmanuel Macron de se montrer positif quant à la possibilité de revoir des touristes américains fouler le sol français dès cet été. Le président de la République a ainsi assuré à CBS que le passeport sanitaire dont l’Union européenne (UE) espère se doter en juin serait « proposé » aux citoyens des Etats-Unis « lorsqu’ils ont décidé de se faire vacciner ou avec un test PCR négatif ». Cette avancée, selon lui, serait rendue possible par les progrès accomplis sur le Vieux Continent en matière de vaccination. (...)
    Afin de contrer les variants qui circulent aujourd’hui en Amérique latine et en Afrique du Sud, le gouvernement a annoncé, samedi, un renforcement des contrôles aux frontières françaises. Le variant brésilien, dit P1, inquiète en particulier les autorités en raison de sa supposée plus grande résistance aux vaccins. Une quarantaine obligatoire de dix jours sera désormais requise pour tous les voyageurs arrivant du Brésil, d’Argentine, du Chili et d’Afrique du Sud. Ces derniers devront présenter à leur arrivée un test PCR négatif de moins de trente-six heures, ou bien un test négatif de moins de soixante-douze heures couplé à un test antigénique négatif de moins de vingt-quatre heures. Des mesures qui concernent également la Guyane.
    A l’exception du Brésil, qui voit sa liaison aérienne avec la France suspendue jusqu’au 23 avril, les vols en provenance de ces pays ne seront néanmoins pas interdits. « D’autres pays pourront être concernés par ces mesures sur la base des critères identifiés par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies », a précisé Matignon dans un communiqué. Des discussions doivent avoir lieu à ce sujet en début de semaine.

    #Covid-19#migrant#migration#france#bresil#guyane#chili#argentine#etatsunis#sante#circulation#test#vaccination#passeportsanitaire#quarantaine#variant

  • Covid-19 : nouveau confinement en Martinique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/16/covid-19-la-martinique-a-nouveau-confinee_6077012_3244.html

    Les annonces outre-mer ne se ressemblent pas : la Polynésie française va rouvrir ses frontières aux visiteurs américains à partir du 1er mai, mais ne recevra pas de touristes français, tandis que la Martinique va se reconfiner et que la Guyane a renforcé son couvre-feu.Jeudi, Emmanuel Macron a évoqué le calendrier du progressif déconfinement en métropole, lors d’une visioconférence avec plusieurs maires. Il a donné pour horizon « vers la mi-mai », sans plus de précisions. L’hypothèse d’une différenciation territoriale en fonction de la situation sanitaire est aussi étudiée par le gouvernement.
    En Martinique, le préfet, Stanislas Cazelles, a annoncé jeudi 15 avril dans la soirée, lors d’une conférence de presse, que l’île était de nouveau confinée, le nombre de patients Covid-19 n’ayant pas cessé d’augmenter ces dernières semaines.Ce troisième confinement intervient après une première mesure de couvre-feu décrétée fin mars. Le préfet a invoqué la nécessité de « réduire les contacts » pour espérer freiner la propagation du virus, « surtout [celle du] variant anglais, qui est de plus en plus présent et qui fait des ravages ».En Guyane, devant l’intensification de la circulation du virus, la préfecture a renforcé les mesures de couvre-feu dans huit communes, dont Cayenne. Il y sera étendu de samedi 19 heures à lundi 5 heures. « Le variant P1, dit brésilien, représente aujourd’hui plus de 84 % des prélèvements positifs en Guyane », souligne un communiqué.
    La Polynésie française n’est pas confinée mais le couvre-feu y est maintenu de 22 heures à 4 heures. La collectivité rouvrira ses frontières aux visiteurs américains à partir du 1er mai. « Nous avons fait le choix de n’ouvrir à ce stade qu’aux voyageurs en provenance des Etats-Unis et y ayant séjourné plus d’un mois, principalement car la vaccination est désormais ouverte à tous et 3 millions de doses sont administrées chaque jour aux Etats-Unis », a expliqué jeudi le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain.
    Les touristes américains devront présenter un résultat négatif de test RT-PCR trois jours avant leur vol, subiront un test antigénique à leur arrivée puis un nouveau test quatre jours après. Chaque visiteur devra aussi présenter une preuve de vaccination ou une sérologie démontrant qu’il dispose d’anticorps. Les passagers non vaccinés et sans preuve sérologique pourront venir en Polynésie mais seront placés dix jours en quarantaine et subiront un quatrième test huit jours après leur arrivée. Ce protocole sanitaire vise à empêcher l’introduction de variants. Vingt cas ont été détectés en Polynésie, tous contrôlés grâce aux tests et à la quarantaine.

    #Covid-19#migrant#migration#france#outremer#polynesie#martinique#guyane#variant#sante#circulation#frontiere#confinement#test

  • Covid-19 en France : les voyageurs en provenance de Guyane soumis à des tests antigéniques dès jeudi
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/15/covid-19-les-fetes-de-bayonne-annulees-pour-le-deuxieme-ete-consecutif_60768

