• Solution anti-terroriste dans Libé : du sexe gratuit pour les islamistes - Les Nouvelles NEWS
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    Mauvais timing pour Libération. Quelques heures avant les attentats de Paris, le journal publiait sur son site internet – et le lendemain dans son édition papier – une tribune signée Marcela Iacub, De la misère sexuelle des islamistes. Où la polémiste développe une thèse simple à résumer, même si elle l’exprime de façon désordonnée : contre la radicalisation, la prostitution.

    Un thème qui lui est cher. En septembre 2012, en plein débat sur la pénalisation des clients de prostituées, Marcela Iacub proposait un « service public sexuel » (SPS) gratuit qui pourrait « tel un antidépresseur, aider la société française à trouver de nouvelles solutions aussi originales que celle-ci pour faire face à toutes les autres formes de la misère ». Le résultat, le SPS, calqué sur le don des organes et du sang, est moins choquant que le postulat de départ : les hommes ont par essence besoin de sexe – quid des femmes ? – et la société leur doit de « satisfaire leurs désirs sexuels ».

    Pas étonnant donc que l’essayiste décline cette invention aux islamistes, « victimes » d’une idéologie, qui les empêche d’être libres sexuellement : « La société enfantée par la révolution sexuelle a provoqué tellement de frustrés – plus les mâles sont pauvres et sans diplômes, moins ils trouvent de partenaires sexuelles, démontrent les études sociologiques – qu’ils peuvent être facilement tentés par l’islamisme. »

    Le lien est clair, vite établi : la frustration sexuelle conduit à la violence, à la radicalisation. La solution est donc simple : « Donner tous les moyens possibles pour que chacun d’entre eux ait une sexualité sinon épanouie, tout au moins possible et agréable, afin qu’ils ne transforment pas leurs désirs refoulés en actes de violence. » Ailleurs, elle est plus claire encore en déplorant que ces pauvres frustrés n’aient « même plus la possibilité de découvrir leur sexualité avec des prostituées ».

    Le postulat de départ n’a rien de révolutionnaire. En août dernier encore, une sociologue britannique justifiait la prostitution par la nécessité de répondre aux pulsions sexuelles masculines. Son adaptation aux islamistes n’est juste qu’une ré-actualisation d’une idée réactionnaire : celle que les hommes sont domptés par leur libido. Le sexisme ne touche pas que les femmes.

    #misogynie #prostitution #esclavage #libération #machisme #Iacub

    • Je me rappelle que c’était un discours équivalent qui était servi sur la « liberté sexuelle », voir notamment les textes de Dworkin qui démolissent bien ce processus. Si la société était violente, c’était à cause de la frustration sexuelle (en l’occurrence celle des hommes, constituant de la violence et des armées). Il en allait donc de la responsabilité des femmes qui se refusaient, et pour participer à la politique révolutionnaire d’émancipation du monde, il fallait donner son cul.
      Ben, en fait, ça marche pas très bien, surtout pour les femmes.

    • Oui c’est un classique cet argument. Ca montre que les femmes ne sont vues que comme du bétail par les personnes qui utilisent cet argument. Les femmes ne sont pas de vertébrales êtres humains. Envoyer des femmes être violé par les « terroristes » c’est vraiment une idée qui montre que le ressentie de ces femmes n’existe pas.
      Les femmes sont tolérés uniquement si elles servent la consommation des seuls véritables humains, les phallophores.

    • En dehors du savoir-faire-du-buzz de Marcela Iacub pour vendre ses productions (qui ne me parait pas pire que tous les Pujadas et autres Finkielkraut qui colonisent nos médias). Mettons cela à part.

      Ce qui m’interroge au sujet du rapport de notre société au sexe, c’est la demande (qui m’est apparue réelle) de certaines femmes de pouvoir être rémunérées pour donner un plaisir sensuel et sexuel à des personnes assez lourdement handicapées. (Je pense qu’il pourrait y avoir également des hommes qui demandent à pouvoir être rémunérés pour la même chose)

      On peut argumenter qu’on peut « rencontrer l’amour » même lourdement handicapé, mais je pense que statistiquement c’est plus rare que pour quelqu’un qui ne l’est pas.

