• Eliminalia, « un tueur à gages numérique » pour effacer ses traces en ligne

    Des articles de la SSR, de 24 Heures ou d’autres médias suisses sont ciblés par des entreprises de désinformation. Plusieurs milliers d’enquêtes journalistiques dans le monde ont été effacées ou rendues invisibles sur internet. Eliminalia, une entreprise d’e-réputation basée en Suisse, offre ses services à des criminels, des entrepreneurs véreux et des politiciens corrompus. Enquête.

    « Nous éliminons votre passé. Nous vous aidons dans votre futur » : c’est la promesse d’Eliminalia. Cette entreprise compte plusieurs dizaines de bureaux à travers le monde, dont trois en Suisse. Eliminalia est un des leaders du marché de l’e-réputation. Officiellement, elle utilise des méthodes légales pour effacer des photos ou des commentaires négatifs et ses clients sont des victimes d’attaques « injustifiées » sur internet.


    La page d’accueil francophone du site Eliminalia. [https://eliminalia.com/fr/]

    Mais la réalité est tout autre. Avec Forbidden Stories, un groupe de journalistes qui a pour objectif de poursuivre le travail de collègues menacés ou tués dans le monde, la RTS a pu obtenir des documents confidentiels sur l’entreprise et la liste de ses clients. Cette enquête fait partie du projet Story killers sur les mercenaires de la désinformation, une investigation réalisée par 30 médias internationaux dont la RTS.

    Les clients sont des trafiquants sexuels ou d’anciens tortionnaires
    Eliminalia compte plus de 1500 clients dans le monde. Il faut compter entre 5000 et plusieurs centaines de milliers de francs suisses pour nettoyer son nom sur internet. Parmi les clients qui souhaitent effacer leur passé, il y a Hernan Gabriel W., Wissam Mohamed N. ou Tomas Sanchez P. Le premier a été accusé de blanchir l’argent des cartels de la drogue mexicaine, le second a été condamné pour du trafic d’enfants et de prostitution et le dernier gagne sa vie en multipliant les arnaques immobilières et les faillites frauduleuses.

    Avec Eliminalia, ce n’est pas du droit à l’oubli. Cette société vend ses services à des filous. Elle efface le travail d’enquête de journalistes, elle efface la vérité. Cette entreprise est un tueur à gages numérique.

    Sébastien Fanti, avocat spécialiste dans le numérique

    D’autres clients sont d’anciens tortionnaires chiliens, des trafiquants d’armes et même une personne recherchée par Interpol. En Suisse, la RTS a identifié 43 clients. Ils ont engagé directement Eliminalia ou une autre entreprise de e-reputation qui a sous-traité le travail à Eliminalia. Plusieurs sont des ressortissants italiens établis au Tessin. Ils ont effacé leur nom d’affaires mafieuses en Italie pour une nouvelle réputation d’entrepreneur. D’autres clients suisses sont des personnalités adeptes de l’évasion fiscale ou d’arnaques à la cryptomonnaie. Il y a même un artiste de cirque condamné récemment pour attouchement sur mineur.

    Un service pour le crime organisé
    La RTS a soumis à Sébastien Fanti, un avocat expert en droit numérique, les informations récoltées dans cette enquête. Selon l’avocat, le droit à l’oubli se justifie au regard de l’ancienneté des faits et selon la gravité. « Une erreur de jeunesse, une bêtise d’ado ne doit pas poursuivre une personne toute sa vie sur internet. » Une personne peut légitimement demander à supprimer d’un site ou d’un moteur de recherche certaines informations le concernant. « Avec Eliminalia, ce n’est pas du droit à l’oubli. Cette société vend ses services à des filous. Elle efface le travail d’enquête de journalistes, elle efface la vérité. Cette entreprise est un tueur à gages numérique. »

    Eliminalia affirme pouvoir effacer n’importe quels articles de journaux sur internet. Les documents confidentiels montrent effectivement que des articles de médias comme Le Monde, Vice-News, mais aussi des médias suisses comme la SSR, Local.ch ou 24 Heures, ont été effacés.

    Comment cela fonctionne ?
    Plusieurs méthodes sont mises en place par des informaticiens. Il y a la technique de la « noyade » qui utilise plus de 600 faux médias en ligne. Ces faux médias postent des milliers d’articles élogieux sur les clients d’Eliminalia. Ce sont de faux sites d’information qui se nomment CNN News Today, London Uncensored, Mayday Washington ou Taiwan Times. Les faux articles se retrouvent en tête des résultats Google. Un complice de la mafia mexicaine se retrouve par exemple au cœur d’articles sur la philosophie ou sur le football américain. Les vrais articles sont noyés au fin fond des résultats Google.

    Eliminalia utilise également une technique de désindexation. L’entreprise abuse du système de déclaration des droits d’auteur mis en place par Google, Twitter ou Facebook. Elle fait des clones des articles négatifs sur les clients d’Eliminalia. Puis elle change la date de l’article et dépose plainte pour violation de droit d’auteur. Le tour de passe-passe permet de faire désindexer les vrais articles. Ces articles deviennent invisibles.

    Eliminalia utiliserait également des hackers. Ils éliminent à la source des documents ou des articles spécifiques. C’est une source au sein des services de sécurité espagnols qui l’affirme. Nous n’avons toutefois pas trouvé de preuve qu’un grand média européen ait été attaqué de la sorte.

    Pas de réaction d’Eliminalia
    Dans les semaines précédant la publication de notre enquête, Forbidden Stories et la RTS ont approché Eliminalia pour un commentaire, mais la société n’a pas répondu. Quelques jours plus tard, nous avons reçu une lettre d’un cabinet d’avocats français menaçant de poursuites judiciaires.

    Pendant ce temps, l’entreprise d’e-réputation a changé de nom dans certains pays. Aujourd’hui, la porte du bureau de Barcelone qui abritait autrefois un des bureaux d’Eliminalia se lit désormais « Idata Protection ». Les dossiers de la société confirment le changement de marque. Monsieur Sanchez, le fondateur d’Eliminalia, est introuvable.

    Ce riche homme d’affaires était autrefois actif dans le commerce des mères porteuses. Un business qui a fait la Une des journaux de manière négative. Difficile pourtant de trouver des traces de ses activités, l’homme a probablement utilisé les services de sa propre société pour nettoyer son passé. Monsieur Sanchez a réécrit sa réputation. Il ne reste du patron d’Eliminalia que des articles élogieux, ainsi que des vidéos de lui filmées comme des spots de publicité.