    Covid-19 en France : les voyageurs en provenance de Guyane soumis à des tests antigéniques dès jeudi. Outre un test PCR datant de moins de soixante-douze heures lors de l’embarquement, des tests antigéniques « par précaution » vont être effectués dès jeudi sur les voyageurs venant de Guyane à leur arrivée en métropole.Le Covid-19 a emporté 100 000 personnes en France en un peu plus d’un an. Il y aura « évidemment [un] moment d’hommage et du deuil pour la Nation » en faveur des victimes, a déclaré mercredi 14 avril le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Il a précisé que le président, Emmanuel Macron, avait « déjà eu l’occasion d’en parler dans les conseils des ministres », mais sans fournir de date d’un éventuel hommage national.
    Mercredi soir, la France comptait 5 902 personnes atteintes du Covid-19 hospitalisées en réanimation, soit cinquante de moins que la veille ; un niveau qui reste toutefois largement supérieur au pic de la deuxième vague, à l’automne. La métropole n’est pas la seule touchée : les autorités de la Guadeloupe se sont, elles aussi, résolues à prendre de nouvelles mesures pour lutter contre une recrudescence de la maladie. Et les voyageurs en provenance de Guyane vont être soumis dès jeudi 15 avril à des tests antigéniques à leur arrivée en métropole.
    Dès jeudi, les voyageurs en provenance de Guyane sont systématiquement soumis « par précaution, à des tests antigéniques à leur arrivée » en métropole, a annoncé le ministère de l’intérieur. La mesure est entrée en vigueur pour les voyageurs partis mercredi de Guyane et arrivant jeudi à l’aéroport d’Orly, a-t-on ajouté au ministère. En outre, les voyageurs restent tenus de présenter, lors de leur embarquement, un test PCR datant de moins de soixante-douze heures.
    Cette décision survient après que la France a décidé de suspendre les liaisons aériennes avec le Brésil jusqu’au 19 avril pour tenter de contrer une propagation du variant brésilien. La Guyane partage 730 km de frontières avec le Brésil, en grande partie le long du fleuve Oyapock. Cette frontière fluviale est davantage surveillée depuis plusieurs mois, afin d’empêcher les mouvements de population. Mercredi, le taux d’incidence en Guyane était de 141 pour 100 000 habitants.

    #Covid-19#migrant#migration#france#bresil#guyane#variant#circulation#frontiere#test

  • Covid-19 : la suspension des vols venant du Brésil, une mesure jugée tardive et insuffisante
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/15/covid-19-la-suspension-des-vols-venant-du-bresil-une-mesure-jugee-tardive-et

