• Corps en grève

    Le bidonville de Feyzin est menacé de fermeture.
    Vingt-sept travailleurs tunisiens entament une grève de la faim afin d’obtenir la régularisation de leurs papiers.
    Durant les vingt jours que durera la grève, immigrés et Français lutteront ensemble, jusqu’au bout.

    La France « découvre » alors l’existence des bidonvilles, véritables #taudis dans lesquels vivent près de 800 000 travailleurs étrangers.
    Une histoire qui fait indéniablement échos à l’actualité : les bidonvilles, « jungles » et campements de fortune perdurent et les droits humains restent bafoués.

    https://steinkis.com/livres/corps-en-greve/corps-en-greve.html
    #BD #bande_dessinée #livre
    #France #travailleurs_immigrés #bidonville #logement #Lyon #Feyzin #sans-papiers #migrations #circulaire_Fontanet #régularisation #immigrés_tunisiens #bidonville_de_Feyzin #luttes #histoire #résistance #grève_de_la_faim #travail #exploitation

  • Emmanuel Blanchard : « La France a une histoire longue de racialisation de l’emprise policière »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/02/emmanuel-blanchard-la-france-a-une-histoire-longue-de-la-racialisation-de-l-

    Depuis 2017, les sociologues et les journalistes ont documenté une hausse importante des tirs mortels liés à des refus d’obtempérer. Cet assouplissement des conditions d’usage des armes n’a pas conduit à une augmentation aléatoire des tirs : ils se concentrent sur les populations les plus contrôlées, en particulier les jeunes hommes perçus comme noirs ou arabes. L’emploi de l’arme à feu s’inscrit alors dans un continuum de violences qui visent une petite partie de la population. Le législateur aurait dû anticiper les biais ethno-raciaux d’un tel durcissement sécuritaire : cela fait maintenant plus de quarante ans que les crimes racistes et les violences policières sont dénoncés comme générateur d’une citoyenneté de seconde zone par des descendants d’immigrés particulièrement mobilisés sur ces questions.

    […]

    La France a une histoire longue de racialisation de l’emprise policière. Si l’on ne prend pas en compte l’histoire coloniale, on ne comprend pas pourquoi le nombre de personnes trouvant la mort dans des interactions avec des policiers est, en France, beaucoup plus élevé – de deux à cinq fois – que dans des pays européens comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni. La France a été une capitale impériale dont les indigènes étaient aussi des nationaux qui venaient par centaines de milliers chercher de l’emploi en métropole, où ils étaient largement considérés comme indésirables, en particulier dans le cas de l’immigration algérienne.

  • Premier de corvée - Regarder le documentaire complet | https://www.arte.tv/fr/videos/107817-000-A/premier-de-corvee

    Premier de corvée

    Malgré deux emplois dans la restauration et la livraison, la vie hors des radars d’un travailleur clandestin malien. Un documentaire qui raconte par l’exemple les luttes des #sans-papiers en #France, estimés à près de 700 000, pour de meilleures conditions d’existence.

    Depuis son arrivée en France en 2018, Makan cumule deux boulots : plongeur dans une brasserie chic près des Champs-Élysées et livreur à vélo. Solitaire et sacrifiée, la vie de ce Malien de 35 ans est tout entière dédiée au travail, qui lui permet de subvenir aux besoins de sa famille restée au pays, une femme et des enfants qu’il n’a pas vus depuis bientôt quatre ans. « On n’est pas venu ici pour prendre des photos de la tour Eiffel. On est venu ici pour bosser. Ta famille est dans la merde, toi aussi t’es dans la merde », confie-t-il.

    Comme des centaines de milliers d’autres personnes en France, cantonnées aux marges de la société alors qu’ils font tourner des pans entiers de l’#économie, Makan est sans-papiers. Il espère sortir de la #clandestinité et, en attendant, « reste dans [son] coin », effectuant avec courage ces métiers ingrats que seule une main-d’oeuvre précaire accepte désormais. « Si les #immigrés ne se présentaient pas, je ne sais pas qui prendrait leur place », reconnaît sans ciller sa cheffe de cuisine.

    En attendant, Makan se demande pourquoi sa vie reste si difficile en France, « le pays des #droits »...

    Existences invisibles

    Entre spleen et courage, le documentaire suit le quotidien d’un travailleur sans-papiers dans sa quête de régularisation, précieux sésame qui lui permettrait de se rendre dans son pays natal pour revoir ses proches qui subsistent grâce à son sacrifice. Aidé notamment par des militants syndicaux de la CGT, Makan, qui tente de sortir de l’ornière administrative où il s’est enlisé, a rejoint la lutte de ceux qui se mettent en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail. Mettant en lumière ces « premiers de corvées » condamnés à mener des existences invisibles (ils seraient près de 700 000 en France), ce film révèle sans misérabilisme le vécu intime de l’exil, de la clandestinité et de l’abnégation.

  • Loi sur l’immigration : diviser dans l’intérêt du patronat

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/02/08/loi-sur-limmigration-diviser-dans-linteret-du-patronat_49414

    Le projet de #loi_Immigration a été présenté en Conseil des ministres le 1er février. Depuis les années 1980, c’est le 29e texte législatif consacré au droit d’asile et à l’#immigration, le second de l’ère Macron.

    L’ objectif est toujours le même : faire diversion en cette période de crise et diviser les travailleurs, le tout sans léser le patronat à la recherche d’une main-d’œuvre sous-payée.

    Chaque loi a introduit un tour de vis supplémentaire contre les candidats à l’asile. Le dernier projet « rogne un petit peu plus le droit de l’asile, le droit à une vie familiale normale, les droits de l’enfant et le droit à un procès équitable », selon le président d’#Amnesty_International_France. La loi supprime la ­possibilité de déposer un recours lors du rejet de la demande d’asile ; et l’ordre de quitter le territoire, qui fera l’objet d’une inscription sur un fichier, sera délivré plus rapidement.

    Le caractère expéditif des décisions risque d’être renforcé par le recours à un juge unique, alors que jusqu’à présent la Cour nationale du #droit_d’asile statuait de façon collégiale. « Là, ça va confiner à l’abattage. On veut juger plus vite, pour débouter plus vite, pour expulser plus vite », a commenté la présidente de l’association des avocats du droit d’asile Elena.

    Cette fermeté revendiquée se double d’une volonté de garantir aux secteurs prétendus sous tension, comme l’hôtellerie ou le bâtiment, une main-d’œuvre d’origine étrangère, en délivrant des cartes de séjour au compte-gouttes et renouvelables tous les ans. Aucun démagogue anti-immigrés ne songe à priver le patronat de sa chair à exploiter à bas coût. Ainsi, en plus de s’inscrire dans l’objectif de diviser les travailleurs français et immigrés, cette nouvelle loi introduit une division entre immigrés, dont les patrons seront les seuls gagnants, car le chantage aux papiers, qui existe déjà de fait mais qui entrera dans la loi, permettra de faire pression sur les #salaires et les #conditions_de_travail.

    Contre toutes les divisions, entre travailleurs français et #immigrés, entre #travailleurs_immigrés, la ­liberté de circulation et d’installation doit être rappelée comme un #droit_humain élémentaire, mais aussi comme un moyen de défense de la classe ouvrière qui, par-­delà les différences de nationalités, doit être unie face au patronat et au gouvernement à son service.

    #exploitation #capitalisme #main_d’oeuvre

  • Les #immigrés rapportent davantage à l’Etat que ce qu’ils ne coûtent, selon l’OCDE – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/les-immigres-rapportent-davantage-a-letat-que-ce-quils-ne-coutent-selon-l
    https://www.liberation.fr/resizer/6iI4ptOQoVvrlxrn5i9MSUCsN2w=/1200x630/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/7ZSB6BRVI5AVLOKKWL3WIR3RUQ.jpg

    D’ailleurs, le rapport détaille que « les gains les plus importants en matière de contribution budgétaire […] ont été relevés dans des pays qui ont attiré d’importants flux de migrants de travail, en particulier des migrants hautement qualifiés ». « La contribution est positive, mais ça pourrait être beaucoup plus positif », affirme Jean-Christophe Dumont. « La politique d’intégration, ce n’est pas une dépense, il faut voir ça comme un investissement. Avec un retour sur investissement. »

  • 150 ans d’immigration italienne à Lausanne

    Longtemps pays d’émigration en raison d’une #pauvreté endémique, la Suisse voit son solde migratoire s’inverser dès le début du 20e siècle.

    Dès 1946, la croissance requiert une #main-d’œuvre considérable dans les secteurs de la #construction, de l’#hôtellerie - #restauration, du #commerce et de l’#industrie. En un quart de siècle, jusqu’à la crise de 1973, des millions d’Italien·ne·s contribuent à l’éclatante #prospérité de la Suisse.

    Confronté·e·s à la #xénophobie d’une partie de la population, endurant les sévères conditions d’existence que leur impose le statut de #saisonnier, ils·elles vont pour autant laisser des traces d’une importance majeure.

    Au-delà des clichés, l’#italianità se répand et imprime durablement sa marque dans toutes les couches de la société via l’#alimentation, la #musique, le #cinéma, les #sociabilités, le #sport, le #patrimoine, la #langue….

    C’est l’histoire passionnante de cette présence à Lausanne ‑ rythmée par les précieux récits de nombreux témoins ‑ qui est dévoilée ici.

    https://www.lausanne.ch/vie-pratique/culture/musees/mhl/expositions/Losanna-Svizzera.html

    #exposition #Lausanne #musée #migrations #immigration #Suisse #migrants_italiens #Italie #immigrés_italiens #saisonniers #italianité

  • #Terrorisme : au nom de sa #sécurité, la #France expulse toujours plus

    Depuis 2018, l’Hexagone a expulsé plus de la moitié des islamistes radicalisés fichés et en situation de séjour irrégulier en France. Et selon la volonté du ministre de l’Intérieur, le nombre d’expulsions devrait encore augmenter. C’est un des axes du contre-terrorisme français, rapporte la Deutsche Welle.

    Agir plus vite et plus durement avec les immigrés condamnés pour des crimes graves, telle est la consigne donnée aux préfets de France par le ministre de l’Intérieur, Gérald #Darmanin, en juin. Les #titres_de_séjour sont à réexaminer, et des expulsions à prévoir pour les coupables de #crimes graves : homicide, viol, trafic de drogue, violences conjugales ou contre des dépositaires de l’autorité publique. Voilà le dernier cap fixé par la France pour améliorer la sécurité sur le territoire, rapporte la Deutsche Welle, qui fait un point sur la stratégie antiterroriste de la France.

    « En parallèle de cette mesure, le gouvernement a également publié de nouveaux #chiffres sur les expulsions », écrit le site de la radio internationale allemande : sur 23’000 #personnes_fichées, car soupçonnées de radicalisation, dans le #FSPRT - le #Fichier_de_signalements_pour_la_prévention_de_la_radicalisation_à_caractère_terroriste -, 1’115 seraient en situation irrégulière sur le territoire. Parmi elles, environ la moitié - 601 - a été expulsée ces trois dernières années. L’autre moitié serait en passe de l’être ou se trouve actuellement en prison, a précisé le gouvernement.

    Le gouvernement Macron n’est pas le seul à opérer de la sorte. Les exécutifs successifs du pays, où plus de 250 personnes ont été victimes d’attentats terroristes ces dernières années, ont répondu en durcissant les lois d’immigration. Dans ce contexte, le sujet des expulsions « est devenu plus explosif », explique le journaliste allemand, qui s’est entretenu avec un expert en contre-terrorisme français.

    Tensions dans les pays du Maghreb

    « Le profil des #terroristes_actifs en France a changé », a ainsi expliqué #Marc_Hecker, chercheur à l’Institut français des relations internationales, à la radio allemande. Selon lui, ceux qui ont perpétré les dernières attaques étaient souvent des #immigrés, des #demandeurs_d'asile ou des personnes entrées clandestinement dans le pays.

    Le chercheur pointe deux évolutions qui en découlent. Premièrement, la France a modifié sa pratique d’expulsion :

    Même si la France n’expulse pas d’individus vers les zones de guerre, la liste des pays vers lesquels aucune expulsion n’est réalisée s’est réduite au fil des années."