    François Ruchti en partenariat avec Forbidden Stories
    _ Retrouvez l’enquête complète dans Mise au Point dimanche à 20h10 sur RTS 1.
    Story Killers, une journaliste a été tuée, 100 autres ont continué son travail sur les mercenaires de la désinformation. [Forbidden Stories] 

    >> Lire l’exemple d’une banque genevoise : Comment une banque suisse blanchit son nom sur internet https://www.rts.ch/info/economie/13787007-comment-une-banque-suisse-blanchit-son-nom-sur-internet.html

    >> Lire le sujet sur un clown condamné pour actes sexuels sur mineure : Un célèbre clown condamné en Suisse efface son passé sur le web https://www.rts.ch/info/suisse/13794034-un-celebre-clown-condamne-en-suisse-efface-son-passe-sur-le-web.html

    Source : https://www.rts.ch/info/sciences-tech/13787015-eliminalia-un-tueur-a-gages-numerique-pour-effacer-ses-traces-en-ligne.

    #Internet #information #désinformation #e-réputation #criminalité #Story_killers #médias #indexation #hackers #recherches #Google #droits_d’auteur #Idata_Protection #Eliminalia

  • Telecomix : les anciens combattants numériques des révolutions arabes se livrent | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200421/telecomix-les-anciens-combattants-numeriques-des-revolutions-arabes-se-liv

    Un article long et passionnant sur ces hackers français investis dans le soutien aux révolutions arabes.

    À partir de la fin 2010, ce collectif de hackeurs s’était plongé dans les révolutions arabes, apportant conseils et soutien techniques aux militants. Dix ans après, quatre de ses membres reviennent sur cette période, leurs exploits et leurs déceptions.

    « Telecomix me manquera toujours. » Même si dix années ont passé, le hackeur français Kheops est aujourd’hui encore ému lorsqu’il évoque son groupe d’amis avec lequel il s’était plongé dans le tourbillon des révolutions arabes de l’année 2011.

    Telecomix était, à l’origine, un collectif né deux ans plus tôt, lorsque, en avril 2009, l’hacktiviste suédois Erik Josefsson propose aux différents groupes hackeurs et associations de défense des libertés numériques d’Europe d’unir leurs forces.

    L’idée était de donner une visibilité politique à l’hacktivisme pour peser dans le débat public et défendre ses idéaux de libre circulation de l’information, de partage des connaissances, de lutte contre la censure et la surveillance…

    Des hackeurs allemands, des militants protéléchargement suédois de The Pirate Bay, des défenseurs des libertés numériques de l’association française La Quadrature du Net… se retrouvent sur un canal IRC, un système de discussion instantanée, au départ pour lutter contre le Paquet Télécom, une vaste réforme de la législation européenne sur les télécommunications.

    « Je suis arrivé en 2010 un peu comme un cheveu sur la soupe par le biais d’un copain, se souvient Bluetouff. J’avais hébergé mon blog chez eux car je n’avais pas de sous, que l’ambiance était sympa, qu’il s’agissait d’un hébergement communautaire… Mais, très vite, je me suis rendu compte qu’ils avaient d’autres activités. »

    #Hacking #Telecomix #Hackers #Révolutions_arabes #Printemps_arabes

  • La #Suisse sous couverture - Agents infiltrés (1/5)

    En 1955, les #services_de_renseignement américains et l’entreprise suisse #Crypto_AG concluent un accord confidentiel qui permettra l’#espionnage des communications de 130 pays. Durant des décennies, un pan de l’industrie helvétique sera impliqué dans ces activités, malgré la « #neutralité » du pays et avec la bénédiction du Conseil fédéral.

    https://www.rts.ch/play/tv/la-suisse-sous-couverture/video/la-suisse-sous-couverture-agents-infiltres-15?id=10868165

    #histoire #USA #guerre_froide #Crypto #William_Friedman #cryptographie #technologie #espions #renseignements #Boris_Hagelin #neutralité #espionnage #affaire_Buehler #Hans_Buehler #Nora_Makabee #BND #Siemens #Loèches #Valais

    ping @simplicissimus @etraces

    • La Suisse sous couverture - Les grandes oreilles de la Confédération (2/5)

      A #Loèche, #Swisscom, le Département fédéral de la défense et des entreprises privées proches de la #National_Security_Agency (#NSA) gèrent un parc d’antennes pour les communications satellitaires entre la Suisse et l’étranger. En l’an 2000, ce site stratégique devient la porte d’entrée privilégiée de Washington pour espionner les communications dans le monde entier.

      https://www.rts.ch/play/tv/la-suisse-sous-couverture/video/la-suisse-sous-couverture-les-grandes-oreilles-de-la-confederation-25-?id=108681
      #neutralité #télécommunication #satellites #ONYX #services_de_renseignement #USA #Etats-Unis #Jean-Paul_Rouiller #signalhorn #Treasure_Map serveurs_clandestins #déni

    • La Suisse sous couverture - #Genève, nid d’espions (3/5)

      Des salons de l’#ONU truffés de micros, des antennes camouflées dans les missions diplomatiques et des agents russes ou américains infiltrés partout... A Genève, où Edward Snowden travaillait pour la #CIA, le petit monde du renseignement grenouille discrètement et les espions chassent en meute.

      https://www.rts.ch/play/tv/la-suisse-sous-couverture/video/la-suisse-sous-couverture-geneve-nid-despions-35?id=10868210
      #Snowden #Nations_Unies #Special_collection_service (#SCS) #organisations_internationales #système_d'écoute #site_C #Wiesbaden #Fort_Meade #NSA #Russie

    • La Suisse sous couverture - Le secret bunker suisse (4/5)

      Nos données numériques personnelles sont une mine d’or d’informations qu’il faut protéger des regards indiscrets. En Suisse, une législation déficiente – elle date de 1992 – permet à des puissances étrangères d’accéder à ces données. Dans le dossier du « big data », c’est la souveraineté de la Confédération qui est en jeu.

      https://www.rts.ch/play/tv/la-suisse-sous-couverture/video/la-suisse-sous-couverture-le-secret-bunker-suisse-45?id=10868236

      #big_data #données_numériques #coffre-fort_numérique #réduit_national_4.0 #stockage #RGPD #protection_des_données #cloud_act

    • La Suisse sous couverture - Crypto révolution (5/5)

      D’un côté, Google et consorts contrôlent les canaux et le stockage de l’information. De l’autre, une puissante mouvance de hackers tente de rendre cette information publique, en piratant des systèmes informatiques. L’enjeu de cette guerre ? La défense de libertés fondamentales, aussi bien sur internet que dans la société.

      https://www.rts.ch/play/tv/la-suisse-sous-couverture/video/la-suisse-sous-couverture-crypto-revolution-55?id=10868255

      #activisme #résistance #hackers #Digital_Gesellschaft #droits_humains #chaos_computer #club #surveillance #économie_de_la_surveillance

    • La CIA s’est servie d’une entreprise suisse pour espionner plus de 100 pays

      Une affaire d’espionnage secoue la Suisse : pendant des décennies, les services de renseignement américains et allemands ont secrètement utilisé une entreprise suisse et sa technologie pour espionner de nombreux États. Que savaient les autorités suisses à ce sujet ?

      Vue de l’extérieur, la firme zougoise Crypto AG était une entreprise suisse sérieuse, spécialisée dans la technologie de pointe. Elle fabriquait un produit peu utilisé par la plupart des gens : des appareils de chiffrement. Ses clients étaient des États ainsi que leurs armées et services secrets voulant rendre leurs communications secrètes illisibles, c’est-à-dire les crypter ou les chiffrer.