    Covid-19 : la suspension des vols venant du Brésil, une mesure jugée tardive et insuffisante.Les derniers passagers en provenance du Brésil ont atterri à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, mercredi 14 avril, vers 7 h 30, débarquant, au terminal 2E, des deux vols d’Air France, AF 457 arrivant de Sao Paulo, puis AF 443 de Rio de Janeiro, alors que Jean Castex avait annoncé, la veille, la suspension « jusqu’à nouvel ordre » des vols en provenance de ce pays. Une annonce précisée par un décret et au Journal officiel : « Eu égard à la situation sanitaire au Brésil (…), les déplacements de personnes en provenance de ce pays vers le territoire de la République sont, à l’exception de ceux nécessaires au transport de marchandises, interdits jusqu’au 19 avril 2021 à zéro heure. » Dans la foulée, Air France a confirmé l’annulation de tous ses vols en provenance du Brésil « jusqu’au 18 avril inclus » pour répondre aux inquiétudes liées à la propagation du variant P.1. « Nos vols emporteront des passagers de la France vers le Brésil, et reviendront à vide, hors le fret qu’ils pourront transporter », explique la compagnie aérienne.A la sortie de la zone de récupération des bagages, Romane Legal se montre soulagée. « Je devais partir mercredi, mais en apprenant la décision du gouvernement, j’ai pu changer en urgence mon billet et partir mardi, car j’avais déjà les résultats négatifs de mon test PCR. J’ai eu de la chance, mais mes amis qui devaient aussi rentrer en France et n’avaient pas encore fait le test vont essayer de passer par un autre pays pour contourner cette suppression des vols », confie l’étudiante de 23 ans, qui estime qu’une mesure de quarantaine à l’arrivée serait plus efficace.A l’arrivée sur le sol français, cinq ou six vols en provenance de pays hors Union européenne sont contrôlés quotidiennement de façon aléatoire. Tous les passagers doivent alors passer un test antigénique, qui doit se révéler négatif pour entrer sur le territoire – après avoir dû justifier, pour embarquer dans l’avion, d’un test PCR négatif de moins de 72 heures. Isolée dans un coin de l’immense salle de livraison des bagages, Noémie (qui souhaite garder l’anonymat), 37 ans, est dépitée. Après avoir embarqué, mardi à Rio, munie d’un test PCR négatif, elle se retrouve positive après le nouveau test subi à l’arrivée. « Je dois attendre un avis d’isolement que la police va me délivrer et je ne sais pas ce que je ferai après », explique la voyageuse, qui doit rentrer chez elle à Martigues, et dit se sentir « très bien ».
    siLes personnes testées positives à l’arrivée sont confinées dans un hôtel de la plate-forme aéroportuaire, ou doivent rentrer chez elles pour s’isoler. Noémie, qui au vu de son test positif ne peut plus prendre le vol qu’elle avait réservé pour Marseille, rejoindra donc sa destination finale, Martigues, par le train. « Les compagnies sont censées ne pas embarquer des personnes sans test négatif, mais il arrive que des cas se déclarent durant le voyage. Nous avons donc, depuis ce week-end dernier, intensifié le ciblage des vols et nous passons plus de passagers dans les barnums de tests », déclare la commissaire de police du service du contrôle transfrontière de l’aéroport, Cécile Aerdeman.Un dispositif insuffisant pour Renaud Piarroux, épidémiologiste, chef du service de parasitologie du CHU Pitié-Salpêtrière (AP-HP). « Le problème n’est pas de bloquer les avions, mais que les passagers soient mis en quarantaine à leur arrivée. Avec un test PCR au début et un dix jours après, à la fin de l’isolement. Car si vous venez juste d’être contaminé, vous pouvez être négatif au départ de l’avion, négatif à son arrivée mais positif quelques jours après. »
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Je ne sais pas si Sao Paulo va s’en remettre » : le Covid-19 met à terre la capitale économique du Brésil
    De plus, cibler le seul Brésil n’est pas efficace. « Le problème n’est pas que brésilien. Il y a aussi la Guyane, où le variant est présent quasiment à 79 %. Il faut donc, au-delà de la suspension de vols, insister sur les tests au départ et à l’arrivée, et organiser les quarantaines. D’autant que les arrivées indirectes sont difficilement contrôlables », analyse aussi Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.
    Pour les scientifiques, compte tenu de la plus grande transmissibilité du variant P.1, dit « brésilien », il faut agir vite. En France, ce dernier circule depuis plusieurs mois déjà. Et l’exemple du cluster canadien, dans la province de la Colombie-Britannique, avec près de 900 cas de variant brésilien, inquiète. « C’est quand il est présent à 1 % qu’il faut l’écraser. Après, avec le brassage, cela devient plus difficile. C’est ce qui est arrivé avec le variant britannique », assure Mahmoud Zureik. « Il faut faire du criblage systématique. Or, selon les dernières données de Santé publique France [du 8 avril], sur 300 000 tests positifs, seuls 130 000 ont donné lieu à une recherche de variant. C’est trop peu », s’inquiète aussi l’épidémiologiste Renaud Piarroux.
    La mesure de suppression des vols en provenance du Brésil n’est-elle pas trop tardive, alors que la situation sanitaire y est quasiment hors de contrôle depuis plusieurs semaines, comme en atteste le chiffre des 4 000 morts enregistrés presque quotidiennement dans le pays ? « Il existe plusieurs réponses. On peut retarder la circulation du virus, mais on vit dans un monde où il est difficile de tout fermer. La réponse sanitaire pure exige d’être radicale, mais quelles seraient les conséquences sociétales, familiales, économiques ? La décision est politique », décrypte Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Bichat, à Paris.Politique fut donc la réponse du gouvernement, qui a surtout cherché à éteindre le procès en impuissance qui lui était intenté. « La situation s’aggrave » au Brésil, avait expliqué mardi Jean Castex avant d’annoncer la suspension des vols. Peu importait que, la veille, le secrétaire d’Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, ait expliqué qu’au nom de la liberté de circulation, la France se devait de « garder quelques lignes » avec le pays.L’exigence, depuis la fin janvier, d’un test PCR négatif de moins de 72 heures pour les passagers embarquant depuis le Brésil vers la France n’est pas, contrairement à ce qui se fait en Allemagne ou en Italie, assortie d’une quarantaine obligatoire à l’arrivée. En France, un tel dispositif, très encadré juridiquement, avait semblé plus complexe à mettre en place et, surtout, plus difficile à contrôler. Face à la dégradation de la situation, le gouvernement évolue. « On va renforcer ce système de quarantaine, car la situation sanitaire exige plus de vigilance. On suspend les vols le temps de construire cela et, idéalement, de rapprocher, autant que possible, les pratiques européennes », explique Clément Beaune, le secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes.
    Au-delà du Brésil, de nouvelles mesures plus contraignantes pour les voyages avec les pays les plus touchés par l’épidémie de Covid-19 seront aussi annoncées lundi 19 avril, a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l’issue du conseil des ministres, précisant toutefois que la France laisserait « toujours la possibilité à [ses] ressortissants qui sont dans ces pays de pouvoir être rapatriés sur [son] sol ».Ces mesures viseront les pays où « un variant particulièrement à risque est dominant », a-t-il insisté, soulignant que le dispositif prévu au Brésil « conduisait évidemment à des mesures qui renforcent le contrôle à la frontière entre le Brésil et la Guyane ». Selon Matignon, un décret doit paraître très prochainement sur les contrôles à cette frontière très empruntée, alors que les vols entre Cayenne et la métropole sont toujours quotidiens… et sans exigence autre que le test PCR demandé à l’embarquement.« Tout cela arrive bien tard. Même si on bloque l’entrée du variant, quelle est la stratégie à moyen terme ? », interroge l’épidémiologiste Renaud Piarroux. Le conseil scientifique Covid-19 doit adresser dans les prochains jours au gouvernement une note sur le variant brésilien. Pour son président, l’immunologiste Jean-François Delfraissy, l’important n’est pas tant le risque qu’il représente actuellement en France. « Il y a une sorte d’affolement, car la situation au Brésil, au Chili aussi, malgré le fort taux de vaccination, est dramatique. Mais la question posée est de savoir ce qui se passera cet été. Nous sommes encore “protégés” par la prédominance du variant britannique, mais pour combien de temps ? Par quel variant sera-t-il remplacé ? », questionne Jean-François Delfraissy

    #Covid-19#migrant#migration#france#bresil#guyane#chili#frontiere#variant#circulation

  • Réimaginer la terre avec les peuples autochtones

    Barbara Glowczewski

    https://lavoiedujaguar.net/Reimaginer-la-terre-avec-les-peuples-autochtones

    https://www.terrestres.org/2020/03/10/reimaginer-la-terre-avec-les-peuples-autochtones

    « À l’heure du plus grand défi de l’humanité, qui est la crise climatique causée par l’industrialisation du monde sous domination de la vision capitaliste, nous les Peuples Premiers, nous invitons le monde à revoir et reconsidérer sa relation avec ce que les Occidentaux appellent la Nature. Nous en dépendons complètement et pourtant nous restons continuellement sourds à ses cris de douleur. Chacun doit agir à son échelle, et la Guyane, en tant que pays amazonien à son rôle à jouer. La France, en tant que cinquième puissance mondiale doit assumer ses responsabilités et arrêter son hypocrisie. » Cette déclaration fut prononcée le 12 décembre 2019 par Yanuwana Christophe Pierre, réalisateur kali’na, président fondateur de la JAG (Jeunesse autochtone de Guyane), qui s’est mobilisée avec succès contre le projet de la Montagne d’Or, consortium de multinationales, russe et canadienne. Les peuples autochtones, habitants des forêts, savanes ou désert, soignaient la terre avant l’imposition de normes industrielles et administratives qui interdisent, par exemple en France, d’habiter l’endroit où l’on travaille, que ce soit une parcelle agricole ou un atelier d’artiste en ville. Le parc national en Amazonie guyanaise a autorisé le maintien de villages indiens mais leurs droits de chasse et de pêche, leurs pratiques ancestrales pour faire pousser leurs nourritures et construire leurs villages sont menacés tant par la normalisation des lois que par les orpailleurs clandestins qui polluent les rivières et la forêt en menaçant la survie de tous les habitants humains et non humains. (...)