    Les capacités limitées des #services_de_renseignements

    Deuxièmement, dans les pays en question, la situation sécuritaire se trouve sous tension. Cela concerne avant tout les pays du Maghreb, qui ont vu les expulsions de France se multiplier. « Envoyer les personnes radicalisées vers des pays qui ne disposent pas des mêmes capacités de surveillance que la France ne fait qu’accentuer le problème pour ces pays », explique Hecker.

    « Impossible pour le moment de savoir si les expulsions permettront d’améliorer durablement la situation sécuritaire tendue de la France, mais cela devrait au moins décharger temporairement les autorités », estime la Deutsche Welle. Un des problèmes centraux reste qu’un fichier comptant 23’000 noms représente un défi de taille constant pour les services de renseignements. De plus, le #fichage de toutes les personnes qui sont passées sous les radars, comme le meurtrier de Samuel Paty ou l’attaquant de Notre-Dame de l’Assomption, à Nice, demande des moyens supplémentaires.

    Quant au changement de #profil des attaquants, il est impossible d’évaluer s’il est passager ou définitif.

    https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-terrorisme-au-nom-de-sa-securite-la-france-expu
    #expulsions #renvois #asile #migrations #réfugiés #machine_à_expulser #islamisme #radicalisation #criminels_étrangers #statistiques #sans-papiers

    ping @cede @karine4 @isskein

  • « Je retrouve ma vie d’avant » : à Paris, la renaissance des #immigrés artisans d’#art - Boursorama
    https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/je-retrouve-ma-vie-d-avant-a-paris-la-renaissance-des-immigres-artisans-

    Fichu noué sur la tête et marteau en main, Faten Al-Ali brise de petits morceaux de mosaïque, qui formeront bientôt une œuvre. Voilà cinq ans que la Syrienne est arrivée en France et, enfin, elle touche du doigt son rêve : renouer avec sa vie d’#artiste.

    « Je retrouve ma vie d’avant. Le travail, c’est pas juste l’argent, c’est quelque chose d’intime. Etre artiste, j’ai ça dans le sang, je ne peux rien faire d’autre », exulte en français l’ancienne Damascène de 48 ans, dans l’atelier parisien de la #Fabrique_nomade, une association qui tente de remettre le pied à l’étrier des immigrés artisans d’art.

    Poussée à l’exil par la guerre civile, cette mosaïste autodidacte qui travaillait depuis quinze ans le vitrail, la fusion de verre et la céramique avant de quitter la Syrie en 2011, a dû attendre quatre ans en Egypte de pouvoir rejoindre son mari à Paris.

    « J’ai beaucoup souffert pour reprendre mon travail, pour apprendre la langue française... Mais maintenant j’apprends de nouvelles choses, les goûts des Français. Il y a de nouveau l’espoir », dit-elle.

    L’association accueille une douzaine de migrants de tous horizons en quête, comme elle, d’une passerelle vers des emplois qu’ils maîtrisent mais qui leur sont fermés.

    « Ils rencontrent tous les mêmes freins : la langue, la méconnaissance du marché, l’absence de reconnaissance de l’expérience professionnelle dans le pays d’origine et, surtout, l’orientation vers les secteurs comme le ménage, le BTP, la restauration, l’hôtellerie », regrette Inès Mesmar, fondatrice de la Fabrique nomade.
    – « Gâchis » -

    L’ambition, explique-t-elle, est de « valoriser leurs compétences, leur permettre de s’insérer grâce à leur savoir-faire ».

    En cinq ans d’existence, l’association s’enorgueillit d’un taux d’insertion professionnelle de 76%, dont 56% dans les métiers d’art.

    Des chiffres d’autant plus encourageants que l’insertion a encore « beaucoup de progrès à faire », selon un rapport parlementaire sur le sujet présenté en septembre dernier, et que l’artisanat « fait face à des besoins importants, avec des métiers pour lesquels il n’y a plus de transmission en France », résume Inès Mesmar.

    Son engagement lui vient d’une histoire personnelle : en 2015, au pic de la crise migratoire, l’ethnologue de formation découvre que sa mère était autrefois brodeuse dans la médina de Tunis, avant d’abandonner son métier lorsqu’elle a émigré en France.

    « J’ai pris conscience du gâchis que ça représente, ces personnes obligées d’oublier qui elles sont pour gagner leur vie », raconte la fondatrice de l’initiative, soutenue notamment par le géant LVMH.

    Un nom qui fait rêver Hemantha Kuragamage, bijoutier srilankais de 50 ans, qui en paraît dix de moins.

    Lui a tout tenté pour revenir à ses premières amours, depuis qu’il a atterri en France en septembre 2016. En vain. « Toutes les entreprises me demandaient un diplôme français », souffle celui qui a tout appris avec son oncle à Colombo, où il a exercé près de vingt-cinq ans.

    Il a dû alors se rabattre sur un emploi alimentaire, trois ans comme pizzaïolo.
    – S’adapter au marché -

    « Joailler, j’aime ce métier, c’est celui que je connais », dit-il entre deux coups de chalumeau pour façonner une bague. Le reprendre « me permettrait d’avoir une vie meilleure, de gagner plus d’argent, et c’est une façon d’être plus intégré en étant vu comme un vrai professionnel ».

    Il est proche du but, à en croire Nicolas Tappou, joailler de la prestigieuse maison Chaumet, qui vient une demi-journée par semaine pendant six mois pour accompagner Hemantha et son compatriote Beragama Saman, un taiseux de 45 ans, dont trente à travailler les bijoux.

    « Ils connaissent déjà leur métier. Moi j’essaie de leur apporter de nouvelles façons de faire, des touches française et parisienne, sur la haute joaillerie », explique-t-il. Objectif : « adapter leurs techniques » au marché français.

    Le formateur en est convaincu, les entreprises ont intérêt à recruter ces profils, qui peuvent « apporter leurs propres techniques et cultures ».

    Pour Ahmed Ly, Sénégalais longiligne de 35 ans, l’équation est différente. L’industrie du textile manque de main d’œuvre et, avant même d’intégrer la promotion, le couturier a commencé à collaborer avec une styliste parisienne spécialisée dans le tissu wax, aux motifs africains.

    « Je veux surtout me faire un carnet d’adresses », anticipe-t-il. « Et si les gens sont épatés par ce que je fais, peut-être que j’arriverai à me faire une vraie place. »

  • #Handicap, #genre et #précarité : signer une #pétition pour protéger l’#Allocation_Adulte_Handicapé

    « Savez-vous qu’une personne handicapée vivant en couple doit demander l’accord et le financement de son conjoint pour payer chacune de ses dépenses de la vie quotidienne ? En effet, une loi française calcule le versement de l’Allocation Adulte Handicapée (#AAH) sur les revenus du ménage. Ainsi, si le plafond des revenus annuels du couple dépasse 19 607 euros, en 2020, l’AAH n’est plus versée à la personne conjointe handicapée. Ce plafond est aussi majoré de 5400 euros environ par enfant à charge.

    Le jeudi 13 février 2020, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi supprimant la prise en compte des ressources du conjoint, concubin ou pacsé pour le calcul de l’AAH. Mais, dans les faits, les choses ne sont pas aussi simples et le chemin reste long et sinueux avant l’entérinement de cette loi. Pour nous aider à clarifier cette situation qui pèse énormément sur le moral des personnes handicapées vivant en couple, merci de bien vouloir soutenir notre pétition pour demander au législateur de prononcer dès que possible une nouvelle #loi pour mettre fin à cette incongruité et #injustice fondamentale. »

    Or, on le rappelle, les #femmes_handicapées sont beaucoup plus susceptibles d’être victimes de #violences_conjugales - leur #autonomie_financière est fondamentale !

    https://petitions.senat.fr/initiatives/i-416

    Hashtag twitter avec plein d’infos #DésolidarisonsAAH : https://twitter.com/search?q=%23DesolidarisonsAAH&src=typeahead_click
    #intersectionnalité

  • Der Fall Diogo : Wie aus einem tragischen Unfall ein brutaler Neonazi-Mord wurde
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/manuel-diogo-wie-aus-einem-tragischen-unfall-ein-brutaler-neonazi-m

    Mode d’emploi : Comment se faire de l’argent en publiant des accusations mensongères contre l’ancien état socialiste allemand.

    1986 stirbt der Mosambikaner Manuel Diogo bei einer Zugfahrt in Brandenburg. Für die DDR-Behörden ist es ein Unfall. Ein westdeutscher Historiker behauptet 30 Jahre später, es war ein rassistisches Verbrechen. Was ist damals wirklich geschehen?

    30.9.2020 - 18:58, Anja Reich und Jenni Roth

    Der letzte Tag im Leben von Manuel Diogo ist der 29. Juni 1986, ein Sonntag. In Mexiko-Stadt spielt die westdeutsche Nationalelf im WM-Finale gegen Argentinien. In Sachsen-Anhalt macht sich eine Gruppe mosambikanischer Vertragsarbeiter aus ihrem Dorf Jeber-Bergfrieden auf den Weg nach Dessau, um in einer Kneipe das Spiel zu sehen. Die Argentinier um Diego Maradona gewinnen mit 3:2. Um 22.01 Uhr steigen die Mosambikaner in Dessau in den Zug Richtung Belzig, der sie zurück nach Jeber-Bergfrieden bringen soll, aber einer von ihnen kommt nie an. Manuel Diogo, 23 Jahre alt, Holzfacharbeiter im Sägewerk von Jeber-Bergfrieden, wird um 0.45 Uhr an den Gleisen zwischen Bad Belzig und Wiesenburg gefunden, tot.

    Die Transport- und Kriminalpolizei ermittelt, Zeugen werden befragt. Schnell steht fest: Es war ein Unfall. Manuel Diogo war betrunken, schlief im Zug ein, verpasste den Ausstieg, sprang auf freier Strecke aus dem Zug, vermutlich, um zurück zum Bahnhof Jeber-Bergfrieden zu laufen, und wurde dabei vom entgegenkommenden Güterzug erfasst. Seine Freunde merkten erst, dass er fehlte, als sie vom Bahnhof zurück zu ihrer Unterkunft liefen.

    Die Akten zum Fall sind umfangreich, Hinweise auf Manipulationen gibt es nicht. Dennoch kommt 30 Jahre später eine ganz andere Version des Falles an die Öffentlichkeit: Manuel Diogo verbringt den Tag nicht in Dessau, sondern zusammen mit einem Freund in Berlin. Der bringt ihn zum Ostbahnhof, setzt ihn in den Zug Richtung Dessau. Neonazis steigen ein, schlagen ihn zusammen, fesseln ihn an Füßen und Beinen, lassen seinen Körper an einem Seil aus dem Zug hängen, sein Schädel wird dabei zertrümmert, die Leiche in Teile zerstückelt an den Gleisen gefunden. Ein brutaler, rassistischer Mord, von den DDR-Behörden und der Staatssicherheit unter den Teppich gekehrt, die Täter bis heute nicht bestraft.

    2014 verbreitet Harry Waibel die Version vom Mord in seinem Buch „Der gescheiterte Antifaschismus – Rassismus in der DDR“. Waibel ist ein 74-jähriger Historiker aus Baden-Württemberg, der sich Antifaschist nennt, in Berlin-Schöneberg wohnt und in Archiven nach rassistischen Vorfällen in der DDR sucht. Auf den „Mord an Manuel Diogo“ sei er in der Stasi-Unterlagenbehörde gestoßen, sagt er. Er sagt nie Todesfall, immer nur Mord. Er sagt auch: „Der gesamte Nazismus, Antisemitismus wurde doch vertuscht in der DDR.“

    Fast zeitgleich schreibt ein ehemaliger Vertragsarbeiter und Boxer namens Ibraimo Alberto ein Sachbuch über sein Leben. „Ich wollte leben wie die Götter. Was in Deutschland aus meinen afrikanischen Träumen wurde“ erscheint 2014 bei Kiepenheuer & Witsch. Alberto schildert darin, wie er zusammen mit einem Freund in Mosambik für den Auslandseinsatz ausgebildet wird, mit ihm 1981 in Berlin-Schönefeld landet und wie dieser Freund ihn fünf Jahre später in Berlin besucht und in derselben Nacht von Neonazis ermordet wird. Der Freund heißt Manuel Diogo.