      Cependant, Crypto AG n’était une entreprise normale et respectant les valeurs ayant cours en Suisse que côté pile. Côté face, elle possédait une structure cryptique – au sens propre – car ses propriétaires agissant dans l’ombre étaient, à partir de 1970, l’agence centrale de renseignement américaine (CIA) et le service de renseignement allemand (BND). Les deux services secrets firent en sorte que la technologie de cryptage « swiss made », réputée infaillible, soit munie d’une porte dérobée.

      Grâce à ces manipulations ciblées, la CIA et le BND ont pu espionner 148 États – ennemis ou alliés – pendant des dizaines d’années. Tous ces pays avait investi des millions pour obtenir la technologie de ce pays neutre et digne de confiance qu’était la Suisse. Autrement dit, ils ont payé eux-mêmes les appareils qui les ont trahis.

      Les faits ont été dévoilés à la mi-février par la télévision suisse alémanique SRF, la chaîne allemande ZDF et le « Washington Post » à l’issue d’une enquête commune. L’équipe de recherche s’est appuyée sur des dossiers de la CIA qu’on lui a fait passer en douce, et sur des entretiens avec d’anciens employés de Crypto AG et leurs proches.

      L’ampleur du « coup du siècle des services secrets » – ce sont les termes de la CIA – paraît énorme. L’affaire met en lumière les tensions de l’époque de la guerre froide. La complicité de la CIA et du BND éclaire d’un nouveau jour bon nombre d’événements historiques de ces 50 dernières années. Jusqu’où faut-il réécrire l’histoire mondiale récente ? Seule une étude approfondie des CryptoLeaks le déterminera. L’histoire suisse doit-elle, elle aussi, être révisée ? C’est la question qui fait tant de vagues aussi en Suisse. On se demande ce que les autorités suisses savaient, et si l’État suisse était au courant des agissements des services de renseignement étrangers sur son sol et les a couverts.
      « Le programme a dépassé les espérances les plus folles »

      Dans quelle mesure les activités d’espionnage de la CIA et du BND, s’appuyant sur la technologie truquée de l’entreprise Crypto AG, ont-elles abouti ? Le succès des espions est toujours un échec pour ceux qui en sont victimes : la réponse dépend donc du point de vue adopté. Celui de la CIA, d’après les sources publiées, est le suivant : « Cela a été le projet d’espionnage à la fois le plus productif et le plus long depuis la Seconde Guerre mondiale. » Ainsi, entre 80 et 90 % des communications secrètes de l’Iran ont pu être déchiffrées. D’après la source de la CIA, « le programme a dépassé les espérances les plus folles de ses inventeurs. »

      Ces écoutes ont permis aux États-Unis d’influencer l’issue de tous les grands conflits ou presque à leur profit. Un exemple : selon l’état actuel des sources, le coup d’État militaire au Chili (1973) a été soutenu par les États-Unis sur la base des écoutes. En même temps, la CIA et le BND ont épié les conversations du régime militaire alors parvenu au pouvoir et n’ont donc jamais rien ignoré des méthodes de persécution et de torture qui coûtèrent la vie à 30 000 opposants au régime.
      Beaucoup de questions, premières réponses

      Les révélations sur Crypto AG font beaucoup de vagues, mais il n’est pas encore possible d’en tirer des conclusions définitives. Les grandes questions qu’elles posent esquissent cependant la portée de l’affaire pour la Suisse.

      Pourquoi la CIA et le BND ont-ils utilisé la couverture discrète d’une entreprise suisse ?

      Crypto AG a été fondée en 1952 par le cryptologue suédois Boris Hagelin. Il n’a pas implanté son entreprise en Suisse par hasard : « Lorsqu’on travaillait dans un domaine aussi sensible que la cryptographie, il valait mieux rechercher la protection d’un pays neutre mais faisant preuve de peu de scrupules moraux », indique la source de la CIA. Boris Hagelin a vendu son entreprise en 1970 à une société-écran de la CIA et du BND.

      Ce sont la CIA et le BND qui se sont livrés à ces activités d’espionnage. Pourquoi l’affaire est-elle perçue en Suisse comme un scandale « suisse » ?

      Du point de vue suisse, il est déterminant de savoir si les autorités du pays connaissaient les intentions, le modus operandi et la portée des activités d’espionnage, et si elles les ont tolérées, voire même favorisées.

      Des employés de Crypto AG soupçonnèrent que des puissances étrangères s’étaient immiscées dans les rouages de leur parfaite technique. Ils en ont informé la justice suisse. Que s’est-il passé ensuite ?

      Il est prouvé qu’au milieu des années 1970, un employé a informé des instances officielles que les appareils vendus étaient « dotés de générateurs de clés manipulés permettant aux services d’espionnage allemands et américains de déchiffrer les messages » : c’est ce que dit une fiche des Archives fédérales du 24 juillet 1977. Le problème est que les dossiers relatifs à cette fiche ont en partie disparu…

      La police fédérale suisse a enquêté sur la base de ces accusations, mais sans résultat. Des témoins de l’époque affirment aujourd’hui que les interrogatoires menés par la police ne l’ont été que « pour la forme »...

      Toute l’affaire ne sent-elle pas un peu le réchauffé de l’époque de la guerre froide ?

      Il est vrai que les premières accusations ont été lancées au milieu des années 1970. Et que Hans Bühler, ancien employé de Crypto, a accusé ouvertement son entreprise de collaborer avec des services secrets étrangers (Hans Bühler, soupçonné d’espionnage, a passé neuf mois dans une geôle iranienne, et a publié ses accusations dans un livre paru en 1994). Mais toute la portée de l’affaire n’éclate au grand jour que maintenant, car des preuves ont été fournies par des sources de la CIA. De plus, les activités d’espionnage ont perduré jusqu’en 2018, soit bien après la fin de la guerre froide. Le BND s’en est toutefois retiré en 1993 déjà, à la suite de la réunification de l’Allemagne.

      Dans l’état actuel des connaissances, que savait le Conseil fédéral de ces activités d’espionnage ?

      C’est une question clé. On ne sait pas encore dans quelle mesure des conseillers fédéraux étaient au courant de ces activités. Les documents de la CIA impliquent l’ancien conseiller fédéral Kaspar Villiger (PLR). Aujourd’hui âgé de 79 ans, ce dernier nie vigoureusement avoir été informé des détails.

      Pourquoi est-ce si important de savoir si le Conseil fédéral était au courant des activités d’espionnage ?

      S’il devait s’avérer que le Conseil fédéral, ou certains conseillers fédéraux, connaissaient ces activités d’espionnage, des questions sérieuses se posent : le gouvernement les a-t-il tolérées ? Ou les a-t-il couvertes ? A-t-il accepté que la neutralité suisse serve de leurre ? Et si la Suisse a été complice, a fermé les yeux ou couvert les faits : comment justifier l’espionnage contre des pays belligérants lorsqu’on affiche une politique de neutralité ?