      Moi cette demande-là de ces femmes ne me choque pas. Personne ne trouve d’ailleurs choquant que des personnes (souvent des femmes) fassent la toilette intime des malades.

      Et je pense que cette demande a été repoussée rapidement, non par féminisme (ces femmes ne m’ont paru dépendre de personne, elles m’ont paru autonomes ; et on pourrait imaginer des hommes ayant le même type d’activité) mais par puritanisme.

    • Le texte de Iacub me semble illustrer assez tragiquement au genre d’égarements que parvient à formuler un point de vue libéral-vaguement libertaire : une forme de degré zéro de l’analyse politique, tant au niveau de la critique du patriarcat que de la critique décoloniale. C’est une caricature de pensée, que l’on voit surtout empressée d’être conforme à l’idéologie dominante, ou plutôt à celle des dominants, voir de la précéder. Un grossier et sommaire écran de fumée, où l’argument de la « libération sexuelle » sert surtout à venir dissimuler et nier l’histoire coloniale et impériale

      Les lignes finales, et leur banale ressassage nombriliste de la mythologie républicaine masculiniste la plus franchouillarde,

      ne vaut-il pas mieux prendre le risque de faire de la France une république libertine et démocratique, plutôt que de la transformer en une usine d’assassins chastes et pieux ?

      ,(mazette, rien que ça !)

      portent le simplisme affligeant de la thèse raciste et sexuelle de Iacub au comble de la complaisance. Nous, les sexuellement libérés, eux, les frustrés...

      Quant au (très, très) critiquable ( et quelque peu dépassé, tout de même, et de loin) Wilhelm Reich, mérite-t-il vraiment de subir pareil dévoiement ? Faire passer au chausse-pieds son analyse de la psychologie de masse du fascisme pour un modèle pertinent d’analyse de la « radicalisation islamiste » actuelle est une supercherie intellectuelle de très mauvais goût. Mais il est vrai qu’une partie du monde libertaire-révolutionnaire blanc et islamophobe, profondément ralliée à la thèse du choc des civilisations, se plaît tant à parler de l’ « islamo-fascisme » qu’elle a fini par y croire.

    • Son texte est un ramassis d’idioties, mais qui va perdre du temps à démontrer que sa proposition puérile et toxique ne fait qu’entériner la suprématie masculine et toute la violence qui en découle. #sexual_traitre

      http://jonahmix.com/2015/10/12/mass-shooters-dont-have-a-warped-view-of-masculinity-liberal-men-do

      The liberal notion of “healthy” masculinity is either a distraction, or a lie. It can be ahistorical and meaningless, by turning masculinity into an empty term indistinguishable from ‘decent human,’ or it can be a benign patriarchy that confirms the sex stratification at the heart of male power. But what it cannot be is an effective antidote to the militarized psychology of domination that drives male atrocities from mass shootings to genocide.

      #statistiques

    • Libération a trouvé un article « croustillant » pour amener des internautes à s’abonner à son site. Je n’ai pas lu l’article, mais, telles que décrites, les « propositions » de Mme Marcela Iacub n’ont pas vocation à être prise au sérieux par quiconque. Je ne comprends pas bien la débauche de commentaires.

  • « Races, suicide au travail : les coups de gueule zemmouriens de Huston et Iacub » http://www.rue89.com/2013/05/21/races-suicide-travail-extension-domaine-zemmourisme-242497

    Iacub, elle, considère que le suicide au travail ne devrait pas exister. Se suicider pour protester contre ses conditions de travail, c’est lâche. Ce n’est pas progressiste du tout (Iacub est progressiste). Le salarié qui souffre au travail pourrait tout de même « changer d’emploi », ou « envisager des combats collectifs ».

    #Iacub #Huston #polémiste #Schneidermann