    Drei Jahre nach der Veröffentlichung seines Buches, 2017, taucht Ibraimo Alberto als Zeuge in einem MDR-Beitrag auf. Darin wird die Mordszene im Zug mit Schauspielern nachgestellt. Am Ende des Beitrages wird der Zuschauer Zeuge, wie das MDR-Team vor einer Hütte in Mosambik steht und der alten Mutter Manuel Diogos die Nachricht vom Neonazi-Mord überbringt. Die Frau bricht in Tränen aus.

    Im Jahr 2019 nimmt sich auch der Schriftsteller Max Annas des angeblichen Mordfalles an. „Morduntersuchungskommission“ beschreibt, wie ein ostdeutscher Kommissar den Tod eines Vertragsarbeiters aufklären soll, herausfindet, dass es ein rassistisches Verbrechen war und die Behörden von ihm verlangen, daraus einen Unfall zu machen. Das Buch, vom Rowohlt-Verlag als „der erste große Kriminalroman, der in der DDR spielt“ beworben, von den deutschen Feuilletons als „wahre Geschichte“ hochgelobt, erscheint im Juli 2019 und wird im Dezember 2019 mit dem „Deutschen Krimipreis“ ausgezeichnet. „Ein eminent politisches Buch nach einem historischen Fall“, heißt es in der Jurybegründung.

    Es gibt Lesungen, Talkshowauftritte, ein Café in der brandenburgischen Stadt Belzig, nicht weit vom Fundort der Leiche, startet eine Anti-Rassismus-Initiative. In Leipzig erinnert eine Ausstellung an Diogo. Ibraimo Alberto reist 2015 mit einer Delegation von Bundespräsident Frank-Walter Steinmeier nach Afrika und wird vom ehemaligen Bundesinnenminister Wolfgang Schäuble mit dem Preis „Botschafter für Demokratie und Toleranz“ ausgezeichnet.

    Als im Mai 2020 in den USA der Afroamerikaner George Floyd von einem Polizisten ermordet wird und die „Black Lives Matter“-Bewegung auch nach Deutschland schwappt, stellt die Linken-Abgeordnete Andrea Johlige eine Kleine Anfrage an den Landtag in Brandenburg, Stichwort: „Todesfall Diogo“. Sie fordert, dass die Staatsanwaltschaft neue Ermittlungen einleitet. Das Medienecho ist riesig. Und tatsächlich: Am 29. Juni 2020 gibt die Staatsanwaltschaft Potsdam bekannt, den Fall neu aufzurollen. Ein Kriminalkommissar wird beauftragt, die Ermittlungen von damals zu prüfen und Zeugen erneut zu vernehmen.

    Und so beginnt 34 Jahre später alles noch einmal von vorne. Die Berliner Zeitung recherchiert – fast zeitgleich mit dem Kriminalkommissar – im Fall Diogo, fährt nach Sachsen-Anhalt, telefoniert mit ehemaligen Vertragsarbeitern in Mosambik, spricht mit dem Heim- und Werkleiter aus dem Sägewerk, mit Anwohnern, Historikern, der Linken-Politikerin, kontaktiert die Buch- und MDR-Autoren. Es geht um die Frage, ob es Mord war oder ein Unfall. Im 30. Jahr der deutschen Einheit geht es aber auch darum, wie und von wem DDR-Geschichte umgeschrieben wird.

    Manuel Diogo ist 18 Jahre alt, als er auf dem Flughafen Berlin-Schönefeld landet. Zwei Jahre zuvor, im Februar 1979, haben die Regierungen der DDR und der Volksrepublik Mosambik ein „Abkommen über die zeitweilige Beschäftigung mosambikanischer Werktätiger“ vereinbart. Es ist der 21. Oktober 1981 und kalt. Die Vertragsarbeiter werden auf verschiedene DDR-Betriebe aufgeteilt: Motorradwerk Zschopau, Bahnmeisterei Erfurt, Elektroglas Ilmenau, Getränkekombinat Leipzig. Manuel Diogo gehört zur kleinsten Gruppe: 25 Männer, „Holzindustrie Oranienbaum“, heißt es in den Unterlagen des DDR-Staatssekretariats für Arbeit und Löhne.

    Es ist eine weite Reise von Mosambik in die DDR, und nach Jeber-Bergfrieden, wo es außer dem größten Sägewerk der DDR nur noch einen Konsum und eine Gaststätte gibt, scheint die Reise noch weiter zu sein. Kein einziger Ausländer lebt hier, Schwarze kennen die Dorfbewohner nur aus dem Fernsehen. Klaus Nitze holt Diogo und die anderen mit dem Bus aus Schönefeld ab. Er ist ihr Heimleiter und bringt sie in ihre Unterkunft gleich neben dem Werk: pro Zimmer zwei Mann, zwei Betten, zwei Tische, zwei Schränke. Nitze hat zur Vorbereitung extra ein halbes Jahr Portugiesisch gelernt, merkt aber schnell, dass die Sprache das geringste Problem ist: „Da standen auf einmal 25 Leute in Sandalen, ohne Wintermantel, ohne Kutte, die meisten nur mit Sechsklassenabschluss. Wir haben ihnen gesagt, Kleidung haben wir nicht mit, aber der Bus ist warm.“ Im Wohnheim standen Teller mit belegten Käse- und Wurstbrötchen bereit. Niemand rührte das Essen an. „So was kannten die nicht.“

    Am nächsten Tag fahren Nitze und seine Frau mit der Gruppe nach Dessau zum Einkaufen: Schuhe, Stiefel, Parkas, lange und kurze Unterwäsche. Nach drei Monaten Deutsch-Intensivkurs beginnt die Arbeit. Harte Arbeit. Holzstämme spalten, schneiden, lagern, Drei-Schicht-System, oft Sonderschichten am Wochenende. Manuel Diogo meldet sich freiwillig für die Sonderschichten, für die es extra Prämien gibt. „Er war der Ruhigste und Fleißigste von allen“, sagt Nitze, „immer bestrebt, Geld zu machen, nur nicht negativ aufzufallen, und der Einzige, der es nach kurzer Zeit zum Gabelstaplerfahrer geschafft hat.“

    Seine Kollegen bekommen oft Frauenbesuch, trinken Alkohol, fahren zur Disko in die umliegenden Städte. Auch Manuel hat eine Freundin, Susanne aus Dessau. Eines Tages nimmt er den Werkleiter Günter Geyer mit zu Susanne nach Hause, stellt seinen Chef ihren Eltern vor, wie einen Vater. Zu Geyer hat Manuel, der als Einzelgänger gilt, die engste Beziehung von allen, das stellen auch die Ermittler nach seinem Tod fest. Der Werkleiter selbst nennt Manuel einen Freund. Er habe ihn nach der Arbeit zu Hause besucht, mit ihm Bier getrunken und geredet. Wissbegierig sei er gewesen, einer, der sich nicht in den Vordergrund drängt. Günter Geyer hat Tränen in den Augen, wenn er sich an ihn erinnert.

    Spricht man mit Menschen, die ihn kannten, wird aus Manuel Diogo, dem Vertragsarbeiter, dem Neonazi-Opfer, ein junger Afrikaner, der auf der Suche nach dem Glück ist, auch nach sich selbst. Da ist der Mann aus Jeber-Bergfrieden, der damals 14 war, heute in San Francisco lebt und am Telefon von den Besuchen in Manuels Zimmer erzählt und den gemeinsamen Mopedtouren. Da ist die ehemalige Kollegin, die schwärmt, wie nett „der Bengel“ gewesen sei, ein Frauenschwarm, aber nicht nur. „Der Manuel hatte es auch mit Männern.“ Und einmal, sagt sie, habe sie ihn in Frauenkleidern am Bahnhof gesehen. Sein damaliger Zimmernachbar sagt, Manuel habe sich prostituiert, daher das viele Geld. Klaus Nitze sagt: „Ach Quatsch! Die Damen kamen doch alle freiwillig.“ „Unsere Mosis“ nennen die Leute in Jeber-Bergfrieden die Mosambikaner, manchmal auch „Schokos“ oder „Neger“. Das habe man früher eben so gesagt, sagt Nitze.

    Manchmal gibt es Ärger mit deutschen Männern, Schlägereien in Discos. Es geht um Frauen, es wird viel getrunken. Auch Manuel, von dem es immer hieß, er rühre keinen Tropfen an, fängt an zu trinken. 1985 beschließt die mosambikanische Regierung, 60 Prozent des Lohnes der Vertragsarbeiter einzubehalten und erst nach ihrer Rückkehr auszuzahlen. Etwa um die gleiche Zeit fliegt Manuel Diogo das erste Mal nach Hause, in einer großen Holzkiste nimmt er „Werte in Höhe von 25.000 Mark“ mit, heißt es in der Akte, darunter eine MZ, ein Motorrad. Nach seiner Rückkehr in die DDR verkauft seine Familie die Sachen, er erfährt es erst hinterher, erzählt sein Zimmernachbar. Manuel Diogos Träume scheinen zu zerplatzen. Er lässt sich nichts anmerken, arbeitet „ohne Tadel“ weiter. In der Akte heißt es: „Seit diesem Zeitpunkt ist zu verzeichnen, dass häufig und in größeren Mengen als bisher Alkohol getrunken wurde.“

    Auch am Abend des 29. Juni 1986, des WM-Finales. Manuel Diogo sitzt mit seinen Kollegen in der Dessauer Kneipe vor dem Bildschirm. So erzählen es vier der noch lebenden Mosambikaner aus der Runde. Der Deutsche Roland Hohberg, der 1991 zusammen mit ehemaligen DDR-Vertragsarbeitern den Rückkehrerverein Adecoma in Mosambik gründete, hat sie für die Berliner Zeitung befragt. Sie erzählen, dass sie gute Laune gehabt und getrunken hätten – ziemlich viel sogar: Im Obduktionsbericht heißt es, Manuel Diogo habe fast 1,4 Promille im Blut und 1,8 Promille im Urin gehabt, es wird ein „deutlicher Alkoholgeruch der inneren Organe“ festgestellt.

    Der Zug Richtung Belzig ist in ihrer Erinnerung leer, von Neonazis keine Spur. Manuel setzt sich etwas abseits, schläft ein, geht zur Toilette. Die Mosambikaner steigen aus, ohne Manuel – so betrunken hätten sie nicht mehr nach ihm geschaut, sagen sie heute. Die Zugbegleiterin ist laut Akten die Letzte, die Manuel Diogo lebend sieht: Er liegt schlafend auf dem Gang.

    Es ist der 30. Juni 1986, gegen ein Uhr nachts, als der Lokführer Markward Michel, damals 42 Jahre alt, angefunkt wird: Im Raum Borne liege ein lebloser Körper im Gleis. Michel soll ihn suchen. Er fährt los, ganz langsam, erst zu weit, dann wieder zurück, bis er ihn im Licht der Scheinwerfer sieht: Manuel Diogo liegt auf dem Bauch, zwischen den Gleisen, das Hemd hochgerutscht. Er trägt eine graue Jeans, Sandalen an den Füßen. Michel steigt aus, für ihn ist sofort klar: ein Unfall. In seinem Haus im brandenburgischen Grubo nimmt er Blatt und Papier und zeichnet auf, wie er sich den Unfallverlauf vorstellt. Diogo ist, als er aus dem Zug sprang, zwischen zwei Wagen geraten, an einem Haken hängengeblieben, ein paar Meter mitgeschleift worden, liegen geblieben und überfahren worden. „Anders geht es gar nicht. Der hat ausgesprochenes Pech gehabt.“

    Michel informiert die Transportpolizei, die informiert den Heimleiter. Klaus Nitze schätzt, dass es drei, halb vier Uhr morgens ist, als es an seiner Haustür Sturm klingelt. Er und seine Frau sind wach, sie kommen gerade von einem Geburtstag im nahen Roßlau. Er soll mit in die Pathologie nach Belzig fahren und Manuel identifizieren. Die Fahrt hat sich bis heute bei Nitze eingeprägt, auch das letzte Bild von Manuel. In einer Art Aluminiumschüssel, so lang und breit wie sein Wohnzimmertisch, habe er gelegen, der Körper mit einem weißen Tuch bedeckt, ein Fuß sei zu sehen gewesen, „verkehrtherum“. Und das Gesicht. „Ich habe gleich gesehen, das ist Manuel.“ Die Gerichtsmedizin stellt als Todesursache eine offene Schädelfraktur mit Zertrümmerung der Schädelbasis und weitere schwere innere Verletzungen fest. Ihr Fazit: „Alle festgestellten Verletzungen deuten auf einen Sturz mit anschließendem Anfahren im Liegen, Mitschleifen und teilweise Überfahren eines Reichsbahnfahrzeugs hin.“

    Ein paar Stunden später versammeln sich die Kollegen im Büro des Heimleiters im Sägewerk. In seiner Erinnerung zeigen sie keine Trauer, vielleicht sind sie im Schock. Niemand spricht von Mord. Die Polizei befragt Zeugen, Kollegen, Diogos Freundin, die Zugführerin, den Lokführer, den Werkleiter. Die Mosambikaner können sich 34 Jahre später nicht mehr daran erinnern. Aber ihre Protokolle befinden sich in den Ermittlungsakten, Auszüge davon liegen im Archiv der Stasi-Unterlagenbehörde und im Landesarchiv Brandenburg. Es ist keine Rede von Neonazis, es gibt keinen Hinweis darauf, dass hier ein Mord verheimlicht wurde.