      Comment le Conseil fédéral et le Parlement réagissent-ils à l’affaire ?

      La présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga, a dit très tôt que le gouvernement allait réunir tous les faits et était favorable à une enquête. La ministre de la Défense Viola Amherd a confirmé que son département abrite des documents laissant penser que son prédécesseur Kaspar Villiger était au courant. Désormais, l’affaire fait l’objet d’une enquête de la Délégation des Commissions de gestion des chambres fédérales. Cet organe de contrôle entend déterminer ce que la Suisse savait de ces activités d’espionnage, et si les renseignements suisses en ont même éventuellement même.

      L’affaire des CryptoLeaks met-elle en péril le rôle actuel de la Suisse ?

      La Suisse joue un rôle d’intermédiaire dans de nombreux conflits. Elle propose même ses « bons offices » dans les régions du monde sous tension. Ainsi, elle joue actuellement le « rôle du facteur » entre les États-Unis et l’Iran. La Suisse ne peut endosser ce rôle diplomatique que si sa crédibilité d’État neutre est intacte. C’est précisément cette crédibilité qui est en jeu maintenant. Ajoutons que l’Iran a été particulièrement touché par l’espionnage permis par la technologie « swiss made » truquée et vendue par le représentant de Crypto, Hans Bühler.

      Ce sont les États-Unis et l’Allemagne qui ont espionné d’autres pays. Pourquoi la réputation de la Suisse en souffrirait-elle ?

      L’avenir dira si la perception extérieure de la Suisse a subi des dommages. Mais la perception intérieure de la Suisse est de toute façon affectée : l’image de pays neutre à laquelle tiennent tant de Suisses est endommagée. L’affaire des CryptoLeaks pourrait jeter un discrédit total sur la neutralité suisse (voir aussi le commentaire de notre invité, p. 15).

      Crédibilité, confiance, image de soi : ce sont des facteurs subjectifs. L’affaire menace-t-elle aussi des intérêts économiques tangibles ?

      La Suisse possède une branche technologique en plein essor, qui dépend aussi de l’image de marque du pays. De plus, la Suisse souhaite se vendre comme une « place numérique propre », et promeut une initiative internationale dans le domaine de l’éthique. L’affaire des #CryptoLeaks tombe très mal.

      https://www.revue.ch/fr/editions/2020/03/detail/news/detail/News/la-cia-sest-servie-dune-entreprise-suisse-pour-espionner-plus-de-100-pays

  • Richard Stallman and the Fall of the Clueless Nerd | WIRED
    https://www.wired.com/story/richard-stallman-and-the-fall-of-the-clueless-nerd

    Par Steven Levy (auteur de “The Hackers”, 1984).

    If the question was When does obliviousness become inexcusable? Selam Jie Gano had an answer. Now. Especially when it goes hand in hand with a culture where, for decades, casual sexism has not been called out. Last week MIT graduate danah boyd, accepting a well-deserved award from the Electronic Frontier Foundation, unloaded on her alma mater, citing years of sexual harassment, including an inappropriate comment from Minsky. The outrage is real and justified. This is the moment for amends.

    And it’s certainly a terrible moment for Richard Stallman to dismiss the pain of sexual abuse by way of a semantic argument.

    Stallman keeps a running log of “political notes”—things that catch his interest, where he’ll post a link and often a comment. (That was the source of his earlier remarks on pedophilia.) On Monday, between entries on the Sacklers’ financial dealings and climate change, he slipped in a personal comment that ended an era, in many ways: “I am resigning effective immediately from my position in CSAIL at MIT. I am doing this due to pressure on MIT and me over a series of misunderstandings and mischaracterizations.” Later, the Free Software Foundation announced that its founder and president had resigned from that as well.

    There are tragic threads to this Stallman story. His inability to understand the hurt that comes from insensitivity led to his expulsion from the world he knew and loved. I worry what will happen next for him. But the greater tragedy is how long it took for such behavior to become disqualifying. While Stallman is uniquely Stallman, he was also a representative of a culture that failed to welcome the women who could have led hacking, and computing, to even greater heights. Stallman is now more alone than I found him 35 years ago. But do not call him the last of his kind. More will fall as the reckoning continues.

    #hackers #Richard_Stallman #MIT

  • Ola Bini, développeur de protocoles de #cryptographie et proche de #Julian_Assange a été arrêté dans la foulé de l’arrestation de celui-ci. Collaborateur de #WikiLeaks [il] a été inculpé, samedi 13 avril, en Équateur pour attaque de systèmes informatiques. Il est soupçonné par le gouvernement d’avoir participé à des activités de déstabilisation du régime.
    http://www.rfi.fr/ameriques/20190414-equateur-wikileaks-assange-arrestation-cadre-ola-bini-patino-correa

    Bini a été placé en détention préventive et ses comptes bancaires ont été gelés. Lors d’une rencontre avec la presse étrangère jeudi, la ministre de l’Intérieur, Maria Paula Romo, avait dénoncé sans donner de noms la présence d’un activiste de Wikileaks et de deux hackers russes, soupconnés de participer à un plan de « déstabilisation » du président Lenin Moreno.

    Son GitHub : https://github.com/olabini

    Who Is Ola Bini ? Swedish Developer Who Visited Assange Arrested In Ecuador
    https://talkingpointsmemo.com/news/who-is-ola-bini-swedish-programmer-who-visited-assange-arrested-i

    On Saturday, prosecutors said they intend to charge Bini for hacking-related crimes and had him ordered detained for up to 90 days while they compile evidence.

    The 36-year-old was arrested Thursday at the airport in the Ecuadorian capital of Quito as he prepared to board a flight to Japan. The arrest came just hours after Assange was evicted from the Ecuadorian Embassy in London. Bini was carrying at least 30 electronic storage devices.

    Voir aussi :

    My boyfriend and extremely talented open source programmer, Ola Bini (@olabini ) is retained. He is a humble, amazing and curious person. I have worked with him in several projects. Please, #freeolabini
    https://twitter.com/claucece/status/1117569977563996160

    .@olabini Ola Bini is a software developer with whom I have worked for 4 years~ now. He is excellent in all of his work and it is a person that works creating privacy enhancing tools, even in the development of OTR. He is arrested right now. Please, help him #FreeOlaBini
    https://twitter.com/claucece/status/1116973839265738752

    URGENT UPDATE: 90 days of pre-trial detention of Swedish citizen @olabini. Political persecution of a friend of #Assange. Friendship is not a crime. Knowledge is not a crime. Expertise is not a crime.
    https://twitter.com/avilarenata/status/1116960285749927936