    #peuples_autochtones #Barbara_Glowczewski #Irène_Bellier #Guyane #Montagne_d’Or #colonisation #Afrique #Australie #Canada #Mexique #Jérôme_Baschet #Malcom_Ferdinand

  • Les déplacements vers l’outre-mer strictement limités
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/30/les-deplacements-vers-l-outre-mer-strictement-limites_6068204_823448.html

    Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé vendredi 29 janvier que tous les déplacements à destination ou en provenance des outre-mer seront soumis, à partir du dimanche 31 janvier, à un motif impérieux d’ordre personnel ou familial, pour des raisons de santé urgentes ou d’ordre professionnel ne pouvant être différées. A vrai dire, la seule nouveauté dans cette annonce concerne la date d’entrée en vigueur de ces mesures en Guadeloupe et en Martinique. Le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, avait annoncé, jeudi, l’extension de ces mesures de restriction dans les deux départements antillais à partir du mardi 2 février. Pour ceux-là, l’application des « motifs impérieux » vise principalement à éviter l’afflux de voyageurs en provenance de l’Hexagone pendant les vacances de février, qui commencent le 6 février pour la première zone. Durant les fêtes de fin d’année, Guadeloupe et Martinique avaient vu affluer près de 200 000 vacanciers. Depuis le 18 janvier, les voyageurs arrivant dans ces deux départements sont également soumis à un isolement de sept jours à domicile, avec l’obligation de procéder à un nouveau test PCR au terme de cette période. Un premier cas de variant anglais du Covid-19 a été détecté, vendredi, en Martinique. La Polynésie française devrait elle aussi passer sous le régime des « motifs impérieux ». Ailleurs, c’était déjà le cas pour la Guyane, où le taux d’incidence avait atteint 280 cas positifs pour 100 000 habitants mi-janvier et où les admissions en réanimation poursuivent leur hausse. De même pour La Réunion et Mayotte, en raison des suspicions de présence dans la région du variant du SARS-CoV-2 501.V2 apparu en Afrique du Sud. Un premier cas porteur de ce variant a été détecté le 15 janvier. Depuis, ce nombre est passé à 50. C’est à Mayotte que la situation apparaît la plus préoccupante. Des mesures de protection ont été prises dès le samedi 9 janvier pour limiter l’introduction de ce variant sur le territoire. Les vols au départ des Etats d’Afrique continentale de l’Est ont été suspendus par le préfet le jeudi 14 janvier

    #Covid-19#migrant#migration#france#outremer#guyane#mayotte#polynesie#martinique#reunion#sante#variant#propagation

  • Maduro pide a Guterres reanimar el diálogo con Guyana por disputa territorial
    https://www.elnacional.com/venezuela/maduro-pide-a-guterres-reanimar-el-dialogo-con-guyana-por-disputa-territ

    Maduro remarcó en su carta a Guterres que solo las conversaciones directas pueden acercar a las partes «a una solución verdaderamente negociada, amistosa y definitiva»

    Nicolás Maduro pidió este jueves al secretario general de la Organización de Naciones Unidas (ONU), António Guterres, reanimar con urgencia el diálogo entre Venezuela y Guyana, en vista de la disputa territorial que mantienen ambas naciones.

    Usted tiene la capacidad para reanimar el diálogo, como camino para evitar decisiones ajenas a la legalidad internacional que pueden poner en grave riesgo la paz y la seguridad de la región”, dijo Maduro a Guterres en una carta que enviará este viernes a la sede de la ONU, en Nueva York.

    Rechazo
    En la misiva, que fue leída por Maduro en televisión estatal, se reitera el rechazo de Venezuela a la intercesión de la Corte Internacional de Justicia (CIJ) en la disputa, luego de que el tribunal se declarara competente para juzgar la validez de un laudo arbitral de 1899, que estableció la frontera entre los dos países.

    Hemos reiterado incansablemente que Venezuela nunca ha prestado su consentimiento para que la Corte conozca sobre la controversia territorial sobre la Guayana Esequiba y mucho menos aun para involucrarla en una acción unilateral planteada por Guyana, sobre un asunto jurídico ya superado, como es el laudo arbitral de 1899”, dice el texto.

    Venezuela nunca aceptó ese laudo, al considerar que los jueces fueron parciales y que el proceso estuvo viciado y, en cambio, firmó con Reino Unido en 1966, justo antes de la independencia de Guyana, el Acuerdo de Ginebra, que en un principio sentó las bases para resolver la controversia, pero las negociaciones se extendieron durante más de dos décadas sin resultados.

    Conversaciones urgentes
    Maduro remarcó en su carta a Guterres que solo las conversaciones directas pueden acercar a las partes “a una solución verdaderamente negociada, amistosa y definitiva”.

    Creemos que ahora más que nunca es necesario contar (…) con sus buenos oficios, en el sentido más amplio posible, para reiniciar, con la urgencia que esta controversia amerita, conversaciones directas entre Guyana y Venezuela con el objetivo de avanzar hacia el entendimiento pacífico y beneficioso a ambas partes”, prosigue el escrito.

    Maduro reiteró que Venezuela nunca otorgó el consentimiento a la CIJ para resolver esta disputa y por ello ha rechazado la decisión que la Corte emitió en diciembre, sobre estos casi 160.000 kilómetros cuadrados ubicados al oeste del río Esequibo, lo que supone casi dos terceras partes de la antigua colonia británica.