    Und doch scheint es mehr als 30 Jahre später festzustehen, wird aus der Mordtheorie des Historikers Harry Waibel eine Tatsache. Je öfter sie erzählt wird, desto wahrer wird sie. Und desto wütender wird im anderen Teil der Stadt, in Berlin-Mitte, ein anderer Historiker, der sich mit dem Fall beschäftigt: Ulrich van der Heyden, 66 Jahre alt, geboren in Ueckermünde, Afrika-Experte, Autor des Buches: "Das gescheiterte Experiment. Vertragsarbeiter aus Mosambik in der DDR-Wirtschaft (1979-1990)“.

    Vor zehn, zwölf Jahren sei er auf die Akten gestoßen, sagt van der Heyden in seinem Büro in einem Hinterhof der Humboldt-Universität. Dass es ein Unfall war, daran habe er nie gezweifelt. „Da war niemand sonst im Zug außer der Schaffnerin. Die Kumpels sind vorher ausgestiegen. Die waren alle betrunken.“ Das sei öfter passiert, auch, dass sie den Ausstieg verpasst hätten. „Die waren ja von Hause aus keinen Alkohol gewöhnt.“

    Bereits vor einem Jahr habe er Verlagshäuser und den MDR auf die Fehler in der Berichterstattung zum Fall Diogo hingewiesen. Er habe sogar Christian Bergmann, einen der MDR-Autoren, in sein Büro eingeladen, ihm die Akten gezeigt und um Richtigstellung gebeten. Als nichts passierte, legte er Beschwerde beim Rundfunkrat und bei der Intendantin des MDR ein. Die Antwort: eine Unterlassungserklärung. Van der Heyden schaltete einen Anwalt ein und protestiert weiter. Er spricht von Fake News, von einem Skandal à la Relotius. Ulrich van der Heyden schreibt schnell, redet schnell und regt sich schnell auf. Wie im Fall Diogo Fakten verdreht werden, aber auch darüber, dass Menschen wie Harry Waibel, die nie in der DDR gelebt haben, das Leben dort bewerten, auch seines.

    „Lügen-Harry“ nennt van der Heyden den Historiker aus dem Westen. Waibel kontert:„ Der van der Heyden lügt sich doch einen zurecht.“ Er sitzt in seiner Wohnung in Schöneberg, die gleichen Akten vor sich auf dem Tisch, und erzählt seine Version der Geschichte. „Ein Eisenbahner der Reichsbahn sah die Leichenteile und informierte die Transportpolizei.“ Mit der Untersuchung habe auch die Vertuschung begonnen. „Als Gerichtsmediziner feststellten, dass er 1,4 Promille Alkohol im Blut hatte, wurde bekannt gegeben, er war betrunken und ist aus dem Zug gestürzt, so war die Legende der Stasi.“

    Warum handelt es sich um eine Legende?

    „Na, weil die Stasi alles vertuscht hat, was nicht in die Linie gepasst hat!“

    Aber hätte die Stasi die Vertuschung dann nicht in die Akten geschrieben?

    „Das war doch eine militärische Organisation! Wer sich gegen die herrschende Linie gestellt hätte, hätte mit unangenehmen Folgen rechnen müssen.“

    Waibel redet sich in Rage, auch für ihn ist es mehr als ein Kriminalfall. Er sei froh, sagt er, dass der MDR die Sache aufgegriffen habe. Das Buch von Ibraimo Alberto sei ja nicht wahrgenommen worden. Seit dem MDR-Beitrag sei das anders. Mit den Autoren, erzählt er, arbeite er schon lange zusammen, habe ihnen oft Akten für ihre Beiträge zur Verfügung gestellt, auch die von Diogo. Er lasse sich dafür von den Journalisten bezahlen. Von was solle er sonst leben, sagt er. Harry Waibel ist, das begreift man, wenn man an seinem Wohnzimmertisch sitzt, der Spindoctor hinter der Geschichte, der Mann, der Akten verteilt und Informationen streut. Ihm, dem Historiker aus dem Westen, glauben alle, seinetwegen ermittelt die Staatsanwaltschaft 34 Jahre später. Er ist sogar stolz darauf: „Mein Wissen hat mich dazu gebracht, diese steile These aufzustellen“, sagt er.

    Es geht, auch das begreift man in diesem Moment, gar nicht um Wissen, um Fakten, sondern um Meinungen, Überzeugungen, Haltungen. Ähnlich wie einst in der DDR. Und vielleicht ist das auch der Grund, warum sich ausgerechnet die mit dem Fall vertrauten Ostdeutschen in ihrer Empörung so einig sind: Klaus Nitze, der Heimleiter, hat den MDR-Beitrag, der in anderen Versionen und mit anderen Titeln inzwischen auch bei 3Sat, Arte und einer Sendung über DDR-Kriminalfälle lief, auf einer Geschäftsreise in einem Hotelzimmer gesehen. „Alles verdreht“, findet er. Roland Hohberg vom Rückkehrerverein Adecoma in Mosambik ist fassungslos, wie die ehemaligen Vertragsarbeiter, um die er sich kümmert, vom MDR manipuliert wurden. Er habe dem Sender Interviews vermittelt. Daher wisse er, dass die Journalisten ihre Gesprächspartner im Glauben gelassen hätten, der Neonazi-Mord sei bewiesen. „Die haben Suggestivfragen gestellt, die wollten nur eine Story, die gut ins politische Panorama passt.“

    Und was sagen die anderen? Die Autoren, die Verlage, der MDR, die Jury des Deutschen Krimipreises? Warum sind ihnen nie Zweifel an der Mordthese gekommen, nie Widersprüche aufgefallen?

    Auf die Fragen gibt es nur schriftliche Reaktionen. Und der MDR lässt sich mit seiner Antwort auf den Vorwurf der Suggestivfragen nicht einmal zitieren. Auch mit all den anderen Antworten nicht. Als Beweis für die Mordtheorie verweist die Kommunikationsabteilung des öffentlich-rechtlichen Senders lediglich auf ein Interview mit dem ehemaligen mosambikanischen Botschafter, in dem der sagt, die DDR-Behörden hätten ihm berichtet, dass Skinheads Manuel Diogo umgebracht haben. Die DDR-Behörden, das war in dem Fall das Staatssekretariat für Arbeit und Löhne, bei dem Ralf Straßburg für den Einsatz der mosambikanischen Vertragsarbeiter zuständig war. Straßburg sagt, es sei immer von einem Unfall die Rede gewesen: „Es stimmt einfach nicht, dass wir irgendjemandem erklärt hätten, dass Manuel Diogo aus dem Zug gestoßen wurde.“

    Max Annas, der Krimiautor, teilt mit, er habe sich in Schreibklausur für sein neues Buch begeben und momentan keine Zeit für ein Gespräch. Die Jury des Deutschen Krimipreises schreibt, Annas’ Buch sei ein historischer Kriminalroman, der – von einem tatsächlichen Fall angeregt – eine fiktive Geschichte erzählt. Der Verlag Kiepenheuer & Witsch schreibt, Ibraimo Albertos Lektor sei bereits im Ruhestand und in seiner Datscha in Russland „gerade schwer erreichbar“.

    Ibraimo Alberto selbst verweist in einer Mail auf die Interviews, die er bereits gegeben hat. Er habe alles gesagt. Sieht man sich dann aber die Interviews mit ihm im Fernsehen an, liest sein Buch, fragt man sich, was der ehemalige Vertragsarbeiter von dem Streit um den Tod seines Landsmannes überhaupt versteht, was seine Rolle dabei ist.

    Albertos Buch ist seine Autobiografie, und es taucht tatsächlich darin immer wieder ein junger Mann namens Manuel auf. Alberto ist mit Manuel Diogo zusammen zur Schule gegangen, war mit ihm im Ausbildungslager, saß mit ihm im Flugzeug und landete zusammen mit ihm am 16. Juni 1981 in Berlin-Schönefeld. Manuel und er trugen einen grauen Arbeitsanzug, heißt es. Und: „Meiner war zwei Nummern zu klein und der von Manuel um einiges zu groß.“ Wie Neonazis ihn später fesselten und folterten, beschreibt er so detailliert, als sei er dabei gewesen. Unter einem Foto steht: „Mein Freund Manuel war eins der ersten Mordopfer Rechtsradikaler in der DDR. Die Täter kamen mit milden Strafen davon.“ Obwohl ja nie Täter ermittelt wurden und es nie einen Prozess gab. Mit dem Namen seines Freundes scheint er etwas durcheinander zu kommen. Manchmal heißt er Manuel, manchmal Manuel Antonio. Und vergleicht man die Ankunftsdaten, stellt sich heraus, dass sie gar nicht zusammen in Schönefeld angekommen sein können: Manuel Diogo ist nicht im Juni 1981 in Berlin gelandet, sondern erst Ende Oktober.

    Haben sich die Männer überhaupt gekannt?

    Die ehemaligen mosambikanischen Kollegen Diogos sagen, sie hätten nie von Ibraimo Alberto gehört. Manuel wäre auch niemals alleine mit dem Zug nach Berlin gefahren, sie seien immer in der Gruppe unterwegs gewesen.

    Konfrontiert man Ibraimo Alberto mit den Widersprüchen, antwortet er mit einem vagen Eingeständnis: Vielleicht erinnere er doch manches falsch, nach so langer Zeit, schreibt er. Womöglich habe Manuel doch in einem anderen Flugzeug gesessen. Und ja, er sei ja auch kein Augenzeuge der Tat gewesen, er erinnere sich nur an ein Gespräch in der mosambikanischen Vertretung, bei dem man ihm erzählt habe, dass ein Mosambikaner im Zug bei Dessau von Skinheads ermordet worden sei. „Warum hätte ich an dieser Aussage zweifeln sollen?“

    Seine Geschichte aber ist in der Welt. Und die MDR-Bilder sind es auch. Selbst in der Erinnerung von Zeitzeugen ist die Dokumentation Wirklichkeit geworden. Eine ehemalige Kollegin von Manuel Diogo, die mit einem der ehemaligen Vertragsarbeiter zwei Kinder hat, sagt: „Das war grausam, wurde ja im Fernsehen gezeigt. Die hatten diese Springerstiefel an.“ Fragt man sie, was nicht heute, sondern in den Tagen nach Manuel Diogos Tod erzählt wurde, sagt sie: „Na ja, da dachte man, er war betrunken oder hat die Tür falsch aufgemacht.“

    Manuel Diogos Mutter ist 2017 in Mosambik in der Gewissheit gestorben, ihr Sohn sei von Neonazis umgebracht worden. Auch für Harry Waibel steht das fest. Egal, was die Recherchen der Berliner Zeitung ergeben haben, egal, zu welchen Erkenntnissen die Staatsanwaltschaft Potsdam kommen wird. „Erwarten Sie da nichts Großes“, sagt er. „Denken Sie nur an die NSU-Morde.“

    Er macht weiter mit seinen Forschungen über die DDR. In alten Akten des Außenministeriums habe er 150 Namen von Ausländern gefunden, die eines „unnatürlichen Todes“ starben, erzählt er. Vor wenigen Tagen hat er diese 150 Namen der Stasi-Unterlagenbehörde geschickt. Da sucht man jetzt nach den Akten.