    • Site pour la campagne de soutien à #Ola_Bini : https://freeolabini.org/fr

      Notre collègue et ami, Ola Bini, a été arrêté en tant que prisonnier politique par le gouvernement équatorien et a besoin de votre aide. Montrez votre soutien en promouvant et en participant à ces actions :
      1- Signe la lettre de solidarité de la communauté technologique : https://freeolabini.org/fr/statement
      2- Suit le compte @FreeOlaBini (https://twitter.com/FreeOlaBini), utilise le hashtag #FreeOlaBini et visite le site web, freeolabini.org pour te tenir informé des actualités
      3- Si tu souhaites participer plus activement et soutenir cette campagne avec des actions ou idées plus spécifiques, envoie-nous un email à : support@freeolabini.org
      4- Rejoins notre bulletin d’actualités : https://freeolabini.org/fr/subscribe

    • Lettre de solidarité pour la libération de Ola Bini - Ola Bini est un développeur, pas un criminel : https://freeolabini.org/fr/statement

      En tant que technologues, développeurs de logiciels libres et open source, et en tant que personnes et organisations œuvrant pour la protection de la sécurité sur Internet, nous voulons dénoncer énergiquement la détention de Ola Bini. Ola Bini est un expert en matière de cybersécurité, consultant spécialiste de la protection de la vie privée sur Internet, il contribue au développement et à la défense de l’Open Source et il est défenseur des droits numériques. Nous considérons sa détention préventive comme arbitraire et comme une attaque contre toute notre communauté, et donc contre nous-mêmes.

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      Ola Bini est un expert en cybersécurité, consultant en protection des données personnelles dans le domaine de l’Open Source ainsi qu’un défenseur reconnu des droits numériques. Il est citoyen suédois et réside en Equateur avec un permis valable pour 6 ans. Il vit en Equateur parce que c’est un pays qu’il aime et dans lequel il a construit sa vie. Ola a été développeur toute sa vie, depuis l’âge de 8 ans. Son travail est prolifique : il a collaboré et collabore à une longue liste de projets, parmi lesquels (nous souhaitons souligner par l’importance de ses contributions) OTR version 4 et JRuby. Il est aussi membre du conseil qui mène le projet européen phare DECODE (avec le numéro de subvention 732546) sur la cryptographie avancée et la confidentialité de la vie privée dès la conception (privacy-by-design). La communauté considère sa détention comme un obstacle important et négatif aux projets avec lesquels il collabore.

      /.../

      Défendre le droit à la vie privée n’est pas un crime. Défendre le droit aux logiciels libres et ouverts n’est pas un crime. Ola consacre sa vie à la liberté de tous. Maintenant, c’est à notre tour de lutter pour la liberté d’Ola.
      Nous le voulons en sécurité, nous le voulons de retour parmi nous, nous le voulons libre !
      #FreeOlaBini
      S’il te plaît, ajoute ton organisation ou toi-même à cette déclaration de support en envoyant un courrier électronique à : signatures@freeolabini.org

    • Déclaration d’Ola Bini suite à son arrestation arbitraire depuis la prison de El Inca, en Équateur :
      https://freeolabini.org/fr/statement-from-ola

      Tout d’abord, je tiens à remercier toutes les personnes qui me soutiennent. On m’a parlé de l’attention que cette affaire a suscité dans le monde entier et c’est quelque chose j’apprécie plus que ce que je ne sais exprimer avec mes paroles. À ma famille, mes amis, à tous ceux qui sont proches, je vous envoie tout mon amour. Je vous ai toujours dans mes pensées.

      Je crois fermement au droit à la vie privée. Sans vie privée, il n’y a pas d’agence et sans agence, nous sommes des esclaves. C’est pourquoi j’ai consacré ma vie à cette lutte. La surveillance est une menace pour nous tous. Ça doit s’arrêter.

      Les leaders du monde mènent une guerre contre le savoir. L’affaire contre moi est basée sur les livres que j’ai lus et sur la technologie dont je dispose. C’est un crime seulement depuis une pensée orwellienne. Nous ne pouvons pas laisser cela arriver. Le monde va fermer de plus en plus autour de nous jusqu’à ce qu’il ne nous reste plus rien. Si l’Équateur peut le faire, d’autres le peuvent aussi. Nous devons arrêter cela avant qu’il ne soit trop tard.

      J’ai confiance en qu’il sera évident que cette affaire ne peut pas être justifiée et va donc s’effondrer.

      Je ne peux pas m’empêcher de dire quelque chose sur le système pénal équatorien. Je suis détenu dans les meilleures conditions et pourtant c’est terrible. Une réforme sérieuse est nécessaire. Mes pensées vont à tous les prisonniers en Équateur.

      Ola Bini

      (j’ai l’impression que certains passages sont mal traduits...)

    • apparemment, l’original est en anglais (il n’y a pas actuellement de version suédoise).

      1. First, I want to thank all my supporters out there. I’ve been told about the attention this case is getting from all the world, and I appreciate it more than I can say. To my friends, family and nearest ones: all my love - you’re constantly in my thoughts.

      2. I believe strongly in the right to privacy. Without privacy, we can’t have agency, and without agency we are slaves. That’s why I have dedicated my life to this struggle. Surveillance is a threat to us all, we must stop it.

      3. The leaders of the world are waging a war against knowledge. The case against me is based on the books I’ve read and the technology I have. This is Orwellian - ThoughtCrime. We can’t let this happen. The world will close in closer and closer on us, until we have nothing left. If Ecuador can do this, so can others. We have to stop this idea now, before it’s too late.

      4. I’m confident it will be obvious that there’s no substance to this case, and that it will collapse into nothing.

      5. I can’t avoid saying a word about the Ecuadorian penal system. I’m being held under the best circumstances and it’s still despicable. There needs to be serious reform. My thoughts go out to all fellow inmates in Ecuador.

      Ola Bini

      Oui, il y a un gros problème de traduction sur agency, ici je pense au sens de possibilité d’agir, capacité d’agir.

      Et moins problématique pour le sens, sur le ThoughtCrime, " C’est un crime de pensée (au sens de la Police de la Pensée) orwellien(ne).

  • Les BAD BOYS
    http://www.radiopanik.org/emissions/pbg/les-bad-boys

    PBG explore cette semaine la thématique des BAD BOYS, un sujet complètement étranger à l’équipe, constituée uniquement de gentilles personnes juste sociopathes comme il faut.

    Les Bad Boys, ces mauvais garçons, ces dangers publics, ces paniques morales ambulantes aux crânes rasés ou trop chevelus, traînent leur mal-être et leur sensibilité à fleur de peau des banlieues aux centre-villes, du monde réel aux couloirs binaires de l’Internet, effrayant les rombières, tabassant les petits à lunettes, ou promettant des enlargements of penis formidables mais probablement illusoires.

    Les bad boys, qui sont-ils vraiment ? Vrais méchants ou gentils traumatisés qui auraient surtout besoin d’un gros câlin ? Où se situe la limite entre bad boy et gros con ?

    C’est à toutes ces questions (et à bien (...)