    En sus manos está el encauzamiento de una controversia territorial mediante medios pacíficos, una solución amistosa, práctica y satisfactoria para ambas partes (…) y no mediante un fraude procesal que pretende socavar la soberanía territorial de Venezuela”, añade la carta.

    Una vez leída la misiva, Maduro firmó un decreto mediante el cual se establece un nuevo territorio marítimo de Venezuela denominado “Territorio para el desarrollo de la Fachada Atlántica”, que pretende reforzar la soberanía del país en esta área.

    Protesta
    Por otra parte, Maduro informó que enviará una carta dirigida al presidente de la CIJ, Abdulqawi Ahmed Yusuf, en la que protestan por la fecha para la que ha sido fijada una audiencia sobre el caso, el próximo 25 de enero, puesto que, afirmó, “no brinda la posibilidad” de preparar la posición de Venezuela.

    Según Maduro, el tribunal “ha actuado de una manera extrañamente irregular”, pues “para cualquier caso pueden pasar hasta 3 meses o más para convocarse a audiencia entre las partes, para ver la decisión de la Corte”.

    Pretendían imponernos una audiencia el 15 de enero, sin que Venezuela conociera la decisión oficial entregada con sello y firma de la Corte (…) Hemos solicitado el cambio de fecha y nos dicen que han cambiado la fecha por 10 días, lo cual es un exabrupto extraño, sospechoso”, subrayó.

    En su opinión, detrás están los lobbys estadounidense, británico y petrolero.

    Frente a esta situación, explicó que la CIJ ha insistido “en desconocer las razones de peso y de fondo alegadas por Venezuela para exigir una postergación de la audiencia para abril y para que se haga de forma presencial”.

    Exigimos nuestros derechos y, si se va a convocar la audiencia, (que) se le de el tiempo necesario a la República Bolivariana de Venezuela para conocer de manera extensa y detallada esta injusta sentencia y preparar los alegatos necesarios”, concluyó.

  • Multilinguisme en Guyane, en Nouvelle-Calédonie et à Mayotte | Boukan & Une Saison en Guyane
    https://www.une-saison-en-guyane.com/article/culture/multilinguisme-en-guyane-en-nouvelle-caledonie-et-a-mayotte

    Les cartes représentant la diversité linguistique dans les territoires ultramarins comme la Guyane ou la Nouvelle-Calédonie représentent généralement des langues associées à des zones linguistiques distinctes bien identifiées. Or, les enquêtes sociolinguistiques réalisées en Guyane ces vingt dernières années mettent à mal l’idée d’une mosaïque de communautés linguistiques étanches. Les territoires sont multilingues et les habitants sont plurilingues, passant d’une langue à l’autre en fonction des interlocuteurs et des situations ou les mêlant au quotidien

  • CNES Géoimage Nouvelles ressources

    Dans une situation difficile, tendue et régressive, les cours en présentiel sont impossibles, les bibliothèques, universitaires en particulier, et les librairies sont fermées et les risques de décrochages se multiplient. Dans ce contexte, le site Géoimage du CNES (Centre Nat. d’Etudes Spatiales) met à disposition en ligne plus de 300 dossiers réalisés par 165 auteurs sur 86 pays et territoires. Pour votre information, voici les derniers dossiers réalisés ces deux derniers mois. Ils constituent peut être une ressource utile pour vos étudiants. En restant a votre disposition.

    1. Nouveaux dossiers en ligne

    #Frontières : entre #guerres, #tensions et #coopérations

    #Pakistan-#Inde-#Chine. Le massif du #K2 et le #Glacier_Siachen : #conflits_frontaliers et affrontements militaires sur le « toit du monde » (L. Carroué )

    https://geoimage.cnes.fr/fr/pakistan-inde-chine-le-massif-du-k2-et-le-glacier-siachen-conflits-fro

    Pakistan-Chine. La #Karakoram_Highway : un axe transfrontalier géostratégique à travers l’#Himalaya (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/pakistan-chine-la-karakoram-highway-un-axe-transfrontalier-geostrategi

    #Afghanistan/ #Pakistan/ #Tadjikistan - Le corridor de #Wakhan : une zone tampon transfrontalière en plein Himalaya (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/afghanistan-pakistan-tadjikistan-le-corridor-de-wakhan-une-zone-tampon

    Affrontement aux sommets sur la frontière sino-indienne, autour du #Lac_Pangong_Tso dans l’Himalaya (F. Vergez)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/affrontement-aux-sommets-sur-la-frontiere-sino-indienne-sur-le-lac-pan

    #Brésil - #Argentine#Paraguay. La triple frontière autour d’#Iguazu : un des territoires transfrontaliers les plus actifs au monde (C. Loïzzo)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/bresil-argentine-paraguay-la-triple-frontiere-autour-diguazu-un-des-te

    #Grèce#Turquie. Les îles grecques de #Samos et #Lesbos en #mer_Egée : tensions géopolitiques frontalières et flux migratoires (F. Vergez)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/grece-turquie-les-iles-grecques-de-samos-et-lesbos-en-mer-egee-tension

    #Jordanie/ #Syrie : guerre civile, frontière militarisée et #camps_de_réfugiés de #Zaatari (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/jordanie-syrie-guerre-civile-frontiere-militarisee-et-camps-de-refugie

    Frontières : France métropolitaine et outre-mer

    #Calais : un port de la façade maritime européenne aux fonctions transfrontalières transmanches (L. Carbonnier et A. Gack)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/hauts-de-france-calais-un-port-de-la-facade-maritime-europeenne-aux-fo

    L’Est-#Maralpin : un territoire transfrontalier franco-italo-monégaste au cœur de l’arc méditerranéen (F. Boizet et L. Clerc)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/lest-maralpin-un-territoire-transfrontalier-franco-italo-monegaste-au-