    #DDR #immigrés

  • Le Covid-19, une maladie socialement inégalitaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/09/le-covid-19-une-maladie-socialement-inegalitaire_6055347_3224.html

    L’enquête EpiCov, coordonnée par l’Inserm, dresse le premier portrait à grande échelle des personnes touchées par le virus, dans leur corps ou dans leurs conditions de vie.

    Cette photo était attendue depuis longtemps. Une image tout à la fois large et détaillée de l’impact de la pandémie de Covid-19 en France. Quelle proportion de la population avait été infectée par le virus ? Quelles professions, quels groupes sociaux, issus de quelles origines ? Mais plus largement encore, comment l’épidémie et les règles nouvelles qu’elle nous a imposées avaient-elles pesé sur la vie des Français, dans toute leur diversité ?

    Cette batterie de questions, l’enquête EpiCov, lancée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), avec le concours de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), de l’Insee et de l’agence de sécurité sanitaire Santé publique France (SpF), y apporte une série de réponses éclairantes.

    Rendus publics vendredi 9 octobre par l’équipe d’épidémiologistes, de sociologues et de démographes qui y ont participé, les résultats de son premier volet dresse un tableau aussi contrasté que détaillé du pays frappé par le coronavirus.

    En mai, 4,5 % de la population de France métropolitaine avait été touchée par le virus. Les sérologies réalisées sur un échantillon représentatif de la population française de 15 000 personnes ont confirmé les résultats déjà avancés par l’Institut Pasteur pendant l’été. Autant dire que l’on était loin, très loin, d’une quelconque immunité de groupe, évaluée à environ 60 % de la population.

    Importance de la transmission familiale

    Ce chiffre brut cache toutefois des réalités diverses, détaillées dans une publication de la Drees. Sans surprise, la géographie de la séroprévalence suit celle des hospitalisations et des décès observés pendant la première vague. La proportion de personnes positives varie ainsi de 1,5 % en région Bourgogne-Franche-Comté à 6,7 % dans le Grand-Est et 9,2 % en Ile-de-France. Au niveau départemental, le Haut-Rhin reste le plus frappé, avec une prévalence de 10,6 %, suivi par les départements de la petite couronne (9,5 %) et Paris (9 %). En cette fin de printemps, les Bouches-du-Rhône et leurs 3,5 % semblaient relativement épargnés.

    Moins attendus sont les résultats par catégorie d’âge. Lors de cette première vague, le virus a ciblé en premier lieu les 30-49 ans (6,5 %). A l’inverse, seulement 1,3 % des personnes âgées de plus de 65 ans ont été infectées. « Les premiers, au cours de la vie active, ont pu avoir plus de contacts , propose la Drees. A l’inverse, les personnes les plus à risque de développer une forme grave de la maladie, et particulièrement les plus âgées, ont été invitées à moins sortir de chez elles. » Compte tenu du tribut déjà payé par ces dernières, on imagine à quoi elles ont échappé.

    Les autres éléments du portrait-robot du Français le plus touché mélangent des traits attendus et de vraies surprises. Il s’agit plutôt d’une femme (5 % de prévalence contre 3,9 % pour les hommes, alors même que ces derniers développent beaucoup plus de formes graves), travaillant dans une profession essentiellement dans le domaine du soin (11,4 %), diplômée (6,2 % chez les « bac + 3 » et plus), vivant dans une commune très dense (6,4 %), un quartier prioritaire (8,2 %) et surtout dans un logement « surpeuplé » , soit moins de 18 mètres carrés par personne (9,2 %).



    Infographie Le Monde
    Ce Français type partage par ailleurs son foyer avec un autre cas suspect (12,9 %), témoignant de l’importance de la transmission familiale.

    « Le confinement a profité aux plus riches »

    Quant à sa couleur de peau, elle est plutôt foncée, puisque la prévalence est de 9,4 % chez les immigrés d’origine non européenne, de 6,2 % chez leurs enfants, de seulement 4,8 % chez les immigrés européens et de 4,1 % chez ceux dont les parents sont nés en France. Ce résultat rejoint les enquêtes réalisées notamment aux Etats-Unis, qui constatent la surreprésentation des populations noires et hispaniques parmi les malades.

    Surprise en revanche, les niveaux de vie les plus touchés sont aux deux extrêmes du spectre, les 10 % les plus pauvres (5,7 %) et les 10 % les plus riches (6 %), contre environ 3 % pour les quatre déciles médians. Un phénomène vraisemblablement lié à la nature des interactions sociales dans ces deux groupes, que pourrait expliquer une autre enquête de l’Inserm, en cours de publication. Baptisée Sapris, celle-ci a suivi 66 000 personnes avant et pendant le confinement. En mars, ce sont les classes favorisées qui déclaraient le plus de symptômes ; en mai, c’était l’inverse. « Le confinement a été efficace, c’est indéniable, mais il a surtout profité aux plus riches , commente Nathalie Bajos, de l’Inserm, coordinatrice de Sapris et d’EpiCov. Socialement, il a même creusé les inégalités. »

    Ce constat dressé sur le statut sérologique, l’enquête EpiCov le prolonge cette fois au niveau des conditions de vie. Dans ce second volet, publié dans la revue Questions de santé publique, les chercheurs ont interrogé en mai un échantillon aléatoire de 135 000 personnes, redressé par l’Insee pour obtenir une estimation représentative de la population. De quoi analyser tout à la fois « l’effet des conditions de vie sur l’exposition au virus et, réciproquement, ceux de l’épidémie sur les conditions de vie » , indique l’article.

    Les immigrés en première ligne

    Le paysage social dans lequel intervient le confinement se révèle particulièrement contrasté. Ainsi le surpeuplement dans le logement, facteur de risque établi : il touche 23 % des ouvriers qualifiés contre 11 % des cadres. En zoomant encore, on constate que 21 % des personnels de nettoyage, 18 % des aides à domicile, 20 % des ouvriers du bâtiment vivent dans cette promiscuité. La proportion passe à 29 % chez les 10 % des personnes aux revenus les plus faibles, et à 41 % chez les immigrés non européens de première génération (30 % pour la seconde). De plus, ces derniers sont 71 % à habiter dans une commune « très dense » , autre critère favorable à la contamination, contre 31 % pour les non-immigrés. Des contrastes dont l’ampleur a surpris les auteurs, qui sont pourtant habitués aux études sur les inégalités.

    D’autant que ces inégalités ont été renforcées par le confinement, constate l’enquête. Pas celles de genre : assez étonnamment, là où les crises frappent souvent d’abord les femmes, les deux sexes semblent avoir été cette fois pareillement affectés, du moins pour ce qui est du travail et des revenus ici observés. On trouve ainsi une même proportion d’hommes et de femmes (31 %) ayant dû continuer à travailler continûment à l’extérieur pendant le confinement.

    A l’inverse, les distinctions sociales, professionnelles ou d’origine apparaissent criantes. Ainsi 50 % des cadres ont pu télétravailler, contre 1 % des ouvriers. Là encore les immigrés sont en première ligne : ils sont les moins nombreux à avoir travaillé à distance (15,4 %) et les plus nombreux à n’avoir pas pu travailler du tout (18,4 %).
    Les chercheurs constatent toutefois que les dispositifs d’aide mis en place par l’Etat, et notamment le chômage technique ou partiel, ont bien rempli leur office, en protégeant les plus faibles : 42 % des plus pauvres ont pu en profiter contre 24 % des plus riches, 23 % des ouvriers (contre 7,8 % des cadres supérieurs) mais encore 45 % des immigrés non européens et plus de 50 % des ouvriers.

    « Un effet cumulatif des inégalités sociales »

    Les personnes exerçant une profession considérée comme essentielle présentent un profil évidemment particulier : 70 % d’entre elles ont ainsi travaillé à temps plein sur le lieu de travail. « Sans l’intervention des autorités en faveur du maintien de l’activité économique, ces inégalités se seraient sans doute aggravées davantage » , insiste les chercheurs.



    Infographie Le Monde

    Une façon de souligner que, malgré ces dispositifs, elles se sont déjà aggravées. En effet, si une personne sur quatre déclare avoir vu sa situation financière se dégrader, elles sont 38 % à le penser chez les plus pauvres (20 % chez les plus aisés), 32 % chez les titulaires de BEP ou de CAP (22 % chez les « bac + 5 ») et 38 % chez les immigrés non européens (27 % chez les Français nés de parents français).

    En réalité, c’est à « un effet cumulatif des inégalités sociales » que conclut ce premier volet de l’enquête. Ainsi, « les groupes sociaux les plus concernés par le risque d’exposition, qui adoptent tout autant les gestes barrières, sont aussi ceux qui ont été les plus contaminés par le virus » , insiste l’enquête dans sa conclusion. Ce sont eux qui enregistrent, par ailleurs, le plus de pathologies associées, « au risque de développer des formes graves de la maladie » . Eux enfin qui ont « connu une dégradation particulièrement marquée de leur situation financière » pendant le confinement.

    Pauvres, urbains, mal-logés, immigrés… Seront-ils aussi les plus affectés dans la durée ? Réponse dans quelques mois, après la seconde vague de réponses, prévue plus tard cet automne.

    Premiers résultats des enquêtes de santé publique de l’Inserm sur la Covid-19 : facteurs de risque individuels et sociaux
    https://presse.inserm.fr/premiers-resultats-des-enquetes-de-sante-publique-de-linserm-sur-la-covid-19-facteurs-de-risque-individuels-et-sociaux/41032

    #enquête #EpiCov #covid-19 #crise_sanitaire #travail #pauvreté #santé #immigrés #pauvres #confinement #soignants #ville #télétravail #chômage_partiel #gouvernement

    • Covid-19 : « Cette enquête déconstruit certains discours sur la surexposition des immigrés »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/covid-19-cette-enquete-deconstruit-certains-discours-sur-la-surexposition-de

      La sociologue Nathalie Bajos et l’anthropologue et démographe François Héran commentent une vaste enquête épidémiologique sur les inégalités sociales face au coronavirus.
      Propos recueillis par Nathaniel Herzberg

      Directrice de recherche à l’Inserm, la sociologue Nathalie Bajos a coordonné l’enquête « Epidémiologie et conditions de vie » (EpiCov) sur la France à l’heure du Covid-19. Démographe et anthropologue, professeur au Collège de France, François Héran en a coprésidé le conseil scientifique.

      Qu’est-ce qui fait l’originalité de cette étude dans le paysage du Covid-19 ?

      Nathalie Bajos : C’est une des très rares enquêtes qui aborde simultanément les enjeux sociaux et épidémiologiques et c’est toute sa richesse. Cela permet de comprendre avec les analyses sociologiques la réalité des données de séroprévalence de l’épidémie. Sur le Covid, je pense que c’est unique. C’est ce qui permet de déconstruire certains discours établis, par exemple sur les raisons de la surexposition des immigrés. L’autre richesse, c’est le dispositif mis en place grâce à l’Insee, qui a permis d’obtenir un échantillon très conséquent de 135 000 personnes parfaitement représentatif de la diversité de la population française.

      François Héran : C’est l’une des plus grosses enquêtes jamais réalisée en France, hors recensement, conduite qui plus est en un temps record. Avoir réussi à faire de notre belle statistique administrative habituée à son propre rythme un outil d’urgence qui puisse aider à la décision, c’est exceptionnel.

      Comment cela a-t-il été possible ?

      N.B. : Par une réactivité de toutes les instances, qu’elles soient statistiques ou épidémiologiques. Ce qui prend des mois a été fait en quelques jours. Tous les acteurs ont joué le jeu. La CNIL [Commission nationale de l’informatique et des libertés], par exemple, a répondu en vingt-quatre heures. Et l’équipe de chercheurs a travaillé nuit et jour pour être dans les temps du confinement. Sortir en octobre des données de mai, ça peut sembler long ; mais pour la recherche, c’est du jamais-vu. Et l’Inserm nous a permis de recruter quelqu’un, là encore en vingt-quatre heures. Impensable en temps normal.

      F.H. : C’est donc possible ! Je connais la lourdeur des dispositifs et, franchement, je n’y croyais pas.

      Pourquoi ne pas être passé par les grandes cohortes épidémiologiques existantes ?

      N.B. : Nous y avons pensé car elles fonctionnent déjà, avec des personnes prêtes à répondre. De plus, elles disposent déjà de données de santé et de données sociales préexistantes à l’épidémie. Nous l’avons fait avec l’enquête Sapris. Mais une cohorte, ce n’est pas représentatif de la population : ce sont des volontaires, motivés, avec un rapport à la santé sans doute particulier. Josiane Warszawski, coresponsable de l’enquête, a eu l’idée de lancer cette enquête en population générale.