    #rebellion #hackers #rockers #mods #BadBOYS #zutmaman # #rebellion,hackers,rockers,mods,BadBOYS,zutmaman,Oï
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/pbg/les-bad-boys_06539__1.mp3

  • À quoi rêvait #Aaron_Swartz ?

    Aaron Swartz, militant de la #liberté_d’expression, du partage et de la circulation libre des savoirs, de l’accès illimité et pour tous à la connaissance et à la culture s’est suicidé en 2013. #Flore_Vasseur est allée rencontrer ses proches pour écrire cet ouvrage sur ce prodige disparu trop tôt.

    L’histoire et les enjeux d’#internet à travers la vie/tragédie d’#AaronSwartz, l’homme qui voulait changer le monde.

    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-innovation/a-quoi-revait-aaron-swartz

    http://rf.proxycast.org/1535564134769238016/10183-10.02.2019-ITEMA_21977854-0.mp3

    #web #hackers #Politique #Libertés #Droits

  • #COMCYBER : Florence Parly dévoile la doctrine française de lutte informatique offensive (LIO) : Lignes de défense
    http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/01/18/florence-parly-devoile-la-doctrine-francaise-de-l

    Il y a trois ans, Jean-Yves Le Drian (ministre de la Défense de 2012 à 2017) avait déjà précisé que la lutte informatique offensive n’était en rien tabou ; désormais les armées françaises sont officiellement dotées d’une doctrine de lutte informatique offensive qui donne le cadre d’emploi précis de l’utilisation du cyber en opérations.

    (…) D’où l’établissement d’une doctrine de LIO (lutte informatique offensive) et la diffusion d’un document spécifique dont la partie publique est à consulter ici. Ce document, dont une partie est classifiée, constitue désormais une référence officielle en matière de lutte informatique offensive.

    http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/files/E%CC%81le%CC%81ments%20publics%20de%20doctrine%20

    #cyberguerre #france #hackers

    On notera l’admirable cyberprojection sur le cyberbouclier, et le caractère cyberarchaïque du cyberglaive.

    • La description de la rupture novatrice du cyber colle mot pour mot aux pratiques de guerillas et de terrorisme depuis les années 60 …
      Je pense que le texte en dit plus sur la perception de l’armée française que sur le cyber

      Véritable rupture en termes de technologie et d’emploi de la force, l’arme cyber est amenée à bouleverser les modalités de la guerre sans en renouveler profondément les principes. Multiplicité d’acteurs étatiques, masqués ou non, organisations terroristes, frontières gommées, perceptions troublées, repères faussés, propagation rapide, droit international non respecté, code de conduite bafoué : tels sont les risques du cyberespace. Une zone grise, un brouillard, dont les effets, eux, sont bien réels, parfois dévastateurs. Le combat dans le cyberespace est de nature asymétrique, hybride, parfois invisible et en apparence indolore. Pourtant, l’emploi de l’arme cyber est susceptible de porter gravement atteinte aux capacités et aux intérêts souverains des États.

  • The Current State of the ‘Hackers-for-Hire’ Market
    https://hackernoon.com/the-current-state-of-the-hackers-for-hire-market-85f4107d3e7c?source=rss

    Image via RawpixelPeople don’t have to look for very long to find instances of malicious hackers who breach databases and steal information to sell or benefit from in other ways.But, there are also ethical hackers who get hired by tech companies to perform penetration tests or otherwise verify a website, app or network is as secure as it seems.In recent years, it has become easier than ever for anyone who has the necessary financial resources to tap into the “hacker-for-hire” market. It’s as straightforward as searching through Google results.There, people can find #hacker marketplaces where participants promote their skills and sometimes provide their price ranges. Initially, many hackers for hire only operated on the dark web, but now their services are so in demand that broadcasting them is (...)

    #hacker-hiring #hackers-for-hire #hacking

  • Mme Parly : Pour l’innovation de défense, « geeks de toutes régions, unissez-vous ! » | Zone Militaire
    http://www.opex360.com/2018/11/23/mme-parly-pour-linnovation-de-defense-geeks-de-toutes-regions-unissez-vous

    Pour innover, les Armées auront à se tourner vers l’extérieur et faire appel à tous les talents, d’où qu’ils viennent. Elles le font déjà, via les « hackathons » et les « défis » organisés régulièrement par la Direction générale de l’armement, la Marine nationale et l’armée de l’Air. L’agence de l’innovation de défense lancera prochainement les siens, avec, pour commencer, un « challenge » sur l’intelligence artificielle « dans le domaine spatial », a annoncé Florence Parly.

    « Alors mon message est clair : geeks de toutes régions, unissez-vous, nous attendons vos trouvailles au salon du Bourget de 2019 », a lancé la ministre, reprenant, en la modifiant, la conclusion du « Manifeste du Parti communiste » de Marx et Engels.

    Cela étant, quant à rester dans le registre révolutionnaire, cet appel aux « geeks » est presque une révolution… Même si le mot « hacker » aurait été le mieux approprié malgré qu’il soit souvent (mal) utilisé pour désigner des « pirates informatiques »…

    #armée #hackers #formidable

  • Bruxelles: le collectif «#Design_for_everyone» adapte le mobilier urbain «anti-SDF»

    Des bancs publics équipés d’arceaux métalliques, des bancs avec des assises individuelles, des picots sur les appuis de fenêtre ou encore des places où il n’y a plus aucun banc public. Les membres du collectif « Design for everyone » dénoncent l’aspect excluant de certains éléments de mobilier urbain. D’après eux, certains choix en la matière traduisent une certaine vision de la société. Ils traquent donc ce type d’aménagements. Une équipe de Vews les a suivis lors d’une de leurs interventions.


    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_bruxelles-le-collectif-design-for-everyone-adapte-le-mobilier-urbain-ant
    #anti-sdf #sdf #sans-abri #architecture_urbaine #urban_matter #résistance #urbanisme #mobilier_urbain

  • No Fascists at HOPE
    https://medium.com/@nofashathope/statement-no-fascists-at-hope-c6873a64cc94

    On Saturday, 2600 and HOPE Conference organizers refused to remove fascist and white nationalist disruptors from HOPE 2018 — including a man who appeared to be carrying a concealed weapon and who bragged about marching in the #UniteTheRight white nationalist rally in Charlottesville. HOPE claims to provide a “harassment-free conference experience for everyone,” however, on multiple occasions when the fascist attendees were reported to security for intimidation and harassment, HOPE security refused to intervene and even defended their presence at the event. The fascist attendees menaced other conference goers, cornering them, following them down the street, and threatening them; one even called the police on a conference attendee in retaliation for grabbing his hat. Following numerous complaints, HOPE finally expelled one white nationalist (with a full refund), but allowed all of the other fascists to remain at the conference and intimidate attendees.