    La principauté de #Monaco : le défi du territoire, entre limite frontalière, densification et extensions urbaines maritimes (P. Briand)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/la-principaute-de-monaco-le-defi-du-territoire-entre-limite-frontalier

    #Guyane_française/ Brésil. La frontière : d’un territoire longtemps contesté à une difficile coopération régionale transfrontalière (P. Blancodini )

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/guyane-francaise-bresil-la-frontiere-un-territoire-longtemps-conteste-

    (Frontières. Pages concours - Capes, Agrégations)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/les-frontieres

    Enjeux géostratégiques et géopolitiques

    Pakistan. #Gwadar : un port chinois des Nouvelles Routes de la Soie dans un #Baloutchistan désertique et instable (C. Loïzzo)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/pakistan-gwadar-un-port-chinois-des-nouvelles-routes-de-la-soie-dans-u

    #Chine. L’archipel des #Paracels : construire des #îles pour projeter sa puissance et contrôler la #Mer_de_Chine méridionale (L. Carroué)

    Chine - L’archipel des Paracels : construire des îles pour projeter sa puissance et contrôler la Mer de Chine méridionale

    #Kings_Bay : la grande base sous-marine nucléaire stratégique de l’#Atlantique (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-kings-bay-la-grande-base-sous-marine-nucleaire-strategique-

    #Kitsap - #Bangor : la plus grande #base_sous-marine nucléaire stratégique au monde (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-kitsap-bangor-la-plus-grande-base-sous-marine-nucleaire-str

    #Djibouti / #Yémen. Le détroit de #Bab_el-Mandeb : un verrou maritime géostratégique entre la #mer_Rouge et l’#océan_Indien (E. Dallier et P. Denmat)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/djiboutiyemen-le-detroit-de-bab-el-mandeb-un-verrou-maritime-geostrate

    #Abu_Dhabi : une ville capitale, entre mer et désert (F. Tétart)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/emirats-arabes-unis-abu-dhabi-une-ville-capitale-entre-mer-et-desert

    France et #DROM : dynamiques et mutations

    Languedoc. #Cap_d’Agde : une station touristique au sein d’un littoral très aménagé en région viticole (Y. Clavé)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/languedoc-cap-dagde-une-station-touristique-au-sein-dun-littoral-tres-

    Le sud-est de la #Grande-Terre : les plages touristiques et les #Grands_Fonds, entre survalorisation, inégalités et développement durable (J. Fieschi et E. Mephara)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/guadeloupe-le-sud-est-de-la-grande-terre-les-plages-touristiques-et-le

    #Normandie. #Lyons-la-Forêt et son environnement : entre #Rouen et Paris, un espace rural sous emprise forestière (T. Puigventos)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/normandie-lyons-la-foret-et-son-environnement-entre-rouen-et-paris-un-

    #PACA. L’agglomération de #Fréjus - #Saint-Raphaël : un #littoral méditerranéen touristique urbanisé (S. Revert)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/paca-lagglomeration-de-frejus-saint-raphael-un-littoral-mediterraneen-

    #Tourisme et #patrimonialisation dans le monde

    #Portugal#Lisbonne : la capitale portugaise aux défis d’une #touristification accélérée et d’une patrimonialisation accrue (J. Picollier)

    Portugal - Lisbonne : la capitale portugaise aux défis d’une touristification accélérée et d’une patrimonialisation accrue

    #Floride : le Sud-Ouest, un nouveau corridor touristique et urbain (J.F. Arnal)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-floride-le-sud-ouest-un-nouveau-corridor-touristique-et-urb

    #Alaska. Le #Mont_Denali : glaciers, #parc_national, #wilderness et changement climatique (A. Poiret)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/alaska-le-mont-denali-glaciers-parc-national-wilderness-et-changement-

    #Ile_Maurice. Le miracle de l’émergence d’une petite île de l’#océan_Indien (M. Lachenal)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/ile-maurice-le-miracle-de-lemergence-dune-petite-ile-de-locean-indien

    Le #Grand-Prismatic du Parc National du #Yellowstone : entre wilderness, protection, patrimonialisation et tourisme de masse (S. Sangarne et N. Vermersch)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-le-grand-prismatic-du-parc-national-du-yellowstone-entre-wi

    #Maroc. Contraintes, défis et potentialités d’un espace désertique marocain en bordure du Sahara : Ouarzazate (M. Lachenal)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/maroc-contraintes-defis-et-potentialites-dun-espace-desertique-marocai

    2. Nouvelle rubrique : « Images A la Une »

    La rubrique Image A La Une a pour objectif de mettre en ligne une image satellite accompagnée d’un commentaire en lien avec un point d’actualité et qui peut donc être facilement mobilisée en cours (cf. incendies de forêt en Australie en janv./ 2020, impact du Coronavirus en avril 2020).

    Fabien Vergez : Affrontements aux sommets sur la frontière sino-indienne, sur le lac Pangong Tso dans l’Himalaya

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/affrontement-aux-sommets-sur-la-frontiere-sino-indienne-sur-le-lac-pan

    Virginie Estève : Les "#Incendies_zombies" en #Arctique : un phénomène surmédiatisé qui alerte sur le réchauffement climatique.

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/incendies-zombies-en-arctique-un-phenomene-surmediatise-qui-alerte-sur

    3. Ouverture d’une nouvelle rubrique : « La satellithèque »

    Le site Géoimage du CNES se dote d’une nouvelle rubrique afin d’enrichir son offre. A côté des images déjà proposées dans les rubriques "dossiers thématiques" ou "Images A la Une", le site Géoimage du CNES met en ligne comme autres ressources des images brutes non accompagnées d’un commentaire ou d’une analyse.

    L’objectif de cette #Satellithèque est d’offrir au plus grand nombre - enseignants, universitaires, chercheurs, étudiants, grand public... - de nombreuses images de la France et du monde. Ainsi, progressivement, dans les mois qui viennent des centaines d’images nouvelles seront disponibles et téléchargeable directement et gratuitement en ligne afin d’accompagner leurs travaux, recherches ou voyages.