      Ce croisement des approches, qu’a-t-il apporté ?

      F.H. : Il a permis de mettre en perspective les différents indicateurs, en sortant qui plus est des catégories habituelles. Savoir par exemple que 21 % des agents de nettoyage vivent en logement surpeuplé, on n’en avait aucune idée précise. On comprend alors tout de suite que ces personnes cumulent deux risques de contamination.

      N.B. : C’est aussi grâce à ce croisement que l’on a pu mettre en évidence le caractère cumulatif des facteurs de vulnérabilité. On comprend alors la place de la question des origines dans ce paysage. Les données épidémiologiques constatent un gradient spectaculaire entre les immigrés de première génération non européenne, leurs enfants, puis les immigrés européens et leurs enfants. C’est très frappant. Le risque, c’est d’essentialiser ces résultats. Mais, si l’on tient compte de la structure professionnelle, des revenus, des conditions de logement, qui sont ici documentés, il n’y a plus d’effet immigré. D’autant que l’enquête a montré qu’ils respectent autant que les autres les gestes barrières (masque, gel, distanciation physique), comme globalement les catégories populaires, d’ailleurs…

      F.H. : On sait depuis longtemps que les immigrés qui arrivent en France ont en réalité été sélectionnés : ce sont ceux qui sont en meilleure santé. Mais, au cours de leurs premières années ici, leur situation se dégrade et leur état de santé devient nettement inférieur à celui de la population d’accueil. Dans cette enquête aussi, ce sont ces conditions de vie qui expliquent les écarts, pas l’ Homo arabicus , l’ Homo ottomanius , ou que sais-je… Toute chose égale par ailleurs, le Covid ne fait pas la différence. Mais pour démontrer que l’origine ne joue pas, encore faut-il disposer de la variable de l’origine.

      La statistique publique le permet-elle ?

      F.H. : Oui, sous le régime de la dérogation. Normalement, on ne peut traiter aucune donnée personnelle qui permette d’identifier toute sorte d’appartenance : les origines, l’apparence ethno-raciale mais aussi l’orientation sexuelle, l’état de santé, les positions politiques. Mais nous travaillons tous sous le régime de la dérogation, et la CNIL les accorde en fonction de la finalité de l’enquête, de l’anonymat, de la taille de l’échantillon, des conditions de protection des données, du consentement des personnes…
      Les questions des origines migratoires ont longtemps été difficiles à faire accepter, mais comme tous les autres pays européens le faisaient, la CNIL a entendu l’argument de la comparabilité internationale. On a même pu faire exceptionnellement accepter, dans le cadre d’une enquête sur l’excision, que soit précisée l’ethnie d’origine des femmes. Et depuis 2003, dans toutes les grandes enquêtes de l’Insee, on relève le pays de naissance et la première nationalité des personnes interrogées et de leurs parents.

      Dans cette enquête, disposer de telles données a-t-il posé des difficultés ?

      N.B. : Oui. La Drees [direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la santé] considérait que ces données n’étaient pas prioritaires, qu’il fallait aller vite et qu’on intégrerait ces questions dans un second temps. Pour nous, c’était au contraire fondamental. Cela a été arbitré… en haut lieu.

      F.H. : Ensuite, nous avons eu une discussion sur les catégories. Nous voulions distinguer immigration visible et non visible. Eux ont voulu en rester à la séparation entre Européens et non-Européens. Les personnes nées aux Etats-Unis ou en Australie se retrouvent donc avec celles originaires du Sénégal ou du Maroc. Nous avons cédé pour que les choses avancent. Mais cela traduit la frilosité d’une partie de la statistique publique. Eviter les difficultés, les sujets qui fâchent.
      Et puis c’est l’éternel problème du modèle républicain que l’on peut voir de deux manières : soit par la répétition inlassable de cet idéal qui doit s’imposer à tous, soit par la mesure de l’écart entre l’idéal et la réalité. Pour moi, la statistique est un bien public, qui doit obliger l’Etat à rendre des comptes. L’Etat doit être comptable dans les deux sens du terme : capable de compter et capable de rendre des comptes. Sur ce second terrain, il reste du chemin à faire.

      Dans ses résultats, l’enquête vous a-t-elle réservé des surprises ?

      N.B. : On n’a pas l’habitude d’observer des résultats aussi nets. Pour beaucoup d’indicateurs, en particulier pour les facteurs d’exposition au virus, on observe des gradients sociaux dont on rêverait pour faire des cours de sociologie. En revanche, et cela a été pour moi une vraie surprise, on n’a pas constaté de différence hommes-femmes. Pas dans les conditions de vie ni dans l’obligation de travailler à l’extérieur. Bien sûr il y a les caissières, les aides-soignantes, les aides à domicile, mais de l’autre côté, il y a les livreurs et les magasiniers, les conducteurs de bus, les agents de sécurité.
      Finalement, les professions essentielles reflètent la partition genrée du monde professionnel mais il y en a des deux côtés. Sur la séroprévalence, en revanche, il y a une petite surexposition des femmes, que nos données sociologiques n’expliquent pas.

      D’autant que les cas graves et les décès touchent d’abord les hommes…

      N.B. : C’est vrai. Pour les comprendre, on a des explications médicales, comme les facteurs de comorbidité ou des hypothèses hormonales. Mais il faudrait aussi analyser toutes les étapes d’accès au système de perception des symptômes, au système de dépistage, au système de soin… Encore un long travail à entreprendre.

    • Covid-19 : une enquête pour suivre l’évolution des comportements et de la santé mentale pendant l’épidémie
      https://www.santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/covid-19-une-enquete-pour-suivre-l-evolution-des-comportements-e

      Les résultats de l’enquête CoviPrev couvrent les thématiques suivantes : santé mentale, adoption des mesures de prévention, addictions, alimentation et activité sportive.

      Prévalences et évolutions des indicateurs de santé mentale et des problèmes de sommeil (% pondérés), Enquête CoviPrev, France métropolitaine, 2020

      Prévalences et évolutions de l’adoption systématique des mesures de protection (% pondérés), Enquête CoviPrev, France métropolitaine, 2020

      #santé_mentale #prévention #enquête_CoviPrev #CoviPrev

    • Enquête Epicov :

      Lors de cette première vague, le virus a ciblé en premier lieu les 30-49 ans (6,5 %). A l’inverse, seulement 1,3 % des personnes âgées de plus de 65 ans ont été infectées.

      Un mode vie moins exposé (moins mondain, plus isolé), et sans doute davantage de précautions prises. Sans cette disproportion quel aurait été le nombre de morts ?

      Le port du masque est pratiqué à 74%, en tête de l’ensemble des gestes barrières (CoviPrev).
      Je ne me souviens pas avoir vu évalué l’ampleur de la diminution des symptômes que le port du masque permet, mais le plus spectaculaire (nombre de lits de réa occupés) et le plus violent (décès) devrait être assez différent de ce qui s’est passé au printemps dernier pour la vague en cours. Même si ça va être aggravé par le manque de soignants.

    • Les auteurs de l’étude en profitent pour tordre le cou à une « idée en vogue depuis le début de l’épidémie mais non moins fausse » , à leurs yeux. « La ville dense n’est pas mortifère en soi, elle n’est pas facteur direct de contagiosité » , affirme Guy Burgel. Preuve en est, « la Seine-Saint-Denis a une densité deux fois moindre mais est beaucoup plus affectée que la ville de Paris » . Pierre-Régis Burgel insiste : « On ne peut pas dire qu’on a plus de risque de mourir du Covid à Paris qu’en Creuse ! Le risque de la grande ville existe pour les précaires. Il n’existe pas pour ceux qui ont les moyens de respecter la distanciation sociale. »

      Si la population est plus jeune dans les zones les plus touchées, ce sont majoritairement les personnes les plus âgées qui sont décédées. Les plus de 65 ans représentent entre 75 % et 90 % des décès, avec un indice moyen de surmortalité de 134. L’épidémie « ne paraît pas avoir entraîné une mortalité particulière chez les “premiers de corvée” (logistique, services banals, personnels soignants, etc.) » qui ont pourtant maintenu leur activité « dans des conditions de transports collectifs et de travail souvent difficiles » , note les chercheurs.


      Extrait d’un article du Monde Dans le Grand Paris, les personnes âgées défavorisées premières victimes du Covid-19 disponible là
      http://www.pierremansat.com/2020/11/sur-le-monde.fr-dans-le-grand-paris-les-personnes-agees-defavorisees-p
      comme le signale @marclaime https://seenthis.net/messages/884579

  • Thread // La génération volée de #La_Réunion : Les #enfants_de_la_Creuse

    Je tiens à m’excuser d’avance si y’a des fautes, j’ai pas pu tout corriger. Et les rt sont appréciés, j’y ai mis du temps 😭
    J’ai pas su où le mettre dans le thread mais les familles d’accueil étaient bien évidemment payées pour accueillir les jeunes réunionnais. Bref let’s go
    On est en 1962. L’île est dans une situation socio-économique très tendue. La Réunion est considérée comme une île du tiers monde et les réunionnais vivent dans des conditions de précarité extrêmes.
    Ils habitent dans des cazes en tôle, la Réunion est en pleine explosion démographique, les revenus sont très faibles voir inexistant.

    Pendant ce temps, la France est au beau milieu des #trente_glorieuses et les campagnes se vident.

    #Michel_Debré (alors député de la Réunion) a une idée, avec l’aide du #Bureau_pour_le_développement_des_migrations_dans_les_départements_d’outre_mer (Le #Bumidom), il lance un plan massif de #repeuplement des #campagnes_métropolitaines.

    Dans les années 60, la plupart des réunionnais n’avaient pas eu l’occasion de s’instruirent et étaient illettrés.
    Pour la majorité des cas, Michel Debré envoyait des assistantes sociales dans les familles pauvres (souvent des familles nombreuses et/ou monoparentale).
    On leurs faisait miroiter une bonne situation pour leurs enfants, qu’ils iraient à l’école, qu’ils deviendraient médecins ou avocats, en bref que leurs vie seraient meilleure mais surtout, que les enfants reviendraient tous les ans.

    D’autres fois, les parents confiaient leurs enfants pour quelques mois à la D.A.S.S, le temps de se rétablir de maladies ou d’économiser un peu d’argent et à leurs retour, les enfants avaient disparus.

    Après ça, on amenait les enfants dans une #pouponnière de St Denis de la Réunion, là bas ils pouvaient rester des années avant qu’ils ne soient considérés comme « adoptables ». Ils pouvait être très jeunes (2/3 ans) comme un peu plus vieux (15/16 ans)

    On les mettait dans l’avion en direction d’Orly et là bas il y avait un #tri. Les enfants étaient placés dans des groupes vers le #Tarn, le #Gers, les #Pyrénées-Orientales, La #Lozère et la #Creuse.

    C’est ici que le cauchemar commence réellement.
    Arrivés en Métropole les enfants sont déclarés #pupilles_de_l’Etat alors même que la majorité avaient encore des parents à La Réunion.

    Les enfants envoyés en Creuse étaient transférés au #foyer_de_Guéret, selon les témoignages ils y avaient tellement de matelas par terre qu’il était difficile de passer.
    Les enfants sont directement couper de leurs cultures et n’ont plus le droit de parler créole.

    Et il y a de nouveau un tri : certaines filles sont envoyées chez les religieuses, les garçons les plus costauds sont envoyé dans les familles d’accueil et les autres peuvent continuer « l’école » (une professeur de l’époque a avouer qu’ils faisaient plus du gardiennage)

    [TW #esclavage, #torture, #viol]
    Je vous partage trois témoignages qui seront beaucoup plus parlants que tous les mots que je pourrais employer pour décrire leurs maux.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1273736383190962177/pu/vid/492x270/hKM1B9Wq7v_rmkJK.mp4?tag=10

    [Tw esclavage]

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1273736735973945346/pu/vid/750x406/fZDHi26kSeLrkD5o.mp4?tag=10

    [Tw torture]
    Celui là est vraiment très très dur, d’ailleurs je vous invite à regarder le témoignage en entier (le lien sera dans les sources plus bas)

    On estime que 15 à 20% des réunionnais exportés ont été victimes de #violences.
    Déjà à l’époque des voix se lèvent pour dénoncer cette injustice dans le journal Témoignages et même jusqu’en France métropolitaine dans Libération.