    HOPE’s Code of Conduct states that anyone can attend the conference “regardless of race, class, gender identity or expression, age, ethnicity, religion, political beliefs, disability, sexual orientation, personal appearance, or education level, text editor choice, and other aspects.” But creating space for fascists obviates the possibility of free speech. White nationalists are interested in violence, not speech, and allowing them into our community creates a chilling effect on all other participants’ freedom of expression. This is especially true for people who belong to marginalized groups that fascists often target for violence, such as people of color, trans and queer folks, and people with disabilities. In the past, HOPE has been criticized for providing a platform to speakers accused of stalking and sexual assault. Will they also be known as an organization that allows space for Nazis and fascists as well?

    Due to the events that were witnessed today we, the undersigned, are vocalizing our anger and outrage at the organizers and security staff for refusing to remove these fascist disruptors. We are left without faith in the mechanism designed to protect our expression, community-building, and physical well-being. Let this document rest as a declaration of no confidence in HOPE’s code of conduct mechanism at the time of writing, and, more importantly, rejecting any instances of fascism, nationalism, racist dogma and symbolism in our space.

    Organizations:

    Black Movement Law Project
    Digital Freedom Initiative
    Four Thieves Vinegar Collective
    Lucy Parsons Labs
    Riseup.net
    t4tech
    Technology Action Project

    Individuals:

    AJ Bahnken
    Barrett Brown
    Benjamin Rupert
    Bill Budington
    Bryce Vickery
    Caroline Sinders
    Chelsea E. Manning
    Chelsea H. Komlo
    Cooper Quintin
    Harlo Holmes
    Jan C. Rose
    Matthew Finkel
    Micah Lee
    Mixæl S Laufer
    Nima Fatemi
    R. Fox
    William Gillis
    Yael Grauer

    and many more who have decided to remain anonymous.

    https://itsgoingdown.org/statement-no-fascists-at-hope
    https://twitter.com/RiotDoge/status/1020722488404299777
    https://www.csoonline.com/article/3237591/security/captain-crunch-aka-john-draper-banned-from-defcon-for-sexual-misconduct.h

    #antifa #Alt-Righ #hackers #hopeconf #2600

  • « Les jeux vidéo sont des distributeurs de petites transes domestiques »

    Entretien avec Mathieu Triclot, auteur de Philosophie des jeux vidéo

    Par Ferdinand Cazalis et Nathalia Kloos

    http://jefklak.org/les-jeux-video-sont-des-distributeurs-de-petites-transes-domestiques

    Produit hybride du complexe militaro-scientifique et de la culture hacker des années 1960, les jeux vidéo continuent d’alimenter tout à la fois inquiétudes et engouements. S’il est naturel de se demander comment, de quoi, et par qui ils sont conçus, on peut aussi chercher à savoir ce que fait un joueur devant l’écran, et quelles puissances il y trouve. C’est la démarche de Mathieu Triclot, auteur de Philosophie des jeux vidéo , paru en 2011 chez Zones. En investiguant les fonctions remplies et la place occupée par l’expérience vidéoludique dans l’histoire et dans notre quotidien, il réactive le corps au centre de cette pratique. Son action se limite-elle alors aux règles de l’informatique, ou peut-elle devenir subversive ?

  • Trouble #8 : Hack the System
    https://lundi.am/Trouble-8-Hack-the-System

    Chaque jour, de plus en plus de nos activités et communications ont lieu en ligne. Nous sommes devenus accros à la connectivité..... à l’accès constant à un catalogue sans fin d’informations, de divertissements et d’engagements, tous disponibles en un seul clic de souris. L’Internet est devenu profondément ancré dans toutes les facettes de notre vie, au point qu’il semble souvent être un appendice neutre à la réalité elle-même - un « patrimoine numérique commun » où des milliards de citoyens du monde détiennent les clés d’une vaste bibliothèque décentralisée de connaissances humaines. Mais en réalité, Internet est loin d’être neutre.... et ce n’est certainement pas un bien commun.

    Les fermes de serveurs et les câbles à fibres optiques qui constituent l’infrastructure physique de l’Internet sont de plus en plus la propriété, l’exploitation et le contrôle d’une petite poignée de sociétés incroyablement puissantes. Les plateformes de médias sociaux sont devenues des sites d’endoctrinement de masse et des points d’ancrage du contrôle social. Les sociétés démocratiques libérales sont attaquées par les trolls russes. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère de l’histoire, dans laquelle les États se livrent une guerre secrète et une guerre cybernétique perpétuelle qui ont des conséquences dans le monde réel, cachées et inconnues.

    Beaucoup d’entre nous choisissent d’éluder ces faits en prétendant le plus souvent ignorer le fonctionnement de la technologie et en s’immergeant volontiers dans le spectacle qu’elle crée. Mais il y a aussi ceux qui sont inexorablement attirés par la recherche d’une meilleure compréhension du fonctionnement de la mécanique complexe du pouvoir à l’ère numérique... et de la façon dont ce pouvoir pourrait être exploité à nos propres fins. Dans cet épisode de Trouble, sub.Media parle à un certain nombre de pirates et d’experts en sécurité numérique puisqu’ils partagent leurs expériences et offrent des conseils sur la meilleure façon de naviguer sur le champ de bataille qu’est l’Internet.

    https://vimeo.com/244383308

    _Chaque mois, Trouble propose un nouveau documentaire sur le web. Vous pouvez visionner les précédents tels que “Tuer le serpent noir” à propos des luttes indigènes de Standing Rock, “Combattre le fascisme”, “Accueillir les réfugiés - construire la solidarité à travers les frontières”, “Il n’y a pas de justice” ou encore “Vous êtes observés”._

    #Internet #Hack #hackers #communs #résistance #Trouble

  • Quand les fermiers américains sont obligés de pirater leurs propres tracteurs pour pouvoir les réparer
    https://www.20minutes.fr/high-tech/2036523-20170323-quand-fermiers-americains-obliges-pirater-propres-tracteu

    Imaginez un fermier en plein travail dans son champ. Soudain, une panne, le tracteur s’arrête. Mais même si le temps presse pour la récolte ou le semis, pas question de le réparer soi-même : une clause l’interdit expressément. Cette histoire, ils sont nombreux à la vivre aux Etats-Unis.

    Comme le raconte le site Motherboard, https://motherboard.vice.com/en_us/article/xykkkd/why-american-farmers-are-hacking-their-tractors-with-ukrainian-fir les agriculteurs américains qui achètent un tracteur de la marque John Deere, premier constructeur mondial de matériel agricole, vivent parfois un enfer. Le contrat de licence « interdit quasiment toute réparation ou modification » de l’engin, écrit Jason Koebler, auteur de l’article.

    Imaginez un fermier en plein travail dans son champ. Soudain, une panne, le tracteur s’arrête. Mais même si le temps presse pour la récolte ou le semis, pas question de le réparer soi-même : une clause l’interdit expressément. Cette histoire, ils sont nombreux à la vivre aux Etats-Unis.


    Logiciels piratés en provenance d’Europe de l’Est
    Conséquence : il faut obligatoirement la présence d’un technicien agréé pour toute intervention technique, souvent facturée au prix fort. D’après l’enquête de Motherboard, de nombreux agriculteurs, faute de temps ou d’argent, n’hésitent plus à recourir à des logiciels piratés pour contourner le problème.