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/satellitheque

    4. Ouverture de comptes Twitter et Instagram

    Suivez et partagez l’actualité du site GeoImage à travers Twitter / Instagram, que ce soit de nouvelles mises en ligne ou des évènements autour de ce projet. La publication de nouveaux dossiers et leurs référencements, tout comme la publication de notules dans images à la une est accompagnée de brèves sur ces réseaux sociaux

    Ci-dessous les identifiants pour s’abonner aux comptes Twitter et Instagram

    Compte twitter : @Geoimage_ed

    Compte Instagram : geoimage_ed

    #images_satellitaires #visualisation

    #ressources_pédagogiques

  • En Guyane, un couvre-feu évolutif efficace contre la première vague de l’épidémie de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/15/en-guyane-un-couvre-feu-evolutif-efficace-contre-la-premiere-vague-de-l-epid

    Territoire français amazonien peuplé de 283 500 habitants, la Guyane est sortie de l’état d’urgence sanitaire le 17 septembre par décret. On y recense jusqu’à présent plus de dix mille cas de coronavirus (dont près de 9 900 guérisons), 69 décès en milieu hospitalier, 14 patients hospitalisés et cinq en réanimation.D’après une étude mise en ligne le 12 octobre, qui associe notamment l’Institut Pasteur, Santé publique France, le Centre hospitalier de Cayenne, l’Université de Guyane et l’Agence régionale de santé, le couvre-feu a eu un impact significatif au plus fort de l’épidémie, en juin et juillet. « En deux ou trois semaines, il y a eu une baisse de plus de 30 % du taux de reproduction du virus. On est passé de 1,7 à 1,1 », observe le docteur Mathieu Nacher, professeur en épidémiologie au Centre hospitalier de Cayenne, l’un des coauteurs de l’étude
    « Les modèles montrent que les lits de réanimation occupés ont été divisés par trois ou quatre » en quelques semaines, précise-t-il. « Certains voulaient tout fermer ; d’autres étaient pour le contraire. On a choisi une voie médiane, qui a eu un impact », poursuit M. Nacher, qui a participé à la réflexion sur la gestion de la crise avec le professeur Félix Djossou, chef du service des maladies infectieuses au Centre hospitalier de Cayenne, également coauteur de l’étude. « La vague a été plus longue, mais moins haute que partout ailleurs, ce qui a permis à notre système de santé de faire face plus facilement, nous évitant d’être submergés », ajoute le professeur Djossou.« Le couvre-feu a été un mécanisme évolutif : on resserre quand l’épidémie est à son pic, et on desserre quand il y a moins de cas. Cela permet de ne pas étouffer totalement l’économie », argumente-t-il. L’étude aborde d’autres mesures : le confinement de 23 zones de cluster et le développement d’une grande capacité de test. La jeunesse de la population guyanaise – vingt-sept ans en moyenne – a contribué aussi à faire baisser le risque d’hospitalisation.L’analyse du cas guyanais révèle également la nécessité d’adapter les mesures à un territoire grand comme le Portugal, dont l’intérieur forestier n’est accessible qu’en pirogue ou en avion, avec un mode de vie différent du littoral. Ainsi, Camopi, commune amérindienne à la frontière avec le Brésil, a été reconfinée le 30 septembre pour deux semaines par le préfet, après une cinquantaine de cas en septembre sur 1 800 habitants. Les écoles et le collège de la commune ont été fermés.
    « Une atteinte à la liberté de travailler et de circuler »
    « C’est difficile de faire passer le message de rester en famille isolée à une population qui vit en communauté, où un foyer peut abriter deux à trois familles », souligne Laurent Yawalou, le maire de Camopi. « L’arrêté préfectoral qui couvre toute la Guyane n’est pas très relayé ici, car il n’y a pas de contrôle, et on ne circule quasiment pas la nuit, à part des chercheurs d’or clandestins », poursuit l’édile. Pour réduire le risque sanitaire, « nous avons demandé à la population de se confiner par famille dans leurs abattis – les zones agricoles traditionnelles », précise M. Yawalou.

    #Covid-19#migrant#migration#france#guyane#sante#couvrefeu#territoire#frontiere#circulation

  • Reprise d’un thread de Dr Gonzo sur Twitter
    https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1310642886225154050

    Les Narcos blanchissent l’argent de la #cocaïne en vendant l’#or du #Pérou, extrait illégalement, au prix de désastres écologiques et sociaux, aux multinationales véreuses qui en nécessitent : #Apple, #Samsung, #Téléphone mobile #Tiffany, #Cartier Bague et même la Monnaie des États Unis (#US_Mint)

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1310642813906935808/pu/vid/638x360/l94yUiqM6nbcmChp.mp4

    La commercialisation de l’or illégal par les #narcotrafiquants est devenu plus rentable que la cocaïne. #Miami est la plaque tournante de ce marché : 35 milliards $ d’or (28 milliards €) reçues en 10 ans.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1310643117171920896/pu/vid/480x270/oyCgMPjRfjFNEH3L.mp4

    L’extraction illégale d’or, encouragée par l’avidité des multinationales, et par l’absence de répression judiciaire des dirigeants d’entreprises et des politiciens américains et péruviens qui se servent au passage, engendre des catastrophes sociales et écologiques en #Amazonie

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1310643521079173123/pu/vid/640x360/A7qxlBn84tk0XTzN.mp4

    En tant que larbin de la finance et des multinationales, #LREM promeut l’orpaillage légal, tout aussi dévastateur pour l’environnement que l’illégal, en soutenant des projets industriels en #Guyane et la réouverture de mines en métropole (projet de réforme du code minier) ... : https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1287957950024364032

    1Kg de cocaïne se vend 2.500$.
    1Kg d’or se vend entre 30 et 40.000$.