    Traduction de « mi ça va pas - mi ça va pas » au cas où y’en a qui ont pas compris : « J’y vais pas ! J’y vais pas ! »
    Les personnes qui osaient s’indigner de la situation étaient renvoyés à l’image du défunt Alix Hoair (je savais pas trop où mais fallait que je me mette ce grand monsieur quelque part)

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1273738986062852097/pu/vid/498x270/30Jk92A8U1_ysGH4.mp4?tag=10

    Il a été viré après avoir demandé plusieurs fois à ce que les enfants puissent rentrer en vacances sur leurs île.
    Aujourd’hui on sait que sur le bureau de Michel Debré il y avait des piles de dossiers qui démontraient que le programme était un échec.
    #Debré ou la définition même du négationnisme. Voici sa réponse à une lettre de #Pierre_Denoix (Directeur régional de la santé à l’époque) qui condamne la « #déportation » des réunionnais
    « [...] L’envoi des pupilles est une action marginale. Elle n’est pas moins forte utile pour des enfants dont l’avenir dans cette île est incertain. Et a donné au cours de ces dernières années les meilleurs résultats. »

    Le programme de déportation est arrêté en 1984 sous Mitterand, on estime que pendant ces 22 années 2150 enfants ont été ramenés dans les campagnes métropolitaines (ce chiffre est revu à la hausse très souvent).
    Que deviennent les ex mineure de la Creuse aujourd’hui ?

    Oh et for the culture : on dit « enfants de la Creuse » pour parler de tous les deportés même ceux qui étaient pas en Creuse. C’est parce que le premier réunionnais qui a porté plainte (Jean Jacques Martial) été en Creuse
    En 2002, un réunionnais Jean-Jacques Martial porte plainte contre l’Etat pour séquestration, maltraitance et déportation.
    (Achetez son livre.)

    Le 18 février 2014, grâce à #Ericka_Bareigts l’assemblée national reconnaît la #responsabilité_morale de la France.

    Le 18 Février 2016, une commission d’information et de recherche sur les enfants de la Creuse est ouverte. Le but est de mettre en lumière les détails de l’histoire.
    En 2019 et après deux ans d’enquête, la commission « d’un point de vu judiciaire » n’a pas pu « trouver d’éléments probatoires de rafles, de déportation, de vol d’enfants ». 🤡

    [Tw #suicide, hp]

    Beaucoup d’ex mineure de la Creuse (déjà a l’époque) se sont suicidés suite au traumatisme, énormément d’entres eux sont en hôpital psychiatrique et d’autres se sont retrouvés à la Rue.
    Nb : Les mineures de la Creuse avaient énormément de troubles (les adolescents par exemple faisaient encore pipi au lit)
    En 2013, une #statue à la #mémoire des enfants de la Creuse est érigé devant l’aéroport Roland Garros. On y voit une petite fille qui tiens une valise en étant tournée vers la mer. Selon Valérie Andanson (porte parole des enfants déracinés d’outre-mer) « ça signifie le départ »

    À l’heure où je vous parle beaucoup d’ex mineure de la Creuse n’ont toujours pas retrouvé leurs familles.
    //Fin du thread//
    Je tiens à dire qu’il y a énormément de détails dont je n’ai pas parlé sinon le thread aurait été trop long, je vous invite à checké les sources si vous voulez absolument tout savoir
    Je vous invite aussi à follow, je prépare d’autre thread du genre (coucou la stérilisation et l’avortement forcé des femmes qu’il y a eu pendant la période Debré, j’arrive pour vous)
    Sources : - mes connaissances personnelles oups
    – Les enfants de La Réunion un scandale d’Etat oublié :
    https://www.youtube.com/watch?v=pRRzeWyiAF0&feature=emb_logo


    – Le vol d’identité des enfants de la Creuse, le témoignage de Valérie Andanson :
    https://youtu.be/hRdiZGiapoU

    Une enfant de la Creuse témoigne brut :
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=75upsqKjQLQ&feature=emb_logo

    – Les enfants perdus de La Réunion :
    https://www.youtube.com/watch?v=dResl03P1oE&feature=emb_logo

    (Celui là me fait particulièrement mal au cœur)
    –Témoignage d’une enfant de la Creuse :
    https://www.youtube.com/watch?v=ni5WeHkaK5g&feature=emb_logo

    À ABSOLUMENT REGARDER.
    – « Loin... si Loin » : le débat - Guéret 21 juin 2017 :
    https://www.youtube.com/watch?v=-k1cghs7myA&feature=emb_logo

    – Interview d’#Alix_Hoair sur les enfants de La Creuse - Creuse 2003 :
    https://www.youtube.com/watch?v=aKnrlWRiGv8&feature=emb_logo

    J’ai oublié une autre source my bad (elle est pas si importante que ça mais quand même)
    –Remise du rapport sur les réunionnais de la Creuse :
    https://www.youtube.com/watch?v=UOVVzMA9V1M&feature=emb_logo

    Et aussi, regardez la #propagande de l’époque sur le foyer de Guéret :
    https://www.youtube.com/watch?v=O1pPdBK0U0A&feature=emb_logo

    https://threadreaderapp.com/thread/1273729717275951104.html
    https://twitter.com/ChildOfSeshat/status/1273729717275951104

    #France #colonialisme #enfants #enfance #enfants_volés #immigrés_de_force #Réunion #histoire #histoire_coloniale #DASS #adoption #créole #langue #violence

    ping @isskein @karine4 @reka

  • Parler corbeau

    Métie Navajo

    https://lavoiedujaguar.net/Parler-corbeau

    Les glycines qui ont merveilleusement éclaboussé les rues ces jours derniers commencent à passer, c’est la première fois qu’elles me rappellent les jacarandas du Mexique, les teintes violet mauve d’Oaxaca vue depuis un sommet : beauté des plus émouvantes de ma vie. Je dois être dans un moment nostalgique. J’ai lu que les cartels dans quelques endroits prennent soin (suivant l’expression épuisée) des plus démunis. La main qui te nourrit est celle qui t’assassine. Et que ne peuvent pas les États ? Ils ne peuvent pas. C’est tout. Ils ne peuvent pas.

    Je voudrais être à Lisbonne. Ça me travaille. Je voudrais être à Lisboa parce que de loin Lisboa a une élégance que je ne vois nulle part ailleurs. Je me trompe sans doute : la distance. Mais ça me plairait d’être dans une capitale qui a décidé de ne pas faire payer de loyers aux locataires de HLM. Dans un pays qui a décidé de régulariser les immigrés en situation irrégulière plutôt que de les laisser crever à petits feux dans un virus, celui-là ou un autre. Juste pour voir ce que ça fait : est-ce qu’on a le teint plus frais et l’œil moins cerné dans un air comme celui-là ? L’élégance est un mot dont je suis nostalgique. (Ne cessera-t-il jamais le son des agonies invisibles ?) (...)

    #Paris #confinement #Oaxaca #cartels #Lisbonne #immigrés #comptoir #bistrot #théâtre #police #basse_besogne #Dick_Rivers #folie #corbeau #parler #finir

  • Le Ramadan à l’heure du COVID

    Plusieurs millions de français(e)s de confession musulmane attendent
    le 23 avril avec un serrement de coeur. Ce jour là, et pour trois
    semaines, comme chaque année, aurait du s’ouvrir cctte période si
    particulière qui voit une communauté toute entière respecter le rite
    qui bouleverse sa vie quotidienne.

    Cultuel, l’évènement est aussi culturel, pour celles et ceux, né(e)s
    en France ou non, issus du Maghreb ou d’Afrique noire, qui jeuneront le jour durant avant, que le soir, famille et amis se retrouvent, à la tombée de la nuit pour la rupture du jeune.

    Chaque année, entre Belleville et Ménilmontant, de midi à 19 heures ce sont chaque jour des milliers de clients venus de tout
    l’arrondissement, mais aussi de la proche banlieue, qui se bousculent
    dans un joyeux chahut dans les 37 établissements spécialisés implantés ici depuis des décennies.

    Nous les avons compté hier, avant que de nous faire contrôler par
    trois baqueux, jean, blouson, Glock à la ceinture, dépêchés par
    Lallement et Hidalgo pour faire respecter le couvre-feu.

    En quelques centaines de mètres se déploient trois cartographies
    historiques, qui résonnent étrangement dans la période.

    De Belleville à Ménilmontant, trottoir de droite, nos 37 échoppes,
    toujours un peu décrépites, héritières en ligne directe de la première
    immigration maghrébine des années 20 à 30, l’époque où l’Etoile
    Africaine et Messali Hadj militaient avec le Parti communiste
    français, qui commençait sa grande mue après le congrès de Tours, dans la main de fer du Komintern.

    Nos échoppes sont étroites, un long comptoir, derrière ses officiants,
    et un couloir plus étroit encore où se pressent les acheteurs.
    Boucherie, patisserie, mais aussi épicerie, la semoule, les épices,
    l’huile, les fruits secs…

    Pour la viande c’est souvent l’homme qui s’en occupe.

    Bon, ce ne sont pas les souks du Caire, de Rabat ou de Meknès , mais
    pas davantage les Souk El Fellah de l’ère Chadli Bendjedid à la fin
    des années 80 à Alger. Niente, le bizness marche d’enfer, tout
    l’après-midi. C’est simple, on ne circule plus avec les bagnoles
    garées partout, les vendeurs à la sauvette de Kéfir et d’herbes sur le
    trottoir…

    Avec l’autre spot parisien de Barbès Chateau_Rouge ce sont des
    dizaines de millions d’euros qui changent de main toutes les semaines.

    En face, sur l’autre trottoir, après la synagogue, demeurent une
    dizaine de restos et de boulangeries, les “tunes” installés ici dès
    l’après Bourguiba, qui ont rétabli une présence disparue.

    Juste avant le confinement, l’Union des étudiants juifs de France a
    placardé dans tout le quartier des petites affichettes portant le nom
    des enfants, souvent des frères et des soeurs, disparus après la rafle
    du Vel d’Hiv. Un coup de poing au ventre à chaque pas.

    Enfin, à Belleville, du métro à la rue des Pyrénées, le petit
    Chinatown, après celui de la porte de Choisy. Ils ont tout racheté
    depuis les années 80. La dernière pizzeria qu’aimait tant mon fils, a
    disparu il y a cinq ans.

    Le 23 avril prochain débutera donc le Ramadan ; Le gouvernement a pris langue avec les mosquées de Paris, d’Evry et de Lyon, afin de garantir la “distanciation sociale” à la mosquée. Pour Pessah, le Consistoire a aussi adopté des mesures extraordinaires.

    Mats la suite n’est pas écrite.

    Oumma.com ou Saphir News ne disent mot.

    “Je venais chaque année avec mon père, et quand je me suis marié j’ai continué à venir ici faire les courses. Cette année je ne sais pas”,
    nous confiait un ami hier.

    Comme l’ont établi, par exemple, des enquêtes du Monde ou de l’Usine nouvelle ces dernières années, le marché du halal est devenu un gigantesque bizness, particulièrement opaque, mais qui pèse lourd, près de 5 milliards d’euros par an…

    Dans toute la France, là où se sont installées des communautés issues de l’immigration, le plus souvent dans des quartiers dits “sensibles”, ce sont les petites épiceries et les boucheries halal qui trustent l’essentiel du marché alimentaire du Ramadan.

    Les rayons halal des grandes chaînes de distribution qui fleurissent
    chaque année demeurent encore marginaux. Nous n’en avons pas encore vu un seul hier, lors de notre sortie “de première nécessité” interrompue par les baqueux.

    La majorité de nos 37 échoppes ont baissé le rideau, affichant
    l’absence de clientèle.

    Macron va-t-il en parler lundi prochain ?

    Où diable les millions de Français de confession musulmane vont-ils
    aller faire leurs courses l’après-midi durant le Ramadan ?

    Ce n’est pas en écoutant les niaiseries branchaga de Caroline Broué à
    midi sur France Culture, “la cuisine comme fait culturel majeur”,
    qu’on aura la réponse.

    Le fait culturel majeur qu’on voit arriver à donf, c’est que nos amis
    qui vont faire le Ramadan ne vont pas battre le record du monde de
    consommation de pâtes Barilla pendant trois semaines.