    Ces logiciels proviennent souvent de pays d’Europe de l’Est et sont ensuite vendus sur des forums Internet. Comme l’écrit le journaliste, la gamme de produit proposés comporte des outils informatiques permettant de « diagnostiquer les pannes (…) optimiser les performances du moteur (…) connecter un ordinateur au tracteur ».

    A qui appartient le tracteur ?
    Derrière cette histoire, se pose la question de la propriété. Même si l’agriculteur a acheté le tracteur, peut-il également utiliser le logiciel ? Sur son compte Twitter, le journaliste a publié la réponse de John Deere qui assure qu’un propriétaire d’engin « a la possibilité de réparer son équipement » et la réaction immédiate de Repair.org, une association qui se bat pour le droit à la réparation : « c’est n’importe quoi, affirme dans l’article le directeur de Repair.org, Gay Gordon-Byrne. Ils obligent les utilisateurs à signer un contrat de licence qui empêche de faire quoi que ce soit ».

    En résumé, même si la firme vend ses tracteurs, elle garde le contrôle total du logiciel… jusqu’à ce que ce dernier soit piraté et utilisé par les agriculteurs.

    #John_Deere #tracteurs #piratage #propriété #réparation #hacking #hackers #usa #multinationale

  • Le « piratage » du réseau #Chappe, ancêtre des cyber-attaques modernes | Déjà-vu | Francetv info
    http://blog.francetvinfo.fr/deja-vu/2017/10/10/le-piratage-du-systeme-chappe-ancetre-des-cyber-attaques-modernes.

    Piratages, logiciels-rançons, brèches de sécurité… À l’heure où Yahoo ! vient d’admettre avec quelque peu de retard qu’une cyber-attaque avait compromis la totalité de ses comptes-utilisateurs en 2013, les affaires de sécurité informatique font régulièrement les gros titres. Mais si elles se multiplient avec l’explosion des réseaux, les attaques contre des réseaux de #communication ne datent pas d’hier. La preuve avec les #frères_Blanc, deux personnages qui sont dans une large mesure les ancêtres de certains #hackers d’aujourd’hui.

    #bourse #fraude #histoire

    • Le renseignement militaire et les « petits pédés » de 4chan

      http://www.slate.fr/story/140342/le-renseignement-militaire-4chan

      Qualifié de « poubelle du web », le forum 4chan est également connu pour être le plus prolixe générateur de mèmes mais aussi pour ses « fake news ». L’une d’entre elles, délirante et conspirationniste, a pourtant été reprise, au premier degré, par le service de renseignement militaire français en charge du contre-espionnage et l’un des experts « cyber » de la gendarmerie nationale.

      La revue de la gendarmerie nationale omettait de même de préciser que ledit blogueur définissait aussi l’informatique quantique comme « quelque chose dont le nom est « falcighol dérivation polymère » (resic), ou encore qu’il existe, et au-delà dudit « Marianas Web », trois autres « couches (6, 7, 8) : les niveaux 6 et 7 ne sont que des conneries. Le huitième, et le dernier niveau, est celui qui intéresse la plupart des gens », et pour cause :

      « Le niveau 8 du web est censé contrôler l’ensemble d’Internet. C’est apparemment une anomalie découverte dans les années 2000. Il est complètement insensible, mais envoi des signaux directement dans les ordinateurs du monde entier, ce qui lui permet de contrôler Internet, mais cela dépend du hasard. Personne ne semble avoir le contrôle. D’après ce qu’on dit, une organisation / gouvernement secret détient le contrôle sur ce niveau, mais on ne sait pas. Apparemment, vous devez résoudre un simple puzzle… verrouillage des fonctions de niveau 17 niveau quantique TR001. Il s’agit essentiellement de l’informatique quantique le plus avancé, totalement impossible à résoudre avec nos ordinateurs. Vous avez besoin d’une technologie profonde que personne ne possède. »

      https://seenthis.net/messages/579922

  • Briton who stopped WannaCry attack arrested over separate malware claims | Technology | The Guardian
    https://www.theguardian.com/technology/2017/aug/03/researcher-who-stopped-wannacry-ransomware-detained-in-us?CMP=twt_gu

    Marcus Hutchins, the 23-year-old British security researcher who was credited with stopping the WannaCry outbreak in its tracks by discovering a hidden “kill switch” for the malware, has been arrested by the FBI over his alleged involvement in another malicious software targeting bank accounts.

    According to an indictment released by the US Department of Justice on Thursday, Hutchins is accused of having helped to create, spread and maintain the banking trojan Kronos between 2014 and 2015.

    The Kronos malware was spread through emails with malicious attachments such as compromised Microsoft word documents, and hijacked credentials like internet banking passwords to let its user steal money with ease.

    “A lot of us thought of Kronos as crimeware-as-a-service,” Kalember said, since a Kronos buyer would also be getting “free updates and support” and that “implied there’s a large group behind it”.

    This could very easily be the FBI mistaking legitimate research activity with being in control of Kronos infrastructure
    Ryan Kalember, security researcher

    He also warned that the actions of a researcher examining the malware can look very similar to those of a criminal in charge of it. “This could very easily be the FBI mistaking legitimate research activity with being in control of Kronos infrastructure. Lots of researchers like to log in to crimeware tools and interfaces and play around.”

    On top of that, for a researcher looking into the world of banking hacks, “sometimes you have to at least pretend to be selling something interesting to get people to trust you”, he said. “It’s not an uncommon thing for researchers to do and I don’t know if the FBI could tell the difference.”

    Hutchins, better known online by his handle MalwareTech, had been in Las Vegas for the annual Def Con hacking conference, the largest of its kind in the world. He was at the airport preparing to leave the country when he was arrested, after more than a week in the the city without incident.

    #Virus #Cybersécurité #Malware

  • Carte des labs : Makery
    http://www.makery.info/map-labs

    Lieux et espaces tiers dédiés à la fabrication numérique, aux ateliers de #biohacking et à la bidouille collaborative.
    Zoomez pour accéder aux informations pratiques (nom, adresse, site et réseaux sociaux).

    Cette carte est une ressource en cours, qui propose un état des lieux complet sur la France et une vision partielle pour le reste du monde de ces nouveaux lieux de fabrication ouverte.
    Les données géolocalisées, l’adresse et les réseaux sociaux dédiés (quand ils existent) ont été vérifiées, nous avons ajouté des catégories pour permettre de visualiser les tendances (y a-t-il plus de #fablabs que de labs d’université ? le biohacking prend-il de l’ampleur ?). Cette première typologie est loin d’être définitive, de même que les données elles-mêmes ont vocation à s’augmenter.

    Je ne comprends pas bien, la définition de biohacking dit qu’il s’agit de biologie expérimentée dans des labos non conventionnels et là il s’agit plutôt d’ateliers de bidouille informatique. Il conviendrait plutôt de parler de #hackerspace
    #vocabulaire #cartographie #open_source