    https://courrierinternational.com/article/trafic-de-drogue-comment-lor-sale-blanchit-largent-des-narcos
    https://miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/colombia/article194188034.html
    https://verite.org/wp-content/uploads/2016/11/Verite-Report-Illegal_Gold_Mining-2.pdf
    https://netflix.com/fr/title/80118100
    https://boutique.arte.tv/detail/narco_finance_impunis
    https://www.reuters.com/investigates/special-report/gold-peru-swiss

    #Ecologie #drogue

  • Crise sanitaire : devant la préfecture la situation dégénère
    HRE et S.Z, France Guyane, le 21 Juillet 2020
    https://www.franceguyane.fr/actualite/social/crise-sanitaire-devant-la-prefecture-la-situation-degenere-470796.php

    Alors que les manifestants donnaient de la voix devant la préfecture, à l’intérieur, la commission d’enquête sur le covid-19 entendait par visio-conférence différents responsables guyanais. Une audition écourtée par l’évacuation du bâtiment, investi par les manifestants.
    La commission d’enquête sénatoriale a d’abord entendu Sophie Charles. La maire de Saint-Laurent-du-Maroni n’a pas mâché ses mots pour dénoncer une gestion de la crise qu’elle considère comme déconnectée des réalités du territoire. En ligne de mire, l’absence de communication avec l’ARS :

    https://www.dailymotion.com/video/x7v4r1n

    #Guyane #coronavirus

  • Comment se déroulent les tests Covid- 19 dans les aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et Orly ?
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/13/orly-et-roissy-comment-se-deroulent-les-tests-covid-19_6046101_3234.html

    Les tests mis en place dans les aéroports de Roissy-Charle de Gaulles et d’Orly sont à destination des voyageurs en provenance des pays classés « rouge ». Ces pays ne font pas partie de l’Union européenne et ne figurent pas sur la liste, publiée le 11 juillet au Journal officiel, des 22 pays dont les ressortissants sont autorisés à débarquer en Europe.Ce test n’est pas obligatoire pour le moment. M. Véran avait indiqué vendredi 10 juillet que qu’ils seraient « proposés », « on ne peut pas contraindre quelqu’un à [faire] un test », avait-il précisé. Ils peuvent être demandés par tous les voyageurs issus de pays à risque. Selon l’ARS, à partir du 18 juillet, les personnes en provenance des pays classés en liste rouge, ainsi que de la Guyane et de Mayotte, qui ne ne présenteront pas de test négatif à l’arrivée devront réaliser une quarantaine de 14 jours dans l’attente de leur résultat de test Covid-19. Ces passagers devront se déclarer sur une plateforme qui leur délivrera une sorte de bon pour un test qui pourra être utilisé dès l’aéroport ou plus tard en ville.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#testaeroport#paysàrisque#guyane#mayote

  • « En Guyane, la crise dans les hôpitaux est comparable à celle en métropole, mais en dix fois pire »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/12/en-guyane-la-crise-dans-les-hopitaux-est-comparable-a-celle-en-metropole-mai

    la Guyane partage une grande frontière poreuse avec le Brésil [le pays est l’un des plus touchés au monde par l’épidémie de Covid-19 ; le 10 juillet, 1 759 103 cas ont été confirmés]. Les mouvements de populations entre les deux pays accélèrent la propagation de la maladie.

    #Covid-19#migrant#migration#guyane#france#bresil#frontiere#circulation#sante#propagation

  • Face au Covid et au désert médical en Martinique, des médecins cubains arrivent | Le HuffPost
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/face-au-covid-et-au-desert-medical-des-medecins-cubains-arrivent-en-m

    Réclamés depuis plusieurs années par certains élus locaux face au manque de spécialistes sur l’île, leur arrivée a été rendue possible dans le cadre de la crise sanitaire, après signature en mars d’un décret gouvernemental autorisant l’intervention de médecins cubains dans certains territoires d’Outre-mer (Guyane, Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Saint-Pierre-et-Miquelon) pour renforcer les équipes locales.
    Leur mission en Martinique, qui durera trois mois, servira à couvrir certaines spécialités dont la pneumologie, l’infectiologie, la radiologie ou encore la médecine d’urgence, selon les autorités martiniquaises. Ces médecins pourront aussi aider à lutter contre l’épidémie de coronavirus.
    Cette “brigade” compte un pneumologue, deux spécialistes en médecine interne, un infectiologue, deux anesthésistes, trois radiologues, deux néphrologues, un hématologue, un urgentiste, un chef de brigade et un directeur administratif. Les médecins ont effectué un contrôle de température avant d’être accueillis notamment par le président de la collectivité territoriale Alfred Marie-Jeanne. Ils seront confinés pendant une semaine, avant de pouvoir prendre leur poste. Il leur sera ensuite dispensé des cours intensifs de langue française. “Nous vivons un moment historique”, a déclaré Alfred Marie-Jeanne. “La venue en Martinique pour la première fois d’une brigade médicale de Cuba symbolise ce que la Caraïbe a de plus grand en fraternité... Saint-Martin et la Guyane nous ont déjà contactés pour s’inscrire dans la même démarche que nous”. La France devient donc le troisième État européen après l’Italie et Andorre, à recevoir l’aide directe de professionnels de santé cubains. L’île socialiste a mis en place de longue date l’exportation de services médicaux, qui constitue l’un des moteurs de son économie.Leur mission en Martinique vise à “faciliter les échanges de pratiques entre les équipes médicales de Martinique et leurs homologues cubains dans le contexte international de la gestion du Covid-19”, et à “modéliser une coopération médicale plus active au sein de la Caraïbe”, a indiqué la CTM dans un communiqué.

    #Covid-19#migrant#migration#cuba#france#martinique#guyane#caraïbe#sante#personnelsoignant#coopérationinternationale#sante