    Tout le monde s’en fout.

    Mais l’alter-right françaoui est déjà aux aguets, comme en témoignent les dernières insanités de Causeur :

    https://www.causeur.fr/le-muezzin-et-les-cloches-175121

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/06/08/que-represente-le-marche-du-halal-en-france_4943058_4355770.html

    https://www.usinenouvelle.com/editorial/le-halal-un-marche-juteux-qui-fait-des-envieux.N612998

  • #Stéphane_Beaud est sociologue, auteur de l’ouvrage La France des Belhoumi. Portraits de famille (1977-2017).

    Cette enquête, qu’il est venu présenter à Valence en décembre 2019, retrace le destin des huit enfants d’une famille algérienne installée en #France, et révèle notamment le rôle majeur de la #transmission_des_savoirs par l’école en milieu populaire.

    https://www.le-cpa.com/a-vos-cotes/nos-ressources
    #entretien #interview #audio #migrations #Algérie #algériens #école #classes_populaires #immigrés_algériens #migrants_algériens #quartiers_populaires

    ping @cede @karine4 @albertocampiphoto

  • Je fais un post séparé pour ces infos hallucinantes, ces mesures du gouvernement destinées à favoriser la grande distribution, les supermarchés côtés en bourse, aux dépends des petits commerces et des marchés où les prix sont plus bas et où s’alimentent les plus pauvres, en région et dans les quartiers pauvres des grandes villes, souvent racisé.es...
    https://seenthis.net/messages/834154
    https://seenthis.net/messages/835682

    Confinement : des restrictions d’ouverture pour les commerces du quartier de Château Rouge, à Paris
    BFM, le 23 mars 2020
    https://www.bfmtv.com/societe/confinement-des-restrictions-d-ouverture-pour-les-commerces-du-quartier-de-ch

    Une mesure visant à favoriser le respect des mesures d’hygiène

    « De nombreux commerces alimentaires disposent d’un étal occupant la totalité de l’espace public sur le trottoir », estime le préfet de police Didier Lallement, et « de nombreux clients provenant de différents quartiers de la capitale et de banlieues parisiennes s’y retrouvent dans un espace confiné. Ce qui aboutit au non-respect des mesures d’hygiène et de distanciation sociale ».

    Les horaires d’ouverture de ces commerces seront également restreints de 8h à 10h et de 14h à 16h

    Les marchés sont fermés ? Les paysans inventent des solutions
    Estelle Dautry et Victor Point, Reporterre, le 25 mars 2020
    https://reporterre.net/Les-marches-sont-fermes-Les-paysans-inventent-des-solutions

    Lundi 23 mars, Édouard Philippe, Premier ministre, a annoncé la fermeture des marchés de plein air.

    Confinement : la préfecture de police restreint les horaires d’ouverture de commerces du quartier de Château Rouge
    France 3 Ile de France, le 26 mars 2020
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/confinement-prefecture-police-restreint-horaires-ouvert

    Et quand les marchés restent ouverts, les keufs s’arrangent pour que ce soit le bordel :

    Paniers à légumes sous surveillance #2 La cour d’école
    Expansive, le 24 avril 2020
    https://expansive.info/Paniers-a-legumes-sous-surveillance-2-La-cour-d-ecole-2205

    #favoritisme #discrimination #marchés #supermarchés #racisme #classisme #solidarité (manque de) #quartiers_populaires
    #Didier_Lallement #salops #qu'ils_chopent_tous_Ebola

    Voir compile des effets délétères indirects de la pandémie :
    https://seenthis.net/messages/832147

    #coronavirus #travail

  • Israël : les enfants victimes de la répression contre les travailleurs migrants
    Par Moran Nakar – TEL AVIV, Israël – Jeudi 12 décembre 2019 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/israel-les-enfants-victimes-de-la-repression-contre-les-travailleurs-

    Deux semaines seulement avant la rentrée scolaire, des inspecteurs de l’Autorité israélienne de la population et de l’immigration ont frappé à la porte du domicile de Lori, 12 ans. Il était 6 heures du matin et la jeune fille et sa sœur Rose, 9 ans, dormaient encore.

    « Rose s’est réveillée et s’est mise à pleurer », se remémore Lori. « Nous avions peur et nous avons réveillé nos parents. La police de l’immigration a crié à travers la porte qu’elle forcerait l’entrée si nécessaire. Mon père leur a ouvert et Rose et moi avons commencé à pleurer. Nous savions ce qui allait arriver. »

    Lori et sa famille font partie des dizaines de familles de travailleurs migrants, la plupart philippines, qui ont été incarcérées l’été dernier dans l’intention de les expulser.

    Israël accepte de nombreux travailleurs étrangers tant qu’ils sont célibataires et sans enfants. Leurs permis de travail sont renouvelés presque automatiquement pour une période allant jusqu’à six ans et, dans de nombreux cas, ils demeurent dans le pays encore plus longtemps.

    Toutefois, s’ils donnent naissance à des enfants pendant qu’ils sont en Israël, leurs permis de travail sont automatiquement révoqués – à moins qu’ils ne renvoient le bébé dans son pays d’origine dans le mois qui suit sa naissance. (...)

    #expulsion

  • A #Fribourg, un service en ligne fait le lien entre entreprises et réfugiés

    Le canton de Fribourg lance une plateforme en ligne pour mettre en relation les entreprises et les personnes réfugiées sur le marché de l’emploi. Ce service, une première en Suisse, doit permettre de lutter contre la pénurie de main-d’oeuvre et favoriser l’intégration.

    Baptisée FRintegration.ch, cette plateforme a été pensée par et pour les entreprises. Celles-ci ont bénéficié de l’expérience et des bases informatiques de l’Union patronale du canton de Fribourg.

    Sur ce nouveau site internet, les professionnels de l’intégration publient les profils des personnes aptes au travail et répondent aux demandes des entreprises. Si un CV, anonyme, séduit ou colle à une demande, un dossier complet et un entretien suivront.

    « La mise en place de cette plateforme répondait à un besoin, d’une part, des entreprises de pouvoir lutter contre la pénurie de main-d’oeuvre et, d’autre part, des personnes réfugiées ou admises à titre provisoire de pouvoir s’intégrer sur le marché du travail. C’est vraiment une solution win-win », indique Anne-Claude Demierre, conseillère d’Etat en charge de la santé et des affaires sociales, dans le 12h30.
    Coup de pouce du canton

    La plateforme s’adresse à des réfugiés ou à des requérants titulaires d’un permis F ou B, soit des personnes au bénéfice d’un permis de réfugié ou admises à titres provisoire. Actuellement, le canton de Fribourg accueille un peu plus de 822 jeunes femmes et hommes issus de la filière de l’asile. Ils sont âgés de 16 à 25 ans.

    Pour renforcer ce dispositif de soutien à l’intégration, les autorités octroient aux entreprises des subsides à l’embauche jusqu’à hauteur de 6000 francs, en compensation du travail de formation. Par ailleurs, Fribourg se dit prêt à mettre sa nouvelle plateforme à disposition des autres cantons.

    https://www.rts.ch/info/regions/fribourg/10711881-a-fribourg-un-service-en-ligne-fait-le-lien-entre-entreprises-et-refugi
    #plateforme #travail #asile #migrations #Suisse #intégration_professionnelle

    Site web de la plateforme :


    https://www.frintegration.ch

    Et un nouveau #mot :
    #working_refugees
    #terminologie #vocabulaire
    ping @sinehebdo

  • Habasha
    En discutant hier soir avec un réfugiés érythréen, et en parlant de sa sortie du pays pour aller au Soudan... il m’a dit :

    "Au #Soudan, tout le monde nous appelle « #habasha ». Habasha sont les personnes d’Érythrée et d’Ethiopie. Si la police t’identifie comme un Habasha, il te demande de l’argent en te menaçant de te renvoyer en Erythrée si tu ne paies pas. Habasha sont les personnes qui ne parlent pas arabe. Tu as donc intérêt, dès que tu arrives au Soudan à apprendre l’arabe, si tu ne le sait pas".

    #terminologie #vocabulaire #mots #migrations #asile #réfugiés
    ping @sinehebdo @reka

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    #Habesha peoples

    Habesha peoples: Ge’ez: ሐበሻ /Habesha/ or /Abesha/ ((rarely Habeshat: Ge’ez: ሐበሻይት), or rarely used exonyms like “Abyssinian people,” "Aithiops: Greek: Αἰθίοψ," “Cushites: Hebrew: כאשיטאס‎, [not the be confused with the larger group — Cushitic Peoples — that includes but is not limited to Habeshas],” or "al-Ḥabaš (al-Habash): Mehri-Arabic: الهباش‎/al-Ḥabaši (al-Habashi): Mehri-Arabic: الحبشي‎ ~ ‘incense gatherers’ ~”. Habesha (Ge’ez: ሐበሻ) ) is a common term used to refer to both Ethiopians and Eritreans as a whole [24][25]. Certain definitions considered the Ethiosemitic-speaking and Agwa-speaking Cushitic peoples inhabiting the highlands of Ethiopia and Eritrea as the core ethnic groups that historically constituted the pan-ethnic group Habesha peoples, while this notion is only partially accepted.[26] They historically include a linguistically, culturally and ancestrally related ethnic groups, conservatively-speaking mostly from the Ethiopian Highlands[27] Members’ cultural, linguistic, and in certain cases, ancestral origins trace back to the Kingdom of Dʿmt, the Kingdom of Aksum, among other kingdoms that preceded or made up the Ethiopian Empire in the Horn of Africa.[28] Some Scholars have classified the Tigrayans and the Amhara as Abyssinians proper under an ultra-neo-conservative theory postulated by a few scholars and political parties but not widely accepted by the general public or by most indigenous scholars of the region.[29][24][30][31][32]

    https://en.wikipedia.org/wiki/Habesha_peoples
    #Abyssinie #Abyssins

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    Not black, but Habasha : Ethiopian and Eritrean immigrants in American society

    In this article, I examine the identity choices of Ethiopian and Eritrean immigrants of Amhara, Tigrayan and Tigrinya ethnicity within the context of the larger debate on how non-white immigrants are being incorporated into American society. I argue that these immigrants resist racialization even while their actions and attitudes potentially reinforce America’s racial divide. They implicitly challenge American racial categories by thinking of themselves as Habasha, which they view as a separate non-black ethno-racial category that emphasizes their Semitic origins. Meanwhile, they often distance themselves from American blacks through pursuing transnational connections, producing Habasha spaces, displaying the attributes of a ‘model minority’ and preserving Habasha beauty through endogamy. By remaining relatively isolated within their ethnic communities in Washington, DC, which is the focus of this study, they may succeed in differentiating themselves from American blacks, but they are not likely to join the American mainstream on a par with whites.

    https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/01419870.2011.598232

  • Parce que les mots sont importants, mais parfois aussi ce qui est ajouté avant et après les mots. Dans ce cas des #guillemets... autour du mot réfugiés.
    Entre guillemets, que diable veut bien dire le Courrier international par là ?
    Qu’il s’agit de réfugiés, mais... en réalité, vous savez...

    Nouveau sauvetage pour l’Ocean Viking, Richard Gere en soutien aux « réfugiés » de l’Open Arms

    D’ailleurs, plus loin dans l’article on reprend les propos de Salvini (et voilà que les guillemets semblent bien à un automatisme qui, hélas, ressemble fort à une caisse de résonance des politiciens)...

    - « Clandestins non identifiés » -

    Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, qui a fait éclater jeudi la coalition populiste en Italie et mène déjà campagne en vue de probables élections à l’automne, a adressé un courrier au gouvernement de la Norvège, dont le navire Ocean Viking bat pavillon.

    Notez bien qu’on met en sous-titre et entre guillemets (ah, tiens, aussi !) le mot #Clandestins_non_identifiés (c’est pour toi, cela, @sinehebdo !)...

    On met tout entre guillemets (et du coup dans le même paquet), désormais, les termes inventé d’un ministre de l’intérieur fasciste et le terme qui désigne des personnes en quête de protection internationale car ils fuient guerres, famines et autres catastrophes...

    https://www.courrierinternational.com/depeche/nouveau-sauvetage-pour-locean-viking-richard-gere-en-soutien-
    #réfugiés #asile #migrations #mots #terminologie #vocabulaire

    ping @reka